Benoît XVI : Mise au point du Pape sur la prière interreligieuse !
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Message  Octo Dim 13 Fév 2011 - 11:38

BENOÎT XVI : MISE AU POINT DU PAPE SUR LA PRIÈRE INTERRELIGIEUSE !


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I - La rencontre interreligieuse à Assise annoncée par le Pape début janvier a glacé bon nombre de personnes dans le milieu traditionaliste. Pourtant, il apparaissait normal que Benoît XVI, qui n’est pas un homme de rupture, dans son entreprise de réinterprétation authentique du Concile (l’herméneutique de la réforme dans la continuité), s’attelle au problème du dialogue interreligieux. Problème car ce thème a été souvent le prétexte de dérives relativistes, laissant entendre, parfois ouvertement, parfois à demi-mot, que l’on pouvait faire son salut dans les autres religions. Or seul Jésus-Christ est Sauveur. Le 1er janvier, le Pape a déclaré lors de l’Angélus :

En cette année 2011, l’on fêtera le 25e anniversaire de la Journée mondiale de prière pour la paix que le vénérable Jean-Paul II convoqua à Assise en 1986. C’est la raison pour laquelle, je me rendrai au mois d’octobre prochain comme pèlerin dans la ville de saint François, en invitant à s’unir à ce chemin nos frères chrétiens des diverses confessions, les autorités des traditions religieuses du monde, et de manière idéale, tous les hommes de bonne volonté, dans le but de rappeler ce geste historique voulu par mon prédécesseur et de renouveler solennellement l’engagement des croyants de chaque religion à vivre leur foi religieuse comme service pour la cause de la paix. Celui qui est en chemin vers Dieu, ne peut pas ne pas transmettre la paix, celui qui construit la paix ne peut pas ne pas se rapprocher de Dieu. Je vous invite dès à présent à accompagner de vos prières cette initiative.Là où l’on peut légitimement s’inquiéter, c’est de voir apparaître des tentatives d’interprétations relativistes de cet événement. Et nous connaissons bien et nos médias et nos experts théologiens (et nos évêques !) pour savoir que le message du Pape risque d’être brouillé. Après Ratisbonne, Summorum Pontificum, la levée des excommunications, l’affaire du préservatif, etc., nous pouvons nous attendre à un flot de logorrhée désinformative.

Comme Benoît XVI n’est pas homme à se dédire, et pour éviter au préalable les interprétations abusives (et autre « esprit d’Assise« , comme on a eu « l’esprit du Concile ») il convient de se pencher sur la lettre, et plus précisément sur ce que le cardinal Ratzinger écrivait en 2005, dans un ouvrage rédigé avant son élection et publié juste après, Foi, Vérité, Tolérance :

À l’époque du dialogue et de la rencontre entre les religions, la question de savoir si on peut prier les uns avec les autres a nécessairement jailli. On distingue aujourd’hui la prière multireligieuse de la prière interreligieuse. Les deux journées mondiales de la prière pour la paix en 1986 et en 2002 à Assise offrirent le modèle de la prière multireligieuse. On peut le présenter ainsi : les membres des différents groupes religieux se rassemblent. La souffrance face aux misères du monde et à l’absence de paix leur est commune, ainsi que le désir d’une aide venant d’en haut contre les forces du mal afin que la paix et la justice puissent advenir dans le monde. En découle l’intention de poser un signe public de cette aspiration, un signe qui interpelle tous les hommes et fortifie la bonne volonté qui est condition de la paix. Ceux qui se rassemblent savent cependant aussi que leur compréhension du « divin » et donc leur manière de s’adresser à lui divergent au point qu’une prière en commun serait fictivement commune et ne correspondrait pas à la vérité. Ils se rassemblent pour poser un signe du désir commun ; ils prient par contre – même si cela se fait de façon simultanée – dans des lieux séparés, chacun à sa manière. « Prier » a évidemment dans une compréhension impersonnelle de Dieu (souvent liée au polythéisme) une tout autre signification que dans la foi en un Dieu unique et personnel. La différence est présentée de manière visible, mais de telle sorte qu’elle devienne en même temps comme un cri appelant la guérison de nos séparations.

À la suite d’Assise – en 1986 comme en 2002 – on a posé à plusieurs reprises et d’une manière très sérieuse la question : est-ce qu’on peut faire cela ? Ne trompe-t-on pas la grande majorité avec une harmonie qui n’existe pas dans la réalité ? Ne favorise-t-on pas le relativisme – l’opinion selon laquelle, au fond, les différences qui séparent les « religions » ne touchent pas à l’essentiel ? N’affaiblit-on pas le sérieux de la foi et ne nous éloignons-nous pas de Dieu, ce qui renforce notre solitude? Il ne faut pas balayer de telles questions. Les dangers sont indéniables, et on ne saurait nier le fait que beaucoup ont mal interprété Assise, notamment en 1986. Inversement, il serait faux de rejeter totalement et catégoriquement la prière multireligieuse comme elle vient d’être décrite. Il me semble juste de la lier à des conditions qui correspondent aux exigences de la vérité intérieure et à la responsabilité qu’impose ce cri vers Dieu à la face du monde entier. (A suivre)

II - Suite du texte du cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à propos de la prière multireligieuse. Le futur pape pose des conditions, conditions qu’il respectera certainement en octobre prochain à Assise :

Je vois deux conditions fondamentales :

1. Une telle prière multireligieuse ne peut être la situation normale de la vie spirituelle, elle ne peut être qu’un signe dans des situations extraordinaires où un cri commun se lève, un cri qui secoue les cœurs humains et doit toucher en même temps le cœur de Dieu.

2. Un tel procédé s’accompagne quasi inéluctablement de la séduction de fausses interprétations et de la tentation de l’indifférentisme face au contenu de ce que l’on croit ou ne croit pas. C’est pourquoi, de tels procédés doivent rester des exceptions et surtout faire l’objet d’une clarification rigoureuse de ce qui se passe et de ce qui ne se passe pas. Cette clarification doit mettre en lumière le fait qu’il n’existe pas « les religions » en général, que la conception commune de Dieu ou la foi commune n’existe pas, que la différence ne touche pas seulement le domaine des images et des formes d’expressions changeantes, mais aussi les décisions fondamentales elles-mêmes. Cette clarification est importante, non seulement pour les participants de l’événement, mais pour tous ceux qui en sont témoins ou qui en sont informés de quelque manière. Cet événement doit être assez clair en lui-même et devant tous pour ne pas devenir une manifestation du relativisme par lequel il serait anéanti dans sa raison d’être.

Après avoir traité le cas de la prière multireligieuse, le cardinal Ratzinger aborde le cas de la prière interreligieuse :

III - Tandis que, lors de la prière multireligieuse, on prie dans le même contexte mais séparément, la prière interreligieuse signifie que les personnes ou groupes des différentes appartenances religieuses prient ensemble. Est-ce possible en toute vérité et honnêteté ? En tout cas, trois conditions élémentaires doivent être posées, sans le respect desquelles une telle prière deviendrait une apostasie de la foi :

1. On ne peut prier les uns avec les autres que s’il y a une unanimité sur la question de savoir qui ou qu’est Dieu et sur ce qu’est la prière : un processus de dialogue où je parle à un Dieu capable de m’écouter et de m’exaucer. Autrement dit : la prière en commun nécessite que, fondamentalement, on ait la même compréhension du destinataire et de l’acte intérieur qui lui est adressé. Comme dans le cas d’Abraham et de Melchisédech, de Job et de Jonas, il doit être clair que l’on parle au Dieu unique qui est au-dessus des dieux, au Créateur du ciel et de la terre – à mon Créateur. Il doit être clair que Dieu est une « personne », c’est-à-dire qu’il est capable de connaître et d’aimer ; qu’il a le pouvoir de m’écouter et de me répondre ; qu’il est le bien et la mesure du bien et que le mal n’a pas de part avec lui. À partir de la figure de Melchisédech nous pouvons dire qu’il doit être clair qu’il est le Dieu de la paix et de la justice. Tout mélange d’une compréhension personnelle et d’une compréhension impersonnelle, de Dieu et des dieux, doit être exclu. Le premier commandement est valable aussi dans une éventuelle prière interreligieuse.

2. Partant de la conception de Dieu, il doit y avoir aussi un accord de fond sur la question de savoir ce qui est digne de la prière et ce qui peut devenir contenu de la prière. Ce sont les demandes du Notre Père que je considère comme la norme de ce que nous pouvons demander à Dieu de manière juste pour que la prière soit digne de Dieu : dans ces demandes nous voyons qui et comment est Dieu et qui nous sommes nous-mêmes. Elles purifient notre vouloir, nous montrent avec quelle sorte de désirs nous sommes en chemin vers Dieu et quelle sorte de désirs nous éloigne de Dieu, nous opposerait à lui. Des demandes qui sont contraires à la direction des demandes du Notre Père, pour un chrétien, ne peuvent pas être objet d’une prière interreligieuse, ni d’aucune autre sorte de prière.

3. Le tout doit se faire de manière à ce qu’une interprétation relativiste de la foi et de la prière n’y trouve aucun support. Ce critère n’est pas seulement valable pour les chrétiens, qui ne doivent pas être induits en erreur, mais également pour les non-chrétiens, devant lesquels on doit éviter de donner l’impression que les « religions » sont interchangeables, que la profession de foi chrétienne est relative et donc remplaçable. L’absence d’un tel égarement exige que la prière interreligieuse n’obscurcisse pas aux yeux du non-chrétien la foi des chrétiens en l’unicité de Dieu et en l’unicité de Jésus-Christ, du Sauveur de tous les hommes. À ce propos, le document de Bose évoqué plus haut dit à juste titre que la participation à la prière interreligieuse ne doit pas remettre en cause notre engagement pour l’annonce du Christ à tous les hommes. Si un non-chrétien pouvait ou devait conclure de la participation d’un chrétien une relativisation de la foi en Jésus-Christ, l’unique Sauveur de tous, cette participation ne devrait avoir lieu. En effet, elle indiquerait alors la mauvaise direction, elle ferait reculer au lieu de faire avancer dans l’histoire des chemins de Dieu.

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