9 mars Saint Grégoire de Nysse
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9 mars Saint Grégoire de Nysse
La Prière de Saint Grégoire de Nysse « C’est Lui, le Christ, qui est notre Paix » :
« C’est Lui, le Christ, qui est notre Paix, des deux il a fait un seul peuple. Puisque nous comprenons ainsi que le Christ est notre paix, nous montrerons quelle est la véritable définition du chrétien si, par cette paix qui est en nous, nous montrons le Christ dans notre vie. En sa personne, Il a tué la haine, comme dit l’Apôtre. Ne la faisons donc pas revivre en nous, mais montrons par notre vie qu’elle est bien morte. Puisqu’elle a été magnifiquement tuée par Dieu pour notre salut, ne la ressuscitons pas pour la perte de nos âmes ; en cédant à la colère et au souvenir des injures, n’ayons pas le tort d’accomplir la résurrection de celle qui a été magnifiquement mise à mort. Mais puisque nous avons le Christ, qui est la Paix, à notre tour tuons en nous la haine, afin de réussir dans notre vie ce que notre foi nous montre réalisé en Lui : Il a fait tomber le mur qui séparait les deux peuples, Il a créé en lui-même un seul homme nouveau, et Il a établi la paix. De même nous : amenons à la réconciliation non seulement ceux qui nous font la guerre à l’extérieur, mais encore ceux qui soulèvent des contestations en nous-mêmes ; que la chair n’oppose plus ses désirs à ceux de l’esprit, que l’esprit ne s’oppose plus à la chair ; mais, la prudence charnelle étant soumise à la loi de Dieu, soyons en paix en nous-mêmes pour édifier, à partir de cette double réalité, l’homme nouveau, unifié et pacifié. Telle est en effet la définition de la Paix : l’harmonie de ceux qui étaient désunis. Aussi, lorsque s’arrête la guerre civile qui règne dans notre nature et que nous établissons la paix en nous, à notre tour nous devenons en nous-mêmes paix, et nous montrons que cette appellation donnée au Christ s’applique véritablement à nous. Amen. »
Source : site-catholique.fr
Nécessité de la conversion intérieure par Saint Grégoire de Nysse
40. Mais si l'enseignement catéchétique s'arrête à ce qui a été dit, il est insuffisant. Il faut en effet, à mon sens, en considérer la suite, que négligent beaucoup de ceux qui viennent chercher la grâce du baptême. Ils s'égarent, en se dupant eux-mêmes, et ils ne sont régénérés qu'en apparence, non en réalité. Car la transformation de notre vie qu'opère la régénération ne peut être une transformation si rien ne change dans notre vie. Celui qui reste le même, comment imaginer qu'il est devenu autre, si aucun de ses traits caractéristiques ne s'est modifié? La naissance à la grâce doit renouveler et transformer notre nature, cela est une évidence pour tout le monde [NOTE 98].
La nature humaine, en tant que telle, ne retire du baptême aucun changement: ni la raison, ni l'intelligence, ni la faculté de savoir, ni aucun caractère propre à la nature humaine ne se trouve transformé. En effet, la transformation risquerait de se faire dans le sens du moins bon, si l'une de ces propriétés naturelles subissait un changement. Si donc la naissance venue d'en haut est une restauration de l'homme, et si ces propriétés n'admettent pas le changement, il faut examiner quelle est la transformation par laquelle s'accomplit la grâce de la régénération.
A l'évidence, quand ont disparu les éléments mauvais de notre nature, se produit le changement qui nous améliore. Si donc, selon la parole du Prophète (Is 1, 16), quand l'eau du sacrement [PAGE 103] nous a baignés, elle a purifié les désirs de notre volonté et effacé les vices de l'âme, c'est alors que nous devenons meilleurs et que la transformation se fait dans le sens du mieux. Mais si le bain est donné au corps seul, sans que l'âme soit lavée des souillures provoquées par les passions, et si la vie qui suit l'initiation n'est pas différente de celle qui l'a précédée, je le dirai sans détour, même si mon propos est audacieux: l'eau, dans ce cas-là, n'est que de l'eau. Le don de l'Esprit ne se manifeste nulle part dans l'acte accompli, si l'homme ne se contente pas d'insulter l'image divine en lui [NOTE 99], mais par le vice honteux de la colère ou par la passion de la cupidité, par le désordre indécent de l'esprit, par les fumées de l'orgueil, l'envie, le dédain, persiste à garder les gains injustement réalisés, et que la femme acquise par l'adultère cantinue à servir à ses plaisirs.
Lorsque ces vices et d'autres du même genre se retrouvent après comme avant dans la vie de celui qui a été baptisé, qu'y a-t-il de changé? Je ne le vois pas, puisque j'ai sous les yeux le même homme qu'auparavant. La victime de l'injustice, celle de la calomnie, l'homme dépouillé de ses biens ne voient, en ce qui les concerne, aucun changement chez celui qu'a lavé l'eau du baptême. Ils ne Iui ont pas entendu dire la parole de Zachée: «Si j'ai fait tort à quelqu'un en quelque chose, je lui rends le quadruple » [Lc 19 8] Tout ce qu'ils disaient de lui avant le baptême, ils le répètent aujourd'hui sur son compte; ils l'appellent des mêmes noms: cupide, avide du bien d'autrui, grassement entretenu par les malheurs des autres hommes. Celui qui persiste dans le même état, s'en allant dire partout que le baptême l'a transformé et rendu meilleur, devrait bien écouter Paul quand il dit: « Si quelqu'un se prend pour un personnage alors qu'il n'est rien, il se dupe lui-même » (Ga 6, 3). Car ce que vous n'êtes pas devenu, vous ne l'êtes pas.
Des hommes régénérés, l'Évangile dit: « A tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » [PAGE 104] (Jn 1, 12). L'enfant est exactement de même race que son Père. Si donc vous avez reçu Dieu, et si vous êtes devenu l'enfant de Dieu, montrez en vous-même celui qui vous a engendré. Il convient que les marques qui nous font connaître Dieu nous fassent voir la parenté avec Dieu de celui qui est devenu fils de Dieu: il ouvre sa main et rassasie tous les vivants à plaisir (Ps 145, 16), il pardonne le forfait (Mi 7, 18), il a regret du mal (Jl 2, 13); le Seigneur est bon envers tous (Ps 145, 9), il ne se met pas en colère chaque jour (Ps 7, 12); Dieu est un maitre droit et il n'y a pas d'injustice en lui (Ps 92, 16); et tous les traits semblables que nous enseigne çà et là l'Ecriture. Si vous portez ces marques, vous êtes réellement devenu enfant de Dieu.
Si par contre vous continuez à présenter les caractères du vice, vous aurez beau répéter que vous êtes venu d'en haut, la voix prophétique vous dira: « Tu es le fils d'un homme (Ps 4, 3-4) et non du Très-Haut (Ps 82, 6-7). Tu aimes la vanité, tu recherches le mensonge. Tu ne sais pas de quelle manière l'homme est magnifié (Ps 4, 4); tu ignores qu'il ne peut l'être s'il n'est pas pieux. »
Source : migne.fr
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: 9 mars Saint Grégoire de Nysse
@ Ami de la Miséricorde :
L'Administrateur
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
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