Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon
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QUATRIEME CONFÉRENCE : DU LIEU DE L'IMMORTALITÉ
OU DE L'ÉTAT DES CORPS GLORIEUX APRÈS LA RÉSURRECTION
Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)
Ce soir-là, la nuit était calme, le ciel pur, l'air silencieux, et aux clartés de la lune et à la douce scintillation des étoiles, on voyait la mer étendre au loin à l'horizon l'azur argenté de ses flots.
Augustin et Monique cherchaient quelle serait la vie éternelle. Ils franchissent d'un seul bond de l'esprit les astres, le ciel et tous les espaces qu'habitent les corps.
Ils passent ensuite avec le même élan au-dessus des anges et des créatures spirituelles, ils se sentent transportés jusqu'au trône de la Sagesse éternelle, et ils ont comme une vision de Celui par lequel tous les êtres sont, et qui Lui-même est toujours, sans aucune différence de temps.
Combien de temps dura cette extase ? Elle leur sembla fugitive comme l'éclair, et ils se sentirent hors d'état d'en évaluer la durée. Revenus à eux-mêmes et obligés d'entendre de nouveau le bruit des voix humaines, Monique s'écria : «Pour ce qui me regarde, je n'ai plus aucun plaisir en cette vie, je ne sais ce que je fais encore ni pourquoi j'y demeure».
Cette scène est demeurée célèbre et populaire. De grands maîtres l'ont immortalisée par les chefs-d’œuvre de leur art. Les peintures et les représentations qu'ils en ont tracées ont été mille fois reproduites et ont laissé vivante et impérissable cette sublime page de la vie de Monique et d'Augustin.
Le lendemain de ce jour, Monique fut saisie par la maladie qui amena sa mort, et neuf jours après l'extase qui l'avait ravie et élevée au-dessus de ses sens, elle alla contempler face à face cette beauté souveraine dont, dès ici-bas, elle avait entrevu le rayonnement et l'image (Confessions de saint Augustin, liv. IX, X).
Dans ce séjour de la vie bienheureuse qu'entrevit sainte Monique, le Christ sera vraiment roi, non pas seulement en tant que Dieu, mais en tant qu'Il est visible, et s'est revêtu de notre nature humaine ; Il régnera éternellement sur la maison de Jacob (Luc, II).
La prise de possession de Son royaume ne sera définitive, et la gloire dont Il est investi à la droite de Son père, ne sera parfaite et consommée, que lorsqu'Il aura achevé de mettre Ses ennemis sous l'escabeau de Ses pieds (Ps. 109, 1).
Alors toutes choses Lui seront soumises et Lui-même sera soumis à Celui qui Lui a assujetti toute créature. Jusque-là, le Christ combat avec Son Église, occupé à conquérir Son royaume, soit en en éliminant les impies, soit en rappelant à Lui les justes, par les ineffables attraits de Sa Miséricorde.
Son royaume dans le Ciel sera reconstruit sur un ordre tout nouveau et sur un mode très différent de celui sur lequel il est établi ici-bas (Suarez, quæst. LIX, art. 7).
En cette vie nouvelle, Jésus-Christ ne sera plus représenté par une Église enseignante, les élus n'auront pas besoin d'être éclairés et assistés par les bons anges, ni de recourir pour leur sanctification aux sacrements.
Leur état sera une pure et perpétuelle contemplation de la divinité, où le Christ, tête de l'humanité, emportera avec Lui, dans le sein de Son Père, l'universalité de Ses membres, afin de les soumettre à Celui à qui Il est Lui-même soumis. Et tunc Filius erit subjectus Patri, ut sit Deus omnia in omnibus.
.Source : livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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QUATRIEME CONFÉRENCE : DU LIEU DE L'IMMORTALITÉ
OU DE L'ÉTAT DES CORPS GLORIEUX APRÈS LA RÉSURRECTION
Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)
Il n'y aura plus que la domination d'un seul Dieu s'étendant à tous, il n'y aura plus qu'une seule gloire, la gloire de Dieu, devenue le partage de tous.
De même que la vie présente est soumise à des assujettissements variés, qu'elle demande pour se soutenir des tempéraments et des conditions d'air, de vêtement et de nourriture, ainsi, dit saint Grégoire de Nysse, dans le royaume du Christ, la vision divine suppléera à ces nécessités diverses.
Les élus puiseront en elle tout ce qu'il leur sera possible d'aimer et de désirer; elle sera leur vêtement, leur aliment, leur breuvage, et s'accommodera à toutes les exigences de leur vie renouvelée (Greg. Nyss, Lib. de anima et resurr).
Heureux celui qui peut oublier un instant les sollicitudes présentes, pour tourner ses espérances vers ce séjour fortuné, et s'élever par la pensée à ces hautes sphères de la contemplation et de l'amour.
Mais, ô mon Dieu, que ces idées sont loin de la pensée de la plupart des hommes, et quel est celui qui daignera donner une faible attention au peu que nous nous sommes efforcés de balbutier ?
Le grand nombre, aveuglé par ses passions, dévoré par la fièvre de la cupidité et de l'orgueil, est à mille lieues de s'occuper de son âme et de son avenir. Enfants des hommes, jusqu'à quand aurez-vous le cœur appesanti, et demanderez-vous votre nourriture au mensonge et au néant ?...
Quand cesserez-vous de vous retracer la mort comme un épouvantail, et de la regarder comme l'abîme des
ténèbres et de la destruction ? Essayons aujourd'hui de comprendre qu'elle n'est pas l'obstacle, mais le moyen ; elle est le passage et la pâque qui mène du royaume des ombres à celui de la réalité, de la vie mobile à la vie immuable et indéfectible.
Elle est la sœur amie dont la main écartera un jour les nuages et les vains fantômes, pour nous introduire dans
le Saint des saints de la certitude et de l'incomparable beauté.
Ah ! dans ce discours il nous a peut-être été permis de pressentir et d'entrevoir ce qui se passera dans le pays de la gloire.
Quant à nous en faire une idée exacte, nous ne le pouvons pas plus que celui qui, habitant depuis le sein de sa
mère une caverne souterraine, ne pourrait se représenter la lumière d'un beau jour.
En vous retraçant le royaume du Christ, nous n'avons pu vous parler qu'en énigmes et en figures ; mais ces énigmes et ces figures sont le portrait de choses grandes et véritables, l'irréfutable et éloquent commentaire de cette parole de l'Apôtre :
«L’œil de l'homme n'a pas vu, son oreille n'a point entendu, son cœur n'a pas pressenti ce que Dieu prépare à ceux qui L'ont aimé et servi sur cette terre» (l Cor., II, 9).
Ici la parole expire. Au-delà de ce que nous avons dit, la raison est impuissante à rien concevoir. L'homme ne peut que croire, espérer, aimer et se taire. «Et celui qui était assis sur le trône me dit : Écris car ces paroles sont sûres et véritables». Et dixit mihi : hœ verba fidelissima sunt et vera (Apoc., XXII, 6).
Source : livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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QUATRIEME CONFÉRENCE : DU LIEU DE L'IMMORTALITÉ
OU DE L'ÉTAT DES CORPS GLORIEUX APRÈS LA RÉSURRECTION
Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)
Nous vous avons obéi, Seigneur mon Dieu, nous les avons dites ces choses, nous les avons écrites, nous les avons prêchées. Puissent ceux qui les ont entendues, et nous avec eux, en obtenir un jour, par une vie sainte et exempte de péché, la parfaite réalisation !
CINQUIEME CONFÉRENCE : DU PURGATOIRE
Miseremini mei, miseremini mei, saltem vos amici mei, quia manus Domini tetigit me.
Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins mes amis, car la main de Dieu m'a touché. (Job, XIX, 21)
Que la Religion est belle, qu'elle est admirable et consolante dans ses enseignements et dans la ravissante obscurité de ses mystères ! En nous laissant mourir à la terre par le dépouillement de nos corps, elle ne nous fait point mourir à nos cœurs par la rupture des amitiés qui en sont la joie et le soutien.
Le Sauveur Miséricordieux qui, par un sentiment d'exquise délicatesse, daignait s'appeler le Dieu 'Abraham, qui promettait à Ses apôtres, en récompense de leur fidélité, de les faire reposer un jour dans le sein d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, ne semble-t-il pas nous marquer par ce religieux souvenir accordé aux ancêtres, que la mort n'a pas le privilège de briser les nœuds légitimes de la vie, et que les affections saintes ne s'éteignent point dans les glaces du trépas.
Notre tâche en ce jour est difficile ; il faut que nous vous fassions aimer et craindre le Purgatoire. - Le Purgatoire mérite d'être craint. Il est en toute vérité l'atelier de la Justice infinie. La rigueur et les sévérités divines s'y exercent avec une intensité qui ici-bas nous est inconnue.
De graves Docteurs nous assurent que toutes les cruautés exercées par les bourreaux sur les martyrs, que toutes les souffrances et les afflictions accumulées sur les hommes depuis l'origine des temps,
ne sont pas comparables à la peine la plus légère de ce séjour d'expiation.
Mais, d'autre part, le Purgatoire est le chef-d’œuvre du Cœur de Dieu, l'invention la plus merveilleuse de Son amour, à un tel point que nous ne saurions vous dire si les consolations qu'on y goûte ne sont pas plus excessives que les tourments eux-mêmes.
L'état des saintes âmes, dont nous voulons vous faire entendre les plaintes, est incompréhensible et ineffable. Leur béatitude n'est pas celle du Ciel où les joies sont sans mélange ; leurs tourments ne sont pas ceux de l'Enfer où la souffrance est sans adoucissement. Leurs peines n'ont aucune analogie avec celles de la vie présente où les jours heureux alternent avec les jours de désolation et de tristesse.
Ces âmes sont heureuses et malheureuses simultanément.
Les tribulations les plus extrêmes, les plus grandes angoisses que l'âme puisse ressentir, sont indissolublement unies en elles aux joies les plus réelles, les plus enivrantes qui puissent se concevoir, si l'on excepte celles du Ciel.
Ah ! n'accusez pas le Seigneur de cruauté envers ces âmes qu'un jour il plongera dans l'océan de ses lumières, et qu'il abreuvera de délices en les recevant dans son sein, de torrente voluptatis potabis eos (Ps. XXXV, 9).
Admirez plutôt comment l'amour et la justice s'unissent par un mutuel tempérament dans ce grand travail de redressement et d'épuration.
Source : livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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CINQUIEME CONFÉRENCE : DU PURGATOIRE
Miseremini mei, miseremini mei, saltem vos amici mei, quia manus Domini tetigit me.
Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins mes amis, car la main de Dieu m'a touché. (Job, XIX, 21)
A la lueur de ces terribles flammes, nous apprécierons le degré profond de malice renfermé dans ces fautes que nous considérons comme légères et sans conséquence. D'autre part, les douceurs que la clémence infinie daigne répandre sur ces sombres brasiers, nous aideront à calmer les appréhensions dont nous serons saisis à notre dernière heure ; au moment de notre mort, elles mettront la paix dans nos âmes et nous inspireront le courage, la confiance et une vraie résignation.
Donc en deux mots, le Purgatoire est aimable et consolant, il est un séjour béni et digne de toute notre sollicitude et de toute notre prédilection en tant que les supplices qu'on y endure s'y exercent sur des âmes saintes et chéries de Dieu.
Le Purgatoire est un théâtre d'affliction et d'angoisses en tant que la justice de Dieu s'y dédommage de la part de sacrifice et d'amour que nous Lui avons refusée ici-bas. Anges sacrés, gardiens de ces gouffres embrasés, aidez-moi à évoquer du sein de ces flammes qui les tourmentent, ces âmes si saintes et si résignées. Faites-nous reconnaître parmi elles nos pères, nos mères, nos sœurs, nos frères.
Laissez pénétrer jusqu'à nos oreilles leurs cris si tendres et si déchirants, qu'ils seraient capables de fendre les montagnes et d'adoucir la cruauté elle-même.
Ah ! si nos cœurs ne sont pas pétrifiés, si une goutte de sang chrétien bouillonne encore dans nos veines, nous comprendrons qu'il n'y a pas de détresse plus grande à secourir, qu'il n'y a pas d'exercices plus méritoires et plus pressants à pratiquer ! ! !
I
L'existence du Purgatoire est formellement attestée par la sainte Écriture et par la tradition constante de l’Église juive et chrétienne. - Il est dit aux livres des Macchabées que c'est une pensée sainte et salutaire de prier pour les morts, afin de les délivrer des fautes et des imperfections dont elles se souillèrent durant la vie : ut a peccatis solvantur (Macch., XII, 46).
Saint Paul, parlant des prédicateurs légers et présomptueux qui, dans l'exercice de leur ministère, se laissent séduire par l'amour des louanges, s'abandonnent à des pensées de vanité et à des sentiments de complaisance, dit qu'ils seront sauvés, mais après avoir été préalablement éprouvés par les flammes : sic quasi per ignem (Cor., III, 15).
Saint Grégoire enseigne que les âmes coupables de prévarications qu'elles n'auraient pas suffisamment expiées pendant leur vie, seront baptisées dans le feu : ab igne baptizabuntur. C'est leur second baptême.
Le premier est nécessaire pour nous introduire dans l’Église de la terre, le second pour nous introduire dans l’Église du Ciel. Au dire de saint Cyrille, de saint Thomas, le feu du Purgatoire est de même nature que celui de l'Enfer. Il a la même ardeur, et n'en diffère que parce qu'il est temporaire.
Enfin, la liturgie sacrée nous apprend que le Purgatoire est un abîme affreux, un séjour où les âmes sont dans l'angoisse et dans une cruelle attente, un brasier où elles brûlent sans interruption, soumises à l'action d'un feu subtil, allumé au souffle de la justice divine et dont l'énergie est la mesure de ses très justes et très redoutables vengeances : Dies irœ, dies illa... Lacrymosa dies illa, qua resurget ex favilla judicandus homo reus.
Source : livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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CINQUIEME CONFÉRENCE : DU PURGATOIRE
Miseremini mei, miseremini mei, saltem vos amici mei, quia manus Domini tetigit me.
Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins mes amis, car la main de Dieu m'a touché. (Job, XIX, 21)
L’Église, au Canon de la messe, offre à Dieu ses suffrages, afin d'obtenir pour ces âmes locum lucis, un lieu de lumière : d'où il suit qu'elles sont dans la nuit et enveloppées de ténèbres épaisses et impénétrables. Elle demande pour elles locum refrigerii, un lieu de rafraîchissement : d'où il suit qu'elles sont dans d'intolérables ardeurs.
Elle demande encore pour elles locum pacis, un lieu de paix : d'où il suit qu'elles sont livrées à des inquiétudes et à d'inexprimables anxiétés. Ce simple exposé fait frissonner d'horreur tout notre être. Hâtons-nous de dire que les consolations que goûtent ces âmes captives sont aussi inexprimables.
A la vérité leurs yeux ne sont pas encore récréés par l'aspect de la douce lumière, les anges ne descendent pas du Ciel pour transformer leurs flammes en une rosée rafraîchissante ; mais elles ont le trésor le plus doux, celui qui suffit seul pour relever l'homme le plus affaissé sous le poids de ses peines, faire lever l'aube de la sérénité sur les fronts les plus tristes et les plus abattus :
elles possèdent le bien qui reste ici-bas à l'homme le plus misérable, le plus dénué, lorsqu'il a épuisé, tari la coupe sans cesse renaissante de toutes les afflictions, et de toutes les peines...
Elles ont l'espérance ; l'espérance, elles la possèdent à l'état le plus éminent, à ce degré qui exclut toute incertitude, toute appréhension, qui fixe le cœur dans le repos, dans la plus profonde et la plus absolue sécurité : Reposita est mihi corona justitiœ (II Timot.. IV, 8
Ces âmes sont assurées de leur salut. Saint Thomas nous donne deux raisons de cette certitude immuable, si consolante qu'elle leur fait en quelque sorte oublier leurs peines. D'abord ces âmes savent qu'il est de foi que les damnés ne peuvent ni aimer Dieu, ni détester leurs péchés, ni opérer aucune œuvre bonne : or, elles ont la conscience intime qu'elles aiment Dieu, qu'elles détestent leurs fautes et qu'elles ne peuvent plus opérer aucun mal.
Elles savent en outre d'une certitude de foi, que les âmes qui meurent en état de péché mortel sont précipitées en Enfer, sans délai, à l'instant où elles rendent leur dernier soupir. Ducunt in bonis dies suos, et in puncto ad inferna descendunt (Job., XXI, 13).
Or les âmes dont je parle, ne sont pas livrées au désespoir, ne voient pas la face des démons, elles n'entendent pas leurs imprécations et leurs blasphèmes, elles en concluent par le fait et d'une manière infaillible qu'elles ne sont pas décédées en état de péché mortel, mais qu'elles sont en état de grâce et agréables à Dieu.
Aussi, quel sujet de contentement pour elles de pouvoir s'écrier avec l'assurance de saint Paul : «Plus de rechute dans le péché ! plus de séparation entre Dieu et moi ! plus de mort à Jésus-Christ qui est ma vie : Certus sum enim ! plus de ces doutes formidables sur ma prédestination.
Ah ! c'en est fait, je suis sauvée... J'ai entendu de la bouche même de mon Dieu l'arrêt irrévocable de mon salut ; je sais, à n'en plus douter, qu'un jour les portes de la cité céleste s'ouvriront pour mon entrée triomphale, que le Ciel, la terre, les Principautés, les Puissances réunies, le glaive lui-même, sont sans puissance pour me séparer de la charité de Dieu et me déposséder de mon éternelle couronne :
Quia neque principatus neque creatura alia poterit nos separare a charitate Dei, quœ est in Christo Jesu» (Rom., VIII, 38).
Source : livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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CINQUIEME CONFÉRENCE : DU PURGATOIRE
Miseremini mei, miseremini mei, saltem vos amici mei, quia manus Domini tetigit me.
Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins mes amis, car la main de Dieu m'a touché. (Job, XIX, 21)
Ah ! sans doute, s'écrie cette âme, mes douleurs sont aiguës ! Rien n'est comparable à la violence de mon supplice ; mais ce supplice et ces souffrances sont sans force pour m'éloigner de Dieu, détruire en moi la flamme de Son amour : Quis ergo nos separabit a charitate Christi ! An tribulatio, an angustia, an fames (Rom., VIII, 35)... Ah !... ma faiblesse maintenant n'est plus sujette à se trahir par des emportements, par des impatiences, par des murmures. Soumise au bon plaisir de Dieu, je bénis la main qui me châtie, j'accepte avec joie tous mes tourments.
Ces tourments ne sauraient abattre mon âme, ni la jeter dans le trouble, l'amertume ou l'anxiété... non contristabit justum quidquid ei acciderit. Je sais qu'ils sont réglés et tempérés par cette divine Providence, qui, pour le bien de ses créatures, dispose toute chose avec amour et avec équité (Suarez, Dispui. XLVII, sect. III, p. 932)...
Je dis plus, je préfère mes tourments aux délices du Ciel, s'il pouvait m'être donné d'en jouir contre le gré de cette volonté souveraine, à laquelle je suis désormais soumise absolument et sans retour mes vœux, mes aspirations se résument dans une seule devise : «Tout ce que Dieu veut, comme il le veut, à l'heure où il le veut». Oh ! Dieu de mon cœur, mon trésor et mon tout, que suis-je pour que Vous daigniez descendre jusqu'à moi et épurer, de Votre main paternelle, une âme ingrate et déloyale.
Ah ! coupez, taillez dans le vif, épuisez la coupe inimaginable de Vos tourments. N'écoutez que Votre honneur et les intérêts de Votre justice, et jusqu'à ce que celle-ci soit pleinement satisfaite, n'ayez égard ni à mes gémissements ni à mes plaintes. Pauvres âmes ! Elles n'ont qu'une passion, qu'une ardeur, qu'un désir, celui de briser l'obstacle qui les empêche de s'élancer vers Dieu, qui les appelle et les attire à Lui de toute l'énergie et de toute la violence de Sa beauté, de Sa Miséricorde et de Son amour sans bornes.
Ah ! si elles le pouvaient, afin de hâter l'heure fortunée de leur délivrance, volontiers elles attiseraient les flammes qui les consument, elles accumuleraient à l'envi tourments sur tourments, Purgatoire sur Purgatoire.
Il y a dans ces âmes des restes de péché, un alliage de misères, de souillures, de défectuosités qui ne leur permet pas de s'unir à la substance divine. Leurs imperfections, les taches vénielles dont elles se sont laissé ternir ont obscurci et mutilé leur œil intérieur.
Si, avant leur complète purification, la vive et éclatante lumière du Ciel tombait sur leurs yeux malades et affaiblis, elles en éprouveraient une impression plus douloureuse et plus cuisante mille fois que celles qu'elles ressentent au sein des plus épaisses ténèbres de l'abîme.
Dieu, Lui-même, voudrait les transformer, de suite, à la ressemblance de Sa gloire en les éclairant de très purs rayons de Sa divinité ; ces rayons trop vifs, trop éblouissants ne pourraient les pénétrer ; ils seraient interceptés par les scories et les résidus de cette poussière et de cette boue terrestre, dont elles sont
encore souillées.
Il est indispensable que, jetées dans un creuset dévorant, elles déposent la rouille des imperfections humaines, afin que, semblables au vil et noir charbon, elles en sortent sous la forme d'un cristal précieux et transparent ; il faut que leur être se subtilise, s'épure de tout mélange d'ombres et de ténèbres, qu'il devienne apte à recevoir sans obstacle les irradiations et les splendeurs de la gloire divine qui, coulant un jour en elles à pleins bords, les remplira comme un fleuve sans rivages et sans fond.
Source : livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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CINQUIEME CONFÉRENCE : DU PURGATOIRE
Miseremini mei, miseremini mei, saltem vos amici mei, quia manus Domini tetigit me.
Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins mes amis, car la main de Dieu m'a touché. (Job, XIX, 21)
Figurez-vous une personne atteinte d'un mal hideux, qui lui ronge les chairs et la rend pour ceux qui l'entourent un objet d'éloignement et de dégoût... Le médecin qui veut la guérir applique sans ménagement le fer et le feu. Il fouille avec son terrible instrument jusqu'à la moelle des os.
Il va saisir le principe et la racine du mal dans ses plus secrètes profondeurs. Les convulsions de la malade sont si violentes qu'elle est près de rendre l'âme ; mais l'opération terminée, elle se sent renaître, le mal a disparu, elle a retrouvé sa beauté, sa jeunesse et sa vigueur.
Ah ! loin de s'emporter en plaintes et en reproches, elle n'a pas de paroles ni de bénédiction assez grandes pour témoigner sa reconnaissance à l'homme de
l'art qui, en lui faisant souffrir mille maux, lui a donné ce qu'il y a de plus précieux, la santé et la vie.
Ainsi en est-il des âmes dans le Purgatoire.
Elles tressaillent de bonheur en voyant leurs taches et leurs souillures disparaître par l'effet merveilleux de ce châtiment réparateur. Sous l'action de ces flammes purifiantes, leur être plus ou moins défiguré s'embellit et se restaure. Ce feu lui-même perd son intensité, dit saint Thomas, à mesure qu'il consume et détruit les imperfections et les défectuosités qui alimentaient ses ardeurs.
Une barrière d'une dimension imperceptible sépare encore ces âmes du séjour des récompenses. Ah ! elles éprouvent une joie et des transports indescriptibles, voyant se développer en elles les ailes qui leur permettront de s'élancer bientôt vers les célestes demeures...
Déjà elles entrevoient l'aube de leur délivrance. - Ah ! elles ne touchent point encore à la terre promise ; mais, comme Moïse, elles se la retracent en esprit. Elles en pressentent les lumières et les riants rivages, et elles en respirent à l'avance les parfums et les souffles embaumés.
Chaque jour, à chaque instant, elles voient poindre dans une vision moins lointaine l'aurore de leurdélivrance, elles sentent se rapprocher de plus en plus le séjour de leur éternel repos : Requies de labore. Que dirai-je encore ?
Ces âmes ont la charité qui cette fois a pris possession complète et absolue de leur cœur... Elles
aiment Dieu, elles L'aiment d'un amour si puissant qu'elles voudraient se fondre et s'anéantir pour Sa gloire.
«L'homme embrasé de la flamme du divin amour», dit saint Jean Chrysostome «est aussi indifférent à la gloire et à l'ignominie que s'il était seul et sans témoin sur cette terre.
Il méprise toutes les tentations. Il n'a pas plus souci des tenailles, des grils, des chevalets, que si ces souffrances étaient endurées dans une chair autre que la sienne.
Ce qui est plein de suavité pour le monde, n'a pour lui aucun attrait, aucune saveur ; il n'est pas plus susceptible d'être épris d'un attachement criminel, que l'or sept fois éprouvé n'est susceptible d'être terni par la rouille.
Tels sont, même sur cette terre, les effets de l'amour divin, quand il s'empare vivement d'une âme».
Or l'amour divin agit sur les âmes dont je parle, avec d'autant plus de force que, séparées de leurs corps, privées de toutes consolations humaines, livrées à mille martyres, elles sont forcées de recourir à Dieu et de rechercher en lui seul tout ce qui leur manque.
Source : livres-mystiques.com
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CINQUIEME CONFÉRENCE : DU PURGATOIRE
Miseremini mei, miseremini mei, saltem vos amici mei, quia manus Domini tetigit me.
Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins mes amis, car la main de Dieu m'a touché. (Job, XIX, 21)
Un de leurs plus grands sujets de souffrance est de savoir que les peines qu'elles endurent ne leur sont d'aucun profit. La nuit est venue pour elles, où il ne leur est plus possible de travailler ni d'acquérir : venit nox quando nemo potest operari (Jean, IX, 4).
Le temps où l'homme peut satisfaire lui-même pour ses péchés, amasser des mérites, accroître sa couronne céleste, expire avec la mort. Au moment de son entrée dans l'autre vie, tout être humain subit l'arrêt de son éternelle sentence.
Son sort est immuablement fixé, et il ne lui est plus facultatif d'accomplir des œuvres bonnes ou mauvaises, dont il puisse être de nouveau justiciable au tribunal de Dieu.
Mais si les âmes du Purgatoire ne peuvent croître en sainteté et amasser par leur résignation et leur patience de nouveaux mérites, elles savent d'autre part qu'elles ne démériteront plus, et c'est pour elles une douce joie de souffrir d'un amour gratuit et tout désintéressé.
Sans doute, ce singulier mélange de bonheur, au sein des plus cruels tourments, est un état que nos esprits grossiers ne peuvent comprendre ; mais interrogez les martyrs : les Thérèse, les Luce, les célestes amants de la croix , ils vous diront que c'est souvent dans la tristesse et au milieu des peines et des plus cruelles désolations de l'esprit, que celui qui ne cherche qu'à vivre en Dieu, éprouve comme un avant-goût du Paradis, qu'il sent affluer dans son cœur les joies et les délices les plus douces et les plus enivrantes.
Les âmes du Purgatoire aiment Dieu ; de plus, elles sont aimées des Églises du Ciel et de la terre, qui entretiennent avec elles des rapports et des communications incessantes.
L’Église catholique fait appel à la charité de ses enfants, et par leur médiation elle leur prodigue, jour et nuit, ses suffrages et ses secours. La charité des bons anges leur dispense à toute heure les gouttes célestes que le bon Jésus fait tomber de Son Cœur. Elles s'aiment entre elles, et se consolent mutuellement par des entretiens ineffables.
Un incommensurable chaos n'est point dressé entre ces âmes et leurs amis de la terre, et il nous est facultatif de leur porter à tout instant cette goutte d'eau que le mauvais riche réclamait en vain de la pitié de Lazare.
Saint Jean eut un jour une admirable vision :
il vit un temple, et dans le sanctuaire de ce temple il aperçut un autel, et sous cet autel la multitude des âmes souffrantes : vidi subtus altare animas interfectorum (Apoc., VI, 9).
Ces âmes ne sont point devant l'autel, comme l'observe un commentateur ; il ne leur est plus permis de s'y présenter. Ce n'est qu'indirectement et par voie de suffrage qu'elles participent au fruit de l'immolation eucharistique.
Elles sont sous l'autel et attendent, résignées et gémissantes, la part que nous voudrons bien faire arriver à leurs lèvres.
L’Église catholique n'a rien défini sur le lieu du Purgatoire. Diverses opinions ont été émises sur ce point par les Docteurs et par les Pères, et il est facultatif de les admettre les unes ou les autres, sans pour autant manquer à l'orthodoxie et s'écarter de la vraie foi.
Source : livres-mystiques.com
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CINQUIEME CONFÉRENCE : DU PURGATOIRE
Miseremini mei, miseremini mei, saltem vos amici mei, quia manus Domini tetigit me.
Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins mes amis, car la main de Dieu m'a touché. (Job, XIX, 21)
Saint Thomas, saint Bonaventure, saint Augustin enseignent que le Purgatoire, situé au centre de la terre, est un séjour intermédiaire entre l'Enfer des réprouvés et les limbes où sont détenus, au moins jusqu'au jugement, les enfants morts sans baptême.
Ils citent en témoignage de leurs opinions les paroles que fait chanter l’Église : «Délivrez, Seigneur, les âmes des fidèles défunts des peines de l'Enfer et du lac profond» Et ces paroles de l'Apocalypse : «Et personne, ni dans le Ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne fut trouvé digne d'ouvrir le livre et de le regarder» (Apoc., v).
Il est certain, d'après cette parole de saint Jean, qu'il n'y a eu que des justes conviés à ouvrir le livre mystérieux. Or, en faisant mention de ceux qui sont sous la terre, l'Apôtre ne semble-t-il pas nous faire entendre qu'il y a des justes captifs pour un temps dans ses sombres entrailles ?
Il est dit ailleurs, dans l'Ecclésiaste : «Je pénétrerai les parties inférieures de la terre, j'y visiterai
ceux qui dorment, et je ferai luire à leurs yeux l'espérance du salut». Les interprètes établissent avec raison que, dans ce passage, l'auteur inspiré a voulu désigner les limbes où les Patriarches et les saints de l'Ancien Testament reposaient dans le sein d'Abraham.
Mais cette explication confirme le sentiment de saint Thomas et de saint Bonaventure au lieu de
l'infirmer. En effet, si les Patriarches et les justes de l'Ancien Testament, purifiés de toutes leurs fautes actuelles, ont eupour demeure les régions inférieures de la terre, jusqu'au jour où le péché légué par Adam à notre race ait été expié et pleinement effacé sur la croix, à plus forte raison, paraît-il convenable que les âmes, coupables de fautes actuelles qu'elles n'ont pas suffisamment réparées, soient punies et détenues dans les profondeurs de la terre : Inferiores partes terræ.
Le témoignage de saint Augustin ajoute un degré de probabilité de plus à cette opinion : dans son Épître XCIX, ad Evod., il déclare que le Christ en descendant aux Enfers, alla non seulement dans les limbes, mais aussi dans le Purgatoire où Il délivra quelques-unes des âmes captives, suivant ce que semblent indiquer les Actes des Apôtres : Solutis doloribus inferni.
La seconde opinion, relative au lieu du Purgatoire, est celle de saint Victor et de saint Grégoire le Grand dans ses dialogues. L'un et l'autre soutiennent que le Purgatoire n'a pas de lieu déterminé, et qu'un grand nombre d'âmes défuntes
expient leurs fautes sur la terre, et dans les lieux même où elles ont le plus souvent péché (Hug. de saint Victor, lib. II, de sacram., p. 16, cap. IV).
La théologie sacrée concilie ces témoignages divers, en établissant premièrement, que le Purgatoire est un séjour déterminé et circonscrit, situé au centre de la terre, et où la plupart des âmes descendent afin d'expier les fautes dont elles étaient restées souillées.
Pourtant, le Purgatoire n'est pas un lieu unique. Soit à cause du peu de gravité de leurs fautes, soit par une dispensation exceptionnelle de la sagesse divine, il est un nombre plus ou moins grand d'autres âmes qui ne sont pas plongées dans cette prison, et qui subissent leurs peines sur la terre et dans le lieu où elles avaient péché. Cette interprétation des grands théologiens explique et confirme une multitude d'apparitions et de révélations faites aux saints, dont plusieurs s'offrent avec des caractères de vérité qui ne permettent pas de les rejeter.
Source : livres-mystiques.com
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Re: Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon
CINQUIEME CONFÉRENCE : DU PURGATOIRE
Miseremini mei, miseremini mei, saltem vos amici mei, quia manus Domini tetigit me.
Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins mes amis, car la main de Dieu m'a touché. (Job, XIX, 21)
Afin d'éclaircir pleinement notre doctrine, parmi toutes les révélations que cite saint Grégoire le Grand dans ses dialogues, nous choisirons celles dont l'authenticité est à l'abri de toute contradiction.
Un pèlerin du territoire de Rodez, revenant de Jérusalem, est-il dit dans les annales de Cîteaux, fut obligé par la tempête de relâcher sur une île voisine de la Sicile. Il y visita un saint ermite qui s'informa de ce qui touchait à la religion dans son pays de France, et lui demanda en outre s'il connaissait le monastère de Cluny et l'abbé Odilon.
Le pèlerin répondit qu'il les connaissait, et ajouta qu'il lui saurait gré de lui dire quel intérêt le portait à lui adresser cette question.
L'ermite reprit : il y a ici tout près un cratère dont nous apercevons les cimes ; à certaines époques il vomit avec fracas des tourbillons de fumée et de feu. J'ai vu des démons emporter les âmes des pécheurs, et les précipiter dans ce gouffre affreux, afin de les tourmenter pour un temps.
Or, il m'arrive, à certains jours, d'entendre les mauvais esprits s'entretenir mutuellement, et se plaindre de ce que quelques-unes de ces âmes leur échappent ; ils murmurent contre les personnes de piété qui par leurs prières et leurs sacrifices, hâtent la délivrance de ces âmes.
Odilon et ses religieux sont les hommes qui paraissent leur inspirer plus d'effroi. C'est pourquoi, quand vous serez de retour dans votre pays, je vous prie, au nom de Dieu, d'exhorter les moines et l'abbé de Cluny à redoubler leurs prières et leurs aumônes pour le soulagement de ces pauvres âmes.
Le pèlerin à son retour s'acquitta de la commission. Le saint abbé Odilon considéra et pesa mûrement toutes choses ; il eut recours aux lumières de Dieu et ordonna que dans tous les monastères de son ordre, on fît chaque année, le deuxième jour de novembre, la commémoration de tous les fidèles trépassés. Telle fut
l'origine de la fête des morts. Saint Bernard, dans la vie de saint Malachie, cite un autre trait.
Ce saint raconte qu'il vit un jour sa sœur trépassée depuis quelque temps. Elle faisait son Purgatoire au cimetière.
A cause de ses vanités, des soins qu'elle avait eus de sa chevelure et de son corps, elle avait été condamnée à habiter la propre fosse où elle avait été ensevelie et à assister à la dissolution de son cadavre.
Le saint offrit pour elle le sacrifice de la messe pendant trente jours. Ce terme expiré, il revit de nouveau sa sœur. Cette fois, elle avait été condamnée à achever son Purgatoire à la porte de l’Église, sans doute à cause de ses irrévérences dans le lieu saint, peut-être parce qu'elle avait détourné les fidèles de l'attention des mystères sacrés, pour attirer sur elle la considération et les regards.
Elle était profondément triste, voilée de deuil, dans une angoisse extrême. Le saint célébra de nouveau le sacrifice pour elle durant trente jours, et une dernière fois elle lui apparut dans le sanctuaire, le front serein, rayonnante, vêtue d'une robe blanche.
L'évêque connut à ce signe que sa sœur avait obtenu sa délivrance. Ce récit constate la coutume universellement en vigueur dès les premiers âges de l'Eglise, de prier pour les morts durant l'espace de trente jours. En ce point, le christianisme n'avait fait que suivre la tradition mosaïque.
Source : livres-mystiques.com
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