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La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou

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Message  ami de la Miséricorde Mer 30 Sep 2020 - 15:27

CHAPITRE VI

Article IV - L'UNION MYSTIQUE A MARIE

Grâce de pur amour et de transformation de l'âme


Dans cette voie, la charité s'épanouira de plus en plus, sous l'influence de celle qui est appelée Mater pulchrae dilectionis (Eccli., XXIV, 24).

« Elle ôtera de votre cœur tout scrupule et toute crainte servile; elle l'ouvrira et l'é­largira pour courir dans les commandements de son Fils (Ps. CXVIII, 32), avec la sainte liberté des enfants de Dieu, et pour y introduire le pur amour, dont elle a le trésor, en sorte que vous ne vous conduirez plus, tant que vous avez fait, par crainte à l'égard de Dieu charité, mais par le pur amour.

Vous le regarderez comme votre bon Père, auquel vous tâcherez de plaire incessamment, avec qui vous converserez confidemment. Si vous venez par mal­heur à l'offenser,... aussitôt vous lui en demanderez hum­blement. pardon, vous lui tendrez simplement la main,... et vous continuerez à marcher vers lui sans décourage­ment ». (ibid., ch. VII, a. 3).

L'âme de Marie se communiquera à vous pour glo­rifier le Seigneur et vous réjouir en lui, pour vivre du Magnificat. Le chrétien fidèle « respire alors spirituelle­ment Marie, autant que son corps respire l'air » (ibid., a. 5). Son esprit de sagesse se communique si bien que le serviteur et fils pleinement docile devient une copie vi­vante de sa Mère spirituelle. Elle le tranquillise sur le mystère de la prédestination.

Cette communication produit enfin une transformation de l'âme à l'image de Jésus-Christ, comme il est expliqué au même endroit (ch. VII, a. 6) « Saint Augustin appelle la Sainte Vierge forma Dei, le moule de Dieu... Celui qui est jeté dans ce moule divin est bientôt formé et moulé en Jésus-Christ...

Certains directeurs sont compa­rables à des sculpteurs, qui, mettant leur confiance dans leur art, donnent une infinité de coups de marteau et de ciseau à une pierre dure ou à une pièce de bois, pour en faire l'image de Jésus-Christ, et quelquefois ils ne réus­sissent pas... quelque coup mal donné peut gâter l'ou­vrage.

Mais, pour ceux qui embrassent ce secret de la grâce que je leur présente, je les compare avec raison à des fondeurs et mouleurs, qui, ayant trouvé le beau moule de Marie, où Jésus-Christ a été naturellement et divinement formé, sans se fier à leur propre industrie, mais uniquement à la bonté du moule, se jettent et se perdent en Marie pour devenir le portrait au naturel de Jésus-Christ...

Mais souvenez-vous qu'on ne jette en moule que ce qui est fondu et liquide : c'est-à-dire qu'il faut détruire et fondre en vous le vieil Adam, pour devenir le nouveau en Marie. »

On ne se lasserait pas de citer ces paroles simples et profondes, pleines de saveur surnaturelle et qui vraiment coulent de source.

La pureté d'intention grandit enfin beaucoup par cette voie, car on quitte ses propres intentions, quoique bon­nes, pour se perdre en celles de la Sainte Vierge, qu'elles soient connues où inconnues.

« On entre ainsi en parti­cipation de la sublimité de ses intentions, qui ont été si pures, qu'elle a donné plus de gloire à Dieu par la moindre de ses actions, par exemple en filant sa quenouille, en faisant un point d'aiguille, qu'un saint Laurent sur son gril, par son cruel martyre, et même que tous les saints par leurs actions les plus héroïques... et que tous les anges...

On compterait plutôt les étoiles du firmament que ses mérites... En voulant bien recevoir en ses mains virginales le présent de nos actions, elle leur donne une beauté et un éclat, qui glorifient Notre-Seigneur beaucoup plus que si nous les offrions nous-mêmes... Enfin vous ne pensez jamais à Marie, qu'elle ne pense à Dieu en votre place...

Elle est toute relative à Dieu, et je l'appellerai fort bien la relation de Dieu... ou l'écho de Dieu, qui ne dit et ne répète que Dieu... Quand on la loue, Dieu est loué et aimé, on donne à Dieu par Marie et en Marie » (ch. VII, a. 7).

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 1 Oct 2020 - 16:11

CHAPITRE VI
Article IV - L'UNION MYSTIQUE A MARIE
Grâce d'intimité mariale


Certaines âmes reçoivent une vie d'union à Marie par une grâce spéciale, au sujet de laquelle le P. E. Neubert, marianiste, a réuni plusieurs témoignages très significatifs[468]. Il faut aussi citer sur ce point L'union mystique à Marie, écrit par une recluse flamande qui l'a personnellement expérimentée, Marie de Sainte-Thérèse (1623-­1677).

Le P. Chaminade, qui exerça le ministère avec le plus grand zèle à Bordeaux pendant la Révolution française, et qui fonda les Marianistes, eut aussi cette expérience. Il a écrit : « Il est un don de présence habituelle de la Sainte Vierge comme il est un don de présence habituelle de Dieu, très rare, il est vrai, accessible cependant à une grande fidélité. » Comme l'explique le P. Neubert, qui rapporte ce texte (loc. cit., p. 15), il s'agit de l'union mystique normale et habituelle à Marie.

Le vénérable L.-Ed. Cestac eut aussi ce don et disait : « Je ne la vois pas, mais je la sens comme le cheval sent la main du cavalier qui le mène » (cité ibidem, p. 19).
Il est donné à ces serviteurs de Dieu de prendre ainsi conscience de l'influence qu'exerce constamment Marie sur nous en nous transmettant les grâces actuelles qui assurent une constante fidélité.

Marie de Sainte-Thérèse dit aussi : « Cette douce Mère ... m'a prise sous sa maternelle conduite et direc­tion, pareille à la maîtresse d'école qui conduit la main de l'enfant pour lui apprendre à écrire... Elle demeure presque sans interruption en face de mon âme, m'attirant de si aimable et maternelle façon, me souriant, me stimu­lant, me conduisant, et m'instruisant dans le chemin de l'esprit et dans la pratique de la perfection des vertus. Et de la sorte je ne perds plus un seul instant le goût de sa présence à côté de celle de Dieu » (op. cit., pp. 55-66; cf. pp. 67, 65).

« Elle produit la vie divine par un influx perceptible de grâces opérantes, prévenantes, fortifiantes, excitantes ou sollicitantes » (ibid., p. 64). - « La nature de l'amour est d'unir à l'objet aimé... Dans ce sens, l'amour très ten­dre, violent, brûlant et unifiant, conduit l'âme qui aime Marie à vivre en elle, à se fondre en elle, à lui être unie et à d'autres effets et transformations » (ibid., p. 56). - « Alors Dieu se montre en Marie et par elle comme dans un miroir » (ibid., p.63).

Il en fut ainsi pendant une bonne partie de la vie de cette servante de Dieu.
Certaines âmes qui ont une grande intimité mariale disent : « Je n'ai jamais expérimenté la présence de Marie en moi, mais sa présence toute proche, le plus proche pos­sible; et une grande joie de la savoir heureuse. » Nous avons connu un saint chartreux qui disait : « Je souffre, mais elle est heureuse. »

Dans un très bel article déjà cité de La Vie Spirituelle (avril 1941, pp. 278 ss.), le P. M.-l. Nicolas, O. P., dit de même au sujet d'un saint religieux, le P. Vayssière, pro­vincial des dominicains de Toulouse, mort en 1940 : « Marie était le moyen universel, l'atmosphère même de sa vie spirituelle. Cet état de dépouillement et de toute pure union à Dieu seul, dans lequel il était, c'est elle qui l'établis­sait en lui et qui le maintenait et qui l'avait voulu. « C'est la Sainte Vierge qui a tout fait. Je lui dois tout, tout », disait-il souvent.

Elle avait été la Mère qui exigeait le sentiment de sa petitesse, la douceur suprême au plus profond de son renoncement, la fécondité de sa solitude et l'inspiratrice de son oraison. Il ne prenait conscience d'aucune des grâces de Dieu sans prendre en même temps conscience de la voie par laquelle elles lui venaient. Tous les saints ne se placent pas ainsi dans le cœur de la Sainte Vierge comme au centre de leur vie spirituelle. Il faut pour y parvenir une lumière, une révélation de la Sainte Vierge qui suppose un choix de sa part...

« C'est elle, disait-il, qui nous forme. La voie de fidélité filiale à Marie, c'est revivre la vie même de Jésus à Nazareth; » Le P. Vayssière disait encore : « Plus on est petit, plus on lui permet d'être mère. L'enfant est d'autant plus à sa mère qu'il est plus faible et plus petit... La perfection de la voie d'enfance dans le plan divin, c'est la vie en Marie » (art cité, p. 281).

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 4 Oct 2020 - 1:43

CHAPITRE VI
Article V - LA CONSÉCRATION DU GENRE HUMAIN A MARIE, POUR LA PACIFICATION DU MONDE


Les deux grands maux de l'heure actuelle, comme l'a dit Pie XI, sont d'une part le communisme matérialiste et athée, selon le programme des « sans Dieu », et d'au­tre part un nationalisme sans frein qui veut établir la suprématie des peuples forts sur les faibles, sans respect de la loi divine et naturelle.

D'où le conflit très aigu, où le monde entier se trouve. Pour remédier à de tels maux, les meilleurs, les plus zélés parmi les catholiques, dans les peuples actuellement divisés, sentent le besoin d'une prière commune, qui réu­nisse devant Dieu les âmes profondément chrétiennes des divers pays, pour obtenir que le règne de Dieu et du Christ s'établisse de plus en plus à la place du règne de l'orgueil et de la convoitise.

Dans ce but, on offre tous les jours des messes et l'a­doration du Saint-Sacrement; celle-ci s'est établie en divers pays d'une façon si prompte et si étendue qu'on doit y voir le fruit d'une grande grâce de Dieu.

On n'obtiendra la pacification extérieure du monde que par la pacification intérieure des âmes, qu'en les rame­nant à Dieu, qu'en travaillant à établir en elles le règne du Christ, au plus intime, de leur intelligence, de leur cœur, de leur volonté agissante.

Pour ce retour des âmes égarées à Celui seul qui peut les sauver, il importe de recourir à l'intercession de Marie, médiatrice universelle et Mère de tous les hommes. On dit des pécheurs qui semblent à jamais perdus, qu'il faut les confier à Marie, il en est de même des peuples chrétiens qui s'égarent.

Toute l'influence de la bienheureuse Vierge a pour but de conduire les âmes à son Fils, comme celle du Christ. médiateur universel, a pour but de les conduire à son Père.
La prière de Marie, surtout depuis qu'elle est au ciel, est universelle au plus grand sens du mot.

Elle prie non seulement pour les âmes individuelles de la terre et du purgatoire, mais aussi pour les familles et pour tous les peuples qui doivent vivre sous le rayonnement de la lumière de l'Évangile, sous l'influence de l'Eglise.

De plus, sa prière est d'autant plus puissante, qu'elle est plus éclairée et qu'elle procède d'un amour de Dieu et des âmes que rien ne peut atténuer ou interrompre.

L'amour Miséricordieux de Marie pour tous les hommes dépasse celui de tous les saints et anges réunis, de même la puis­sance de son intercession sur le Cœur de son Fils.

C'est pourquoi, de divers côtés, bien des âmes intérieu­res, devant les désordres inouïs et les souffrances tragi­ques de l'heure présente, sentent le besoin de recourir, par l'intercession de Marie médiatrice, à l'Amour rédemp­teur du Christ.

En divers pays, en particulier dans les couvents de vie contemplative fervente, on se rappelle que bien des évê­ques français réunis à Lourdes, au deuxième Congrès marial national, le 27 juillet 1929, ont exprimé au Souve­rain Pontife le désir d'une consécration du genre humain au Cœur immaculé de Marie.

On se souvient aussi que le P. Deschamps, S. J., en 1900, le cardinal Richard, arche­vêque de Paris, en 1906, le P. Le Doré, supérieur général des Eudistes, en 1908 et 1912, le P. Lintelo, S. J., en 1914, prirent l'initiative de pétitions au Souverain Pontife pour obtenir la consécration universelle du genre humain au cœur immaculé de Marie.

Par un acte collectif, les évêques de France, au début de la guerre de 1914, en décembre de cette même année, consacrèrent la France à Marie.

Le cardinal Mercier, en 1915, dans sa lettre pastorale sur Marie Médiatrice, salua la Sainte Vierge, Mère du genre humain, comme la Souve­raine du monde.

Le Rme P. Lucas, nouveau supérieur géné­ral des Eudistes, obtint enfin en quelques mois plus de trois cent mille signatures, pour hâter, par cette consé­cration, la paix du Christ dans, le règne du Christ.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 4 Oct 2020 - 15:48

CHAPITRE VI

Article V - LA CONSÉCRATION DU GENRE HUMAIN A MARIE, POUR LA PACIFICATION DU MONDE


La force dont nous avons besoin, dans le bouleverse­ment où se trouve le monde à l'heure actuelle, c'est la prière de Marie, Mère de tous les hommes, qui nous l'ob­tiendra du Sauveur.

Son intercession est très puissante contre l'esprit du mal qui dresse les uns contre les autres les individus, les classes et les peuples.

Si un pacte formel et pleinement consenti avec le démon peut avoir des conséquences formidables dans la vie d'une âme et la perdre pour toujours, quel effet spi­rituel ne produira pas une consécration à Marie faite avec grand esprit de foi et souvent renouvelée avec une fidélité plus grande.

On se rappelle qu'en décembre 1836, le vénérable curé de Notre-Dame des Victoires, à Paris, célébrant la messe à l'autel de la Très Sainte Vierge, le cœur brisé à la pen­sée de l'inutilité de son ministère, entendit ces paroles : « Consacre ta paroisse au très saint et immaculé Cœur de Marie », et, la consécration faite, la paroisse fut trans­formée.

La supplication de Marie pour nous est celle d'une Mère très éclairée, très aimante, très forte, qui,veille incessamment sur tous ses enfants, sur tous les hommes appelés à recevoir les fruits de la Rédemption.

Celui-là en fait l'expérience qui consacre chaque jour à Marie tous ses travaux, ses œuvres spirituelles et tout ce qu'il entreprend. Il retrouve foi et confiance, quand tout paraissait perdu.

Or, si la consécration individuelle d'une âme à Marie lui obtient journellement de grandes grâces de lumière, d'attrait, d'amour et de force, quels ne seraient pas les fruits d'une consécration du genre humain faite au Sau­veur par Marie elle-même, à la demande du Père com­mun des fidèles, du Pasteur suprême ?

Quel ne serait pas l'effet de cette consécration ainsi faite, surtout si les croyants des différents peuples s'unissaient, pour en vi­vre, dans une fervente prière souvent renouvelée au moment de la messe ?

Pour obtenir cet acte du Souverain Pontife, il faut qu'un assez grand nombre de fidèles ait compris les le­çons récentes de la Providence ; en d'autres termes; il faut qu'un assez grand nombre ait saisi le sens et la portée de la consécration demandée.

Autrement elle ne saurait pro­duire les effets attendus. Dans le plan divin, les épreuves finissent lorsqu'elles ont produit l'effet qu'elles devaient produire, lorsque les âmes en ont profité, comme le pur­gatoire cesse pour les âmes qui sont purifiées.

Comme le disait une sainte religieuse : « Nous ne vivons pas-pour nous, il faut tout voir dans les desseins de Dieu; nos douleurs actuelles - iraient-elles au comble et serions-nous sacrifiés nous-mêmes dans le désastre - achètent et préparent les triomphes futurs et assurés de l'Eglise...

L'Eglise va ainsi de lutte en lutte, et de victoire en victoire, l'une succédant à l'autre jusqu'à l'Eternité qui sera le triomphe définitif.

« Il a fallu que Jésus souffrit et qu'il entrât ainsi dans sa gloire » (Luc, XXIV, 26); il faut que l'Eglise et les âmes passent par le même chemin

L'Eglise ne vit pas seulement un jour; quand les martyrs tombaient comme tombent l'hiver les flocons de neige, n'eût-on pas pu croire que tout était perdu ? Non, leur sang préparait les triomphes de l'avenir. »

Dans la période difficile que nous traversons, l'Eglise a besoin d'âmes très généreuses, vraiment saintes ? C'est Marie, Mère de la divine grâce, Mère très pure, Vierge très prudente et forte, qui doit les former.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 5 Oct 2020 - 16:20

CHAPITRE VI
Article V - LA CONSÉCRATION DU GENRE HUMAIN A MARIE, POUR LA PACIFICATION DU MONDE


De divers côtés, le Seigneur suggère à des âmes inté­rieures, une prière dont la forme varie, mais dont la subs­tance est la même : « En ce temps ou un esprit d'orgueil poussé, jusqu'à l'athéisme cherche à se répandre dans tous les peuples, Seigneur, soyez comme l'âme de mon âme, la vie de ma vie, donnez-moi une intelligence plus profonde du mystère de la Rédemption et de vos saints abaissements, remède de tout orgueil.

Donnez-moi le dé­sir sincère de participer, dans la mesure voulue pour moi par la Providence, à ces abaissements salutaires, et faites-­moi trouver dans ce désir la force, la paix et, quand vous le voudrez, la joie, pour relever mon courage et la con­fiance autour de moi. »

Pour entrer ainsi pratiquement dans les profondeurs du mystère de la Rédemption, il faut que Marie, qui y est entrée plus qu'aucune autre créature, au pied de la Croix, nous instruise sans bruit de paroles, et nous découvre dans la lettre de I'Evangile l'esprit dont elle-même a si profondément vécu.

Daigne la Mère du Sauveur, par sa prière, mettre les âmes croyantes des différents peuples sous le rayonne­ment de cette parole du Christ : « La lumière que vous m'avez donnée, ô mon Père, je la leur ai donnée, pour qu'ils soient un comme nous-mêmes nous sommes un » (Jean, XVII, 22).

On peut espérer qu'un jour, lorsque l'heure providen­tielle sera venue, lorsque les âmes seront prêtes, le Pas­teur suprême, ayant égard aux vœux des évêques et des fidèles, voudra consacrer le genre humain au Cœur imma­culé et Miséricordieux de Marie, pour qu'elle-même nous présente plus instamment à son Fils et nous obtienne la pacification du monde. Ce serait une affirmation nouvelle de la médiation universelle de la Très Sainte Vierge.

Adressons-nous à elle avec la plus grande confiance; elle a été appelée « l'espérance des désespérés », et, en allant à elle comme à la meilleure des Mères et à la plus éclairée, nous irons à Jésus comme à notre unique et Mi­séricordieux Sauveur.

CHAPITRE VII

La prédestination de saint Joseph et son éminente sainteté
« Qui minor est inter vos, hic major est. »(Luc, IX, 48.)


On ne peut écrire un livre sur la Sainte Vierge sans parler de la prédestination de saint Joseph, de son émi­nente perfection, du caractère propre de sa mission excep­tionnelle, de ses vertus et de son rôle actuel pour la sanc­tification des âmes.

Sa prééminence sur tout autre saint de plus en plus-affirmée dans l'Eglise haut
La doctrine selon laquelle saint Joseph est le plus grand des saints après Marie tend à devenir une doctrine communément reçue dans l'Eglise.

Elle ne craint pas de déclarer l'humble charpentier supérieur en grâce et en béatitude aux patriarches, à Moïse, aux plus grands des prophètes, à saint Jean Baptiste, et aussi aux apôtres, à saint Pierre, à saint Jean; à saint Paul, et à plus forte rai­son supérieur en sainteté aux plus grands martyrs et aux plus grands docteurs de l'Eglise.

Le plus petit, par la pro­fondeur de son humilité, est, à raison de la connexion des vertus, le plus grand par l'élévation de sa charité : « Qui minor est inter vos, hic major est » (Luc, IX, 48).

Cette doctrine a été enseignée par Gerson, par saint Bernardin de Sienne. Elle devient de plus en plus courante à partir du XVI° siècle, elle est admise par sainte Thérèse, par le dominicain Isidore de Isolanis, qui paraît avoir écrit le premier traité sur saint Joseph, par saint François de Sales, par Suarez, plus tard par saint Alphonse de Liguori plus récemment par Ch. Sau­vé, par le cardinal Lépicier, par Mgr Sinibaldi; et elle est bien exposée dans le Dictionnaire de Théologie catholique, à l'article Joseph (saint) par M.-A. Michel.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 6 Oct 2020 - 15:31

CHAPITRE VII
La prédestination de saint Joseph et son éminente sainteté
« Qui minor est inter vos, hic major est. »(Luc, IX, 48.)


De plus cette doctrine a reçu l'approbation de Léon XIII dans l'Encyclique Quanquam pluries, du 15 août 1899, écrite pour proclamer le patronage de saint Joseph sur l'Eglise universelle. Il y est dit : « Certes la dignité de Mère de Dieu est si haute qu'il ne peut être créé rien au-dessus. Mais, toutefois, comme Joseph a été uni à la bienheureuse Vierge par le lien conjugal, il n'est pas douteux qu'il ait approché, plus que personne, de cette dignité suréminente par laquelle la Mère de Dieu surpasse de si haut toutes les natures créées.

L'union conju­gale est en effet la plus grande de toutes; à raison de sa nature même, elle s'accompagne de la communication ré­ciproque des biens des deux époux. Si donc Dieu a donné à la Vierge Joseph comme époux, bien certainement il ne le lui a pas donné seulement comme soutien dans la vie, comme témoin de sa virginité, gardien de son honneur, mais il l'a fait aussi participer par le lien conjugal à l'é­minente dignité qu'elle avait reçue[479]. »

De ce que Léon XIII affirme que saint Joseph approche plus que personne de la dignité suréminente de la Mère de Dieu, s'ensuit-il qu'il est, dans la gloire, au-dessus de tous les anges ? On ne saurait l'affirmer avec certitude; contentons-nous d'exprimer la doctrine de plus en plus reçue dans l'Eglise, en disant : De tous les saints, Joseph est le plus élevé au ciel, après Jésus et Marie ; il est parmi les anges et les archanges.

L'Eglise dans l'oraison A cunctis le nomme immédiate­ment après Marie et avant les apôtres. S'il n'est pas men­tionné dans le canon de la messe, non seulement il a une préface spéciale, mais le mois de mars lui est consacré, comme au protecteur et défenseur de l'Eglise universelle.

A lui, en un sens très réel quoique caché, est particuliè­rement confiée la multitude des chrétiens dans toutes les générations qui se succèdent. C'est ce qu'expriment les belles litanies approuvées par l'Eglise qui résument ses prérogatives : « Saint Joseph, illustre descendant de David, lumière des Patriarches, Epoux de la Mère de Dieu, gardien de sa virginité, père nourricier du Fils de Dieu, vigilant défenseur du Christ, chef de la sainte fa­mille ; Joseph très juste, très chaste, très prudent, très fort, très obéissant, très fidèle, miroir de patience, amant de la pauvreté, modèle des ouvriers, honneur de la vie domestique ; gardien des vierges, soutien des familles, consolation des malheureux, espoir des malades, patron des mourants, terreur des démons, protecteur de la sainte Eglise. » Nul n'est aussi grand après Marie.

La raison de cette prééminence

Quel est le principe de cette doctrine de plus en plus admise depuis cinq siècles?
Le principe invoqué de façon de plus en plus explicite par saint Bernard, saint Bernardin de Sienne, Isidore de Isolanis, Suarez et les auteurs plus récents, est un principe aussi simple qu"il est élevé ; il a été formulé par saint Thomas à propos de la plénitude de grâce en Jésus et de la sainteté de Marie. Il s'exprime brièvement ainsi : Une mission divine, exceptionnelle requiert une sainteté proportionnée.

Ce principe explique pourquoi la sainte âme de Jésus, étant unie personnellement au Verbe, à la source de toute grâce, a reçu la plénitude absolue de grâce, qui devait déborder sur nous, selon la parole de saint Jean (I, 16) « De plenitudine ejus omnes accepimus. »
C'est aussi la raison pour laquelle Marie, appelée à être Mère de Dieu, a reçu dès l'instant de sa conception une plénitude initiale de grâce, qui dépassait déjà la grâce finale de tous les saints réunis. Plus près de la source de toute grâce, elle devait en bénéficier plus qu'au­cune autre créature.

C'est encore la raison pour laquelle les Apôtres, plus près de Notre-Seigneur que les saints venus de la suite, ont plus parfaitement connu les mystères de la foi. Pour prêcher infailliblement l'Evangile au monde, ils ont reçu à la Pentecôte une foi très éminente, très éclairée et iné­branlable, principe de leur apostolat.

Ce même principe explique encore la prééminence de saint Joseph sur tout autre saint.
Pour le bien entendre, il faut remarquer que les œu­vres de Dieu qui relèvent immédiatement de lui sont parfaites. On ne saurait trouver en elles ni désordre, ni même imperfection.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 7 Oct 2020 - 15:30

CHAPITRE VII

La prédestination de saint Joseph et son éminente sainteté
« Qui minor est inter vos, hic major est. »(Luc, IX, 48.)

La raison de cette prééminence


Il en fut ainsi de l'œuvre divine au jour de la création, depuis les plus hautes hiérarchies angéliques jusqu'aux créatures les plus infimes.

Il en est encore ainsi des grands serviteurs de Dieu qu'il se choisit lui-même exceptionnellement et immédia­tement, sans l'intermédiaire d'aucun choix humain, et qui sont suscités par lui pour restaurer l'œuvre divine troublée parle péché. Dans le principe énoncé plus haut tous les mots doivent être pesés : « Une mission divine exceptionnelle requiert une sainteté proportionnée. »

Il ne s'agit pas de mission humaine si haute soit-elle, ni de mission angélique, mais de mission proprement di­vine, et non pas d'une mission divine ordinaire, mais si exceptionnelle, que dans le cas de Joseph elle est unique au monde dans toute la suite, des temps.

On saisit mieux encore la vérité de ce principe aussi simple qu'il est élevé, lorsqu'on considère par contraste, comment se fait souvent le choix humain. Les hommes choisissent souvent, pour les plus hautes fonctions d'un gouvernement difficile, des incapables, des médiocres, des imprévoyants. Cela mène un pays à sa ruine, s'il n'y a pas une salutaire réaction.

In ne saurait se trouver rien de pareil en ceux qui sont immédiatement choisis par Dieu lui-même et préparés par lui pour être ses ministres exceptionnels dans l'œuvre de la rédemption. Le Seigneur leur donne une sainteté pro­portionnée, car il opère tout avec mesure, force et suavité.

Comme la sainte âme de Jésus a reçu dès l'instant de sa conception la plénitude absolue de grâce, qui n'a pas grandi dans la suite; comme Marie, dès l'instant de sa conception immaculée, a reçu une plénitude initiale de grâce qui était déjà supérieure à la grâce finale de tous les saints et qui n'a cessé de grandir jusqu'à sa mort; ainsi, toute proportion gardée, saint Joseph a dit recevoir une plénitude relative de grâce proportionnée à sa mis­sion, puisqu'il fut directement et immédiatement choisi, non par les hommes, par aucune créature, mais par Dieu même et par lui seul pour cette mission unique au monde.

On ne saurait préciser à quel moment eut lieu la sanctifi­cation de Joseph, mais ce qu'on est en droit d'affirmer, c'est qu'en raison de sa mission, il fut confirmé en grâce dès son mariage avec la Sainte Vierg.

A quel ordre appartient la mission tout exceptionnelle de Joseph ?

Il est évident qu'elle dépasse l'ordre de la nature, non seulement de la nature humaine, mais de la nature angélique. Est-elle seulement de l'ordre de la grâce, comme telle de saint Jean Baptiste, qui prépare les voies du salut, comme la mission universelle des Apôtres dans l'Eglise pour la sanctification des âmes ou la mission particulière des fondateurs d'ordres ?

Si l'on y regarde de près, on voit que la mission de saint Joseph dépasse l'ordre même de la grâce, et qu'elle confine par son terme à l'ordre hypostatique constitué par le mystère même de l'incarnation. Mais il faut bien l'entendre, en évitant toute exagération, comme toute diminution.

A l'ordre hypostatique se termine la mission unique de Marie, la maternité divine, et aussi en un sens la mission cachée de Joseph. Ce point de doctrine est affirmé de plus en plus explicitement par saint Bernard, par saint Bernardin de Sienne, par le dominicain Isidore de Isola­nis, par Suarez et par plusieurs auteurs récents.

Saint Bernard dit de Joseph : « Il est le serviteur fidèle et prudent que le Seigneur a constitué comme le soutien de sa Mère, le père nourricier de sa chair, et le seul coo­pérateur très fidèle sur terre du grand dessein de l'In­carnation. »

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 8 Oct 2020 - 15:52

CHAPITRE VII
La prédestination de saint Joseph et son éminente sainteté
« Qui minor est inter vos, hic major est. »(Luc, IX, 48.)

A quel ordre appartient la mission tout exceptionnelle de Joseph ?


Saint Bernardin de Sienne écrit : « Quand Dieu choisit par grâce quelqu'un pour une mission très élevée, il lui accorde tous les dons nécessaires à cette mission. Ce qui s'est vérifié éminemment en saint Joseph, père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et époux de Marie... »

Isidore de Isolanis place de même la vocation de saint Joseph au-dessus de celle des Apôtres; il remarque que celle-ci a pour but de prêcher l'Evangile, d'éclairer les âmes, de les réconcilier, mais que la vocation de Joseph est plus immédiatement relative au Christ lui-même, puisqu'il est l'époux de la Mère de Dieu, le père nourri­cier et le défenseur du Sauveur.

Suarez dit aussi : « Certains offices relèvent de l'ordre même de la grâce sanctifiante, et, dans ce genre, les Apô­tres tiennent le degré le plus élevé : aussi ont-ils eu be­soin de plus de secours gratuits que les autres, surtout en ce qui concerne les dons gratuitement donnés et la sa­gesse. Mais il y a d'autres offices qui confinent à l'ordre de l'union hypostatique, en soi plus parfait, ainsi qu'on le voit clairement de la maternité divine en,la bienheu­reuse vierge Marie, et c'est à cet ordre d'offices qu'appar­tient le ministère de saint Joseph. »

Il y a quelques années Mgr Sinibaldi, évêque titulaire de Tibériade, et secrétaire de la Sacrée Congrégation des Etudes, précisait ce point de doctrine. Il remarque que le ministère de Joseph appartient, en un sens, par son terme à l'ordre hypostatique : non pas que Joseph ait intrinsèquement coopéré, comme instrument physique de l'Esprit-Saint à la réalisation du mystère de l'Incarna­tion; de ce point de vue son rôle est très inférieur à celui de Marie, Mère de Dieu; mais enfin il a été prédestiné à être, dans l'ordre des causes morales, le gardien de la virginité et de l'honneur de Marie, en même temps que le père nourricier et le protecteur du Verbe fait chair.

« Sa mission appartient par son terme à l'ordre hyposta­tique, non pas par une coopération intrinsèque, physique et immédiate, mais par une coopération extrinsèque, mo­rale et médiate (par Marie) qui est encore pourtant une vraie coopération. »

La prédestination de Joseph ne fait qu'un avec le décret même de l'Incarnation

Ce que nous venons de dire apparaît plus clairement encore si l'on considère que le décret éternel de l'Incarnation ne porte pas seulement sur l'Incarnation en géné­ral, abstraction faite des circonstances de temps et de lieu, mais sur l'Incarnation hic et nunc, c'est-à-dire sur l'incarnation du Fils de Dieu, qui, en vertu de l'opération du Saint-Esprit, doit être conçu à tel instant par la Vierge Marie, unie à un homme de la maison de David nommé Joseph : « Missus est angelus Gabriel a Deo in civitate Galilææ ? cui nomen Nazareth, ad virginem desponsatam viro, cui nomen erat Joseph, de domo David » (Luc, I, 26-27).

Tout porte donc à penser que Joseph a été prédestiné à être le père nourricier du Verbe fait chair avant d'être prédestiné à la gloire. La raison en est que la prédestina­tion du Christ comme homme à la filiation divine natu­relle, est antérieure à celle de tout homme élu, car le Christ est le premier des prédestinés.

Or la prédestination du Christ à la filiation divine naturelle n'est autre que le décret même de l'Incarnation, lequel porte sur l'Incarna­tion à réaliser hic et nunc. Ce décret implique par là-­même la prédestination de Marie à la maternité divine, et celle de Joseph à être le père nourricier et le protec­teur du Fils de Dieu fait homme.

Comme la prédestination du Christ à la filiation divine naturelle est supérieure à sa prédestination à la gloire et la précède, ainsi que l'admettent les thomistes (in IIIam, q. 24, a. 1 et 2); et comme la prédestination de Marie à la maternité divine précède (in signo priori) sa prédesti­nation à la gloire, nous l'avons vu au début de cet ouvrage; de même la prédestination de Joseph a être le père nourricier du Verbe fait chair précède pour lui celle à la gloire et à la grâce. En d'autres termes il a été pré­destiné au plus haut degré de gloire après Marie, et ensuite au plus haut degré de grâce et de charité, parce qu'il était appelé à être le digne père nourricier et protec­teur de l'Homme-Dieu.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  stjeanlagneau Jeu 8 Oct 2020 - 16:03

Meeerci !

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Message  ami de la Miséricorde Sam 10 Oct 2020 - 19:15

CHAPITRE VII

La prédestination de saint Joseph et son éminente sainteté
« Qui minor est inter vos, hic major est. »(Luc, IX, 48.)

Le caractère propre de la mission de Joseph


C'est accidentel­lement qu'un homme devient le père adoptif ou le père nourricier d'un enfant, tandis que ce n'est pas accidentellement que Joseph est devenu le père nourricier du Verbe fait chair; il a été créé et mis au monde pour cela; c'est l'objet premier de sa prédestination et la raison de toutes les grâces qu'il a reçues.

Bossuet l'exprime admi­rablement : « Quand la nature ne le donne pas elle­-même, où aller prendre un cœur paternel ? En un mot, saint Joseph n'étant pas père, comment aura-t-il un cœur de père pour Jésus ? C'est ici qu'il nous faut entendre que la puissance divine agit en cette œuvre.

C'est par un effet de cette puissance que Joseph a un cœur de père, et si la nature ne le donne pas, Dieu lui en fait un de sa propre main. Car c'est de lui dont il est écrit qu'il tourne où il lui plaît les inclinations... il fait un cœur de chair dans les uns, quand il les amollit par la charité... Ne fait-il-pas dans tous les fidèles, non un cœur d'esclave, mais un cœur d'enfant, quand il envoie en eux l'Esprit de son Fils ?

Les apôtres tremblaient au moindre péril, mais Dieu leur fait un cœur tout nouveau et leur courage de­vient invincible... C'est donc cette même main qui fait un cœur de père en Joseph et un cœur de fils en Jésus.

C'est pourquoi Jésus obéit et Joseph ne craint pas de lui commander. Et d'où lui vient cette hardiesse de com­mander à son Créateur ? C'est que le vrai Père de Jésus­Christ, ce Dieu qui l'engendre de toute éternité, ayant choisi le divin Joseph pour servir de père au milieu des temps à son Fils unique, a fait en quelque sorte couler en son sein quelque rayon ou quelque étincelle de cet amour infini qu'il a pour son Fils ; c'est ce qui lui change le cœur, c'est ce qui lui donne un amour de père ; si bien que le juste Joseph qui sent en lui-même un cœur pater­nel, formé tout à coup par la main de Dieu, sent aussi que Dieu lui ordonne d'user d'une autorité paternelle, et il ose bien commander à celui qu'il reconnaît pour son maître. »

C'est dire équivalemment que Joseph a été prédestiné d'abord à « servir de père au Sauveur qui n'en pouvait avoir ici-bas », et ensuite à tous les dons qui lui ont été accordés pour qu'il fùt ce digne protecteur du Verbe fait chair.

Après cela est-il besoin de dire avec quelle fidélité Joseph a gardé le triple dépôt qui lui avait été confié : la virginité de Marie, la personne de Jésus-Christ et le secret du Père éternel, celui de l'incarnation de son Fils, secret à garder jusqu'à ce que l'heure soit venue de la manifestation de ce mystère.

Sa Sainteté Pie XI, en un discours prononcé dans la salle consistoriale le jour de la fête de saint Joseph, 19 mars 1928, disait, après avoir parlé de la mission de Jean Baptiste et de celle de saint Pierre : « Entre ces deux missions, apparaît celle de saint Joseph, mission recueillie, tacite, presque inaperçue, inconnue, qui ne devait s'illuminer que quelques siècles plus tard; un silence auquel devait succéder sans doute, mais bien longtemps après, un retentissant chant de gloire.

Et de fait, là où est plus profond le mystère, plus épaisse la nuit qui le recouvre, plus grand le silence, c'est juste­ment là qu'est la plus haute mission, plus brillant le cor­tège des vertus requises et des mérites appelés, par une heureuse nécessité, à leur faire écho. Mission unique, très haute, celle de garder le Fils de Dieu, le Roi du monde, la mission de garder la virginité, la sainteté de Marie, la mission unique d'entrer en participation du grand mystère caché aux yeux des siècles et de coopérer ainsi à l'Incarnation et à la Rédemption ! »

C'est dire équivalemment que c'est en vue de cette mission unique que la Providence a accordé à Joseph toutes les grâces qu'il a reçues; en d'autres termes : Joseph a été prédes­tiné d'abord à servir de père au Sauveur, puis à la gloire et à la grâce qui convenaient à une si exceptionnelle voca­tion.

Source : Livres-mystiques.com

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