MOIS DE juin , mois DU COEUR DE JESUS
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MOIS DE juin , mois DU COEUR DE JESUS
Durant le mois de juin notre vénération va spécialement AU COEUR DE JESUS
Le troisième vendredi après la PENTECOTE l'église a l'habitude de fèter le SACRE COEUR DE JESUS ,
en 1673 JESUS apparait pour la première fois à une religieuse visitandine de PARAY LE MONIAL , Il lui demande des prières , adorations en réparation des outrages envers ce COEUR qui a tant aimé les hommes , et qui est si peu aimé de la part des hommes
le 11.06.2010 c'est donc la fète DU COEUR DE JESUS
A PARAY LE MONIAL , c'est trois jours de fète du 11.06.2010 au 13.06.2010
pour cette fète , on se prépare par une neuvaine qui commence le 02.06.2010
des différents messages de JESUS à Marguerite Marie , on retiendra surtout la dévotion aux neufs premiers vendredis , cette dévotion comporte des promesses .
JESUS a demandé qu'on se confesse et communie , neufs premiers vendredi du mois , de suite , et ceci en réparation des péchés et des offenses envers le COEUR DE JESUS
LE COEUR DE JESUS est brulant d'amour pour tous les hommes , c'est auprès de LUI que nous recevons notre capacité d'aimer , mais d'abord Il nous demande de nous laisser aimer
BENEDICTE
Le troisième vendredi après la PENTECOTE l'église a l'habitude de fèter le SACRE COEUR DE JESUS ,
en 1673 JESUS apparait pour la première fois à une religieuse visitandine de PARAY LE MONIAL , Il lui demande des prières , adorations en réparation des outrages envers ce COEUR qui a tant aimé les hommes , et qui est si peu aimé de la part des hommes
le 11.06.2010 c'est donc la fète DU COEUR DE JESUS
A PARAY LE MONIAL , c'est trois jours de fète du 11.06.2010 au 13.06.2010
pour cette fète , on se prépare par une neuvaine qui commence le 02.06.2010
des différents messages de JESUS à Marguerite Marie , on retiendra surtout la dévotion aux neufs premiers vendredis , cette dévotion comporte des promesses .
JESUS a demandé qu'on se confesse et communie , neufs premiers vendredi du mois , de suite , et ceci en réparation des péchés et des offenses envers le COEUR DE JESUS
LE COEUR DE JESUS est brulant d'amour pour tous les hommes , c'est auprès de LUI que nous recevons notre capacité d'aimer , mais d'abord Il nous demande de nous laisser aimer
BENEDICTE
BENEDICTE- Sixième Demeure : C'est la Nuit de l'esprit. Je pratique l'abandon, la patience, la pauvreté.
- Messages : 1037
Date d'inscription : 13/04/2010
Localisation : EST DE LA FRANCE
Re: MOIS DE juin , mois DU COEUR DE JESUS
Merci Bénédicte d'avoir ouvert ce Fil.

Descriptif des éléments de l'exposition :
Abondante documentation en libre-service (et spécimens gratuits des
revues) en provenance des sanctuaires du Sacré-Cœur de Montmartre et de
Paray-le-Monial, ainsi que de l'Apostolat de la Prière et l'Apostolat de
la Miséricorde divine.
Il est souhaitable qu'un "Espace Prière" puisse être aménagé (chapelle,
oratoire, ...) à proximité de l'exposition. Des feuillets comportant
prières et actes de consécration sont disponibles à cette fin.

Quelques exemples des panneaux explicatifs (taille
réelle 20cm x 30 cm) :

Contenu de quelques-unes des vitrines :

Quelques-uns des panneaux en bois :

Quelques-uns des panneaux vitrés :


Cordialement dans le Christ
Exposition
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au
Sacré-Coeur de Jésus
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au
Sacré-Coeur de Jésus
"J'invite tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du Sacré-Coeur de Jésus, en l'adaptant à notre temps, pour qu'ils ne cessent d'accueillir ses insondables richesses, qu'ils y répondent avec joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les saints (cf. Litanies du Sacré-Coeur)." Jean-Paul II, extrait de la Lettre adressée aux pèlerins de Paray-le-Monial et envoyée aux évêques de France, 4 juin 1999. |
L'exposition bientôt à Paray-le-Monial ! Cherchons Mécène désireux de contribuer à la sauvegarde de ce patrimoine religieux, et à la réussite de ce projet. ![]() l'affichette (format .pdf) Compte tenu des travaux importants à effectuer dans le bâtiment où sera implantée cette exposition, et de tous les frais occasionnés par l'aménagement spécifique des différentes salles, il sera également créé une association destinée à collecter des fonds, et rassembler toutes celles et tous ceux qui sont intéressés par cette exposition dédiée au Sacré Coeur de Jésus à Paray-le-Monial. Tout renseignement à ce sujet sur la boîte aux lettres de ce site. |
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Ces expositions ont reçu la reconnaissance officielle de l'évêché de Nîmes, avec parution d'un encart dans le Bulletin diocésain au mois d'avril 2003. Quelques expositions réalisées dans le Midi : Saint Hippolyte du Fort (Gard) Salles de l'Espérance 14 rue Roger Broussoux 16-17-18 octobre 2004 Sommières (Gard) Au sein de l'Institution catholique Maintenon Novembre 2003 ![]() de l'exposition Montpellier (Hérault) Institut du Christ-Roi Villa Sainte Christine 334 rue du Pioch de Boutonnet Du lundi 15 au dimanche 21 décembre 2003 ![]() de l'exposition Notre-Dame de Prime-Combe (Gard) près Fontanès A l'occasion de la nuit de prière et d'adoration 31 décembre 2003 |

![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() |
![]() plans sur l'exposition |
Descriptif des éléments de l'exposition :
- 18 vitrines horizontales 0,40x0,75m.
- 4 vitrines verticales (la plus grande mesure 1,25x0,50m.).
- 7 panneaux en bois 0,40x0,75m.
- 25 panneaux sous-verre 0,50x0,75m.
- 50 cadres et tableaux (suivant espace disponible – accrochage au
mur ou pose sur des tables). - 6 grands drapeaux et 8 bannières de procession.
- 35 petits panneaux explicatifs 0,20x0,30m. (ils peuvent également
être posés sur les tables). - + les 12 promesses de Jésus à Marguerite-Marie sur panneaux
cartonnés 0,47x0,65m.
Abondante documentation en libre-service (et spécimens gratuits des
revues) en provenance des sanctuaires du Sacré-Cœur de Montmartre et de
Paray-le-Monial, ainsi que de l'Apostolat de la Prière et l'Apostolat de
la Miséricorde divine.
Il est souhaitable qu'un "Espace Prière" puisse être aménagé (chapelle,
oratoire, ...) à proximité de l'exposition. Des feuillets comportant
prières et actes de consécration sont disponibles à cette fin.
![]() réalisations dans le Gard et l'Hérault |

Quelques exemples des panneaux explicatifs (taille
réelle 20cm x 30 cm) :
![]() Marguerite-Marie Alacoque | ![]() Promesses du Sacré-Coeur | ![]() L'Apostolat de la Prière | ![]() Le Sacré Coeur de Batoni | ![]() Le Sacré Coeur de Salguero |
![]() Le Pontificat de Pie IX | ![]() Consécration de Léon XIII | ![]() La Basilique Montmartre | ![]() Soeur Faustine | ![]() Jésus Miséricordieux |
"Auprès du Coeur du Christ, le coeur de l'homme apprend à connaître le sens véritable et unique de sa vie et de son destin, à comprendre la valeur d'une vie authentiquement chrétienne, à se garder de certaines perversions du coeur humain, à joindre l'amour filial envers Dieu à l'amour du prochain. Ainsi - et c'est la véritable réparation demandée par le Coeur du Sauveur -, sur les ruines accumulées par la haine et la violence, pourra être établie la civilisation de l'amour tant désirée, le règne du Coeur du Christ. Pour ces motifs, je désire vivement que vous poursuiviez par une action persévérante la diffusion du véritable culte du Coeur du Christ, et que vous soyez prêts à apporter une aide efficace à mes frères dans l'épiscopat afin de promouvoir ce culte partout, en prenant soin de trouver les moyens les plus adaptés de le présenter et de le pratiquer, afin que l'homme d'aujourd'hui, avec sa mentalité et sa sensibilité propres, y découvre la vraie réponse à ses interrogations et à ses attentes." Jean-Paul II, extrait de la Lettre au R.P. Peter Hans Kolvenbach, Préposé général de la Compagnie de Jésus, 5 octobre 1986. |

Contenu de quelques-unes des vitrines :
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"Comme le message qui naît de la contemplation du Cœur du Christ est nécessaire pour l'humanité contemporaine ! Où, en effet, si ce n'est à cette source, pourra-t-elle puiser les réserves de douceur et de pardon nécessaires pour guérir les âpres conflits qui l'ensanglantent ?" Jean-Paul II, extraits de l'Angélus du 25 juin 2002. |

Quelques-uns des panneaux en bois :
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"Le mois de juin est traditionnellement consacré au Sacré Cœur de Jésus. Puisse chacun puiser à cette source inépuisable de grâce, aide constante pour progresser dans l'amour et dans le service généreux du prochain." Jean-Paul II, extrait de l'Angélus du 2 juin 2002. |

Quelques-uns des panneaux vitrés :
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![]() | Cliché à venir |
"Tout ce que Dieu voulait nous dire à propos de sa personne et de son amour, il l'a déposé dans le Coeur de Jésus et, à travers ce Coeur, il l'a exprimé. Nous nous trouvons face à un mystère insondable. A travers le Coeur de Jésus, nous lisons l'éternel dessein divin du salut du monde. Et il s'agit d'un projet d'amour. [...] Jésus est une source ; c'est de lui que jaillit la vie divine de l'homme. Il suffit de s'approcher de lui, de demeurer en lui, pour obtenir cette vie. [...] Approchons-nous chaque jour de cette source d'où jaillissent les sources d'eau vive. Avec la Samaritaine, demandons : "Donne-nous cette eau", car elle donne la vie éternelle. Coeur de Jésus, foyer ardent de charité, Coeur de Jésus, source de vie et de sainteté, Coeur de Jésus, propitiation pour nos péchés - aie pitié de nous. Amen. " Jean-Paul II, extraits de l'homélie prononcée à Elblag (Pologne) le 6 juin 1999. |

Participez à l'enrichissement de cette exposition Dans votre grenier, une vieille armoire ou un tiroir oublié, peut-être avez-vous quelque objet qui pourrait rejoindre l'une de ces vitrines ? Faites-nous part de vos trouvailles, vous nous aiderez ainsi à mieux faire connaître et aimer le Coeur Sacré de Jésus ! |
"Je veux aujourd'hui, de manière solennelle, dans ce Sanctuaire, confier le monde à la Miséricorde Divine. [...] Le monde d'aujourd'hui a tant besoin de la miséricorde de Dieu ! Là où dominent la haine et la soif de vengeance, là où la guerre apporte la douleur et la mort des innocents, on a besoin de la grâce de la miséricorde pour apaiser les esprits et les cœurs et faire naître la paix. Là où le respect pour la vie et la dignité de l'homme fait défaut, on a besoin de l'amour miséricordieux de Dieu à la lumière duquel se manifeste la valeur indicible de tout être humain. On a besoin de la miséricorde pour que toute injustice dans le monde prenne fin dans la splendeur de la vérité..." "Dieu, en nous accordant sa miséricorde, attend que nous soyons témoins de la miséricorde dans le monde d'aujourd'hui !" Jean-Paul II, extraits des homélies prononcées au Sanctuaire de la Miséricorde à Lagiewniki (Pologne) les 17 et 18 août 2002. |

Jésus nous attend pour faire connaître son Amour Là où nous sommes, soyons Missionnaires Ensemble, cherchons tous les moyens pour annoncer au plus grand nombre qu'ils sont tous aimés de Dieu ! Sommaire des derniers numéros parus : n°448 n°449 n°450 n°451 n°452 n°453 n°454 n°455 n°456 n°457 n°458 n°459 n°460 n°461 n°462 n°463 |
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![]() | Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Ce recueil qui était jusqu'à présent reproduit dans les pages du dossier ci-dessous a trouvé un éditeur, Téqui, dans sa dernière version mise à jour en juin 2008. Il est en vente au prix de 40 € (réf.6656) - Frais de port pour la France : 5,50 €. Je compte sur vous pour faire connaître de la manière la plus large possible la parution de ce livre dédié au Divin Coeur de Jésus. Téléchargez ci-dessous le feuillet de présentation et le bon de commande et imprimez-les pour le faire connaître dans vos paroisses, vos associations, vos cercles d'amis, vos groupes de prière... Je vous en remercie de tout coeur par avance ! ![]() - Bon de commande (format pdf) |
Invité- Invité
Re: MOIS DE juin , mois DU COEUR DE JESUS
" HAURIETIS AQUAS IN GAUDIO
".
PIE XII. Culte et
dévotion au Sacré-Coeur. Lettre Encyclique du 15 Mai 1956.
Index.
Index. *
Venez à moi. *
I. - L’ESTIME DU CULTE DU SACRÉ-COEUR REPOSE
SUR DE SOLIDES PRINCIPES. *
Erreurs de ceux qui minimisent ou méprisent ce
culte. *
L‘Enseignement des derniers Papes. *
Principes fondamentaux du Culte du Sacré-Coeur.
*
Pourquoi l’Église accorde un culte de latrie au
Sacré-Coeur. *
Dans l’ Ancien Testament. *
II. - LE NOUVEAU TESTAMENT ET LA TRADlTION. *
L’ Amour de Dieu dans le mystère de
l’Incarnation-Rédemption
selon l’Evangile. *
Le triple amour du Rédempteur pour le genre humain.
*
Les Pères de l’Eglise. *
Le symbolisme du Coeur de Jésus. *
III. LE COEUR DE ]ÉSUS ET LA MISSION SALVATRICE
DU RÉDEMPTEUR. *
Pendant la vie terrestre de Jésus-Christ. *
Les dons du Coeur de Jésus. *
L’ Eucharistie. *
La Croix. *
L’ Eglise et les sacrements. *
Le don du Saint-Esprit. *
Le culte du Sacré-Coeur et le culte de la
Personne
du Verbe incarné. *
IV. - LA NAISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT DU CULTE
DU SACRÉ-COEUR. *
Ce culte n’a jamais été complètement
étranger à la piété des fidèles. *
De sainte Marguerite-Marie à Pie IX. *
Il n’y a ni superstition ni matérialisme dans le
culte du Sacré-Coeur. *
Il doit conduire à la plénitude de la charité.
*
V. - POUR UNE PRATIQUE PLUS ÉCLAIRÉE ET
PLUS ÉTENDUE DU CULTE DU SACRÉ-COEUR. *
Les fruits abondants de la dévotion au Sacré-Coeur.
*
La nécessité du culte du Sacré-Coeur
pour les besoins actuels de l’Église. *
Le culte du Sacré-Coeur salut du monde moderne.
*
Le Coeur lmmaculé de Marie. *
Venez
à moi.
2. Il est impossible d’énumérer les dons célestes
que le culte rendu au Sacré-Coeur de Jésus répand
dans les Coeurs des fidèles : il les purifie, les ranime par ses
divines consolations et il les entraîne à l’acquisition de
toutes les vertus. C’est pourquoi, Nous souvenant du mot très sage
de l’apôtre saint Jacques : "Tout beau présent, tout don parfait,
vient d’en haut et descend du Père des lumières," Nous voyons,
dans ce culte même, le don inestimable que le Verbe incarné
et notre divin Sauveur, a communiqué à l’Église.
3. La charité divine tire sa première source du
Saint-Esprit,
qui est l’Amour personnel tant du Père que du Fils au sein de l’auguste
Trinité. " L’amour de Dieu a été répandu dans
nos coeurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné
".
4. Ce lien très étroit que les Saintes Écritures
affirment intervenir entre la divine charité, qui doit brûler
dans les coeurs des chrétiens, et l’Esprit-Saint, qui est
essentiellement
Amour, nous dévoile à tous, la nature intime elle-même
de ce culte que l’on doit rendre au trés saint Coeur de Jésus-Christ.
Il
est manifeste que ce culte, si nous considérons sa nature particulière,
est l’acte de religion par excellence, puisqu’il requiert de notre
part une volonté pleine et absolue de nous vouer et consacrer à
l’amour du divin Rédempteur, dont son Coeur transpercé est
le vivant témoignage et le signe.
I.
- L’ESTIME DU CULTE DU SACRÉ-COEUR REPOSE SUR DE SOLIDES PRINCIPES.
Erreurs
de ceux qui minimisent ou méprisent ce culte.
6. " Si tu savais le don de Dieu. " Par ces
mots, Nous
avertissons tous ceux qui, bien qu’étant Nos fils, et bien que le
culte du Sacré-Coeur de Jésus, triomphant des erreurs et
de l’indifférence des hommes, se répande dans son Corps mystique,
cèdent aux préjugés et opinions et vont parfois jusqu’à
estimer ce culte moins adapté, pour ne pas dire nuisible, aux nécessités
spirituelles de l’Église et de l’humanité, les plus urgentes
à l’heure actuelle.
7. Il y en a encore, qui, du fait qu’ils
considèrent que
ce culte fait appel surtout à la pénitence, à l’expiation
et aux autres vertus qu’on déclare " passives " parce que
privées apparemment de fruits extérieurs ne l’estiment
pas propre à ranimer la spiritualité, de notre époque
à qui incombe le devoir d’entreprendre une action franche et d’envergure
pour le triomphe de la foi catholique et la défense vigoureuse des
moeurs chrétiennes. Car ces moeurs, de nos jours, se trouvent
facilement entachées des erreurs de ceux qui pratiquent l’indifférence
pour toute forme de religion, sans que leur esprit distingue le vrai du
faux, et sont malheureusement pénétrés des principes
du matèrialisme athée et du laïcisme.
L‘Enseignement
des derniers Papes.
8. De telles
manières de penser sont en totale opposition avec
les déclarations qu’ont faites Nos Prédécesseurs,
en
approuvant le culte du Sacré-Coeur de Jésus. Léon
XIII, l’a déclaré être " la forme de religion la plus
estimable ". Et il y ajoutait cet avertissement et cette exhortation qui
se rapportent au culte même du Sacré-Coeur de Jésus
: " De là cette virulence des maux qui nous accablent et nous
pressent vivement de demander le secours de Celui-là seul qui a
pouvoir de les éloigner. "
9. Pie XI, déclarait dans son Encyclique : " Dans
cette... forme
de la dévotion, n’y a-t-il pas la synthèse de toute la religion
et plus encore la norme d’une vie plus parfaite, capable d’acheminer les
âmes à connaitre plus profondément et plus rapidement
le Christ Seigneur, à l’aimer plus ardemment, à l’imiter
avec plus d’application et plus d’efficacité ? "
Nous Nous sommes félicité de voir ce culte du
Sacré-Coeur
de Jésus se développer dans les nations chrétiennes,
triomphalement. Nous Nous sommes réjoui des innombrables fruits
de salut qui en découlaient sur I’Église tout entière.
On
a vu, des familles, des collèges, des Instituts et parfois même
des nations se consacrer au très saint Coeur de Jésus.
Principes
fondamentaux du Culte du Sacré-Coeur.
10. Nous désirons vous exhorter, par cette Encyclique, à
étudier avec un esprit plus attentif ces principes qui, découlant
de nos Saints Livres et de la doctrine des saints Pères et des
théologiens,
établissent comme sur des bases solides Le culte du très
saint Coeur de Jésus.
Pourquoi
l’Église accorde un culte de latrie au Sacré-Coeur.
Il y a une double raison. La première, qui se rapporte
également
aux autres membres saints du Corps de Jésus-Christ, repose sur ce
principe par lequel nous savons que son Coeur, en tant que la plus noble
part de sa nature humaine, est uni hypostatiquement à la personne
du Verbe divin.
C’est pourquoi on doit lui attribuer le même
culte d’adoration
dont l’Église honore la personne même du Fils de Dieu incarné.
C’est là une vérité qu’il faut professer, de foi catholique,
car elle a été sanctionnée solennellement dans le
Concile oecuménique d’Éphèse et le deuxième
de Constantinople.
La seconde raison qui se rapporte
particulièrement au Coeur du
divin Rédempteur et coule du fait que son Coeur, plus que tout autre
membre de son Corps, est un signe ou symbole naturel de son immense
charité
envers le genre humain. Comme le remarquait Léon XIII : " Il y a
dans le Sacré-Coeur de Jésus un Symbole et une image claire
de l’amour infini de Jésus-Christ, amour qui nous pousse à
nous aimer les uns les autres. "
Dans
l’ Ancien Testament.
14. Il suffit
de rappeler que le souvenir de cette Alliance conclue
entre Dieu et son peuple et consacrée par des victimes pacifiques,
dont Moïse publia la Loi fondamentale gravée sur les deux Tables
et que les prophètes ont expliquée, ne fut pas seulement
un pacte ratifié par les engagements de l’autorité suprême
de Dieu et l’obéissance à elle due par les hommes, mais un
pacte confirmé et vivifié par les plus nobles motifs d’amour.
I5. Ne nous étonnons donc pas si Moïse et les
prophètes,
convaincus que le fondement de toute la Loi repose sur ce précepte
de l’amour, ont décrit les liens et rapports qui existaient entre
Dieu et son peuple par des images empruntées à l’amour mutuel
entre père et fils, ou entre époux.
Nul autre des saints prophètes mieux qu’Osée ne
dévoile
et ne décrit aussi nettement et aussi fortement l’amour dont Dieu
poursuit sans cesse son peuple.
16. Ce sont de semblables pensées que traduit le
prophète
Isaïe quand il montre Dieu lui-même et son peuple élu
conversant et discutant ensemble de points de vue opposés.
17. Cet amour de Dieu, très tendre, indulgent et
patient, ne
fut, en somme, que le présage prophétique de cette charité
très ardente que le Rédempteur promis aux hommes allait faire
déborder pour tous de son Coeur très aimant et qui devait
être l’exemplaire de notre dilection et le fondement de la Nouvelle
Alliance. Celui seul qui est le Fils unique du Père, et le Verbe
fait chair, " plein de grâce et de vérité ", en venant
vers les hommes écrasés de péchés innombrables
et de misères, put faire jaillir de sa nature humaine unie
hypostatiquement
à la Personne divine, sur le genre humain, " une source d’eau vive
" qui arroserait très largement la terre aride et la transformerait
en jardin florissant et plein de fruits.
C’est ce prodige si étonnant qu’allait produire
l’éternel
et très miséricordieux amour de Dieu que le prophète
Jérémie semble annoncer.
II.
- LE NOUVEAU TESTAMENT ET LA TRADlTION.
L’
Amour de Dieu dans le mystère de l’Incarnation-Rédemption
selon l’Evangile.
18. C’est grâce
aux seuls Evangiles que nous avons la certitude
et la preuve de cette Nouvelle Alliance conclue entre Dieu et les
hommes.
L’Alliance chrétienne, bien mieux que l’ancienne,
se montre franchement
comme un pacte conclu en vertu de cet amour qui doit unir le père
et les fils. Elle s’entretient et se renforce par une effusion plus
généreuse
de grâce divine et de vérité, selon ce mot de l’apôtre
saint Jean : " De sa plénitude, nous avons tous reçu, et
grâce sur grâce ; car la Loi a été donnée
par Moise, mais la grâce et la vérité sont venues par
Jésus-Christ."
2O. Le mystère de la Rédemption divine est, en
effet,
par une raison de premier ordre et toute naturelle, un mystère d’amour,
c’est-à-dire de cet amour équitable du Christ pour son Père
céleste à qui il présente le sacrifice de la croix,
offert d’un coeur aimant et soumis, et la satisfaction surabondante et
infinie qui lui était due pour les fautes du genre humain : " Le
Christ en souffrant, par amour et obéissance, a offert à
Dieu quelque chose de plus grande valeur que ne l’exigerait la
compensation
de toute l’offense du genre humain. " C’est de plus un mystère d’amour
miséricordieux de l’auguste Trinité et du divin Rédempteur
à l’egard de tous les hommes : puisque ceux-ci étaient dans
l’impuissance totale d’expier leurs crimes, le Christ, par les richesses
insondables de ses mérites que, par l’effusion de son Sang très
précieux, a pu rétablir et perfectionner ce pacte d’amitié
entre Dieu et les hommes que la misérable faute d’Adam une première
fois, puis les innombrables péchés du peuple élu avaient
violé.
Le Docteur Angélique en parle en ces termes : "
Il faut dire
qu’il convenait à sa miséricorde et à sa justice de
délivrer l’homme par la Passion du Christ. A sa justice, d’une part,
parce que, par sa Passion, le Christ a satisfait pour le péché
du genre humain ; et ainsi, par la justice du Christ, l’homme a été
libéré. A sa miséricorde, d’autre part, parce que,
du fait que l’homme ne pouvait lui-même satisfaire pour le péché
de l’humanité tout entière, Dieu lui a fait don dans son
Fils d’un Rédempteur. Et ce fut le fait d’une miséricorde
plus abondante que s’il avait pardonné les péchés
sans satisfaction. Aussi, il est dit : Dieu qui est riche en miséricorde
et poussé par le grand amour dont il nous a aimés, alors
même que nous étions morts par suite de nos fautes, Dieu nous
a fait revivre avec le Christ. "
Le
triple amour du Rédempteur pour le genre humain.
2 I. Mais, pour que nous puissions, autant qu’il est
possible à
des mortels, " comprendre avec tous les saints ce qu’est la Largeur, la
Longueur, la Hauteur et la Profondeur " , de l’amour mystérieux
du Verbe incarné envers son Père céleste et les hommes
souillés de la tache de leurs péchés, il faut remarquer
que son amour ne fut pas uniquement spirituel. L’amour qui s’exhale dans
l’Evangile, les lettres des apôtres et les pages de l’Apocalypse,
où est décrit l’amour du Coeur même de Jésus-Christ,
exprime non seulement la charité divine, mais encore les sentiments
d’une affection humaine ; et cela, pour tous ceux qui sont catholiques,
est absolument certain. Le Verbe de Dieu, n’a pas pris un corps
impalpable
et artificiel, il a uni à sa Personne divine une nature humaine,
individuelle, complète et parfaite, qui fut conçue dans le
sein très pur de la Vierge Marie par la puissance du Saint-Esprit.
Toutes ces choses sont enseignées par l’Eglise comme solennellement
proclamées et confirmées par les Pontifes de Rome et les
Conciles oecuméniques : "Tout entier dans sa nature, tout entier
dans la nôtre ", " parfait dans sa divinité, et également
parfait dans son humanité ", " entièrement Dieu-homme et
entièrement homme-Dieu ".
22. Aussi, le Coeur de Jésus-Christ, uni
hypostatiquement à
la divine Personne du Verbe a, sans aucun doute, palpité d’amour
et de tout autre sentiment, et cependant, tous ces sentiments étaient
en parfait accord et s’harmonisaient et avec sa volonté d’homme
pleine de divine charité, et avec l’amour divin lui-même que
le Fils partage en commun avec le Père et avec l’Eprit Saint, de
telle sorte qu’il n’y eut jamais entre ces trois amours aucun manque
d’accord
ou d’harmonie.
23. Les symboIes de la foi catholique, en accord
parfait avec les Saintes
Lettres nous assurent que le Fils unique de Dieu a pris une nature
humaine
capable de souffrir et mortelle pour cette raison principale qu’il
désirait
offrir, suspendu à la croix, un sacrifice sanglant pour consommer
l’oeuvre du salut des hommes.
Les
Pères de l’Eglise.
24. Aussi, les
saints Pères, témoins véridiques
de la doctrine divinement révélée, ont parfaitement
compris ce que l’apôtre Paul avait déjà affirmé
très clairement, que le mystère de l’amour divin était
comme le principe et le couronnement, tant de l’Incarnation que de la
Rédemption.
25. Saint Justin, saint Basile, le premier des
trois Pères de
Cappadoce, pareillement, saint Jean Chrysostome, lumière de l’Eglise
d’Antioche. Parmi Ies Pères latins, méritent d’être
évoqués ceux que l’Eglise vénère de nos jours
comme les plus grands docteurs, saint Ambroise, saint Jérôme,
saint Augustin, saint Jean Damascène, proclament la doctrine manifeste
de l’Eglise.
Le
symbolisme du Coeur de Jésus.
Mais
si les Evangélistes et les autres écrivains ecclésiastiques
ne décrivent pas directement le Coeur de notre Rédemption,
néanmoins, ils mettent souvent dans sa pleine lumière Son
amour divin et les émotions sensibles qui l’accompagnent, telles
que désir, joie, peine, crainte et colère.
27. C’est à bon droit, par conséquent, que le
Coeur du
Verbe incarné est considéré comme le signe et le principal
symbole de ce triple amour dont le divin Rédempteur aime et continue
d’aimer son Père éternel et tous les hommes, car il est le
symbole de cet amour divin qu’il partage avec le Père et l’Esprit-Saint,
mais qui pourtant, en lui seul, en tant que Verbe fait chair se
manifeste
à nous par son corps humain périssable et fragile, puisque,
c’est en lui qu’habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
28. L’Ecriture Sainte et les symboles de la foi
catholique nous enseignent
donc que dans l’âme très sainte de Jésus-Christ règne
la plus haute consonance et harmonie, et qu’il a appliqué manifestement
son triple amour à la réalisation de la fin poursuivie dans
notre Rédemption. Par conséquent, il est évident que
c’est à très bon droit que nous pouvons voir et vénérer
le Coeur du divin Rédempteur comme l’image expressive de son amour
et le témoignage de notre Rédemption.
Nous devons pareillement méditer avec beaucoup
d’amour; les battements
de son très saint Coeur, dont il a comme mesuré le temps
de son passage sur cette terre jusqu’au moment suprême où,
au témoignage des Evangélistes, " poussant un grand
cri, il dit : " Tout est consommé. " et ayant incliné la
tête, il rendit l’esprit ".
Alors, son Coeur s’arrêta et cessa de battre et
son amour sensible
fut suspendu jusqu’au jour où, triomphant de le mort, le Christ
ressuscita du tombeau. Depuis que son Corps, revêtu de l’état
de gloire éternelle, s’est réuni à l’âme du
divin Rédempteur vainqueur de la mort, son Coeur très saint
n’a jamais cessé et ne cessera de battre d’un mouvement paisible
et imperturbable. Il ne cessera jamais pareillement de signifier le
triple
amour qui lie le Fils de Dieu à son Père céleste et
à toute la communauté des hommes, dont il est de plein droit
le Chef mystique.
III.
LE COEUR DE ]ÉSUS ET LA MISSION SALVATRICE DU RÉDEMPTEUR.
Pendant
la vie terrestre de Jésus-Christ.
30.
C’est un amour à la fois humain et divin qui habite le Coeur
de Jésus-Christ, après que la Vierge Marie eut prononcé
son " Fiat " magnanime et le Verbe de Dieu, selon les paroles de
l’Apôtre
: " dit en entrant dans le monde : Vous avez voulu ni sacrifice ni
oblation,
mais vous m’avez formé un corps; vous n’avez agréé
ni holocauste ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit
: " Me voici je viens, ô Dieu, pour faire votre volonté...
" Et il était animé de ce triple amour dans ses continuelles
courses apostoliques ; dans les innombrables miracles qu’il
accomplissait,
dans ses travaux épuisants ; dans la sueur, la faim, la soif ; dans
les veilles au cours desquelles il priait avec beaucoup d’amour son Père
céleste ; dans les paraboles qu’il proposait et expliquait ; c’est
dans ces actes et ces paroles, comme le dit saint Grégoire le Grand,
que se manifeste le Coeur même de Dieu : " Apprends à connaitre
le Coeur de Dieu par les paroles de Dieu, afin que tu aspires plus
ardemment
aux choses éternelles. "
33. Enfin, lorsqu’il fut suspendu à la croix,
notre divin Rédempteur
sentit son Coeur bouillonner de sentiments divers et impétueux,
d’un amour intense, d’épouvante, de miséricorde, de violent
désir et de paix sereine, sentiments qui sont exprimés d’une
façon significative par ces paroles : " Père, pardonnez-leur,
car ils ne savent pas ce qu’ils font ; " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’avez-vous
abandonné ? " ; " ]e te le dis en vérité, aujourd’hui
tu seras avec moi dans le paradis " " ]’ai Soif " , ; " Père,
je remets mon esprit entre vos mains ".
Les
dons du Coeur de Jésus.
L’
Eucharistie.
34. Qui pourrait décrire
dignement les sentiments dont était
imprégné le Coeur divin, indices de son amour Infini, aux
moments où il se donnait lui-même aux hommes dans le sacrement
de l’Eucharistie, où il leur donnait sa Mère très
Sainte et nous faisait participer à la charge sacerdotale ?
36. La divine Eucharistie, en tant que sacrement
par lequel il se donne
aux hommes et sacrifice par lequel il s’immole perpétuellement "
du lever jusqu’au coucher du soleil , " ainsi que le sacerdoce, sont des
dons du Coeur très sacré de Jésus.
37. Un don très précieux également de ce Coeur
très sacré est la Mère de Dieu et aussi notre Mère
très aimante à tous.
La
Croix.
38. Au don non sanglant de lui-même,
sous les espèces du
pain et du vin, notre Sauveur Jésus-Christ a voulu ajouter comme
témoignage principal de son intime et infini amour, le sacrifice
cruel de la croix. Il a ainsi donné un exemple de cette charité
suprême qu’il a proposée à ses disciples comme le plus
haut point d’amour, lorsqu’il leur a dit : " Nul ne peut avoir d’amour
plus grand que de donner sa vie pour ses amis. "
L’
Eglise et les sacrements.
39. Il ne peut y
avoir aucun doute que le Coeur très sacré
de Jésus, puisqu’il participe intimement à la vie du Verbe
incarné, est le symbole légitime de cette immense charité
dont était animé notre Sauveur en contractant son union mystique
avec l’Eglise par Son sang : " Il a souffert par amour, pour faire de
l’Eglise
son épouse. " C’est donc du Coeur blessé de notre Rédempteur
qu’est née l’Église, comme dispensatrice du sang de la Rédemption,
et c’est aussi de lui que coule avec abondance la grâce des sacrements,
comme nous le lisons dans la sainte liturgie; " C’est du Coeur
transpercé
que l’Eglise, épouse du Christ, prend naissance..., qui de ton Coeur
donne la grâce. "
Ce qui est écrit du côté du Christ, ouvert par le
soldat, doit également être dit de son Coeur qui a été
atteint par le coup de lance donné par lui pour s’assurer de la
mort de Jésus-Christ crucifié. C’est pourquoi la blessure
du Coeur très sacré de Jésus, qu’avait déjà
quitté cette vie mortelle, restera pendant le cours des siècles
l’image vivante de cet amour, manifesté de plein gré, par
lequel Dieu a donné son Fils unique pour racheter les hommes ; amour
dont le Christ nous a tous aimés si fortement qu’il s’est immolé
pour nous sur le calvaire en hostie sanglante.
40. Après que notre Sauveur fut monté au ciel,
avec son
corps, orné des splendeurs de la gloire éternelle, et qu’il
se fut assis à la droite du Père, il n’a pas cessé
d’entourer l’Eglise, son epouse, de cet amour trés ardent dont brûle
son Coeur. Il a dans son Coeur, comme dans un écrin très
précieux, les immenses trésors de ses mérites, fruits
de son triple triomphe, qu’il dispense largement au genre humain
racheté.
Le
don du Saint-Esprit.
41. Le Saint-Esprit,
étant amour personnel mutuel, c’est-à-dire
du Père à l’égard du Fils et du Fils à l’ égard
du Père, est envoyé par l’un et l’autre, sous forme de langues
de feu, et il a infusé dans leurs âmes l’abondance de la charité
divine et des autres dons célestes. Cette infusion de l’amour divin
est également née du Coeur de notre Sauveur " dans lequel
sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science
" Cet amour est, en effet, un don du Coeur de Jésus et de son Esprit,
IequeI est l’Esprit du Père et du Fils.
Cet amour divin est le don très précieux du Coeur
de Jésus
et de son Esprit ; c’est lui qui a donné aux apôtres et aux
martyrs ce courage qui leur a permis de lutter jusqu’à leur mort
héroïque, afin de prêcher la vérité de
l’Evangile et d’en témoigner par leur sang, c’est lui qui a fait
grandir les vertus des confesseurs et les a incités à faire
des oeuvres très utiles et remarquables qui devaient profiter pour
leur propre salut temporel et éternel et celui des autres, c’est
lui, enfin,qui a amené des vierges à renoncer spontanément
et joyeusement aux voluptés des sens et à se consacrer complètement
au céleste Epoux.
Le
culte du Sacré-Coeur et le culte de la Personne du Verbe incarné.
42. Rien par conséquent ne s’oppose à ce que nous
adorions
le Coeur très sacré de ]ésus-Christ en tant que participation
et symbole naturel et très expressif de cet amour inépuisable
que notre divin Rédempteur ne cesse d’éprouver à l’égard
du genre humain. Bien qu’Il ne soit plus soumis aux vicissitudes de
cette
vie mortelle, il n’en Continue pas moins de vivre et de battre, il est
uni d’une façon indissoluble à la Personne du Verbe divin,
et, en elle et par elle, à la volonté divine. C’est pourquoi,
puisque le Coeur du Christ déborde d’amour divin et humain, et qu’il
est rempli des trésors de toutes les grâces que notre Rédempteur
a acquis durant sa vie par ses souffrances et par sa mort, il est la
source
éternelle de cet amour que son Esprit répand dans tous les
membres de son Corps mystique.
43. Le Coeur de notre Sauveur reflète l’image de
la divine Personne
du Verbe et de sa double nature humaine et divine, et en lui nous
pouvons
considérer la somme de tout le mystère de notre Rédemption.
44. Le Christ à aimé l’Eglise d’un triple amour,
et il
continue à l’aimer ardemment, lui qui se fait comme notre Avocat
pour nous concilier la grâce et la miséricorde du Père,
" toujours vivant pour intercéder en notre faveur, ". Les prières
qui naissent de son amour inépuisable et sont adressées au
Père ne cessent jamais. Comme "dans les jours de sa chair, "
aujourd’hui,
triomphant dans le ciel, il prie son Père céleste avec non
moins d’efficacité, et à Celui qui " a tellement aimé
le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit
en lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle, " Il
montre son Coeur vivant et comme blessé, brûlant d’un amour
plus intense que lorsque, inanimé, il fut blessé par la lance
du soldat romain.
IV.
- LA NAISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT DU CULTE DU SACRÉ-COEUR.
Ce Culte est le culte de l’amour divin et humain du
Verbe incarné,
comme l’enseigne le Docteur Angélique, l’amour de la Sainte -Trinité
est le principe de la Rédemption humaine, puisqu’il débordait
sur la volonté humaine de Jésus-Christ et son Coeur adorable,
et que c’est ce même amour qui l’a conduit à répandre
son Sang pour nous délivrer de la captivité du péché.
Ce
culte n’a jamais été complètement étranger
à la piété des fidèles.
47. Le
culte par lequel nous honorons l’amour de Dieu et de Jésus-Christ
envers le genre humain, à travers le signe auguste du Coeur transpercé
du Rédempteur crucifié, n’a jamais été complètement
étranger à la piété des fidèles.
50. Si, par le Coeur transpercé du Sauveur, les
hommes sont toujours
plus ardemment portés à honorer son amour infini qui embrasse
le genre humain, les paroles du prophète Zacharie, appliquées
par saint Jean l’Evangéliste à Jésus crucifié
: " Ils regarderont Celui qu’ils ont transpercé " s’adressent
aux chrétiens de tous les temps.
De
sainte Marguerite-Marie à Pie IX.
Nous
citons par exemple, parmi ceux qui ont affermi ce culte du Coeur
très sacré de Jésus, l’ont fait progressivement se
développer et ont, ainsi, bien mérité de lui : saint
Bonaventure, saint Albert le Grand, sainte Gertrude, sainte Catherine de
Sienne, le bienheureux Henri Suso, saint Pierre Canisius, saint François
de Sales. Saint ]ean Eudes fut l’auteur du premier office liturgique
célébré
en l’honneur du Coeur très sacré de Jésus, dont la
fête solennelle,avec l’approbation de nombreux évêques
de France, fut célébrée pour la première fois
le 20 octobre 1672. Il faut assurément faire une place spéciale
à sainte Marguerite-Marie Alacoque, qui, avec le bienheureux Claude
de la Colombière, son directeur spirituel, réussit, par son
zèle remarquable, à ce que soit établit ce culte.
52. Il suffit d’évoquer cette époque où se
développait
le culte du Coeur très sacré de Jésus pour comprendre
parfaitement que son admirable progression tenait à ce qu’il convenait
parfaitement à la nature de la religion chrétienne, qui est
une religion d’amour.
Ce qui a été révélé à sainte
Marguerite-Marie n’a rien apporté de nouveau à la doctrine
catholique. Son importance vient de ce que le Christ Notre-Seigneur, en
montrant son Coeur trés sacré, a voulu retenir d’une façon
extraordinaire et singulière les esprits des hommes pour qu’ils
contemplent et honorent le mystère de l’amour miséricordieux
de Dieu à l’égard du genre humain. Le Christ, en des paroles
expresses et réitérées, a montré son Coeur
comme le symbole qui attirerait les hommes à la connaissance de
son amour ; en même temps, il en a fait comme le signe et le gage
de sa miséricorde et de sa grâce pour les besoins de l’Eglise
de notre temps.
53. Le fait que le Siège apostolique ait approuvé
cette
liturgie solennelle avant les écrits de sainte Marguerite-Marie
montre manifestement que ce culte découle des principes mêmes
de la doctrine chrétienne. La Sacrée Congrégation
des Rites, par un décret du 25 ianvier I765, approuvé par
Notre Prédécesseur Clément XIII, le 6 février
de la même année, a autorisé les évêques
de Pologne et l’ Archiconfrérie romaine, dite du Coeur très
sacré de Jésus, à célébrer la fête
liturgique.
54. Cette première approbation, qui fut suivie,
presque un siècle
plus tard, du décret de la Sacrée Congrégation des
rites, du 23 août I856, par lequel, a ordonné que la fête
du Coeur très sacré de Jésus fût étendue
à l’Église entière et fût célébrée
par elle comme il convient. Comme nous le lisons dans la liturgie de
cette
fête : " Le culte du Coeur trés sacré de Jésus,
comme un fleuve débordant, renversant tous les obstacles, se répand
dans le monde entier. "
Il
n’y a ni superstition ni matérialisme dans le culte du Sacré-Coeur.
55. Il ressort avec évidence de la Sainte-Écriture, de
la Tradition, de la liturgie sacrée, comme d’une source claire et
profonde, que les fidèles doivent revenir au culte du Coeur très
sacré de ]ésus s’ils désirent pénétrer
dans son intimité et y trouver dans la méditation un aliment
pour entretenir et augmenter leur ardeur religieuse.
56. Ce fut toujours la conviction de l’Eglise,
dés les premiers
documents officiels concernant le cuIte du Coeur très sacré
de Jésus, que ce culte est une forme de piété qui
parfait pleinement la religion du point de vue spirituel et que le
Sauveur
lui-même avait annoncée.
57. Il est donc faux de dire que la contemplation
du Coeur physique
de Jésus empêche de parvenîr à l’amour intime
de Dieu et qu’elle retarde l’âme dans le chemin qui conduit aux plus
hautes vertus. L’Église rejette complètement cette fausse
doctrine mystique. Saint Thomas écrit : " Il n’ est pas rendu de
culte religieux aux images considérées en elles-mêmes
comme des choses, mais en tant qu’elles sont des images conduisant au
Dieu
incarné. " C’est donc à la Personne même du Verbe incarné
en tant que fin que s’adresse le culte relatif qui est rendu aux images,
soit à cette image dont la puissance et la signification dépassent
tout le reste, le Coeur du Christ qui a été transpercé
sur la croix.
58. C’est pourquoi, de cette chose corporelle
qu’est le Coeur de Jésus-Christ
et de sa signification naturelle, nous pouvons et nous devons, soutenus
par la foi chrétienne, nous éIever non seulement jusqu’à
la contemplation de son amour, qui est perçu par les sens, mais
encore plus haut, jusqu’à la contemplation et l’adoration de son
suprême amour infus ; et enfin, dans une certaine disposition d’âme
à la fois douce et sublime, jusqu’à la méditation
et l’adoration de l’amour divin du Verbe incarné. A la lumière
donc de la foi, par laquelle nous croyons que les deux natures, humaine
et divine, sont unies dans la personne du Christ, nous pouvons concevoir
les liens très étroits qui existent entre l’amour sensible
du Coeur physique de Jésus et son double amour spirituel humain
et divin. On ne doit pas dire seulement de ces amours qu’ils existent
ensemble
dans la personne adorable du divin Rédempteur, mais qu’ils sont
liés entre eux par un lien naturel, l’amour humain et l’amour sensible
sont subordonnés à l’amour divin et ils reflètent
en eux la ressemblance analogique de ce dernier.
59. Il est donc nécessaire, dans ce chapitre de
doctrine si important
et si délicat, que chacun ait toujours présent à l’esprit
que la vérité du symbole naturel en vertu duquel le Coeur
physique de Jésus est rattaché à la Personne du Verbe,
repose tout entière sur la vérité fondamentale de
l’union hypostatique; si quelqu’un nie cela, il renouvelle les erreurs
plusieurs fois condamnées par l’Église.
Il
doit conduire à la plénitude de la charité.
60. Cette vérité fondamentale fait comprendre que le
Coeur
de ]ésus est le Coeur de la Personne divine, c’est-à-dire
du Verbe incarné et qu’il représente et, met sous nos yeux
tout l’amour qu’il a eu et Qu’il continue d’avoir pour nous. .La
religion
de Jésus repose entièrement sur l’homme-Dieu médiateur,
de sorte que l’on ne peut atteindre le Coeur de Dieu que par le Coeur du
Christ. Le culte du Coeur très sacré de Jésus est
en substance le culte de l’amour que Dieu a pour nous en Jésus et
en même temps la pratique de notre amour envers Dieu et les autres
hommes. Ce culte se propose l’amour de Dieu envers nous comme objet
d’adoration,
d’action de grâce et d’imitation; il a pour fin de nous conduire
à la perfection et à la plénitude de l’amour qui nous
unit à Dieu et aux autres hommes, en suivant toujours plus allégrement
le commandement nouveau que le divin Maître a laissé aux apôtres
comme un héritage sacré, lorsqu’il leur a dit : " ]e
vous donne Un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les
aurtes
comme je vous ai aimés... "
V.
- POUR UNE PRATIQUE PLUS ÉCLAIRÉE ET PLUS ÉTENDUE
DU CULTE DU SACRÉ-COEUR.
62. Si l’on
examine comme il faut les arguments sur lesquels se fonde
le culte rendu au Coeur transpercé de Jésus, il ne s’agit
pas d’une forme commune de piété que chacun peut arbitrairement
faire passer en second rang ou déprécier, mais d’une discipline
qui conduit excellemment à la perfection chrétienne. " Peut-il
y avoir un service de Dieu plus obligatoire et plus nécessaire,
plus noble et plus doux que celui qui est rendu à son amour ? Quel
service peut être plus agréable à Dieu que celui qui
est rendu par amour à son divin amour, Puisque tout service rendu
libéralement est en quelque sorte un don et que l’amour " constitue
le premier don, source de tout don gratuit "
Les
fruits abondants de la dévotion au Sacré-Coeur.
64. Nous exhortons tous Nos fils dans le Christ à
pratiquer avec
ferveur cette forme de dévotion, ceux qui ont déjà
l’habitude de puiser aux eaux salutaires qui coulent du Coeur du
Rédempteur,
ceux surtout qui la regardent de Ioin, en spectateurs, avec curiosité
et hésitation. Qu’ils voient bien qu’il s’agit, d’un culte déjà
très ancien dans l’Église, solidement fondé sur l’Écriture,
qui est en accord avec la tradition et la liturgie, et que les Pontifes
romains ont couvert de très nombreuses et très hautes louanges
; ils lui ont consacré solennellement tout le genre humain. L’Eglise
en a reçu des fruits abondants et très réconfortants.
La
nécessité du culte du Sacré-Coeur pour les besoins
actuels de l’Église.
66. Il
n’échappe à personne que l’Eglise militante et
surtout la société civile des hommes n’ont pas encore atteint
cette pleine et absolue mesure de perfection qui répond aux voeux
de Jésus-Christ, Epoux de l’Eglise mystique et Rédempteur
du genre humain.
Il y a encore plus. Si Nous éprouvons une douleur
amère
à voir la foi languissante des bons qui, séduits par les
faux attraits des choses terrestres, voient diminuer et progressivement
s’éteindre l’ardeur de l’amour divin dans leurs âmes, Nous
souffrons encore bien davantage des actes des hommes lmples qui,
aujourd’hui
plus que jamais, comme excités par l’ennemi infernal, poursuivent
d’une haine implacable, et ouverte Dieu, l’Eglise, et surtout le
représentant
sur la terre du divin Rédempteur et de son amour envers les hommes.
67. En vérité, la haine à l’égard de Dieu
et ceux qui le représentent légitimement est une faute comme
il ne peut pas en être commis de plus grande. La haine de Dieu sépare
au plus haut point l’homme du Bien suprême, elle le conduit à
écarter de lui et de ses proches tout ce qui vient de Dieu, tout
ce qui unit à Dieu, tout ce qui mène à la joie de
Dieu : la vérité, la vertu, la paix, la justice.
68. On doit malheureusement voir que le nombre
des ennemis de Dieu croît
en certains pays, que les erreurs du matérialisme se répandent
dans l’opinion, que la licence effrénée des plaisirs augmente
çà et là ; pourquoi s’étonnerait-on si dans
les âmes de beaucoup diminue la charité qui est la loi suprême
de la religion chrétienne, le fondement solide de la vraie et parfaite
justice, la principale source de la paix et des chastes délices
? Comme nous en avertit, en effet, notre Sauveur : " A cause des
progrès croissants de l’iniquité, la charité d’un
grand nombre se refroidira. "
Le
culte du Sacré-Coeur salut du monde moderne.
69. Devant le spectacle de tant de maux qui, aujourd’hui
plus que jamais,
atteignent si vivement les individus, les familles, les nations et le
monde
entier, où devons-nous, chercher le remède ? Peut-on trouver
une forme de piété supérieure au culte du Coeur de
Jésus, qui réponde mieux au caractère propre de la
foi catholique, qui subvienne mieux aux besoins actuels de l’Église
et du genre humain ?
70. Léon XIII, adressait à la fin du siècle
dernier
à tous les fidèles et à tous ceux qui se préoccupent
sincèrement de leur salut et de celui de la société
civile : " aujourd’hui, un autre symbole divin, présage très
heureux, apparait à nos yeux ..c’est le Coeur très sacré
de ]ésus... resplendissant d’un éclat incomparable au milieu
des flammes. Nous devons placer en lui toutes nos espérances; c’est
à lui que nous devons demander le salut des hommes, et c’est de
lui qu’il faut l’espérer. "
7I. C’est Notre vif désir que tous ceux qui se
glorifient du
nom de chrétiens et qui luttent activement pour établir le
Royaume du Christ dans le monde trouvent dans la dévotion au Coeur
de Jésus comme un etendard et une source d’unité, de salut
et de paix. On ne saisira bien la force de l’amour qui poussa le Christ
à se donner à nous comme aliment spirituel, qu’en honorant
d’un culte particulier le Coeur eucharistique de Jésus, qui a pour
but de nous rappeler, selon les termes de Léon XIII, " l’acte d’amour
suprême par lequel notre Rédempteur, répandant toutes
les richesses de son Coeur, afin de demeurer avec nous jusqu’à la
fin des siècles, institua l’adorable Sacrement de l’ Eucharistie
". Et certes " ce n’est pas une part minime de son Coeur que l’
Eucharistie,
qu’il a tirée pour nous de la si grande charité de son Coeur
".
72. Enfin, poussés par le désir ardent d’opposer
de solides
barrières aux machinations impies des ennemis de Dieu et de l’Eglise,
et de ramener dans le sentier de l’amour de Dieu et du prochain les
familles
et les nations, Nous n’hésitons pas à presenter le culte
du Coeur très sacré de Jésus comme l’école
la plus efficace de l’amour divin.
Le
Coeur lmmaculé de Marie.73. Pour
que des fruits plus abondants découlent dans la famille
chrétienne et dans tout le genre humain du culte du Coeur très
sacré de Jésus, les fidèles doivent veiller à
l’associer étroitement au culte envers le Coeur immaculé
de Marie. Puisque, de par la volonté de Dieu, la Bienheureuse Vierge
Marie a été indissolublement unie au Christ dans l’oeuvre
de la Rédemption humaine.
".
PIE XII. Culte et
dévotion au Sacré-Coeur. Lettre Encyclique du 15 Mai 1956.
Index.
Index. *
Venez à moi. *
I. - L’ESTIME DU CULTE DU SACRÉ-COEUR REPOSE
SUR DE SOLIDES PRINCIPES. *
Erreurs de ceux qui minimisent ou méprisent ce
culte. *
L‘Enseignement des derniers Papes. *
Principes fondamentaux du Culte du Sacré-Coeur.
*
Pourquoi l’Église accorde un culte de latrie au
Sacré-Coeur. *
Dans l’ Ancien Testament. *
II. - LE NOUVEAU TESTAMENT ET LA TRADlTION. *
L’ Amour de Dieu dans le mystère de
l’Incarnation-Rédemption
selon l’Evangile. *
Le triple amour du Rédempteur pour le genre humain.
*
Les Pères de l’Eglise. *
Le symbolisme du Coeur de Jésus. *
III. LE COEUR DE ]ÉSUS ET LA MISSION SALVATRICE
DU RÉDEMPTEUR. *
Pendant la vie terrestre de Jésus-Christ. *
Les dons du Coeur de Jésus. *
L’ Eucharistie. *
La Croix. *
L’ Eglise et les sacrements. *
Le don du Saint-Esprit. *
Le culte du Sacré-Coeur et le culte de la
Personne
du Verbe incarné. *
IV. - LA NAISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT DU CULTE
DU SACRÉ-COEUR. *
Ce culte n’a jamais été complètement
étranger à la piété des fidèles. *
De sainte Marguerite-Marie à Pie IX. *
Il n’y a ni superstition ni matérialisme dans le
culte du Sacré-Coeur. *
Il doit conduire à la plénitude de la charité.
*
V. - POUR UNE PRATIQUE PLUS ÉCLAIRÉE ET
PLUS ÉTENDUE DU CULTE DU SACRÉ-COEUR. *
Les fruits abondants de la dévotion au Sacré-Coeur.
*
La nécessité du culte du Sacré-Coeur
pour les besoins actuels de l’Église. *
Le culte du Sacré-Coeur salut du monde moderne.
*
Le Coeur lmmaculé de Marie. *
Venez
à moi.
2. Il est impossible d’énumérer les dons célestes
que le culte rendu au Sacré-Coeur de Jésus répand
dans les Coeurs des fidèles : il les purifie, les ranime par ses
divines consolations et il les entraîne à l’acquisition de
toutes les vertus. C’est pourquoi, Nous souvenant du mot très sage
de l’apôtre saint Jacques : "Tout beau présent, tout don parfait,
vient d’en haut et descend du Père des lumières," Nous voyons,
dans ce culte même, le don inestimable que le Verbe incarné
et notre divin Sauveur, a communiqué à l’Église.
3. La charité divine tire sa première source du
Saint-Esprit,
qui est l’Amour personnel tant du Père que du Fils au sein de l’auguste
Trinité. " L’amour de Dieu a été répandu dans
nos coeurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné
".
4. Ce lien très étroit que les Saintes Écritures
affirment intervenir entre la divine charité, qui doit brûler
dans les coeurs des chrétiens, et l’Esprit-Saint, qui est
essentiellement
Amour, nous dévoile à tous, la nature intime elle-même
de ce culte que l’on doit rendre au trés saint Coeur de Jésus-Christ.
Il
est manifeste que ce culte, si nous considérons sa nature particulière,
est l’acte de religion par excellence, puisqu’il requiert de notre
part une volonté pleine et absolue de nous vouer et consacrer à
l’amour du divin Rédempteur, dont son Coeur transpercé est
le vivant témoignage et le signe.
I.
- L’ESTIME DU CULTE DU SACRÉ-COEUR REPOSE SUR DE SOLIDES PRINCIPES.
Erreurs
de ceux qui minimisent ou méprisent ce culte.
6. " Si tu savais le don de Dieu. " Par ces
mots, Nous
avertissons tous ceux qui, bien qu’étant Nos fils, et bien que le
culte du Sacré-Coeur de Jésus, triomphant des erreurs et
de l’indifférence des hommes, se répande dans son Corps mystique,
cèdent aux préjugés et opinions et vont parfois jusqu’à
estimer ce culte moins adapté, pour ne pas dire nuisible, aux nécessités
spirituelles de l’Église et de l’humanité, les plus urgentes
à l’heure actuelle.
7. Il y en a encore, qui, du fait qu’ils
considèrent que
ce culte fait appel surtout à la pénitence, à l’expiation
et aux autres vertus qu’on déclare " passives " parce que
privées apparemment de fruits extérieurs ne l’estiment
pas propre à ranimer la spiritualité, de notre époque
à qui incombe le devoir d’entreprendre une action franche et d’envergure
pour le triomphe de la foi catholique et la défense vigoureuse des
moeurs chrétiennes. Car ces moeurs, de nos jours, se trouvent
facilement entachées des erreurs de ceux qui pratiquent l’indifférence
pour toute forme de religion, sans que leur esprit distingue le vrai du
faux, et sont malheureusement pénétrés des principes
du matèrialisme athée et du laïcisme.
L‘Enseignement
des derniers Papes.
8. De telles
manières de penser sont en totale opposition avec
les déclarations qu’ont faites Nos Prédécesseurs,
en
approuvant le culte du Sacré-Coeur de Jésus. Léon
XIII, l’a déclaré être " la forme de religion la plus
estimable ". Et il y ajoutait cet avertissement et cette exhortation qui
se rapportent au culte même du Sacré-Coeur de Jésus
: " De là cette virulence des maux qui nous accablent et nous
pressent vivement de demander le secours de Celui-là seul qui a
pouvoir de les éloigner. "
9. Pie XI, déclarait dans son Encyclique : " Dans
cette... forme
de la dévotion, n’y a-t-il pas la synthèse de toute la religion
et plus encore la norme d’une vie plus parfaite, capable d’acheminer les
âmes à connaitre plus profondément et plus rapidement
le Christ Seigneur, à l’aimer plus ardemment, à l’imiter
avec plus d’application et plus d’efficacité ? "
Nous Nous sommes félicité de voir ce culte du
Sacré-Coeur
de Jésus se développer dans les nations chrétiennes,
triomphalement. Nous Nous sommes réjoui des innombrables fruits
de salut qui en découlaient sur I’Église tout entière.
On
a vu, des familles, des collèges, des Instituts et parfois même
des nations se consacrer au très saint Coeur de Jésus.
Principes
fondamentaux du Culte du Sacré-Coeur.
10. Nous désirons vous exhorter, par cette Encyclique, à
étudier avec un esprit plus attentif ces principes qui, découlant
de nos Saints Livres et de la doctrine des saints Pères et des
théologiens,
établissent comme sur des bases solides Le culte du très
saint Coeur de Jésus.
Pourquoi
l’Église accorde un culte de latrie au Sacré-Coeur.
Il y a une double raison. La première, qui se rapporte
également
aux autres membres saints du Corps de Jésus-Christ, repose sur ce
principe par lequel nous savons que son Coeur, en tant que la plus noble
part de sa nature humaine, est uni hypostatiquement à la personne
du Verbe divin.
C’est pourquoi on doit lui attribuer le même
culte d’adoration
dont l’Église honore la personne même du Fils de Dieu incarné.
C’est là une vérité qu’il faut professer, de foi catholique,
car elle a été sanctionnée solennellement dans le
Concile oecuménique d’Éphèse et le deuxième
de Constantinople.
La seconde raison qui se rapporte
particulièrement au Coeur du
divin Rédempteur et coule du fait que son Coeur, plus que tout autre
membre de son Corps, est un signe ou symbole naturel de son immense
charité
envers le genre humain. Comme le remarquait Léon XIII : " Il y a
dans le Sacré-Coeur de Jésus un Symbole et une image claire
de l’amour infini de Jésus-Christ, amour qui nous pousse à
nous aimer les uns les autres. "
Dans
l’ Ancien Testament.
14. Il suffit
de rappeler que le souvenir de cette Alliance conclue
entre Dieu et son peuple et consacrée par des victimes pacifiques,
dont Moïse publia la Loi fondamentale gravée sur les deux Tables
et que les prophètes ont expliquée, ne fut pas seulement
un pacte ratifié par les engagements de l’autorité suprême
de Dieu et l’obéissance à elle due par les hommes, mais un
pacte confirmé et vivifié par les plus nobles motifs d’amour.
I5. Ne nous étonnons donc pas si Moïse et les
prophètes,
convaincus que le fondement de toute la Loi repose sur ce précepte
de l’amour, ont décrit les liens et rapports qui existaient entre
Dieu et son peuple par des images empruntées à l’amour mutuel
entre père et fils, ou entre époux.
Nul autre des saints prophètes mieux qu’Osée ne
dévoile
et ne décrit aussi nettement et aussi fortement l’amour dont Dieu
poursuit sans cesse son peuple.
16. Ce sont de semblables pensées que traduit le
prophète
Isaïe quand il montre Dieu lui-même et son peuple élu
conversant et discutant ensemble de points de vue opposés.
17. Cet amour de Dieu, très tendre, indulgent et
patient, ne
fut, en somme, que le présage prophétique de cette charité
très ardente que le Rédempteur promis aux hommes allait faire
déborder pour tous de son Coeur très aimant et qui devait
être l’exemplaire de notre dilection et le fondement de la Nouvelle
Alliance. Celui seul qui est le Fils unique du Père, et le Verbe
fait chair, " plein de grâce et de vérité ", en venant
vers les hommes écrasés de péchés innombrables
et de misères, put faire jaillir de sa nature humaine unie
hypostatiquement
à la Personne divine, sur le genre humain, " une source d’eau vive
" qui arroserait très largement la terre aride et la transformerait
en jardin florissant et plein de fruits.
C’est ce prodige si étonnant qu’allait produire
l’éternel
et très miséricordieux amour de Dieu que le prophète
Jérémie semble annoncer.
II.
- LE NOUVEAU TESTAMENT ET LA TRADlTION.
L’
Amour de Dieu dans le mystère de l’Incarnation-Rédemption
selon l’Evangile.
18. C’est grâce
aux seuls Evangiles que nous avons la certitude
et la preuve de cette Nouvelle Alliance conclue entre Dieu et les
hommes.
L’Alliance chrétienne, bien mieux que l’ancienne,
se montre franchement
comme un pacte conclu en vertu de cet amour qui doit unir le père
et les fils. Elle s’entretient et se renforce par une effusion plus
généreuse
de grâce divine et de vérité, selon ce mot de l’apôtre
saint Jean : " De sa plénitude, nous avons tous reçu, et
grâce sur grâce ; car la Loi a été donnée
par Moise, mais la grâce et la vérité sont venues par
Jésus-Christ."
2O. Le mystère de la Rédemption divine est, en
effet,
par une raison de premier ordre et toute naturelle, un mystère d’amour,
c’est-à-dire de cet amour équitable du Christ pour son Père
céleste à qui il présente le sacrifice de la croix,
offert d’un coeur aimant et soumis, et la satisfaction surabondante et
infinie qui lui était due pour les fautes du genre humain : " Le
Christ en souffrant, par amour et obéissance, a offert à
Dieu quelque chose de plus grande valeur que ne l’exigerait la
compensation
de toute l’offense du genre humain. " C’est de plus un mystère d’amour
miséricordieux de l’auguste Trinité et du divin Rédempteur
à l’egard de tous les hommes : puisque ceux-ci étaient dans
l’impuissance totale d’expier leurs crimes, le Christ, par les richesses
insondables de ses mérites que, par l’effusion de son Sang très
précieux, a pu rétablir et perfectionner ce pacte d’amitié
entre Dieu et les hommes que la misérable faute d’Adam une première
fois, puis les innombrables péchés du peuple élu avaient
violé.
Le Docteur Angélique en parle en ces termes : "
Il faut dire
qu’il convenait à sa miséricorde et à sa justice de
délivrer l’homme par la Passion du Christ. A sa justice, d’une part,
parce que, par sa Passion, le Christ a satisfait pour le péché
du genre humain ; et ainsi, par la justice du Christ, l’homme a été
libéré. A sa miséricorde, d’autre part, parce que,
du fait que l’homme ne pouvait lui-même satisfaire pour le péché
de l’humanité tout entière, Dieu lui a fait don dans son
Fils d’un Rédempteur. Et ce fut le fait d’une miséricorde
plus abondante que s’il avait pardonné les péchés
sans satisfaction. Aussi, il est dit : Dieu qui est riche en miséricorde
et poussé par le grand amour dont il nous a aimés, alors
même que nous étions morts par suite de nos fautes, Dieu nous
a fait revivre avec le Christ. "
Le
triple amour du Rédempteur pour le genre humain.
2 I. Mais, pour que nous puissions, autant qu’il est
possible à
des mortels, " comprendre avec tous les saints ce qu’est la Largeur, la
Longueur, la Hauteur et la Profondeur " , de l’amour mystérieux
du Verbe incarné envers son Père céleste et les hommes
souillés de la tache de leurs péchés, il faut remarquer
que son amour ne fut pas uniquement spirituel. L’amour qui s’exhale dans
l’Evangile, les lettres des apôtres et les pages de l’Apocalypse,
où est décrit l’amour du Coeur même de Jésus-Christ,
exprime non seulement la charité divine, mais encore les sentiments
d’une affection humaine ; et cela, pour tous ceux qui sont catholiques,
est absolument certain. Le Verbe de Dieu, n’a pas pris un corps
impalpable
et artificiel, il a uni à sa Personne divine une nature humaine,
individuelle, complète et parfaite, qui fut conçue dans le
sein très pur de la Vierge Marie par la puissance du Saint-Esprit.
Toutes ces choses sont enseignées par l’Eglise comme solennellement
proclamées et confirmées par les Pontifes de Rome et les
Conciles oecuméniques : "Tout entier dans sa nature, tout entier
dans la nôtre ", " parfait dans sa divinité, et également
parfait dans son humanité ", " entièrement Dieu-homme et
entièrement homme-Dieu ".
22. Aussi, le Coeur de Jésus-Christ, uni
hypostatiquement à
la divine Personne du Verbe a, sans aucun doute, palpité d’amour
et de tout autre sentiment, et cependant, tous ces sentiments étaient
en parfait accord et s’harmonisaient et avec sa volonté d’homme
pleine de divine charité, et avec l’amour divin lui-même que
le Fils partage en commun avec le Père et avec l’Eprit Saint, de
telle sorte qu’il n’y eut jamais entre ces trois amours aucun manque
d’accord
ou d’harmonie.
23. Les symboIes de la foi catholique, en accord
parfait avec les Saintes
Lettres nous assurent que le Fils unique de Dieu a pris une nature
humaine
capable de souffrir et mortelle pour cette raison principale qu’il
désirait
offrir, suspendu à la croix, un sacrifice sanglant pour consommer
l’oeuvre du salut des hommes.
Les
Pères de l’Eglise.
24. Aussi, les
saints Pères, témoins véridiques
de la doctrine divinement révélée, ont parfaitement
compris ce que l’apôtre Paul avait déjà affirmé
très clairement, que le mystère de l’amour divin était
comme le principe et le couronnement, tant de l’Incarnation que de la
Rédemption.
25. Saint Justin, saint Basile, le premier des
trois Pères de
Cappadoce, pareillement, saint Jean Chrysostome, lumière de l’Eglise
d’Antioche. Parmi Ies Pères latins, méritent d’être
évoqués ceux que l’Eglise vénère de nos jours
comme les plus grands docteurs, saint Ambroise, saint Jérôme,
saint Augustin, saint Jean Damascène, proclament la doctrine manifeste
de l’Eglise.
Le
symbolisme du Coeur de Jésus.
Mais
si les Evangélistes et les autres écrivains ecclésiastiques
ne décrivent pas directement le Coeur de notre Rédemption,
néanmoins, ils mettent souvent dans sa pleine lumière Son
amour divin et les émotions sensibles qui l’accompagnent, telles
que désir, joie, peine, crainte et colère.
27. C’est à bon droit, par conséquent, que le
Coeur du
Verbe incarné est considéré comme le signe et le principal
symbole de ce triple amour dont le divin Rédempteur aime et continue
d’aimer son Père éternel et tous les hommes, car il est le
symbole de cet amour divin qu’il partage avec le Père et l’Esprit-Saint,
mais qui pourtant, en lui seul, en tant que Verbe fait chair se
manifeste
à nous par son corps humain périssable et fragile, puisque,
c’est en lui qu’habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
28. L’Ecriture Sainte et les symboles de la foi
catholique nous enseignent
donc que dans l’âme très sainte de Jésus-Christ règne
la plus haute consonance et harmonie, et qu’il a appliqué manifestement
son triple amour à la réalisation de la fin poursuivie dans
notre Rédemption. Par conséquent, il est évident que
c’est à très bon droit que nous pouvons voir et vénérer
le Coeur du divin Rédempteur comme l’image expressive de son amour
et le témoignage de notre Rédemption.
Nous devons pareillement méditer avec beaucoup
d’amour; les battements
de son très saint Coeur, dont il a comme mesuré le temps
de son passage sur cette terre jusqu’au moment suprême où,
au témoignage des Evangélistes, " poussant un grand
cri, il dit : " Tout est consommé. " et ayant incliné la
tête, il rendit l’esprit ".
Alors, son Coeur s’arrêta et cessa de battre et
son amour sensible
fut suspendu jusqu’au jour où, triomphant de le mort, le Christ
ressuscita du tombeau. Depuis que son Corps, revêtu de l’état
de gloire éternelle, s’est réuni à l’âme du
divin Rédempteur vainqueur de la mort, son Coeur très saint
n’a jamais cessé et ne cessera de battre d’un mouvement paisible
et imperturbable. Il ne cessera jamais pareillement de signifier le
triple
amour qui lie le Fils de Dieu à son Père céleste et
à toute la communauté des hommes, dont il est de plein droit
le Chef mystique.
III.
LE COEUR DE ]ÉSUS ET LA MISSION SALVATRICE DU RÉDEMPTEUR.
Pendant
la vie terrestre de Jésus-Christ.
30.
C’est un amour à la fois humain et divin qui habite le Coeur
de Jésus-Christ, après que la Vierge Marie eut prononcé
son " Fiat " magnanime et le Verbe de Dieu, selon les paroles de
l’Apôtre
: " dit en entrant dans le monde : Vous avez voulu ni sacrifice ni
oblation,
mais vous m’avez formé un corps; vous n’avez agréé
ni holocauste ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit
: " Me voici je viens, ô Dieu, pour faire votre volonté...
" Et il était animé de ce triple amour dans ses continuelles
courses apostoliques ; dans les innombrables miracles qu’il
accomplissait,
dans ses travaux épuisants ; dans la sueur, la faim, la soif ; dans
les veilles au cours desquelles il priait avec beaucoup d’amour son Père
céleste ; dans les paraboles qu’il proposait et expliquait ; c’est
dans ces actes et ces paroles, comme le dit saint Grégoire le Grand,
que se manifeste le Coeur même de Dieu : " Apprends à connaitre
le Coeur de Dieu par les paroles de Dieu, afin que tu aspires plus
ardemment
aux choses éternelles. "
33. Enfin, lorsqu’il fut suspendu à la croix,
notre divin Rédempteur
sentit son Coeur bouillonner de sentiments divers et impétueux,
d’un amour intense, d’épouvante, de miséricorde, de violent
désir et de paix sereine, sentiments qui sont exprimés d’une
façon significative par ces paroles : " Père, pardonnez-leur,
car ils ne savent pas ce qu’ils font ; " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’avez-vous
abandonné ? " ; " ]e te le dis en vérité, aujourd’hui
tu seras avec moi dans le paradis " " ]’ai Soif " , ; " Père,
je remets mon esprit entre vos mains ".
Les
dons du Coeur de Jésus.
L’
Eucharistie.
34. Qui pourrait décrire
dignement les sentiments dont était
imprégné le Coeur divin, indices de son amour Infini, aux
moments où il se donnait lui-même aux hommes dans le sacrement
de l’Eucharistie, où il leur donnait sa Mère très
Sainte et nous faisait participer à la charge sacerdotale ?
36. La divine Eucharistie, en tant que sacrement
par lequel il se donne
aux hommes et sacrifice par lequel il s’immole perpétuellement "
du lever jusqu’au coucher du soleil , " ainsi que le sacerdoce, sont des
dons du Coeur très sacré de Jésus.
37. Un don très précieux également de ce Coeur
très sacré est la Mère de Dieu et aussi notre Mère
très aimante à tous.
La
Croix.
38. Au don non sanglant de lui-même,
sous les espèces du
pain et du vin, notre Sauveur Jésus-Christ a voulu ajouter comme
témoignage principal de son intime et infini amour, le sacrifice
cruel de la croix. Il a ainsi donné un exemple de cette charité
suprême qu’il a proposée à ses disciples comme le plus
haut point d’amour, lorsqu’il leur a dit : " Nul ne peut avoir d’amour
plus grand que de donner sa vie pour ses amis. "
L’
Eglise et les sacrements.
39. Il ne peut y
avoir aucun doute que le Coeur très sacré
de Jésus, puisqu’il participe intimement à la vie du Verbe
incarné, est le symbole légitime de cette immense charité
dont était animé notre Sauveur en contractant son union mystique
avec l’Eglise par Son sang : " Il a souffert par amour, pour faire de
l’Eglise
son épouse. " C’est donc du Coeur blessé de notre Rédempteur
qu’est née l’Église, comme dispensatrice du sang de la Rédemption,
et c’est aussi de lui que coule avec abondance la grâce des sacrements,
comme nous le lisons dans la sainte liturgie; " C’est du Coeur
transpercé
que l’Eglise, épouse du Christ, prend naissance..., qui de ton Coeur
donne la grâce. "
Ce qui est écrit du côté du Christ, ouvert par le
soldat, doit également être dit de son Coeur qui a été
atteint par le coup de lance donné par lui pour s’assurer de la
mort de Jésus-Christ crucifié. C’est pourquoi la blessure
du Coeur très sacré de Jésus, qu’avait déjà
quitté cette vie mortelle, restera pendant le cours des siècles
l’image vivante de cet amour, manifesté de plein gré, par
lequel Dieu a donné son Fils unique pour racheter les hommes ; amour
dont le Christ nous a tous aimés si fortement qu’il s’est immolé
pour nous sur le calvaire en hostie sanglante.
40. Après que notre Sauveur fut monté au ciel,
avec son
corps, orné des splendeurs de la gloire éternelle, et qu’il
se fut assis à la droite du Père, il n’a pas cessé
d’entourer l’Eglise, son epouse, de cet amour trés ardent dont brûle
son Coeur. Il a dans son Coeur, comme dans un écrin très
précieux, les immenses trésors de ses mérites, fruits
de son triple triomphe, qu’il dispense largement au genre humain
racheté.
Le
don du Saint-Esprit.
41. Le Saint-Esprit,
étant amour personnel mutuel, c’est-à-dire
du Père à l’égard du Fils et du Fils à l’ égard
du Père, est envoyé par l’un et l’autre, sous forme de langues
de feu, et il a infusé dans leurs âmes l’abondance de la charité
divine et des autres dons célestes. Cette infusion de l’amour divin
est également née du Coeur de notre Sauveur " dans lequel
sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science
" Cet amour est, en effet, un don du Coeur de Jésus et de son Esprit,
IequeI est l’Esprit du Père et du Fils.
Cet amour divin est le don très précieux du Coeur
de Jésus
et de son Esprit ; c’est lui qui a donné aux apôtres et aux
martyrs ce courage qui leur a permis de lutter jusqu’à leur mort
héroïque, afin de prêcher la vérité de
l’Evangile et d’en témoigner par leur sang, c’est lui qui a fait
grandir les vertus des confesseurs et les a incités à faire
des oeuvres très utiles et remarquables qui devaient profiter pour
leur propre salut temporel et éternel et celui des autres, c’est
lui, enfin,qui a amené des vierges à renoncer spontanément
et joyeusement aux voluptés des sens et à se consacrer complètement
au céleste Epoux.
Le
culte du Sacré-Coeur et le culte de la Personne du Verbe incarné.
42. Rien par conséquent ne s’oppose à ce que nous
adorions
le Coeur très sacré de ]ésus-Christ en tant que participation
et symbole naturel et très expressif de cet amour inépuisable
que notre divin Rédempteur ne cesse d’éprouver à l’égard
du genre humain. Bien qu’Il ne soit plus soumis aux vicissitudes de
cette
vie mortelle, il n’en Continue pas moins de vivre et de battre, il est
uni d’une façon indissoluble à la Personne du Verbe divin,
et, en elle et par elle, à la volonté divine. C’est pourquoi,
puisque le Coeur du Christ déborde d’amour divin et humain, et qu’il
est rempli des trésors de toutes les grâces que notre Rédempteur
a acquis durant sa vie par ses souffrances et par sa mort, il est la
source
éternelle de cet amour que son Esprit répand dans tous les
membres de son Corps mystique.
43. Le Coeur de notre Sauveur reflète l’image de
la divine Personne
du Verbe et de sa double nature humaine et divine, et en lui nous
pouvons
considérer la somme de tout le mystère de notre Rédemption.
44. Le Christ à aimé l’Eglise d’un triple amour,
et il
continue à l’aimer ardemment, lui qui se fait comme notre Avocat
pour nous concilier la grâce et la miséricorde du Père,
" toujours vivant pour intercéder en notre faveur, ". Les prières
qui naissent de son amour inépuisable et sont adressées au
Père ne cessent jamais. Comme "dans les jours de sa chair, "
aujourd’hui,
triomphant dans le ciel, il prie son Père céleste avec non
moins d’efficacité, et à Celui qui " a tellement aimé
le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit
en lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle, " Il
montre son Coeur vivant et comme blessé, brûlant d’un amour
plus intense que lorsque, inanimé, il fut blessé par la lance
du soldat romain.
IV.
- LA NAISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT DU CULTE DU SACRÉ-COEUR.
Ce Culte est le culte de l’amour divin et humain du
Verbe incarné,
comme l’enseigne le Docteur Angélique, l’amour de la Sainte -Trinité
est le principe de la Rédemption humaine, puisqu’il débordait
sur la volonté humaine de Jésus-Christ et son Coeur adorable,
et que c’est ce même amour qui l’a conduit à répandre
son Sang pour nous délivrer de la captivité du péché.
Ce
culte n’a jamais été complètement étranger
à la piété des fidèles.
47. Le
culte par lequel nous honorons l’amour de Dieu et de Jésus-Christ
envers le genre humain, à travers le signe auguste du Coeur transpercé
du Rédempteur crucifié, n’a jamais été complètement
étranger à la piété des fidèles.
50. Si, par le Coeur transpercé du Sauveur, les
hommes sont toujours
plus ardemment portés à honorer son amour infini qui embrasse
le genre humain, les paroles du prophète Zacharie, appliquées
par saint Jean l’Evangéliste à Jésus crucifié
: " Ils regarderont Celui qu’ils ont transpercé " s’adressent
aux chrétiens de tous les temps.
De
sainte Marguerite-Marie à Pie IX.
Nous
citons par exemple, parmi ceux qui ont affermi ce culte du Coeur
très sacré de Jésus, l’ont fait progressivement se
développer et ont, ainsi, bien mérité de lui : saint
Bonaventure, saint Albert le Grand, sainte Gertrude, sainte Catherine de
Sienne, le bienheureux Henri Suso, saint Pierre Canisius, saint François
de Sales. Saint ]ean Eudes fut l’auteur du premier office liturgique
célébré
en l’honneur du Coeur très sacré de Jésus, dont la
fête solennelle,avec l’approbation de nombreux évêques
de France, fut célébrée pour la première fois
le 20 octobre 1672. Il faut assurément faire une place spéciale
à sainte Marguerite-Marie Alacoque, qui, avec le bienheureux Claude
de la Colombière, son directeur spirituel, réussit, par son
zèle remarquable, à ce que soit établit ce culte.
52. Il suffit d’évoquer cette époque où se
développait
le culte du Coeur très sacré de Jésus pour comprendre
parfaitement que son admirable progression tenait à ce qu’il convenait
parfaitement à la nature de la religion chrétienne, qui est
une religion d’amour.
Ce qui a été révélé à sainte
Marguerite-Marie n’a rien apporté de nouveau à la doctrine
catholique. Son importance vient de ce que le Christ Notre-Seigneur, en
montrant son Coeur trés sacré, a voulu retenir d’une façon
extraordinaire et singulière les esprits des hommes pour qu’ils
contemplent et honorent le mystère de l’amour miséricordieux
de Dieu à l’égard du genre humain. Le Christ, en des paroles
expresses et réitérées, a montré son Coeur
comme le symbole qui attirerait les hommes à la connaissance de
son amour ; en même temps, il en a fait comme le signe et le gage
de sa miséricorde et de sa grâce pour les besoins de l’Eglise
de notre temps.
53. Le fait que le Siège apostolique ait approuvé
cette
liturgie solennelle avant les écrits de sainte Marguerite-Marie
montre manifestement que ce culte découle des principes mêmes
de la doctrine chrétienne. La Sacrée Congrégation
des Rites, par un décret du 25 ianvier I765, approuvé par
Notre Prédécesseur Clément XIII, le 6 février
de la même année, a autorisé les évêques
de Pologne et l’ Archiconfrérie romaine, dite du Coeur très
sacré de Jésus, à célébrer la fête
liturgique.
54. Cette première approbation, qui fut suivie,
presque un siècle
plus tard, du décret de la Sacrée Congrégation des
rites, du 23 août I856, par lequel, a ordonné que la fête
du Coeur très sacré de Jésus fût étendue
à l’Église entière et fût célébrée
par elle comme il convient. Comme nous le lisons dans la liturgie de
cette
fête : " Le culte du Coeur trés sacré de Jésus,
comme un fleuve débordant, renversant tous les obstacles, se répand
dans le monde entier. "
Il
n’y a ni superstition ni matérialisme dans le culte du Sacré-Coeur.
55. Il ressort avec évidence de la Sainte-Écriture, de
la Tradition, de la liturgie sacrée, comme d’une source claire et
profonde, que les fidèles doivent revenir au culte du Coeur très
sacré de ]ésus s’ils désirent pénétrer
dans son intimité et y trouver dans la méditation un aliment
pour entretenir et augmenter leur ardeur religieuse.
56. Ce fut toujours la conviction de l’Eglise,
dés les premiers
documents officiels concernant le cuIte du Coeur très sacré
de Jésus, que ce culte est une forme de piété qui
parfait pleinement la religion du point de vue spirituel et que le
Sauveur
lui-même avait annoncée.
57. Il est donc faux de dire que la contemplation
du Coeur physique
de Jésus empêche de parvenîr à l’amour intime
de Dieu et qu’elle retarde l’âme dans le chemin qui conduit aux plus
hautes vertus. L’Église rejette complètement cette fausse
doctrine mystique. Saint Thomas écrit : " Il n’ est pas rendu de
culte religieux aux images considérées en elles-mêmes
comme des choses, mais en tant qu’elles sont des images conduisant au
Dieu
incarné. " C’est donc à la Personne même du Verbe incarné
en tant que fin que s’adresse le culte relatif qui est rendu aux images,
soit à cette image dont la puissance et la signification dépassent
tout le reste, le Coeur du Christ qui a été transpercé
sur la croix.
58. C’est pourquoi, de cette chose corporelle
qu’est le Coeur de Jésus-Christ
et de sa signification naturelle, nous pouvons et nous devons, soutenus
par la foi chrétienne, nous éIever non seulement jusqu’à
la contemplation de son amour, qui est perçu par les sens, mais
encore plus haut, jusqu’à la contemplation et l’adoration de son
suprême amour infus ; et enfin, dans une certaine disposition d’âme
à la fois douce et sublime, jusqu’à la méditation
et l’adoration de l’amour divin du Verbe incarné. A la lumière
donc de la foi, par laquelle nous croyons que les deux natures, humaine
et divine, sont unies dans la personne du Christ, nous pouvons concevoir
les liens très étroits qui existent entre l’amour sensible
du Coeur physique de Jésus et son double amour spirituel humain
et divin. On ne doit pas dire seulement de ces amours qu’ils existent
ensemble
dans la personne adorable du divin Rédempteur, mais qu’ils sont
liés entre eux par un lien naturel, l’amour humain et l’amour sensible
sont subordonnés à l’amour divin et ils reflètent
en eux la ressemblance analogique de ce dernier.
59. Il est donc nécessaire, dans ce chapitre de
doctrine si important
et si délicat, que chacun ait toujours présent à l’esprit
que la vérité du symbole naturel en vertu duquel le Coeur
physique de Jésus est rattaché à la Personne du Verbe,
repose tout entière sur la vérité fondamentale de
l’union hypostatique; si quelqu’un nie cela, il renouvelle les erreurs
plusieurs fois condamnées par l’Église.
Il
doit conduire à la plénitude de la charité.
60. Cette vérité fondamentale fait comprendre que le
Coeur
de ]ésus est le Coeur de la Personne divine, c’est-à-dire
du Verbe incarné et qu’il représente et, met sous nos yeux
tout l’amour qu’il a eu et Qu’il continue d’avoir pour nous. .La
religion
de Jésus repose entièrement sur l’homme-Dieu médiateur,
de sorte que l’on ne peut atteindre le Coeur de Dieu que par le Coeur du
Christ. Le culte du Coeur très sacré de Jésus est
en substance le culte de l’amour que Dieu a pour nous en Jésus et
en même temps la pratique de notre amour envers Dieu et les autres
hommes. Ce culte se propose l’amour de Dieu envers nous comme objet
d’adoration,
d’action de grâce et d’imitation; il a pour fin de nous conduire
à la perfection et à la plénitude de l’amour qui nous
unit à Dieu et aux autres hommes, en suivant toujours plus allégrement
le commandement nouveau que le divin Maître a laissé aux apôtres
comme un héritage sacré, lorsqu’il leur a dit : " ]e
vous donne Un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les
aurtes
comme je vous ai aimés... "
V.
- POUR UNE PRATIQUE PLUS ÉCLAIRÉE ET PLUS ÉTENDUE
DU CULTE DU SACRÉ-COEUR.
62. Si l’on
examine comme il faut les arguments sur lesquels se fonde
le culte rendu au Coeur transpercé de Jésus, il ne s’agit
pas d’une forme commune de piété que chacun peut arbitrairement
faire passer en second rang ou déprécier, mais d’une discipline
qui conduit excellemment à la perfection chrétienne. " Peut-il
y avoir un service de Dieu plus obligatoire et plus nécessaire,
plus noble et plus doux que celui qui est rendu à son amour ? Quel
service peut être plus agréable à Dieu que celui qui
est rendu par amour à son divin amour, Puisque tout service rendu
libéralement est en quelque sorte un don et que l’amour " constitue
le premier don, source de tout don gratuit "
Les
fruits abondants de la dévotion au Sacré-Coeur.
64. Nous exhortons tous Nos fils dans le Christ à
pratiquer avec
ferveur cette forme de dévotion, ceux qui ont déjà
l’habitude de puiser aux eaux salutaires qui coulent du Coeur du
Rédempteur,
ceux surtout qui la regardent de Ioin, en spectateurs, avec curiosité
et hésitation. Qu’ils voient bien qu’il s’agit, d’un culte déjà
très ancien dans l’Église, solidement fondé sur l’Écriture,
qui est en accord avec la tradition et la liturgie, et que les Pontifes
romains ont couvert de très nombreuses et très hautes louanges
; ils lui ont consacré solennellement tout le genre humain. L’Eglise
en a reçu des fruits abondants et très réconfortants.
La
nécessité du culte du Sacré-Coeur pour les besoins
actuels de l’Église.
66. Il
n’échappe à personne que l’Eglise militante et
surtout la société civile des hommes n’ont pas encore atteint
cette pleine et absolue mesure de perfection qui répond aux voeux
de Jésus-Christ, Epoux de l’Eglise mystique et Rédempteur
du genre humain.
Il y a encore plus. Si Nous éprouvons une douleur
amère
à voir la foi languissante des bons qui, séduits par les
faux attraits des choses terrestres, voient diminuer et progressivement
s’éteindre l’ardeur de l’amour divin dans leurs âmes, Nous
souffrons encore bien davantage des actes des hommes lmples qui,
aujourd’hui
plus que jamais, comme excités par l’ennemi infernal, poursuivent
d’une haine implacable, et ouverte Dieu, l’Eglise, et surtout le
représentant
sur la terre du divin Rédempteur et de son amour envers les hommes.
67. En vérité, la haine à l’égard de Dieu
et ceux qui le représentent légitimement est une faute comme
il ne peut pas en être commis de plus grande. La haine de Dieu sépare
au plus haut point l’homme du Bien suprême, elle le conduit à
écarter de lui et de ses proches tout ce qui vient de Dieu, tout
ce qui unit à Dieu, tout ce qui mène à la joie de
Dieu : la vérité, la vertu, la paix, la justice.
68. On doit malheureusement voir que le nombre
des ennemis de Dieu croît
en certains pays, que les erreurs du matérialisme se répandent
dans l’opinion, que la licence effrénée des plaisirs augmente
çà et là ; pourquoi s’étonnerait-on si dans
les âmes de beaucoup diminue la charité qui est la loi suprême
de la religion chrétienne, le fondement solide de la vraie et parfaite
justice, la principale source de la paix et des chastes délices
? Comme nous en avertit, en effet, notre Sauveur : " A cause des
progrès croissants de l’iniquité, la charité d’un
grand nombre se refroidira. "
Le
culte du Sacré-Coeur salut du monde moderne.
69. Devant le spectacle de tant de maux qui, aujourd’hui
plus que jamais,
atteignent si vivement les individus, les familles, les nations et le
monde
entier, où devons-nous, chercher le remède ? Peut-on trouver
une forme de piété supérieure au culte du Coeur de
Jésus, qui réponde mieux au caractère propre de la
foi catholique, qui subvienne mieux aux besoins actuels de l’Église
et du genre humain ?
70. Léon XIII, adressait à la fin du siècle
dernier
à tous les fidèles et à tous ceux qui se préoccupent
sincèrement de leur salut et de celui de la société
civile : " aujourd’hui, un autre symbole divin, présage très
heureux, apparait à nos yeux ..c’est le Coeur très sacré
de ]ésus... resplendissant d’un éclat incomparable au milieu
des flammes. Nous devons placer en lui toutes nos espérances; c’est
à lui que nous devons demander le salut des hommes, et c’est de
lui qu’il faut l’espérer. "
7I. C’est Notre vif désir que tous ceux qui se
glorifient du
nom de chrétiens et qui luttent activement pour établir le
Royaume du Christ dans le monde trouvent dans la dévotion au Coeur
de Jésus comme un etendard et une source d’unité, de salut
et de paix. On ne saisira bien la force de l’amour qui poussa le Christ
à se donner à nous comme aliment spirituel, qu’en honorant
d’un culte particulier le Coeur eucharistique de Jésus, qui a pour
but de nous rappeler, selon les termes de Léon XIII, " l’acte d’amour
suprême par lequel notre Rédempteur, répandant toutes
les richesses de son Coeur, afin de demeurer avec nous jusqu’à la
fin des siècles, institua l’adorable Sacrement de l’ Eucharistie
". Et certes " ce n’est pas une part minime de son Coeur que l’
Eucharistie,
qu’il a tirée pour nous de la si grande charité de son Coeur
".
72. Enfin, poussés par le désir ardent d’opposer
de solides
barrières aux machinations impies des ennemis de Dieu et de l’Eglise,
et de ramener dans le sentier de l’amour de Dieu et du prochain les
familles
et les nations, Nous n’hésitons pas à presenter le culte
du Coeur très sacré de Jésus comme l’école
la plus efficace de l’amour divin.
Le
Coeur lmmaculé de Marie.73. Pour
que des fruits plus abondants découlent dans la famille
chrétienne et dans tout le genre humain du culte du Coeur très
sacré de Jésus, les fidèles doivent veiller à
l’associer étroitement au culte envers le Coeur immaculé
de Marie. Puisque, de par la volonté de Dieu, la Bienheureuse Vierge
Marie a été indissolublement unie au Christ dans l’oeuvre
de la Rédemption humaine.
Invité- Invité
Re: MOIS DE juin , mois DU COEUR DE JESUS
Bonjour lacroix,
Je vient de recevoir par la poste cette magnifique photo,
une carte postale de mon amie B.K, qui est en voyage là-bas.
SACRÉ COEUR DE PARIS
Je vient de recevoir par la poste cette magnifique photo,
une carte postale de mon amie B.K, qui est en voyage là-bas.
SACRÉ COEUR DE PARIS
Invité- Invité
Merci A.E.
Merci a A.E. recu par courriel ce matin !
Mois du chrétien : juin 2010
Mois consacré au Sacré Coeur.
Vertu recommandée : La Pureté.
Protecteur du mois : Saint Antoine de Padoue (Fête le 13 juin).
Durant ce mois nous pouvons introniser les Cœur Unis de Jésus et Marie comme protecteurs de notre lieu de vie.
info cliquer ici
- Le 2 juin début de la neuvaine irrésistible au Sacré-Cœur de Jésus. (cliquez ici)
- Le 6 juin dimanche de la fête du Saint sacrement du corps et du sang du Christ
- Le 11 juin fête du Sacré-Coeur
- Le 12 juin fête du Cœur Immaculé de Marie
- Le 15 juin commence la neuvaine préparatoire à la fête de St. Jean-Baptiste (24 juin).
- Le 16 juin commence la neuvaine préparatoire à la fête des apparitions de Medjugorje (25 juin)
- Le 24 juin Nativité de St Jean Baptiste
- Le 25 juin anniversaire des apparitions à Medjugorje
- Le 29 juin Sts Pierre et Paul
*** BEAU MOIS DE JUIN ET QUE DIEU NOUS BENISSE !
Thierry Fourchaud
Cité de l'Immaculée
BP24 - 53170 Saint Denis du Maine (France)
Tel : 02.43.64.23.25.
E.mail : communion@mariereine.com
A bientôt sur : www.mariereine.com
Notre site d’évangélisation: www.labonnenouvelle.fr
* Retraite de guérison à la Cité : « FAMILLE NE TE LAISSE PAS DETRUIRE » guérison de la famille. Du 4 au 6 juin 2010 animée par William Tsing (Diacre et responsable Pastorale des familles à Tahiti) et toute une équipe venue spécialement de Polynésie. Un session de joie, d'amour et de partage. Spéciale pour les familles et les enfants. INFO : 02.43.64.23.25
Mois du chrétien : juin 2010
Vertu recommandée : La Pureté.
Protecteur du mois : Saint Antoine de Padoue (Fête le 13 juin).
Durant ce mois nous pouvons introniser les Cœur Unis de Jésus et Marie comme protecteurs de notre lieu de vie.
info cliquer ici
- Le 2 juin début de la neuvaine irrésistible au Sacré-Cœur de Jésus. (cliquez ici)
- Le 6 juin dimanche de la fête du Saint sacrement du corps et du sang du Christ
- Le 11 juin fête du Sacré-Coeur
- Le 12 juin fête du Cœur Immaculé de Marie
- Le 15 juin commence la neuvaine préparatoire à la fête de St. Jean-Baptiste (24 juin).
- Le 16 juin commence la neuvaine préparatoire à la fête des apparitions de Medjugorje (25 juin)
- Le 24 juin Nativité de St Jean Baptiste
- Le 25 juin anniversaire des apparitions à Medjugorje
- Le 29 juin Sts Pierre et Paul
*** BEAU MOIS DE JUIN ET QUE DIEU NOUS BENISSE !
Thierry Fourchaud
Cité de l'Immaculée
BP24 - 53170 Saint Denis du Maine (France)
Tel : 02.43.64.23.25.
E.mail : communion@mariereine.com
A bientôt sur : www.mariereine.com
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* Retraite de guérison à la Cité : « FAMILLE NE TE LAISSE PAS DETRUIRE » guérison de la famille. Du 4 au 6 juin 2010 animée par William Tsing (Diacre et responsable Pastorale des familles à Tahiti) et toute une équipe venue spécialement de Polynésie. Un session de joie, d'amour et de partage. Spéciale pour les familles et les enfants. INFO : 02.43.64.23.25
Invité- Invité
Re: MOIS DE juin , mois DU COEUR DE JESUS
bonjour Céline
Voyez Céline alors ca vous fait 2 Amis
Cordialement dans le Christ
Voyez Céline alors ca vous fait 2 Amis
Cordialement dans le Christ
Invité- Invité
Re: MOIS DE juin , mois DU COEUR DE JESUS
Acte de Consécration et de réparation
http://www.spiritualite-chretienne.com/s_coeur/priere_d.html
Cordialement dans le Christ
http://www.spiritualite-chretienne.com/s_coeur/priere_d.html
Cordialement dans le Christ
Invité- Invité
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