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Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 1 Sep 2022 - 16:34

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 15 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


Mais le divin Paul ne se glorifie-t-il pas dans les tribulations écrivant aux Romains (V, 3), et en la IIe Épitre aux Corinthiens (XI, XII) ; il parle de ses infirmités, de ses ignominies, de ses persécutions, comme des sujets de ses complaisances. N'assure-t-il pas encore qu'il surabonde de joie en ses peines ? (II Cor. VII, 11) Et l'incomparable saint Chrysostome déclare que, lorsque cette merveille des apôtres voyait que les souffrances lui arrivaient tous les jours comme les flocons de neige qui tombent en hiver, il tressaillait d'allégresse comme s'il eût été au milieu du paradis.

Les apôtres, dit la divine parole, s'en allaient se réjouissant de ce qu'ils avaient été trouvés dignes de souffrir pour le nom de Jésus. (Act., V, 41) Mais le Saint-Esprit nous enseigne en l'Épitre de saint Jacques (I, 2) que plusieurs sortes de souffrances sont la matière de toutes sortes de joie. Doctrine admirable de l'Esprit de Dieu, qui ne dit pas seulement que les croix doivent être le sujet de la joie, non-seulement d'une grande joie, non-seulement de la plus grande joie du monde, mais de toutes les joies.

Elevons donc ici nos pensées dans la lumière du Saint-Esprit et disons : Ce n'est pas assez de souffrir sans se plaindre, ce n'est pas assez de souffrir en patience, ce n'est pas assez de souffrir avec joie, mais les croix doivent être la plénitude de notre joie. Figurons-nous la joie d'une personne qui serait élevée à la dignité impériale, à qui l'on donnerait une couronne ; notre joie doit être plus grande quand il nous arrive une bonne croix.

Figurons-nous la joie de ces gens qui possèdent des richesses et des trésors immenses, qui jouissent en la vie de toutes les douceurs apparentes que l'on y peut goûter, nous devons être plus contents quand nous sommes dans les souffrances.

Il y a plus : les croix et plusieurs sortes de croix dans la doctrine d'un Dieu, malgré tous les sentiments de la nature et du monde, doivent nous causer toutes sortes de joies.

Repassons donc ici par notre esprit toutes les joies qui donnent tant de satisfaction à tous ceux qui pensent en avoir de véritables sujets, comme les joies des marchands qui trafiquent avec profit dans leurs boutiques, des laboureurs qui font une heureuse récolte d'une riche moisson, des généraux d'armées qui gagnent des batailles, des rois dans la conquête des villes et provinces, des pauvres qui se trouvent tout à coup enrichis, des malades dam le recouvrement d'une parfaite santé, des captifs dans la liberté de leurs chaînes, des plus affligés dans la délivrance de leurs peines, et enfin considérons tous les sujets de joie qui peuvent arriver généralement et sans réserve, toutes ces joies doivent être les joies d'une personne persécutée, rebutée, délaissée et crucifiée. Cette vérité est incontestable, puisqu'elle a été dictée par la Vérité même.

Ô mon âme ! il en faut donc demeurer là, et vivre entièrement persuadée que non-seulement les souffrances, c'est-à-dire toutes sortes de croix, font les sujets de toutes les joies imaginables. Cependant, combien y en a-t-il eu que la joie a transportés, et à qui même elle a fait perdre là vie, et pour des sujets bien légers ? Il faut donc, il faut être comblé de joie, il faut ne vivre que de joie, il faut mourir de joie, lorsque le ciel ne nous nourrit que de croix et nous accable de tourments.

Si l'on en recherche la cause, il est aisé de voir que Dieu seul étant notre souverain bien, il est lui seul notre souveraine joie, que nous ne pouvons posséder que l'union intime avec cet être infiniment heureux. Or c'est le propre des croix de nous y unir par le détachement qu'elles nous donnent de l'être créé.

C'est pourquoi il faut avouer qu'il est plus doux de souffrir que de parler des souffrances. La raison est que le discours et les pensées de la croix ne nous unissent pas à Dieu comme les croix actuelles que l'on porte. Oh ! que bien heureuse est l'âme qui n'y est pas unie, quand elle serait dans la jouissance de toutes les douceurs de la terre !

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Ven 2 Sep 2022 - 17:54

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CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


L'âme qui est bien unie à Jésus-Christ, ressent une certaine tristesse lorsqu'elle sort de quelque état de souffrance. Sa douleur est de se voir exempte de douleur, et il n'y a rien qui l'afflige en ce monde, que de n'y pas souffrir. Son repos est sur la croix, et à moins qu'elle ne s'y voie attachée, elle n'est pas contente.

Oh ! Quel tourment celui est de se voir dans les biens, dans les honneurs et les plaisirs. Sa peine est extrême lorsque les créatures lui applaudissent, la louent, l'estiment et l'aiment. Celui est une mort que de ne pas mourir aux joies du siècle.

Car enfin elle est vivement persuadée que le malheur des malheurs est de n'être pas misérable en ce monde, et que s'il se rencontre quelque bonheur en la vie, c'est de n'être pas heureux. Saint Ignace le fondateur de la Compagnie de Jésus disait que, quand bien même la gloire de Dieu serait égale dans la joie et l'honneur, aussi bien que dans les peines et les mépris, il préférerait encore l'humiliation à la gloire, parce que cet état a plus de rapport à celui de Jésus-Christ.

Tous ces sentiments font que jamais on ne se lasse de souffrir. Quand il s'agit de croix, on ne dit jamais, c'est assez.

On peut bien dire à la vérité avec le divin Xavier parmi les consolations et les douceurs, que quelquefois le ciel communique en abondance : C'est assez, Seigneur, c'est assez : puisqu'il est vrai que la vie présente n'est pas le lieu où l'on doive jouir de ces plaisirs célestes : mais il est bien juste aussi de dire avec le même saint, quelque accablement de peines que l'on puisse porter : Encore, Seigneur, encore.

Cela est bien difficile à concevoir aux mondains, ou aux âmes lâches. Mais cependant il est vrai, l'union avec Notre-Seigneur donne une soif des croix si extrême, que tous les tourments du monde ne peuvent désaltérer une âme qui en est pressée.

Si elle porte la croix de la pauvreté, elle la recherche toujours de plus en plus avec des désirs inexplicables ; et si elle se plaint, c'est toujours de n'être pas assez pauvre. Il faut dire le même des autres états de souffrances.

L'on comptait des injures à un serviteur de Dieu, son pauvre coeur en était tout consolé : mais il priait ces personnes de lui faire tous les reproches honteux dont elles le chargeaient, dans une place publique et devant tout le monde.

Cet esprit de souffrance éloigne bien de ces réserves que l'on met aux peines, lorsque l'on apporte quelque exception pour de certaines croix. Le coeur véritablement chrétien est prêt à tout, est disposé à tout, à souffrir des méchants, à souffrir des gens de bien, à être persécuté des libertins, et même des personnes de vertu ; à être rebuté des étrangers, à être délaissé de ses plus proches et de ses meilleurs amis.

L'on veut bien souffrir en la perte de ses biens, l'on est bien aise de souffrir en son honneur, l'on embrasse les peines du corps et celles de l'esprit : l'on est content d'être crucifié par les hommes et par les démons, du côté du ciel aussi bien que de la part de la terre : toutes sortes d'humiliations sont les bienvenues, elles sont toutes reçues avec honneur, l'on va même au-devant par respect.

Si l'on endure une médisance qui se fait parmi quelques particuliers, on en reçoit de la consolation : mais si l'on est déchiré par des libellés diffamatoires qui se distribuent dans le public, c'est une joie toute particulière. Il n'y a point d'ignominie telle qu'elle puisse être, que de bon cœur l'on accepte. L'on est ravi de pourvoir dire avec l'Apôtre : Nous avons été faits un spectacle au monde, aux anges et aux hommes par toutes sortes de misères. (I Cor., IV, 9)

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 3 Sep 2022 - 18:33

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CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


Disons encore ce qui a déjà été dit. Il n'y a point de joie pareille à celle de devenir la fable du monde, l'opprobre des hommes et l'abjection du peuple, à servir de jouet dans les compagnies, à être le sujet des railleries des villes entières, à être cruellement déchiré par les les outrageuses calomnies dans les provinces, dans les royaumes, à être maltraité de tous côtés.

Mais après tout, il faut avouer que le comble de la joie serait d'être emprisonné, chargé de fers, et accusé faussement de tous les plus grands crimes, ensuite être condamné à la mort, et perdre la vie sur un gibet dans une place publique au milieu d'une grande ville.

Je sais bien que peu de personnes goûteront ce genre de mort : mais je sais que Jésus-Christ mon Dieu et mon maître l'a goûté, et je sais qu'il ne se peut tromper dans le goût des choses.

Je sais que ce qu'il trouve bon, est bon, quoi qu'en pensent et en disent les créatures, dont le goût est bien dépravé par la corruption du péché. Si la divine Providence permet que parmi les plus cruelles persécutions, ceux qui doivent nous soutenir et nous consoler, se retirent, c'est une nouvelle grâce : si la force que le ciel donne pour supporter avec joie les croix passe pour une hypocrisie, c'est une grâce sur grâce : si enfin de tous côtés et en quelque lieu qu'on aille, l'on ne trouve pas à mettre le pied ni reposer la tête que sur la croix, dans une privation générale de toute l'estime et de toute l'amitié des créatures, c'est le comble de la grâce.

Dans cette vue, ces sublimes états de folie apparente, qui ont fait la vocation de quelques saints, comme de saint Siméon Stylite, et du bienheureux frère Jean de Dieu, paraissent tout à fait aimables, puisqu'ils privent de l'estime des bons, aussi bien que des méchants, et laissent l'âme tout à Dieu seul : mais ces vocations sont de précieuses faveurs que le ciel accorde à bien peu de personnes. Enfin, dans le chemin de la croix l'on ne met jamais aucune borne : jamais l'on n'y dit : C'est ici qu'il faut s'arrêter.

L'adorable Jésus était comme tout abîmé dans une mer immense de toutes les croix imaginables, et cependant selon le sentiment de quelques Pères, par ces paroles : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous délaissé ? (Matth. XXVII, 46)

Il témoignait qu'il n'était pas encore satisfait de ses peines. Car ces Pères estiment qu'adressant ces paroles au Père éternel : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous délaissé ? il voulait dire : Pourquoi délaissez-vous ainsi mon corps aux faiblesses de la mort ?

Que ne le fortifiez-vous par miracle, afin qu'il puisse souffrir davantage, et que ses tourments soient continuels. Je n'ai souffert que pendant trente-trois années, et je voudrais souffrir plusieurs siècles. Ô mon Dieu, mon Dieu, pourquoi me laissez-vous si tôt à la mort qui mettra la fin à toutes ces peines.

Cependant la mort étant arrivée, afin que ces désirs aient au moins en quelque manière leur effet, il substitue en sa place ses élus, qui achèvent d'accomplir ce qui reste de ses souffrances, comme parle le grand Apôtre.

Mais entre tous les saints, la reine de tous les saints a achevé d'une manière incomparable ce qui reste des peines de son Fils. Elle pouvait donc bien dire avec Jérémie : Il m'a remplie d'amertume et m'a enivrée d'absinthe, il a tendu son arc, et j'ai servi de but à ses flèches qu'il a jetées dans mon cur, il n'y avait point de fin à mes souffrances. (Thren., III, 15)

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 4 Sep 2022 - 16:58

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CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


Elle pouvait bien dire : Mon bien-aimé est comme un faisceau de myrrhe qui demeure entre mes mamelles. (Cant. I, 12.) Il y demeurait, non pas comme un bouquet de croix pour un jour, mais pour toute sa très innocente vie.

Et après toutes ces souffrances, son amour dans les Cantiques est comparé à la mort et à l'enfer ; à la mort (Cant. VIII, 6), pour faire voir l'excessive grandeur de ses tourments, comme étant la chose la plus terrible de tout ce qu'il y a de plus terrible en ce monde. Mais il est dit encore semblable à l'enfer, pour nous marquer par son éternité les désirs que cette reine des martyrs avait de la continuation de ses peines. Toute la vie donc du Chrétien est une vie de croix, et c'est une très grande misère de s'en voir exempt.

Saint Ambroise s'affligeait lorsqu'il passait un jour sans affliction : et saint Cyprien est obligé de consoler des Chrétiens, qui dans une occasion d'une maladie contagieuse se voyant tous les jours exposés à la mort, étaient sur le point d'être privés de tourments horribles que la rage des tyrans faisait endurer aux fidèles.

Tous ces désirs font trouver la vie bien courte à l'âme : et quand elle en considère la durée, qui n'est que d'un moment, et le poids immense d'une gloire éternelle qui la doit suivre, elle est obligée de s'écrier : Oh ! Que les peines de cette vie passent bien vite ! Et que les récompenses que Dieu leur donne, sont longues !

Ah ! Quil est doux, mais qu'il est utile et avantageux, mais qu'il est glorieux de vivre et de mourir dans l'accablement des croix !

Nous sommes, dit-elle encore, les pierres vives dont doit être bâtie la grande citée du paradis, dans laquelle tous les élus auront une demeure divine. Si nous qui sommes ces pierres mystiques, sommes coupés et taillés par un grand nombre de tourments, c'est une marque évidente que notre maison céleste doit être ample et magnifique : car à proportion que le bâtiment doit être grand et élevé, à proportion le travail que les ouvriers emploient à polir les pierres, doit être grand : celles qui ne sont pas mises en uvre, ne sont pas taillées et coupées, mais on les jette aux ordures : il en va de même des réprouvés, qui sont laissés à leurs désirs, et abandonnés aux joies et aux honneurs du monde.

Oh ! Que la grâce des croix est donc précieuse, et qu'il la faut conserver chèrement !

Que nous devons prendre garde à ménager tous les moments de peines qui nous sont donnés ! Et que nous devrions être convaincus, que d'en perdre un instant, c'est faire une perte qui ne se peut comprendre ! Cet ermite savait bien cette vérité, qui voyant les vers qui rongeaient son corps, et qui tombaient par terre avec les lambeaux de sa chair, les ramassait avec grand soin pour les appliquer tout de nouveau sur son corps demi-pourri, prenant bien garde qu'il ne s'en perdît pas un seul.

Nous voyons tous les jours les avares être attentifs à ne pas perdre un écu, être dans la gêne s'ils perdent une pistole, et nous ne pensons pas aux trésors inénarrables dont nous nous privons, lorsque nous ne faisons pas un usage fidèle des croix. Si l'on mettait une personne attachée au bien dans une chambre pleine de pistoles, pour en prendre à son aise durant une heure, perdrait-elle un quart d'heure de ce temps, et laisserait-elle même un moment sans rien faire ?

Mais voici que le temps de la vie présente nous est donné pour amasser des biens infinis par notre fidélité à la mortification, et nous nous reposons comme si nous n'avions rien à faire.

Les moindres petites parcelles de la véritable croix sont enchâssées dans de précieux reliquaires, et on ne peut jamais assez les honorer : s'il en tombe par mégarde la moindre, partie, aussitôt l'on se jette à genoux pour la recueillir avec un profond respect : et c'est ce que doivent faire tous les Chrétiens, à moins que d'être impies. Mais ne devons-nous pas aussi nous souvenir que les croix que nous portons sont vénérables, et qu'il faut les soutenir avec honneur, sans en laisser perdre la moindre chose ?

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 5 Sep 2022 - 16:50

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CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


Il est vrai que la parole de la croix est un mystère que Dieu ne révèle qu'à ses saints, à qui il veut faire connaître les richesses de la gloire de ce secret. Cette sagesse de l'Évangile n'est point entendue par les sages du siècle, elle est même bien peu comprise par la plupart de ceux qui font profession de la dévotion.

Jamais les mondains n'y comprendront rien, quelque lecture qu'ils fassent, quelque sermon qu'ils entendent, leur esprit n'y a aucune entrée. Les superbes et les suffisants ne l'entendront jamais : elle sera toujours une parole cachée à la prudence humaine : les amateurs d'eux-mêmes l'ignoreront toujours ; ceux qui se recherchent ne la trouveront pas : le seul esprit de mort et d'anéantissement rend l'âme disposée à l'intelligence que Notre-Seigneur en donne.

Il y en a donc qui n'en goutent pas la science, parce que ce sont des gens délicats qui aiment leurs aises, qui travaillent à donner de la satisfaction à leur esprit et à leur corps : gens curieux d'honneur et avides de gloire, qui mettent leur joie dans l'applaudissement des hommes, qui désirent leur estime, qui aiment à être aimés : gens qui craignent les créatures, très timides dans les contradictions qui leur en peuvent arriver, qui n'ont pas le courage de leur résister, et d'en souffrir des rebuts.

Tous ces gens disent que la parole de la croix est bien dure, et qu'il n'y a pas moyen de l'entendre, ils ont peur même des personnes crucifiées, ils n'oseraient les fréquenter, de crainte d'entrer en la participation de leurs croix, à peine oseraient-ils dire qu'ils les connaissent, et (s'il est nécessaire) pour conserver leur amour-propre dans un besoin, ils les désavoueront et les renieront. Les voies de la croix les font trembler, et ils souffrent à la seule pensée ou aux seuls entretiens des souffrances.

Il y en a d'autres peu intelligents dans la doctrine du mystère de la croix, parce que ce sont des politiques qui veulent accommoder le monde avec Dieu, et l'Évangile avec les sentiments de la nature : ils voudraient bien que Dieu fût servi, à condition que ce serait à leur mode.

Ils s'efforcent de plaire à Dieu et de plaire aux hommes, ne prenant pas garde que personne ne peut servir à deux maitres, et ne se souvenant pas de ce que dit l'Apôtre, que s'il plaisait aux hommes, il ne serait pas serviteur de Jésus-Christ (Galat. I, 10) ; et de ce que nous dit encore l'Écriture, que l'amitié de ce monde est ennemie de Dieu (Jac. IV,4) : ces personnes sous prétexte de paix quittent la plupart des uvres de Dieu, à raison de la contradiction qui leur en arrive. Le bruit des hommes jette la frayeur dans l'esprit, elles ont peur des persécutions, les menaces les intimident, et c'est une pitié extrême de les voir manquer aux plus grands desseins de Notre-Seigneur, par leur peu de courage et de confiance en Dieu seul.

Oh ! Combien il est rare de voir des hommes apostoliques qui n'envisagent que Dieu seul, ne se souciant d'aucune autre chose ! Hommes divins, qui dans l'amour de la pauvreté font mépris de tous les biens du monde comme de la fange et de l'ordure, ainsi n'ont point de peur qu'on les leur ôte, et ne craignent pas d'en manquer : hommes sans ambition, qui ne désirant ni bénéfices, ni charges, ni dignités, n'en redoutent pas la privation, ni n'en recherchent pas l'éclat : hommes parfaitement désintéressés, qui ayant en horreur leur propre établissement, n'ambitionnent que le seul établissement de Dieu seul : hommes qui dans une entière haine d'eux-mêmes et de tout ce qui les regarde, n'y poursuivent ni leurs aises, ni l'estime, ni l'amitié des créatures, étant ravis d'être crucifiés par leurs haines, leurs mépris , leurs rebuts, leurs injures, leurs calomnies, et toutes les peines qu'ils en peuvent souffrir : hommes disposés à tout souffrir et endurer pour la gloire de leur maître, et prisons et cachots et gibets et roues et feux, ne se souciant que d'une seule chose, qui est Jésus seul : hommes qui mettent le comble de leur joie et de leur gloire dans les dernières ignominies pour Jésus-Christ, et qui ne sont attachés qu'à la pureté de ses maximes.

Ces hommes font de grandes choses pour la gloire de Dieu, et il s'en sert pour accomplir ses plus grands desseins dans son Église : mais ce n'est pas sans d'étranges oppositions du coté des hommes et des démons.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 6 Sep 2022 - 16:10

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CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


C'est pourquoi il en a bien peu qui aient le courage de supporter toutes ces contradictions ; et s'il s'en trouve quelques-uns qui dans les commencements tiennent bon, il y en a très peu qui persévèrent.

La nature résiste à ces sortes de voies, les parents viennent à la traverse, qui par des considérations de chair et de sang travaillent à détourner leurs amis de ces chemins pénibles de la croix.

Quantité de gens, et quelquefois même ecclésiastiques, religieux, prédicateurs, y forment beaucoup de difficultés, et allèguent quantité de prétextes spécieux en apparence, qu'ils colorent de la gloire du Seigneur. Ils crient : La paix, la paix, ne considérant pas que la paix qu'ils demandent, n'est pas la paix de Dieu, mais des hommes, de la nature et du monde.

Je vous donne ma paix, disait notre divin Maître à ses apôtres, mais ce n'est pas comme le monde la donne. (Joan. XIV, 27)

Or il faut remarquer que la paix de Dieu et la paix du monde ne sont pas seulement différentes, mais contraires ; ce qui a fait dire à saint Augustin, que celui qui est en paix avec le Sauveur est en inimitié avec le monde.

Origène considérant ces paroles de l'Apôtre : Étant justifiés, ayons la paix avec Dieu (Rom. V, 1), il remarque que ce grand homme n'a pas dit seulement, ayons la paix ; mais, la paix avec Dieu, parce qu'il ne voulait pas, dit ce savant auteur, que nous fissions la paix avec la chair, le monde et le diable, d'autant que la guerre contre le diable fait la paix avec Dieu, avec qui nous ne sommes jamais mieux que lorsque nous sommes plus mal avec le diable.

Ainsi plusieurs se trompent par le prétexte de la paix, qui est une véritable guerre aux intérêts de Jésus-Christ.

L'on remarque, que si un saint prélat entre pour gouverner un diocèse, à même temps l'on n'entend que tempêtes et orages ; si un missionnaire apostolique prêche fortement les vérités chrétiennes ; ce ne sont que persécutions et médisances.

Qui voudrait apaiser ces tempêtes et ces soulèvements, faire mettre bas les armes, ôter ces persécutions et ruiner ces médisances, il faudrait faire quitter le gouvernement des diocèses, des communautés, et l'emploi des fonctions apostoliques à ceux qui ne sont qu'animés de l'esprit de Jésus-Christ, et aussitôt les bruits cesseraient, parce que le diable et le monde auraient leur compte et leur satisfaction.

Il ne faut que considérer ce qui s'est passé depuis l'établissement de l'Église, pour être persuadé de ces vérités. Nous en avons un illustre exemple devant les yeux en la personne de feu Monseigneur l'évêque de Cahors, dont la précieuse mort arrivée il n'y a pas encore six ans accomplis, a été suivie de quantité de miracles dont Dieu l'a honoré même pendant sa sainte vie.

Cet homme céleste qui était tout employé et suremployé pour le salut de ses frères, qui parmi les travaux d'une vie tout apostolique qui ne donnaient pas presque lieu de respirer, qui faisait des missions vingt-deux mois de suite sans autre interruption que celle que les jours des grandes fêtes solennelles l'obligeaient de faire pour officier pontificalement en sa cathédrale, qui dans ces missions outre les sermons et catéchismes qu'il donnait lui-même à ses peuples, passait le reste des jours au confessionnal, qui au milieu de tant de fatigues capables d'abattre les corps les plus forts, mortifiait le sien tous les jours par des jeûnes continuels, et ne pensait et ne parlait que des seuls intérêts de Dieu seul : cet homme, dis-je, tout divin qu'il était, n'a pas laissé de faire de grands bruits en son diocèse.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 7 Sep 2022 - 16:13

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CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


Quoi qu'il fût évêque d'un grand évêché, et ainsi surchargé des peines que la charge redoutable de l'épiscopat porte avec soi inséparablement, il ne mangeait jamais de viande, jamais d'oeufs, jamais de poisson, et lui ayant été conseillé de prendre au moins un peu de potage maigre, enfin il le quitta, estimant que c'était être trop à son aise, et pour tous mets cet incomparable prélat se contentait d'un plat de légumes, avec du pain noir.

C'était l'homme sans respect humain, ne voyant que Dieu seul en toutes choses. Ce qu'il fit bien paraître à feu Mgr le cardinal, qui lui ayant écrit pour lui demander un bénéfice simple qui dépendait de lui , pour un ecclésiastique qu'il lui recommandait de la part même du roi, il ne lui accorda pas, faisant cette généreuse réponse :

Qu'il en connaissait de plus dignes en son diocèse ! Mais (ce qui est bien remarquable) c'est que ce n'était qu'un bénéfice simple et sans charge d'âmes.

Il avait fait le grand vu de faire toutes ses actions à la plus grande gloire de Dieu ; et après tout, ce saint évêque était persécuté de tous côtés, accablé d'affaires, et haï des prêtres libertins.

On l'a vu chargé de quarante procès tout à la fois, pour soutenir la discipline ecclésiastique et les droits de son évêché, poursuivant avec une vigueur non pareille les affaires de son église, sans se soucier de toutes les peines qui lui en arrivaient.

L'on a vu dans ses synodes des personnes assez téméraires pour lui dire des injures publiquement : ce qu'il supportait avec une patience héroïque : et son zèle incroyable lui attirant mille contradictions, faisait sans doute crier bien des gens ; mais qui enfin a été béni des plus précieuses grâces du ciel , par un changement très extraordinaire de tout son diocèse :

car l'ayant trouvé à son entrée dans de très grands désordres, il l'a laissé un des mieux réglés de l'Église, et l'on peut dire avec vérité, tout florissant par la religion et la piété des peuples qui l'habitent, et par le zèle des pasteurs et des prêtres qui le gouvernent.

Si ce saint évêque se fût laissé abattre par les contradictions, s'il eût relâché de ce zèle divin qui le dévorait par une condescendance molle selon la vue des hommes, et sous prétexte d'une fausse paix, les églises de son diocèse seraient encore dans le deuil, les véritables prêtres du Seigneur pleureraient encore de les voir délaissées, et les peuples gémiraient dans l'ignorance des vérités de notre foi, et sous l'oppression tyrannique du péché.

Mais notre maître ne disait-il pas parlant de lui-même, qu'il n'était pas venu apporter la paix, mais le glaive ? Et n'est-ce pas de lui qu'il a été prophétisé qu'il serait un signe de contradiction ?

N'est-ce pas encore de cet adorable Sauveur qu'il est écrit, qu'entrant dans les villes, elles se trouvaient toutes dans une émotion générale ? Quand le démon ne fait pas de bruit, c'est une marque qu'il ne craint pas :

mais lorsqu'il exerce sa rage par des soulèvements qu'il excite dans les esprits, par des impostures, et des calomnies qu'il fait courir, par des aversions et des haines qu'il donne, par des ligues et des cabales qu'il lie, c'est un signe très évident qu'il est dans la crainte, et qu'il prévoit quelque bien extraordinaire qui doit arriver.

Source : livres-mystiques.com">

CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché

Quoi qu'il fût évêque d'un grand évêché, et ainsi surchargé des peines que la charge redoutable de l'épiscopat porte avec soi inséparablement, il ne mangeait jamais de viande, jamais d'oeufs, jamais de poisson, et lui ayant été conseillé de prendre au moins un peu de potage maigre, enfin il le quitta, estimant que c'était être trop à son aise, et pour tous mets cet incomparable prélat se contentait d'un plat de légumes, avec du pain noir.

C'était l'homme sans respect humain, ne voyant que Dieu seul en toutes choses. Ce qu'il fit bien paraître à feu Mgr le cardinal, qui lui ayant écrit pour lui demander un bénéfice simple qui dépendait de lui , pour un ecclésiastique qu'il lui recommandait de la part même du roi, il ne lui accorda pas, faisant cette généreuse réponse :

Qu'il en connaissait de plus dignes en son diocèse ! Mais (ce qui est bien remarquable) c'est que ce n'était qu'un bénéfice simple et sans charge d'âmes.

Il avait fait le grand vu de faire toutes ses actions à la plus grande gloire de Dieu ; et après tout, ce saint évêque était persécuté de tous côtés, accablé d'affaires, et haï des prêtres libertins.

On l'a vu chargé de quarante procès tout à la fois, pour soutenir la discipline ecclésiastique et les droits de son évêché, poursuivant avec une vigueur non pareille les affaires de son église, sans se soucier de toutes les peines qui lui en arrivaient.

L'on a vu dans ses synodes des personnes assez téméraires pour lui dire des injures publiquement : ce qu'il supportait avec une patience héroïque : et son zèle incroyable lui attirant mille contradictions, faisait sans doute crier bien des gens ; mais qui enfin a été béni des plus précieuses grâces du ciel , par un changement très extraordinaire de tout son diocèse :

car l'ayant trouvé à son entrée dans de très grands désordres, il l'a laissé un des mieux réglés de l'Église, et l'on peut dire avec vérité, tout florissant par la religion et la piété des peuples qui l'habitent, et par le zèle des pasteurs et des prêtres qui le gouvernent.

Si ce saint évêque se fût laissé abattre par les contradictions, s'il eût relâché de ce zèle divin qui le dévorait par une condescendance molle selon la vue des hommes, et sous prétexte d'une fausse paix, les églises de son diocèse seraient encore dans le deuil, les véritables prêtres du Seigneur pleureraient encore de les voir délaissées, et les peuples gémiraient dans l'ignorance des vérités de notre foi, et sous l'oppression tyrannique du péché.

Mais notre maître ne disait-il pas parlant de lui-même, qu'il n'était pas venu apporter la paix, mais le glaive ? Et n'est-ce pas de lui qu'il a été prophétisé qu'il serait un signe de contradiction ?

N'est-ce pas encore de cet adorable Sauveur qu'il est écrit, qu'entrant dans les villes, elles se trouvaient toutes dans une émotion générale ? Quand le démon ne fait pas de bruit, c'est une marque qu'il ne craint pas :

mais lorsqu'il exerce sa rage par des soulèvements qu'il excite dans les esprits, par des impostures, et des calomnies qu'il fait courir, par des aversions et des haines qu'il donne, par des ligues et des cabales qu'il lie, c'est un signe très évident qu'il est dans la crainte, et qu'il prévoit quelque bien extraordinaire qui doit arriver.

Source : livres-mystiques.com
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Message  ami de la Miséricorde Jeu 8 Sep 2022 - 15:38

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 15 Sainte_20vierge

DIEU SEUL
OU
LE SAINT ESCLAVAGE DE L'ADMIRABLE MÈRE DE DIEU

À LA VIERGE FIDÈLE


Souveraine reine des anges et des hommes, abîmé dans mon néant, et me reconnaissant entièrement indigne de paraître en votre sainte présence, j'ose néanmoins, appuyé sur vos maternelles bontés, le sujet ordinaire de mes plus douces espérances, vous consacrer cet ouvrage qui ne respire que votre honneur et votre gloire, pour la seule gloire et le seul honneur de Dieu seul, qui est l'unique chose que je désire, et que je veux rechercher en toutes choses.

L'oblation entière et irrévocable que je vous ai faite il y a longtemps de tout ce que je suis en l'être et en l'ordre de la nature, et de la grâce et de tout ce qui en dépend, de toutes les actions naturelles, indifférentes et bonnes que j'opèrerai à jamais, m'ôte tout le pouvoir d'en user autrement.

Ma vie, tant intérieure qu'extérieure, et généralement tout ce qui est mien, est plus à vous qu'à moi-même, et même, ô ma divine princesse ! n'ayant plus rien à moi, tout ce que j'ai vous appartient par mon état et condition de servitude, et je veux et désire de tout mon cœur aujourd'hui, dans un jour tout dédié en l'honneur du glorieux Archange saint Michel et de tous les anges, en présence de tous ces esprits bienheureux que j'invoque avec les soumissions les plus respectueuses à mon secours, vous parlant avec l'un de vos plus véritables esclaves, et m'unissant à la sainteté de ses intentions, que vous ayez une puissance spéciale sur mon âme, sur mon état, sur ma vie, sur mes actions, comme sur des choses qui vous appartiennent tout de nouveau par un droit particulier, en vertu de l'élection que je renouvelle de dépendre entièrement de votre maternité et souveraineté, m'abandonnant à tous vos vouloirs, me livrant à tous vos pouvoirs et à tous les effets de votre souveraineté.

Tout mon regret est de n'avoir qu'un coeur et une vie pour vous donner. Mais, s'il m'est permis de donner quelque liberté à mes désirs, je voudrais avoir autant de coeurs et de vies qu'il y a d'étoiles au ciel, de gouttes d'eau dans la mer, d'étincelles au feu, de brins d'herbes sur la terre, pour vous les donner, pour vous les consacrer dans l'ordre de votre Fils bien-aimé et pour sa pure gloire. Mais au moins, puisque cela n'est pas en mon pouvoir, je ferai tout et je n'oublierai rien en la vertu de Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils adorable, pour vous gagner des coeurs et vous acquérir des esclaves.

Aimable Vierge, il est vrai que mon cœur se sent plus pressé que jamais de vous aimer, et, si je l'ose dire, il me semble qu'il vous aime, et il me paraît qu'il voudrait disputer avec tous les cœurs de votre amour.

Mais, hélas ! que peut faire un misérable et chétif cœur comme il est ? Il appelle donc à son secours tous les neuf chœurs des anges, tous les cœurs des saints, et veut vous aimer par tous leurs amours ; et, comme tout cela ne le contente pas, il veut vous aimer par le divin cœur de Jésus.

Je conjure ce cœur très aimable d'anéantir, par sa puissance et Miséricorde, tout ce qui est contraire dans tous les cœurs à l'établissement de son règne, toutes les oppositions que les hommes y forment, tous les obstacles qu'ils y apportent, toute la force et les ruses des démons qui le combattent, pour y établir l'empire de son amour, afin que les hommes étant parfaitement assujettis à ses lois, vivant dans un état de servitude perpétuelle, ils soient, ô glorieuse Vierge, ses véritables esclaves et les vôtres.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 10 Sep 2022 - 3:32

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 15 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


Cependant, c'est une vérité immuable dans le christianisme, que nous apprenons de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que le grain de froment tombant en terre, ne rapporte rien s'il ne pourrit.

Mais s'il pourrit, qu'il rapporte beaucoup (Joan. XII, 24, 25) : et notre divin Maître dont il est écrit (Psal. LXXVII, 2) qu'il ouvrirait sa divine bouche en parabole, s'est voulu servir de cette similitude pour nous marquer la nécessité de la croix, pour pouvoir travailler à sa gloire avec bénédiction : car enfin ces paroles sacrées ne nous font-elles pas assez voir qu'on ne peut pas attendre grand'chose d'une âme que les souffrances n'anéantissent pas, et quil faut être crucifié avec Jésus-Christ pour glorifier dignement le Père éternel avec lui.

Qu'on lise toute l'histoire ecclésiastique, et toutes les Vies des saints, et l'on verra depuis l'établissement de l'Église jusqu'à nos jours, que les grands ouvrages du Saint-Esprit ne se sont faits que par des personnes de croix, en sorte que ces personnes sont nées dans les croix, et y ont vécu, ou bien elles ont été introduites dans les états de souffrances par la privation des honneurs, des biens et plaisirs de ce monde, qu'elles ont volontairement choisie, ou qui leur est arrivée par une pure conduite de la Providence, qui quelquefois même fait des coups admirables pour les y faire venir.

Combien de fois a-t-il, pour ainsi dire, comme il a été déjà remarqué, renversé toutes choses, fermant les yeux et bouchant les esprits pour crucifier une personne, et la rendre ensuite propre à l'établissement de ses divins intérêts.

Combien de fois a-t-on eu sujet de s'étonner lorsqu'on a vu des pères et des mères s'oubliant de la nature même, tourmenter cruellement leurs enfants, des maris leurs femmes, des femmes leurs maris ; lorsqu'on a vu des personnes intimement amies se quitter inhumainement ; des personnes que l'on avait extraordinairement obligées, trahir méchamment leurs bienfaiteurs, des riches tomber tout à coup dans des pauvretés extrêmes, des personnes estimées, dans le déshonneur et l'abandonnement.

Mais ces choses n'arrivent pas sans une conduite très particulière de Dieu, qui s'en sert à ses desseins, qui vont à mettre en croix et faire mourir au monde les âmes qu'il a élues pour ses plus grands ouvrages.

Ce ne sont pas les souffrances que nous remarquons dans les personnes, qui nous doivent ôter les espérances du bien que l'on en peut attendre ; mais bien au contraire, quand elles sont dans l'honneur et l'applaudissement, l'on n'en peut pas espérer grand'chose.

Un grand cardinal, qui était prince de naissance, voulut entreprendre la réforme des chanoines réguliers de Lorraine, et il n'en put venir à bout.

Il était néanmoins très bien intentionné, il avait le pouvoir de l'Église et le secours de l'État : son autorité devait, ce semble, lever tous les empêchements qui pouvaient se présenter : cependant, cette réforme est réservée à un pauvre religieux que ses propres frères avaient voulu empoisonner plusieurs fois, qui faisait ses voyages dans des paniers de charbonnier :

Cet équipage humble fit trembler tout l'enfer ; qui ne se trouve pas ému de se voir attaqué par des pages et des carrosses !

Source : livres-mystiques.com

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Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 15 Empty Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu

Message  ami de la Miséricorde Sam 10 Sep 2022 - 18:41

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 15 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


Saint Charles Borromée est choisi de Dieu pour renouveler l'esprit ecclésiastique, il faut qu'il aille par le chemin royal des croix.

Il est cardinal et un grand archevêque, et il semble que ces éminentes et très illustres qualités le doivent exempter de marcher par le chemin des souffrances : mais s'il a fallu que Jésus-Christ ait souffert pour entrer dans sa gloire (Luc. XXIV, 26), ses serviteurs n'y peuvent arriver par une autre voie.

On murmure contre ce grand homme, on lui tend des piéger pour le perdre, on fait des ligues pour le ruiner, on crie, on trouve à redire à sa conduite, on décrie même sa dévotion.

L'on parle contre ses pèlerins, l'on remontre au Pape son oncle qu'il se rendait ridicule, et qu'il ne vivait pas ni ne marchait pas en cardinal et en prélat ; que sa conduite était extraordinaire, indigne de sa condition, et qu'au reste il y avait une personne auprès de lui qui lui faisait faire toutes ces dévotions extravagantes (c'était un Père de la Compagnie de Jésus, qui s'en alla depuis aux pays étrangers), et que Sa Sainteté devait lui ordonner de se retirer.

La persécution alla si avant, qu'on prêchait contre le saint en sa présence ; et après tout on conspira contre sa vie, et l'on en vint à l'exécution, en sorte que sans un miracle le saint eût été tué d'une balle qui lui fut tirée, qui tomba par terre sans lui faire aucun mal, l'homme de Dieu demeurant dans une paix si profonde, que la chose étant arrivée durant le temps de l'oraison, il voulut qu'elle fut continuée dans la même tranquillité et sans aucune interruption, comme à l'ordinaire.

Quelles persécutions n'a pas souffertes saint Ignace, le fondateur de la Compagnie de Jésus ? N'a-t-on pas dit de lui qu'il méritait d'être brûlé ?

Combien de libelles a-t-on donnés au public contre ce grand saint ? N'a-t-il pas vu ses enfants dans les dernières des humiliations ?

N'a-t-il pas vu ses enfants dans les dernières des humiliations ? Il les a vus excommunier, et ensuite tout le clergé venir devant leur maison, chantant le psaume CVIII, qui est un psaume d'exécration contre Judas, la croix renversée, pour marquer l'horreur que l'on avait de ces Pères, la populace armée de pierres pour les assommer, des tableaux posés dans toutes les places publiques, où ils étaient dépeints entre les mains des démons qui les jetaient dans des feux et des flammes.

Ces contradictions extraordinaires rehaussaient incroyablement l'espérance de saint Ignare : et ce fut un des motifs qui engagea le bienheureux François de Borgia d'entrer dans la Compagnie de Jésus.

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