Message de V. Papagna - Ce sont les Péchés des Hommes qui ont provoqué le Grand Déluge !

48% des lycéens disent « ne pas se reconnaître dans les catégories femmes / hommes ».

Le Grand Endoctrinement a des effets très concrets sur nos enfants. Et cela arrive à une vitesse époustouflante. pic.twitter.com/q55vPrk4gA

— Eric Zemmour (@ZemmourEric) January 29, 2023

Mgr Viganò : La modernité païenne prépare un fléau "bien plus désastreux" que le déluge. L'Écriture Sainte et les Pères nous enseignent que l'Arche est un type de la Sainte Église, grâce à laquelle les élus peuvent se sauver du naufrage commun de l'humanité".


(LifeSiteNews) - Hier, l'archevêque Carlo Maria Viganò a présenté une sombre homélie dominicale (ci-dessous) dans laquelle il a réfléchi sur "l'abîme du mal … dans lequel nous voyons le monde contemporain s'enfoncer" et conseille aux chrétiens de trouver refuge contre le "fléau" à venir, un fléau "bien plus désastreux que le déluge antique", dans l'Arche du Salut, l'Église catholique. Il met en garde contre les arches contrefaites et compare ceux qui font la promotion des plans du Nouvel Ordre Mondial à ceux qui ont dansé "en état d'ébriété et d'insouciance" sur le Titanic. Il suggère que le pape François manque à ses devoirs, déclarant que "l'homme qui devrait nous appeler à monter à bord de la véritable arche est également monté à bord de cet horrible paquebot transatlantique, et nous le voyons avec les méchants trinquer avec les puissants de la terre, les ennemis de Dieu." Néanmoins, il rappelle aux chrétiens que le Timonier qui tient "fermement" le gouvernail de l'Église, la véritable Arche du Salut, est Jésus-Christ, Notre Seigneur.

VIRTUS IN INFIRMITATE PERFICITUR

Homélie de l'archevêque Carlo Maria Viganò

pour le dimanche de la Sexagésime

Le Seigneur a vu combien était grande la méchanceté des hommes sur la terre

et que tous les désirs intérieurs de leur cœur n'étaient jamais que du mal.

Gn 6, 5

En ce dimanche de la Sexagésime, nous nous approchons du temps de pénitence et de jeûne pour nous préparer à Pâques. Depuis une semaine déjà, l'Alleluia s'est tu dans la liturgie, remplacé à la messe par le Trait. Et en ce dimanche quasi-pénitent, l'Église - avec les lectures de Matines - nous accompagne dans la considération du péché qui conduit Dieu à détruire la race humaine rebelle par le déluge, en sauvant seulement la famille de Noé.

Les Saintes Écritures parlent de la méchanceté des hommes : chaque désir intérieur de leur cœur n'a jamais été que du mal. Il est difficile de croire que l'humanité ait pu commettre dans le passé le mal que nous lui voyons faire aujourd'hui : dans aucune culture antique, l'abîme du mal n'a jamais été aussi profond que celui dans lequel nous voyons le monde contemporain s'enfoncer. Massacres, violences, guerres, perversions, vols, rapines, massacres, profanations, sacrilèges commis non seulement par des personnes individuelles mais imposés par la loi par les chefs des nations, exaltés par les médias, encouragés par les enseignants et les magistrats, tolérés et même approuvés par les prêtres. Nous nous demandons si l'homme moderne ne mérite pas des châtiments encore pires que le déluge, pour la méchanceté qui inspire chacune de ses actions contre Dieu, contre ses semblables, contre la Création ; et en contemplant l'apparent triomphe du mysterium iniquitatis, en voyant combien le mal est répandu et profondément enraciné dans notre monde corrompu et apostat, nous nous demandons combien de temps la Majesté divine pourra tolérer l'abomination des hommes. Nous avons presque du mal à croire à la promesse du Seigneur : "Je ne maudirai plus le sol à cause de l'homme, car toute intention du cœur humain est encline au mal dès la jeunesse ; et je ne frapperai plus tout être vivant comme je l'ai fait (Gn 8, 21).

Ce qui nous laisse désorientés, ce n'est pas tant le silence dans lequel nous sommes plongés.

Hæc est arca - chantons-nous dans la préface de la dédicace d'une église - quæ nos a mundi ereptos diluvio, in portum salutis inducit. "C'est l'arche qui nous conduit, sauvés du déluge du monde, dans le port du salut". Mais où pouvons-nous trouver l'arche du salut ? Comment la distinguer de ses contrefaçons, qui sont destinées à couler sous le poids de ceux qui y prennent place ? De ses imitations, utilisées pour sauver les méchants, tandis que le timonier empêche les bons de monter à bord et va jusqu'à chasser ses propres enfants, les identifiant comme des clandestins indignes d'être sauvés des eaux ?

Cette pensée angoissante n'est pas déplacée si l'on considère qui est assis aujourd'hui sur le trône de Pierre. L'Arche de l'Église semble vouloir accueillir n'importe qui, à l'exception de ceux qui ont effectivement le droit d'être secourus. En effet, il semble qu'elle soit inutile, car il n'y aura pas d'inondation à laquelle échapper. Ou pire : l'énorme inondation provoquée non pas par la colère de Dieu mais par la marée des iniquités des hommes est en fait considérée comme un moment de régénération, une occasion de réduire la population mondiale selon les plans délirants de la Grande Réinitialisation. Comme sur le Titanic, l'équipage et les passagers dansent, ivres et insouciants, tandis que le navire avance à toute vitesse contre l'iceberg qui va le couler, monument arrogant de l'orgueil de ceux qui se croient exemptés de la justice divine. L'homme qui devrait nous appeler à monter à bord de l'Arche véritable est également monté à bord de cet horrible transatlantique, et nous le voyons, avec les méchants, trinquer avec les puissants de la terre, les ennemis de Dieu.

Mais si, d'une part, ces considérations humaines peuvent nous plonger dans le désespoir et nous faire craindre pour notre survie, d'autre part, nous pouvons reconnaître la véritable Arche du salut, car nous la voyons prête sur le mont du Calvaire où elle a été construite, et sur le Calvaire mystique de l'autel où elle nous attend chaque jour.

Peu importe qu'une autre arche nous soit signalée - même par des personnes en qui nous avons confiance et qui ne devraient pas nous tromper - ou qu'il y ait ceux qui la considèrent inutile et qui, pour cette raison, se moquent de nous ou nous traitent comme des fous. Peu importe qu'il y ait ceux qui nient l'imminence du déluge, alors qu'il en est lui-même l'architecte impie dans sa présomption insensée de pouvoir même contrôler les phénomènes atmosphériques avec sa géo-ingénierie.

Nous savons que la véritable Arche, l'unique Arche, est la Sainte Église. Et par les paroles de Notre Seigneur, le divin timonier qui tient fermement le gouvernail, nous croyons que cette Arche traversera le déluge sans dommage, et qu'à la fin elle trouvera finalement une terre ferme sur laquelle elle pourra se reposer. C'est pourquoi nous sommes déterminés à ne pas nous laisser tromper, à ne pas nous faire croire que nous pouvons nous sauver en dehors de cette Arche ou en nous en construisant une.

Dans l'épître de la messe d'aujourd'hui, saint Paul énumère toutes les épreuves qu'il a dû affronter pour semer la Parole de Dieu, à l'exemple de la parabole du semeur qui nous est donnée dans l'Évangile. Et Il m'a dit : ma grâce te suffit, car c'est dans la faiblesse que se manifeste le mieux ma puissance. (2 Co 12, 9). Dans la reconnaissance de notre faiblesse, dans la conscience de notre infirmité et de notre néant, la puissance de Dieu devient perceptible de manière d'autant plus forte que notre humilité et notre foi en Lui sont grandes. Sufficit tibi gratia mea : Ma grâce te suffit. Car c'est par la Grâce que nous sommes rendus dignes de trouver refuge dans l'Arche ; et c'est par la Grâce que nous pouvons y rester pendant le Déluge ; et c'est par la Grâce que nous atteindrons le Port du Ciel.

Ne perdons donc pas la grâce de Dieu. Gravissons la montagne mystique sur laquelle l'Arche nous attend ; une Arche dans laquelle nous trouvons aussi la nourriture pour nos âmes : le Pain des Anges.

Et qu'il en soit ainsi.

12 février 2023

Dominique en Sexagesima

SOURCE :

https://www.lifesitenews.com/opinion/abp-vigano-pagan-modernity-is-preparing-a-scourge-far-more-disastrous-than-the-flood/?utm_source=popular