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Message  Admin Mer 26 Nov 2014 - 23:17

LE DISCOURS PAN-MAÇONNIQUE DU PAPE FRANÇOIS AU PARLEMENT EUROPÉEN !


Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen ! Pape-f12


L’intégralité du discours du pape François est lisible en bas de l’article.

(25 novembre 2014) - Le pape François s’est rendu ce mardi 25 novembre 2014 à Strasbourg, invité par le parlement européen. La pensée ultra-progressiste du pape jésuite ne laissait pas beaucoup d’espoir qu’il prononçât un discours de Vicaire du Christ devant cette assemblée d’une institution qui a rejeté l’identité chrétienne de son continent. L’ovation générale et le concert de louanges provenant des affiliés des loges ne laissent malheureusement pas de doutes sur le contenu du discours pontifical.

Le mot « dignité » y est présent 17 fois, celui de « droit » 13 fois, celui de « transcendance » 6 fois et celui de « Dieu » 5 fois. Au-delà de ces chiffres qui montrent une certaine orientation, c’est une vision très anthropocentrique de la société que le pape Francois a présenté, teintée d’un déisme qui n’est somme toute pas très éloigné des penseurs de ce qu’on appelle à tort le « siècle des lumières ».

Non pas que tout le discours du pape soit dénué de tout sens, il contient des remarques tout à fait justes sur les défauts du fonctionnement des institutions, mais les droits de l’homme sont omniprésents, et le discours reste dans les chemins battus de la démocratie, de la dignité, de l’écologie etc, sans oublier l’immigration.

Sur ce dernier point, le discours est gauchisant à souhait : plutôt que de rappeler aux dirigeants des pays riches leurs devoirs de développer les pays les plus pauvres afin de fixer leurs populations, le pape appelle l’Europe à accueillir les immigrés, elle qui est déjà submergée par une immigration de masse mettant en danger à court terme l’identité même de l’Europe. Bien sûr que ces immigrés sont des victimes, mais ils ne sont pas les victimes des pays qui refusent de les accueillir mais bien de cette mondialisation politique, économique et financière, dont l’Union Européenne n’est pas autre chose qu’un des éléments.

Le pape Pie XII, pourtant européen convaincu et même obsédé, pape qui encouragea fortement la construction de l’Union Européenne, eut un discours autrement plus catholique aux congressistes de l’Union Européenne des Fédéralistes le 11 novembre 1948 :

Personne, croyons-Nous, ne pourra refuser de souscrire à cette affirmation qu’une Europe unie, pour se maintenir en équilibre et pour aplanir les différends sur son propre continent – sans parler ici de son influence sur la sécurité de la paix universelle – a besoin de reposer sur une base morale inébranlable. Où la trouver, cette base? Laissons l’histoire répondre : il fut un temps où l’Europe formait, dans son unité, un tout compact et, au milieu de toutes les faiblesses, en dépit de toutes les défaillances humaines, c’était pour elle une force ; elle accomplissait par cette union de grandes choses. Or, l’âme de cette unité était la religion, qui imprégnait à fond toute la société de foi chrétienne

Une fois la culture détachée de la religion, l’unité s’est désagrégée. A la longue, poursuivant comme tache d’huile son progrès lent mais continu, l’irreligion a pénétré de plus en plus la vie publique et c’est à elle avant tout que ce continent est redevable de ses déchirements, de son malaise et de son inquiétude.

Si donc l’Europe veut en sortir, ne lui faut-il pas rétablir chez elle le lien entre la religion et la civilisation?

C’est pourquoi Nous avons eu grand plaisir à lire en tête de la résolution de la Commission culturelle à la suite du Congrès de La Haye en mai dernier, la mention du « commun héritage de civilisation chrétienne ». Pourtant ce n’est pas encore assez tant qu’on n’ira pas jusqu’à la reconnaissance expresse des droits de Dieu et de sa loi, tout au moins du droit naturel, fond solide sur lequel sont ancrés les droits de l’homme. Isolés de la religion, comment ces droits et toutes les libertés pourront-ils assurer l’unité, l’ordre et la paix ?


Somme toute, le pape Pie XII rappelait ni plus ni moins la doctrine de l’Eglise : la laïcité est un poison mortel, mortel pour les âmes des personnes que l’on éloigne de Dieu, mais mortel aussi pour les pays et les institutions privées de toute base morale et de toute possibilité de résister à une religion dangereuse telle que l’Islam.

Face à la réalité de fausses religions dangereuses les mots de « droits de l’Homme » de « dignité » et de « transcendance » ne constituent au mieux que des slogans inutiles et au pire un cheval de Troie mortelle pour la civilisation chrétienne – ou ce qu’il en reste. Le discours au vocabulaire maçonnique du pape François aurait pu être « catholicisé » par cette exigence rappelée par Pie XII et que Pie VI exprimait en ces termes :

« Là où la religion est bannie de la société civile, et la doctrine et l’autorité de la révélation divine rejetées, la vraie notion de la justice et du droit humain s’osbscurcit et se perd, et la force matérielle prend la place de la justice et du vrai droit », Pie IX, Lettre Encyclique Quanta Cura, Rome 8 décembre 1864

Mais voilà, le pape François a parlé des droits de l’Homme, mais jamais des droits de Dieu, tombant dans l’illusion décrite parfaitement par Jean Ousset :

« Or, le nombre est trop grand de ceux qui oublient, aujourd’hui, que l’Eglise est d’abord ordonnée à la plus grande gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. De là viennent les déceptions de ceux qui tendraient à en faire, avant tout, un office international de défense des droits de l’homme ou de lutte contre l’injustice sociale. » Jean Ousset, Pour qu’Il règne.

Xavier Celtillos

SOURCE :

http://www.medias-presse.info/le-discours-pan-maconnique-du-pape-francois-au-parlement-europeen/18989

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Message  Admin Mer 26 Nov 2014 - 23:25

DISCOUR DU PAPE FRANÇOIS AU PARLEMENT EUROPÉEN, 25 NOVEMBRE 2014 !


Discours du Saint-Père prononcé devant le Parlement européen le 25 novembre 2014 :


Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Vice-présidents,

Honorables Députés Européens,

Mesdames et messieurs qui travaillez à des titres divers dans cet hémicycle,

Chers amis,


Je vous remercie pour l’invitation à prendre la parole devant cette institution fondamentale de la vie de l’Union Européenne, et pour l’opportunité qui m’est offerte de m’adresser, à travers vous, à plus de cinq cents millions de citoyens des 28 pays membres que vous représentez. Je désire exprimer une gratitude particulière à vous, Monsieur le Président du Parlement, pour les paroles cordiales de bienvenue que vous m’avez adressées, au nom de tous les membres de l’Assemblée.

Ma visite a lieu plus d’un quart de siècle après celle accomplie par le Pape Jean Paul II. Beaucoup de choses ont changé depuis lors, en Europe et dans le monde entier. Les blocs opposés qui divisaient alors le continent en deux n’existent plus, et le désir que « l’Europe, se donnant souverainement des institutions libres, puisse un jour se déployer aux dimensions que lui ont données la géographie et plus encore l’histoire », se réalise lentement.

A côté d’une Union Européenne plus grande, il y a aussi un monde plus complexe, et ce monde est en pleine évolution. Un monde toujours plus interconnecté et globalisé, et donc de moins en moins « eurocentrique ». A une Union plus étendue, plus influente, semble cependant s’adjoindre l’image d’une Europe un peu vieillie et comprimée, qui tend à se sentir moins protagoniste dans un contexte qui la regarde souvent avec distance, méfiance, et parfois avec suspicion.

En m’adressant à vous aujourd’hui, à partir de ma vocation de pasteur, je désire adresser à tous les citoyens européens un message d’espérance et d’encouragement.

Un message d’espérance fondé sur la confiance que les difficultés peuvent devenir des promotrices puissantes d’unité, pour vaincre toutes les peurs que l’Europe – avec le monde entier – est en train de traverser. L’espérance dans le Seigneur qui transforme le mal en bien, et la mort en vie.

Encouragement pour revenir à la ferme conviction des Pères fondateurs de l’Union Européenne, qui ont souhaité un avenir fondé sur la capacité de travailler ensemble afin de dépasser les divisions, et favoriser la paix et la communion entre tous les peuples du continent. Au centre de cet ambitieux projet politique il y avait la confiance en l’homme, non pas tant comme citoyen, ni comme sujet économique, mais en l’homme comme personne dotée d’une dignité transcendante.

Je tiens avant tout à souligner le lien étroit qui existe entre ces deux mots : « dignité » et « transcendante ».

La « dignité » est la parole-clé qui a caractérisé la reprise du second après guerre. Notre histoire récente se caractérise par l’indubitable centralité de la promotion de la dignité humaine contre les violences multiples et les discriminations qui, même en Europe, n’ont pas manqué dans le cours des siècles. La perception de l’importance des droits humains naît justement comme aboutissement d’un long chemin, fait de multiples souffrances et sacrifices, qui a contribué à former la conscience du caractère précieux, de l’unicité qu’on ne peut répéter de toute personne humaine individuelle. Cette conscience culturelle trouve son fondement, non seulement dans les évènements de l’histoire, mais surtout dans la pensée européenne, caractérisée par une riche rencontre, dont les nombreuses sources lointaines proviennent « de la Grèce et de Rome, de fonds celtes, germaniques et slaves, et du christianisme qui l’a profondément pétrie», donnant lieu justement au concept de « personne ».

Aujourd’hui, la promotion des droits humains joue un rôle central dans l’engagement de l’Union Européenne, en vue de favoriser la dignité de la personne, en son sein comme dans ses rapports avec les autres pays. Il s’agit d’un engagement important et admirable, puisque trop de situations subsistent encore dans lesquelles les êtres humains sont traités comme des objets dont on peut programmer la conception, le formatage et l’utilité, et qui ensuite peuvent être jetés quand ils ne servent plus, parce qu’ils deviennent faibles, malades ou vieux.

Quelle dignité existe vraiment, quand manque la possibilité d’exprimer librement sa pensée ou de professer sans contrainte sa foi religieuse ? Quelle dignité est possible, sans un cadre juridique clair, qui limite le domaine de la force et qui fasse prévaloir la loi sur la tyrannie du pouvoir ? Quelle dignité peut jamais avoir un homme ou une femme qui fait l’objet de toute sorte de discriminations ? Quelle dignité pourra jamais avoir une personne qui n’a pas de nourriture ou le minimum nécessaire pour vivre et, pire encore, de travail qui l’oint de dignité ?

Promouvoir la dignité de la personne signifie reconnaître qu’elle possède des droits inaliénables dont elle ne peut être privée au gré de certains, et encore moins au bénéfice d’intérêts économiques.

Mais il convient de faire attention pour ne pas tomber dans des équivoques qui peuvent naître d’un malentendu sur le concept de droits humains et de leur abus paradoxal. Il y a en effet aujourd’hui la tendance à une revendication toujours plus grande des droits individuels, qui cache une conception de la personne humaine détachée de tout contexte social et anthropologique, presque comme une « monade » (μονάς), toujours plus insensible aux autres « monades » présentes autour de soi. Au concept de droit, celui – aussi essentiel et complémentaire – de devoir, ne semble plus associé, de sorte qu’on finit par affirmer les droits individuels sans tenir compte que tout être humain est lié à un contexte social dans lequel ses droits et devoirs sont connexes à ceux des autres et au bien commun de la société elle-même.

Par conséquent je considère qu’il est plus que jamais vital d’approfondir aujourd’hui une culture des droits humains qui puisse sagement relier la dimension individuelle, ou mieux, personnelle, à celle de bien commun, de ce « nous-tous » formé d’individus, de familles et de groupes intermédiaires qui s’unissent en communauté sociale. En effet, si le droit de chacun n’est pas harmonieusement ordonné au bien plus grand, il finit par se concevoir comme sans limites et, par conséquent, devenir source de conflits et de violences.

Parler de la dignité transcendante de l’homme signifie donc faire appel à sa nature, à sa capacité innée de distinguer le bien du mal, à cette « boussole » inscrite dans nos cœurs et que Dieu a imprimée dans l’univers créé ; cela signifie surtout de regarder l’homme non pas comme un absolu, mais comme un être relationnel. Une des maladies que je vois la plus répandue aujourd’hui en Europe est la solitude, précisément de celui qui est privé de liens. On la voit particulièrement chez les personnes âgées, souvent abandonnées à leur destin, comme aussi chez les jeunes privés de points de référence et d’opportunités pour l’avenir ; on la voit chez les nombreux pauvres qui peuplent nos villes ; on la voit dans le regard perdu des migrants qui sont venus ici en recherche d’un avenir meilleur.

Cette solitude a été ensuite accentuée par la crise économique, dont les effets perdurent encore, avec des conséquences dramatiques du point de vue social. On peut constater qu’au cours des dernières années, à côté du processus d’élargissement de l’Union Européenne, s’est accrue la méfiance des citoyens vis-à-vis des institutions considérées comme distantes, occupées à établir des règles perçues comme éloignées de la sensibilité des peuples particuliers, sinon complètement nuisibles. D’un peu partout on a une impression générale de fatigue et de vieillissement, d’une Europe grand-mère et non plus féconde et vivante. Par conséquent, les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive, en faveur de la technique bureaucratique de ses institutions.

A cela s’ajoutent des styles de vie un peu égoïstes, caractérisés par une opulence désormais insoutenable et souvent indifférente au monde environnant, surtout aux plus pauvres. On constate avec regret une prévalence des questions techniques et économiques au centre du débat politique, au détriment d’une authentique orientation anthropologique. L’être humain risque d’être réduit à un simple engrenage d’un mécanisme qui le traite à la manière d’un bien de consommation à utiliser, de sorte que – nous le remarquons malheureusement souvent – lorsque la vie n’est pas utile au fonctionnement de ce mécanisme elle est éliminée sans trop de scrupule, comme dans le cas des malades en phase terminale, des personnes âgées abandonnées et sans soin, ou des enfants tués avant de naître.

C’est une grande méprise qui advient « quand l’absolutisation de la technique prévaut», ce qui finit par produire « une confusion entre la fin et moyens ». Résultat inévitable de la « culture du déchet » et de la « mentalité de consommation exagérée ». Au contraire, affirmer la dignité de la personne c’est reconnaître le caractère précieux de la vie humaine, qui nous est donnée gratuitement et qui ne peut, pour cette raison, être objet d’échange ou de commerce. Dans votre vocation de parlementaires, vous êtes aussi appelés à une grande mission, bien qu’elle puisse sembler inutile : prendre soin de la fragilité des peuples et des personnes. Prendre soin de la fragilité veut dire force et tendresse, lutte et fécondité, au milieu d’un modèle fonctionnaliste et privatisé qui conduit inexorablement à la « culture du déchet ». Prendre soin de la fragilité de la personne et des peuples signifie garder la mémoire et l’espérance ; signifie prendre en charge la personne présente dans sa situation la plus marginale et angoissante et être capable de l’oindre de dignité.

Comment donc redonner espérance en l’avenir, de sorte que, à partir des jeunes générations, on retrouve la confiance afin de poursuivre le grand idéal d’une Europe unie et en paix, créative et entreprenante, respectueuse des droits et consciente de ses devoirs ?

Pour répondre à cette question, permettez-moi de recourir à une image. Une des fresques les plus célèbres de Raphaël qui se trouvent au Vatican représente la dite École d’Athènes. Au centre se trouvent Platon et Aristote. Le premier a le doigt qui pointe vers le haut, vers le monde des idées, nous pourrions dire vers le ciel ; le second tend la main en avant, vers celui qui regarde, vers la terre, la réalité concrète. Cela me parait être une image qui décrit bien l’Europe et son histoire, faite de la rencontre continuelle entre le ciel et la terre, où le ciel indique l’ouverture à la transcendance, à Dieu, qui a depuis toujours caractérisé l’homme européen, et la terre qui représente sa capacité pratique et concrète à affronter les situations et les problèmes.

L’avenir de l’Europe dépend de la redécouverte du lien vital et inséparable entre ces deux éléments. Une Europe qui n’a plus la capacité de s’ouvrir à la dimension transcendante de la vie est une Europe qui lentement risque de perdre son âme, ainsi que cet « esprit humaniste » qu’elle aime et défend cependant.

Précisément à partir de la nécessité d’une ouverture au transcendant, je veux affirmer la centralité de la personne humaine, qui se trouve autrement à la merci des modes et des pouvoirs du moment. En ce sens j’estime fondamental, non seulement le patrimoine que le christianisme a laissé dans le passé pour la formation socioculturelle du continent, mais surtout la contribution qu’il veut donner, aujourd’hui et dans l’avenir, à sa croissance. Cette contribution n’est pas un danger pour la laïcité des États ni pour l’indépendance des institutions de l’Union, mais au contraire un enrichissement. Les idéaux qui l’ont formée dès l’origine le montrent bien: la paix, la subsidiarité et la solidarité réciproque, un humanisme centré sur le respect de la dignité de la personne.

Je désire donc renouveler la disponibilité du Saint Siège et de l’Église catholique – à travers la Commission des Conférences Épiscopales Européennes (COMECE) – pour entretenir un dialogue profitable, ouvert et transparent avec les institutions de l’Union Européenne. De même, je suis convaincu qu’une Europe capable de mettre à profit ses propres racines religieuses, sachant en recueillir la richesse et les potentialités, peut être plus facilement immunisée contre les nombreux extrémismes qui déferlent dans le monde d’aujourd’hui, et aussi contre le grand vide d’idées auquel nous assistons en Occident, parce que « c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence ».

Nous ne pouvons pas ici ne pas rappeler les nombreuses injustices et persécutions qui frappent quotidiennement les minorités religieuses, en particulier chrétiennes, en divers endroits du monde. Des communautés et des personnes sont l’objet de violences barbares : chassées de leurs maisons et de leurs patries ; vendues comme esclaves ; tuées, décapitées, crucifiées et brulées vives, sous le silence honteux et complice de beaucoup.

La devise de l’Union Européenne est Unité dans la diversité, mais l’unité ne signifie pas uniformité politique, économique, culturelle ou de pensée. En réalité, toute unité authentique vit de la richesse des diversités qui la composent : comme une famille qui est d’autant plus unie que chacun des siens peut être, sans crainte, davantage soi-même. Dans ce sens, j’estime que l’Europe est une famille des peuples, lesquels pourront sentir les institutions de l’Union proches dans la mesure où elles sauront sagement conjuguer l’idéal de l’unité à laquelle on aspire, à la diversité propre de chacun, valorisant les traditions particulières, prenant conscience de son histoire et de ses racines, se libérant de nombreuses manipulations et phobies. Mettre au centre la personne humaine signifie avant tout faire en sorte qu’elle exprime librement son visage et sa créativité, au niveau des individus comme au niveau des peuples.

D’autre part, les particularités de chacun constituent une richesse authentique dans la mesure où elles sont mises au service de tous. Il faut toujours se souvenir de l’architecture propre de l’Union Européenne, basée sur les principes de solidarité et de subsidiarité, de sorte que l’aide mutuelle prévale, et que l’on puisse marcher dans la confiance réciproque.

Dans cette dynamique d’unité-particularité, se pose à vous, Mesdames et Messieurs les Eurodéputés, l’exigence de maintenir vivante la démocratie des peuples d’Europe. Il est connu qu’une conception uniformisante de la mondialité touche la vitalité du système démocratique, affaiblissant le débat riche, fécond et constructif des organisations et des partis politiques entre eux.

On court ainsi le risque de vivre dans le règne de l’idée, de la seule parole, de l’image, du sophisme… et de finir par confondre la réalité de la démocratie avec un nouveau nominalisme politique. Maintenir vivante la démocratie en Europe demande d’éviter les « manières globalisantes » de diluer la réalité : les purismes angéliques, les totalitarismes du relativisme, les fondamentalismes anhistoriques, les éthiques sans bonté, les intellectualismes sans sagesse.

Maintenir vivante la réalité des démocraties est un défi de ce moment historique, en évitant que leur force réelle – force politique expressive des peuples – soit écartée face à la pression d’intérêts multinationaux non universels, qui les fragilisent et les transforment en systèmes uniformisés de pouvoir financier au service d’empires inconnus. C’est un défi qu’aujourd’hui l’histoire vous lance.

Donner espérance à l’Europe ne signifie pas seulement reconnaître la centralité de la personne humaine, mais implique aussi d’en favoriser les capacités. Il s’agit donc d’y investir ainsi que dans les domaines où ses talents se forment et portent du fruit. Le premier domaine est surement celui de l’éducation, à partir de la famille, cellule fondamentale et élément précieux de toute société. La famille unie, féconde et indissoluble porte avec elle les éléments fondamentaux pour donner espérance à l’avenir. Sans cette solidité, on finit par construire sur le sable, avec de graves conséquences sociales. D’autre part, souligner l’importance de la famille non seulement aide à donner des perspectives et l’espérance aux nouvelles générations, mais aussi aux nombreuses personnes âgées, souvent contraintes à vivre dans des conditions de solitude et d’abandon parce qu’il n’y a plus la chaleur d’un foyer familial en mesure de les accompagner et de les soutenir.

A côté de la famille, il y a les institutions éducatives : écoles et universités. L’éducation ne peut se limiter à fournir un ensemble de connaissances techniques, mais elle doit favoriser le processus plus complexe de croissance de la personne humaine dans sa totalité. Les jeunes d’aujourd’hui demandent à pouvoir avoir une formation adéquate et complète pour regarder l’avenir avec espérance, plutôt qu’avec désillusion. Ensuite, les potentialités créatives de l’Europe dans divers domaines de la recherche scientifique, dont certains ne sont pas encore complètement explorés, sont nombreuses. Il suffit de penser par exemple aux sources alternatives d’énergie, dont le développement servirait beaucoup à la protection de l’environnement.

L’Europe a toujours été en première ligne dans un louable engagement en faveur de l’écologie. Notre terre a en effet besoin de soins continus et d’attentions ; chacun a une responsabilité personnelle dans la protection de la création, don précieux que Dieu a mis entre les mains des hommes. Cela signifie, d’une part, que la nature est à notre disposition, que nous pouvons en jouir et en faire un bon usage ; mais, d’autre part, cela signifie que nous n’en sommes pas les propriétaires. Gardiens, mais non propriétaires. Par conséquent, nous devons l’aimer et la respecter, tandis qu’« au contraire, nous sommes souvent guidés par l’orgueil de dominer, de posséder, de manipuler, d’exploiter; nous ne la “gardons” pas, nous ne la respectons pas, nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont il faut prendre soin». Respecter l’environnement signifie cependant non seulement se limiter à éviter de le défigurer, mais aussi l’utiliser pour le bien. Je pense surtout au secteur agricole, appelé à donner soutien et nourriture à l’homme. On ne peut tolérer que des millions de personnes dans le monde meurent de faim, tandis que des tonnes de denrées alimentaires sont jetées chaque jour de nos tables. En outre, respecter la nature, nous rappelle que l’homme lui-même en est une partie fondamentale. À côté d’une écologie environnementale, il faut donc une écologie humaine, faite du respect de la personne, que j’ai voulu rappeler aujourd’hui en m’adressant à vous.

Le deuxième domaine dans lequel fleurissent les talents de la personne humaine, c’est le travail. Il est temps de favoriser les politiques de l’emploi, mais il est surtout nécessaire de redonner la dignité au travail, en garantissant aussi d’adéquates conditions pour sa réalisation. Cela implique, d’une part, de repérer de nouvelles manières de conjuguer la flexibilité du marché avec les nécessités de stabilité et de certitude des perspectives d’emploi, indispensables pour le développement humain des travailleurs ; d’autre part, cela signifie favoriser un contexte social adéquat, qui ne vise pas l’exploitation des personnes, mais à garantir, à travers le travail, la possibilité de construire une famille et d’éduquer les enfants.

De même, il est nécessaire d’affronter ensemble la question migratoire. On ne peut tolérer que la Mer Méditerranée devienne un grand cimetière ! Dans les barques qui arrivent quotidiennement sur les côtes européennes, il y a des hommes et des femmes qui ont besoin d’accueil et d’aide. L’absence d’un soutien réciproque au sein de l’Union Européenne risque d’encourager des solutions particularistes aux problèmes, qui ne tiennent pas compte de la dignité humaine des immigrés, favorisant le travail d’esclave et des tensions sociales continuelles. L’Europe sera en mesure de faire face aux problématiques liées à l’immigration si elle sait proposer avec clarté sa propre identité culturelle et mettre en acte des législations adéquates qui sachent en même temps protéger les droits des citoyens européens et garantir l’accueil des migrants ; si elle sait adopter des politiques justes, courageuses et concrètes qui aident leurs pays d’origine dans le développement sociopolitique et dans la résolution des conflits internes – cause principale de ce phénomène – au lieu des politiques d’intérêt qui accroissent et alimentent ces conflits. Il est nécessaire d’agir sur les causes et non seulement sur les effets.

Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs les Députés,

La conscience de sa propre identité est nécessaire aussi pour dialoguer de manière prospective avec les États qui ont demandé d’entrer pour faire partie de l’Union Européenne à l’avenir. Je pense surtout à ceux de l’aire balkanique pour lesquels l’entrée dans l’Union Européenne pourra répondre à l’idéal de paix dans une région qui a grandement souffert des conflits dans le passé. Enfin, la conscience de sa propre identité est indispensable dans les rapports avec les autres pays voisins, particulièrement avec ceux qui bordent la Méditerranée, dont beaucoup souffrent à cause de conflits internes et de la pression du fondamentalisme religieux ainsi que du terrorisme international.

À vous Mesdames et messieurs les législateurs, revient le devoir de protéger et de faire grandir l’identité européenne, afin que les citoyens retrouvent confiance dans les institutions de l’Union et dans le projet de paix et d’amitié qui en est le fondement. Sachant que « plus grandit le pouvoir de l’homme plus s’élargit le champ de ses responsabilités, personnelles et communautaires ». Je vous exhorte donc à travailler pour que l’Europe redécouvre sa bonne âme.

Un auteur anonyme du IIème siècle a écrit que « les chrétiens représentent dans le monde ce qu’est l’âme dans le corps » . Le rôle de l’âme est de soutenir le corps, d’en être la conscience et la mémoire historique. Et une histoire bimillénaire lie l’Europe et le christianisme. Une histoire non exempte de conflits et d’erreurs, de pêchés même, mais toujours animée par le désir de construire pour le bien. Nous le voyons dans la beauté de nos villes, et plus encore dans celle des multiples œuvres de charité et d’édification commune qui parsèment le continent. Cette histoire, reste encore en grande partie, est encore à écrire. Elle est notre présent et aussi notre avenir. Elle est notre identité. Et l’Europe a fortement besoin de redécouvrir son visage pour grandir, selon l’esprit de ses Pères fondateurs, dans la paix et dans la concorde, puisqu’elle-même n’est pas encore à l’abri de conflits.

Chers Mesdames et Messieurs les Eurodéputés, l’heure est venue de construire ensemble l’Europe qui tourne, non pas autour de l’économie, mais autour de la sacralité de la personne humaine, des valeurs inaliénables ; l’Europe qui embrasse avec courage son passé et regarde avec confiance son avenir pour vivre pleinement et avec espérance son présent. Le moment est venu d’abandonner l’idée d’une Europe effrayée et repliée sur elle-même, pour susciter et promouvoir l’Europe protagoniste, porteuse de science, d’art, de musique, de valeurs humaines et aussi de foi. L’Europe qui contemple le ciel et poursuit des idéaux ; l’Europe qui regarde, défend et protège l’homme ; l’Europe qui chemine sur la terre sûre et solide, précieux point de référence pour toute l’humanité !

Pape François

SOURCE :

http://www.medias-presse.info/le-discours-pan-maconnique-du-pape-francois-au-parlement-europeen/18989

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Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen ! Empty Re: Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen !

Message  Admin Jeu 27 Nov 2014 - 0:05

ANALYSE DU DISCOURS PAN-MAÇONNIQUE DU PAPE FRANÇOIS !


Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen ! E7449410


Analyse détaillée de l’ intervention du pape François devant le Parlement du Conseil de l’Europe à Strasbourg

(26 novembre 2014) - Retour sur l’importante intervention du pape François devant le parlement du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Cette intervention qui devrait représenter l’ambition de l’Eglise pour l’Europe.

Flèche

Le pape François devant le parlement du Conseil de l’Europe

n’a pas prononcé une seule fois le nom du Christ.

Il y a quelques rares références à Dieu (quatre), les lois anti-chrétiennes des LGBT ne sont pas évoquées, il a souhaité pour l’Europe « L’espérance dans le Seigneur qui transforme le mal en bien, et la mort en vie. » Evocation très vague de ce Seigneur…

Aucun lien n’a été fait entre la déchristianisation de l’Europe, sa christianophobie  et  l’islamisation de l’Europe. S’il a fait des allusions au fanatisme religieux (lequel?) à l’étranger, il n’a pas évoqué sa contamination chez nous, au contraire il a appelé de façon incohérente à accueillir les immigrés, dont nous savons que la plupart sont musulmans. Pas un mot pour les catholiques, et pas une seule référence au Christ. Mais par contre un appel, une adhésion implicite,  à une constitution fédérale de l’Europe!

Les rares  références de son discours vont aux papes conciliaires avec une allusion à la lettre à Diognète pour évoquer les racines religieuses de l’Europe. Un discours très progressiste mais qui de toute façon ne satisfera pas les mondialistes qui concourent actuellement aux destinées de l’Europe puisque ceux-ci ne seront satisfaits que lorsque la religion catholique se sera complètement noyée dans une religion mondiale, parfaitement soumise à sa culture de mort.

Les Droits de l’Homme sans Dieu

Ce discours est un hymne à l’homme centre de tout et aux « Droits de l’homme ». Les Droits de l’homme qui ont servi à l’inauguration de la Révolution française, et qui depuis cette date n’ont plus cessé d’être condamnés par tous les papes jusqu’au Concile Vatican II. En effet, ce sont les « Droits de l’homme » qui ont mis l’homme au centre du monde à la place de Dieu, selon les principes maçonniques. Il est symptomatique que l’entrée en matière du pape dans ce discours leur soit un hommage appuyé:

Notre histoire récente se caractérise par l’indubitable centralité de la promotion de la dignité humaine contre les violences multiples et les discriminations qui, même en Europe, n’ont pas manqué dans le cours des siècles. La perception de l’importance des droits humains naît justement comme aboutissement d’un long chemin, (…), qui a contribué à former la conscience (…). Cette conscience culturelle trouve son fondement, non seulement dans les évènements de l’histoire, mais surtout dans la pensée européenne, caractérisée par une riche rencontre, dont les nombreuses sources lointaines proviennent « de la Grèce et de Rome, de fonds celtes, germaniques et slaves, et du christianisme qui l’a profondément pétrie»[2], donnant lieu justement au concept de « personne ».

Comme si les Droits de l’homme étaient l’aboutissement des rencontres de toutes les influences qui sont au fondement de la culture (il ne parle pas de civilisation) de l’ Europe: influences grecque, romaine, celte, germanique et slave, lesquelles ont été pétries par le christianisme. Sur ce chemin le christianisme, si on continue de suivre la logique de François, est l’un des maillons, le dernier peut-être, avant l’aboutissement du parcours que sont les Droits de l’homme. Curieux tout-de-même pour le vicaire du Christ sur terre chargé de transmettre l’Évangile!

La loi naturelle

Faute de s’attaquer aux graves problèmes moraux du mariage homosexuel et de l’enseignement du genre qui fait d’énormes ravages et constituent de graves offenses contre l’ordre naturel « que Dieu a imprimé dans l’univers créé », [pour reprendre la terminologie conciliaire] à propos de « la dignité transcendante de l’homme », les Droits de l’homme l’ont amené à introduire  une plaidoirie contre l’avortement et l’euthanasie.

Deux luttes importantes, certes, deux causes qui ne seront jamais assez plaidées, mais qui reviennent à être les causes-plancher de la défense de la dignité humaine, sans que pourtant il n’ait expliqué que cette dignité de l’homme vient de Dieu seul et du seul Dieu révélé par le Dieu fait homme.

Les racines de l’Europe et la liberté religieuse

D’ailleurs, à quel Dieu se réfère-t-il ? On ne le sait pas précisément et dans son discours un autre dieu d’une autre fausse religion pourrait encore venir compléter le panthéon des religions fondatrices de l’Europe, pourquoi pas ? Puisqu’il plaide pour une défense de la liberté de penser, de la liberté de toutes les religions et non pas de la liberté de la vérité, de la liberté pour que la vraie religion éclate. Toutes les religions étant mises sur un pied d’égalité:

« Quelle dignité existe vraiment, quand manque la possibilité d’exprimer librement sa pensée ou de professer sans contrainte sa foi religieuse ? Quelle dignité est possible, sans un cadre juridique clair, qui limite le domaine de la force et qui fasse prévaloir la loi sur la tyrannie du pouvoir ? Quelle dignité peut jamais avoir un homme ou une femme qui fait l’objet de toute sorte de discriminations ? Quelle dignité pourra jamais avoir une personne qui n’a pas de nourriture ou le minimum nécessaire pour vivre et, pire encore, de travail qui l’oint de dignité ? »

La liberté de professer sa religion fait clairement partie des Droits de l’Homme, cette charte maçonnique qui semble avoir remplacé dans son discours les Dix commandements et l’Évangile.

Les devoirs de l’homme et les droits de Dieu

Certes ces Droits doivent être contrebalancés par des devoirs, dit-il, rejoignant sur ce point les pères fondateurs des Droits de l’Homme qui les avaient intitulé en 1795 « Déclaration des droits et devoirs de l’homme et du citoyen »:

Au concept de droit, celui – aussi essentiel et complémentaire – de devoir, ne semble plus associé, de sorte qu’on finit par affirmer les droits individuels sans tenir compte que tout être humain est lié à un contexte social dans lequel ses droits et devoirs sont connexes à ceux des autres et au bien commun de la société elle-même.

Mais que fait le vicaire du Christ des droits de Dieu qui pourtant sont nécessaires et suffisants pour établir les seuls vrais droits de l’homme ? Mais si les Droits de l’Homme sont parfaitement cohérents avec le texte  « Dignitatis Humanae » du concile Vatican II, comment pourraient-ils l’être avec les droits inaliénables de Dieu ? « Dignitatis Humanae« , est le grand texte fondateur de la liberté religieuse de Vatican II, qui a abouti concrètement pour l’Eglise à demander aux États qui étaient encore officiellement catholiques de  modifier leur constitution pour que toutes les religions soient à égalité et qu’ainsi ces pays perdent leur identité catholique. Depuis, plus aucun pays n’est officiellement catholique, les Droits de l’Homme ayant, en quelque sorte, « soumis » l’Évangile.

« Un bien plus grand »

Plutôt que de parler de Notre Seigneur Jésus-Christ le pape a préféré se référer à un « bien plus grand »,   » cette « boussole » inscrite dans nos cœurs et que Dieu a imprimée dans l’univers créé » (…) cela signifie surtout de regarder l’homme non pas comme un absolu, mais comme un être relationnel »:

« En effet, si le droit de chacun n’est pas harmonieusement ordonné au bien plus grand, il finit par se concevoir comme sans limites et, par conséquent, devenir source de conflits et de violences. »

Parler de la dignité transcendante de l’homme signifie donc faire appel à sa nature, à sa capacité innée de distinguer le bien du mal, à cette « boussole » inscrite dans nos cœurs et que Dieu a imprimée dans l’univers créé[4] ; cela signifie surtout de regarder l’homme non pas comme un absolu, mais comme un être relationnel.

Malheureusement cet être relationnel qu’est l’homme ne semble pas être, ici, en relation avec Dieu, mais plutôt coupé de son Créateur depuis la Création. « la boussole du bien et du mal », est innée ainsi que François l’avait déclaré déjà dans son interview à Scalfari. Alors à quoi bon les enseignements du Christ, qui paraissent donc superflus ? .. Et il enchaine très vite par la solitude, solitude des vieux et des migrants:


D’un peu partout on a une impression générale de fatigue et de vieillissement, d’une Europe grand-mère et non plus féconde et vivante. Par conséquent, les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive, en faveur de la technique bureaucratique de ses institutions.

Pourquoi cet individualisme et ce vieillissement de l’Europe ?

C’est une grande méprise qui advient « quand l’absolutisation de la technique prévaut»[6], ce qui finit par produire « une confusion entre la fin et moyens »[7]. Résultat inévitable de la « culture du déchet » et de la « mentalité de consommation exagérée ». Au contraire, affirmer la dignité de la personne c’est reconnaître le caractère précieux de la vie humaine, qui nous est donnée gratuitement (…)

Le don de la vie

La vie donnée gratuitement, par le hasard ou par Dieu? aucune précision, pourtant capitale. Et si le lien entre la vie et Jésus-Christ n’est pas fait, de quelle vie est-il question ? « Je suis la vie » nous dit le Christ. Comment plaider pour la vie sans référence à la Vie-même ?

(…) l’Europe et son histoire, faite de la rencontre continuelle entre le ciel et la terre, où le ciel indique l’ouverture à la transcendance, à Dieu, qui a depuis toujours caractérisé l’homme européen, et la terre qui représente sa capacité pratique et concrète à affronter les situations et les problèmes.

L’avenir de l’Europe dépend de la redécouverte du lien vital et inséparable entre ces deux éléments. Une Europe qui n’a plus la capacité de s’ouvrir à la dimension transcendante de la vie est une Europe qui lentement risque de perdre son âme, ainsi que cet « esprit humaniste » qu’elle aime et défend cependant.

Christianisme et laïcité

Après ce plaidoyer pour la base élémentaire de la culture de vie face à la culture de mort, on s’attend à ce que le pape franchisse enfin l’obstacle pour rappeler que le Christ seul est la vie. Et qu’en suivant le Christ nul ne risque de s’éloigner de la vie, ni de la perdre. Mais il préfère parler du patrimoine du christianisme, mais un christianisme soumis au diktats de la laïcité:

j’estime fondamental, non seulement le patrimoine que le christianisme a laissé dans le passé pour la formation socioculturelle du continent, mais surtout la contribution qu’il veut donner, aujourd’hui et dans l’avenir, à sa croissance. Cette contribution n’est pas un danger pour la laïcité des États ni pour l’indépendance des institutions de l’Union, mais au contraire un enrichissement. Les idéaux qui l’ont formée dès l’origine le montrent bien: la paix, la subsidiarité et la solidarité réciproque, un humanisme centré sur le respect de la dignité de la personne.

Je désire donc renouveler la disponibilité du Saint Siège et de l’Église catholique – à travers la Commission des Conférences Épiscopales Européennes (COMECE) – pour entretenir un dialogue profitable, ouvert et transparent avec les institutions de l’Union Européenne. De même, je suis convaincu qu’une Europe capable de mettre à profit ses propres racines religieuses, sachant en recueillir la richesse et les potentialités, peut être plus facilement immunisée contre les nombreux extrémismes qui déferlent dans le monde d’aujourd’hui, et aussi contre le grand vide d’idées auquel nous assistons en Occident, parce que « c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence »[réf au discours de Benoît XVI au corps diplomatique. ndlr].

Un Dieu générique encore…

La christianophobie

Faute d’en venir à parler de Celui qui est la vie, au moins va-t-il plaider contre la christianophobie répandue par les institutions de l’Union Européennes, différentes de celles du Conseil de l’Europe à la tribune duquel il s’exprime ?

Nous ne pouvons pas ici ne pas rappeler les nombreuses injustices et persécutions qui frappent quotidiennement les minorités religieuses, en particulier chrétiennes, en divers endroits du monde. Des communautés et des personnes sont l’objet de violences barbares : chassées de leurs maisons et de leurs patries ; vendues comme esclaves ; tuées, décapitées, crucifiées et brulées vives, sous le silence honteux et complice de beaucoup.

Mais c’est peine perdue, pour François, la christianophobie n’est pas en Europe, ce temple, par définition, de la liberté religieuse:

La devise de l’Union Européenne est Unité dans la diversité, mais l’unité ne signifie pas uniformité politique, économique, culturelle ou de pensée. En réalité, toute unité authentique vit de la richesse des diversités qui la composent : comme une famille qui est d’autant plus unie que chacun des siens peut être, sans crainte, davantage soi-même. Dans ce sens, j’estime que l’Europe est une famille des peuples, lesquels pourront sentir les institutions de l’Union proches dans la mesure où elles sauront sagement conjuguer l’idéal de l’unité à laquelle on aspire, à la diversité propre de chacun, valorisant les traditions particulières, prenant conscience de son histoire et de ses racines, se libérant de nombreuses manipulations et phobies. Mettre au centre la personne humaine signifie avant tout faire en sorte qu’elle exprime librement son visage et sa créativité, au niveau des individus comme au niveau des peuples.

Ce long développement sur les racines de l’Europe constitue sans doute les paroles les plus fortes de ce discours, bien pauvres en vérité pour le chef terrestre de l’Eglise, représentant de Jésus-Christ. Mais si c’est la personne humaine qui est au centre de ses propos et non pas Dieu, Dieu révélé par l’Évangile seul, comment pourrait-il en être autrement ? Il est impossible de concilier des contraires!

Et de plaider pour la démocratie…

Dans cette dynamique d’unité-particularité, se pose à vous, Mesdames et Messieurs les Eurodéputés, l’exigence de maintenir vivante la démocratie des peuples d’Europe.

La famille

Vient alors, (enfin!) l’évocation de la famille, de l’éducation et de l’école. Le pape va-t-il en venir aux questions cruciales ? Mais non, rien que de très vague, des paroles que chacun peut interpréter à sa façon. Quand on sait que le pape a été le promoteur des scandales qui ont émaillé le synode sur la Famille, il ne faut pas s’en étonner:

Le premier domaine est surement celui de l’éducation, à partir de la famille, cellule fondamentale et élément précieux de toute société. (applaudissements) La famille unie, féconde et indissoluble porte avec elle les éléments fondamentaux  pour donner espérance à l’avenir. Sans cette solidité, on finit par construire sur le sable, avec de graves conséquences sociales. D’autre part, souligner l’importance de la famille non seulement aide à donner des perspectives et l’espérance aux nouvelles générations, mais aussi aux nombreuses personnes âgées, souvent contraintes à vivre dans des conditions de solitude et d’abandon parce qu’il n’y a plus la chaleur d’un foyer familial en mesure de les accompagner et de les soutenir.

Et c’est tout! Bien sûr, après la famille, il a fallu sacrifier l’encens à la déesse terre. L’écologie faisant désormais partie des fondamentaux de l’enseignements de l’Eglise:

respecter la nature, nous rappelle que l’homme lui-même en est une partie fondamentale. À côté d’une écologie environnementale, il faut donc une écologie humaine, faite du respect de la personne, que j’ai voulu rappeler aujourd’hui en m’adressant à vous.

L’immigration

Et vient alors la question chère à ce nouveau pape, la question migratoire qui, certes est un gros problème pour les chrétiens et plus particulièrement pour les catholiques d’Europe, livrés sans filet à une religion qui a fait les preuves de sa barbarie jusqu’au sein de nos campagnes comme se plaisent à le souligner nos autorités nationales françaises. Cette France d’où François s’exprime. Mais peine perdue, la commisération du pape ne s’adresse qu’aux immigrés. Comme si le problème n’était pas plutôt ces vastes mouvements migratoires dont les guerres sont les causes réelles. Ne serait-ce pas à la source qu’il faudrait porter remède en cessant d’activer les antagonismes et les conflits ? L’Europe ne fait-elle pas partie de la coalition arabo-occidentale qui participe au conflit du proche-Orient ? soulevant les haines contre le pouvoir légitime de la Syrie ? Ce foyer de guerres multiples, source des mouvements migratoires vers l’Europe ? Non, exit le problème de fond:

Enfin, la conscience de sa propre identité est indispensable dans les rapports avec les autres pays voisins, particulièrement avec ceux qui bordent la Méditerranée , dont beaucoup souffrent à cause de conflits internes et de la pression du fondamentalisme religieux ainsi que du terrorisme international.

Arrive la conclusion de ce long discours et la fameuse référence à la lettre de Diognète, qui a pour but, certes louable, de rappeler  l’antiquité de la chrétienté en Europe:

Un auteur anonyme du IIème siècle a écrit que « les chrétiens représentent dans le monde ce qu’est l’âme dans le corps » [13]. Le rôle de l’âme est de soutenir le corps, d’en être la conscience et la mémoire historique. Et une histoire bimillénaire lie l’Europe et le christianisme. Une histoire non exempte de conflits et d’erreurs et de péchés, mais toujours animée par le désir de construire pour le bien. Nous le voyons dans la beauté de nos villes, et plus encore dans celle des multiples œuvres de charité et d’édification commune qui parsèment le continent. Cette histoire, en grande partie, est encore à écrire. Elle est notre présent et aussi notre avenir. Elle est notre identité.

Les pères fondateurs

C’est alors que le pape va sans doute en profiter pour se référer aux Pères de l’Eglise ? Mais non! C’est aux pères fondateurs de l’Union européenne qu’il en vient, ceux-là mêmes qui furent cornaqués par la CIA:

Et l’Europe a fortement besoin de redécouvrir son visage pour grandir, selon l’esprit de ses Pères fondateurs, dans la paix et dans la concorde, puisqu’elle-même n’est pas encore à l’abri de conflits.

Emilie Defresne

SOURCE :

http://www.medias-presse.info/retour-sur-l-intervention-du-pape-francois-devant-le-parlement-du-conseil-de-leurope-a-starsbourg/19032 

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Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen ! Empty Re: Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen !

Message  Ginou Saliba Jeu 27 Nov 2014 - 13:07

DISCOURS DU PAPE JEAN-PAUL II
LORS DE LA VISITE AU PARLEMENT EUROPÉEN

11 octobre 1988


Depuis la fin de la dernière guerre mondiale, le Saint-Siège n’a pas cessé d’encourager la construction de l’Europe. Certes, l’Eglise a pour mission de faire connaître à tous les hommes leur salut en Jésus-Christ, quelles que soient les conditions de leur histoire présente, car il n’y a jamais de préalable à cette tâche. Aussi, sans sortir de la compétence qui est la sienne, considère-t-elle comme son devoir d’éclairer et d’accompagner les initiatives développées par les peuples qui vont dans le sens des valeurs et des principes qu’elle se doit de proclamer, attentive aux signes des temps qui invitent à traduire dans les réalités changeantes de l’existence les requêtes permanentes de l’Evangile.
Comment l’Eglise pourrait-elle se désintéresser de la construction de l’Europe, elle qui est implantée depuis des siècles dans les peuples qui la composent et les a un jour portés sur les fonts baptismaux, peuples pour qui la foi chrétienne est et demeure l’un des éléments de leur identité culturelle?
3. L’Europe d’aujourd’hui peut certainement accueillir comme un signe des temps l’état de paix et de coopération définitivement installé entre ses Etats membres, qui pendant des siècles avaient épuisé leurs forces à se faire la guerre et à rechercher l’hégémonie les uns sur les autres.
Signe des temps encore, la sensibilité accrue aux droits de l’homme et à la valeur de la démocratie, dont votre Assemblée est l’expression et veut aussi être le garant. Cette adhésion est d’ailleurs toujours à confirmer pour que prévale en toutes circonstances le respect du droit et de la dignité de la personne humaine.
Signe des temps aussi, croyons-nous, le fait que cette partie de l’Europe, qui a jusqu’ici tant investi dans le domaine de sa coopération économique, soit de plus en plus intensément à la recherche de son âme, et d’un souffle capable d’assurer sa cohésion spirituelle. Sur ce point, me semble-t-il, l’Europe que vous représentez se trouve au seuil d’une nouvelle étape de sa croissance, tant pour elle-même que dans sa relation avec le reste du monde.
4. L’«Acte unique», qui entrera en vigueur à la fin de 1992, va hâter le processus de l’intégration européenne. Une structure politique commune, émanation de la libre volonté des citoyens européens, loin de mettre en péril l’identité des peuples de la Communauté, sera plus à même de garantir plus équitablement les droits, notamment culturels, de toutes ses régions. Ces peuples européens unis n’accepteront pas la domination d’une nation ou d’une culture sur d’autres, mais soutiendront le droit égal pour toutes d’enrichir les autres de leur différence.
Les empires du passé ont tous failli, qui tentaient d’établir leur prépondérance par la force de coercition et la politique d’assimilation. Votre Europe sera celle de la libre association de tous ses peuples et de la mise en commun des multiples richesses de sa diversité.
5. D’autres nations pourront certainement rejoindre celles qui aujourd’hui sont ici représentées. Mon vœu de Pasteur suprême de l’Eglise universelle, venu de l’Europe de l’Est et qui connaît les aspirations des peuples slaves, cet autre «poumon» de notre même patrie européenne, mon vœu est que l’Europe, se donnant souverainement des institutions libres, puisse un jour se déployer aux dimensions que lui ont données la géographie et plus encore l’histoire. Comment ne le souhaiterais-je pas, puisque la culture inspirée par la foi chrétienne a profondément marqué l’histoire de tous les peuples de notre unique Europe, grecs et latins, germaniques et slaves, malgré toutes les vicissitudes et par-delà les systèmes sociaux et les idéologies?
6. Les nations européennes se sont toutes distinguées dans leur histoire par leur ouverture sur le monde et les échanges vitaux qu’elles ont établis avec les peuples d’autres continents. Nul n’imagine qu’une Europe unie puisse s’enfermer dans son égoïsme. Parlant d’une seule voix, unissant ses forces, elle sera en mesure, plus encore que par le passé, de consacrer ressources et énergies nouvelles a la grande tâche du développement des pays du tiers-monde, spécialement ceux qui entretiennent déjà avec elle des liens traditionnels. La «Convention de Lomé», qui a donné lieu à une coopération institutionnalisée entre des membres de votre Assemblée et des représentants de soixante-six pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, est à bien des égards exemplaire. La coopération européenne sera d’autant plus crédible et fructueuse qu’elle se poursuivra, sans arrière-pensée de domination, avec l’intention d’aider les pays pauvres à prendre en charge leur propre destin.
II
7. Monsieur le Président, le message de l’Eglise concerne Dieu et la destinée ultime de l’homme, questions qui ont au plus haut point imprègne la culture européenne. En vérité, comment pourrions-nous concevoir l’Europe privée de cette dimension transcendante?
Depuis que, sur le sol européen, se sont développés, à l’époque moderne, les courants de pensée qui ont peu à peu écarté Dieu de la compréhension du monde et de l’homme, deux visions opposées alimentent une tension constante entre le point de vue des croyants et celui des tenants d’un humanisme agnostique et parfois même «athée».
Les premiers, considèrent que l’obéissance à Dieu est la source de la vraie liberté, qui n’est jamais liberté arbitraire et sans but, mais liberté pour la vérité et le bien, ces deux grandeurs se situant toujours au-delà de la capacité des hommes de se les approprier complètement.
Sur le plan éthique, cette attitude fondamentale se traduit par l’acceptation de principes et de normes de comportement s’imposant à la raison ou découlant de l’autorité de la Parole de Dieu, dont l’homme, individuellement ou collectivement, ne peut disposer à sa guise, au gré des modes ou de ses intérêts changeants.
8. La deuxième attitude est celle qui, ayant supprimé toute subordination de la créature à Dieu, ou à un ordre transcendant de la vérité et du bien, considère l’homme en lui-même comme le principe et la fin de toutes choses, et la société, avec ses lois, ses normes, ses réalisations, comme son œuvre absolument souveraine. L’éthique n’a alors d’autre fondement que le consensus social, et la liberté individuelle d’autre frein que celui que la société estime devoir imposer pour la sauvegarde de celle d’autrui.
Chez certains, la liberté civile et politique, jadis conquise par un renversement de l’ordre ancien fondé sur la foi religieuse, est encore conçue comme allant de pair avec la marginalisation, voire la suppression de la religion, dans laquelle on a tendance à voir un système d’aliénation. Pour certains croyants, en sens inverse, une vie conforme à la foi ne serait possible que par un retour à cet ordre ancien, d’ailleurs souvent idéalisé. Ces deux attitudes antagonistes n’apportent pas de solution compatible avec le message chrétien et le génie de l’Europe. Car, lorsque règne la liberté civile et que se trouve pleinement garantie la liberté religieuse, la foi ne peut que gagner en vigueur en relevant le défi que lui adresse l’incroyance, et l’athéisme ne peut que mesurer ses limites devant le défi que lui adresse la foi. Devant cette diversité des points de vue, la fonction la plus élevée de la loi est de garantir également à tous les citoyens le droit de vivre en accord avec leur conscience et de ne pas contredire les normes de l’ordre moral naturel reconnues par la raison.
9. A ce point, il me paraît important de rappeler que c’est dans l’humus du christianisme que l’Europe moderne a puisé le principe – souvent perdu de vue pendant les siècles de «chrétienté» – qui gouverne le plus fondamentalement sa vie publique: je veux dire le principe, proclamé pour la première fois par le Christ, de la distinction de «ce qui est à César» et de «ce qui est à Dieu»[1].
Cette distinction essentielle entre la sphère de l’aménagement du cadre extérieur de la cité terrestre et celle de l’autonomie des personnes s’éclaire à partir de la nature respective de la communauté politique à laquelle appartiennent nécessairement tous les citoyens et de la communauté religieuse à laquelle adhérent librement les croyants.
Après le Christ, il n’est plus possible d’idolâtrer la société comme grandeur collective dévoratrice de la personne humaine et de son destin irréductible. La société, l’Etat, le pouvoir politique appartiennent au cadre changeant et toujours perfectible de ce monde. Nul projet de société ne pourra jamais établir le Royaume de Dieu, c’est-à-dire la perfection eschatologique, sur la terre. Les messianismes politiques débouchent le plus souvent sur les pires tyrannies. Les structures que les sociétés se donnent ne valent jamais d’une façon définitive; elles ne peuvent pas non plus procurer par elles-mêmes tous les biens auxquels l’homme aspire. En particulier, elles ne peuvent se substituer à la conscience de l’homme ni à sa quête de la vérité et de l’absolu.
La vie publique, le bon ordre de l’Etat reposent sur la vertu des citoyens, qui invite à subordonner les intérêts individuels au bien commun, à ne se donner et à ne reconnaître pour loi que ce qui est objectivement juste et bon. Déjà les anciens Grecs avaient découvert qu’il n’y a pas de démocratie sans assujettissement de tous à la loi, et pas de loi qui ne soit fondée sur une norme transcendante du vrai et du juste.
Dire qu’il revient à la communauté religieuse, et non à l’Etat, de gérer «ce qui est à Dieu», revient à poser une limite salutaire au pouvoir des hommes, et cette limite est celle du domaine de la conscience, des fins dernières, du sens ultime de l’existence, de l’ouverture sur l’absolu, de la tension vers un achèvement jamais atteint, qui stimule les efforts et inspire les choix justes. Toutes les familles de pensée de notre vieux continent devraient réfléchir à quelles sombres perspectives pourrait conduire l’exclusion de Dieu de la vie publique, de Dieu comme ultime instance de l’éthique et garantie suprême contre tous les abus du pouvoir de l’homme sur l’homme.
10. Notre histoire européenne montre abondamment combien souvent la frontière entre «ce qui est à César» et «ce qui est à Dieu» a été franchie dans les deux sens. La chrétienté latine médiévale – pour ne mentionner qu’elle –, qui pourtant a théoriquement élaboré, en reprenant la grande tradition d’Aristote, la conception naturelle de l’Etat, n’a pas toujours échappé à la tentation intégriste d’exclure de la communauté temporelle ceux qui ne professaient pas la vraie foi. L’intégrisme religieux, sans distinction entre la sphère de la foi et celle de la vie civile, aujourd’hui encore pratiqué sous d’autres cieux, paraît incompatible avec le génie propre de l’Europe tel que l’a façonné le message chrétien.
Mais c’est d’ailleurs que sont venues, en notre temps, les plus grandes menaces, lorsque des idéologies ont absolutisé la société elle-même ou un groupe dominant, au mépris de la personne humaine et de sa liberté. Là où l’homme ne prend plus appui sur une grandeur qui le transcende, il risque de se livrer au pouvoir sans frein de l’arbitraire et des pseudo-absolus qui le détruisent.
III
11. D’autres continents connaissent aujourd’hui une symbiose plus ou moins profonde entre la foi chrétienne et la culture, qui est pleine de promesse. Mais, depuis bientôt deux millénaires, l’Europe offre un exemple très significatif de la fécondité culturelle du christianisme qui, de par sa nature, ne peut être relégué dans la sphère privée. Le christianisme, en effet, a vocation de profession publique et de présence active dans tous les domaines de la vie. Aussi mon devoir est-il de souligner avec force que si le substrat religieux et chrétien de ce continent devait en venir à être marginalisé dans son rôle d’inspirateur de l’éthique et dans son efficacité sociale, c’est non seulement tout l’héritage du passé européen qui serait nié, mais c’est encore un avenir digne de l’homme européen – je dis de tout homme européen, croyant ou incroyant – qui serait gravement compromis.
12. En terminant, j’évoquerai trois domaines où il me semble que l’Europe intégrée de demain, ouverte vers l’Est du continent, généreuse envers l’autre hémisphère, devrait reprendre un rôle de phare dans la civilisation mondiale:
– D’abord, réconcilier l’homme avec la création, en veillant à préserver l’intégrité de la nature, sa faune et sa flore, son air et ses fleuves, ses subtiles équilibres, ses ressources limitées, sa beauté qui loue la gloire du Créateur.
– Ensuite, réconcilier l’homme avec son semblable, en s’acceptant les uns les autres entre Européens de diverses traditions culturelles ou familles de pensée, en étant accueillant à l’étranger et au réfugié, en s’ouvrant aux richesses spirituelles des peuples des autres continents.
– Enfin, réconcilier l’homme avec lui-même: oui, travailler à reconstituer une vision intégrée et complète de l’homme et du monde, à l’encontre des cultures du soupçon et de la déshumanisation, une vision où la science, la capacité technique et l’art n’excluent pas mais appellent la foi en Dieu.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, en répondant à votre invitation de m’adresser à votre illustre Assemblée, j’avais devant les yeux les millions d’hommes et de femmes européens que vous représentez. C’est à vous que ceux-ci ont confié la grande tâche de maintenir et de développer les valeurs humaines – culturelles et spirituelles – qui correspondent à l’héritage de l’Europe et qui seront la meilleure sauvegarde de son identité, de sa liberté et de son progrès. Je prie Dieu de vous inspirer et de vous fortifier dans ce grand dessein.



http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1988/october/documents/hf_jp-ii_spe_19881011_european-parliament_fr.html

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Message  Ginou Saliba Jeu 27 Nov 2014 - 13:17

Quel contraste ces deux discours?

On voit clairement que ce n`est pas le même Esprit qui parle!

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Message  Admin Jeu 27 Nov 2014 - 13:20

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Message  stjeanlagneau Jeu 27 Nov 2014 - 16:12



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Comment notre Créateur et Jésus, peuvent ils être heureux du discours de leur représentant sur terre, ou ils sont complètement oubliés.  Triste

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Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen ! Empty Re: Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen !

Message  Admin Ven 28 Nov 2014 - 0:49

@ Stjeanlagneau :

D\'Accord

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Amen, viens, Seigneur Jésus!"


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Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen ! Empty Re: Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen !

Message  Ginou Saliba Ven 28 Nov 2014 - 19:36

Pourquoi est-ce que le discours de François en Turquie, ou il n'est jamais fait mention même pas une fois, de Notre Jésus-Christ d'Amour, Roi de l'Univers ne m'étonne pas?

Et on se plaît à appeler les voyages de François Apostoliques, on devrait à La place parler. : DES Voyages d'Affaires de Francois


VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
EN TURQUIE
(28-30 NOVEMBRE 2014)

VISITE AU PRÉSIDENT DES AFFAIRES RELIGIEUSES AU DIYANET

DISCOURS DU SAINT-PÈRE

Ankara
Vendredi 28 novembre 2014

Monsieur le Président,
Autorités religieuses et civiles,
Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un motif de joie de vous rencontrer aujourd’hui, au cours de ma visite dans votre pays. Je remercie Monsieur le Président de cet important Bureau pour son invitation cordiale qui m’offre l’occasion de m’entretenir avec des leaders politiques et religieux, musulmans et chrétiens.

Il est de tradition que les Papes, quand ils voyagent dans différents pays pour accomplir une part de leur mission, rencontrent aussi les autorités et les communautés des autres religions. Sans cette ouverture à la rencontre et au dialogue, une visite papale ne répondrait pas pleinement à ses finalités, c’est ainsi que moi aussi je l’entends, à la suite de mes vénérés prédécesseurs. Dans cette perspective, je suis heureux de rappeler de façon spéciale la rencontre que le Pape Benoît XVI a eue, en ce même lieu, en novembre 2006.

Les bonnes relations et le dialogue entre leaders religieux revêtent en effet une grande importance. Ils représentent un message clair adressé aux communautés respectives, pour exprimer que le respect mutuel et l’amitié sont possibles, malgré les différences. Cette amitié, en plus d’être une valeur en soi, acquiert une signification spéciale et une importance supplémentaire en un temps de crises comme le nôtre, crises qui deviennent dans certaines régions du monde de véritables drames pour des populations entières.

Il y a en effet des guerres qui sèment victimes et destructions ; tensions et confits inter-ethniques et interreligieux ; faim et pauvreté qui affligent des centaines de millions de personnes ; dégâts pour l’environnement naturel, pour l’air, pour l’eau, pour la terre.

La situation au Moyen-Orient est vraiment tragique, spécialement en Irak et en Syrie. Tous souffrent des conséquences des conflits, et la situation humanitaire est angoissante. Je pense à tant d’enfants, aux souffrances de tant de mamans, aux personnes âgées, aux personnes déplacées et aux réfugiés, aux violences de toutes sortes. Une préoccupation particulière vient du fait que, surtout à cause d’un groupe extrémiste et fondamentaliste, des communautés entières, spécialement – mais pas seulement – les chrétiens et les yazidis, ont subi et souffrent encore des violences inhumaines à cause de leur identité ethnique et religieuse. Ils ont été chassés de force de leurs maisons, ils ont dû tout abandonner pour sauver leur vie et ne pas renier leur foi. La violence a frappé aussi des édifices sacrés, des monuments, des symboles religieux et le patrimoine culturel, comme si on voulait effacer toute trace, toute mémoire de l’autre.

En qualité de chefs religieux, nous avons l’obligation de dénoncer toutes les violations de la dignité et des droits humains. La vie humaine, don de Dieu Créateur, possède un caractère sacré. Par conséquent, la violence qui cherche une justification religieuse mérite la plus forte condamnation, parce que le Tout-Puissant est  le Dieu de la vie et de la paix. Le monde attend, de la part de tous ceux qui prétendent l’adorer, qu’ils soient des hommes et des femmes de paix, capables de vivre comme des frères et des sœurs, malgré les différences ethniques, religieuses, culturelles ou idéologiques.

A la dénonciation, il faut faire suivre le travail commun pour trouver des solutions adéquates. Cela demande la collaboration de toutes les parties : gouvernants, leaders politiques et religieux, représentants de la société civile, et tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté. En particulier, les responsables des communautés religieuses peuvent offrir la précieuse contribution des valeurs présentes dans leurs traditions respectives. Nous, Musulmans et Chrétiens, nous sommes dépositaires d’inestimables trésors spirituels, parmi lesquels nous reconnaissons des éléments qui nous sont communs, même vécus selon nos propres traditions : l’adoration du Dieu miséricordieux, la référence au patriarche Abraham, la prière, l’aumône, le jeûne… éléments qui, vécus d’une manière sincère, peuvent transformer la vie et donner une base sûre à la dignité et à la fraternité des hommes. Reconnaître et développer cette communauté spirituelle – à travers le dialogue interreligieux – nous aide aussi à promouvoir et à défendre dans la société les valeurs morales, la paix et la liberté (cf. Jean-Paul II, Discours à la communauté catholique d’Ankara, 29 novembre 1979). La reconnaissance commune de la sacralité de la personne humaine soutient la compassion commune, la solidarité et l’aide active envers ceux qui souffrent le plus. A ce sujet, je voudrais exprimer mon appréciation pour tout ce que le peuple turc, les musulmans et les chrétiens, font envers les centaines de milliers de personnes qui fuient leur pays à cause des conflits. Il y en a deux millions. C’est un exemple concret de la manière de travailler ensemble pour servir les autres, un exemple à encourager et à soutenir.

J’ai appris avec satisfaction les bonnes relations et la collaboration entre le Diyanet et le Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux. Je souhaite qu’elles se poursuivent et qu’elles se consolident, pour le bien de tous, parce que chaque initiative de dialogue authentique est signe d’espérance pour un monde qui a tant besoin de paix, de sécurité et de prospérité. Et aussi, après la conversation avec Monsieur le Président, je forme le souhait que ce dialogue interreligieux devienne créateur de formes nouvelles.

Monsieur le Président, j’exprime de nouveau, à vous-même et à vos collaborateurs, ma reconnaissance pour cette rencontre qui remplit mon cœur de joie. Je vous suis tous reconnaissant aussi de votre présence et de vos prières que vous aurez la bonté d’offrir pour mon service. Pour ma part, je vous assure que je prierai aussi pour vous. Que le Seigneur nous bénisse tous.


http://m.vatican.va/content/francescomobile/fr/speeches/2014/november/documents/papa-francesco_20141128_turchia-presidenza-diyanet.html


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Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen ! Empty Re: Le discours pan-maçonnique du Pape François au Parlement Européen !

Message  Admin Sam 29 Nov 2014 - 11:51

@ Ginou Saliba :

Merci !

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