Les différents sens de l’Ecriture
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Message  Invité Mer 7 Juil 2010 - 4:11







Nous pouvons lire ce qui suit dans la partie « Introduction » page XVII – XVIII du document intitulé « L’interprétation de la Bible dans l’Eglise », sous forme de synthèse de ce qui se trouve plus avant dans le corps du texte duquel j’emprunterai toutefois quelques « passages complémentaires » en précisant les références des pages :




1° - Le sens littéral



« C’est le sens exprimé directement par les auteurs humains inspirés, qui n’est pas toujours unique. L’auteur humain peut vouloir se référer en même temps à plusieurs niveaux de réalité, c’est par exemple le cas de la poésie. Beaucoup de textes ont un aspect dynamique, l’exégèse cherchera à préciser la direction de pensée. Les psaumes royaux, par exemple, viseraient un roi historique, puis le Messie (c’est l’aspect dynamique du texte).

Un texte écrit, dans de nouveaux contextes, s’ouvre à des sens nouveaux, c’est le cas des « relectures » que l’exégèse découvre dans la Bible elle-même. Le sens littéral est le sens initial et sert de garde-fou ».



« Passages complémentaires », pages 70 à 72 :



« Il est non seulement légitime, mais indispensable de chercher à définir le sens précis des textes tels qu’ils ont été produits par leurs auteurs, sens qu’on appelle « littéral ».

Déjà Saint Thomas d’Aquin en affirmait l’importance fondamentale (S. Th I, q.1, a. 10, ad 1).

Le sens littéral n’est pas à confondre avec le sens « littéraliste » auquel s’attachent les fondamentalistes. Il ne suffit pas de traduire un texte mot à mot pour obtenir son sens littéral. Il faut le comprendre selon les conventions littéraires du temps. Quand un texte est métaphorique, son sens littéral n’est pas celui qui résulte immédiatement du mot à mot (par exemple : « Ayez le ceinture aux reins », Lc 12,35), mais celui qui correspond à l’emploi métaphoriques des termes (« ayez une attitude de disponibilité é»).

Quand il s’agit d’un récit, le sens littéral ne comporte pas nécessairement l’affirmation que les faits racontés se sont effectivement produits, car un récit peut ne pas appartenir au genre historique, mais être une œuvre d’imagination […].



[Enfin] Le sens littéral est, dès le début, ouvert à des développements ultérieurs, qui se produisent grâce à des « relectures » en des contextes nouveaux.

Il ne s’ensuit pas qu’on puisse attribuer à un texte biblique n’importe quel sens, en l’interprétant de façon subjective. Il faut au contraire, rejeter comme inauthentique toute interprétation qui serait hétérogène au sens exprimé par les auteurs humains dans leur texte écrit. Admettre des sens hétérogènes équivaudrait à couper le message biblique de sa racine, qui est la Parole de Dieu communiquée historiquement, et à ouvrir la porte à un subjectivisme incontrôlable ».



2° - Le sens spirituel



« C’est le sens exprimé par les textes bibliques lorsqu’on les lit sous l’influence de l’Esprit Saint, dans le contexte pascal du Christ. La vie dans l’Esprit constitue un nouveau contexte.

Le sens spirituel accomplit le sens littéral. Il peut avoir un aspect typologique, par exemple Adam est la figure du Christ. Le sens spirituel est le sens chrétien ».



« Passages complémentaires », pages 72 à 74 :



« Il y a lieu, cependant, de ne pas prendre « hétérogène » en un sens étroit, contraire à toute possibilité d’accomplissement supérieur. L’évènement pascal, mort et résurrection de Jésus, a mis en place un contexte historique radicalement nouveau, qui éclaire de façon nouvelle les textes anciens et leur fait subir une mutation de sens. En particulier, certains textes qui, dans les circonstances anciennes, devaient être considérés comme des hyperboles (par exemple l’oracle où Dieu, parlant d’un fils de David, promettait d’affermir « pour toujours » son trône, 2 S 7,12-13 ; 1 Ch 17,11-14), ces textes doivent désormais être pris à la lettre parce que « le Christ, étant ressuscité des morts, ne meurt plus » (Rm 6,9). Les exégètes qui ont une notion étroite, « historiciste », du sens littéral estimeront qu’il y a ici hétérogénéité. Ceux qui sont ouverts à l’aspect dynamique des textes reconnaîtront une continuité profonde en même temps qu’un passage à un niveau différent : le Christ règne pour toujours, mais non sur le trône terrestre de David (Cf. aussi Ps 2,7-8 ; 110,1.4).

Dans les cas de ce genre, on parle de « sens spirituel ». En règle générale, on peut définir le sens spirituel, compris selon la foi chrétienne, comme le sens exprimé par les textes bibliques, lorsqu’on les fit sous l’influence de l’Esprit Saint dans le contexte du mystère pascal du Christ et de la vie nouvelle qui en résulte. Ce contexte existe effectivement. Le Nouveau Testament y reconnaît l’accomplissement des écritures. Il est donc normal de relire les écritures à la lumière de ce nouveau contexte, qui est celui de la vie dans l’Esprit. De la définition donnée on peut tirer plusieurs précisions utiles entre sens spirituel et sens littéral :

Contrairement à une opinion courante, il n’y a pas nécessairement distinction entre ces deux sens. Lorsqu’un texte biblique se rapporte directement au mystère pascal du Christ ou à la vie nouvelle qui en résulte, son sens littéral est un sens spirituel. Tel est le cas habituel dans le Nouveau Testament. Il s’ensuit que c’est à propos de l’Ancien Testament que l’exégèse chrétienne parle le plus souvent de sens spirituel. Mais déjà dans l’Ancien Testament, les textes ont en bien des cas comme sens littéral un sens religieux et spirituel. La foi chrétienne y reconnaît un rapport anticipé avec la vie nouvelle apportée par le Christ. Lorsqu’il y a distinction, le sens spirituel ne peut jamais être privé de rapports avec le sens littéral. Celui-ci reste la base indispensable. Autrement, on ne pourrait pas parler d’accomplissement" de l’Écriture. Pour qu’il y ait accomplissement, en effet, un rapport de continuité et de conformité est essentiel. Mais il faut aussi qu’il y ait passage à un niveau supérieur de réalité.

Le sens spirituel n’est pas à confondre avec les interprétations subjectives dictées par l’imagination ou la spéculation intellectuelle. Il résulte de la mise en rapport du texte avec des données réelles qui ne lui sont pas étrangères, l’évènement pascal et sa fécondité inépuisable, qui constituent le sommet de l’intervention divine dans l’histoire d’Israël, au profit de l’humanité entière.

La lecture spirituelle, faite en communauté ou individuellement, ne découvre un sens spirituel authentique que si elle se maintient dans ces perspectives. Il y a alors mise en rapport de trois niveaux de réalité : le texte biblique, le mystère pascal et les circonstances présentes de vie dans l’Esprit.

Persuadée que le mystère du Christ donne la clé d’interprétation de toutes les Écritures, l’exégèse ancienne s’est efforcée de trouver un sens spirituel dans les moindres détails des textes bibliques, - par exemple, dans chaque prescription des lois rituelles, - en se servant de méthodes rabbiniques ou en s’inspirant de l’allégorisme hellénistique. L’exégèse moderne ne peut accorder une vraie valeur d’interprétation à ce genre de tentatives, quelle qu’ait pu être, dans le passé, leur utilité pastorale (Cf. Divino Afflante Spiritu, EB 553).

Un des aspects possibles du sens spirituel est l’aspect typologique, dont on dit habituellement qu’il appartient non pas à l’écriture elle-même, mais aux réalités exprimées par l’écriture : Adam figure du Christ (Cf. Rm 5,14), le déluge figure du baptême (1 P 3,20-21), etc. En fait, le rapport de typologie est ordinairement basé sur la façon dont l’écriture décrit la réalité ancienne (Cf. la voix d’Abel : Gn 4,10 ; He 11,4 ; 12,24) et non pas simplement sur cette réalité. En conséquence, il s’agit bien alors d’un sens de l’écriture.



3° - Le sens plénier



« C’est le sens profond du texte voulu par Dieu, mais non clairement exprimé par l’auteur humain. On contrôle la légitimité de ce sens par un autre texte biblique ou par une tradition doctrinale authentique, telle celle d’un concile ».



« Passages complémentaires », pages 75 à 76 :



« On en découvre l’existence dans un texte biblique, lorsqu’on étudie celui-ci à la lumière d’autres textes bibliques qui l’utilisent ou dans son rapport avec le développement interne de la révélation.

Il s’agit donc, ou bien de la signification qu’un auteur biblique attribue à un texte biblique qui lui est antérieur, lorsqu’il le reprend dans un contexte qui lui confère un sens littéral nouveau, ou bien de la signification qu’une tradition doctrinale authentique ou une définition conciliaire donne à un texte de la Bible. Par exemple, le contexte de Mt 1,23 donne un sens plénier à l’oracle d’Is 7,14 sur la almah qui concevra, en utilisant la traduction de la Septante (parthenos) : « La vierge concevra ». L’enseignement patristique et conciliaire sur la Trinité exprime le sens plénier de l’enseignement du Nouveau Testament sur Dieu le Père, le Fils et l’Esprit. La définition du péché originel par le Concile de Trente fournit le sens plénier de l’enseignement de Paul en Rm 5,12-21 au sujet des conséquences du péché d’Adam pour l’humanité. Mais lorsque manque un contrôle de ce genre - par un texte biblique explicite ou par une tradition doctrinale authentique, - le recours à un prétendu sens plénier pourrait conduire à des interprétations subjectives dépourvues de toute validité.

En définitive, on pourrait considérer le « sens plénier » comme une autre façon de désigner le sens spirituel d’un texte biblique, dans le cas où le sens spirituel se distingue du sens littéral. Son fondement est le fait que l’Esprit Saint, auteur principal de la Bible, peut guider l’auteur humain dans le choix de ses expressions de telle façon que celles-ci expriment une vérité dont il ne perçoit pas toute la profondeur. Celle-ci est plus complètement révélée dans la suite des temps, grâce, d’une part, à des réalisations divines ultérieures qui manifestent mieux la portée des textes et grâce aussi, d’autre part, à l’insertion des textes dans le canon des Écritures. Ainsi est constitué un nouveau contexte, qui fait apparaître des potentialités de sens que le contexte primitif laissait dans l’obscurité ».



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Message  Invité Mer 7 Juil 2010 - 6:30

Quel est donc l'intérêt de ce genre de post, dites-nous ? Est-ce une nouvelle fois pour semer la division entre ceux qui "interprètent" l'Ecriture comme vous et les incrédules comme moi qui n'y comprennent rien ? Est-ce une nouvelle fois pour sous-entendre qu'il y a de vilains faux prophètes en contradiction avec l'Ecriture ? Est-ce une nouvelle fois pour vous poser en arbitre suprême et juge de ce qui est vérité ou pas ? Ou est-ce tout cela ensemble ?
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Message  Invité Mer 7 Juil 2010 - 7:25

idem que Tarcissius,
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Message  Invité Mer 7 Juil 2010 - 10:28

Joannes Maria a eu l'excellente idée de nous informer de l'existence des quatre sens des Saintes Écritures dans la Tradition de l'Église catholique. À cela je dis "Bravo!" Ils sont peu nombreux, en effet, les chrétiens qui sont informés de ces quatre niveaux de lecture que nous pouvons faire de la Parole de Dieu; ce qui est, non seulement dans la plus pure Tradition de la religion juive au temps de Jésus, mais ce qui est aussi dans la manière bien traditionnelle de lire les mêmes textes sacrés chez les chrétiens du premier temps du christianisme. Origène, Père de l'Église, est, si je ne me trompe pas, celui qui a le mieux parler de ces quatre sens en son temps; St Thomas d'Aquin en parle très clairement, lui aussi, dans sa Somme Théologique ( S. Th 1, q. 1, a. 10, ad 1 ) Et qui plus est, tous ceux qui rechercheront, sur Google, les liens qui nous parlent de ces quatre niveaux de lecture que nous pouvons faire des Saintes Écritures, auront la surprise de constater l'abondance de l'information à ce sujet. Une belle occasion qui nous est donnée ici, de nous laisser instruire humblement sur cet aspect trop souvent méconnu de notre Foi catholique!

Il m'apparait important de connaitre les quatre niveaux de lecture que L'Église fait de la Parole de Dieu; parce que cela nous en fait mieux comprendre la grande richesse spirituelle. Et puis, cela nous fera éviter de tomber dans le piège d'une lecture toujours "au premier degré", littéraliste et fondamentaliste, de la Bible (ce qui donnent lieu, parfois, à des aberrations de sens).

Pour nous faire mieux comprendre les réalités du Royaume des Cieux, le Christ Lui-même n'utilisait-il pas en effet des comparaisons bien profanes: «Le Royaume des Cieux ressemble à....l'histoire de la femme qui a perdue une pièce d'argent (Luc 15, 8-10)...etc?

Voici un petit exercice que je vous propose et qui vous amusera sans doute (du moins, je l'espère!):

Comment peut-on faire comprendre quelque chose de l'importance de la prière et de l'efficacité protectrice de la prière à nos contemporains? Est-ce que ce sera toujours en ne leur montrant que des références explicitement chrétiennes et catholiques? ou bien n'y a-t-il pas moyen aujourd'hui de faire cela à la manière de Jésus qui, pour sa part, savait bien faire flèche de tout bois (jusqu'à utiliser, (ô scandale!) l'exemple de l'habileté d'un gérant malhonnête! Luc 16, 1-8)? Le clip ci-dessous vous donnent, me semble-t-il, une belle occasion de prendre conscience de deux niveaux de lecture que nous pouvons faire pour un même évènement? voici donc une publicité qui nous parle de l'importance du port de la ceinture de sécurité en conduite automobile; rien de catholique dans ce clip, se plaindront certains en faisant grise-mine!!! Et pourtant! et pourtant! À y regarder de plus près, les mains jointes de la petite fille et de la maman autour du papa ne nous rappellent-elles pas aussi (en un second niveau de lecture) que les prières que nous faisons ("mains jointes") pour les nôtres ont en effet le pouvoir protecteur d'atténuer des épreuves...etc..?



Dernière édition par Stan le Mer 7 Juil 2010 - 12:20, édité 1 fois
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Message  Invité Mer 7 Juil 2010 - 12:11

Merci Stan, pour votre sage et juste intervention.

Il est malheureusement tellement vrai que l'on ignore totalement le caractère dynamique des Saintes Ecritures, y compris chez les éxégètes et théologiens et pasteurs de notre Sainte Eglise Catholique, bien souvent marqués par le rationalisme comme Notre Seigneur le dénonce particulièrement à travers les écrits de Vassula Ryden.

Que Dieu vous bénisse infiniment cher Stan ! Continuez malgré les oppositions ! Dieu nous demande de persévérer.

Un rappel de la Sainte Parole de Dieu que vous connaissez en Lc 6,26 :


26 Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous! C'est de cette manière, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes."


Je vous assure de ma prière et vous envoi mon ange gardien toujours et partout.
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