Mais Pierre ne sera déjà plus là (message de Jésus à J.N.S.R. le 11 Juin 1997

"J.N.S.R." : "Seigneur, parle, je T'écoute."

(1) "II convient de bien "entendre" et savoir interpréter, dans l'obéissance à l'Eglise, seule "Magistère" de la Foi, les MESSAGES célestes (ou locutions) qui, de tous temps mais plus encore à notre époque, nous parviennent à travers des âmes que Dieu, Lui-même, S'est choisies pour nous faire connaître Son Mystère (Ap. 10, 7) à mesure que le Temps se déploie et que se déroule l'Histoire du Salut.

Il faut se rappeler d'abord que notre Foi repose uniquement sur la REVELATION Historique, contenue matériellement dans le Livre Biblique où nous est transmis tout le "donné révélé" depuis la Genèse du monde jusqu'à son Apocalypse, dont le mot signifie précisément : LIVRE DE LA RÉVÉLATION !

En dehors de cette Parole HISTORIQUE et PROPHÉTIQUE de Dieu, il n’y a pas de connaissance surnaturelle et vraie de Dieu qui "habite une Lumière inaccessible" (1 Tim 6, 16) à notre intelligence humaine parfaitement adaptée aux réalités concrètes et terrestres, mais dépassée par les Mystères d'En-Haut. Seul le Verbe (ou Parole de Dieu) fait chair, JESUS le Christ, nous fait connaître le Père et nous conduit jusqu'à Lui. (Jean, 1. 18)

Mais Dieu, depuis les origines, n'a cessé de parler aux hommes (Sa première Parole Historique fut donnée à Adam) car Il est un Dieu Vivant et Véritable (1 Thés 1, 9) et non pas un Dieu mort ou abstrait, "le dieu des philosophes" qu'évoquait Pascal. Si avant la Venue de Son Fils en notre chair Il a parlé à Son Peuple grâce aux Prophètes, Il continue maintenant de parler à Son Eglise, comme Il nous l'a promis (Jean, 16, 12-15) d'abord à travers les successeurs de Pierre, et les Évêques (Paroles dogmatiques ou doctrinales), mais aussi par l'intermédiaire d'âmes toutes simples peu instruites en théologie, en tous cas dépourvues de diplômes afin, précisément "de confondre la sagesse des sages" (Isaïe, 29, 14- 1 Cor 1, 19). C'est ce qu'on appelle des PAROLES MYSTIQUES.

Ces "Paroles dites Mystiques" n'ont pas le sceau de la Révélation Historique, seul fondement de la Foi. Mais elles n'en animent pas moins la vie spirituelle de l'Eglise au cours des âges et, surtout, inspirent ses grandes oeuvres missionnaires, caritatives ou contemplatives.

Par elles, la sève de Vie puisée dans l'Écriture grâce à l'action de l'Esprit Saint se répand dans les âmes, engendrant par là-même LA VIE INTERIEURE DE TOUT LE CORPS ECCLESIAL. Certes, ces "Paroles Mystiques" (appelées encore "locutions") ne sont pas la Source de la Foi ecclésiale, mais elles en sont véritablement le fruit naturel et normal.

Si donc toute âme chrétienne croit, parce qu'elle a ENTENDU la Parole sacrée de l'Ecriture éclairée par la doctrine de l'Eglise, par contre, c'est parce qu'une âme croit, qu'elle peut ENTENDRE Dieu parler à son coeur. C'est donc une grave erreur, de la part de l'autorité compétente qui n'y échappe pas toujours, que d'ignorer systématiquement, voire de refuser sans même l'examiner, toute révélation privée ou mystique ainsi que toute manifestation d'ordre surnaturel, comme les apparitions, les signes et les miracles.

Car, précisément, un Discernement s'impose. N'étant pas le fondement de la Foi mais son fruit, ces révélations intérieures doivent, en effet, être soumises au jugement de l'Eglise qui en examine le contenu par rapport à la Révélation Historique ou Biblique dont elles ne sont que le rappel ou le développement (Jean, 16, 12-15).

D'autre part, bien qu'elles émanent de l'Esprit Saint dans l'âme qui les reçoit, ces "Paroles inspirées" ou locutions peuvent être mal entendues ou mal interprétées par cette âme elle-même qui perçoit ce Message d'En-Haut, à travers sa propre sensibilité et sa mentalité, en fonction aussi de son héritage culturel et de son environnement familial, social et ecclésial. Et de toute manière, aucune révélation nouvelle ne peut être contenue dans ces révélations particulières qui ne font qu'actualiser le donné-révélé pour en faire jaillir en pleine lumière, la vérité cachée qui s’y trouvait déjà contenue.

Ajoutons encore que toute PRÉDICTION MYSTIQUE, comme toute PROPHÉTIE HISTORIQUE, ne peut pleinement se comprendre que lorsqu'elle s'est totalement accomplie; la prédiction ou prophétie n'est que l'Aube, aux couleurs parfois incertaines, d'un événement futur qui s'annonce. Si donc elle oriente le regard, ce n'est cependant que l'événement actualisé qui donnera la pleine intelligence de la prophétie historique ou mystique.

C'est pourquoi nous comprenons beaucoup plus qu'lsaïe, lui-même, sa célèbre prophétie concernant la Vierge qui doit enfanter (15, 7, 14) parce que sa réalisation nous en donne l'intelligence.

Sachant cela, on peut accueillir avec joie ces Messages d'En-Haut qui nous parviennent, soit à travers les grandes apparitions (généralement mariales) de notre temps, ou par la voie plus humble des âmes que Dieu choisit pour parler aux âmes de notre génération si fermée au Surnaturel et si opposée aux Commandements de Dieu. Bienheureux ceux qui croient et qui accueillent ces Epiphanies célestes !

Malheureux ceux qui ont des yeux pour voir et qui ne voient pas, des oreilles pour entendre et qui n'entendent pas ! (Mat. 13, 15- Jean 6, 10)

C'est donc dans cet éclairage qu'il faut accueillir et comprendre cette "Parole" : "mais Pierre (Jean Paul Il) ne sera déjà plus là"... "comme Moïse, il n'entrera pas avec son Peuple dans la Jérusalem Nouvelle"... "Pierre assistera à la transformation de la Terre et verra, de ses yeux de chair la Terre Nouvelle...lui qui sera déjà, avec son corps de chair et son âme purifiée, dans les Nouveaux Cieux".

Cependant, à l'appui de cette prédiction mystérieuse concernant "Pierre" (c'est-à-dire Jean Paul II et, bien sûr alors beaucoup d'autres à sa suite), et en la situant dans l'éclairage de cette Fin des Temps, annonciateur du Règne très proche du Christ, il est bon et opportun de se rappeler cette Parole également mystérieuse mais incontestable de l'Apocalypse, qui évoque une PREMIÈRE RÉSURRECTION (Ap. 20, 5-6) inaugurant la Venue du Royaume.

Ensuite, après une période de temps indéterminée, symbolisée par les "mille ans ", aura lieu le Jugement Général, où "chacun recevra selon ses oeuvres" (id. 22, 12), soit la Résurrection (pour ceux qui n'auront pas eu part à la première) ou Vie Éternelle, soit la mort définitive et éternelle.