François et le message de Fatima encore des hérésies
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Viens, Seigneur Jésus ! :: Messages du Ciel : Apparitions récentes et anciennes :: Fatima (Portugal)
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François et le message de Fatima encore des hérésies
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/franois-et-le-message-de-fatima.html
François et le message de Fatima
Un commentaire de texte impitoyable d'Antonio Socci: la méditation du Pape le 12 mai au soir, lors de la bénédiction des bougies est un démolissage en règle du message de Fatima (14/5/2017)
Il y a deux jours, j'ai publié dans ces pages un article d'Aldo Maria Valli, qui s'interrogeait avec au minimum de la perplexité sur le contraste entre le message de la Vierge de Fatima, qui n'hésitait pas à parler de jugement, de châtiment, et même à évoquer crûment l'enfer (à travers les images transmises aux voyants), et l'Eglise "tout sucre tout miel" d'aujourd'hui (autrement dit l'Eglise de François), qui n'est que miséricorde, accueil, pardon inconditionnel.
C'est un contraste qui n'a pas échappé à François, de même que ne lui a pas échappé l'incompatibilité avec certaines de ses positions controversées, et il a profité de l'occasion pour faire passer son propre message: «Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement».
Peu auront certainement lu en profondeur autant qu'Antonio Socci ce discours très révélateur, dont voici le passage-clé, tel qu'il est reproduit sur le site du Vatican.
(BÉNÉDICTION DES BOUGIES, 12 mai)
(...) Pèlerins avec Marie… Quelle Marie ? Une Maîtresse de vie spirituelle, la première qui a suivi le Christ sur la “voie étroite” de la croix, nous donnant l’exemple, ou alors une Dame “inaccessible” et donc inimitable ? La “Bienheureuse pour avoir cru” toujours et en toutes circonstances aux paroles divines (cf. Lc 1, 42.45), ou au contraire une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? La Vierge Marie de l’Evangile, vénérée par l’Eglise priante, ou au contraire une Marie esquissée par des sensibilités subjectives qui la voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous ?
On commet une grande injustice contre Dieu et contre sa grâce quand on affirme en premier lieu que les pécheurs sont punis par son jugement sans assurer auparavant – comme le montre l’Evangile – qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde ! Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement et, de toute façon, le jugement de Dieu sera toujours fait à la lumière de sa miséricorde. Evidemment la miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité. Il n’a pas nié le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés ; mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé (cf. 1 Jn 4, 18). Comme je l’ai rappelé dans l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, « chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection. En elle, nous voyons que l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants. […] Cette dynamique de justice et de tendresse, de contemplation et de marche vers les autres, est ce qui fait d’elle un modèle ecclésial pour l’évangélisation » (n. 288). Que chacun de nous puisse devenir, avec Marie, signe et sacrement de la miséricorde de Dieu qui pardonne toujours, qui pardonne tout.
En passant, Antonio Socci, qui est lui-même un spécialiste dudit "Troisième secret" (*) met aussi en doute la croyance de François aux apparitions en général, et à celles de Fatima en particulier: doutes confirmés par les propos (que je trouve personnellement plutôt imprudents, venant du Chef de l'Eglise universelle, même si son opinion PERSONNELLE est éventuellement partageable) tenus dans l'avion de retour de Lisbonne à propos de Medjugorje: cf. www.lanuovabq.it.
Une autre question que se pose Socci dans un post-scriptum à son article concerne l'identification entre lui-même et "l'évêque vêtu de blanc" lors de la prière récitée Vendredi soir dans la petite chapelle des apparitions. Socci rappelle en effet toute l'ambiguïté de ce personnage mystérieux. Là encore, l'article de la Bussola rapporte les explications alambiquée de François dans la conférence de presse aéroportée, qui s'exonère de toute responsabilité en précisant que ce n'est pas lui qui a écrit la prière (ce dont on se doutait un peu...)
Il a aussi détruit le message de Notre-Dame de Fatima
(photo: François debout devant le Saint-Sacrement - comme d'habitude - avec le prie-Dieu resté inutilisé)
www.antoniosocci.com
13 mai 2017
Ma traduction
* * *
Lors du pèlerinage à Fatima du 13 mai 2010, Benoît XVI espérait voir pour le centenaire des apparitions (2017), le triomphe du Cœur Immaculé de Marie prophétisé par le message de Notre-Dame.
Mais le 12 mai 2017 le pape Bergoglio a en substance liquidé Fatima et le message de la Mère de Dieu.
Aujourd'hui, dans l'homélie, grâce au ciel, il a lu une petite page commémorative normale, préparée par les théologiens du Saint-Siège pour la canonisation des pastoureaux, et il y a eu même une (brève) mention de l'enfer (la stratégie bergoglienne est toujours la même).
Mais hier, quand il a prononcé son vrai discours bergoglien, quelque chose de sensationnel est arrivé. Il est venu à Fatima précisément pour prononcer ces mots qui sont en opposition avec tous ceux prononcés dans ce sanctuaire par les autres papes qui sont allés là-bas comme pèlerins.
UN COMPTE OUVERT
-----
Que Bergoglio avait un compte ouvert avec Fatima, on pouvait l'imaginer aussi parce que durant les polémiques des synodes (sur la communion aux divorcés remariés ) on a souvent cité plusieurs mots importants de Sœur Lucie qui faisaient comprendre à quel point les «modernisations» théorisées par Kasper et imposées par Bergoglio étaient une erreur.
C'est le cardinal Carlo Caffarra - qui se battait pour la défense de la foi catholique et a été ensuite l'un des protagonistes des Dubia - qui rapporta que, quand Jean-Paul II lui confia la tâche de fonder l'Institut pontifical d'études sur le mariage et la famille, il écrivit à sœur Lucie pour lui demander ses prières.
Et - à sa grande surprise - la voyante lui répondit par une longue lettre dans laquelle - a dit le cardinal - elle déclarait que « la bataille finale entre Dieu et le royaume de Satan sera sur la famille et le mariage. N'ayez pas peur, ajoutait-elle, parce que quiconque oeuvre pour le caractère sacré du mariage et de la famille sera toujours combattu et contré par tous les moyens, car c'est le point décisif. Et elle concluait: mais la Sainte Vierge lui a déjà écrasé la tête ».
De manière plus générale on pouvait imaginer que les apparitions de Fatima ne sont pas aimées par Bergoglio: il y a la vision de l'enfer, l'appel à la conversion et à la pénitence, et il y a la prophétie sur l'avènement du communisme athée qui avec ses crimes, en particulier la persécution des chrétiens, a ensanglanté le XXe siècle (et au-delà).
Autant de thèmes détestés par Bergoglio. Mais on ne pouvait pas imaginer que Bergoglio avait décidé ce voyage pour démolir carrément les apparitions et le message de la Sainte Vierge.
Un spectacle jamais vu.
DÉMOLITION
---
Le discours à la veillée de vendredi soir (la bénédiction des bougies) a été celui décisif.
Non seulement il n'a jamais mentionné ni l'enfer, ni le communisme athée, mais il a contesté explicitement les paroles de la Sainte Vierge et sa prophétie, jusqu'à ridiculiser le message rapporté par Sœur Lucie.
En effet , le contenu central de l'apparition de Fatima était la vision de l'horreur de l'enfer, montré aux petits bergers.
Voilà pourquoi Sainte Vierge est apparue: elle a exprimé sa vive douleur parce qu'il y a ici-bas tellement d'âmes qui sombrent; elle a mis en garde contre l'avènement du communisme athée (qui a en effet pris le pouvoir en Russie quelques mois plus tard), elle a appelé à la conversion et à la pénitence pour conjurer la damnation éternelle et les catastrophes que le choix du mal attire sur l'humanité et le monde.
Eh bien, Bergoglio est allé à Fatima pour tout renverser.
Il a soutenu que l'on commet «une grande injustice contre Dieu et sa grâce, quand on affirme en premier lieu que les péchés sont punis par son jugement», parce qu'il faut «assurer auparavant qu'ils sont pardonnés par sa miséricorde». Et il répète: «Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement» .
Contre qui en a-t-il? Il est évident que la cible est le Message de Fatima, rapporté par Sœur Lucie. Mais la voyante a simplement rapporté les mots de la Vierge.
Donc, il y a trois possibilités: soit Dieu - de l'avis de Bergoglio - n'est pas suffisamment miséricordieux et il a tort de condamner autant d'âmes au supplice éternel; soit Bergoglio ne croit pas aux apparitions (et donc il s'en prend à Sœur Lucie); soit il est en train d'accuser directement la Sainte Vierge d'avoir commis une «grande injustice contre Dieu».
MAIS Y CROIT-IL?
-----
Que Bergoglio ne croie pas vraiment aux apparitions et aux miracles, c'est en vérité plus qu'un soupçon, parce qu'il l'a dit lui-même dans le livre d'entretien «Sur la terre comme au ciel» où il déclare:
«Je ressens une méfiance immédiate devant des cas de guérison, même quand il s'agit de révélations ou de visions; ce sont toutes des choses qui me mettent sur la défensive. Dieu n'est pas une sorte de Correo Andreani (un courrier, ndlr) qui envoie constamment des messages».
Dans la pratique Bergoglio nous dit qu'il croit en un Dieu, mais ce n'est pas le Dieu des catholiques. Du reste, il l'a dit ouvertement dans l'entretien avec Scalfari: «Je crois en Dieu, pas en Dieu catholique, il n'existe pas de Dieu catholique» .
Les musulmans ou même les francs-maçons - pour dire les choses - peuvent souscrire une déclaration similaire. Mais pas les catholiques.
Le problème est le suivant: un homme qui - en tant que pape de l'Eglise catholique - prétend porter l'Église hors du catholicisme. C'est pourquoi hier, à Fatima, Bergoglio a ridiculisé de fait la peur de l'enfer et l'admonestation maternelle de la Vierge sur la perdition éternelle .
LA MÈRE DE DIEU
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Donc, Bergoglio a directement pris pour cible la dévotion populaire à la Sainte Vierge, en ironisant parce qu'on en aurait fait «une image pieuse» (une santina) à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bon marché».
Ici déborde son mépris pour la piété chrétienne du peuple catholique, et Sœur Lucie, qui nous aurait en substance transmis une caricature de la Sainte Vierge est à nouveau ciblée: «une Marie esquissée par des sensibilités subjectives qui la voient tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir».
Ceci est une contestation explicite et flagrante du Message de Fatima et aussi de La Salette ainsi (bien que l'Eglise ait reconnu les apparitions ...).
PEUR DE DIEU
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Comme je l'ai dit, la mise en garde de la Sainte Vierge contre le risque de perdition éternelle est renversée ainsi par Bergoglio: «nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement».
C'est son idée habituelle «subjective» selon laquelle nous serions tous sauvés et donc il n'y a pas besoin de conversion (encore moins de pénitence). Bergoglio - ici dans la ligne de Luther - nous dit que Jésus «a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés».
Voilà pourquoi il n'y a pas trace de l'enfer dans le discours de Bergoglio vendredi.
Pour toutes ces raisons Bergoglio a conclu en invitant à se libérer de la «crainte de Dieu» que la Sainte Vierge nous a enseignée: «mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé».
En réalité, chez Bergoglio, il n'y a pas trace de crainte de Dieu.
Dans ses interventions de ces derniers mois, il balaye le Dieu proclamé par l'Eglise («il y a un Dieu catholique»), ridiculise la Trinité («même au sein de la Trinité, ils se disputent tous derrière les portes closes, tandis que dehors, l'image est l'unité»), se moque du Fils de Dieu («Jésus fait un peu l'idiot») et en arrive même à blasphémer en prétendant que Jésus sur la croix «s'est fait diable».
Maintenant, il démolit même le Message de Fatima et l'image de la Vierge de la dévotion catholique.
A ce stade, on se demande: quelle autre démolition doit-il faire pour ouvrir les yeux des papolatres enthousiastes?
* * *
PS (d'Antonio Socci)
Vendredi soir, le Pape Bergoglio s'est présenté devant l'image de la Sainte Vierge en s'attribuant à lui-même l'expression «l'évêque vêtu de blanc» (cf. w2.vatican.va).
Il a voulu citer ainsi l'un des personnages contenus dans la vision du Troisième Secret de Fatima.
C'est surprenant et peut-être quelqu'un de son entourage aurait-il dû le lui déconseiller, parce que dans la réflexion sur le Troisième Secret, ces dernières années, on a compris que cette figure de la vision est au moins ambiguë et inquiétante.
Et c'est très différent de l'autre figure, «le vieux Saint-Père, à moitié tremblant, au pas vacillant, affligé de douleur et de peine» qui gravit la montagne .
Au contraire, il est assez plausible que l'énigme même de ce personnage inquiétant - l'«évêque vêtu de blanc» - la Sainte Vierge l'ait expliqué dans la partie du Troisième Secret qui n'a pas été publiée et qui devrait se référer à l'apostasie de l'Eglise et aux gravissimes problèmes aux sommets.
Il est vrai que Sœur Lucie écrit de cet «évêque vêtu de blanc» que «nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père», mais toute cette formulation est très étrange.
Dans le livre «Le quatrième secret de Fatima» (*) que j'ai publié en 2006 - donc bien avant les événements d'aujourd'hui - je faisais ces questions et ces hypothèses:
«Pourquoi - s'est-on demandé - la voyante utilise-t-elle ici une périphrase compliquée (un évêque vêtu de blanc) quand, quelques lignes plus loin, elle nomme expressément et directement le Pape, l'appelant «le Saint-Père»? (**) La formule «évêque vêtu de blanc» dont «nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père», dans cette partie du secret, est-elle seulement une façon un peu alambiquée pour désigner le pape ou pourrait-elle se référer à quelqu'un qui porterait la robe papale, mais sans être le pape ou sans l'être légitimement? En fait, une telle expression peut-elle ne pas être accidentelle étant en elle-même inexplicable, illogique et compliquée: tout au plus, il aurait été logique de dire «un homme vêtu de blanc», puisque c'est ce que les enfants ont vu. Mais comment Lucie peut-elle avoir vu «un évêque vêtu de blanc»? Personne n'a écrit sur son visage qu'il est évêque, être évêque n'est pas un aspect visible comme être blond ou brun. L'utilisation du mot «évêque» mais «vêtu de blanc» fait penser qu'il pourrait s'agir vraiment d'un pape illégitime, d'un anti-pape, d'un usurpateur. Sœur Lucie affirme avoir écrit le secret avec l'assistance directe de la Vierge, «mot pour mot», de sorte que l'utilisation de cette formule a été directement inspirée d'en haut. Que signifierait une telle chose? L'«évêque vêtu de blanc» est -il une personne différente de celui - appelé précisément «le Saint-Père» - qui traverse peu de temps après la ville en ruines ... »?
Pour toutes ces raisons - que le Pape Bergoglio ne connaît probablement pas - je suis resté un peu perplexe du choix officiel de se décrire comme «l'évêque vêtu de blanc» (je lui aurais conseillé de ne pas l'utiliser).
Il faut vraiment demander une ardente prière à Notre-Dame de Fatima pour qu'elle protège l'Église, soutienne Benoît XVI et éclaire le pape Bergoglio.
Antonio Socci
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/fatima-un-discours-problematique.html
Fatima: un discours problématique
Celui prononcé par François vendredi soir 12 mai à la chapelle des Apparitions. Après Socci, c'est au tour de Riccardo Cascioli de nous faire part de son désarroi. Comme toujours, il faut relire Benoît XVI (14/5/2017)
Quelle Notre-Dame de Fatima?
Riccardo Cascioli
www.lanuovabq.it
14/05/2017
* * *
«Quelle Marie?», demandait vendredi soir le pape dans son discours prononcé à Fatima avant la bénédiction des bougies, dans la chapelle des Apparitions. «Quelle Marie?» s'est-il interrogé, pour donner une réponse qui - comme cela arrive souvent - divise les catholiques en bons (peu nombreux) et mauvais (la grande majorité). Mais «quelle Marie?» et surtout «quelle Notre-Dame de Fatima?», se sont demandés aussi de nombreux catholiques, après avoir écouté l'interprétation personnelle du pape François sur les événements qui ont eu lieu à Cova da Iria il y a juste cent ans. Dans le discours du pape, en effet, il n'y a aucune trace d'invitation à la conversion, de pénitence et de sacrifice pour la réparation des péchés, de la vision de l'enfer, des conséquences historiques du péché (eh oui, les guerres continuent et le communisme ne cesse propager ses conséquences néfastes, même au sein de l'Eglise).
Et là, le problème n'est pas l'interprétation, c'est le fait. Cela peut plaire, ou pas, mais les bergers ont eu l'horrible vision de l'enfer, Francisco et Jacinta - canonisés hier - à la demande de la Vierge ont librement donné leur vie et leurs souffrances pour les pécheurs, la Sainte Vierge a clairement indiqué quelles seraient les conséquences historiques du péché à défaut de la conversion des hommes; Marie a également indiqué la prière du Rosaire et demandé la consécration à son Cœur Immaculé. Le message, en dépit de la grandeur infinie du mystère de l'amour de Dieu, qui nous est communiqué, est très simple dans son contenu. Si on veut parler de Fatima, on ne peut pas éviter de se mesuere avec ces simples faits qui constituent l'événement unique et extraordinaire advenu il y a cent ans.
Bien sûr, cette apparition a été aussi une manifestation de la Miséricorde de Dieu, mais en opposant la miséricorde au jugement et à la justice, on donne l'idée d'une amnistie sans distinction où les comportements de l'homme ne comptent plus pour rien, au point que le Christ a déjà pensé à tout résoudre. Une conception qui ressort clairement dans un passage problématique du discours de vendredi soir: Jésus «n’a pas nié le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés ; mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé».
Bref, il semble que la foi dans le Christ Crucifié suffise pour être sauvé, une affirmation qui ainsi exprimée, calque la position de Luther, supprimant la liberté de l'homme.
Mais alors, quel sens cela aurait-il, de montrer à des enfants la vision de l'enfer, ou de demander la prière, la pénitence, le sacrifice réparateur des péchés? Ce sont des questions qui ne peuvent pas être éludées si facilement. L'Eglise a reconnu la véracité des apparitions et des messages qui leur sont connectés. Le cliché de la «Sainte Vierge postière», à laquelle le pape François est si hostile [ndt: 'la Madonna postina', allusion aux déclarations du pape dans l'avion du retour à propos des apparitions de Medjugorje], ne peut être appliqué à Notre-Dame de Fatima, pour autant qu'elle aussi ait fixé des rendez-vous pour délivrer des messages.
Nous sommes devant un fait historique, la réalité d'un message qui provoque notre liberté. L'amour de Dieu se manifeste justement en cela, c'est pour avoir expérimenté cet amour que Francisco et Jacinta répondent oui à la question de Marie sur le sacrifice de leur vie pour sauver les pécheurs. Comme tout parent qui aime ses enfants, Marie met en garde contre les dangers du péché non pour terroriser, mais pour nous aider à choisir le bien, à répondre à l'amour. Ce n'est pas pour rien que la «crainte de Dieu» est l'un des sept dons de l'Esprit Saint.
Beaucoup plus claires que mes paroles, cependant, il y a celles du cardinal Joseph Ratzinger qui, comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, écrivit en 2000 le Commentaire théologique des secrets de Fatima. Je le propose à nouveau ici, parce qu'il y écrit - au sujet du troisième secret et des visions des voyants - ce qui nous restitue l'extrême actualité du message et la tâche qui nous revient:
«L'ange avec l'épée de feu à la gauche de la Mère de Dieu rappelle des images analogues de l'Apocalypse. Il représente la menace du jugement, qui plane sur le monde. La perspective que le monde pourrait être englouti dans une mer de flammes n'apparaît absolument plus aujourd'hui comme une pure fantaisie: l'homme lui-même a préparé l'épée de feu avec ses inventions. La vision montre ensuite la force qui s'oppose au pouvoir de destruction – la splendeur de la Mère de Dieu et, provenant d'une certaine manière de cette splendeur, l'appel à la pénitence. De cette manière est soulignée l'importance de la liberté de l'homme: l'avenir n'est absolument pas déterminé de manière immuable, et l'image que les enfants ont vue n'est nullement un film d'anticipation de l'avenir, auquel rien ne pourrait être changé. Toute cette vision se produit en réalité seulement pour faire apparaître la liberté et pour l'orienter dans une direction positive. Le sens de la vision n'est donc pas de montrer un film sur l'avenir irrémédiablement figé. Son sens est exactement opposé, à savoir mobiliser les forces pour tout changer en bien».
François et le message de Fatima
François et le message de Fatima
Un commentaire de texte impitoyable d'Antonio Socci: la méditation du Pape le 12 mai au soir, lors de la bénédiction des bougies est un démolissage en règle du message de Fatima (14/5/2017)
Il y a deux jours, j'ai publié dans ces pages un article d'Aldo Maria Valli, qui s'interrogeait avec au minimum de la perplexité sur le contraste entre le message de la Vierge de Fatima, qui n'hésitait pas à parler de jugement, de châtiment, et même à évoquer crûment l'enfer (à travers les images transmises aux voyants), et l'Eglise "tout sucre tout miel" d'aujourd'hui (autrement dit l'Eglise de François), qui n'est que miséricorde, accueil, pardon inconditionnel.
C'est un contraste qui n'a pas échappé à François, de même que ne lui a pas échappé l'incompatibilité avec certaines de ses positions controversées, et il a profité de l'occasion pour faire passer son propre message: «Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement».
Peu auront certainement lu en profondeur autant qu'Antonio Socci ce discours très révélateur, dont voici le passage-clé, tel qu'il est reproduit sur le site du Vatican.
(BÉNÉDICTION DES BOUGIES, 12 mai)
(...) Pèlerins avec Marie… Quelle Marie ? Une Maîtresse de vie spirituelle, la première qui a suivi le Christ sur la “voie étroite” de la croix, nous donnant l’exemple, ou alors une Dame “inaccessible” et donc inimitable ? La “Bienheureuse pour avoir cru” toujours et en toutes circonstances aux paroles divines (cf. Lc 1, 42.45), ou au contraire une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? La Vierge Marie de l’Evangile, vénérée par l’Eglise priante, ou au contraire une Marie esquissée par des sensibilités subjectives qui la voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous ?
On commet une grande injustice contre Dieu et contre sa grâce quand on affirme en premier lieu que les pécheurs sont punis par son jugement sans assurer auparavant – comme le montre l’Evangile – qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde ! Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement et, de toute façon, le jugement de Dieu sera toujours fait à la lumière de sa miséricorde. Evidemment la miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité. Il n’a pas nié le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés ; mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé (cf. 1 Jn 4, 18). Comme je l’ai rappelé dans l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, « chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection. En elle, nous voyons que l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants. […] Cette dynamique de justice et de tendresse, de contemplation et de marche vers les autres, est ce qui fait d’elle un modèle ecclésial pour l’évangélisation » (n. 288). Que chacun de nous puisse devenir, avec Marie, signe et sacrement de la miséricorde de Dieu qui pardonne toujours, qui pardonne tout.
En passant, Antonio Socci, qui est lui-même un spécialiste dudit "Troisième secret" (*) met aussi en doute la croyance de François aux apparitions en général, et à celles de Fatima en particulier: doutes confirmés par les propos (que je trouve personnellement plutôt imprudents, venant du Chef de l'Eglise universelle, même si son opinion PERSONNELLE est éventuellement partageable) tenus dans l'avion de retour de Lisbonne à propos de Medjugorje: cf. www.lanuovabq.it.
Une autre question que se pose Socci dans un post-scriptum à son article concerne l'identification entre lui-même et "l'évêque vêtu de blanc" lors de la prière récitée Vendredi soir dans la petite chapelle des apparitions. Socci rappelle en effet toute l'ambiguïté de ce personnage mystérieux. Là encore, l'article de la Bussola rapporte les explications alambiquée de François dans la conférence de presse aéroportée, qui s'exonère de toute responsabilité en précisant que ce n'est pas lui qui a écrit la prière (ce dont on se doutait un peu...)
Il a aussi détruit le message de Notre-Dame de Fatima
(photo: François debout devant le Saint-Sacrement - comme d'habitude - avec le prie-Dieu resté inutilisé)
www.antoniosocci.com
13 mai 2017
Ma traduction
* * *
Lors du pèlerinage à Fatima du 13 mai 2010, Benoît XVI espérait voir pour le centenaire des apparitions (2017), le triomphe du Cœur Immaculé de Marie prophétisé par le message de Notre-Dame.
Mais le 12 mai 2017 le pape Bergoglio a en substance liquidé Fatima et le message de la Mère de Dieu.
Aujourd'hui, dans l'homélie, grâce au ciel, il a lu une petite page commémorative normale, préparée par les théologiens du Saint-Siège pour la canonisation des pastoureaux, et il y a eu même une (brève) mention de l'enfer (la stratégie bergoglienne est toujours la même).
Mais hier, quand il a prononcé son vrai discours bergoglien, quelque chose de sensationnel est arrivé. Il est venu à Fatima précisément pour prononcer ces mots qui sont en opposition avec tous ceux prononcés dans ce sanctuaire par les autres papes qui sont allés là-bas comme pèlerins.
UN COMPTE OUVERT
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Que Bergoglio avait un compte ouvert avec Fatima, on pouvait l'imaginer aussi parce que durant les polémiques des synodes (sur la communion aux divorcés remariés ) on a souvent cité plusieurs mots importants de Sœur Lucie qui faisaient comprendre à quel point les «modernisations» théorisées par Kasper et imposées par Bergoglio étaient une erreur.
C'est le cardinal Carlo Caffarra - qui se battait pour la défense de la foi catholique et a été ensuite l'un des protagonistes des Dubia - qui rapporta que, quand Jean-Paul II lui confia la tâche de fonder l'Institut pontifical d'études sur le mariage et la famille, il écrivit à sœur Lucie pour lui demander ses prières.
Et - à sa grande surprise - la voyante lui répondit par une longue lettre dans laquelle - a dit le cardinal - elle déclarait que « la bataille finale entre Dieu et le royaume de Satan sera sur la famille et le mariage. N'ayez pas peur, ajoutait-elle, parce que quiconque oeuvre pour le caractère sacré du mariage et de la famille sera toujours combattu et contré par tous les moyens, car c'est le point décisif. Et elle concluait: mais la Sainte Vierge lui a déjà écrasé la tête ».
De manière plus générale on pouvait imaginer que les apparitions de Fatima ne sont pas aimées par Bergoglio: il y a la vision de l'enfer, l'appel à la conversion et à la pénitence, et il y a la prophétie sur l'avènement du communisme athée qui avec ses crimes, en particulier la persécution des chrétiens, a ensanglanté le XXe siècle (et au-delà).
Autant de thèmes détestés par Bergoglio. Mais on ne pouvait pas imaginer que Bergoglio avait décidé ce voyage pour démolir carrément les apparitions et le message de la Sainte Vierge.
Un spectacle jamais vu.
DÉMOLITION
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Le discours à la veillée de vendredi soir (la bénédiction des bougies) a été celui décisif.
Non seulement il n'a jamais mentionné ni l'enfer, ni le communisme athée, mais il a contesté explicitement les paroles de la Sainte Vierge et sa prophétie, jusqu'à ridiculiser le message rapporté par Sœur Lucie.
En effet , le contenu central de l'apparition de Fatima était la vision de l'horreur de l'enfer, montré aux petits bergers.
Voilà pourquoi Sainte Vierge est apparue: elle a exprimé sa vive douleur parce qu'il y a ici-bas tellement d'âmes qui sombrent; elle a mis en garde contre l'avènement du communisme athée (qui a en effet pris le pouvoir en Russie quelques mois plus tard), elle a appelé à la conversion et à la pénitence pour conjurer la damnation éternelle et les catastrophes que le choix du mal attire sur l'humanité et le monde.
Eh bien, Bergoglio est allé à Fatima pour tout renverser.
Il a soutenu que l'on commet «une grande injustice contre Dieu et sa grâce, quand on affirme en premier lieu que les péchés sont punis par son jugement», parce qu'il faut «assurer auparavant qu'ils sont pardonnés par sa miséricorde». Et il répète: «Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement» .
Contre qui en a-t-il? Il est évident que la cible est le Message de Fatima, rapporté par Sœur Lucie. Mais la voyante a simplement rapporté les mots de la Vierge.
Donc, il y a trois possibilités: soit Dieu - de l'avis de Bergoglio - n'est pas suffisamment miséricordieux et il a tort de condamner autant d'âmes au supplice éternel; soit Bergoglio ne croit pas aux apparitions (et donc il s'en prend à Sœur Lucie); soit il est en train d'accuser directement la Sainte Vierge d'avoir commis une «grande injustice contre Dieu».
MAIS Y CROIT-IL?
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Que Bergoglio ne croie pas vraiment aux apparitions et aux miracles, c'est en vérité plus qu'un soupçon, parce qu'il l'a dit lui-même dans le livre d'entretien «Sur la terre comme au ciel» où il déclare:
«Je ressens une méfiance immédiate devant des cas de guérison, même quand il s'agit de révélations ou de visions; ce sont toutes des choses qui me mettent sur la défensive. Dieu n'est pas une sorte de Correo Andreani (un courrier, ndlr) qui envoie constamment des messages».
Dans la pratique Bergoglio nous dit qu'il croit en un Dieu, mais ce n'est pas le Dieu des catholiques. Du reste, il l'a dit ouvertement dans l'entretien avec Scalfari: «Je crois en Dieu, pas en Dieu catholique, il n'existe pas de Dieu catholique» .
Les musulmans ou même les francs-maçons - pour dire les choses - peuvent souscrire une déclaration similaire. Mais pas les catholiques.
Le problème est le suivant: un homme qui - en tant que pape de l'Eglise catholique - prétend porter l'Église hors du catholicisme. C'est pourquoi hier, à Fatima, Bergoglio a ridiculisé de fait la peur de l'enfer et l'admonestation maternelle de la Vierge sur la perdition éternelle .
LA MÈRE DE DIEU
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Donc, Bergoglio a directement pris pour cible la dévotion populaire à la Sainte Vierge, en ironisant parce qu'on en aurait fait «une image pieuse» (une santina) à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bon marché».
Ici déborde son mépris pour la piété chrétienne du peuple catholique, et Sœur Lucie, qui nous aurait en substance transmis une caricature de la Sainte Vierge est à nouveau ciblée: «une Marie esquissée par des sensibilités subjectives qui la voient tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir».
Ceci est une contestation explicite et flagrante du Message de Fatima et aussi de La Salette ainsi (bien que l'Eglise ait reconnu les apparitions ...).
PEUR DE DIEU
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Comme je l'ai dit, la mise en garde de la Sainte Vierge contre le risque de perdition éternelle est renversée ainsi par Bergoglio: «nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement».
C'est son idée habituelle «subjective» selon laquelle nous serions tous sauvés et donc il n'y a pas besoin de conversion (encore moins de pénitence). Bergoglio - ici dans la ligne de Luther - nous dit que Jésus «a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés».
Voilà pourquoi il n'y a pas trace de l'enfer dans le discours de Bergoglio vendredi.
Pour toutes ces raisons Bergoglio a conclu en invitant à se libérer de la «crainte de Dieu» que la Sainte Vierge nous a enseignée: «mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé».
En réalité, chez Bergoglio, il n'y a pas trace de crainte de Dieu.
Dans ses interventions de ces derniers mois, il balaye le Dieu proclamé par l'Eglise («il y a un Dieu catholique»), ridiculise la Trinité («même au sein de la Trinité, ils se disputent tous derrière les portes closes, tandis que dehors, l'image est l'unité»), se moque du Fils de Dieu («Jésus fait un peu l'idiot») et en arrive même à blasphémer en prétendant que Jésus sur la croix «s'est fait diable».
Maintenant, il démolit même le Message de Fatima et l'image de la Vierge de la dévotion catholique.
A ce stade, on se demande: quelle autre démolition doit-il faire pour ouvrir les yeux des papolatres enthousiastes?
* * *
PS (d'Antonio Socci)
Vendredi soir, le Pape Bergoglio s'est présenté devant l'image de la Sainte Vierge en s'attribuant à lui-même l'expression «l'évêque vêtu de blanc» (cf. w2.vatican.va).
Il a voulu citer ainsi l'un des personnages contenus dans la vision du Troisième Secret de Fatima.
C'est surprenant et peut-être quelqu'un de son entourage aurait-il dû le lui déconseiller, parce que dans la réflexion sur le Troisième Secret, ces dernières années, on a compris que cette figure de la vision est au moins ambiguë et inquiétante.
Et c'est très différent de l'autre figure, «le vieux Saint-Père, à moitié tremblant, au pas vacillant, affligé de douleur et de peine» qui gravit la montagne .
Au contraire, il est assez plausible que l'énigme même de ce personnage inquiétant - l'«évêque vêtu de blanc» - la Sainte Vierge l'ait expliqué dans la partie du Troisième Secret qui n'a pas été publiée et qui devrait se référer à l'apostasie de l'Eglise et aux gravissimes problèmes aux sommets.
Il est vrai que Sœur Lucie écrit de cet «évêque vêtu de blanc» que «nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père», mais toute cette formulation est très étrange.
Dans le livre «Le quatrième secret de Fatima» (*) que j'ai publié en 2006 - donc bien avant les événements d'aujourd'hui - je faisais ces questions et ces hypothèses:
«Pourquoi - s'est-on demandé - la voyante utilise-t-elle ici une périphrase compliquée (un évêque vêtu de blanc) quand, quelques lignes plus loin, elle nomme expressément et directement le Pape, l'appelant «le Saint-Père»? (**) La formule «évêque vêtu de blanc» dont «nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père», dans cette partie du secret, est-elle seulement une façon un peu alambiquée pour désigner le pape ou pourrait-elle se référer à quelqu'un qui porterait la robe papale, mais sans être le pape ou sans l'être légitimement? En fait, une telle expression peut-elle ne pas être accidentelle étant en elle-même inexplicable, illogique et compliquée: tout au plus, il aurait été logique de dire «un homme vêtu de blanc», puisque c'est ce que les enfants ont vu. Mais comment Lucie peut-elle avoir vu «un évêque vêtu de blanc»? Personne n'a écrit sur son visage qu'il est évêque, être évêque n'est pas un aspect visible comme être blond ou brun. L'utilisation du mot «évêque» mais «vêtu de blanc» fait penser qu'il pourrait s'agir vraiment d'un pape illégitime, d'un anti-pape, d'un usurpateur. Sœur Lucie affirme avoir écrit le secret avec l'assistance directe de la Vierge, «mot pour mot», de sorte que l'utilisation de cette formule a été directement inspirée d'en haut. Que signifierait une telle chose? L'«évêque vêtu de blanc» est -il une personne différente de celui - appelé précisément «le Saint-Père» - qui traverse peu de temps après la ville en ruines ... »?
Pour toutes ces raisons - que le Pape Bergoglio ne connaît probablement pas - je suis resté un peu perplexe du choix officiel de se décrire comme «l'évêque vêtu de blanc» (je lui aurais conseillé de ne pas l'utiliser).
Il faut vraiment demander une ardente prière à Notre-Dame de Fatima pour qu'elle protège l'Église, soutienne Benoît XVI et éclaire le pape Bergoglio.
Antonio Socci
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/fatima-un-discours-problematique.html
Fatima: un discours problématique
Celui prononcé par François vendredi soir 12 mai à la chapelle des Apparitions. Après Socci, c'est au tour de Riccardo Cascioli de nous faire part de son désarroi. Comme toujours, il faut relire Benoît XVI (14/5/2017)
Quelle Notre-Dame de Fatima?
Riccardo Cascioli
www.lanuovabq.it
14/05/2017
* * *
«Quelle Marie?», demandait vendredi soir le pape dans son discours prononcé à Fatima avant la bénédiction des bougies, dans la chapelle des Apparitions. «Quelle Marie?» s'est-il interrogé, pour donner une réponse qui - comme cela arrive souvent - divise les catholiques en bons (peu nombreux) et mauvais (la grande majorité). Mais «quelle Marie?» et surtout «quelle Notre-Dame de Fatima?», se sont demandés aussi de nombreux catholiques, après avoir écouté l'interprétation personnelle du pape François sur les événements qui ont eu lieu à Cova da Iria il y a juste cent ans. Dans le discours du pape, en effet, il n'y a aucune trace d'invitation à la conversion, de pénitence et de sacrifice pour la réparation des péchés, de la vision de l'enfer, des conséquences historiques du péché (eh oui, les guerres continuent et le communisme ne cesse propager ses conséquences néfastes, même au sein de l'Eglise).
Et là, le problème n'est pas l'interprétation, c'est le fait. Cela peut plaire, ou pas, mais les bergers ont eu l'horrible vision de l'enfer, Francisco et Jacinta - canonisés hier - à la demande de la Vierge ont librement donné leur vie et leurs souffrances pour les pécheurs, la Sainte Vierge a clairement indiqué quelles seraient les conséquences historiques du péché à défaut de la conversion des hommes; Marie a également indiqué la prière du Rosaire et demandé la consécration à son Cœur Immaculé. Le message, en dépit de la grandeur infinie du mystère de l'amour de Dieu, qui nous est communiqué, est très simple dans son contenu. Si on veut parler de Fatima, on ne peut pas éviter de se mesuere avec ces simples faits qui constituent l'événement unique et extraordinaire advenu il y a cent ans.
Bien sûr, cette apparition a été aussi une manifestation de la Miséricorde de Dieu, mais en opposant la miséricorde au jugement et à la justice, on donne l'idée d'une amnistie sans distinction où les comportements de l'homme ne comptent plus pour rien, au point que le Christ a déjà pensé à tout résoudre. Une conception qui ressort clairement dans un passage problématique du discours de vendredi soir: Jésus «n’a pas nié le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés ; mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé».
Bref, il semble que la foi dans le Christ Crucifié suffise pour être sauvé, une affirmation qui ainsi exprimée, calque la position de Luther, supprimant la liberté de l'homme.
Mais alors, quel sens cela aurait-il, de montrer à des enfants la vision de l'enfer, ou de demander la prière, la pénitence, le sacrifice réparateur des péchés? Ce sont des questions qui ne peuvent pas être éludées si facilement. L'Eglise a reconnu la véracité des apparitions et des messages qui leur sont connectés. Le cliché de la «Sainte Vierge postière», à laquelle le pape François est si hostile [ndt: 'la Madonna postina', allusion aux déclarations du pape dans l'avion du retour à propos des apparitions de Medjugorje], ne peut être appliqué à Notre-Dame de Fatima, pour autant qu'elle aussi ait fixé des rendez-vous pour délivrer des messages.
Nous sommes devant un fait historique, la réalité d'un message qui provoque notre liberté. L'amour de Dieu se manifeste justement en cela, c'est pour avoir expérimenté cet amour que Francisco et Jacinta répondent oui à la question de Marie sur le sacrifice de leur vie pour sauver les pécheurs. Comme tout parent qui aime ses enfants, Marie met en garde contre les dangers du péché non pour terroriser, mais pour nous aider à choisir le bien, à répondre à l'amour. Ce n'est pas pour rien que la «crainte de Dieu» est l'un des sept dons de l'Esprit Saint.
Beaucoup plus claires que mes paroles, cependant, il y a celles du cardinal Joseph Ratzinger qui, comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, écrivit en 2000 le Commentaire théologique des secrets de Fatima. Je le propose à nouveau ici, parce qu'il y écrit - au sujet du troisième secret et des visions des voyants - ce qui nous restitue l'extrême actualité du message et la tâche qui nous revient:
«L'ange avec l'épée de feu à la gauche de la Mère de Dieu rappelle des images analogues de l'Apocalypse. Il représente la menace du jugement, qui plane sur le monde. La perspective que le monde pourrait être englouti dans une mer de flammes n'apparaît absolument plus aujourd'hui comme une pure fantaisie: l'homme lui-même a préparé l'épée de feu avec ses inventions. La vision montre ensuite la force qui s'oppose au pouvoir de destruction – la splendeur de la Mère de Dieu et, provenant d'une certaine manière de cette splendeur, l'appel à la pénitence. De cette manière est soulignée l'importance de la liberté de l'homme: l'avenir n'est absolument pas déterminé de manière immuable, et l'image que les enfants ont vue n'est nullement un film d'anticipation de l'avenir, auquel rien ne pourrait être changé. Toute cette vision se produit en réalité seulement pour faire apparaître la liberté et pour l'orienter dans une direction positive. Le sens de la vision n'est donc pas de montrer un film sur l'avenir irrémédiablement figé. Son sens est exactement opposé, à savoir mobiliser les forces pour tout changer en bien».
François et le message de Fatima
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AnneLéa- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
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Le pape à Fatima ne parle ni de la Russie, ni du communisme, ni de la dévotion des premiers samedi
http://www.medias-presse.info/le-pape-a-fatima-ne-parle-ni-de-la-russie-ni-du-communisme-ni-de-la-devotion-des-premiers-samedi-du-moi-ni-de-penitence-ni-de-sacrifices/74039/?utm_source=wysija&utm_medium=email&utm_campaign=Mailing+quotidien
Le pape à Fatima ne parle ni de la Russie, ni du communisme, ni de la dévotion des premiers samedi du mois, ni de pénitence ni de sacrifices…
Pour le début du centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fatima en 1917 à trois petits bergers, François, Jacinthe et leur cousine Lucie, le pape François sera deux jours au Portugal. Il est arrivé ce vendredi 12 mai 2017 dans l’après-midi. Après avoir été accueilli par le président portugais et l’évêque de la base aérienne de Monte Real où il a atterri, le pape argentin s’est rendu directement au sanctuaire où une foule de plusieurs centaines de milliers de personnes l’attendait.
Le Pontife a été tout d’abord s’agenouiller devant la statue blanche et or de la Madone couronnée, à l’intérieur de la petite chapelle des apparitions. C’est là qu’elle s’est manifestée aux trois petits bergers il y a cent ans. Il a déposé une Rose d’or pour Notre Dame de Fatima, en signe de l’union physique ou spirituelle avec tous les pèlerins de Fatima.
«Avec Marie en pèlerin d’espérance et de paix» est la devise de ce voyage que le pape conçoit plus comme un pèlerinage auprès de la «Reine du Rosaire de Fatima» pour implorer la paix. Dans sa prière il a demandé «la concorde entre tous les peuples» et de suivre « l’exemple des bienheureux François et Jacinthe » pour « abattre les murs » et « vaincre les frontières ». Et de poursuivre :
«Nous serons une Église vêtue de blanc, de la pureté blanchie dans le sang de l’agneau versé aujourd’hui encore dans toutes les guerres qui détruisent le monde».
En récitant cette supplique pour une paix mondiale utopique, et dans laquelle il assimile abusivement l’humanité souffrante à l’Agneau rédempteur, il a notamment utilisé pour se désigner lui-même l’expression d’ « évêque vêtu de blanc. » Ce sera sa seule allusion, il faut le signaler, au troisième secret de Fatima en cette première journée dédiée au centenaire des apparitions.
Le soir même, il s’est adressé à la foule présente sur l‘esplanade du sanctuaire où il a développé sa vision de Marie en recentrant son message sur la pauvreté, l’injustice et l’exclusion sociales tout en exposant sa théologie de la Miséricorde divine à saveur protestante. Dans son homélie, il évoque il est vrai souvent Marie mais pour lui nier, en résumé, son rôle d’avocate entre nous et Dieu :
«Pèlerins avec Marie… Quelle Marie ? La “Bienheureuse pour avoir cru” toujours et en toutes circonstances aux paroles divines (cf. Lc 1, 42.45), ou au contraire une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? La Vierge Marie de l’Evangile, vénérée par l’Eglise priante, ou au contraire une Marie affublée d’une sensibilité subjective qu’on voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous.
On commet une grande injustice contre Dieu et contre sa grâce quand on affirme en premier lieu que les pécheurs sont punis par son jugement sans placer avant – comme le manifeste l’Evangile – qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde ! Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement et, de toute façon, le jugement de Dieu sera toujours fait à la lumière de sa miséricorde. Evidemment la miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité. Il ne nie pas le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés ; mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé. »
La miséricorde divine selon François, c’est la « miséricorde pour tous », le pêcheur repentant comme le pêcheur non-repentant. Rappelle-t-il la nécessité de se repentir, de faire pénitence, de réparer ses péchés pour obtenir cette miséricorde que Dieu, et l’Église l’annonce depuis 2000 ans, veut donner à tout homme de bonne volonté ? Que nenni. Même pas une allusion !
Aussi ses affirmations, « la miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité. Il ne nie pas le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés », accouplées à sa grave occultation de la repentance et de la réparation nécessaires donnent à la conception bergoglienne de la miséricorde une couleur particulièrement protestante. En effet, pour Luther la foi consiste à croire que par son sacrifice sur la Croix le Christ sauve les hommes en les libérant de leurs péchés sans aucune action de leur part pour œuvrer à leur salut. Quelle similitude entre cette doctrine luthérienne et ce message du pape François à Fatima ! Et quel éloignement de la doctrine catholique résumée dans cette sentence de saint Augustin : « Dieu qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi».
Il est bien évident que si le sacrifice du Christ recouvre d’un manteau tous les péchés d’un homme passif face à son salut puisque ce dernier est déjà assuré par la simple croyance en une miséricorde absolue et arbitraire, il ne peut y avoir de recours en une avocate auprès de Dieu pour obtenir ce pardon divin, fut-elle la Mère de Dieu. Ce serait illogique. La Vierge Marie n’est plus alors que la pleine expression de la miséricorde de Dieu :
«Que chacun de nous puisse devenir, avec Marie, signe et sacrement de la miséricorde de Dieu qui pardonne toujours, qui pardonne tout»
déclare François.
A Fatima, Notre-Dame a pourtant a dit :
» Je suis Notre-Dame du Rosaire. Je suis venue pour exhorter les fidèles à changer de vie, à ne pas affliger par le péché Notre- Seigneur qui est tant offensé, à réciter le rosaire, à se corriger, et à faire pénitence de leurs péchés. »
Elle a prévenu que pour obtenir la paix dans le monde il fallait également « dire le chapelet tous les jours avec dévotion » associé à la pratique de la communion réparatrice des premiers samedis du mois et à la consécration au Cœur Immaculé.
En 1917, Notre-Dame a donc appelé les hommes à la vraie conversion au Christ mais a demandé aussi la consécration de la Russie, de la façon qu’elle a prescrite. Autrement a-t-elle prédit « la Russie répandra ses erreurs dans le monde entier provoquant des guerres et des persécutions de l’Église », c’est-à-dire que le communisme répandra ses méfaits. Sa demande n’ayant pas été respectée, ce fut le cas : en un siècle, la doctrine marxiste a commis ses ravages non seulement sur les corps mais surtout dans les esprits et les âmes.
Elle a érigé en principe absolu temporel et spirituel la trilogie révolutionnaire Egalité-Liberté-Fraternité ; elle a influencé, sous couvert d’apporter plus de liberté, de fraternité et d’égalité à l’humanité tout entière, bien des prélats et théologiens du concile Vatican II et ainsi révolutionné l’Église et intronisé une religion de l’Homme à la place du culte au vrai Dieu ; elle a endoctriné subversivement les mentalités catholiques qui se retrouvent assujetties, aujourd’hui plus que jamais, à un politiquement et religieusement correct qui pousse les âmes dans les bras du relativisme et du subjectivisme, du personnalisme et du matérialisme, de l’apostasie collective. Le pape François est l’illustre serviteur, inconscient espérons-le, de cette véritable dictature intellectuelle communiste qui s’est abattue sur le monde et qui persécute la vraie doctrine catholique.
En conséquence, cent ans après à Fatima, en ce lieu marial par excellence où la Mère de Miséricorde est venue rappeler à tout homme l’importance de la prière et de la pénitence pour être sauvé et pour obtenir la paix, il n’est pas étonnant que le pape argentin ait délivré un tout un autre message, plus conforme à la religion anthropocentrique conciliaire et à la pensée unique. Il n’a donc parlé ni de pénitence, ni de sacrifices, ni des millions d’âmes qui tombent en enfer et que pourtant Notre-Dame a montré aux petits bergers, ni de la dévotion au Cœur Immaculé ni du triomphe de la Mère du Ciel. Vatican II avait refusé à la Vierge son rôle de médiatrice de toutes les grâces, el papa argentin, à Fatima, lui nie sa mission d’avocate afin de mieux délivrer son message égalitariste et libertaire sur une miséricorde divine frelatée, subjective, personnaliste, humaniste, fraternelle. En clair une miséricorde humainement correcte, qui ne sauve donc personne…
Le pape aurait pu être n’importe où ailleurs qu’à Fatima : au siège de l’ONU à New-York, à l’université musulmane al Azhar d’Egypte, au temple luthérien de Rome, pour dispenser cette doctrine nouvelle.
Parce qu’en somme, à Fatima, il a soigneusement évité de parler du message de Fatima !
Francesca de Villasmundo
Le pape à Fatima ne parle ni de la Russie, ni du communisme, ni de la dévotion des premiers samedi du mois, ni de pénitence ni de sacrifices…
Pour le début du centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fatima en 1917 à trois petits bergers, François, Jacinthe et leur cousine Lucie, le pape François sera deux jours au Portugal. Il est arrivé ce vendredi 12 mai 2017 dans l’après-midi. Après avoir été accueilli par le président portugais et l’évêque de la base aérienne de Monte Real où il a atterri, le pape argentin s’est rendu directement au sanctuaire où une foule de plusieurs centaines de milliers de personnes l’attendait.
Le Pontife a été tout d’abord s’agenouiller devant la statue blanche et or de la Madone couronnée, à l’intérieur de la petite chapelle des apparitions. C’est là qu’elle s’est manifestée aux trois petits bergers il y a cent ans. Il a déposé une Rose d’or pour Notre Dame de Fatima, en signe de l’union physique ou spirituelle avec tous les pèlerins de Fatima.
«Avec Marie en pèlerin d’espérance et de paix» est la devise de ce voyage que le pape conçoit plus comme un pèlerinage auprès de la «Reine du Rosaire de Fatima» pour implorer la paix. Dans sa prière il a demandé «la concorde entre tous les peuples» et de suivre « l’exemple des bienheureux François et Jacinthe » pour « abattre les murs » et « vaincre les frontières ». Et de poursuivre :
«Nous serons une Église vêtue de blanc, de la pureté blanchie dans le sang de l’agneau versé aujourd’hui encore dans toutes les guerres qui détruisent le monde».
En récitant cette supplique pour une paix mondiale utopique, et dans laquelle il assimile abusivement l’humanité souffrante à l’Agneau rédempteur, il a notamment utilisé pour se désigner lui-même l’expression d’ « évêque vêtu de blanc. » Ce sera sa seule allusion, il faut le signaler, au troisième secret de Fatima en cette première journée dédiée au centenaire des apparitions.
Le soir même, il s’est adressé à la foule présente sur l‘esplanade du sanctuaire où il a développé sa vision de Marie en recentrant son message sur la pauvreté, l’injustice et l’exclusion sociales tout en exposant sa théologie de la Miséricorde divine à saveur protestante. Dans son homélie, il évoque il est vrai souvent Marie mais pour lui nier, en résumé, son rôle d’avocate entre nous et Dieu :
«Pèlerins avec Marie… Quelle Marie ? La “Bienheureuse pour avoir cru” toujours et en toutes circonstances aux paroles divines (cf. Lc 1, 42.45), ou au contraire une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? La Vierge Marie de l’Evangile, vénérée par l’Eglise priante, ou au contraire une Marie affublée d’une sensibilité subjective qu’on voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous.
On commet une grande injustice contre Dieu et contre sa grâce quand on affirme en premier lieu que les pécheurs sont punis par son jugement sans placer avant – comme le manifeste l’Evangile – qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde ! Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement et, de toute façon, le jugement de Dieu sera toujours fait à la lumière de sa miséricorde. Evidemment la miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité. Il ne nie pas le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés ; mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé. »
La miséricorde divine selon François, c’est la « miséricorde pour tous », le pêcheur repentant comme le pêcheur non-repentant. Rappelle-t-il la nécessité de se repentir, de faire pénitence, de réparer ses péchés pour obtenir cette miséricorde que Dieu, et l’Église l’annonce depuis 2000 ans, veut donner à tout homme de bonne volonté ? Que nenni. Même pas une allusion !
Aussi ses affirmations, « la miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité. Il ne nie pas le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés », accouplées à sa grave occultation de la repentance et de la réparation nécessaires donnent à la conception bergoglienne de la miséricorde une couleur particulièrement protestante. En effet, pour Luther la foi consiste à croire que par son sacrifice sur la Croix le Christ sauve les hommes en les libérant de leurs péchés sans aucune action de leur part pour œuvrer à leur salut. Quelle similitude entre cette doctrine luthérienne et ce message du pape François à Fatima ! Et quel éloignement de la doctrine catholique résumée dans cette sentence de saint Augustin : « Dieu qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi».
Il est bien évident que si le sacrifice du Christ recouvre d’un manteau tous les péchés d’un homme passif face à son salut puisque ce dernier est déjà assuré par la simple croyance en une miséricorde absolue et arbitraire, il ne peut y avoir de recours en une avocate auprès de Dieu pour obtenir ce pardon divin, fut-elle la Mère de Dieu. Ce serait illogique. La Vierge Marie n’est plus alors que la pleine expression de la miséricorde de Dieu :
«Que chacun de nous puisse devenir, avec Marie, signe et sacrement de la miséricorde de Dieu qui pardonne toujours, qui pardonne tout»
déclare François.
A Fatima, Notre-Dame a pourtant a dit :
» Je suis Notre-Dame du Rosaire. Je suis venue pour exhorter les fidèles à changer de vie, à ne pas affliger par le péché Notre- Seigneur qui est tant offensé, à réciter le rosaire, à se corriger, et à faire pénitence de leurs péchés. »
Elle a prévenu que pour obtenir la paix dans le monde il fallait également « dire le chapelet tous les jours avec dévotion » associé à la pratique de la communion réparatrice des premiers samedis du mois et à la consécration au Cœur Immaculé.
En 1917, Notre-Dame a donc appelé les hommes à la vraie conversion au Christ mais a demandé aussi la consécration de la Russie, de la façon qu’elle a prescrite. Autrement a-t-elle prédit « la Russie répandra ses erreurs dans le monde entier provoquant des guerres et des persécutions de l’Église », c’est-à-dire que le communisme répandra ses méfaits. Sa demande n’ayant pas été respectée, ce fut le cas : en un siècle, la doctrine marxiste a commis ses ravages non seulement sur les corps mais surtout dans les esprits et les âmes.
Elle a érigé en principe absolu temporel et spirituel la trilogie révolutionnaire Egalité-Liberté-Fraternité ; elle a influencé, sous couvert d’apporter plus de liberté, de fraternité et d’égalité à l’humanité tout entière, bien des prélats et théologiens du concile Vatican II et ainsi révolutionné l’Église et intronisé une religion de l’Homme à la place du culte au vrai Dieu ; elle a endoctriné subversivement les mentalités catholiques qui se retrouvent assujetties, aujourd’hui plus que jamais, à un politiquement et religieusement correct qui pousse les âmes dans les bras du relativisme et du subjectivisme, du personnalisme et du matérialisme, de l’apostasie collective. Le pape François est l’illustre serviteur, inconscient espérons-le, de cette véritable dictature intellectuelle communiste qui s’est abattue sur le monde et qui persécute la vraie doctrine catholique.
En conséquence, cent ans après à Fatima, en ce lieu marial par excellence où la Mère de Miséricorde est venue rappeler à tout homme l’importance de la prière et de la pénitence pour être sauvé et pour obtenir la paix, il n’est pas étonnant que le pape argentin ait délivré un tout un autre message, plus conforme à la religion anthropocentrique conciliaire et à la pensée unique. Il n’a donc parlé ni de pénitence, ni de sacrifices, ni des millions d’âmes qui tombent en enfer et que pourtant Notre-Dame a montré aux petits bergers, ni de la dévotion au Cœur Immaculé ni du triomphe de la Mère du Ciel. Vatican II avait refusé à la Vierge son rôle de médiatrice de toutes les grâces, el papa argentin, à Fatima, lui nie sa mission d’avocate afin de mieux délivrer son message égalitariste et libertaire sur une miséricorde divine frelatée, subjective, personnaliste, humaniste, fraternelle. En clair une miséricorde humainement correcte, qui ne sauve donc personne…
Le pape aurait pu être n’importe où ailleurs qu’à Fatima : au siège de l’ONU à New-York, à l’université musulmane al Azhar d’Egypte, au temple luthérien de Rome, pour dispenser cette doctrine nouvelle.
Parce qu’en somme, à Fatima, il a soigneusement évité de parler du message de Fatima !
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Au contraire de ce Frânçois ne dit pas voyons ce que disait Benoît XV1
http://belgicatho.hautetfort.com/
Benoît XVI à propos du jugement dernier, du ciel, du purgatoire et de l’enfer
Dans les discours que le pape actuel vient de prononcer à Fatima, on ne trouve guère d’invitation à la conversion, à la pénitence et au sacrifice pour la réparation des péchés, ni à la vision de l'enfer, ni aux conséquences historiques du péché qui appartiennent néanmoins clairement au centre du message délivré aux petits voyants par la Vierge Marie. Cette omission est étrange.
Peut-être le moment est-il opportun de rappeler ici ce qu’écrivait, sur ce thème, le pape Benoît XVI dans l’encyclique « Spe salvi » (2007). C’est aux numéros 41 à 50 qui traitent du jugement dernier comme lieu d’apprentissage et d’exercice de l’espérance : un texte magistral dont la lecture requiert une attention soutenue mais ô combien féconde pour celui qui demeure attentif :
Dans le grand Credo de l'Église, la partie centrale, qui traite du mystère du Christ à partir de sa naissance éternelle du Père et de sa naissance temporelle de la Vierge Marie pour arriver par la croix et la résurrection jusqu'à son retour, se conclut par les paroles: « Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ». Déjà dès les tout premiers temps, la perspective du Jugement a influencé les chrétiens jusque dans leur vie quotidienne en tant que critère permettant d'ordonner la vie présente, comme appel à leur conscience et, en même temps, comme espérance dans la justice de Dieu. La foi au Christ n'a jamais seulement regardé en arrière ni jamais seulement vers le haut, mais toujours aussi en avant vers l'heure de la justice que le Seigneur avait annoncée plusieurs fois. Ce regard en avant a conféré au christianisme son importance pour le présent. Dans la structure des édifices sacrés chrétiens, qui voulaient rendre visible l'ampleur historique et cosmique de la foi au Christ, il devint habituel de représenter sur le côté oriental le Seigneur qui revient comme roi – l'image de l'espérance –, sur le côté occidental, par contre, le jugement final comme image de la responsabilité pour notre existence, une représentation qui regardait et accompagnait les fidèles sur le chemin de leur vie quotidienne. Cependant, dans le développement de l'iconographie, on a ensuite donné toujours plus d'importance à l'aspect menaçant et lugubre du Jugement, qui évidemment fascinait les artistes plus que la splendeur de l'espérance, souvent excessivement cachée sous la menace.
À l'époque moderne, la préoccupation du Jugement final s'estompe: la foi chrétienne est individualisée et elle est orientée surtout vers le salut personnel de l'âme; la réflexion sur l'histoire universelle, au contraire, est en grande partie dominée par la préoccupation du progrès. Toutefois, le contenu fondamental de l'attente du jugement n'a pas simplement disparu. Maintenant il prend une forme totalement différente. L'athéisme des XIXe et XXe siècles est, selon ses racines et sa finalité, un moralisme: une protestation contre les injustices du monde et de l'histoire universelle. Un monde dans lequel existe une telle quantité d'injustice, de souffrance des innocents et de cynisme du pouvoir ne peut être l'œuvre d'un Dieu bon. Le Dieu qui aurait la responsabilité d'un monde semblable ne serait pas un Dieu juste et encore moins un Dieu bon. C'est au nom de la morale qu'il faut contester ce Dieu. Puisqu'il n'y a pas de Dieu qui crée une justice, il semble que l'homme lui-même soit maintenant appelé à établir la justice. Si face à la souffrance de ce monde la protestation contre Dieu est compréhensible, la prétention que l'humanité puisse et doive faire ce qu'aucun Dieu ne fait ni est en mesure de faire est présomptueuse et fondamentalement fausse. Que d'une telle prétention s'ensuivent les plus grandes cruautés et les plus grandes violations de la justice n'est pas un hasard, mais est fondé sur la fausseté intrinsèque de cette prétention. Un monde qui doit se créer de lui-même sa justice est un monde sans espérance. Personne ni rien ne répond pour la souffrance des siècles. Personne ni rien ne garantit que le cynisme du pouvoir – sous quelque habillage idéologique conquérant qu'il se présente – ne continuera à commander dans le monde. Ainsi les grands penseurs de l'école de Francfort, Max Horkheimer et Theodor W. Adorno, ont critiqué de la même façon l'athéisme et le théisme. Horkheimer a radicalement exclu que puisse être trouvé un quelconque succédané immanent pour Dieu, refusant cependant en même temps l'image du Dieu bon et juste. Dans une radicalisation extrême de l'interdit vétéro-testamentaire des images, il parle de la « nostalgie du totalement autre » qui demeure inaccessible – un cri du désir adressé à l'histoire universelle. De même, Adorno s'est conformé résolument à ce refus de toute image qui, précisément, exclut aussi l'« image » du Dieu qui aime. Mais il a aussi toujours de nouveau souligné cette dialectique « négative » et il a affirmé que la justice, une vraie justice, demanderait un monde « dans lequel non seulement la souffrance présente serait anéantie, mais où serait aussi révoqué ce qui est irrémédiablement passé ». Cependant, cela signifierait – exprimé en symboles positifs et donc pour lui inappropriés – que la justice ne peut être pour nous sans résurrection des morts. Néanmoins, une telle perspective comporterait « la résurrection de la chair, une chose qui est toujours restée étrangère à l'idéalisme, au règne de l'esprit absolu ».
Du refus rigoureux de toute image, qui fait partie du premier Commandement de Dieu (cf. Ex 20, 4), le chrétien lui aussi peut et doit apprendre toujours de nouveau. La vérité de la théologie négative a été mise en évidence au IVe Concile du Latran, qui a déclaré explicitement que, aussi grande que puisse être la ressemblance constatée entre le Créateur et la créature, la dissemblance est toujours plus grande entre eux.Pour le croyant, cependant, le renoncement à toute image ne peut aller jusqu'à devoir s'arrêter, comme le voudraient Horkheimer et Adorno, au « non » des deux thèses, au théisme et à l'athéisme. Dieu lui-même s'est donné une « image »: dans le Christ qui s'est fait homme. En Lui, le Crucifié, la négation des fausses images de Dieu est portée à l'extrême. Maintenant Dieu révèle son propre Visage dans la figure du souffrant qui partage la condition de l'homme abandonné de Dieu, la prenant sur lui. Ce souffrant innocent est devenu espérance-certitude: Dieu existe et Dieu sait créer la justice d'une manière que nous ne sommes pas capables de concevoir et que, cependant, dans la foi nous pouvons pressentir. Oui, la résurrection de la chair existe. Une justice existe. La « révocation » de la souffrance passée, la réparation qui rétablit le droit existent. C'est pourquoi la foi dans le Jugement final est avant tout et surtout espérance – l'espérance dont la nécessité a justement été rendue évidente dans les bouleversements des derniers siècles. Je suis convaincu que la question de la justice constitue l'argument essentiel, en tout cas l'argument le plus fort, en faveur de la foi dans la vie éternelle. Le besoin seulement individuel d'une satisfaction qui dans cette vie nous est refusée, de l'immortalité de l'amour que nous attendons, est certainement un motif important pour croire que l'homme est fait pour l'éternité, mais seulement en liaison avec le fait qu'il est impossible que l'injustice de l'histoire soit la parole ultime, la nécessité du retour du Christ et de la vie nouvelle devient totalement convaincante.
La protestation contre Dieu au nom de la justice ne sert à rien. Un monde sans Dieu est un monde sans espérance (cf. Ep 2, 12). Seul Dieu peut créer la justice. Et la foi nous donne la certitude qu'Il le fait. L'image du Jugement final est en premier lieu non pas une image terrifiante, mais une image d'espérance; pour nous peut-être même l'image décisive de l'espérance. Mais n'est-ce pas aussi une image de crainte? Je dirais: c'est une image qui appelle à la responsabilité. Une image, donc, de cette crainte dont saint Hilaire dit que chacune de nos craintes a sa place dans l'amour. Dieu est justice et crée la justice. C'est cela notre consolation et notre espérance. Mais dans sa justice il y a aussi en même temps la grâce. Nous le savons en tournant notre regard vers le Christ crucifié et ressuscité. Justice et grâce doivent toutes les deux être vues dans leur juste relation intérieure. La grâce n'exclut pas la justice. Elle ne change pas le tort en droit. Ce n'est pas une éponge qui efface tout, de sorte que tout ce qui s'est fait sur la terre finisse par avoir toujours la même valeur. Par exemple, dans son roman « Les frères Karamazov », Dostoïevski a protesté avec raison contre une telle typologie du ciel et de la grâce. À la fin, au banquet éternel, les méchants ne siégeront pas indistinctement à table à côté des victimes, comme si rien ne s'était passé. Je voudrais sur ce point citer un texte de Platon qui exprime un pressentiment du juste jugement qui, en grande partie, demeure vrai et salutaire, pour le chrétien aussi. Même avec des images mythologiques, qui cependant rendent la vérité avec une claire évidence, il dit qu'à la fin les âmes seront nues devant le juge. Alors ce qu'elles étaient dans l'histoire ne comptera plus, mais seulement ce qu'elles sont en vérité. « Souvent, mettant la main sur le Grand Roi ou sur quelque autre prince ou dynaste, il constate qu'il n'y a pas une seule partie de saine dans son âme, qu'elle est toute lacérée et ulcérée par les parjures et les injustices [...], que tout est déformé par les mensonges et la vanité, et que rien n'y est droit parce qu'elle a vécu hors de la vérité, que la licence enfin, la mollesse, l'orgueil, l'intempérance de sa conduite l'ont rempli de désordre et de laideur: à cette vue, Rhadamante l'envoie aussitôt déchue de ses droits, dans la prison, pour y subir les peines appropriées [...]; quelquefois, il voit une autre âme, qu'il reconnaît comme ayant vécu saintement dans le commerce de la vérité. [...] Il en admire la beauté et l'envoie aux îles des Bienheureux ». Dans la parabole du riche bon vivant et du pauvre Lazare (cf. Lc 16, 19-31), Jésus nous a présenté en avertissement l'image d'une telle âme ravagée par l'arrogance et par l'opulence, qui a créé elle-même un fossé infranchissable entre elle et le pauvre; le fossé de l'enfermement dans les plaisirs matériels; le fossé de l'oubli de l'autre, de l'incapacité d’aimer, qui se transforme maintenant en une soif ardente et désormais irrémédiable. Nous devons relever ici que Jésus dans cette parabole ne parle pas du destin définitif après le Jugement universel, mais il reprend une conception qui se trouve, entre autre, dans le judaïsme ancien, à savoir la conception d'une condition intermédiaire entre mort et résurrection, un état dans lequel la sentence dernière manque encore.
Cette idée vétéro-juive de la condition intermédiaire inclut l'idée que les âmes ne se trouvent pas simplement dans une sorte de détention provisoire, mais subissent déjà une punition, comme le montre la parabole du riche bon vivant, ou au contraire jouissent déjà de formes provisoires de béatitude. Et enfin il y a aussi l'idée que, dans cet état, sont possibles des purifications et des guérisons qui rendent l'âme mûre pour la communion avec Dieu. L'Église primitive a repris ces conceptions, à partir desquelles ensuite, dans l'Église occidentale, s'est développée petit à petit la doctrine du purgatoire. Nous n'avons pas besoin de faire ici un examen des chemins historiques compliqués de ce développement; demandons-nous seulement de quoi il s'agit réellement. Avec la mort, le choix de vie fait par l'homme devient définitif – sa vie est devant le Juge. Son choix, qui au cours de toute sa vie a pris forme, peut avoir diverses caractéristiques. Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge; des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l'amour. C'est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre. Dans de semblables individus, il n'y aurait plus rien de remédiable et la destruction du bien serait irrévocable: c'est cela qu'on indique par le mot « enfer ». D'autre part, il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain – personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant l'être tout entier et dont le fait d'aller vers Dieu conduit seulement à l'accomplissement de ce qu'elles sont désormais.
Selon nos expériences, cependant, ni un cas ni l'autre ne sont la normalité dans l'existence humaine. Chez la plupart des hommes – comme nous pouvons le penser – demeure présente au plus profond de leur être une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l'amour, pour Dieu. Mais, dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal – beaucoup de saleté recouvre la pureté, dont cependant la soif demeure et qui, malgré cela, émerge toujours de nouveau de toute la bassesse et demeure présente dans l'âme. Qu'advient-il de tels individus lorsqu'ils comparaissent devant le juge? Toutes les choses sales qu'ils ont accumulées dans leur vie deviendront-elles d'un coup insignifiantes ? Ou qu'arrivera-t-il d'autre? Dans la Première lettre aux Corinthiens, saint Paul nous donne une idée de l'impact différent du jugement de Dieu sur l'homme selon son état. Il le fait avec des images qui veulent en quelque sorte exprimer l'invisible, sans que nous puissions transformer ces images en concepts – simplement parce que nous ne pouvons pas jeter un regard dans le monde d’au delà de la mort et parce que nous n'en avons aucune expérience. Paul dit avant tout de l'expérience chrétienne qu'elle est construite sur un fondement commun: Jésus Christ. Ce fondement résiste. Si nous sommes demeurés fermes sur ce fondement et que nous avons construit sur lui notre vie, nous savons que ce fondement ne peut plus être enlevé, pas même dans la mort. Puis Paul continue: « On peut poursuivre la construction avec de l'or, de l'argent ou de la belle pierre, avec du bois, de l'herbe ou du chaume, mais l'ouvrage de chacun sera mis en pleine lumière au jour du jugement. Car cette révélation se fera par le feu, et c'est le feu qui permettra d'apprécier la qualité de l'ouvrage de chacun. Si l'ouvrage construit par quelqu'un résiste, celui-là recevra un salaire; s'il est détruit par le feu, il perdra son salaire. Et lui-même sera sauvé, mais comme s'il était passé à travers un feu » (3, 12-15). Dans ce texte, en tout cas, il devient évident que le sauvetage des hommes peut avoir des formes diverses; que certaines choses édifiées peuvent brûler totalement; que pour se sauver il faut traverser soi-même le « feu » afin de devenir définitivement capable de Dieu et de pouvoir prendre place à la table du banquet nuptial éternel.
Certains théologiens récents sont de l'avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, en nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l'impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation assurément douloureuse, comme « par le feu ». Cependant, c'est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d'être totalement nous-mêmes et par là totalement de Dieu. Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce: notre façon de vivre n'est pas insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l'amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l'amour devient notre salut et notre joie. Il est clair que la « durée » de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec les mesures chronométriques de ce monde. Le « moment » transformant de cette rencontre échappe au chronométrage terrestre – c'est le temps du cœur, le temps du « passage » à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ. Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu'il est justice que parce qu'il est grâce. S'il était seulement grâce qui rend insignifiant tout ce qui est terrestre, Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à la question concernant la justice – question décisive pour nous face à l'histoire et face à Dieu lui-même. S'il était pure justice, il ne pourrait être à la fin pour nous tous qu’un motif de peur. L'incarnation de Dieu dans le Christ a tellement lié l'une à l'autre – justice et grâce – que la justice est établie avec fermeté: nous attendons tous notre salut « dans la crainte de Dieu et en tremblant » (Ph 2, 12). Malgré cela, la grâce nous permet à tous d'espérer et d'aller pleins de confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre « avocat » (parakletos) (cf. 1 Jn 2, 1).
Un motif doit encore être mentionné ici, parce qu'il est important pour la pratique de l'espérance chrétienne. Dans le judaïsme ancien, il existe aussi l'idée qu'on peut venir en aide aux défunts dans leur condition intermédiaire par la prière (cf. par exemple 2 M 12, 38-45: 1er s. av. JC). La pratique correspondante a été adoptée très spontanément par les chrétiens et elle est commune à l'Église orientale et occidentale. L'Orient ignore la souffrance purificatrice et expiatrice des âmes dans « l'au-delà », mais il connaît divers degrés de béatitude ou aussi de souffrance dans la condition intermédiaire. Cependant, grâce à l'Eucharistie, à la prière et à l'aumône, « repos et fraîcheur » peuvent être donnés aux âmes des défunts. Que l'amour puisse parvenir jusqu'à l'au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d'affection au delà des limites de la mort – cela a été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles et reste aussi aujourd'hui une expérience réconfortante. Qui n'éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l'au-delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon? À présent on pourrait enfin se demander: si le « purgatoire » consiste simplement à être purifié par le feu dans la rencontre avec le Seigneur, Juge et Sauveur, comment alors une tierce personne peut-elle intervenir, même si elle est particulièrement proche de l'autre? Quand nous posons une telle question, nous devrions nous rendre compte qu'aucun homme n'est une monade fermée sur elle-même. Nos existences sont en profonde communion entre elles, elles sont reliées l'une à l'autre au moyen de multiples interactions. Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n'est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie: en ce que je pense, je dis, je fais, je réalise. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres: dans le mal comme dans le bien. Ainsi mon intercession pour quelqu'un n'est pas du tout quelque chose qui lui est étranger, extérieur, pas même après la mort. Dans l'inter-relation de l'être, le remerciement que je lui adresse, ma prière pour lui peuvent signifier une petite étape de sa purification. Et avec cela il n'y a pas besoin de convertir le temps terrestre en temps de Dieu: dans la communion des âmes le simple temps terrestre est dépassé. Il n'est jamais trop tard pour toucher le cœur de l'autre et ce n'est jamais inutile. Ainsi s'éclaire ultérieurement un élément important du concept chrétien d'espérance. Notre espérance est toujours essentiellement aussi espérance pour les autres; c'est seulement ainsi qu'elle est vraiment espérance pour moi.[40] En tant que chrétiens nous ne devrions jamais nous demander seulement: comment puis-je me sauver moi-même? Nous devrions aussi nous demander: que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l'étoile de l'espérance? Alors j'aurai fait le maximum pour mon salut personnel.
Par une hymne du VIIe -IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance. Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches – de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée. Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance – elle qui par son « oui » ouvrit à Dieu lui-même la porte de notre monde; elle qui devint la vivante Arche de l'Alliance, dans laquelle Dieu se fit chair, devint l'un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1, 14)? C'est ainsi que nous nous adressons à elle:
Sainte Marie, tu appartenais aux âmes humbles et grandes en Israël qui, comme Syméon, attendaient « la consolation d'Israël » (Lc 2, 25) et qui, comme Anne, attendaient « la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 38). Tu vivais en contact intime avec les Saintes Écritures d'Israël, qui parlaient de l'espérance – de la promesse faite à Abraham et à sa descendance (cf. Lc 1, 55). Ainsi nous comprenons la sainte crainte qui t'assaillit quand l'ange du Seigneur entra dans ta maison et te dit que tu mettrais au jour Celui qui était l'espérance d'Israël et l'attente du monde. Par toi, par ton « oui », l'espérance des millénaires devait devenir réalité, entrer dans ce monde et dans son histoire. Toi tu t'es inclinée devant la grandeur de cette mission et tu as dit « oui »: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). Quand remplie d'une sainte joie tu as traversé en hâte les monts de Judée pour rejoindre ta parente Élisabeth, tu devins l'image de l'Église à venir qui, dans son sein, porte l'espérance du monde à travers les monts de l'histoire. Mais à côté de la joie que, dans ton Magnificat, par les paroles et par le chant tu as répandue dans les siècles, tu connaissais également les affirmations obscures des prophètes sur la souffrance du serviteur de Dieu en ce monde. Sur la naissance dans l'étable de Bethléem brilla la splendeur des anges qui portaient la bonne nouvelle aux bergers, mais en même temps on a par trop fait en ce monde l'expérience de la pauvreté de Dieu. Le vieillard Syméon te parla de l'épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2, 35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l'activité publique de Jésus, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille, pour la constitution de laquelle Il était venu et qui devait se développer avec l'apport de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11, 27s.). Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l'activité de Jésus, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4, 28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de Dieu mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants. Tu as alors accueilli la parole: « Femme, voici ton fils! » (Jn 19, 26). De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière nouvelle: mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur transperça ton cœur. L'espérance était-elle morte? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation: « Sois sans crainte, Marie! » (Lc 1, 30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples: N'ayez pas peur! Dans la nuit du Golgotha, tu as entendu de nouveau cette parole. À ses disciples, avant l'heure de la trahison, il avait dit: « Ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). « Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés » (Jn 14, 27). « Sois sans crainte, Marie! » À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi: « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. Dans cette foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n'aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l'espérance. Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route! »
Ref. Spe salvi
Benoît XVI à propos du jugement dernier, du ciel, du purgatoire et de l’enfer
Dans les discours que le pape actuel vient de prononcer à Fatima, on ne trouve guère d’invitation à la conversion, à la pénitence et au sacrifice pour la réparation des péchés, ni à la vision de l'enfer, ni aux conséquences historiques du péché qui appartiennent néanmoins clairement au centre du message délivré aux petits voyants par la Vierge Marie. Cette omission est étrange.
Peut-être le moment est-il opportun de rappeler ici ce qu’écrivait, sur ce thème, le pape Benoît XVI dans l’encyclique « Spe salvi » (2007). C’est aux numéros 41 à 50 qui traitent du jugement dernier comme lieu d’apprentissage et d’exercice de l’espérance : un texte magistral dont la lecture requiert une attention soutenue mais ô combien féconde pour celui qui demeure attentif :
Dans le grand Credo de l'Église, la partie centrale, qui traite du mystère du Christ à partir de sa naissance éternelle du Père et de sa naissance temporelle de la Vierge Marie pour arriver par la croix et la résurrection jusqu'à son retour, se conclut par les paroles: « Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ». Déjà dès les tout premiers temps, la perspective du Jugement a influencé les chrétiens jusque dans leur vie quotidienne en tant que critère permettant d'ordonner la vie présente, comme appel à leur conscience et, en même temps, comme espérance dans la justice de Dieu. La foi au Christ n'a jamais seulement regardé en arrière ni jamais seulement vers le haut, mais toujours aussi en avant vers l'heure de la justice que le Seigneur avait annoncée plusieurs fois. Ce regard en avant a conféré au christianisme son importance pour le présent. Dans la structure des édifices sacrés chrétiens, qui voulaient rendre visible l'ampleur historique et cosmique de la foi au Christ, il devint habituel de représenter sur le côté oriental le Seigneur qui revient comme roi – l'image de l'espérance –, sur le côté occidental, par contre, le jugement final comme image de la responsabilité pour notre existence, une représentation qui regardait et accompagnait les fidèles sur le chemin de leur vie quotidienne. Cependant, dans le développement de l'iconographie, on a ensuite donné toujours plus d'importance à l'aspect menaçant et lugubre du Jugement, qui évidemment fascinait les artistes plus que la splendeur de l'espérance, souvent excessivement cachée sous la menace.
À l'époque moderne, la préoccupation du Jugement final s'estompe: la foi chrétienne est individualisée et elle est orientée surtout vers le salut personnel de l'âme; la réflexion sur l'histoire universelle, au contraire, est en grande partie dominée par la préoccupation du progrès. Toutefois, le contenu fondamental de l'attente du jugement n'a pas simplement disparu. Maintenant il prend une forme totalement différente. L'athéisme des XIXe et XXe siècles est, selon ses racines et sa finalité, un moralisme: une protestation contre les injustices du monde et de l'histoire universelle. Un monde dans lequel existe une telle quantité d'injustice, de souffrance des innocents et de cynisme du pouvoir ne peut être l'œuvre d'un Dieu bon. Le Dieu qui aurait la responsabilité d'un monde semblable ne serait pas un Dieu juste et encore moins un Dieu bon. C'est au nom de la morale qu'il faut contester ce Dieu. Puisqu'il n'y a pas de Dieu qui crée une justice, il semble que l'homme lui-même soit maintenant appelé à établir la justice. Si face à la souffrance de ce monde la protestation contre Dieu est compréhensible, la prétention que l'humanité puisse et doive faire ce qu'aucun Dieu ne fait ni est en mesure de faire est présomptueuse et fondamentalement fausse. Que d'une telle prétention s'ensuivent les plus grandes cruautés et les plus grandes violations de la justice n'est pas un hasard, mais est fondé sur la fausseté intrinsèque de cette prétention. Un monde qui doit se créer de lui-même sa justice est un monde sans espérance. Personne ni rien ne répond pour la souffrance des siècles. Personne ni rien ne garantit que le cynisme du pouvoir – sous quelque habillage idéologique conquérant qu'il se présente – ne continuera à commander dans le monde. Ainsi les grands penseurs de l'école de Francfort, Max Horkheimer et Theodor W. Adorno, ont critiqué de la même façon l'athéisme et le théisme. Horkheimer a radicalement exclu que puisse être trouvé un quelconque succédané immanent pour Dieu, refusant cependant en même temps l'image du Dieu bon et juste. Dans une radicalisation extrême de l'interdit vétéro-testamentaire des images, il parle de la « nostalgie du totalement autre » qui demeure inaccessible – un cri du désir adressé à l'histoire universelle. De même, Adorno s'est conformé résolument à ce refus de toute image qui, précisément, exclut aussi l'« image » du Dieu qui aime. Mais il a aussi toujours de nouveau souligné cette dialectique « négative » et il a affirmé que la justice, une vraie justice, demanderait un monde « dans lequel non seulement la souffrance présente serait anéantie, mais où serait aussi révoqué ce qui est irrémédiablement passé ». Cependant, cela signifierait – exprimé en symboles positifs et donc pour lui inappropriés – que la justice ne peut être pour nous sans résurrection des morts. Néanmoins, une telle perspective comporterait « la résurrection de la chair, une chose qui est toujours restée étrangère à l'idéalisme, au règne de l'esprit absolu ».
Du refus rigoureux de toute image, qui fait partie du premier Commandement de Dieu (cf. Ex 20, 4), le chrétien lui aussi peut et doit apprendre toujours de nouveau. La vérité de la théologie négative a été mise en évidence au IVe Concile du Latran, qui a déclaré explicitement que, aussi grande que puisse être la ressemblance constatée entre le Créateur et la créature, la dissemblance est toujours plus grande entre eux.Pour le croyant, cependant, le renoncement à toute image ne peut aller jusqu'à devoir s'arrêter, comme le voudraient Horkheimer et Adorno, au « non » des deux thèses, au théisme et à l'athéisme. Dieu lui-même s'est donné une « image »: dans le Christ qui s'est fait homme. En Lui, le Crucifié, la négation des fausses images de Dieu est portée à l'extrême. Maintenant Dieu révèle son propre Visage dans la figure du souffrant qui partage la condition de l'homme abandonné de Dieu, la prenant sur lui. Ce souffrant innocent est devenu espérance-certitude: Dieu existe et Dieu sait créer la justice d'une manière que nous ne sommes pas capables de concevoir et que, cependant, dans la foi nous pouvons pressentir. Oui, la résurrection de la chair existe. Une justice existe. La « révocation » de la souffrance passée, la réparation qui rétablit le droit existent. C'est pourquoi la foi dans le Jugement final est avant tout et surtout espérance – l'espérance dont la nécessité a justement été rendue évidente dans les bouleversements des derniers siècles. Je suis convaincu que la question de la justice constitue l'argument essentiel, en tout cas l'argument le plus fort, en faveur de la foi dans la vie éternelle. Le besoin seulement individuel d'une satisfaction qui dans cette vie nous est refusée, de l'immortalité de l'amour que nous attendons, est certainement un motif important pour croire que l'homme est fait pour l'éternité, mais seulement en liaison avec le fait qu'il est impossible que l'injustice de l'histoire soit la parole ultime, la nécessité du retour du Christ et de la vie nouvelle devient totalement convaincante.
La protestation contre Dieu au nom de la justice ne sert à rien. Un monde sans Dieu est un monde sans espérance (cf. Ep 2, 12). Seul Dieu peut créer la justice. Et la foi nous donne la certitude qu'Il le fait. L'image du Jugement final est en premier lieu non pas une image terrifiante, mais une image d'espérance; pour nous peut-être même l'image décisive de l'espérance. Mais n'est-ce pas aussi une image de crainte? Je dirais: c'est une image qui appelle à la responsabilité. Une image, donc, de cette crainte dont saint Hilaire dit que chacune de nos craintes a sa place dans l'amour. Dieu est justice et crée la justice. C'est cela notre consolation et notre espérance. Mais dans sa justice il y a aussi en même temps la grâce. Nous le savons en tournant notre regard vers le Christ crucifié et ressuscité. Justice et grâce doivent toutes les deux être vues dans leur juste relation intérieure. La grâce n'exclut pas la justice. Elle ne change pas le tort en droit. Ce n'est pas une éponge qui efface tout, de sorte que tout ce qui s'est fait sur la terre finisse par avoir toujours la même valeur. Par exemple, dans son roman « Les frères Karamazov », Dostoïevski a protesté avec raison contre une telle typologie du ciel et de la grâce. À la fin, au banquet éternel, les méchants ne siégeront pas indistinctement à table à côté des victimes, comme si rien ne s'était passé. Je voudrais sur ce point citer un texte de Platon qui exprime un pressentiment du juste jugement qui, en grande partie, demeure vrai et salutaire, pour le chrétien aussi. Même avec des images mythologiques, qui cependant rendent la vérité avec une claire évidence, il dit qu'à la fin les âmes seront nues devant le juge. Alors ce qu'elles étaient dans l'histoire ne comptera plus, mais seulement ce qu'elles sont en vérité. « Souvent, mettant la main sur le Grand Roi ou sur quelque autre prince ou dynaste, il constate qu'il n'y a pas une seule partie de saine dans son âme, qu'elle est toute lacérée et ulcérée par les parjures et les injustices [...], que tout est déformé par les mensonges et la vanité, et que rien n'y est droit parce qu'elle a vécu hors de la vérité, que la licence enfin, la mollesse, l'orgueil, l'intempérance de sa conduite l'ont rempli de désordre et de laideur: à cette vue, Rhadamante l'envoie aussitôt déchue de ses droits, dans la prison, pour y subir les peines appropriées [...]; quelquefois, il voit une autre âme, qu'il reconnaît comme ayant vécu saintement dans le commerce de la vérité. [...] Il en admire la beauté et l'envoie aux îles des Bienheureux ». Dans la parabole du riche bon vivant et du pauvre Lazare (cf. Lc 16, 19-31), Jésus nous a présenté en avertissement l'image d'une telle âme ravagée par l'arrogance et par l'opulence, qui a créé elle-même un fossé infranchissable entre elle et le pauvre; le fossé de l'enfermement dans les plaisirs matériels; le fossé de l'oubli de l'autre, de l'incapacité d’aimer, qui se transforme maintenant en une soif ardente et désormais irrémédiable. Nous devons relever ici que Jésus dans cette parabole ne parle pas du destin définitif après le Jugement universel, mais il reprend une conception qui se trouve, entre autre, dans le judaïsme ancien, à savoir la conception d'une condition intermédiaire entre mort et résurrection, un état dans lequel la sentence dernière manque encore.
Cette idée vétéro-juive de la condition intermédiaire inclut l'idée que les âmes ne se trouvent pas simplement dans une sorte de détention provisoire, mais subissent déjà une punition, comme le montre la parabole du riche bon vivant, ou au contraire jouissent déjà de formes provisoires de béatitude. Et enfin il y a aussi l'idée que, dans cet état, sont possibles des purifications et des guérisons qui rendent l'âme mûre pour la communion avec Dieu. L'Église primitive a repris ces conceptions, à partir desquelles ensuite, dans l'Église occidentale, s'est développée petit à petit la doctrine du purgatoire. Nous n'avons pas besoin de faire ici un examen des chemins historiques compliqués de ce développement; demandons-nous seulement de quoi il s'agit réellement. Avec la mort, le choix de vie fait par l'homme devient définitif – sa vie est devant le Juge. Son choix, qui au cours de toute sa vie a pris forme, peut avoir diverses caractéristiques. Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge; des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l'amour. C'est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre. Dans de semblables individus, il n'y aurait plus rien de remédiable et la destruction du bien serait irrévocable: c'est cela qu'on indique par le mot « enfer ». D'autre part, il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain – personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant l'être tout entier et dont le fait d'aller vers Dieu conduit seulement à l'accomplissement de ce qu'elles sont désormais.
Selon nos expériences, cependant, ni un cas ni l'autre ne sont la normalité dans l'existence humaine. Chez la plupart des hommes – comme nous pouvons le penser – demeure présente au plus profond de leur être une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l'amour, pour Dieu. Mais, dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal – beaucoup de saleté recouvre la pureté, dont cependant la soif demeure et qui, malgré cela, émerge toujours de nouveau de toute la bassesse et demeure présente dans l'âme. Qu'advient-il de tels individus lorsqu'ils comparaissent devant le juge? Toutes les choses sales qu'ils ont accumulées dans leur vie deviendront-elles d'un coup insignifiantes ? Ou qu'arrivera-t-il d'autre? Dans la Première lettre aux Corinthiens, saint Paul nous donne une idée de l'impact différent du jugement de Dieu sur l'homme selon son état. Il le fait avec des images qui veulent en quelque sorte exprimer l'invisible, sans que nous puissions transformer ces images en concepts – simplement parce que nous ne pouvons pas jeter un regard dans le monde d’au delà de la mort et parce que nous n'en avons aucune expérience. Paul dit avant tout de l'expérience chrétienne qu'elle est construite sur un fondement commun: Jésus Christ. Ce fondement résiste. Si nous sommes demeurés fermes sur ce fondement et que nous avons construit sur lui notre vie, nous savons que ce fondement ne peut plus être enlevé, pas même dans la mort. Puis Paul continue: « On peut poursuivre la construction avec de l'or, de l'argent ou de la belle pierre, avec du bois, de l'herbe ou du chaume, mais l'ouvrage de chacun sera mis en pleine lumière au jour du jugement. Car cette révélation se fera par le feu, et c'est le feu qui permettra d'apprécier la qualité de l'ouvrage de chacun. Si l'ouvrage construit par quelqu'un résiste, celui-là recevra un salaire; s'il est détruit par le feu, il perdra son salaire. Et lui-même sera sauvé, mais comme s'il était passé à travers un feu » (3, 12-15). Dans ce texte, en tout cas, il devient évident que le sauvetage des hommes peut avoir des formes diverses; que certaines choses édifiées peuvent brûler totalement; que pour se sauver il faut traverser soi-même le « feu » afin de devenir définitivement capable de Dieu et de pouvoir prendre place à la table du banquet nuptial éternel.
Certains théologiens récents sont de l'avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, en nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l'impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation assurément douloureuse, comme « par le feu ». Cependant, c'est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d'être totalement nous-mêmes et par là totalement de Dieu. Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce: notre façon de vivre n'est pas insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l'amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l'amour devient notre salut et notre joie. Il est clair que la « durée » de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec les mesures chronométriques de ce monde. Le « moment » transformant de cette rencontre échappe au chronométrage terrestre – c'est le temps du cœur, le temps du « passage » à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ. Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu'il est justice que parce qu'il est grâce. S'il était seulement grâce qui rend insignifiant tout ce qui est terrestre, Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à la question concernant la justice – question décisive pour nous face à l'histoire et face à Dieu lui-même. S'il était pure justice, il ne pourrait être à la fin pour nous tous qu’un motif de peur. L'incarnation de Dieu dans le Christ a tellement lié l'une à l'autre – justice et grâce – que la justice est établie avec fermeté: nous attendons tous notre salut « dans la crainte de Dieu et en tremblant » (Ph 2, 12). Malgré cela, la grâce nous permet à tous d'espérer et d'aller pleins de confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre « avocat » (parakletos) (cf. 1 Jn 2, 1).
Un motif doit encore être mentionné ici, parce qu'il est important pour la pratique de l'espérance chrétienne. Dans le judaïsme ancien, il existe aussi l'idée qu'on peut venir en aide aux défunts dans leur condition intermédiaire par la prière (cf. par exemple 2 M 12, 38-45: 1er s. av. JC). La pratique correspondante a été adoptée très spontanément par les chrétiens et elle est commune à l'Église orientale et occidentale. L'Orient ignore la souffrance purificatrice et expiatrice des âmes dans « l'au-delà », mais il connaît divers degrés de béatitude ou aussi de souffrance dans la condition intermédiaire. Cependant, grâce à l'Eucharistie, à la prière et à l'aumône, « repos et fraîcheur » peuvent être donnés aux âmes des défunts. Que l'amour puisse parvenir jusqu'à l'au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d'affection au delà des limites de la mort – cela a été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles et reste aussi aujourd'hui une expérience réconfortante. Qui n'éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l'au-delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon? À présent on pourrait enfin se demander: si le « purgatoire » consiste simplement à être purifié par le feu dans la rencontre avec le Seigneur, Juge et Sauveur, comment alors une tierce personne peut-elle intervenir, même si elle est particulièrement proche de l'autre? Quand nous posons une telle question, nous devrions nous rendre compte qu'aucun homme n'est une monade fermée sur elle-même. Nos existences sont en profonde communion entre elles, elles sont reliées l'une à l'autre au moyen de multiples interactions. Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n'est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie: en ce que je pense, je dis, je fais, je réalise. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres: dans le mal comme dans le bien. Ainsi mon intercession pour quelqu'un n'est pas du tout quelque chose qui lui est étranger, extérieur, pas même après la mort. Dans l'inter-relation de l'être, le remerciement que je lui adresse, ma prière pour lui peuvent signifier une petite étape de sa purification. Et avec cela il n'y a pas besoin de convertir le temps terrestre en temps de Dieu: dans la communion des âmes le simple temps terrestre est dépassé. Il n'est jamais trop tard pour toucher le cœur de l'autre et ce n'est jamais inutile. Ainsi s'éclaire ultérieurement un élément important du concept chrétien d'espérance. Notre espérance est toujours essentiellement aussi espérance pour les autres; c'est seulement ainsi qu'elle est vraiment espérance pour moi.[40] En tant que chrétiens nous ne devrions jamais nous demander seulement: comment puis-je me sauver moi-même? Nous devrions aussi nous demander: que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l'étoile de l'espérance? Alors j'aurai fait le maximum pour mon salut personnel.
Par une hymne du VIIe -IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance. Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches – de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée. Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance – elle qui par son « oui » ouvrit à Dieu lui-même la porte de notre monde; elle qui devint la vivante Arche de l'Alliance, dans laquelle Dieu se fit chair, devint l'un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1, 14)? C'est ainsi que nous nous adressons à elle:
Sainte Marie, tu appartenais aux âmes humbles et grandes en Israël qui, comme Syméon, attendaient « la consolation d'Israël » (Lc 2, 25) et qui, comme Anne, attendaient « la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 38). Tu vivais en contact intime avec les Saintes Écritures d'Israël, qui parlaient de l'espérance – de la promesse faite à Abraham et à sa descendance (cf. Lc 1, 55). Ainsi nous comprenons la sainte crainte qui t'assaillit quand l'ange du Seigneur entra dans ta maison et te dit que tu mettrais au jour Celui qui était l'espérance d'Israël et l'attente du monde. Par toi, par ton « oui », l'espérance des millénaires devait devenir réalité, entrer dans ce monde et dans son histoire. Toi tu t'es inclinée devant la grandeur de cette mission et tu as dit « oui »: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). Quand remplie d'une sainte joie tu as traversé en hâte les monts de Judée pour rejoindre ta parente Élisabeth, tu devins l'image de l'Église à venir qui, dans son sein, porte l'espérance du monde à travers les monts de l'histoire. Mais à côté de la joie que, dans ton Magnificat, par les paroles et par le chant tu as répandue dans les siècles, tu connaissais également les affirmations obscures des prophètes sur la souffrance du serviteur de Dieu en ce monde. Sur la naissance dans l'étable de Bethléem brilla la splendeur des anges qui portaient la bonne nouvelle aux bergers, mais en même temps on a par trop fait en ce monde l'expérience de la pauvreté de Dieu. Le vieillard Syméon te parla de l'épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2, 35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l'activité publique de Jésus, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille, pour la constitution de laquelle Il était venu et qui devait se développer avec l'apport de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11, 27s.). Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l'activité de Jésus, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4, 28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de Dieu mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants. Tu as alors accueilli la parole: « Femme, voici ton fils! » (Jn 19, 26). De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière nouvelle: mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur transperça ton cœur. L'espérance était-elle morte? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation: « Sois sans crainte, Marie! » (Lc 1, 30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples: N'ayez pas peur! Dans la nuit du Golgotha, tu as entendu de nouveau cette parole. À ses disciples, avant l'heure de la trahison, il avait dit: « Ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). « Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés » (Jn 14, 27). « Sois sans crainte, Marie! » À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi: « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. Dans cette foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n'aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l'espérance. Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route! »
Ref. Spe salvi
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AnneLéa- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
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Une réflexion d'Aldo Maria Valli LE MYSTÈRE DE FATIMA
http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2017/05/13/de-fatima-1917-a-fatima-2017-une-seule-et-meme-eglise-5943466.html
De Fatima 1917 à Fatima 2017 : une seule et même Eglise ?????
Fatima: deux Églises
Une réflexion d'Aldo Maria Valli (12/5/2017) traduite ICI :
LE MYSTÈRE DE FATIMA
Pensez donc! Une maman qui prend ses trois enfants, bons et sages, et leur montre quoi? L'enfer!
Avec la mentalité d'aujourd'hui, en l'an 2017, une telle maman devrait être dénoncée pour mauvais traitements. Il y a cent ans, au contraire, la Sainte Vierge s'est présentée à trois enfants, Lucia, Giacenta et Francesco, et ne s'est pas posée autant de questions: elle leur a montré les damnés, les flammes et tout le reste.
On dit souvent qu'en cent ans, le monde a complètement changé, mais l'Église aussi a complètement changé. Aujourd'hui, nous parlons de miséricorde, d'ouverture, de tendresse, de bonté. Imaginez un peu s'il venait à l'idée d'un curé ou d'une religieuse de prendre trois enfants de l'école élémentaire et de leur montrer l'enfer, avec tous les détails, carrément, au premier plan. Les mères des enfants se répandraient dans les journaux et il y aurait des polémiques sans fin.
Et puis il y a ces mots de la Sainte Vierge: «Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Beaucoup d'âmes vont en effet en enfer parce qu'il n'y a personne qui prie et fasse des sacrifices pour elles».
Avouons-le: ce sont des expressions qui semblent n'avoir rien à voir avec l'Église comme nous la connaissons aujourd'hui. Pécheurs? Sacrifices? Personnes qui vont en enfer? Mais qui en parle encore aujourd'hui? Si un curé le faisait, il serait accusé de terrorisme psychologique, l'évêque le rappellerait à l'ordre et peut-être même que le pauvre homme serait suspendu ou invité à prendre une pause de réflexion [il n'est même pas nécessaire de mettre au conditionnel, comme en témoigne ce qui est arrivé à l'abbé Benoît, après la tuerie du Bataclan, ndt]. Nous venons d'années où l'on nous a dit que l'enfer n'existe peut-être pas, et que s'il existe, il est probablement vide. On nous a dit qu'à la fin, tout le monde serait sauvé parce que tout simplement, Dieu ne peut pas condamner. Du purgatoire, on ne parle plus, et on peut donc croire qu'il n'existe pas non plus, et qu'il n'y a pas d'âmes en suspens, pour lesquelles nous devons prier. On nous a expliqué que le pardon est au-dessus de tout et que la justice divine ne peut pas contempler la condamnation. Et nous savons que celui qui ose parler de punition divine, au minimum, doit s'attendre à être regardé comme un fou ou comme un méchant.
Fatima est reconnue par l'Eglise, elle est dans le calendrier, comme Lourdes, comme Guadalupe. Et les trois petits bergers seront bientôt proclamés saints. Pourtant, dans dans cette Église-ci, de l'année 1917, et celle-là, de année 2017, il semble y avoir eu un laps de temps bien supérieur à une centaine d'années.
L'enfer, la peur de Dieu, le chapelet, la prière de réparation, les âmes du purgatoire, les sacrifices: les plus âgés d'entre nous savent que l'Eglise, autrefois, parlait ainsi, ils savent que ces choses, autrefois, étaient dites, et qu'il y en avait qui y croyaient. Mais pour un jeune de vingt ou trente ans, en admettant que le problème se pose, c'est vraiment quelque chose d'incompréhensible. Est-il possible que notre bon Dieu puisse nous traiter ainsi?
Fatima est un enchevêtrement de questions et de mystères, mais le plus grand mystère, à y regarder de plus près, c'est celui-là: comment peuvent tenir ensemble l'Église de 1917, avec l'enfer, les flammes, le purgatoire, les sacrifices, le châtiment, et ainsi de suite, et l'Église de 2017, qui n'est que pardon, rencontre, miséricorde, accueil?
Attention: je ne suis pas en train de dire que cette Église-ci était meilleure que celle-là. Le problème est très complexe et le traiter en quelques mots ne serait pas sérieux. Je suis en train de dire que voir une Eglise qui va célébrer Fatima, mais en même temps est très différente de tout ce que représente Fatima, provoque un sentiment un peu étrange.
Certains pourraient dire: mais tu ignores l'inculturation, c'est-à-dire le fait que l'Église parle à ses fidèles avec un langage et des méthodes différentes en fonction des époques, des temps, les circonstances. Je le comprends. Mais ici, ce n'est pas seulement une question de mots, de langage, de style. Ici, c'est une question de contenus. Pensons au jugement de Dieu. L'impression est que l'Église d'aujourd'hui est au minimum dans l'embarras quand elle doit s'occuper du Père qui juge. Elle préfère parler génériquement de miséricorde, de soutien, de discernement. Il semble presque que Dieu soit obligé de pardonner. Essayez de dire que la punition est la conséquence logique du péché, tout comme si l'on ingère du poison, il est logique que l'on meure. La justice divine punitive; la faute, et la peine qui suit le péché: des choses inconcevables pour nous aujourd'hui.
Notre-Dame de Fatima dit une chose précise: Dieu n'est pas obligé de pardonner au pécheur qui ne se repent pas. Et le pécheur ne peut pas prétendre être pardonné, s'il ne rejette pas le péché. Donc, s'il n'y a pas de repentir, Dieu châtie. Tout cela ne supprime pas la miséricorde. Tout cela dit que la miséricorde ne supprime pas le jugement.
L'enfer existe, le paradis existe, le purgatoire existe. C'est cela que nous dit Notre-Dame de Fatima. Mais nous, y croyons-nous? Sommes-nous en mesure d'y croire?
Voilà, à mon humble avis, le vrai mystère de Fatima.
De Fatima 1917 à Fatima 2017 : une seule et même Eglise ?????
Fatima: deux Églises
Une réflexion d'Aldo Maria Valli (12/5/2017) traduite ICI :
LE MYSTÈRE DE FATIMA
Pensez donc! Une maman qui prend ses trois enfants, bons et sages, et leur montre quoi? L'enfer!
Avec la mentalité d'aujourd'hui, en l'an 2017, une telle maman devrait être dénoncée pour mauvais traitements. Il y a cent ans, au contraire, la Sainte Vierge s'est présentée à trois enfants, Lucia, Giacenta et Francesco, et ne s'est pas posée autant de questions: elle leur a montré les damnés, les flammes et tout le reste.
On dit souvent qu'en cent ans, le monde a complètement changé, mais l'Église aussi a complètement changé. Aujourd'hui, nous parlons de miséricorde, d'ouverture, de tendresse, de bonté. Imaginez un peu s'il venait à l'idée d'un curé ou d'une religieuse de prendre trois enfants de l'école élémentaire et de leur montrer l'enfer, avec tous les détails, carrément, au premier plan. Les mères des enfants se répandraient dans les journaux et il y aurait des polémiques sans fin.
Et puis il y a ces mots de la Sainte Vierge: «Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Beaucoup d'âmes vont en effet en enfer parce qu'il n'y a personne qui prie et fasse des sacrifices pour elles».
Avouons-le: ce sont des expressions qui semblent n'avoir rien à voir avec l'Église comme nous la connaissons aujourd'hui. Pécheurs? Sacrifices? Personnes qui vont en enfer? Mais qui en parle encore aujourd'hui? Si un curé le faisait, il serait accusé de terrorisme psychologique, l'évêque le rappellerait à l'ordre et peut-être même que le pauvre homme serait suspendu ou invité à prendre une pause de réflexion [il n'est même pas nécessaire de mettre au conditionnel, comme en témoigne ce qui est arrivé à l'abbé Benoît, après la tuerie du Bataclan, ndt]. Nous venons d'années où l'on nous a dit que l'enfer n'existe peut-être pas, et que s'il existe, il est probablement vide. On nous a dit qu'à la fin, tout le monde serait sauvé parce que tout simplement, Dieu ne peut pas condamner. Du purgatoire, on ne parle plus, et on peut donc croire qu'il n'existe pas non plus, et qu'il n'y a pas d'âmes en suspens, pour lesquelles nous devons prier. On nous a expliqué que le pardon est au-dessus de tout et que la justice divine ne peut pas contempler la condamnation. Et nous savons que celui qui ose parler de punition divine, au minimum, doit s'attendre à être regardé comme un fou ou comme un méchant.
Fatima est reconnue par l'Eglise, elle est dans le calendrier, comme Lourdes, comme Guadalupe. Et les trois petits bergers seront bientôt proclamés saints. Pourtant, dans dans cette Église-ci, de l'année 1917, et celle-là, de année 2017, il semble y avoir eu un laps de temps bien supérieur à une centaine d'années.
L'enfer, la peur de Dieu, le chapelet, la prière de réparation, les âmes du purgatoire, les sacrifices: les plus âgés d'entre nous savent que l'Eglise, autrefois, parlait ainsi, ils savent que ces choses, autrefois, étaient dites, et qu'il y en avait qui y croyaient. Mais pour un jeune de vingt ou trente ans, en admettant que le problème se pose, c'est vraiment quelque chose d'incompréhensible. Est-il possible que notre bon Dieu puisse nous traiter ainsi?
Fatima est un enchevêtrement de questions et de mystères, mais le plus grand mystère, à y regarder de plus près, c'est celui-là: comment peuvent tenir ensemble l'Église de 1917, avec l'enfer, les flammes, le purgatoire, les sacrifices, le châtiment, et ainsi de suite, et l'Église de 2017, qui n'est que pardon, rencontre, miséricorde, accueil?
Attention: je ne suis pas en train de dire que cette Église-ci était meilleure que celle-là. Le problème est très complexe et le traiter en quelques mots ne serait pas sérieux. Je suis en train de dire que voir une Eglise qui va célébrer Fatima, mais en même temps est très différente de tout ce que représente Fatima, provoque un sentiment un peu étrange.
Certains pourraient dire: mais tu ignores l'inculturation, c'est-à-dire le fait que l'Église parle à ses fidèles avec un langage et des méthodes différentes en fonction des époques, des temps, les circonstances. Je le comprends. Mais ici, ce n'est pas seulement une question de mots, de langage, de style. Ici, c'est une question de contenus. Pensons au jugement de Dieu. L'impression est que l'Église d'aujourd'hui est au minimum dans l'embarras quand elle doit s'occuper du Père qui juge. Elle préfère parler génériquement de miséricorde, de soutien, de discernement. Il semble presque que Dieu soit obligé de pardonner. Essayez de dire que la punition est la conséquence logique du péché, tout comme si l'on ingère du poison, il est logique que l'on meure. La justice divine punitive; la faute, et la peine qui suit le péché: des choses inconcevables pour nous aujourd'hui.
Notre-Dame de Fatima dit une chose précise: Dieu n'est pas obligé de pardonner au pécheur qui ne se repent pas. Et le pécheur ne peut pas prétendre être pardonné, s'il ne rejette pas le péché. Donc, s'il n'y a pas de repentir, Dieu châtie. Tout cela ne supprime pas la miséricorde. Tout cela dit que la miséricorde ne supprime pas le jugement.
L'enfer existe, le paradis existe, le purgatoire existe. C'est cela que nous dit Notre-Dame de Fatima. Mais nous, y croyons-nous? Sommes-nous en mesure d'y croire?
Voilà, à mon humble avis, le vrai mystère de Fatima.
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AnneLéa- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
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un autre son de cloches
NOUVEAU Dimanche, 14 mai 2017. On a toujours du mal à saisir François (certains avouent même avoir du mal à le suivre).
En effet : il se rend à Fatima où, on le sait, la Vierge a fait voir à trois enfants une image de l’enfer (où, selon le témoignage de Sr Lucie, étaient des âmes) et a laissé un message dans lequel elle a appelé à la conversion et à la pénitence pour éviter que des âmes puissent être condamnées au supplice éternel.
Or, dans les discours qu’il a tenus à Fatima, le pape a totalement “zappé” la question de la conversion ainsi que la possibilité d’une condamnation à l’enfer.
Allant ainsi contre le message de Fatima - et contre les enseignements du catéchisme de l’Eglise catholique par la même occasion - il est allé jusqu’à affirmer qu’il faut « faire passer la miséricorde avant le jugement. » Autrement dit : l’exercice de la miséricorde divine rend caduque l’idée d’un jugement.
Dans le même élan, il s’est moqué de ceux qui imaginent la Vierge « tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir. »
Question : François connaît-il le “Salve Regina” où il est clairement question du rôle d’avocate de la Vierge ?
https://fr.zenit.org/articles/nous-devons-faire-passer-la-misericorde-avant-le-jugement/
« Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement »
Méditation du pape à la Petite Chapelle des apparitions de Fatima (Texte complet)
Veillée à la chapelle des apparitions de Fatima, capture CTV
« Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement et, de toute façon, le jugement de Dieu sera toujours fait à la lumière de sa miséricorde », a affirmé le pape François depuis la Petite Chapelle des apparitions de Fatima (Portugal), le 12 mai 2017.
Au soir du premier jour de son pèlerinage au sanctuaire marial, le pape a présidé la bénédiction des cierges et a prié le chapelet avec la foule. « On commet une grande injustice contre Dieu et contre sa grâce quand on affirme en premier lieu que les pécheurs sont punis par son jugement sans placer avant – comme le manifeste l’Évangile – qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde ! », a-t-il averti dans sa méditation.
« La miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité, a poursuivi le pape. Il ne nie pas le péché mais il a payé pour nous sur la Croix… mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé »
« Chaque fois que nous récitons le Rosaire, a-t-il aussi souligné, en ce lieu béni ou en n’importe quel autre lieu, l’Évangile reprend sa route dans la vie de chacun, dans la vie des familles, des peuples et du monde » : « Pèlerins avec Marie ».
AK
Méditation du pape François
Chers pèlerins de Marie et avec Marie !
Merci de m’avoir accueilli parmi vous et de vous être unis à moi en ce pèlerinage vécu dans l’espérance et dans la paix. Dès maintenant, je désire assurer tous ceux qui se trouvent unis à moi, ici ou ailleurs, que je vous porte tous dans mon cœur. Je sens que Jésus vous a confiés à moi (cf. Jn 21, 15-17), et je vous embrasse et vous confie tous à Jésus, “spécialement ceux qui en ont le plus besoin” – comme la Vierge nous a enseigné à prier (Apparition de juillet 1917). Que la Mère, douce et attentive à tous ceux qui sont dans le besoin, leur obtienne la bénédiction du Seigneur ! Sur chacun des déshérités et des malheureux à qui a été volé le temps présent, sur chacune des personnes exclues et abandonnées à qui est nié l’avenir, sur chacun des orphelins et des victimes de l’injustice à qui il n’est pas permis d’avoir un passé, que descende la bénédiction de Dieu incarnée en Jésus Christ : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en sa grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !» (Nb 6, 24-26).
Cette bénédiction s’est accomplie pleinement dans la Vierge Marie, puisqu’aucune autre créature n’a vu resplendir sur elle le visage de Dieu comme elle, qui a donné un visage humain au Fils du Père éternel ; et nous, maintenant, nous pouvons le contempler successivement dans les moments joyeux, lumineux, douloureux et glorieux de sa vie, que nous revisitons dans la récitation du Rosaire. Avec le Christ et Marie, nous demeurons en Dieu. En effet, « si nous voulons être chrétiens, nous devons être marials, c’est-à-dire que nous devons reconnaître le rapport essentiel, vital, providentiel qui unit Marie à Jésus et qui nous ouvre le chemin qui nous conduit à Lui » (Paul VI, Discours au cours de la visite au sanctuaire de la Vierge de Bonaria, Cagliari, 24 avril 1970).
Ainsi, chaque fois que nous récitons le Rosaire, en ce lieu béni ou en n’importe quel autre lieu, l’Évangile reprend sa route dans la vie de chacun, dans la vie des familles, des peuples et du monde. Pèlerins avec Marie… Quelle Marie ? Une Maîtresse de vie spirituelle, la première qui a suivi le Christ sur la “voie étroite” de la croix, nous donnant l’exemple, ou au contraire une Dame “inaccessible” et donc inimitable ? La “Bienheureuse pour avoir cru” toujours et en toutes circonstances aux paroles divines (cf. Lc 1, 42.45), ou au contraire une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? La Vierge Marie de l’Évangile, vénérée par l’Église priante, ou au contraire une Marie affublée d’une sensibilité subjective qu’on voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous ?
[size=18]On commet une grande injustice contre Dieu et contre sa grâce quand on affirme en premier lieu que les pécheurs sont punis par son jugement sans placer avant – comme le manifeste l’Évangile – qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde ! Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement et, de toute façon, le jugement de Dieu sera toujours fait à la lumière de sa miséricorde. Évidemment la miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité. Il ne nie pas le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés ; mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé(cf. 1 Jn 4, 18). « Chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection. En elle, nous voyons que l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants. […] Cette dynamique de justice et de tendresse, de contemplation et de marche vers les autres, est ce qui fait d’elle un modèle ecclésial pour l’évangélisation » (Evangelii gaudium, n. 288). Que chacun de nous puisse devenir, avec Marie, signe et sacrement de la miséricorde de Dieu qui pardonne toujours, qui pardonne tout.
Pris par la main de la Vierge Mère et sous son regard, nous pouvons chanter avec joie les miséricordes du Seigneur. Nous pouvons dire : Mon âme chante pour toi, Seigneur ! La miséricorde que tu as eue envers tous tes saints et envers le peuple fidèle tout entier, est aussi arrivée jusqu’à moi. À cause de l’orgueil de mon cœur, j’ai vécu distrait derrière mes ambitions et mes intérêts, sans réussir cependant à n’occuper aucun trône, ô Seigneur ! L’unique possibilité d’exaltation que j’ai est celle-là : que ta Mère me prenne dans ses bras, me couvre de son manteau et me place à côté de ton Cœur. Et qu’il en soit ainsi.
© Librairie éditrice du Vatican
En effet : il se rend à Fatima où, on le sait, la Vierge a fait voir à trois enfants une image de l’enfer (où, selon le témoignage de Sr Lucie, étaient des âmes) et a laissé un message dans lequel elle a appelé à la conversion et à la pénitence pour éviter que des âmes puissent être condamnées au supplice éternel.
Or, dans les discours qu’il a tenus à Fatima, le pape a totalement “zappé” la question de la conversion ainsi que la possibilité d’une condamnation à l’enfer.
Allant ainsi contre le message de Fatima - et contre les enseignements du catéchisme de l’Eglise catholique par la même occasion - il est allé jusqu’à affirmer qu’il faut « faire passer la miséricorde avant le jugement. » Autrement dit : l’exercice de la miséricorde divine rend caduque l’idée d’un jugement.
Dans le même élan, il s’est moqué de ceux qui imaginent la Vierge « tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir. »
Question : François connaît-il le “Salve Regina” où il est clairement question du rôle d’avocate de la Vierge ?
https://fr.zenit.org/articles/nous-devons-faire-passer-la-misericorde-avant-le-jugement/
« Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement »
Méditation du pape à la Petite Chapelle des apparitions de Fatima (Texte complet)
Veillée à la chapelle des apparitions de Fatima, capture CTV
« Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement et, de toute façon, le jugement de Dieu sera toujours fait à la lumière de sa miséricorde », a affirmé le pape François depuis la Petite Chapelle des apparitions de Fatima (Portugal), le 12 mai 2017.
Au soir du premier jour de son pèlerinage au sanctuaire marial, le pape a présidé la bénédiction des cierges et a prié le chapelet avec la foule. « On commet une grande injustice contre Dieu et contre sa grâce quand on affirme en premier lieu que les pécheurs sont punis par son jugement sans placer avant – comme le manifeste l’Évangile – qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde ! », a-t-il averti dans sa méditation.
« La miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité, a poursuivi le pape. Il ne nie pas le péché mais il a payé pour nous sur la Croix… mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé »
« Chaque fois que nous récitons le Rosaire, a-t-il aussi souligné, en ce lieu béni ou en n’importe quel autre lieu, l’Évangile reprend sa route dans la vie de chacun, dans la vie des familles, des peuples et du monde » : « Pèlerins avec Marie ».
AK
Méditation du pape François
Chers pèlerins de Marie et avec Marie !
Merci de m’avoir accueilli parmi vous et de vous être unis à moi en ce pèlerinage vécu dans l’espérance et dans la paix. Dès maintenant, je désire assurer tous ceux qui se trouvent unis à moi, ici ou ailleurs, que je vous porte tous dans mon cœur. Je sens que Jésus vous a confiés à moi (cf. Jn 21, 15-17), et je vous embrasse et vous confie tous à Jésus, “spécialement ceux qui en ont le plus besoin” – comme la Vierge nous a enseigné à prier (Apparition de juillet 1917). Que la Mère, douce et attentive à tous ceux qui sont dans le besoin, leur obtienne la bénédiction du Seigneur ! Sur chacun des déshérités et des malheureux à qui a été volé le temps présent, sur chacune des personnes exclues et abandonnées à qui est nié l’avenir, sur chacun des orphelins et des victimes de l’injustice à qui il n’est pas permis d’avoir un passé, que descende la bénédiction de Dieu incarnée en Jésus Christ : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en sa grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !» (Nb 6, 24-26).
Cette bénédiction s’est accomplie pleinement dans la Vierge Marie, puisqu’aucune autre créature n’a vu resplendir sur elle le visage de Dieu comme elle, qui a donné un visage humain au Fils du Père éternel ; et nous, maintenant, nous pouvons le contempler successivement dans les moments joyeux, lumineux, douloureux et glorieux de sa vie, que nous revisitons dans la récitation du Rosaire. Avec le Christ et Marie, nous demeurons en Dieu. En effet, « si nous voulons être chrétiens, nous devons être marials, c’est-à-dire que nous devons reconnaître le rapport essentiel, vital, providentiel qui unit Marie à Jésus et qui nous ouvre le chemin qui nous conduit à Lui » (Paul VI, Discours au cours de la visite au sanctuaire de la Vierge de Bonaria, Cagliari, 24 avril 1970).
Ainsi, chaque fois que nous récitons le Rosaire, en ce lieu béni ou en n’importe quel autre lieu, l’Évangile reprend sa route dans la vie de chacun, dans la vie des familles, des peuples et du monde. Pèlerins avec Marie… Quelle Marie ? Une Maîtresse de vie spirituelle, la première qui a suivi le Christ sur la “voie étroite” de la croix, nous donnant l’exemple, ou au contraire une Dame “inaccessible” et donc inimitable ? La “Bienheureuse pour avoir cru” toujours et en toutes circonstances aux paroles divines (cf. Lc 1, 42.45), ou au contraire une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? La Vierge Marie de l’Évangile, vénérée par l’Église priante, ou au contraire une Marie affublée d’une sensibilité subjective qu’on voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous ?
[size=18]On commet une grande injustice contre Dieu et contre sa grâce quand on affirme en premier lieu que les pécheurs sont punis par son jugement sans placer avant – comme le manifeste l’Évangile – qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde ! Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement et, de toute façon, le jugement de Dieu sera toujours fait à la lumière de sa miséricorde. Évidemment la miséricorde de Dieu ne nie pas la justice, parce que Jésus a pris sur lui les conséquences de notre péché avec le châtiment mérité. Il ne nie pas le péché mais il a payé pour nous sur la Croix. Et ainsi, dans la foi qui nous unit à la Croix du Christ, nous sommes libérés de nos péchés ; mettons de côté toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne convient pas à celui qui est aimé(cf. 1 Jn 4, 18). « Chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection. En elle, nous voyons que l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants. […] Cette dynamique de justice et de tendresse, de contemplation et de marche vers les autres, est ce qui fait d’elle un modèle ecclésial pour l’évangélisation » (Evangelii gaudium, n. 288). Que chacun de nous puisse devenir, avec Marie, signe et sacrement de la miséricorde de Dieu qui pardonne toujours, qui pardonne tout.
Pris par la main de la Vierge Mère et sous son regard, nous pouvons chanter avec joie les miséricordes du Seigneur. Nous pouvons dire : Mon âme chante pour toi, Seigneur ! La miséricorde que tu as eue envers tous tes saints et envers le peuple fidèle tout entier, est aussi arrivée jusqu’à moi. À cause de l’orgueil de mon cœur, j’ai vécu distrait derrière mes ambitions et mes intérêts, sans réussir cependant à n’occuper aucun trône, ô Seigneur ! L’unique possibilité d’exaltation que j’ai est celle-là : que ta Mère me prenne dans ses bras, me couvre de son manteau et me place à côté de ton Cœur. Et qu’il en soit ainsi.
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AnneLéa- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
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Re: François et le message de Fatima encore des hérésies
A t il aussi parlé de faire des Sacrifices pour sauver les âmes des pécheurs de l'Enfer?
pape françois toujours debout devant le Saint Sacrement alors qu'au lavement de pieds , 2017, il s'est mis à genoux à baise les pieds des gens etc, à genoux devant les Hommes , debout devant Dieu, comprendra qui pourra ...
pape françois toujours debout devant le Saint Sacrement alors qu'au lavement de pieds , 2017, il s'est mis à genoux à baise les pieds des gens etc, à genoux devant les Hommes , debout devant Dieu, comprendra qui pourra ...
grenouille-de-bénitier- Quatrième Demeure : C'est la Nuit des sens. Je pratique une ascèse énergique.
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Re: François et le message de Fatima encore des hérésies
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ET LE RESTE VOUS SERA DONNE PAR SURCROIT" (Matthieu 6,33)
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Re: François et le message de Fatima encore des hérésies
https://gloria.tv/article/7NChug3xhkdYBgWkpE81VK6n8
Le Pape résume le message de Notre-Dame de Fátima : "Sauver les pécheurs de l'Enfer"
A l'occasion du centième anniversaire des premières apparitions de la Vierge Marie à Fátima au Portugal, le Pape François a écrit une lettre à son envoyé sur place, le Cardinal Zenon Grocholewski (77 ans). Il résume les demandes de Notre-Dame de
Fátima de la façon suivante :
- Une conversion sincère
- La pénitence
- L'assiduité dans la prière
- La consécration à Son Cœur Immaculé
- La restauration de la paix
- Le sauvetage des pécheurs de la damnation éternelle
Commentaire
Je pense qu'il n'a pas compris le vrai message de Notre Dame de Fatima, il est vraiment mélangé,
Le sauvetage des pêcheurs en voilà une expression, ça va avec le reste.
Son résumé des 6 demandes ne sont pas identiques à celles de Fatima en 1917
Celles de Fatima
1 Le chapelet quotidien(Récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. )
2 Les premiers samedis du mois (Le 13 juillet 1917, Notre-Dame a confié aux petits voyants qu'elle viendrait demander la communion réparatrice des premiers samedis du mois dans le but de sauver les pécheurs.
Effectivement, le 10 décembre 1925, elle apparût à sœur Lucie pour lui confirmer cette demande et en préciser les pratiques.
Notre-Dame a demandé ce jour-là :
de se confesser
de communier
de réciter un chapelet
de méditer 15 mn sur les mystères du rosaire
le tout en esprit de réparation pour les outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie
3 La consécration au Coeur Immaculé de Marie (la nôtre et celle de la Russie ) Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut. Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. »
4 Le port du scapulaire((La demande de porter le scapulaire ne figure pas dans les demandes orales de Notre-Dame. Mais elle a bien été faite le 13 octobre, lors de la sixième apparition.))Or dit sœur Lucie : « Le scapulaire est le signe de notre consécration au Cœur Immaculé de Marie
5 Les sacrifices pour la conversion des pécheurs(Car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. )
Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. »
Je veux (…) que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire pour obtenir la paix du monde » et « Sacrifiez-vous pour les pécheurs et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : "Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie" ».
Le Pape résume le message de Notre-Dame de Fátima : "Sauver les pécheurs de l'Enfer"
A l'occasion du centième anniversaire des premières apparitions de la Vierge Marie à Fátima au Portugal, le Pape François a écrit une lettre à son envoyé sur place, le Cardinal Zenon Grocholewski (77 ans). Il résume les demandes de Notre-Dame de
Fátima de la façon suivante :
- Une conversion sincère
- La pénitence
- L'assiduité dans la prière
- La consécration à Son Cœur Immaculé
- La restauration de la paix
- Le sauvetage des pécheurs de la damnation éternelle
Commentaire
Je pense qu'il n'a pas compris le vrai message de Notre Dame de Fatima, il est vraiment mélangé,
Le sauvetage des pêcheurs en voilà une expression, ça va avec le reste.
Son résumé des 6 demandes ne sont pas identiques à celles de Fatima en 1917
Celles de Fatima
1 Le chapelet quotidien(Récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. )
2 Les premiers samedis du mois (Le 13 juillet 1917, Notre-Dame a confié aux petits voyants qu'elle viendrait demander la communion réparatrice des premiers samedis du mois dans le but de sauver les pécheurs.
Effectivement, le 10 décembre 1925, elle apparût à sœur Lucie pour lui confirmer cette demande et en préciser les pratiques.
Notre-Dame a demandé ce jour-là :
de se confesser
de communier
de réciter un chapelet
de méditer 15 mn sur les mystères du rosaire
le tout en esprit de réparation pour les outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie
3 La consécration au Coeur Immaculé de Marie (la nôtre et celle de la Russie ) Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut. Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. »
4 Le port du scapulaire((La demande de porter le scapulaire ne figure pas dans les demandes orales de Notre-Dame. Mais elle a bien été faite le 13 octobre, lors de la sixième apparition.))Or dit sœur Lucie : « Le scapulaire est le signe de notre consécration au Cœur Immaculé de Marie
5 Les sacrifices pour la conversion des pécheurs(Car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. )
Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. »
Je veux (…) que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire pour obtenir la paix du monde » et « Sacrifiez-vous pour les pécheurs et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : "Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie" ».
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Re: François et le message de Fatima encore des hérésies
http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2017/05/15/les-etranges-paroles-du-pape-a-fatima-5944073.html
Les étranges paroles du pape à Fatima
Vendredi soir, à Fatima, avant la récitation du chapelet, le pape a tenu ces propos qui ne manquent pas d'intriguer :
... chaque fois que nous récitons le Rosaire, en ce lieu béni ou en n’importe quel autre lieu, l’Évangile reprend sa route dans la vie de chacun, dans la vie des familles, des peuples et du monde. Pèlerins avec Marie… Quelle Marie ? Une Maîtresse de vie spirituelle, la première qui a suivi le Christ sur la “voie étroite” de la croix, nous donnant l’exemple, ou au contraire une Dame “inaccessible” et donc inimitable ? La “Bienheureuse pour avoir cru” toujours et en toutes circonstances aux paroles divines (cf. Lc 1, 42.45), ou au contraire une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? La Vierge Marie de l’Évangile, vénérée par l’Église priante, ou au contraire une Marie affublée d’une sensibilité subjective qu’on voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous ?
Lorsque le pape se demande "Quelle Marie?" et évoque "une Dame inaccessible et inimitable", ou une "image pieuse prodiguant des faveurs à bas coût", ou encore une "Marie affublée d'une sensibilité subjective retenant le bras justicier de Dieu", on peut s'interroger sur la cible visée. Certains y voient des allusions claires au message de Fatima lui-même évoquant de possibles châtiments et insistant sur la pénitence et la conversion, message que le pape actuel est peu enclin à relayer. De même, cette fameuse consécration de la Russie et du monde au Coeur immaculé de Marie demandée expressément a-t-elle jamais été faite ? Peut-on reconnaître, dans la prière du pape, le 13 octobre 2013, une formule de consécration satisfaisante ? Les affirmations péremptoires du cardinal Parolin à Fatima vendredi soir assurant que "Le peuple, les Évêques, le Pape ne sont pas restés sourds aux demandes de la Mère de Dieu et des hommes : le monde entier lui a été consacré" dissipent-elles les doutes légitimes de ceux qui affirment qu'une consécration solennelle faite par le pape en communion avec tous les évêques du monde n'a jamais été formellement accomplie ?
Les étranges paroles du pape à Fatima
Vendredi soir, à Fatima, avant la récitation du chapelet, le pape a tenu ces propos qui ne manquent pas d'intriguer :
... chaque fois que nous récitons le Rosaire, en ce lieu béni ou en n’importe quel autre lieu, l’Évangile reprend sa route dans la vie de chacun, dans la vie des familles, des peuples et du monde. Pèlerins avec Marie… Quelle Marie ? Une Maîtresse de vie spirituelle, la première qui a suivi le Christ sur la “voie étroite” de la croix, nous donnant l’exemple, ou au contraire une Dame “inaccessible” et donc inimitable ? La “Bienheureuse pour avoir cru” toujours et en toutes circonstances aux paroles divines (cf. Lc 1, 42.45), ou au contraire une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? La Vierge Marie de l’Évangile, vénérée par l’Église priante, ou au contraire une Marie affublée d’une sensibilité subjective qu’on voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous ?
Lorsque le pape se demande "Quelle Marie?" et évoque "une Dame inaccessible et inimitable", ou une "image pieuse prodiguant des faveurs à bas coût", ou encore une "Marie affublée d'une sensibilité subjective retenant le bras justicier de Dieu", on peut s'interroger sur la cible visée. Certains y voient des allusions claires au message de Fatima lui-même évoquant de possibles châtiments et insistant sur la pénitence et la conversion, message que le pape actuel est peu enclin à relayer. De même, cette fameuse consécration de la Russie et du monde au Coeur immaculé de Marie demandée expressément a-t-elle jamais été faite ? Peut-on reconnaître, dans la prière du pape, le 13 octobre 2013, une formule de consécration satisfaisante ? Les affirmations péremptoires du cardinal Parolin à Fatima vendredi soir assurant que "Le peuple, les Évêques, le Pape ne sont pas restés sourds aux demandes de la Mère de Dieu et des hommes : le monde entier lui a été consacré" dissipent-elles les doutes légitimes de ceux qui affirment qu'une consécration solennelle faite par le pape en communion avec tous les évêques du monde n'a jamais été formellement accomplie ?
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AnneLéa- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
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Re: François et le message de Fatima encore des hérésies
Avec le respect qu'on doit à cet homme, je pense que l'age joue, il commence à perdre les pédalles,
grenouille-de-bénitier- Quatrième Demeure : C'est la Nuit des sens. Je pratique une ascèse énergique.
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