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Pour nous raffraîchir la mémoire Mgr Joseph Doré: la résurrection et à la réincarnation

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Message  AnneLéa Sam 22 Avr 2017 - 23:03

http://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/Resurrection/Resurrection-et-reincarnation


Résurrection et réincarnation
Pour nous raffraîchir la mémoire Mgr Joseph Doré: la résurrection et à la réincarnation  Joseph11
Mgr Joseph Doré,

Ancien archevêque de Strasbourg, aborde les divers problèmes pastoraux et théologiques que la croyance en la réincarnation pose à l'Eglise.

Comment se fait-il que tant de catholiques pratiquants disent aujourd'hui qu'ils croient à la résurrection ET à la réincarnation ?

Je ne sais pas si la proportion des catholiques qui s'expriment ainsi est tellement élevée. Quoi qu'il en soit, il est en tout cas assez clair que ceux qui voient les choses de cette manière pratiquent de fait un amalgame sur lequel il convient de s'interroger soigneusement. Ils font en effet alors la preuve qu'ils ne situent et n'évaluent pas bien l'écart considérable, qu'il y a pourtant, entre deux types d'opinions, de convictions et de positions qu'ils prétendent tenir ensemble.

Selon l'hindouisme et le bouddhisme, où elle a ses racines, la réincarnation relève d'une loi cosmique. Toutes les réalités qui constituent le monde sont inéluctablement soumises à un devenir général où elles reviennent et se recomposent indéfiniment, selon des durées inimaginables et inévaluables par les hommes. À l'intérieur de cet univers cyclotron, chaque personne humaine - disons plutôt : la poussière des individus humains - est emportée comme un flot de particules insignifiantes et en transformation constante, jusqu'à ce que tout aboutisse au nirvana. Celui-ci sera l'extinction de tout devenir et de tout désir, donc de toute attente et de toute souffrance, mais aussi de toute personnalité et de toute identité? et, à ce titre seulement, libération.

Selon la foi biblique qui est à son origine, la résurrection, au contraire, est liée à la foi en un Dieu d'amour, oeuvrant pour les hommes dans le cadre d'une histoire d'Alliance qu'il a voulue pour eux et qu'il conduit avec eux vers un accomplissement qui sera le partage total et définitif de sa propre vie. Ici, il n'y a donc pas "que" le monde : "avant" le monde et indépendamment de lui, existe un Dieu vivant et aimant, par rapport à la parole, à la promesse et à l'action duquel prend sens tout ce qui existe. Le monde et l'histoire vont quelque part, parce que Dieu les conduit vers des "cieux nouveaux" et une "terre nouvelle". Dans cette histoire, chaque personne compte car elle est connue par son nom et aimée de Dieu telle qu'elle est ; au-delà de la mort, elle est promise à une éternité de vie bienheureuse avec Dieu.

C'est clair : l'écart est considérable entre réincarnation et résurrection. Il y va, au fond, de deux visions du monde, de l'histoire et de l'existence qui s'avèrent en réalité assez radicalement incompatibles. Bien sûr, on peut toujours tenter d'unir les inconciliables ; mais quelle est alors la crédibilité de syncrétismes pareillement arbitraires ? Ni l'hindouisme ni le bouddhisme, ni l'hellénisme ancien (puisque, plus ou moins pertinemment d'ailleurs, tous sont ici invoqués) ne paraissent en tout cas les cautionner en ce qui concerne la réincarnation. Et ni le judaïsme, ni le christianisme, ni l'islam (quelles que soient, en l'occurrence aussi, leurs propres différences) ne les autorisent, pour leur part, du côté de la résurrection.

Que peut-on dire comme pasteur et comme frère à ceux qui, à la fin de leur vie, sont accablés par le sentiment d'avoir tout raté et qui voudraient tout recommencer pour mieux vivre ?


Je crois que vous avez tout à fait raison de poser cette question immédiatement après celle à laquelle je viens de répondre. Car, à l'arrière-plan aussi bien de la croyance en une réincarnation que de l'attente de la résurrection, se profilent bel et bien le désir et l'espoir de connaître dans l'avenir de meilleures conditions d'existence, un plus grand épanouissement, une vie plus "réussie" et que sais-je encore ! Ici, je dirais que tout dépend de la question de savoir si oui ou non on peut "compter sur Dieu". Si en effet il n'y a que le monde et les lois de son devenir immanent, je n'ai sans doute rien de mieux à faire que de chercher à m'intégrer le moins mal possible à ce devenir, en me soumettant aux lois qui le régissent. Alors, je puis peut-être me rallier à l'idée d'une réincarnation, métempsychose ou transmigration des âmes, et je puis alors espérer que l'état qui sera plus tard le mien, sera meilleur que celui que je connais présentement? Même si je ne peux guère en être assuré, dans la mesure où ma "condition" dans une autre vie sera nécessairement dépendante du "poids" des actes accomplis dans ma vie présente (loi du karma).

Si, en revanche, je crois en un Dieu vivant et sauveur, tout est changé, et des possibilités toutes nouvelles peuvent se présenter ! "Comme pasteur et comme frère", en vertu de ma foi chrétienne, je pourrai dire, en tout cas, que Jésus nous révèle un visage de Dieu qui peut ici inspirer toute confiance. Ce Dieu-là, en effet, ne regarde ni au vêtement ni au visage, ni au compte en banque ni à la notoriété, il regarde au coeur. Chaque personne, quels que soient son âge et son sexe, sa nationalité et sa religion, quel que soit son péché même, est et reste à l'image de Dieu, est et reste indéfectiblement aimée de Dieu.

Chacun est connu par son nom et aimé pour ce qu'il est. Personne n'est condamné à bâtir seul une impossible perfection : par et en Jésus, Dieu a définitivement ouvert à tout homme le chemin vers lui, et sa sollicitude va d'abord aux petits et aux pauvres, à ceux qui sont perdus, à ceux qui sont pécheurs. S'il est accompli en vérité, le moindre mouvement d'ouverture et de disponibilité peut suffire à un homme pour que la toute-bienveillance de Dieu, dont il bénéficie irréversiblement, commence de porter effectivement en lui des fruits de "sainteté" !

Quelle est la différence entre "résurrection de la chair" et "résurrection des corps" ? N'est-ce pas un langage difficile à comprendre pour notre époque ?

Si la foi chrétienne annonce la résurrection elle s'en donne, en effet, plusieurs formulations. Aux deux que vous signalez, on peut d'ailleurs en ajouter au moins une troisième, qu'a de fait préférée le Nouveau Testament : "résurrection des morts".

Les premiers symboles de la foi précisèrent qu'il s'agit d'une résurrection "de la chair". Ils voulaient signifier par là le réalisme de leur foi, afin d'éliminer l'interprétation purement spirituelle de la résurrection que préconisa très tôt l'influence déviante gnostique, qu'un saint Irénée (comme déjà certains auteurs néotestamentaires) combattait avec tant de résolution. Pour la foi chrétienne, le corps n'est pas seulement un vêtement ou un instrument de l'âme, qui serait à vrai dire à elle seule le tout de l'être humain. Au contraire, celui-ci est à la fois spirituel et corporel ; il est spirituellement corporel et corporellement spirituel.

À la notion biblique de "chair" sont par ailleurs liées les dimensions de solidarité ("toute chair") et de faiblesse (l'homme n'est "que chair") : parler de "résurrection de la chair" est donc souligner que la vie d'après la mort d'une part vaudra bien pour ces êtres limités de toutes parts que nous sommes pourtant, et d'autre part concernera en fait tout un peuple et même tout un monde (la terre nouvelle et les cieux nouveaux). Parler, concomitamment, de "résurrection des corps" veut souligner que, malgré les différences de "statut" et de "propriétés", il y aura continuité réelle entre le corps qui est essentiel à mon identité présente, et celui qui sera pour toujours le mien dans le paradis de Dieu.

Quant à dire qu'il s'agit là d'un "langage difficile", permettez-moi d'en douter quelque peu. Il ne m'apparaît, en tout cas, pas plus difficile (ni quant au mot lui-même ni quant à la notion à laquelle il renvoie) que les mots "réincarnation" ou "métempsychose". Le terme "résurrection" exprime que celui qui, étant mort, a été enseveli et "couché avec ses pères dans la mort", sera de nouveau "suscité" d'entre les morts, sera relevé, remis debout et d'aplomb par la toute-puissance du Dieu d'Amour, pour ne plus jamais re-mourir.

Si la résurrection est liée à la qualité des relations entre les personnes dans cette vie, que peut-on dire des enfants qui meurent très jeunes, des foetus qui meurent avant même de naître ?


Oui, la profondeur de l'union avec Dieu et donc de la béatitude auxquelles introduira la résurrection dépendra pour chaque être humain de la qualité de la vie qu'il aura menée sur terre et, tout particulièrement, de la qualité de l'amour qu'il aura vécu, en ce monde, avec et pour ses frères. En ce sens, il y a donc aussi dans la résurrection (et pas seulement dans la réincarnation) un aspect de "rétribution".

Mais le plus important, dans les cas que vous signalez, est de savoir si, oui ou non, on y a affaire à des personnes humaines. Dans la mesure où l'on peut et doit répondre oui, on est déjà en présence d'êtres qui sont images de Dieu, aimés de lui à ce titre - et donc susceptibles de ressusciter pour une vie éternelle. Ils pourront recevoir cette vie et pourront y communier selon toutes les capacités d'ouverture et d'accueil qui seront les leurs compte tenu de ce qu'auront été, de fait, leurs existences respectives.

Il est difficile de dire beaucoup plus, sauf à préciser que, selon la foi chrétienne, Dieu comble totalement ceux qui le rejoignent par-delà la mort. À chaque fois, la cruche est pleinement remplie de l'eau vive de la fontaine à laquelle elle est arrivée ; mais elle est remplie précisément selon les dimensions qui sont les siennes. Comment pourrait-elle, d'ailleurs, l'être d'une autre manière ?

Que diriez-vous à un chrétien attiré par la position réincarnationniste ?


Je commencerais par lui faire remarquer que, réincarnation ou autre chose, il ne suffit pas de s'en rapporter au désir qu'on éprouve pour décider du vrai !

Cela dit, je lui rappellerais d'abord qu'aussi bien dans l'hindouisme et le bouddhisme que dans l'hellénisme ancien, la croyance en la réincarnation est liée à toute une vision du monde qui en conditionne fondamentalement la crédibilité, et qu'il faut donc pouvoir adopter aussi, si l'on veut être cohérent.

Je lui ferais ensuite observer que, dans l'Occident actuel, cette croyance à la réincarnation s'est développée au sein d'une problématique d'ensemble et d'une culture générale qui sont de fait profondément marquées par la notion, issue du judéo-christianisme, d'histoire du salut. C'est bien pour cela qu'autour de nous on voit si positivement et si exclusivement la réincarnation comme voie de salut, alors qu'on l'a toujours vue en Orient comme liée à l'inéluctabilité d'un processus cosmique - la "roue des renaissances" - duquel (et non par lequel) on cherche toujours à se libérer.

Je lui soulignerais enfin que choisir la réincarnation suppose que l'on relativise assez radicalement et le sérieux de l'existence présente (il y en aura tant d'autres), et le tragique de la mort (elle sera suivie de toute une série de renaissances, elles-mêmes consécutives à autant de morts), et l'importance de la corporalité humaine (seule importe l'âme, qui peut transmigrer sans encombre à travers un nombre indéfini de "composés matériels"). Or ne faut-il pas y regarder à deux fois avant de larguer tout cela ?

Au bout du compte, je laisserais évidemment à mon interlocuteur la liberté de sa décision, mais non sans lui avoir encore précisé ceci : si, quant à moi, je n'ai pas choisi de croire à la réincarnation, ce n'est pas d'abord pour des raisons anthropologiques, c'est-à-dire liées à une conception de l'homme, mais pour des raisons théologiques, c'est-à-dire à cause de ma foi en Dieu. Foi au Dieu que Jésus nous a révélé comme un Dieu bon et sauveur, qui n'attend pas de l'homme qu'il atteigne la perfection par ses propres forces, à travers un processus à la fois long, onéreux et aléatoire, mais qui lui offre d'accueillir - activement certes, mais bien d'accueillir et non pas de produire - un salut et un pardon qui sont d'abord et avant tout grâce, c'est-à-dire don, et don gratuit.

Vous qui avez participé à la préparation du document de la Commission théologique sur l'eschatologie, pouvez-vous dire un mot de la préoccupation des théologiens sur cette question de la réincarnation ?


Les préoccupations des théologiens sont celles des croyants qu'ils sont (ou, du moins, s'efforcent d'être) eux aussi. Et elles ont trait à la justesse de la foi chrétienne, car les théologiens estiment qu'il serait en tout cas déplorable que l'on choisisse pour ou contre cette foi dans l'ignorance ou la méconnaissance effectives de ce qu'elle est en vérité.

La première préoccupation est celle de clarté. Si l'on accepte réellement de s'interroger sur ce qui peut suivre la mort, il y a au fond quatre hypothèses envisageables pour la réponse : soit le trou noir et le néant pur et simple ; soit l'immortalité du principe spirituel qui est (en) l'homme ; soit la réincarnation de ce principe, avec - au terme d'un astreignant processus - l'aboutissement au
nirvana ; soit, enfin, la résurrection de tout l'homme - corps compris - pour une vie éternelle avec Dieu.

La deuxième tâche du théologien est alors d'exposer la teneur et la cohérence de la proposition chrétienne en matière, précisément, de résurrection. Dans ce but, il lui revient de montrer comment et à quel point tout se décide ici en référence au Christ et à ce qu'il révèle, tant du visage et du dessein de Dieu que de la réalité et du destin de l'homme. Tout est ici suspendu, pour la foi chrétienne, à la vie, à la mort et à la résurrection de Jésus, le Christ. Parce que, ayant connu une vie et une mort semblables aux nôtres, il est ressuscité des morts, nous pouvons espérer connaître, nous aussi, une résurrection semblable à la sienne. Le chemin est, pour cela, de suivre la voie qu'il nous a lui-même tracée. Si le Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vide et vaine ; mais s'il est ressuscité, notre mort est déjà, et à tout jamais, vaincue.

Reste alors un troisième chantier pour les théologiens : manifester combien il est regrettable que tant de croyants, de pasteurs et même de théologiens, restent si peu explicites sur ce que la foi chrétienne dit de l'"après-mort" et des "fins dernières". Le ciel se présente comme à la fois suprême repos et suprême activité, dans la communion de tous les saints et dans l'amour total de Dieu. Le purgatoire peut être pensé comme ce qui permet encore, après une vie marquée par bien des infidélités, et à la frontière de la mort, de "s'ajuster" quelque peu à la sainteté de Dieu au moment où l'on s'avance à sa rencontre. L'enfer souligne le sérieux des décisions de la liberté humaine et de la responsabilité qu'elles engagent dans le cours du temps terrestre ; il n'interdit pas, pour autant, d'"espérer pour tous". Enfin, pour ceux qui sont "dans le Christ Jésus" la vie éternelle n'est pas seulement à attendre pour "après" : elle est déjà commencée.

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Message  Admin Dim 23 Avr 2017 - 1:07

@ AnneLéa :

Un grand Meeerci ! pour le rappel de cet important enseignement !

Baisers !

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