Ils revêtent le « bleu » (message de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles).

Tu sais combien ils sont peu nombreux les prêtres qui s'approchent de l'Autel pour accomplir l'action trois fois sainte avec l'esprit de foi et de grâce requis.
Nous ne parlons pas de ceux qui profanent d'une façon sacrilège mon Corps et mon Sang et qui ne sont pas peu nombreux. Parlons plutôt de ceux qui se préparent à revêtir les ornements sacrés avec la désinvolture et la mentalité des ouvriers qui, avant de commencer leur travail manuel quotidien, revêtent le "bleu" en bavardant de choses et d'autres.
Sans une pensée de recueillement ils procèdent à la célébration du Rite saint, tandis que leur esprit court aux choses les plus étranges. Ils arrivent à la consécration, bien loin de se rendre compte qu'à ce moment, dans leurs mains, se répète le prodige des prodiges, s'accomplit l'Incarnation de Moi, Verbe de Dieu.
Ils ne se rendent pas compte que dans leurs mains, à ce moment-là, ils provoquent l'intervention simultanée de la Très Sainte Trinité.
Ma Mère avec son "fiat" provoqua l'intervention simultanée:
-du Père qui, en elle, créa l'âme humaine de Moi, Verbe,
-de Moi, Verbe, qui m'unis à l'âme créée par le Père,
-de l'Esprit-Saint, cause efficiente de ma conception virginale dans le sein très pur de Marie.
Dès ce moment, Je fus vrai Dieu et vrai Homme.
Entre les mains du prêtre célébrant, au moment de la consécration, se renouvelle réellement le Mystère de l'Incarnation.
A cela bien peu de mes prêtres pensent.
Sans cette foi, sans cette conviction vécue, on voit évidemment pourquoi le prêtre célébrant accomplit la plus sainte de toutes les actions comme l'ouvrier accomplit son travail habituel. Le prêtre devient quelqu'un qui fait un métier, voilà tout.

Mon fils, l'apathique attitude de mes prêtres blesse plus douloureusement mon Coeur miséricordieux que la rageuse offense de mes ennemis déclarés. Et combien sont-ils, mes prêtres, qui habituellement me traitent ainsi... C'est l'Amour qui se heurte à une barrière de froideur, d’indifférence. C'est l'Amour repoussé en dépit de toutes les grâces gratuitement données et aucunement dues.
Je ne descends pas dans les détails pour te parler de toutes les indélicatesses et libertés que l'on prend à mon égard et qu’on se garderait bien de prendre avec tant d'autres personnes du monde soi-disant importantes. En ce qui me concerne, tout est permis ...
Ils me voient et me regardent comme un vague et lointain souvenir historique, ignorant par leur faute la vive Réalité à laquelle ils ont une participation si importante.
Si même théoriquement ils admettent que le Saint Sacrifice de la Messe est le même que le Sacrifice de la Croix, pratiquement ils le nient par un comportement qui révèle l'absence de foi, d'espérance et d'amour.
Fils, quel océan infini de misères, de profanations, de trahisons, d'obscurité spirituelle !
Oh! si mes prêtres étaient tous animés d'une foi vive, d'un amour ardent, quand ils me tiennent entre leurs mains, quels fleuves de grâces ils pourraient arracher de mon Coeur miséricordieux pour eux et pour les âmes qu'ils doivent paître !
Pourquoi tant de mes prêtres sont-ils si éloignés et obstinés, sont-ils ainsi rebelles à mes invitations réitérées à la conversion ?
Orgueil, présomption, vanité, impureté !
Combien se perdent, de mes corédempteurs ! Quel atroce tourment, leur enfer !
Ils étaient les dispensateurs et les dépositaires des fruits de ma Rédemption. Eux, les amis de prédilection, ils n'ont pas voulu me connaître. Leur oeuvre dans mon Corps mystique a été rendue stérile pour avoir éteint la foi dans leur coeur, pour s'être refusés à me suivre sur la voie de la Croix, pour avoir brisé l'unité de mon Corps mystique.

Fils, tu te seras aperçu de l'insistance avec laquelle Je reviens sur ces pénibles sujets. Il est urgent de mettre dans la juste lumière une situation plus que jamais douloureuse, afin que, lorsque l'éboulement commencera son action destructrice, lorsqu'on connaîtra l'action rigoureuse de la Justice de mon Père, on sache clairement que n'ont pas manqué les avertissements, les interventions et les appels, que beaucoup n'ont pas écoutés, en vue d'éviter à la chrétienté les maux indescriptibles qui l'attendent.
Il faut que l'on sache encore, surtout chez les bons, que le Père, même dans la rigueur de sa Justice, est toujours mû par l'Amour, parce que Dieu est Amour. Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais il veut que le pécheur se convertisse et qu'il vive.
Les hommes, et même beaucoup de mes prêtres, n'ayant pas accueilli les invitations réitérées à la conversion, n'ayant pas tiré les leçons des châtiments partiels, permis et voulus pour les rappeler à la réalité, la colère divine éclatera sur eux.
Ils ont effacé Dieu de leur coeur. Dans leur inconscience ils disent qu'il n'y a pas de Dieu, et Dieu effacera de la face de la terre les fruits de leur folie et de leur orgueil.