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La Providence et la confiance en Dieu par Fr. Garrigou-Lagrange

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Message  ami de la Miséricorde Lun 9 Déc 2019 - 15:38

CHAPITRE V
DIEU, FONDEMENT SUPRÊME DU DEVOIR

1 -L'ordination de notre volonté au bien moral


Quel est le fondement prochain du devoir ou de l'obligation morale ? Comme le montre saint Thomas (Ia-IIae, q. 94, a. 2), c'est le principe de finalité évident pour notre intelligence, d'après lequel tout être agit pour une fin et doit tendre à celle qui lui est proportionnée.

Il suit de là que la volonté de l'être raisonnable DOIT tendre vers le bien honnête ou raisonnable, auquel elle est ordonnée. La faculté de vouloir et d'agir raisonnablement est pour l'acte raisonnable, comme l'œil pour la vision, l'oreille pour l'audition, le pied pour la marche, les ailes de l'oiseau pour le vol, la faculté de connaître pour connaître. La puissance est pour l'acte corrélatif, et si elle ne tend pas vers lui elle perd sa raison d'être; pour elle ce n'est pas seulement mieux de tendre vers son acte, c'est sa loi intime et primordiale.

Une volonté qui est par sa nature même capable de vouloir, non seulement le bien sensible, délectable ou utile, mais le bien honnête ou rationnel, c'est-à-dire une volonté qui est essentiellement ordonnée à ce bien ne peut refuser de le vouloir, sans perdre sa raison d'être. Cette volonté est pour aimer et vouloir le bien rationnel; ce bien DOIT donc être réalisé par elle, par l'homme qui peut le réaliser et qui existe pour le réaliser. C'est là le fondement prochain de l'obligation morale. Mais n'a-t-elle pas un fondement suprême beaucoup plus élevé ?

La voix de la conscience est parfois singulièrement forte lorsqu'elle ordonne d'agir et lorsqu'elle défend d'accomplir certains actes comme un faux témoignage, une trahison, ou encore lorsqu'elle reprend et condamne après une faute grave commise. Le meurtrier n'est-il pas tourmenté par sa conscience après avoir commis un assassinat d'une façon tout à fait secrète ? Les hommes ignorent son crime, mais sa conscience ne cesse de le reprendre, même si ce meurtrier veut douter de l'existence de Dieu.

D'où vient-elle donc cette voix de la conscience ? Est-ce seulement de la logique ? Est-ce seulement de notre raison individuelle ? Mais elle se fait entendre à tous les hommes et à chacun en particulier, elle les domine.

Viendrait-elle de la législation humaine ? Mais cette voix de la conscience est plus haute que la législation humaine, d'un peuple et de tous les peuples, plus haute que la société des nations; c'est elle qui nous dit qu'une loi injuste n'oblige pas en conscience, et les législateurs qui font une mauvaise loi sont repris eux aussi dans le secret de leur âme par la droite raison qui subsiste en eux.

II - L'ordination de notre volonté au bien moral suppose une Intelligence ordonnatrice divine

D'où vient donc cette voix parfois si forte de la conscience ? Ne vient-elle pas de très haut ?
Si un moyen ne peut être ordonné à une fin que par une intelligence ordonnatrice, qui seule peut connaître dans la fin à obtenir la raison d'être du moyen, qui seule par suite peut constituer le moyen pour la fin; si, comme nous l'avons vu, ch. II, l'ordre de l'univers physique présuppose une intelligence ordonnatrice divine, à combien plus forte raison l'ordination de notre volonté au bien moral la présuppose-t-elle. Il n'y a pas d'ordination passive sans une ordination active correspondante, ici sans celle de l'Auteur de notre nature.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 10 Déc 2019 - 15:56

CHAPITRE V
DIEU, FONDEMENT SUPRÊME DU DEVOIR

II - L'ordination de notre volonté au bien moral suppose une Intelligence ordonnatrice divine


Si l'on remonte aussi d'une façon nécessaire des vérités éternelles spéculatives (comme une même chose ne peut en même temps être et ne pas être) à une vérité suprême, fondement de toutes les autres, pourquoi ne pourrait-on pas s'élever du premier principe de la loi morale : « il faut faire le bien et éviter le mal » à la loi éternelle ?

On part ici des principes pratiques, au lieu de partir des principes spéculatifs; le caractère obligatoire du bien ajoute seulement un nouveau relief à la démonstration; et ce caractère, manifesté déjà par le fondement prochain de l'obligation morale, nous porte à en rechercher le fondement suprême.

Si le bien honnête auquel notre nature raisonnable est ordonnée, doit être voulu indépendamment de la satisfaction ou des avantages qu'on en retire, si l'être capable de le vouloir doit le vouloir, sous peine de perdre sa raison d'être, si notre conscience promulgue ce devoir, et ensuite approuve ou condamne, sans que nous soyons maîtres d'étouffer le remords; si en un mot le droit du bien à être aimé et pratiqué DOMINE notre activité morale et celle des sociétés actuelles et possibles, comme le principe de contradiction domine tout le réel, actuel et possible, il faut qu'il y ait eu de toute éternité de quoi fonder ces droits absolus du bien.

Ces droits de la justice à être pratiquée, qui dominent notre vie individuelle, notre vie familiale, notre vie sociale, notre vie politique, qui dominent aussi la vie internationale des peuples passés, présents et à venir, ces droits nécessaires et dominateurs ne peuvent avoir leur raison d'être dans les réalités contingentes et passagères dominées par eux, pas même dans les biens ou devoirs multiples et subordonnés, qui s'imposent à notre nature d'êtres raisonnables. Supérieurs à tout ce qui n'est pas le Bien même, ces droits ne peuvent avoir qu'en lui leur fondement, leur raison dernière.

Si donc le fondement prochain de l'obligation morale est l'ordre essentiel des choses, plus précisément le bien raisonnable auquel notre nature et notre activité sont essentiellement ordonnées, le fondement suprême en est dans le Souverain Bien, notre fin dernière objective. Et cette obligation morale n'a pu être formellement constituée que par une loi du même ordre que le Souverain Bien, par la Sagesse divine dont la loi éternelle ordonne et dirige toutes les créatures vers leur fin. L'ordre des agents correspond à l'ordre des fins. L'ordination passive de notre volonté au bien suppose une ordination active de Celui qui l'a créée pour le bien.

En d'autres termes la volonté de l'être raisonnable doit tendre vers le bien honnête ou rationnel, parce que ce bien est la fin pour laquelle elle a été faite par une cause efficiente supérieure qui avait elle-même en vue ce bien à réaliser.

C'est pourquoi, aux yeux du sens commun ou de la raison naturelle le devoir est en fin de compte fondé sur l'Être, l'intelligence et la volonté de Dieu qui nous a créés pour le connaître, l'aimer, le servir, et par ce moyen obtenir la béatitude éternelle.
Aussi le sens commun respecte le devoir et tient pour légitime la recherche du bonheur. Il rejette à la fois la morale utilitaire, et la morale Kantienne du pur devoir, sans bien objectif. Celle-ci lui apparaît comme une terre sans, soleil, aride et stérile.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 11 Déc 2019 - 16:39

CHAPITRE V
DIEU, FONDEMENT SUPRÊME DU DEVOIR

II - L'ordination de notre volonté au bien moral suppose une Intelligence ordonnatrice divine


On objecte parfois à cette démonstration de l'existence de Dieu, qu'elle implique une pétition de principe ou contient un cercle vicieux.

Il n'y a pas, dit-on, d'obligation morale proprement dite sans un législateur suprême, et il est impossible de se sentir soumis à une obligation morale catégorique, si l'on ne connaît pas déjà l'existence du suprême législateur. La preuve proposée suppose donc ce qu'elle entend démontrer; elle manifeste tout au plus d'une façon plus explicite ce qu'elle suppose admis implicitement.

A cela on peut et l'on doit répondre: Il suffit de manifester d'abord l'ordination passive de notre volonté au bien moral, pour prouver ensuite qu'il doit y avoir une cause première qui l'a ainsi ordonnée au bien, car il n'y a pas d'ordination passive sans une ordination active.

Ainsi l'ordre du monde, avons-nous dit, suppose une intelligence ordonnatrice suprême, et les vérités éternelles, qui dominent toute réalité contingente et toute intelligence finie, requièrent elles aussi un fondement éternel.

De plus on peut partir non seulement de l'ordination passive de notre volonté au bien moral, mais de l'obligation morale manifestée par ses effets, par exemple par le remords chez le meurtrier. D'où vient cette voix terrible du remords que nul criminel ne peut faire taire au fond de lui-même ?

La raison droite en nous commande de faire le bien raisonnable auquel notre nature est ordonnée, mais elle ne commande pas comme une cause première éternelle, car en chacun de nous, elle commence à commander, puis elle s'endort, elle se réveille, elle a bien des imperfections et des limites, elle-même est ordonnée, elle n'est pas le principe de tout ordre.

Il faut donc s'élever plus haut jusqu'à la Sagesse divine qui ordonne tout au Bien suprême.

Là seulement nous avons le fondement suprême de l'obligation morale ou du devoir. Il n'y a pas là de cercle vicieux, nous nous élevons du remords senti ou au contraire de la paix de l'âme, à la conscience qui les explique en désapprouvant ou en approuvant, et nous cherchons l'origine de cette voix de la conscience, l'origine première n'est pas en notre raison imparfaite, qui a commencé à commander; notre raison ne commande que comme une cause seconde, laquelle suppose une cause première éternelle, simple et parfaite: la Sagesse même qui ordonne tout au Bien.

Dès lors le Souverain Bien nous apparaît non plus seulement comme le premier désirable, seul capable de nous donner le vrai bonheur si nous l'aimons par-dessus tout ; mais il nous apparaît aussi comme le Souverain Bien qui doit être aimé par-dessus tout, qui exige l'amour et fonde le devoir.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 12 Déc 2019 - 16:19

CHAPITRE V
DIEU, FONDEMENT SUPRÊME DU DEVOIR

II - L'ordination de notre volonté au bien moral suppose une Intelligence ordonnatrice divine


Et nous voyons par là même que si l'on nie le premier devoir à l'égard de Dieu, fin dernière de l'homme, tous les autres devoirs sont privés de leur fondement suprême. Si l'on nie que nous soyons moralement obligés d'aimer par-dessus tout le bien, comme tel, et le souverain Bien qui est Dieu, comment peut-on prouver que nous sommes obligés d'aimer le bien beaucoup moins attirant de l'humanité en général, dont s'occupe la Société des nations ? Comment prouver alors que nous devons aimer notre patrie, notre famille, plus que notre vie ? Comment alors prouver aussi que nous sommes obligés de conserver notre propre existence et éviter le suicide, malgré les grandes tristesses qui peuvent nous accabler ? Si le Souverain Bien n'a pas un droit imprescriptible à être aimé par-dessus tout, à plus forte raison les biens inférieurs n'ont pas ce droit. S'il n'y a pas de fin dernière qui s'impose moralement à nous, aucune fin et aucun moyen ne s'imposent plus moralement. S'il n'y a pas un législateur suprême qui fonde l'obligation morale, toute loi humaine est destituée de son fondement supérieur.

Telle est la preuve de l'existence de Dieu, Législateur suprême et souverain Bien, qui fonde le devoir. Telle est la source éminente d'où descend la voix impérieuse de la conscience, cette voix qui tourmente le criminel après son crime, et qui donne au juste la paix du devoir accompli, lorsqu'il a fait ce qu'il pouvait faire.

La sanction morale

Pour finir nous dirons quelques mots d'une autre preuve de l'existence de Dieu, qui a un rapport intime avec celle-ci. C'est la preuve par la sanction morale.
La vue des actes héroïques non récompensés ici-bas, et aussi celle des crimes non punis, nous montre la nécessité d'un souverain juge, rémunérateur et vengeur.
L'existence du souverain juge et d'une sanction éternelle peut s'établir par l'insuffisance de toutes les autres sanctions. Kant lui-même a voulu conserver une certaine force à cet argument, qui est plus fort en soi qu'il ne le dit. Il revient à ceci :
Le juste, de par sa vertu persévérante, mérite le bonheur, puisqu'il a persévéré dans le bien.
Or Dieu seul peut réaliser l'harmonie de la vertu et du bonheur dans une autre vie meilleure. Donc Dieu et cette autre vie doivent exister.
Plus la vie morale d'un homme est grande, plus ferme et plus vive est la conviction que lui donne cette preuve.
En réalité elle est une confirmation de la précédente, qu'elle suppose.
Si en effet la voix de la conscience vient du Législateur suprême, Celui-ci doit être aussi souverain juge, rémunérateur et vengeur. Parce qu'Il est intelligent et bon, Il se doit à lui-même de donner à chaque être ce qui lui est nécessaire pour atteindre la fin à laquelle Il l'a ordonné, et donc Il se doit de donner aux justes la connaissance de la vérité et la béatitude qu'ils méritent. (Cf. Saint Thomas, Ia, q. 21, 1.) Et, par ailleurs, comme le Législateur suprême aime nécessairement le Bien par-dessus tout, II se doit aussi d'en faire respecter les droits absolus et d'en réprimer la violation. (Ia-IIae, q. 87, a. 1 et 3.)
En d'autres termes, s'il y a de l'ordre dans le monde physique, et si cet ordre exige une intelligence ordonnatrice, à plus forte raison doit-il y avoir de l'ordre dans le monde moral, qui lui est infiniment supérieur.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Ven 13 Déc 2019 - 15:56

CHAPITRE V
DIEU, FONDEMENT SUPRÊME DU DEVOIR

La sanction morale


Par là il y a une réponse aux plaintes du juste opprimé et injustement condamné par les hommes. Combien de fois les méchants ou les médiocres triomphent sur la terre, tandis que les âmes les plus droites et les plus hautes, comme une Jeanne d'Arc, sont parfois condamnées. Bien plus Barabbas a été préféré à Jésus, Barabbas a été délivré, et Jésus crucifié. L'injustice, surtout lorsqu'elle est aussi flagrante, ne saurait avoir le dernier mot; il y a une Justice supérieure, dont la voix se fait entendre en notre conscience, et qui doit un jour tout remettre dans l'Ordre. Alors se manifesteront les deux aspects du Souverain Bien, qui a droit à être aimé par-dessus tout (c'est le principe de la Justice), et qui est essentiellement diffusif de lui-même (c'est le principe de la Miséricorde).

Telles sont ces preuves morales de l'existence de Dieu; de nature à convaincre toute âme qui ne cherche pas à étouffer en elle la voix de la conscience, et qui arrive alors sans difficulté à voir quelle est l'origine supérieure de cette voix, qui nous porte au Bien, parce qu'elle vient de Celui qui est le Bien même.

CHAPITRE VI
- DE LA NATURE DE DIEU

« Je suis Celui qui suis » Exod., III, 14.


Les preuves classiques de l'existence de Dieu, telles que les expose saint Thomas, montrent, nous l'avons vu, qu'il existe un Premier moteur des esprits et des corps, une cause première des êtres qui arrivent à l'existence, un Être nécessaire dont dépendent les êtres contingents et périssables, un Être suprême, Vérité première et Souverain Bien, une Intelligence ordonnatrice cause de l'ordre de l'univers et qui mérite le nom de Providence.
Ces cinq attributs : Premier moteur, Cause première, etc., sont ceux par lesquels nous concevons Dieu. Nous avons ainsi établi son existence.
Il nous faut maintenant dire ce qu'il est, en d'autres termes qu'est-ce qui constitue formellement sa nature. Nous ne saurions nous faire autrement une juste idée de la Providence.

Le problème

Certes ici-bas nous ne pouvons connaître l'essence divine telle qu'elle est en soi; pour cela il faudrait la voir immédiatement, comme la voient au ciel les bienheureux. Ici-bas nous ne connaissons Dieu que par le reflet de ses perfections dans le miroir des choses créées ; et ces choses, étant très inférieures à lui, ne nous permettent pas de le connaître tel qu'il est en soi. Ainsi que le disait Platon dans l'allégorie de la caverne, nous sommes un peu à l'égard de Dieu, comme des hommes qui n'auraient jamais vu le soleil, mais seulement le reflet de ses rayons dans les choses qu'il éclaire, ou comme des hommes qui n'auraient jamais vu la lumière blanche, mais seulement les sept couleurs de l'arc-en-ciel: violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange et rouge. Ces hommes ne pourraient se faire un concept propre de la lumière blanche, ils ne pourraient la concevoir que négativement et relativement comme un foyer lumineux inaccessible. De même nous ne pouvons nous faire un concept propre et positif de la nature divine, par les créatures qui nous montrent seulement à l'état de multiplicité et de division les perfections qui forment en Dieu une unité absolument simple.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 15 Déc 2019 - 2:26

CHAPITRE VI
DE LA NATURE DE DIEU

Le problème


Nous ne pouvons donc pas connaître ici-bas la nature divine telle qu'elle est en soi. Si nous la voyions, nous verrions comment en elle toutes les perfections divines: être infini,
sagesse, amour, justice et miséricorde, s'identifient réellement sans se détruire. Nous en sommes réduits à épeler, à énumérer les unes après les autres ces divines perfections, en ajoutant qu'elles s'identifient dans une simplicité éminente, dans l'unité supérieure de la Déité ou Divinité; mais la Déité ou l'essence même de Dieu (ce qui fait que Dieu est Dieu), nous ne la voyons pas et ne pourrons la voir qu'au ciel. C'est un peu comme si nous voyions les côtés d'une pyramide dont le sommet resterait absolument invisible.

Cependant, sans connaître la nature divine telle qu'elle est en soi, ne pouvons-nous pas, selon notre manière imparfaite de connaître, déterminer ce qui la constitue formellement ? En d'autres termes, parmi les perfections que nous attribuons à Dieu, n'y en a-t-il pas une qui soit primordiale, et comme la source de tous les attributs divins, en même temps que le principe de la distinction de Dieu et du monde ?

N'y a-t-il pas en Dieu une perfection radicale, qui soit en lui ce qu'est la rationabilité chez l'homme ? L'homme se définit un être raisonnable; c'est ce qui le distingue des êtres inférieurs à lui et c'est ce qui est le principe des propriétés de l'homme : c'est parce qu'il est raisonnable, qu'il est libre, qu'il est moralement responsable de ses actes, qu'il est sociable, qu'il est religieux, qu'il a la faculté de parler, celle de sourire avec intelligence ; autant de propriétés qui n'existent point chez l'animal. Comme on déduit les propriétés du triangle ou celles du cercle, on déduit celles de l'homme.

Y a-t-il aussi en Dieu une perfection radicale, qui permette de le définir, selon notre manière imparfaite de connaître, un peu comme nous définissons l'homme, ou encore comme nous définissons le cercle ou la pyramide. En d'autres termes n'y a-t-il pas un ordre dans les perfections divines, qui permette de les déduire d'une perfection première. Telle est la position du problème.

Les différentes solutions

La question ainsi posée a reçu plusieurs solutions. Partons des plus inférieures pour nous élever par degrés à la plus haute.

1° Les uns, appelés nominalistes, ont dit : il n'y a pas en Dieu une Perfection primordiale, d'où l'on puisse logiquement déduire les autres. L'essence divine n'est, pour eux, que la collection de toutes les perfections, et il n'y a pas à chercher d'ordre logique parmi elles, ce sont seulement des noms divers d'une même réalité supérieure.

Cette opinion nominaliste conduit à dire que Dieu est inconnaissable, puisqu'on ne pourrait déduire ses attributs d'une perfection divine fondamentale. On ne pourrait dire pour quelle raison il est sage, juste, miséricordieux. On l'affirmerait sans savoir pourquoi.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 15 Déc 2019 - 15:57

CHAPITRE VI
DE LA NATURE DE DIEU

Les différentes solutions


2° D'autres, s'inspirant de Descartes, ont dit que ce qui constitue formellement la nature divine, c'est la liberté. Dieu serait avant tout une volonté souverainement libre. Descartes prétendait que, si Dieu le voulait, il ferait des cercles-carrés, des montagnes sans vallées, des êtres qui en même temps existeraient et n'existeraient pas, des effets sans cause; et Ockam, au moyen âge, a prétendu que si Dieu l'avait voulu, il aurait pu nous commander non pas de nous aimer, mais de nous haïr, et non pas de l'aimer lui-même; mais de le haïr. En d'autres termes la vérité du principe de contradiction, et la distinction du bien et du mal moral dépendraient du libre arbitre de Dieu. Dieu serait avant tout et par-dessus tout liberté absolue.

Des philosophes modernes, comme Secrétan en Suisse, ont dit : la définition de Dieu est : Je suis ce que je veux. Je suis ce que librement je veux être.

On a répondu à cela : il est impossible de concevoir la liberté antérieure à l'intelligence. Une liberté sans intelligence est impossible, elle se confondrait avec le hasard. La liberté ne se conçoit pas sans l'intelligence qui la dirige, ce serait une liberté sans règle aucune, sans vérité, sans vraie bonté.

Dire que Dieu aurait pu, s'il l'avait voulu, nous commander de le haïr, c'est dire, remarquait Leibnitz, qu'il n'est pas nécessairement le souverain Bien, et qu'il pourrait être, s'il l'avait voulu, le principe du mal admis par les manichéens. II faudrait être absolument insensé pour le soutenir. C'est « déshonorer Dieu », dit encore Leibnitz, que de soutenir qu'il a établi la distinction du bien et du mal par un décret purement arbitraire, et de prétendre qu'il est une absolue Liberté, sans règle aucune.

Il est clair que la liberté ne se conçoit pas sans l'intelligence et la sagesse qui la dirige, tandis que l'intelligence se conçoit antérieurement à la liberté qu'elle dirige.

La connaissance du vrai et même du vrai bien est antérieure à l'amour de ce bien, qui ne serait pas aimé, s'il n'était pas connu.
L'intelligence est donc première, et la liberté est dérivée.

3° Faut-il dire alors que ce qui constitue formellement la nature divine c'est l'intelligence, ou la Pensée toujours actuelle, la connaissance éternelle du Vrai en sa plénitude ? Certainement c'est là une perfection divine, mais est-ce la perfection radicale ?

Plusieurs philosophes et plusieurs théologiens l'ont pensé. Ils conçoivent surtout Dieu, comme un Pur éclair intellectuel éternellement subsistant. On voit parfois pendant l'orage, la nuit, un éclair immense d'une extrémité du ciel à l'autre ; ce serait comme une image fort lointaine de Dieu. On parle aussi des éclairs du génie, qui découvre les grandes lois de la nature, comme un Newton, éclairs passagers, fort restreints qui manifestent une vérité partielle, comme la loi de la gravitation universelle. Dieu est un pur éclair intellectuel éternellement subsistant, qui contient la Vérité infinie et la vue de tous les mondes actuels et possibles et de leurs lois.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 16 Déc 2019 - 15:51

CHAPITRE VI
DE LA NATURE DE DIEU

Les différentes solutions


3° Dieu est certainement la Pensée même éternellement subsistante, et la Vérité même toujours connue. Pourquoi ? parce que la forme supérieure de la vie, au-dessus de la vie végétative des plantes, et de la vie sensitive des animaux, c'est la vie intellectuelle, et parce que l'intelligence est antérieure à la volonté et à la liberté qu'elle dirige, en leur montrant le bien à vouloir et à aimer.

Tout cela est vrai, mais la Pensée ou l'intellection subsistante est-elle en Dieu la perfection absolument première ? Si haute que soit cette manière de concevoir la nature divine, elle ne paraît pas être la plus élevée.

La Sainte Écriture nous en donne une qui est supérieure. Elle nous dit que Dieu est l'Être même, et c'est Lui qui nous a révélé son nom : Celui qui est.

Dieu est l'Être même, éternellement subsistant

Dans la Sainte Écriture, au livre de l'Exode, c. III, 14, il est rapporté, que Dieu, parlant à Moïse, du milieu du buisson ardent, lui a dit quel était son nom. Or il n'a pas dit : « Je suis l'absolue Liberté, je suis ce que je veux ». Il n'a pas dit non plus: « Je suis l'Intelligence même, la Pensée même éternellement-subsistante ». Il a dit : « Je suis Celui qui est » ou l'Être même éternellement subsistant.

Rappelons-nous ce passage de l'Exode, III, 14 : « Quand j'irai, dit Moïse, vers les enfants d'Israël et que je leur dirai : Le Dieu de vos Pères m'envoie vers vous, s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? » et Dieu dit à Moïse : « Je suis Celui qui suis ». C'est ainsi, ajouta-t-il, que tu répondras aux enfants d'Israël : « Celui qui est m'envoie vers vous ». Celui qui est, en hébreu Yahvéh, dont on a fait Jéhovah. « C'est là mon nom pour l'éternité, c'est là mon souvenir de génération en génération. » Ibid., V, 15.

On lit de même dans le dernier livre du Nouveau Testament, dans l'Apocalypse I, 4 et 8 : « Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur, Celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant ».

Ainsi Dieu s'est souvent révélé à ses saints, comme par exemple à sainte Catherine de Sienne : « Je suis Celui qui est, tu es celle qui n'est pas ».

Et donc Dieu n'est pas seulement esprit pur, il est l'Être même qui subsiste immatériel au sommet de tout, au-delà de toutes les limites que peuvent imposer l'espace, la matière, ou une essence spirituelle finie.

L'Être même subsistant n'est-ce pas là ce qui constitue formellement la nature divine, selon notre manière imparfaite de connaître ?

Il semble facile de l'établir. En effet : ce qui constitue formellement la nature divine, c'est ce que nous concevons en Dieu comme la perfection primordiale qui le distingue des créatures, et d'où se déduisent les attributs.

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Message  ami de la Miséricorde Mar 17 Déc 2019 - 15:49

CHAPITRE VI
DE LA NATURE DE DIEU

Dieu est l'Être même, éternellement subsistant


Or c'est parce que Dieu est l'Être même subsistant, l'océan infini de l'être spirituel, non limité, et non matérialisé, qu'il se distingue de toute créature spirituelle ou corporelle. Seule l'essence divine est l'existence même, seule elle existe nécessairement; aucune créature n'existe par soi, aucune ne peut dire : je suis l'être, la vérité et la vie.

Seul parmi les hommes Jésus a dit : « Je suis la Vérité et la Vie » et c'était dire : Je suis Dieu.

C'est à ce sommet, à l'Être même subsistant, qu'aboutissent les cinq preuves de l'existence de Dieu exposées par saint Thomas : Le Premier moteur, la Cause première, l'Être nécessaire, l'Être suprême, l'Intelligence ordonnatrice de l'univers, doivent être l'Être même subsistant dans son immatérialité au sommet de tout.

Et c'est de ce point culminant que se déduisent ensuite tous les attributs divins, comme on déduit les propriétés de l'homme de sa rationabilité.

L'Être même subsistant dans son immatérialité au sommet de tout, doit en effet, nous le verrons mieux dans la suite, être absolument un et simple, être la Vérité même toujours connue, le Bien même toujours aimé. Il doit être, à raison de son immatérialité, l'Intelligence, la Pensée même éternellement subsistante, la Sagesse même et aussi la Volonté, l'Amour subsistant, par suite la Justice et la Miséricorde.

Nous voyons aussi que la Justice et la Miséricorde supposent l'amour du bien ; que l'amour suppose l'intelligence qui l'éclaire, et que l'intelligence suppose l'être intelligent et l'être intelligible qu'elle contemple.

Il reste donc bien que de tous les noms de Dieu, celui qui lui convient tout d'abord et le plus en propre est Celui qui est, Yahvéh. C'est son nom par excellence, dit saint Thomas, Ia, q. 13, a. 11, pour trois raisons :

1° Parce qu'il exprime non pas une forme de l'être, une essence spéciale, mais l'être même, et Dieu seul est l'Être même, Dieu seul existe par soi.

2° C'est le nom le plus universel, qui renferme l'être tout entier et toutes ses perfections, comme l'océan sans bornes ni rivages de la substance spirituelle, omnisciente, et toute-puissante.

3° Ce nom Celui qui est signifie non seulement l'être, mais l'être toujours présent, pour qui il n'y a ni passé, ni futur.

Voilà ce qui constitue formellement la nature divine selon notre manière imparfaite de connaître, manière qui consiste à déduire de là les attributs divins, et à les énumérer les uns après les autres: unité, sagesse, amour, justice, Miséricorde..., sans parvenir à voir comment ils se fondent et s'identifient dans la vie intime de Dieu ou dans la Déité.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 18 Déc 2019 - 15:14

CHAPITRE VI
DE LA NATURE DE DIEU

La Déité


Quant à la nature divine, à la Déité, telle qu'elle est en soi, nous ne pouvons ici-bas la connaître, il faudrait la voir immédiatement, sans l'intermédiaire d'aucune créature et d'aucune idée créée, comme la voient dans la patrie les bienheureux. Au ciel seulement nous verrons comment la Sagesse et le bon plaisir divin le plus libre s'identifient, comment ce bon plaisir, si libre soit-il, n'est nullement un caprice, puisqu'il est tout pénétré de sagesse.

Alors seulement nous verrons comment la justice infinie et l'infinie Miséricorde s'identifient, dans l'amour du souverain Bien, qui à la fois a droit à être aimé par-dessus tout et qui tend à se communiquer pour nous rendre heureux. La Déité, telle qu'elle est en soi, reste pour nous cachée, profondément mystérieuse, les mystiques l'ont même appelée la grande ténèbre, ténèbre translumineuse qui est « la lumière inaccessible » dont parle l'Écriture.

Mais si nous ne pouvons pas connaître la Déité telle qu'elle est en soi, nous en avons reçu une participation dans la grâce sanctifiante, qui est vraiment une participation de la nature divine, telle qu'elle est en soi[10], et qui nous dispose dès maintenant à voir Dieu un jour comme il se voit et à l'aimer comme il s'aime. Et c'est ce qui nous montre le prix de la grâce sanctifiante, très supérieure à la vie naturelle de notre intelligence, et même à la vie naturelle de l'intelligence angélique. C'est ce qui fait dire à saint Thomas : « le moindre degré de grâce sanctifiante, qui se trouve dans l'âme d'un petit baptisé, vaut plus que tout l'univers, vaut plus que toutes les natures créées corporelles et spirituelles prises ensemble » Ia-IIae q. 113, a. 9, ad 2. « Bonum gratiæ unius majus est quam bonum naturæ totius universi ».

C'est ce que Pascal a admirablement exprimé, dans une des plus belles pages de ses Pensées : « Tous les corps, le firmament, les étoiles, la terre et ses royaumes, ne valent pas le moindre des esprits; car il connaît tout cela et soi; et les corps, rien. Tous les corps ensemble, et tous les esprits ensemble, et toutes leurs productions, ne valent pas le moindre mouvement de charité; cela est d'un ordre infiniment plus élevé. - De tous les corps ensemble, on ne saurait en faire réussir une petite pensée: cela est impossible et d'un autre ordre.

De tous les corps et de tous les esprits, on n'en saurait tirer un mouvement de vraie charité: cela est impossible et d'un autre ordre, surnaturel... Les saints ont leur empire, leur éclat, leur victoire, leur lustre, et n'ont nul besoin des grandeurs charnelles ou spirituelles (intellectuelles), où elles n'ont nul rapport ; car elles n'y ajoutent ni ôtent. Ils sont vus de Dieu et des anges, et non des corps, ni des esprits curieux : Dieu leur suffit ». C'est le prix de la vie cachée.

La sainteté, voilà ici-bas, ce qui nous révèle le mieux, dans l'obscurité de la foi, ce qu'est la vie intime de Dieu, ce qu'est la Déité, car la sainteté, ou la perfection de la vie de la grâce, est précisément une participation réelle et vivante de cette vie intime de Dieu, qu'elle nous dispose à voir un jour. D'où la parole du Ps. 67, 36 : « Mirabilis Deus in sanctis suis - Dieu est admirable dans ses saints ».

Source : Livres-mystiques.com

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