Les Chefs Religieux se joignent à l'ONU et au FÉM pour faire avancer le Programme Mondial sur le cli

11 décembre 2023

Au cœur d’une forêt ancienne cambodgienne, des « moines écologistes » bouddhistes enveloppent les arbres dans des robes cléricales safranées avant de les ordonner à la foi bouddhiste.Cette pratique est un exemple d' »activisme forestier » qui s’est répandu au Cambodge après que des moines thaïlandais eurent commencé, dans les années 1990, à ordonner des arbres comme ils le feraient pour un nouveau moine.Les arbres ordonnés deviennent sacrés et protégés de l’exploitation forestière illégale, car la religion bouddhiste interdit de porter atteinte à un moine ordonné.La reconnaissance du fait que la religion peut être un outil puissant lorsqu’elle est appliquée pour vendre la thèse du réchauffement climatique a gagné du terrain aux Nations unies et au Forum économique mondial (FEM), où la foi a traditionnellement été tenue à l’écart.


Des moines bouddhistes nouent une robe safran autour du tronc d’un arbre pour l’ordonner symboliquement, afin d’empêcher qu’il ne soit abattu pour faire place à une autoroute, dans la banlieue de Colombo, au Sri Lanka, le 10 février 2021. (-/AFP via Getty Images)Les agences mondialistes accueillent désormais favorablement l’aide des chefs religieux dans la lutte contre le changement climatique, l’un des 17 objectifs de développement durable des Nations unies pour 2030.Mais certains chefs religieux s’inquiètent de l’implication de leurs collègues dans le débat sur le climat.« Je pense qu’il s’agit d’un programme dangereux, qui empêche l’Église de faire ce qui est sa vocation première, à savoir gagner les gens à la foi en Jésus-Christ », a déclaré Robert Jeffress, pasteur de la First Baptist Church de Dallas, à Epoch Times.« Nous devrions nous préoccuper davantage de ce que Dieu pense ».L’ONU prédit une catastrophe si des mesures urgentes ne sont pas prises pour sauver la terre de la montée des océans et des conditions météorologiques extrêmes causées par le réchauffement climatique, bien que les preuves scientifiques restent controversées.L’objectif climatique de l’ONU pour 2030 appelle à une réduction « profonde, rapide et soutenue » des émissions de gaz à effet de serre de 42 %, et l’ONU vise des émissions nettes nulles d’ici à 2050. Elle prévoit que les températures mondiales augmenteront de plus de 1,5 degré Celsius d’ici à 2035.


Le pasteur Robert Jeffress dirige le serment d’allégeance avant que le président Donald Trump ne prenne la parole lors d’un rassemblement de campagne à Dallas, au Texas, le 17 octobre 2019. (Tom Pennington/Getty Images)

Crucifier les combustibles fossiles

En prévision de la conférence des Nations unies sur le climat qui s’est tenue à Paris en 2015, des groupes bouddhistes, hindous, musulmans et chrétiens ont publié des déclarations sur le changement climatique, marquant ainsi un tournant dans le soutien des leaders religieux à l’agenda climatique mondial.L’ONU a annoncé la lettre du pape François sur le changement climatique, intitulée Laudato Si, adressée cette année-là à tous les évêques catholiques romains.Le chef spirituel de 1,36 milliard de catholiques a mis son influence considérable au service de la sauvegarde de la planète, déplorant que la dégradation de l’environnement nuise aux citoyens les plus pauvres du monde.« Je lance donc un appel urgent à un nouveau dialogue sur la manière dont nous façonnons l’avenir de notre planète », a écrit le pape François.

Le pape François prononce un discours sous le regard d’autres chefs religieux et de scientifiques lors de la réunion « Foi et science : Vers la COP26 », au Vatican, le 4 octobre 2021. (ALESSANDRO DI MEO/POOL/AFP via Getty Images)Bien que le souverain pontife n’ait pas pu assister au sommet des Nations unies sur le climat COP28 qui s’est tenu cette année à Dubaï (Émirats arabes unis), il a envoyé un message à l’occasion de l’inauguration du tout premier pavillon de la foi de l’événement, soulignant la responsabilité des chefs religieux dans la protection de la planète.De nombreux chefs religieux se sont joints aux représentants des Nations unies pour exiger des institutions financières qu’elles cessent de financer des projets liés aux combustibles fossiles.Les dirigeants du Conseil œcuménique des Églises, du Conseil musulman des anciens et du New York Board of Rabbis ont publié des déclarations en 2021 et 2022 affirmant que les banques, les fonds de pension et les compagnies d’assurance avaient un « impératif moral » de cesser d’investir dans les combustibles fossiles.Ils ont fait pression sur les institutions financières pour qu’elles investissent dans les énergies dites renouvelables pour « les enfants et les générations futures de la vie sur terre ».Michael O’Fallon est le fondateur de Sovereign Nations, un site web consacré à la préservation de la souveraineté nationale.Il s’est entretenu avec Epoch Times de ce qu’il considère comme une évolution sinistre.

Michael O’Fallon s’exprimant à Londres. (Avec l’aimable autorisation de Michael O’Fallon)Le programme de lutte contre le changement climatique s’inscrit dans le cadre de la quête de l’ONU et du FEM visant à gouverner l’énergie et les richesses du monde, a-t-il déclaré.« Ce sera un programme global. Il va tout changer à moins que nous ne l’arrêtions complètement », a averti M. O’Fallon.Comme preuve du nouvel ordre mondial, il a cité la Terra Carta, un document sur les droits de l’homme et de la planète inspiré de la Magna Carta, vieille de 808 ans.La Terra Carta de 2021 fait partie du plan de marché durable lancé par le roi britannique Charles, qui est à la tête de l’Église d’Angleterre.


Le roi Charles III prononce un discours lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet mondial de l’action pour le climat dans le cadre de la COP28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 1er décembre 2023. (Chris Jackson/Getty Images)Selon son mandat, la « nature » doit se voir accorder « des droits et une valeur fondamentaux » afin de garantir un héritage durable et tangible à la génération actuelle.Même des groupes chrétiens traditionnellement conservateurs, tels que la National Association of Evangelicals (NAE), ont rejoint le mouvement environnemental.Les chrétiens croient qu’il faut suivre les traces de Jésus en aidant les pauvres et les vulnérables, qui, selon les mondialistes, souffriront le plus du changement climatique.« Nous souhaitons aborder les complexités de notre époque, y compris des questions telles que le changement climatique, avec une clarté biblique et un amour profond qui reflète le cœur de Dieu pour ce monde, en particulier pour ceux qui sont le moins en mesure de profiter de ses bénédictions », a déclaré Walter Kim, président de la NAE, dans un communiqué daté de 2022

Mais M. Jeffress a déclaré qu’il n’achetait pas ce que l’ONU vendait.


Une femme entre dans le « pavillon de la foi » au sommet climatique des Nations Unies de la COP28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 6 décembre 2023. (Giuseppe CACACE/AFP via Getty Images)« Il faut être clair : c’est Jésus-Christ qui fixe l’ordre du jour de l’Église, et non les Nations unies », a déclaré M. Jeffress.« Et si les églises adoptent les objectifs et les causes des Nations Unies, elles se prostituent et se laissent utiliser par une organisation extérieure ».Le concept de nations est biblique, ce qui signifie qu’un gouvernement mondial ne fait pas partie du plan de Dieu.Dans son nouveau livre « Are We Living in the End Times » (Sommes-nous en train de vivre la fin des temps), qui sort ce mois-ci, M. Jeffress affirme que les gens doivent être politiquement et spirituellement conscients de ce qui se passe. Le pasteur baptiste du Sud est connu comme conseiller spirituel de l’ancien président Donald Trump.La soi-disant urgence climatique a galvanisé les militants écologistes de GreenFaith et d’Interfaith Power and Light, qui organisent des manifestations et des perturbations.GreenFaith a organisé l’année dernière une manifestation sur le site new-yorkais de BlackRock qui s’est soldée par des arrestations après que les manifestants ont sommé la colossale société d’investissement d’arrêter de « détruire la terre » en investissant dans les combustibles fossiles.

Des militants pour le climat manifestent devant le siège de BlackRock à New York, le 29 octobre 2022. (KENA BETANCUR/AFP via Getty Images)L’appel mondial à stopper le prétendu changement climatique repose en partie sur l’idée que ce sont les pauvres du monde qui souffriront le plus de la sécheresse et des inondations généralisées. Pourtant, les critiques affirment que le remède mondialiste est bien pire qu’un scénario de changement climatique que certains scientifiques contestent. Et ils ne sont pas surpris que les Nations unies intègrent la religion dans leur campagne de pression.La fondation indépendante Climate Intelligence (CLINTEL) a publié cet été une déclaration affirmant qu’il n’y a pas d’urgence climatique. Le document a été signé par près de 2 000 scientifiques et professionnels d’une soixantaine de pays au 1er décembre.« L’hystérie qui entoure ce sujet est totalement injustifiée. Le « remède » – se débarrasser au plus vite des combustibles fossiles et les remplacer par des énergies renouvelables – sera probablement pire que la « maladie » », a déclaré Marcel Crok, membre fondateur de CLINTEL, lors d’une précédente interview accordée à The Epoch Times.Le plan de l’ONU visant à exploiter le pouvoir de la religion est illustré par le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, un pacte conclu entre les pays en 2022 pour préserver les ressources naturelles et les espèces menacées dans le monde entier.Selon l’ONU, « la portée et l’influence considérables des groupes religieux et spirituels en font un groupe important et naturel » pour atteindre ses objectifs ambitieux.Lors d’une réunion similaire tenue en 2022 dans le cadre de la convention-cadre sur les changements climatiques, il a été demandé aux pays riches, tels que les États-Unis, de verser des réparations aux pays plus pauvres pour les « pertes et dommages » causés par le changement climatique.De même, le Forum économique mondial a publié en 2016 un rapport intitulé « Le rôle de la foi dans les défis systémiques mondiaux », qui comprend une section déclarant que le changement climatique ne peut être résolu sans la religion.Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du FEM, a déclaré au Global Agenda Council que les valeurs ne peuvent pas être justifiées uniquement par la raison intellectuelle, c’est pourquoi la foi doit être impliquée, selon le rapport.


Le chancelier allemand Olaf Scholz (à gauche) s’adresse à l’assemblée à côté du fondateur et président exécutif du Forum économique mondial Klaus Schwab lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, le 26 mai 2022. (Fabrice COFFRINI/AFP via Getty Images)La religion offre une position morale qui peut aider à « légitimer la cause », indique le rapport.« Il est nécessaire d’élaborer des récits d’espoir et de possibilités », lit-on dans le rapport. « Les traditions religieuses ont une grande expérience de la combinaison de perspectives à court terme avec une perspective à long terme et des récits convaincants.

Le moteur de la prospérité

Diana Furchtgott-Roth est directrice de l’énergie, du climat et de l’environnement à la Heritage Foundation et professeur adjoint d’économie à l’université George Washington.Mme Furchtgott-Roth a déclaré à Epoch Times qu’elle n’était pas surprise que les organisations internationales utilisent la religion pour persuader les classes populaires qu’elles doivent faire des sacrifices pour protéger la planète.« Je pense que les écologistes utilisent toutes les méthodes possibles pour faire avancer leur programme, car celui-ci se traduit par des prix plus élevés pour l’électricité et les transports », a-t-elle déclaré.Les partisans de l’agenda climatique ne semblent pas comprendre que les énergies renouvelables sont moins fiables et plus chères, ce qui signifie qu’elles réduiront le niveau de vie de la classe moyenne, selon Mme Furchtgott-Roth.Les chefs religieux sont peut-être bien intentionnés, mais ils doivent se rendre compte que l’énergie abondante et bon marché est l’une des raisons de la migration massive vers les pays occidentaux.


(Le Premier ministre britannique Boris Johnson, le président du Congo Félix Tshisekedi et le président des États-Unis Joe Biden sur scène lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique COP26 à Glasgow, en Écosse, le 2 novembre 2021. (Erin Schaff/POOL/AFP via Getty Images)En Amérique latine et en Afrique, l’énergie est moins disponible, ce qui signifie que la vie est plus difficile pour les pauvres, a déclaré Mme Furchtgott-Roth.« Plus d’énergie favorise le progrès humain, le progrès humain. Il n’est plus nécessaire de transporter de l’eau dans des seaux », a-t-elle déclaré. « Il n’est plus nécessaire d’allumer des bougies ou de cuisiner avec du bois et du fumier.Par ailleurs, la limitation des combustibles fossiles pourrait provoquer les pénuries alimentaires que certains chefs religieux craignent de voir apparaître à la suite du changement climatique.L’augmentation du coût des combustibles a déjà une incidence sur les prix des denrées alimentaires.L’Independent Commodity Intelligence Services, qui analyse les marchés, a prédit en septembre que les prix des denrées alimentaires continueraient d’augmenter en raison de la hausse des coûts de l’énergie et des engrais.Mme Furchtgott-Roth a attiré l’attention sur l’interdiction soudaine par le Sri Lanka, en avril 2021, des engrais et pesticides synthétiques dans la production alimentaire.Lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2021, le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa a fièrement présenté l’évolution de son pays vers l’agriculture biologique.Un an plus tard, les récoltes ont été décimées et des milliers de Sri Lankais, menacés de famine, ont pris d’assaut la résidence présidentielle, forçant le président Rajapaksa à démissionner.


Un activiste sri-lankais portant un masque du président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa participe à une manifestation pour dénoncer la pénurie de produits de base alors que le pays est confronté à une importante crise de change, à Colombo, au Sri Lanka, le 16 novembre 2021. (ISHARA S. KODIKARA/AFP via Getty Images)« Nous disposons donc d’expériences concrètes pour tenter de développer l’agriculture sans recourir aux combustibles fossiles », a déclaré Mme Furchtgott-Roth.Les chefs religieux qui craignent que le changement climatique ne nuise aux plus démunis devraient comprendre que les coûts élevés de l’électricité et des transports nuisent également aux pauvres.Elle a fait remarquer que pour certaines personnes, l’environnementalisme est devenu une religion à part entière.

Traduction de The Epoch Times par Aube Digitale

SOURCE :

https://www.aubedigitale.com/les-chefs-religieux-se-joignent-a-lonu-et-au-forum-economique-mondial-pour-faire-avancer-le-programme-mondial-sur-le-climat/