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Message  Admin Lun 15 Mar 2010 - 15:52

LE FILM "ENDGAME" ET L'INSTAURATION DU NOUVEL ORDRE MONDIAL !


ENDGAME
,
le film d’Alex Jones, (vostfr)
Article placé le 02 fév 2009, par Mecanopolis


Alex Jones nous présente dans cette vidéo en version intégrale, sous-titrée en français, l'objectif des "élites mondiales" qui est d'asservir la population planétaire à travers leur projet d'instauration du Nouvel Ordre Mondial. Ce documentaire ne manque surtout pas d'être convaincant car il nous dévoile les origines historiques de ce projet, qui sont les personnages qui sont derrière cette idée, quelle est leur façon de fonctionner et quels sont les moyens qu'ils ont mis en place pour arriver à leur fin. Voyez cette vidéo terriblement troublante :


















Dernière édition par Admin le Lun 29 Mar 2010 - 20:28, édité 4 fois

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Message  Admin Lun 15 Mar 2010 - 21:43

LES ORIGINES ET LA MISE EN PLACE DU NOUVEL ORDRE MONDIAL !

Voyez ces vidéos nous expliquer ce qu'est le Nouvel Ordre Mondial :

I- Préparation des consciences :



II- L'illusion Obama et la 3è Guerre Mondiale :



III- Chemtrails, Amero, etc. :



IV- Verichip, G-20, etc. :



V- Ode aux citations-bidons d'Obama, entre autres :



VI- Grippe H1N1, pandémie planifiée ? :



Bon visionnement !

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Vidéos et textes sur l'instauration du Nouvel Ordre Mondial ! Empty L'histoire du Nouvel Ordre Mondial - Partie 1 !

Message  Admin Lun 29 Mar 2010 - 18:38

L'HISTOIRE DU NOUVEL ORDRE MONDIAL
Partie 1
par Pierre Hillard
pour Mondialisation.ca, le 23 février 2010
Réseau Voltaire

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Pierre Hillard

Pierre Hillard retrace l’histoire d’un courant idéologique qui imprime sa marque aux actuelles tentatives de regroupement d’Etats au sein de blocs régionaux et tente de les orienter vers une forme de gouvernance mondiale. Son objectif n’est pas de prévenir les conflits, mais d’étendre la puissance financière et commerciale du monde anglo-saxon. Il théorise et revendique le projet d’un « Nouvel ordre mondial » érigé sur les ruines des Etats-nations. Bien sûr, il ne s’agit pas d’assimiler tous les efforts visant à mettre fin aux divisions nationales à une volonté de domination. Mais il est indispensable d’étudier ce projet de globalisation politique afin de ne pas le laisser transformer l’idéal de l’unité humaine en un cauchemar totalitaire.

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Réunis à Londres, le 2 avril 2009, autour de la reine Elizabeth II, les chefs d’Etat
et de gouvernement des 20 plus grandes puissances du monde ont envisagé
de créer un directoire économique mondial.


Avec la ratification du Traité de Lisbonne par les 27 Etats européens, l’élection d’Herman van Rompuy à la présidence du Conseil européen et de Catherine Ashton comme Haut-représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, le 19 novembre 2009, marque un tournant décisif dans les ambitions mondialistes. L’Union européenne (l’UE) se voit dotée progressivement d’un visage politique et d’un « numéro de téléphone » pour reprendre l’expression d’Henry Kissinger. Certes, de nouveaux réglages — une forme de rodage — s’avèrent nécessaires afin de véritablement asseoir cette union régionale. En effet, des rivalités continuent à perdurer entre le président du Conseil européen, le président de la Commission européenne et la présidence tournante de six mois. Cette situation agace profondément l’administration Obama [1]. Cependant, dotée de la personnalité juridique et d’une complète primauté du droit européen sur le droit national, l’Union européenne peut prétendre (réussir ?) devenir un acteur de la scène internationale. Il serait faux d’affirmer que cette nouvelle vocation se fera dans une complète indépendance par rapport au reste du monde. En fait, les élites européistes soutenues par l’oligarchie financière avancent en liaison et en communion d’esprit avec toutes les autres formes d’unions régionales en cours d’élaboration sur la planète.

En effet, l’Union européenne n’est qu’une composante d’un vaste programme conduisant à l’émergence de blocs continentaux dotés chacun d’une monnaie, d’une citoyenneté, d’un parlement unique, etc ; l’ensemble de ces blocs étant appelé à constituer une gouvernance mondiale. Nous pouvons relever les unions régionales suivantes en formation :

- La Communauté Economique Eurasiatique (CEEA ou Eurasec pour Eurasian Economic Community) [2] : créée en octobre 2000 et réunissant plusieurs pays de l’ancien bloc soviétique (Russie, Kazakhstan, Biélorussie, …), elle poursuit l’objectif de créer une union douanière [3] à partir de 2010 avec l’idée d’une monnaie régissant l’ensemble appelé « evraz » [4] ou « euras » ou encore « eurasia » (le nom de cette monnaie peut encore changer) [5].

- L’Union des nations sud-américaines (UNASUR) [6] : créée en mai 2008, elle entend passer d’une logique sub-régionale à une identité régionale en fusionnant en une seule organisation le Mercosur et la Communauté andine, c’est-à-dire en réunissant tous les Etats du continent sud-américain (à l’exception de la Guyane française, et des îles britanniques Sandwich et Malouines). L’idéal poursuivi est de réussir la mise sur pied d’un parlement, d’une monnaie unique [7] et d’une citoyenneté commune. L’UNASUR entretient des liens privilégiés avec son modèle européen dans le cadre d’une assemblée parlementaire euro-latino américaine appelée EUROLAT [8].

- Le Système d’intégration centre-américain (SICA) [9] : créé en décembre 1991, ce groupe de pays centre-américains poursuit les mêmes objectifs cités ci-dessus, en particulier la création d’une monnaie unique suite au 33è congrès tenu à San Pedro Sula (Honduras) en décembre 2008.

- Le lancement de « l’Organisation de l’Unité Africaine » (OUA) [10] en 1963 a permis de passer à la vitesse supérieure, à partir des années 1999-2000, avec la création de l’Union Africaine (l’UA, à Durban en juillet 2002) et du « Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique » (NEPAD) [11]. Les objectifs (commission, parlement panafricain, cour africaine des droits de l’homme, etc) se calquent sur le modèle européen [12].

- Le Conseil de coopération du Golfe (Golf cooperation council, GCC) [13] : créé en 1981, il tend à une union de plus en plus étroite entre les Etats du Golfe (Bahrein, Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite et Emirat arabes unis). Une monnaie commune est prévue vers 2010/2011. Le nom avancé par certains est « Khaleeji ». Cependant, même si le principe d’unité monétaire est retenu, l’appellation de cette monnaie n’est pas assurée [14].

- Une union Nord-américaine a été lancée en mars 2005 au Texas (Waco) entre les chefs d’Etat états-unien, canadien et mexicain dans le cadre du PSP (Partenariat pour la Sécurité et la prospérité) [16]. L’objectif déclaré est d’aboutir, théoriquement au cours de l’année 2010, à l’instauration d’un périmètre politique, économique et militaire unifié entre les trois Etats [17]. Une unité monétaire appelée « amero » ou « dollar nord-américain » (la désignation de cette nouvelle monnaie n’est pas assurée) doit remplacer le dollar US et canadien ainsi que le peso mexicain [18]. Cette mutation passe par un effondrement du dollar et, par ricochet, du système financier et monétaire mondial. Cette crise systémique globale (politique, financière, monétaire et géopolitique) se renforce en ce début de l’année 2010 afin de favoriser l’arrivée de ce nouvel ordre mondial tant désiré par les thuriféraires du système.

Enfin, il est prévu théoriquement pour 2015 l’instauration d’un bloc euro-atlantique unifié politique, économique et militaire [19]. Nous pouvons signaler que le Parlement européen a adopté une résolution, le 26 mars 2009, traitant de « l’état des relations transatlantiques après les élections qui ont eu lieu aux Etats-Unis ». Cette résolution a le mérite de rappeler tous les accords politiques, économiques et militaires conclus de part et d’autre des rives de l’Atlantique afin d’aboutir à une union transatlantique [20].

Cette liste ne serait pas complète sans évoquer un événement majeur passé sous silence par la presse française. En effet, lors du sommet de l’Aquila en Italie (8-10 juillet 2009), les chefs d’Etat ont traité divers dossiers (crise économique, climat, …). Cependant, lors d’une rencontre avec les journalistes, le président russe Medvedev s’est plu à présenter un prototype de monnaie mondiale sous la forme d’une pièce fabriquée en Belgique sur laquelle était gravée en anglais « unité dans la diversité » [21]. Cette présentation constitue un tournant majeur. Pour la première fois, un chef d’Etat a présenté un exemplaire d’une monnaie en mesure d’être la référence unique de l’humanité toute entière [22]. Ce geste complète les propos d’Herman van Rompuy qui, lors de son discours de remerciements après sa nomination au poste de président du Conseil de l’Union européenne, n’a pas hésité à prononcer ces paroles lourdes de sens : « 2009 est aussi la première année de la gouvernance mondiale avec l’instauration du G20 en plein crise financière » [23].

Cette affirmation — juste de la part d’un partisan de la gouvernance mondiale — doit nous amener à réfléchir et à nous poser la question suivante : comment en est-on arrivé là ? En effet, la description de ces diverses unions régionales plus ou moins avancées dans le cadre d’une autorité unique — avec éclatement interne des Etats qui les composent [24] — n’est pas le fruit du hasard. En fait, cette mutation résulte d’un très long travail de fond de la part des oligarchies financières [25] et de groupes élitistes politiques dans le cadre de think tanks ou de fondations.

L’oligarchie anglo-saxonne et ses princes

Le public francophone est malheureusement ignorant des vrais acteurs de la politique mondiale, ces derniers exerçant leurs talents plus dans les coulisses que sur la scène politicienne. Pour mieux comprendre la situation désastreuse dans laquelle les défenseurs de la cause nationale se trouvent en ce début de XXIè siècle, il est nécessaire de rappeler dans ses grands traits le rôle éminemment important de la puissance financière et aristocratique anglo-saxonne. Celle-ci a toujours constitué un Etat dans l’Etat. On peut situer sa prise du pouvoir suite à l’instauration de la « Grande Charte » du 15 juin 1215. Après la défaite du roi Jean Sans Terre d’Angleterre, le 27 juillet 1214 à Bouvines face au roi Philippe Auguste, les barons anglais ont arraché des privilèges politiques et financiers. Désormais, la couronne britannique est obligée de composer et de collaborer avec une caste qui allie force, puissance financière et ambitions commerciales. Dès cette époque, une élite avide, revendicatrice et orgueilleuse est née. Elle est à l’origine de l’existence de ces groupes de pressions (ou lobbies) qui, par des voies aussi diverses que la finance, le renseignement ou les médias, exercent des pressions sur le pouvoir politique. Ce dernier dépendant largement d’appuis et de monnaie sonnante et trébuchante pour son maintien au pouvoir est dans l’obligation absolue de tenir compte des avis et des conseils émanant de cette caste. Les think tanks (« instituts de recherche » ; la traduction est cependant impropre), fondations et groupes élitistes sont la suite logique d’un état d’esprit élitiste et mercantile. Ces cénacles sont devenus les centres incontournables d’une minorité active conditionnant l’avenir du monde anglo-saxon puis, de proche en proche, de l’univers entier. Contrairement à la conception politique française qui soumet toute activité à celle de l’Etat, ces organisations politico-commerciales ne dépendent plus d’une autorité nationale. Très tôt, elles ont exercé leurs talents. Dès le Moyen-Âge, des compagnies comme les London Staplers, les London Mercers Company ou encore la British East India Company (la BEIC au 17è siècle) ont été les fers de lance de l’impérialisme britannique. Ainsi, l’aristocratie commerciale s’est transmises le flambeau de la conquête et de la maîtrise des richesses de génération en génération. « Toujours plus » pour reprendre une expression de François de Closets.

La défaite française en Amérique du Nord conduisant au Traité du 10 février 1763 peut être considéré comme l’acte de naissance de la montée en puissance de l’oligarchie britannique. En effet, la perte de la Nouvelle France donne à la Couronne britannique tout un continent aux richesses inouïes et presque vide d’habitants. L’incapacité de la monarchie française à peupler ces vastes territoires et à les intégrer à la sphère de la civilisation gréco-romaine fait basculer tout cet espace sous la coupe anglo-saxonne. Mâtinées d’un tour d’esprit messianique, les élites conquérantes américaines en liaison avec leurs homologues britanniques sont prêtes à imposer leur modèle au monde entier. Après les guerres de la Révolution et la défaite de Napoléon I en 1815, la puissance anglo-saxonne n’a plus de rival sur les mers. Puissance démographique, peuplement de vastes territoires en Amérique du Nord, en Afrique australe, en Australie et en Nouvelle-Zélande, contrôle de points stratégiques partout dans le monde (Gibraltar, Hong Kong, …), mainmise de territoires sur presque tous les continents, technologie de pointe et secteur bancaire performant permettent à ces aristocraties commerciales de Londres et de New-York de rêver à un contrôle du monde sous les auspices de la City et de Wall Street. Un homme a été la figure de proue de cet idéal : Cecil Rhodes.

Cecil Rhodes (1853-1902) [26]

Ce grand défenseur de l’Empire britannique émigre en Afrique australe où sa personnalité et ses qualités intellectuelles hors normes lui permettent de faire fortune dans le diamant. Il est à l’origine de la création de l’industrie diamantaire De Beers en liaison et avec l’appui de Nathaniel Mayer Rothschild (1840-1915). Sa fortune colossale lui ouvrant les portes de la colonie britannique, Cecil Rhodes pose les jalons permettant à l’Etat Sud-africain (dominion de l’Empire britannique) de prendre forme quelques années après sa mort en 1910. Son influence financière et politique lui permet de contrôler des territoires à qui il donne son nom : la Rhodésie. Divisés plus tard en Rhodésie du Nord et Rhodésie du Sud, ces Etats sont devenus la Zambie et le Zimbabwe. Cependant, sa grande idée coloniale est de réaliser une immense voie de chemin de fer partant du Cap jusqu’au Caire. Dans sa défense de l’Empire britannique, les voies de communications constituent un enjeu capital pour la mise en valeur des richesses de toute sorte. Le développement des voies de communications (sous toutes ces formes [27]) est le passage obligatoire pour le bon fonctionnement de tout Empire. Ce précepte est d’une très grande actualité en ce début de XXIè siècle [28]. Les voies de communications constituent les artères irriguant l’empire commercial et politique.

Au-delà du bon fonctionnement de l’Empire britannique, un idéal supérieur taraude Cecil Rhodes. En effet, convaincu de la supériorité de la « race » anglo-saxonne, il conçoit une politique afin d’assurer cette prééminence : l’union de tous les pays anglo-saxons ou, plus exactement, l’instauration d’un bloc réunissant l’Empire britannique et les Etats-Unis d’Amérique. L’ensemble doit constituer pour lui le socle permettant la naissance d’un Etat mondial animé des principes et de la philosophie de l’aristocratie commerciale anglo-saxonne. Afin d’y parvenir, il estime nécessaire de recruter des personnalités supérieures au sein des universités qui, animées du même idéal, seront soutenues pour occuper les postes clefs et aussi divers que l’économie, la finance, l’armée, l’éducation, le renseignement ou encore le journalisme. Ainsi, pareil à un corps d’armée, ces différentes personnes véritables jésuites du mondialisme convergeront vers le même but afin de former les esprits dans leurs pays respectifs tout en développant les structures politico-économiques conduisant à l’émergence de cet Etat commercial mondial. Dans son esprit, cette ambition titanesque et de très longue haleine passe par la création des « bourses d’études Cecil Rhodes » (Rhodes Scholarships). Cecil Rhodes n’a pas eu le temps de voir la concrétisation de cet idéal de son vivant. Ce n’est qu’en 1904 que ses proches collaborateurs lancent les premières bourses d’études portant son nom à l’université d’Oxford. Le sociologue français, Auguste Comte, disait que « les morts gouvernent les vivants ». Cette formule peut largement s’appliquer à Cecil Rhodes. Ses concepts ont forgé le monde du XXè siècle et du début XXIè siècle. Sans tous les citer, nous pouvons relever parmi les bénéficiaires des bourses d’études Cecil Rhodes : le Premier ministre australien Bob Hawke (1981/1993) ; James Wolsey, directeur de la CIA (1993/1995) ; Wesley Clarke, patron de l’OTAN au cours de la décennie 1990 et acteur majeur de la destruction de la Yougoslavie en mars 1999 ; le président Bill Clinton (promotion 1968) ou encore James William Fullbright (sénateur de l’Arkansas et grande figure de la politique états-unienne) [29].

La politique de Cecil Rhodes n’aurait pas pu prendre l’ampleur que l’on sait sans l’action de ses proches collaborateurs. Là aussi, nous ne pouvons pas citer la liste fort conséquente à la lecture d’Anglo-American Etablishment de Carroll Quigley. Les hommes entourant Cecil Rhodes se caractérisent par un fait majeur ; ils occupent les secteurs clefs de la société britannique dans la deuxième moitié du XIXè siècle [30]. Ils ont déterminé l’avenir du monde d’une manière implacable. Dans cette longue liste, nous retiendrons trois personnages.

Une des figures de proue, successeur et fils spirituel de Cecil Rhodes s’appelait Alfred Milner (1854-1925, appelé aussi Lord Milner). Parmi ses nombreuses activités comme par exemple directeur de la London Joint Stock Bank, il fut le chef du cabinet de guerre du Premier ministre Lloyd George durant le conflit de 1914-1918. Durant cette guerre mondiale, un événement déterminant pour les générations futures se joua en novembre 1917. En effet, la « Déclaration Balfour » (Arthur James Balfour, homme politique britannique) affirmait sous l’égide du gouvernement britannique la reconnaissance d’un foyer juif en Palestine. Cette reconnaissance fut officialisée directement par une lettre adressée à Walther Rotschild qui était un intermédiaire avec le mouvement sioniste en Grande-Bretagne. En réalité, le véritable rédacteur de cette déclaration était Alfred Milner. Comme l’explique Carroll Quigley, la « Déclaration Balfour » devrait en fait s’appeler la « Déclaration Milner » [31].

Philipp Kerr (1882-1940, devenu lord Lothian) fut le secrétaire privé de Lloyd George. Autant dire qu’il était au cœur des échanges politiques autour du Premier ministre anglais et était une courroie de transmission pour l’ensemble du « groupe Milner » [32]. Par la suite, il fut ambassadeur du Royaume-Uni à Washington.

Enfin, nous pouvons évoquer Lionel Curtis (1872-1955). Outre sa participation aux travaux du Traité de Versailles, il est l’auteur de l’expression « Commonwealth of nations » dont l’application date de 1948. Comme le révèle Carroll Quigley, cette expression est le résultat de travaux dont le but était de préparer l’Empire britannique aux mutations politiques conduisant à une organisation mondiale. Ces travaux appelant à un Commonwealth remontent à 1916 [33]. Enfin, précisons que Lionel Curtis a joué un rôle déterminant, en 1919, dans la création du think tank anglais, le Royal Institute of International Affairs (RIIA appelé aussi Chatham House).

La compréhension de la mécanique mondialiste se doit d’être étudiée comme un immense puzzle. Il faut passer en revue chaque pièce de ce puzzle puis ensuite les réunir afin d’avoir une vue d’ensemble. C’est pourquoi, nous passons à un autre pan du système en rappelant au lecteur qu’il doit conserver à l’esprit ces différents éléments afin de reconstituer ensuite le tout. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut comprendre la « Bête ».

La société fabienne (Fabian society) [34]

La société fabienne [35] est un institut qui a vu le jour à Londres en 1884 sous l’impulsion de politique anglais comme Sydney Webb (1859-1947) et de son épouse, Béatrice Webb, ou encore de l’écrivain irlandais George Bernard Shaw (1856-1950). L’avant-garde de cette société se fit sous l’influence de promoteur du socialisme comme Robert Owen (1771-1858) [36] qui transmit ses idées à John Ruskin (1819-1900, professeur à l’université d’Oxford [37] et qui influença Cecil Rhodes) [38]. D’autres personnes imprégnées d’un idéal socialiste chrétien comme Frederik Derrison Maurice (1805-1872) ont posé les jalons au cours du XIXè siècle ouvrant la voie à la fondation de la société fabienne. Le choix de « fabien » (fabian) s’explique puisqu’il se réfère au général romain de l’époque des guerres puniques (vers – 200 av - JC), Fabius Cunctator (c’est-à-dire le « temporisateur »). Face au général carthaginois Hannibal, le militaire romain pratiquait la politique de guérilla qui consistait à ne pas brusquer les choses afin d’atteindre son but. C’est cette méthode de changement en douceur mais implacable qui est la marque de fabrique de la société fabienne. Celle-ci défend le principe d’une société sans classe devant conduire à la synthèse du socialisme (l’Etat providence) et du capitalisme (les lois du marché), le tout devant aboutir à la mise en forme d’une économie monopolistique dans un cadre étatique mondial. Afin de répondre aux ambitions de cette société, ses dirigeants estiment qu’il faut y aller pas à pas ou, selon leur expression, par « graduation ». L’influence de cette société est immense car de nombreux politiques anglais ont été membres de la société fabienne [39]. Cependant, cette influence a été d’autant plus importante que cette société a été à l’origine de la création de la London School of Economics (LES) en 1895 sous l’impulsion de Sydney Webb. Cette prestigieuse école de formation économique qui s’est diversifiée par la suite a formé, dans un esprit fabien, des générations de dirigeants anglais, mais aussi de nombreux étudiants de part et d’autre de la planète. Ceux-ci sont souvent devenus par la suite des acteurs majeurs de la vie politique et économique de leurs pays. Ainsi, l’ancien président de la Commission européenne, Romano Prodi ; le président John Kennedy ; la reine du Danemark Margarethe II ; Pierre Trudeau (Premier ministre canadien) ; le lobbyiste et membre de plusieurs think tanks Richard Perle (« le prince des ténèbres ») ; le financier George Soros (fondateur des instituts Open Society) ; l’ancien conseiller de François Mitterrand, Erik Orsenna et même le chanteur des Rolling stones, Mike Jagger (il n’a fait qu’un an ! [40]), ont fréquenté les bancs de cette école. Cette dernière grâce à l’action de la société fabienne a contribué au formatage de nombreux esprits de part le monde. Cependant, l’influence de cette société a été variée, entre autres grâce à l’action d’un de ses membres, l’écrivain Herbert George Wells (1866-1946).

Imprégné de l’idéal fabien, H.G Wells a su développer ses vues dans de nombreux livres. Auteur à succès comme L’Homme invisible, La Machine à remonter le temps ou encore La Guerre des mondes, cet écrivain anglais a su répandre ses convictions dans un ouvrage paru en 1928, Open conspiracy (« conspiration ouverte ») [41] , prônant un Etat mondial sans classe, contrôlant tout (« une nouvelle communauté humaine » selon son expression), encourageant la réduction drastique de la population mondiale et la pratique de l’eugénisme. En fait, dès le début, H.G Wells a présenté ses théories dans un ouvrage méconnu et dont le titre correspond exactement à la formule maçonnique Ordo ab chao : La Destruction libératrice. Paru en 1914, cet ouvrage raconte l’histoire d’une guerre généralisée aboutissant à la création d’un Etat mondial constitué en 10 blocs (« 10 circonscriptions » selon la formule de l’auteur [42]). C’est dans ce livre – rappelons-le paru en 1914 – que l’on retrouve l’expression « Nouvel ordre mondial » [43]. Par la suite, H.G Wells a récidivé en publiant un livre en 1940 au titre sans équivoque : Le Nouvel ordre mondial [44].

Tous ses représentants fabiens fréquentaient et collaboraient de près ou de loin avec l’équipe de Cecil Rhodes puis de Lord Milner. Un véritable esprit de corps en faveur d’un but commun, un Etat mondial, animait ces différentes personnes. Ces élites anglo-saxonnes, qui ne sont que la suite logique de ces aristocraties commerciales du Moyen-Âge, ont continué à rassembler leurs forces au sein d’autres clubs comme la Pilgrim Society en 1902 à Londres et à New York [45]. La vitesse supérieure fut atteinte, en 1910, avec la création de la Round Table.

La "Round Table" et ses « enfants » [46]

La création de la Round Table [47], qui n’est finalement que l’héritière d’un passé multiséculaire de traditions mystiques, financières et élitistes, fut une étape décisive dans les préparatifs devant mener à un Etat mondial. En effet, sous l’impulsion de Lord Milner et de ses proches, cet institut haut de gamme fut créé en liaison avec les élites financières américaines afin d’assurer la prééminence du monde anglo-saxon devant aboutir à la création d’un Etat mondial. D’autres Round Tables furent créées dans tous les dominions de l’Empire britannique mais aussi aux Etats-Unis. Prenant la suite des ambitions de Cecil Rhodes, des financiers de renom encadraient l’équipe de Lord Milner comme Alfred Beit (1853-1906), Sir Abe Bailey (1864-1940) et la famille Astor. D’autres groupes se sont ajoutés au berceau du mondialisme animée par la Round Table : J.P Morgan [48], la banque Lazard ou encore les familles Rockefeller et Whitney [49].

Avant de continuer dans l’étude des « bonnes œuvres » de la Round Table, il s’avère nécessaire de faire le point suivant. Ces grandes familles du mondialisme, même animées par une finalité commune, n’en sont pas moins déchirées par des dissensions internes. On peut en relever essentiellement deux. La première est aussi vieille que le monde ; elle s’appelle rivalités internes. Les rivalités d’ambitions et d’ambitieux cherchant plus de pouvoir, plus d’influence et plus de richesses afin d’occuper les meilleurs places ont émaillées l’histoire de cette aristocratie commerciale. Ce phénomène est aussi vieux que l’histoire humaine. En revanche, le deuxième point est propre à la Round Table. En effet, sous l’apparente unité de vue se cachent deux courants de pensée. Dans les deux cas, ces courants poursuivent le même but : l’Etat mondial. Cependant, dans un cas, un courant défend le principe de la constitution d’un bloc anglo-saxon unifié (Empire britannique associé aux Etats-Unis) ; ce socle anglo-américain représentant la colonne vertébrale permettant au reste du monde de s’y agréger. Dans le deuxième cas, l’autre courant estime qu’il n’est pas nécessaire de privilégier la naissance d’un Empire anglo-saxon comme point d’ancrage à un monde unifié. Il prône plutôt l’émergence d’un monde où aucun pays ne serait en mesure d’imposer sa loi ou sa philosophie politique. Il s’agit pour les tenants de la deuxième voie de créer une sorte de « purée » générale unifiant l’humanité entière en un seul bloc et sans distinction aucune. Nous avons là l’opposition entre les tenants du mondialisme anglo-saxon à celui des partisans du mondialisme planétarien.

La Première Guerre mondiale fut une bascule d’un monde à un autre. Même s’il n’est pas possible d’évoquer dans le détail le rôle essentiel des élites anglo-américaines durant ce conflit [50], nous pouvons relever la mission déterminante du suédois Olof Aschberg (1877-1960) à la tête de la banque Nya Banken de Stockholm. Il fut le grand financier servant d’intermédiaire entre les élites de Wall Street et de la City d’un côté et les dirigeants bolcheviques de l’autre. Son surnom était le « banquier de la Révolution mondiale ». Comme le rappelle Antony Sutton, la banque d’Olof Aschberg avait une filiale à Londres, la Bank of North Commerce, dont le président Earl Grey appartenait tout simplement à l’équipe de Cecil Rhodes et de Lord Milner [51]. Ce dernier joua aussi un rôle capital au sein de l’oligarchie anglo-saxonne. En effet, outre son activité susmentionnée, c’est Lord Milner qui sut convaincre le Premier ministre Lloyd George de soutenir fermement la révolution bolchevique. Cette évolution capitale pour l’avenir du monde s’est faite suite à la visite à Londres, à la fin de l’année 1917, de William Boyce Thompson (1869-1930) accompagné d’un représentant de JP Morgan, Thomas W. Lamont (1870-1948) [52]. Membre du comité directeur de la Banque fédérale US (la Fed), W.B Thompson fut un agent au service de l’oligarchie au sein de la Croix-Rouge états-unienne présente à Petrograd en 1917. Cette couverture lui permit de fournir entre autres la somme énorme pour l’époque d’un million de dollars aux bolcheviques [53]. Sur le chemin du retour vers New York, il fit une halte à Londres pour soumettre un mémorandum à Lloyd George appelant au soutien de la révolution bolchevique. Lord Milner, grand admirateur de Karl Marx, ne fit qu’appuyer William Boyce Thompson dans sa démarche afin de faire plier Lloyd George. La révolution bolchevique n’aurait pas pu voir le jour sans l’action déterminante de l’oligarchie commerciale anglo-américaine [54].

La fin de la Première Guerre mondiale s’ouvrit sous les auspices des puissances commerciales anglo-saxonnes victorieuses et d’une France humainement et financièrement exsangue. Le Traité de Versailles n’assura pas la sécurité de la France face à une Allemagne amoindrie et dépendante largement des prêts anglo-saxons accordés à son économie. La paralysie de la France face aux grands argentiers anglo-saxons s’aggrava lorsque ces derniers accordèrent des prêts via les plans Dawes (1924) et Young (1928) qui, tout en plaçant l’économie allemande sous la dépendance des banques londoniennes et new-yorkaises [55], furent déterminants dans le renforcement de la puissance industrielle germanique. En effet, de gigantesques combinats de l’acier et de la chimie, indispensables pour faire la guerre, virent le jour (IG Farben et Vereinigte Stahlwerke) au cours de la décennie 1920. La défaite française en 1940 trouve son origine en partie à l’action des financiers anglo-saxons en faveur du redressement économique et technique de l’Allemagne (en particulier l’acier, l’essence synthétique et le caoutchouc) [56].

Parallèlement à cette politique, les élites anglo-américaines décidèrent de préparer dès les années 1918-1919 une mutation de la Round Table. En effet, pour des raisons de plus grande efficacité, il fut décidé de créer deux think tanks de part et d’autre des rives de l’Atlantique chargés d’être les moteurs de la politique étrangère des deux pays. Côté anglais, ce fut la création en 1919 sous l’égide de Lionel Curtis et collaborateur de Lord Milner du Royal Institute of International Affairs (RIIA, appelé aussi Chatham House) [57]. C’est ce même Lionel Curtis qui prônait un Commonwealth fédératif capable peu à peu d’intégrer différents pays du globe [58]. Ces objectifs étaient défendus aux Etats-Unis par Clarence Streit (1896-1986) [59], correspondant du New York Times auprès de la Société des Nations (bourse d’études Cecil Rhodes, promotion 1920) et le représentant états-unien du « groupe Milner », Frank Aydelotte [60]. Côté américain, il fut créé le Council on Foreign Relations (CFR) [61]en 1921 sous l’égide d’un personnage central, le colonel Edward Mandell House (1854-1938). Conseiller intime du président Wilson [62], ce personnage fut la plaque tournante entre le groupe Milner et les « grands » de Wall Street (JP Morgan, Vanderlip, Rockefeller, Warburg, …). Dans cette liste incomplète, nous pouvons relever le nom important de Paul Warburg qui fut à la tête de la réserve fédérale US (la Fed) dès sa création en 1913. Cette banque privée, indépendante du pouvoir central et responsable de l’émission monétaire [63], est un Etat dans l’Etat. Or, c’est le même Paul Warburg qui dirigea le CFR dès sa création. Nous avons affaire à un enchevêtrement de responsabilités de premier ordre au sein de l’oligarchie anglo-saxonne d’autant plus que nous serons obligé d’évoquer encore Paul Warburg dans le paragraphe suivant consacré à la Paneurope.

L’action du colonel House est à compléter en citant une œuvre maîtresse dans la mystique mondialiste, son livre intitulé Philip Dru, administrator [64]. Ecrit en 1912, cet ouvrage évoque un coup d’Etat par un officier de West Point (Philip Dru) qui impose une dictature aux Etats-Unis tout en supprimant la constitution du pays. A l’instar de Lord Milner, le colonel House n’hésite pas à évoquer ses convictions profondes en affirmant que son héros met en place « un socialisme tel que l’aurait rêvé Karl Marx ». Il évoque même dans le chapitre 52 l’idéal d’unification de tout le bloc Nord-américain. C’est chose acquise depuis le lancement officiel du projet à Waco au Texas en mars 2005 comme nous le présentions au début de ce texte. Force est de constater que ces élites ont annoncé la couleur des événements il y a plus de cent ans. La toile mondialiste a su renforcer son influence grâce à la naissance d’un institut appelé à jouer un rôle de premier plan dans la construction européenne : la Paneurope.

La Paneurope, tremplin du mondialisme

La création de la Paneurope est due à l’action d’un aristocrate autrichien née d’une mère japonaise, Richard de Coudenhove-Kalergi (1894-1972). L’objectif déclaré de Coudenhove était d’empêcher les horreurs de la Première Guerre mondiale de se reproduire. Cette intention louable n’était que l’arbre qui cachait la forêt. En effet, très tôt, Coudenhove indiqua clairement la direction prise par son mouvement en élaborant un rapport à la SDN présenté en 1925. Son but était d’unifier l’Europe afin de l’intégrer dans le cadre d’une organisation politique mondiale unifiée. Pour cela, il évoquait dans son rapport la nécessité de créer des « continents politiques », l’ensemble devant constituer une fédération de fédérations dans la pensée de l’auteur [65]. Ses affirmations fédéralistes rejoignent largement celles de la société fabienne. Continuant sur sa lancée, Coudenhove organise en 1926 le premier congrès paneuropéen à Vienne sous l’égide de son président d’honneur, le président du conseil Aristide Briand (1862-1932) [66]. C’est lors de ce congrès réunissant plusieurs nationalités [67] qu’il fut décidé de choisir un hymne européen, l’Ode à la joie de Beethoven [68], qui est devenu par la suite l’hymne de l’Union européenne. Les objectifs de la Paneurope sont clairement affichés dans le cadre des « Principes fondamentaux » qui stipulent entre autres : « (…) L’union paneuropéenne se déclare attachée au patriotisme européen, couronnement des identités nationales de tous les Européens. A l’époque des interdépendances et des défis mondiaux, seule une Europe forte et politiquement unie peut garantir l’avenir de ses peuples et entités ethniques. L’union paneuropéenne reconnaît l’autodétermination des peuples et le droit des groupes ethniques au développement culturel, économique et politique (…) » [69].

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, R. de Coudenhove-Kalergi réfugié aux Etats-Unis put enseigner dans le cadre d’un séminaire — Research for a postwar european federation (« recherche pour une fédération européenne d’après-guerre ») — favorable au fédéralisme européen à la New York University. De retour en Europe en 1946, il contribua largement à la création de l’Union parlementaire européenne permettant par la suite la création, en 1949, du Conseil de l’Europe [70]. Renforçant son influence sur tous les Etats, cette organisation européenne chapeaute des représentations nationales chargées de diffuser l’idéal de son fondateur [71] qui, après avoir reçu en 1950 la plus haute distinction européiste le Prix Charlemagne [72], a passé le relais à Otto de Habsbourg en 1972 puis à Alain Terrenoire.

On peut mieux comprendre l’impact de la Paneurope en s’intéressant au nerf de la guerre : l’argent. Les sources de financement de cet institut expliquent les profondes connivences de son dirigeant avec les autres acteurs du mondialisme. En effet, outre des mécènes industriels et financiers, R. de Coudenhove-Kalergi bénéficia du soutien du banquier Max Warburg, représentant de la banque allemande à Hambourg. Comme nous l’avons vu ci-dessus, son frère Paul (la branche états-unienne) était à la tête de la Fed et du CFR. On comprend tout de suite que R. de Coudenhove-Kalergi eut carte blanche pour coopérer avec les milieux financiers de Wall Street et leurs homologues londoniens. Cette connivence entre le fondateur de la Paneurope et les autres milieux mondialistes était d’autant plus grande que Max Warburg était membre du comité directeur d’IG Farben Allemagne tandis que son frère, Paul Warburg, était membre de la branche US d’IG Farben [73].

L’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir, comme l’explique Antony Sutton, s’explique par les nombreux soutiens des industriels et financiers anglo-saxons via leurs homologues allemands. Dans cette affaire, le directeur de la Reichsbank, Hjalmar Schacht (1877-1970), fut un intermédiaire de première main. Son action fut d’autant plus profonde qu’il fut le ministre de l’Economie du IIIè Reich de 1934 à 1939. Le relèvement économique de l’Allemagne dû à son action permit à Hitler de poursuivre une politique qu’il n’aurait jamais pu exercer sans la remise à niveau du pays. De tels méfaits auraient dû le conduire à la peine de mort lors du procès de Nuremberg. Il n’en fut rien puisqu’il fut acquitté. En fait, Hjalmar Schacht était lié fortement à l’aristocratie commerciale anglo-saxonne. Son père, l’Etats-unien William Schacht, avait travaillé 30 ans au sein de la filiale d’Equitable Life Assurance de Berlin [74]. Son fils était donc dès sa naissance dans le sérail du système mondialiste. Ceci est encore plus renforcé lorsqu’on sait que Hjalmar Schacht était depuis 1918 au comité directeur de la Nationalbank für Deutschland (« Banque nationale d’Allemagne »), au côté du banquier Emil Wittenberg qui était en même temps membre du comité directeur de la première banque soviétique créée en 1922, la Ruskombank [75]. Celle-ci était dirigée par le banquier suédois … Olof Aschberg [76] précédemment vu. Pour continuer dans le tournis, nous pouvons préciser que le directeur de la section étrangère Ruskombank, l’Etats-unien Max May [77], était le vice-président de Guaranty Trust Company, une filiale d’un des piliers de Wall Street, JP Morgan [78]. Dans cette affaire, un haut représentant américain de Wall Street travaillait donc au sein de l’élite bancaire soviétique. Pour compléter le tout, la collaboration d’Hjalmar Schacht avec ce milieu était renforcée par ses liens d’amitié avec le patron de la banque d’Angleterre Norman Montagu. On comprend mieux qu’Hjalmar Schacht [79] n’ait pas été vraiment inquiété au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Le soutien apporté par cette aristocratie commerciale et apatride anglo-saxonne au communisme, au nazisme ainsi qu’à la prise du pouvoir par Franklin Delano Roosevelt [80], relaté dans la trilogie Wall Street d’Antony Sutton, était aussi des formes d’expériences de laboratoires agissant dans un cadre local (Union soviétique, Allemagne nazie et Etats-Unis [81]). Sous une appellation différente, Antony Sutton en conclut que ces idéologies, appelées diversement « socialisme soviétique », « socialisme collectif » (pour le national-socialisme) et « socialisme de la nouvelle donne » (New Deal), n’étaient que des mises en forme d’un socialisme monopolistique ; idéal d’organisation qui doit désormais voir le jour à l’échelle planétaire dans le cadre du « nouvel ordre mondial ». La guerre de 1939-1945 résultant de tout ce travail d’arrière-fond permit le basculement vers un autre monde ; l’instauration de deux blocs apparemment antagonistes obéissant parfaitement au principe hégélien de la thèse et de l’antithèse. Cependant, ces deux mondes étant irrigués par les mêmes sources financières, il était possible de poser les jalons devant permettre la réalisation de l’Etat mondial.

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Dernière édition par Admin le Lun 29 Mar 2010 - 20:24, édité 5 fois

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Message  Admin Lun 29 Mar 2010 - 18:39

L'HISTOIRE DU NOUVEL ORDRE MONDIAL
Partie 2

L’après 1945, des lendemains qui chantent

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, nous pouvons relever trois dates essentielles dans l’immédiate après-guerre : 1946 ; 1947 et 1948. C’est le Premier ministre britannique, Winston Churchill qui a relancé l’idée d’unification de l’Europe dans un discours prononcé à Zürich, le 19 septembre 1946. En effet, il n’hésita pas à affirmer : « Il nous faut édifier une sorte d’Etats-Unis d’Europe » [82]. Ces propos ravirent Richard de Coudenhove-Kalergi qui était soutenu par Churchill. Le fondateur de la Paneurope s’activant de son côté à la relance de l’idéal européen exposa l’histoire de son oeuvre et des projets à accomplir dans un ouvrage intitulé J’ai choisi l’Europe. Dans ce livre, Coudenhove bénéficia de la préface de … Winston Churchill.

La deuxième étape avec la réunion à Montreux en Suisse, en août 1947, constitue un passage décisif vers le renforcement des fondations de l’Etat mondial en préparation. En effet, divers représentants européens [83] et états-uniens [84] acquis aux principes d’un fédéralisme mondial se sont accordés pour créer deux instituts, sous l’égide du juriste suisse Max Habicht [85], dont l’efficacité se fait largement sentir : le « Mouvement fédéraliste mondial » (World federalist movement, WFM) et l’ « Union des fédéralistes européens » (Union of European Federalists, UEF).

Le WFM a présenté sa magna carta, lors de la réunion de Montreux, favorable à l’établissement de principes clefs afin d’instaurer un Etat mondial à base fédérative. Force est de constater que 63 ans après leurs formulations, leurs vœux sont largement exaucés. Il est, en effet, affirmé que « Nous, fédéralistes mondiaux, sommes convaincus que la création de la confédération mondiale est le problème capital de notre temps. Tant qu’il n’aura pas été résolu, toutes les autres questions — nationales ou internationales — resteront sans réponses valables. Ce n’est pas entre la libre entreprise et l’économie dirigée, le capitalisme et le communisme qu’il s’agit de choisir, c’est entre le fédéralisme et l’impérialisme ». Dans la foulée, cette Déclaration propose entre autres les principes suivants : « limitation des souverainetés nationales » avec « transfert à la Confédération des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire », « création d’une force armée supra-nationale » ; en précisant en particulier ce fait d’une très grande actualité en ce début de XXIè siècle qu’ « une juste perspective fédéraliste doit intégrer les efforts faits sur les plans régional et fonctionnel. La formation d’unions régionales (ndlr : souligné par nous) — dans la mesure où elles ne constituent pas une fin en soi et ne risquent pas de se cristalliser en blocs — peut et doit contribuer au bon fonctionnement de la Confédération mondiale ». A la fin de cette Déclaration, il est précisé de favoriser la création d’une « Assemblée constituante mondiale » [86].

Parallèlement à la création du WFM, l’Union des fédéralistes européens (UEF) vit le jour à Montreux. Cependant, des travaux d’avant-garde avaient déjà préparé le terrain. En effet, sous l’influence de la Paneurope de R. de Coudenhove-Kalergi, il fut fondé en 1934 Europa Union défendant l’idéal d’une Europe unifiée selon le principe fédéral et inspiré du modèle suisse [87]. Quatre ans plus tard, en novembre 1938, fut créée sous l’influence des fabiens Lord Lothian et Lionel Curtis, Federal Union [88]. Cette dernière est une branche de l’UEF au même titre que le sont les différentes « filiales » française (l’UEF France), allemande (Europa Union Deutschland), italienne (UEF Italie) etc. Précisons que, pareil au principe des poupées russes, l’UEF est une branche du World Federalist Movement (WFM) [89]. Par conséquent, nous avons là un institut européen oeuvrant en faveur du fédéralisme et qui épouse en même temps les travaux du WFM mais à l’échelle planétaire. Pourquoi est-il si important d’évoquer la mission de l’UEF ? Cet institut fédéraliste est dirigé par l’Anglais Andrew Duff, député au Parlement européen sous l’étiquette des « démocrates libéraux » [90]. Il est membre aussi du European Council on Foreign Relations (l’ECFR, « Conseil européen des relations étrangères ») [91] créé en 2007 [92], jumeau européen du CFR états-unien fondé en 1921. Andrew Duff est aussi celui qui, en collaboration étroite avec la Fondation Bertelsmann et le député autrichien Johannes Voggenhuber, a permis la relance du projet de constitution européenne après l’échec des référendums français et hollandais en 2005 [93]. Le Traité de Lisbonne n’aurait pas pu voir le jour — du moins plus difficilement — sans l’appui et les convictions d’Andrew Duff. Par ailleurs, force est de constater que l’influence outre-tombe d’un Cecil Rhodes et d’un Lord Milner s’est faite sentir lors de l’élaboration de la constitution européenne (dite « Constitution Giscard » prélude au Traité de Lisbonne) en 2003-2004. En effet, le « groupe Milner » et les fabiens ont toujours été favorables à l’unification de l’Europe à condition que cela se fasse sous direction anglo-saxonne. Au cours des deux guerres mondiales, les tentatives d’unité européenne sous direction allemande, puissance terrestre, ne pouvaient pas être acceptées par Londres et par Washington car la thalassocratie anglo-saxonne se retrouvait exclue des affaires du vieux continent. Richard de Coudenhove-Kalergi l’avait parfaitement compris à la lecture de son discours en 1950. Par conséquent, il est utile de s’intéresser au secrétaire général chargé de téléguider les travaux de la « Constitution Giscard », l’Anglais John Kerr. Son Curriculum vitae révèle qu’il est à la tête d’une compagnie pétrolière, la Royal Dutch Shell, et qu’il a été aussi ambassadeur de Grande-Bretagne aux Etats-Unis. Ses liens avec l’aristocratie commerciale anglo-saxonne révèlent aussi qu’il est membre du comité directeur chargé du recrutement des élites dans le cadre des « bourses d’études Cecil Rhodes » [94]. Comme on peut le constater, la réussite de l’entreprise mondialiste est une affaire de temps ; mais ils y arrivent.

Enfin, le Congrès de la Haye (7-10 mai 1948) sous la présidence d’honneur de Winston Churchill et réunissant près de 800 militants pro-européens [95] a posé les premiers fondements d’une Europe unifiée. La figure de proue de ce Congrès fut le secrétaire général Joseph Retinger (1888-1960). Les vrais acteurs de l’histoire sont souvent dans les coulisses. C’est le cas de Retinger travaillant au service du CFR et du RIIA dont l’action fut déterminante dans le développement des structures mondialistes [96]

Pierre Hillard
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[1] « U.S move sows confusion in EU », par Charles Forelle, The Wall Street Journal, 2 février 2010.

[2] Site officiel de l’Eurasec.

[3] « L’Union douanière, créée par la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie », dossier de Ria Novosti.

[4] « Eurasie : le président kazakh prône la création d’une monnaie unique, l’evraz », Ria Novosti, 11 mars 2009.

[5] « CEEA : la création d’une monnaie unique au menu d’entretiens russo-kazakhs », Ria Novosti, 14 mars 2009.

[6] Site officiel de l’UNASUR.

[7] Le 26 novembre 2008, lors d’une réunion à Caracas, quelques pays d’Amérique du Sud ont décidé de préparer le terrain en créant le « Fonds de stabilisation et de réserve » ; c’est-à-dire une unité de compte appelé « SUCRE » (Système Unitaire de Compensation Régionale). Cette unité de compte fait référence aussi à Antonio José de Sucre (1795-1830) qui fut lieutenant au service de Simon Bolivar.

[8] Page officielle de l’Assemblée Parlementaire Euro-Latino Américaine.

[9] Site officiel du SICA.

[10] Site officiel de l’Union africaine.

[11] Site officiel du NEPAD.

[12] Description de l’Union africaine sur le site du ministère français des Affaires étrangères.

[13] Site officiel du GCC.

[14] « Proposed GCC currency name ‘too general’ », Trade Arabia, 16 décembre 2009.

[15] « La Chine espère populariser le yuan au sein de l’Asean », Les Echos, 31 décembre 2009.

[16] Site officiel du PSP.

[17] La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, par Pierre Hillard (Editions François-Xavier de Guibert, 2007), p. 21.

[18] Ibid., pp. 86-87

[19] La décomposition des nations Européennes : De l’union euro-Atlantique à l’Etat mondial, par Pierre Hillard (Editions François-Xavier de Guibert, 2005), p. 137 et La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, op. cit, p. 79.

[20] « Résolution du Parlement européen sur l’état des relations transatlantiques après les élections qui ont eu lieu aux États-Unis » (2008/2199(INI)), Réseau Voltaire, 23 mars 2009.

[21] « La Russie et la Chine proposent une monnaie commune globale », Réseau Voltaire, 11 juillet 2009.

[22] La revue The Economist de janvier 1988 annonçait le lancement d’une monnaie mondiale appelée « phénix » pour 2018. Nous sommes dans les temps.

[23] « Discours d’acceptation », par Herman von Rompuy, Réseau Voltaire, 19 novembre 2009.

[24] Les revendications ethniques et religieuses ainsi que l’opposition entre régions riches et régions pauvres accélèreront la décomposition des Etats dans le monde. Ce phénomène s’explique en particulier en raison du transfert de l’autorité suprême à des unions politiques régionales au dépens des Etats qui n’ont plus leur raison d’être. La dislocation des Etats sera planétaire. Déjà, certains dirigeants des Etats fédérés US du Texas et du Vermont souhaitent faire sécession. En ce qui concerne l’Europe, la Belgique avec la Flandre ou l’Espagne avec la Catalogne constituent des risques majeurs. Ces revendications régionalistes conduisant au morcellement des Etats sont nécessaires pour aboutir à la réalisation du nouvel ordre mondial.

[25] Jusqu’au début janvier 1973, la France partageait le droit de créer de la monnaie avec les banques privées. Pour financer la construction de logements sociaux par exemple, l’Etat empruntait auprès de la banque centrale qui créait pour l’occasion cette monnaie. Par la suite, l’Etat remboursait l’emprunt tandis que la banque détruisait cet argent ; mais, point capital, sans faire payer d’intérêts. Or, l’Etat s’est interdit d’emprunter auprès de la banque centrale avec l’article 25 de la loi Pompidou-Giscard d’Estaing du 3 janvier 1973. Il se prive donc de la création monétaire sauf s’il s’adresse auprès d’acteurs privés qui, eux, font payer des intérêts au prix fort. Par conséquent, cette politique empêche toute politique sociale véritable rendant les investissements publics hors de prix et entraînant par la même occasion l’augmentation de la dette publique. Ce principe inscrit dans le Traité de Maastricht (1992) à l’article 104 a été transposé à l’article 123 dans le Traité de Lisbonne. Les Etats de l’UE sont donc totalement tributaires de l’oligarchie financière.

[26] Une large partie de ce chapitre s’appuie sur les travaux de l’historien américain Carroll Quigley (1910-1977) professeur entre autres à l’université Georgetown : The anglo-american Etablishment, GSG § Associates, 1981. Il fut en particulier le professeur de … Bill Clinton.

[27] Le lancement en juillet 2009 d’un projet de panneaux solaires en Afrique du Nord et au Proche-Orient devant irriguer en énergie l’Europe se fait dans le cadre de « Desertec ». La branche allemande du Club de Rome, le centre aéronautique et aérospatial allemand et le prince Hassan bin Talal de Jordanie ont fortement contribué au projet. Indirectement, cette politique énergétique va contribuer à intégrer encore plus largement ces Etats Sud-méditerranéens à l’Union européenne et, dans la foulée, à l’axe euro-atlantique dans le cadre de l’interdépendance.

[28] C’est le cas du « Corridor de Nasco » avec l’émergence d’un bloc Nord-américain.

[29] Les bénéficiaires des bourses d’études Cecil Rhodes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, en Afrique du Sud etc sont présentés sur les sites internet de ces différentes écoles.

[30] A partir de la deuxième moitié du XIXè siècle, l’équipe de Cecil Rhodes contrôlait le Times de Londres, journal réservé aux élites politiques et économiques britanniques qui, elles aussi, étaient pour la plupart membres de cette vaste aristocratie commerciale. Cela s’appelle travailler en circuit fermé.

[31] Anglo-american Etablishment, op. cit, p. 169.

[32] L’expression « groupe Milner » est utilisée pour évoquer les personnages politiques, économiques, militaires et journalistiques acquis aux idéaux d’Alfred Milner et de son mentor, Cecil Rhodes.

[33] Ibid., p. 133.

[34] Nous nous appuyons sur les travaux de Edward R. Pease, The History of the Fabian Society (EP Dutton and Company, 1916), ouvrage souvent réédité.

[35] Site officiel de la Fabian Society.

[36] Robert Owen s’appuyait sur les principes du philosophe Platon, en particulier son ouvrage La République, défendant l’idéal d’une société aristocratique dirigée par l’élite, éliminant le mariage tout en favorisant la reproduction des meilleurs. Cette théorie a fait des petits. On retrouve ces concepts dans Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, 1984 d’Orwell ou encore dans certains ouvrages d’Herbert George Wells, membre dirigeant de la société fabienne.

[37] L’université d’Oxford est devenue un des foyers de recrutement des élites grâce aux « bourses d’études Cecil Rhodes » pour la Grande-Bretagne.

[38] Gardons à l’esprit que tout est lié.

[39] Au début du XXIè siècle, 200 députés britanniques appartiennent à la société fabienne comme l’ancien Premier ministre Tony Blair (promoteur de la politique économique appelée la « 3è voie », principe fabien par excellence) ou Gordon Brown.

[40] Il semble ne pas y avoir trouvé satisfaction.

[41] Ouvrage paru en 1928, réédité en 1931 sous le titre What are we to do with our Lives ?.

[42] The War That Will End War, par H. G. Wells. Version française : La destruction libératrice, réédité aux Editions Le passé du futur, Grama, Bruxelles, 1995, p. 214.

[43] Ibid., p. 134 : « Ce fut dans une ambiance légèrement incrédule que démarra la réunion qui devait instaurer le nouvel ordre mondial ».

[44] The New World Order, par H.G Wells, réédité par Filiquarian Publishing, LLC, en 2007.

[45] La plupart des responsables économiques de l’administration Obama sont issu de la Pilgrim Society.

[46] Voir The Anglo-American Etablishment, op. cit, p. 82 et pages 117 et suivantes.

[47] Site officiel de la Round Table.

[48] L’entreprise JP Morgan, pilier de la finance anglo-saxonne, fut fondée par John Pierpont Morgan (1837-1913).

[49] Voir les ouvrages de l’extraordinaire Antony Sutton (1925-2002), chercheur à l’institution Hoover et à l’université Stanford, décrivant le soutien de Wall Street aux trois éléments suivants : Wall Street and the bolshevik revolution, Arlington House, 1974 ; Wall Street and FDR (ndlr : Franklin Delano Roosevelt) et Wall Street and the rise of Hitler. Il faut ajouter aussi cette série en trois volumes : Western technology and soviet economic development 1917-1930 ; Western technology and soviet economic development 1930-1945 et Western technology and soviet economic development 1945 to 1965 prouvant à partir d’une documentation de première main le soutien économique et financier de l’occident à l’Union soviétique et à ses affidés.

[50] Nous invitons le lecteur à s’intéresser à Basil Zaharoff (1850-1936) qui fit fortune en vendant des armes aux acteurs du conflit de 1914-1918.

[51] Wall Street and the bolshevik revolution, op. cit, p. 57.

[52] Ibid., pp. 83.

[53] Ibid., p. 82. Il est intéressant de noter que Harry Hopkins (1890-1946) qui devint plus tard l’éminence grise du président Roosevelt, fut l’intermédiaire entre la Croix-Rouge états-unienne dirigée par William Boyce Thompson à Petrograd en 1917 et sa représentation à Washington in Ibid., p. 72.

[54] Ibid., pp. 89-100. Le mémorandum de William Boyce Thompson présenté à Lloyd George peut être lu en entier à la page 197 et suivantes au paragraphe intitulé « Document 4 ».

[55] Pétrole, une guerre d’un siècle, par William Engdahl (Editions Jean-Cyrille Godefroy, 2007), p. 94 et suivantes.

[56] Wall Street and the rise of Hitler, op. cit, voir les chapitres de 1 à 5 en particulier page 47.

[57] The anglo-american Etablishment, op. cit, p. 182.

[58] Outre la Grande-Bretagne et ses dominions, Lionel Curtis n’hésitait pas à y ajouter : la France, les pays scandinaves, l’Irlande, l’Egypte, l’Inde, la Belgique, les Pays-Bas, le Canada et les Etats-Unis. Ces projets ont été présentés dans son livre paru en une seule édition en 1938 : The Commonwealth of God in The Anglo-American Etablishment, op. cit, pp. 282-283.

[59] Union Now : A Proposal for a Federal Union of the Democracies of the North Atlantic, par Clarence Streit (Harper & Brothers Publishers, 1939).

[60] The Anglo-American Etablishment, op. cit, p. 283.

[61] « Comment le Conseil des relations étrangères détermine la diplomatie US », Réseau Voltaire, 25 juin 2004.

[62] Le président Wilson l’appelait son « alter ego ».

[63] Wall Street and FDR, op.cit, p. 92 et suivantes.

[64] Voir notre livre La Marche irrésistible du nouvel ordre mondial, op.cit, p. 14 et pp. 80-81. Philip Dru, administrator, par Edward Mandell House, réédition Robert Welch University Press, 1998.

[65] La Paneurope, par Anne-Marie Saint Gille (Presses de l’université de Paris Sorbonne, 2003), pp. 130-131.

[66] L’engagement d’Aristide Briand au côté de la Paneurope acquise aux principes fédéralistes et régionalistes dans un cadre politique mondial unifié permet de mieux comprendre le discours du représentant français à l’Assemblée générale de la Société des Nations, le 5 septembre 1929, appelant à un « lien fédéral » entre les Etats européens.

[67] Le représentant anglais lors de ce congrès paneuropéen de 1926, A. Watts, était membre du Royal Institute of International Affairs issu du « groupe Milner » in La Paneurope, op. cit, p. 148.

[68] « Richard de Coudenhove-Kalergi (1894 -1972) », site internet de l’association PanEurope-France.

[69] La Paneurope a joué un rôle déterminant dans l’élaboration de tous les textes en faveur de la protection des groupes ethniques. Voir notre ouvrage Minorités et régionalismes dans l’Europe Fédérale des Régions (Editions François-Xavier de Guibert, 4è édition, 2004) et dans ce livre, le chapitre intitulé « L’union Charlemagne » p. 75 et suivantes.

[70] « Richard Coudenhove-Kalergi » sur le site internet de l’European Society Coudenhove-Kalergi.

[71] Site officiel de l’association Paneuropa.

[72] Lire son discours prophétique à l’annexe 11 de La Décomposition des nations européennes ; en particulier le passage où Coudenhove appelle à l’instauration d’une « union atlantique », une « Fédération à trois » selon son expression, « l’Angleterre étant le pont entre l’Europe et l’Amérique ». C’est exactement ce qui est poursuivi par les instances de Bruxelles et de Washington d’une manière accélérée depuis 1990. Voir la liste complète des bénéficiaires du Prix Charlemagne sur le site du Comité.

[73] Wall Street and the rise of Hiter, op. cit, chapitre 2 « The Empire of IG Farben », p. 33.

[74] Wall Street and the bolshevik revolution, op. cit, pp. 125-126.

[75] Ibid., p. 126.

[76] Ibid., p. 60.

[77] Ibid., pp. 61-62

[78] Ibid., p. 50.

[79] Il faut ajouter aussi que Hjalmar Schacht est à l’origine de l’existence de la Banque des règlements internationaux (Bank of International Settlements). Antony Sutton relate aussi la réunion déterminante du 20 février 1933 dans la demeure d’Hermann Goering qui permit, en présence d’Adolf Hitler, de lever des fonds pour le financement du parti nazi. Les plus grands patrons de l’industrie allemande étaient présents et ont aligné les sommes nécessaires (Krupp von Bohlen, Albert Voegler, von Loewenfeld, …) ; le tout se faisait sous la direction d’Hjalmar Schacht in Wall Street and the rise of Hitler, op. cit, p.108.

[80] Antony Sutton évoque entre autres l’influence déterminante de Gerard Swope (1872-1957), président de General Electric Company, qui permit la politique socialisante du président Roosevelt in Wall Street and FDR, op.cit, p. 86.

[81] Carroll Quigley explique entre autres les infiltrations au sein de l’appareil politique états-unien de la part de JP Morgan in Tragedy and Hope. A History of the World in Our Time (GSG and Associates, 1966), p. 938.

[82] Le Premier ministre anglais a tenu des propos dans son discours de Zürich qui sont dans la droite ligne du mondialisme à en juger ces extraits : « (…) L’Union européenne a fait beaucoup pour arriver à ce but et ce mouvement doit beaucoup au comte Coudenhove-Kalergi et à ce grand patriote et homme d’Etat français que fut Aristide Briand (…). Nous autres Britanniques, nous avons le Commonwealth. L’organisation du monde ne s’en trouve pas affaiblie, mais au contraire renforcée et elle y trouve en réalité ses maîtres piliers. Et pourquoi n’y aurait-il pas un groupement européen qui donnerait à des peuples éloignés l’un de l’autre le sentiment d’un patriotisme plus large et d’une sorte de nationalité commune ? Et pourquoi un groupement européen ne devrait-il pas occuper la place qui lui revient au milieu des autres groupements et contribuer à diriger la barque de l’humanité ? (…). Appelant à une réconciliation franco-allemande, Churchill ajoute dans un esprit fabien : « Il faut que notre but permanent soit d’accroître et de renforcer la puissance de l’ONU. Il nous faut créer la famille européenne en la dotant d’une structure régionale placée sous cette organisation mondiale, et cette famille pourra alors s’appeler les Etats-Unis d’Europe » (…) in George C. Marshall, Points de repère, Lausanne, 1973

[83] L’influence fédéraliste se fit sentir par l’intermédiaire d’Européens convaincus comme Denis de Rougemont, Henri Brugmans et Alexandre Marc.

[84] Côté états-unien, dès 1924, Rosika Schwimmer et Lola M. Lloyd défendant la cause des femmes (droit de vote, etc) organisèrent la première assemblée constituante mondiale devant être élus par les peuples afin de rédiger une constitution mondiale. Cette initiative fut relancée en 1937 à Chicago avec une campagne en faveur d’un gouvernement mondial. Il serait très intéressant de savoir qui finançait de tels projets. Par la suite, d’autres Etats-uniens préparèrent les esprits en faveur d’un monde uni : Emery Reves, auteur de Anatomy of Peace défendant l’idée d’un gouvernement mondial (il fut aussi l’agent littéraire de Winston Churchill) ; le politicien Wendell Wilkie avec son livre One World ; l’avocat Clark Grenville auteur de World Peace through World Law ; le journaliste Norman Cousins ; le journaliste et sénateur démocrate Alan Cranston et le philosophe Robert Hutchins.

[85] Présentation du World Federalist Movement sur son site internet.

[86] Déclaration de Montreux du 23 août 1947.

[87] Voir notre livre La Fondation Bertelsmann et la gouvernance mondiale (Editions François-Xavier de Guibert, 2009), pp. 95-96 et « Geschichte der Europa-Union Deutschland sur le site internet de Europa Union Deutschland.

[88] « The history of Federal Union » sur le site internet de l’association.

[89] « Regional Federalism » sur le site internet du World Federalist Movement.

[90] Site officiel d’Andrew Duff.

[91] « ECFR’s Board and Council » sur le site internet de l’European Council on Foreign Relations.

[92] « Création accélérée d’un Conseil européen des relations étrangères », Réseau Voltaire, 3 octobre 2007.

[93] La Fondation Bertelsamann et la gouvernance mondiale, op. cit, p. 92 et suivantes.

[94] « Trustees » sur le site internet du Rhodes Trust.

[95] Parmi les nombreux participants, nous pouvons relever Richard de Coudenhove-Kalergi, Konrad Adenauer, Denis de Rougemont, Alcide de Gasperi, François Mitterrand, etc.

[96] « Histoire secrète de l’Union européenne », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 juin 2004.

[97] Une exception toutefois ; RTL Belgique a diffusé lors de son journal télévisé l’extérieur de la réunion du Bilderberg en juin 2000 lors de sa réunion à Genval dans le Brabant wallon. On peut y apercevoir Dominique Strauss-Kahn ou encore la reine Béatrix des Pays-Bas.

[98] « Top candidate debates EU tax at elite dinner », par Andrew Rettman, EU Observer, 16 novembre 2001.

[99] Le film Avatar de James Cameron sorti en décembre 2009 est le prototype même de l’esprit « gaïa ». Une tribu parée de nombreuses qualités par rapport aux humains venus exploiter leur planète tire leur force de la nature, plus précisément d’un arbre, véritable dieu qui donne l’énergie comme il l’a reprend.

[100] Thomas Huxley était appelé le « bouledogue de Darwin ».

[101] « H.G. Wells : Darwin’s disciple and eugenicist extraordinaire », par Jerry Bergman, in Journal of Creation, décembre 2004.

[102] « WWF in the 60’s » sur le site internet du World Wild Fund.

[103] « Presidents - past and present » sur le site internet du World Wild Fund.

[104] Le Figaro, 25 janvier 1999.

[105] Voir p. 137 (chapitre 28).

[106] « Peter Sutherland, Directeur général du GATT et de l’OMC de 1993 à 1995 », sur le site internet de l’Organisation mondiale du Commerce.

[107] « Peter Sutherland », sur le site internet de la Commission trilatérale.

[108] « Membership », sur le site internet de la Commission trilatérale.

[109] Parmi les nombreux domaines participant à l’édification du nouvel ordre mondial, nous pouvons évoquer le cas du Codex alimentarius dont l’objectif est de procéder à des modifications ou à des suppressions de produits entrant dans la composition alimentaire (vitamines, minéraux, …).

[110] Texte intégral sur le site internet du Saint-Siège.

[111] Ibid., voir les paragraphes de 130 à 145.

[112] « Message Urbi et Orbi du Saint-Père Benoît XVI », 25 décembre 2005, Vatican.

[113] Texte intégral sur le site internet du Saint-Siège.

[114] Ibid., paragraphe 67.

[115] Site officiel de la Campagne pour la création d’une Assemblée parlementaire des Nations Unies.

[116] The case for a United Nations Parliamentary Assembly, par Dieter Heinrich, World Federalist Movement, octobre 1992

[117] Site officiel du Komitee für eine Demokratische UNO.

[118] « Comité exécutif » de la Campagne pour la création d’une Assemblée parlementaire des Nations Unies.

[119] Cet institut allemand est à l’origine des textes clefs en faveur des groupes ethniques en Europe ; la Charte des langues régionales ou minoritaires et la Convention-cadre pour la protection des minorités. Voir notre livre Minorités et régionalismes, op. cit. p. 142 et suivantes.

[120] Site officiel de 2020 Vision.

[121] « Satzung für das Komitee für eine demokratische UNO ». Document téléchargeable.

[122] « Associates des KDUN », sur le site internet du Komitee für eine Demokratische UNO.

[123] Rapport sur les relations entre l’Union européenne et l’organisation des Nations Unies [2003/2049 (INI)], rapporteur Armin Laschet, 16 décembre 2003.

[124] Signalons aussi la présence de Hans-Gert Pöttering au sein du comité directeur du Prix Charlemagne, président de la Fondation Konrad Adenauer, ancien président du Parlement européen mais aussi ancien président de Europa Union Deutschland, filiale de l’Union des fédéralistes européens (l’UEF créée à Montreux en 1947) dirigée en 2010 par le député anglais au Parlement européen Andrew Duff.

[125] Voir La Fondation Bertelsmann et la gouvernance mondiale, op. cit, p. 93 et suivantes.

[126] Internationale Demokratie entwickeln, par Andreas Bummel, Horizonte Verlag, 2005.

[127] « Andreas Bummel Der Vorsitzende des Komitees für eine demokratische UNO », par Gerrit Wustmann, 11 février 2008.

[128] « A propos du projet APNU », sur le site internet de la Campagne pour la création d’une Assemblée parlementaire des Nations Unies.

[129] « Etude : la création d’un Parlement mondial serait « pleinement en harmonie avec la doctrine papale » », 28 juillet 2009, Campagne pour la création d’une Assemblée parlementaire des Nations Unies.


Pierre Hillard est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Pierre Hillard publiés par Mondialisation.ca

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Dernière édition par Admin le Lun 29 Mar 2010 - 20:27, édité 1 fois

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Message  Admin Lun 29 Mar 2010 - 20:11

LES VÉRITABLES OBJECTIFS DE LA MONDIALISATION


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Les véritables objectifs de la mondialisation
Article rédigé le 06 oct 2008,
par Mecanopolis


"-Ceux qui n’apprennent rien de l’Histoire sont condamnés à la revivre."
George Santayana

De plus en plus de gens ont une vision toujours plus critique du phénomène planétaire appelé mondialisation. Non pas qu’ils soient opposés à une coopération constructive entre les nations souveraines du monde pour des buts communs, mais plutôt parce qu’ils rejettent ce modèle actuel de mondialisation.

Telle que nous l’avons, la mondialisation peut être définie comme une idéologie qui considère l’Etat-Nation souverain comme son ennemi juré. Elle cherche donc à l’affaiblir, à le dissoudre et finalement à le détruire en tant qu’institution sociale pour le remplacer par de nouvelles structures mondiales de gouvernement. Ces structures sont liées aux objectifs politiques et aux intérêts économiques d’un petit nombre de groupes hautement concentrés et très puissants qui aujourd’hui dirigent et pilotent le processus de mondialisation dans une direction très spécifique.

Ces groupes de pouvoir consistent en intérêts privés qui ont aujourd’hui réussi une chose qui est sans précédent dans l’histoire humaine et qui peut être décrite comme la privatisation du pouvoir à l’échelle mondiale. La mondialisation est un euphémisme pour ce que les anciens présidents américains Woodrow Wilson, Franklin D. Roosevelt, Harry Truman et George Bush, chacun à une époque différente, ont décrit comme un » Nouvel Ordre Mondial « .

Un Nouvel Ordre Mondial !
Clairement, lorsque l’ancien président Bush utilisa imprudemment ce terme, il y a une décennie, l’Establishment le cacha et le remplaça par le terme plus neutre et moins agressif de » mondialisation » qui, cependant, n’a qu’une seule signification aujourd’hui : le néo-impérialisme anglo-saxon à un niveau planétaire et dans tous les domaines.

Qui sont-ils ? Que veulent-ils ?

Le processus que nous avons décrit n’est en aucune manière synonyme de secret, parce que les groupes de pouvoir promouvant et dirigeant la mondialisation sont pleinement visibles de l’opinion publique : les sociétés multinationales – en particulier les 500 plus riches, représentant 80 % de l’économie américaine ; la structure financière mondiale qui inclut les banques, les fonds d’investissements, les échanges boursiers et les marchés des matières premières ; les monopoles multimédias ; les principales universités de la Ivy League ; les organisations multinationales internationales et, le plus important, les postes-clés gouvernementaux aux Etats-Unis et dans les autres nations industrialisées.

Ce qui n’est pas immédiatement évident est le fait que tous les joueurs de cette véritable roue du pouvoir mondial ont une chose en commun : leurs principaux managers, financiers, stratèges, banquiers, fonctionnaires gouvernementaux, universitaires et actionnaires appartiennent au même réseau de groupes de réflexion [en anglais : think-tank]. Ce réseau forme un pivot commun dirigeant la roue du pouvoir mondial dans sa course.

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Parmi ces principaux groupes de réflexion – qui sont en fait des centres de planification géopolitique – le rôle du Council on Foreign Relations [Conseil en Relations Etrangères, CFR] de la Commission Trilatérale, du Royal Institute of International Affairs, de la Brookings Institution, de la RAND Corporation et du Centre d’Etudes Stratégiques et Internationales, parmi d’autres, est d’importance vitale.

Un peu d’histoire

Pour comprendre correctement le monde d’aujourd’hui, il faut regarder celui d’hier, pour voir comment les choses ont évolué. C’est en 1919 qu’un petit groupe d’influents banquiers, juristes, politiciens et spécialistes – ayant tous pris part aux négociations de paix à Paris entre les Alliés victorieux et les Puissances Centrales vaincues de l’Europe – se réunit à l’Hôtel Majestic de Paris et parvint à un accord transcendantal : ils décidèrent de créer un » groupe de réflexion » ; une sorte de » club de gentleman » ou une loge à partir de laquelle ils pourraient définir le genre de » Nouvel Ordre Mondial » qui servirait au mieux les intérêts coloniaux de l’alliance anglo-nord-américaine.

A Londres, ce groupe de réflexion prendra le nom de Royal Institute of International Affairs (RIIA), alors qu’aux Etats-Unis il sera connu sous le nom de Council on Foreign Relations (CFR), basé à New York. Les deux organisations portaient la marque indélébile de la stratégie sociale consistant à imposer graduellement un ordre socialiste comme moyen de contrôle des masses, qui était alors encouragé par la Fabian Society, financée par le Round Table Group qui à son tour avait été créé, contrôlé et financé par le magnat Sud-Africain Cecil Rhodes, par la dynastie financière internationale des Rothschild, et par la Couronne britannique.

Le CFR reçut son appui initial de la part des familles les plus riches, les plus puissantes et les plus influentes des Etats-Unis, incluant Rockefeller, Mellon, Harriman, Morgan, Schiff, Kahn, Warburg, Loeb et Carnegie (cette dernière, particulièrement à travers sa propre organisation, la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale).

Pour exprimer et ainsi propager son influence parmi les milieux de l’élite, l’une des premières mesures du CFR consista à fonder son propre journal, qui reste à ce jour la première publication mondiale pour la géopolitique et les sciences politiques : Foreign Affairs [Affaires Etrangères]. Parmi les premiers directeurs du CFR, on trouve Allan Welsh Dulles, une figure clé des Renseignements américains, qui organisera plus tard la structure d’espionnage de la CIA ; le journaliste Walter Lippmann, directeur et fondateur du New Republic ; les juristes de la corporation J.P. Morgan ; les banquiers Otto H. Kahn et Paul Moritz Warburg [1], ce dernier étant un émigré allemand venu aux Etats-Unis et qui en 1913 conçut et promut la législation qui conduisit à la création de la Banque de Réserve Fédérale qui contrôle à ce jour la structure financière des Etats-Unis. Quand la Seconde Guerre Mondiale se termina en 1945, la Banque de Réserve Fédérale fut complétée par le Fonds Monétaire International et par la Banque Mondiale, toutes deux pensées, planifiées et conçues par le CFR à la conférence de Bretton Woods en 1944.

Un autre membre du CFR et l’un de ses premiers directeurs fut le géographe et président de la Société Géographique Américaine, Isaiah Bowman, qui redessina la carte de l’Europe Centrale après la Première Guerre Mondiale, ouvrant ainsi une époque de graves troubles dans ce continent, qui conduisirent à la Seconde Guerre Mondiale. Ce furent des juristes du CFR comme Owen D. Young (président de la General Electric) et Charles Dawes (Banque J.P. Morgan), qui dans les années 20 conçurent et promurent les plans de » refinancement » pour les réparations de guerre de l’Allemagne, imposées par le Traité de Versailles. Ce furent les principaux directeurs de la Banque de Réserve Fédérale et les principaux membres du CFR qui générèrent les déviations monétaires qui conduisirent à la crise financière de 1929 et à la Dépression qui suivit. Ce furent les directeurs du CFR qui par l’intermédiaire des puissants médias sous leur contrôle, comme les réseaux de radio NBC et CBS et des journaux comme le Washington Post et le New York Times, amadouèrent et pressèrent l’opinion publique à abandonner la neutralité isolationniste des Etats-Unis et à embarquer la nation dans une autre guerre européenne en 1939, en faveur de laquelle ils avaient fait campagne depuis le début des années 30.

La Seconde Guerre Mondiale

Au tout début de cette guerre européenne à laquelle les Etats-Unis ne prirent formellement part qu’en 1941, les membres du CRF créèrent le Groupe d’Etudes sur la Guerre et la Paix qui devint littéralement une partie du Département d’Etat, et qui conçut ses principales politiques étrangères envers l’Allemagne, l’Italie, le Japon et envers ses alliés. Plus tard, ils commencèrent à préparer un autre » Nouvel Ordre Mondial » pour après la victoire alliée, alors prévisible. De cette manière, le CFR conçut et promut la création des Nations Unies pour diriger la politique mondiale, et certaines de ses principales agences économiques comme le FMI et la Banque Mondiale, par l’intermédiaire de ses membres Alger Hiss, John J. McCloy, W. Averell Harriman, Harry Dexter White et beaucoup d’autres.

Dès que la guerre se termina, le président américain Harry Salomon Truman établit la doctrine de sécurité nationale à définition élargie, qui fut basée sur la doctrine du » containment » de l’expansion soviétique, sur la proposition d’un autre membre du CFR, alors ambassadeur US à Moscou, George Kennan [2], qui décrivit ses idées dans un fameux article de Foreign Affairs, qu’il signa du pseudonyme de » X » ; ainsi que sur la directive NSC 68 émise par le Conseil de Sécurité National et préparée par le membre du CFR Paul Nitze. On peut dire la même chose du dénommé » Plan Marshall « , conçu par une commission du CFR et plus tard mis en œuvre par W. Averell Harriman [3].

Structures de pouvoir

Bien qu’il soit une organisation peu connue de l’opinion publique, le CFR est très puissant et a grandi en influence, en prestige et en nombre d’activités. Tellement grandi qu’aujourd’hui nous pouvons dire sans aucun doute qu’il définit le » Mastermind mondial « , dirigeant silencieusement le cours des nombreux et hautement volatiles processus sociaux, politiques, financiers et économiques à travers le monde. Il n’y a pas un peuple, une région ou un aspect de la vie humaine qui ne soit pas affecté par l’influence du CFR – consciemment ou inconsciemment -, et c’est le fait qu’il ait cependant été capable de demeurer » derrière la scène » qui rend le CFR si exceptionnellement puissant.

Aujourd’hui, le CFR est une organisation discrète comptant plus de 3600 membres, les meilleurs, les gens les plus capables et les plus puissants, possédant une grande influence dans leur professions, corporations, institutions, postes gouvernementaux et milieux sociaux respectifs.
De cette manière, le CFR réunit les principaux dirigeants des institutions financières, des géants industriels, des médias, des organisations de recherche, des savants, des responsables militaires, des leaders gouvernementaux, des doyens d’universités, des dirigeants syndicaux et des dirigeants de centres d’études. Leurs objectifs fondamentaux consistent à identifier et à évaluer un grand nombre de facteurs politiques, économiques, financiers, sociaux, culturels et militaires englobant tous les aspects imaginables de la vie publique et privée aux Etats-Unis, chez leurs alliés principaux et dans le reste du monde. Aujourd’hui, grâce à l’énorme puissance possédée par les Etats-Unis, l’étendue des activités du CFR couvre littéralement la planète entière.

Ses recherches et ses investigations sont menées par différentes commissions et différents groupes d’études à l’intérieur du CFR, qui identifient les opportunités et les menaces, évaluent les forces et les faiblesses, et conçoivent des stratégies à long terme pour promouvoir ses intérêts à l’échelle mondiale, chacun avec ses plans tactiques et opératifs respectifs. Bien que ces tâches intensives et à long terme soient effectuées à l’intérieur du CFR, la question clé pour comprendre son énorme succès réside dans le fait qu’en réalité le CFR lui-même ne fait jamais rien en son nom propre mais que ce sont plutôt ses membres individuels qui le font, et ils le font depuis leurs postes officiels de présidents, de PDG et de directeurs de grandes sociétés, institutions financières, institutions multilatérales internationales, médias et postes clés dans les gouvernements, les universités, les forces armées et les syndicats. Ils n’évoquent jamais le CFR ou ne font jamais référence à lui comme étant leur principal centre de planification et de coordination. [4]

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David Rockefeller

Les membres du CFR sont en effet puissants puisque aujourd’hui nous trouvons parmi eux (et nous ne citons qu’une poignée des 3600 membres du CFR) des gens comme David Rockefeller, Henry Kissinger, Bill Clinton, Zbigniew Brzezinski, Samuel Huntington, Francis Fukuyama, l’ancienne Secrétaire d’Etat Madeleine Albright, le spéculateur international George Soros, le juge de la Cour Suprême Stephen Breyer, le PDG de Lowes / CBS Laurence A. Tisch, l’actuel Secrétaire d’Etat le général L. Colin Powell, le PDG de General Electrics Jack Welsh, le PDG de CNN W. Thomas Johnson, le président et PDG de Washington Post / Newsweek / International Herald Tribune Katherine Graham, le vice-président des Etats-Unis ancien Secrétaire à la Défense et ancien PDG de Halliburton Richard Cheney, le président George Bush, l’ancien Conseiller à la Sécurité Nationale du président Clinton, Samuel » Sandy » Berger, l’ancien directeur de la CIA John M. Deutch, le gouverneur de la Banque de Réserve Fédérale Alan Greespan, le président de la Banque Mondiale James D. Wolfensohn, le PDG de la CS First Boston Bank et ancien directeur de la Banque de Réserve Fédérale Paul Volker, les reporters Mike Wallace et Barbara Walters, l’ancien PDG de CitiGroup John Reed, les économistes Jeffrey Sachs et Lester Thurow, l’ancien Secrétaire au Trésor, ancien PDG de Goldman Sachs et actuel directeur de CitiGroup Robert E. Rubin, l’ancien Secrétaire d’Etat et » médiateur » pendant la guerre des Malouines entre l’Argentine et la Grande-Bretagne, le général Alexander Haig, le » médiateur » dans le conflit des Balkans Richard Holbrooke, le PDG d’IBM Louis V. Gerstner, le Sénateur démocrate George J. Mitchell, le Représentant républicain Newt Gingrich, et l’actuelle Conseillère à la Sécurité Nationale Condoleeza Rice, parmi beaucoup d’autres. [5]

Dans le monde des affaires, les principales parmi les 500 sociétés les plus riches ont toutes un directeur principal qui est membre du CFR. Ces sociétés ensemble ont sur le marché une valeur combinée égale au double du PNB des Etats-Unis, concentrent la meilleure partie de la richesse et du pouvoir du pays, et contrôlent les ressources et technologiques clé à travers le monde. Ensemble, elles emploient plus de 25 millions de personnes rien qu’aux Etats-Unis et comptent pour plus de 75 % du PNB. En bref, elles possèdent un pouvoir, une puissance et une influence gigantesques aux Etats-Unis et sur toute la planète.

Nous trouvons donc ici la clé de l’énorme efficacité du CFR en ce que ses décisions et ses plans sont préparés et approuvés dans ses rencontres, ses conférences et ses commissions derrière des portes closes, et sont ensuite mises en œuvre par ses différents membres, chacun depuis son poste officiel dans diverses organisations. Et quels postes puissants !

Si par exemple, il existait une série de plans approuvés concernant, disons, la mondialisation de l’économie et du système financier, ou quels pays auront la paix et la prospérité et lesquels auront la guerre et la famine, alors nous pouvons supposer que l’action coordonnée de personnalités telles que le Président des Etats-Unis, ses Secrétaires d’Etat à la Défense, au Commerce et au Trésor, le directeur de la CIA, les principaux banquiers et financiers internationaux, capitaines d’industries, médias, reporters et rédacteurs, responsables militaires et universitaires, dirigeants du FMI, de la Banque Mondiale et de l’Organisation Mondiale du Commerce, seront capables de coordonner des actions concrètes, efficaces et – sans aucun doute – presque irrésistible. Il en a été ainsi pendant les 80 dernières années.

Pouvoir réel et pouvoir formel

Pour vraiment comprendre comment fonctionne réellement le monde, il faut d’abord comprendre la différence entre pouvoir formel et pouvoir réel. Ce que les médias propagent de manière hautement visible chaque jour dans leurs journaux d’informations, à la télévision, à la radio et dans la presse, n’est rien d’autre que le résultat concret et visible des actions des structures du pouvoir formel, en particulier celles des gouvernements nationaux et des structures financières technocratiques et supranationales. Cependant, les détenteurs du pouvoir réel sont beaucoup moins visibles et ce sont eux qui planifient ce qui arrivera dans le monde, quand et où cela aura lieu et qui le mettra en œuvre.

Le pouvoir formel est à court terme et a un visage hautement public ; le pouvoir réel est à long terme et n’a presque aucun visage public. Le pouvoir formel est » public » – le pouvoir réel est » privé « .

Comme les Etats-Unis sont aujourd’hui la seule superpuissance planétaire, il est raisonnable de conclure que cette structure de pouvoir mondial – puisque c’est ce qu’elle est vraiment – dirige provisoirement ce véritable gouvernement mondial à partir du territoire et des structures politiques et économiques des Etats-Unis. Cela n’implique en aucune manière que la majorité du peuple des Etats-Unis fait nécessairement partie de cet ordre de choses, mais plutôt que c’est le cas de ses élites et de ses classes dirigeantes. Nous parlons donc d’un groupe de pouvoir qui opère à l’intérieur des Etats-Unis (comme il le fait aussi à l’intérieur du Royaume-Uni, de l’Allemagne et du Japon, et à travers ses agents en Espagne, en Argentine, au Brésil, en Corée et dans beaucoup d’autres pays) mais qui ne s’identifie pas automatiquement avec le peuple des Etats-Unis (ni avec aucun des autres pays, dont les peuples, les besoins et les intérêts n’ont pas besoin d’être pris en compte).

Pour mieux comprendre la vraie nature des Etats-Unis, nous devons garder à l’esprit que – particulièrement en ce qui concerne leur politique étrangère – l’ » Administration » américaine, comme ils nomment eux-mêmes si bien leur gouvernement, est basé à Washington DC qui est le siège du pouvoir formel aux Etats-Unis, alors que ses véritables structures de pouvoir sont situées à New York. C’est-à-dire que les Etats-Unis sont dirigés depuis Washington DC mais sont gouvernés depuis New York. Dès que nous saisissons cela, alors beaucoup de choses trouvent automatiquement leur place. De plus, le véritable centre du pouvoir planétaire se situe non à New York, mais à Londres.

Qu’il en soit ainsi est compréhensible, si l’on se souvient que l’exercice du pouvoir réel requiert l’acceptation d’un ensemble de règles et de conditions, par exemple une continuité s’étendant sur des années et des décennies pour réaliser des objectifs à long terme, et des stratégies complexes qui, en retour, couvriront la planète entière, ses nations et ses ressources. Cela requiert une planification à long terme : 20, 30, 50 ans à l’avance. Ces élites de pouvoir savent bien qu’il n’y a pas de plus grande menace pour la continuité politique et l’esprit de suite dans la conception et l’exécution de telles stratégies mondiales, que de les voir soumises au processus démocratique qui impose une grande visibilité publique à ses leaders qui doivent prêter attention à la voix du public à chaque pas qu’ils font, et les constantes interruptions de pouvoir que le processus électoral démocratique entraîne.

Combien il est meilleur d’opérer discrètement, à partir de ce qu’on peut formellement décrire comme un simple club de gentlemen comme le CFR, dont les hommes et les femmes influents peuvent être des officiels, des directeurs et des présidents pendant des décennies sans jamais avoir à donner d’explications à personne sauf à leurs pairs. De cette manière, 3600 personnes puissantes peuvent exercer une influence politique, économique, financière et médiatique gigantesque sur d’innombrables millions de gens sur la planète entière. Il va sans dire que les médias imposent le » politiquement correct » qui ne peut s’exprimer qu’à travers deux partis politiques principaux – les Démocrates et les Républicains aux Etats-Unis, les travaillistes et les conservateurs au Royaume-Uni, la CDU et le SPD en Allemagne, les radicaux et les justicialistes en Argentine – qui sont de simples variantes à partir des mêmes principes de base. En pratique, les démocraties occidentales stables se sont toutes conformées à ce qui est en pratique un système de parti unique avec des factions internes légèrement différentes.

Ce que nous décrivons est en fait le nœud central d’un véritable réseau d’hommes et de femmes puissants, sachant que le CFR est à son tour complété par une myriade d’institutions similaires, à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur des Etats-Unis. Parmi celles-ci nous pouvons en mentionner une poignée : le Hudson Institute, la RAND Corporation, la Brookings Institution, la Commission Trilatérale, le Forum Economique Mondial, le Aspen Institute, l’American Enterprise Institute, la Deutsche Gesellschaft für Auswärtigen Politik, et la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale.

Tous ces groupes de réflexion réunissent les hommes et les femmes les plus intelligents, les mieux préparés, les plus créatifs et les plus ambitieux dans une vaste étendue de domaines et de disciplines. Ils sont payés et récompensés très généreusement à la fois économiquement et socialement, tant qu’ils s’alignent clairement et sans compromission sur les principes de base des objectifs politiques du CFR. Ceux-ci ne sont rien de moins que la création d’un gouvernement mondial privé, l’érosion systématique des structures de tous les Etats souverains (mais naturellement, pas tous de la même manière, à la même vitesse ni en même temps), la standardisation des valeurs culturelles et des normes sociales, l’expansion du système financier mondialisé sur une base spéculative-usurière, et la gestion d’un système de guerre mondial pour maintenir la nécessaire cohésion sociale de ses propres masses au moyen d’une flatterie et d’un alignement permanents contre des ennemis [8] réels ou imaginaires de la » démocratie « , des » droits de l’homme « , de la » liberté » et de la » paix « .

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Ainsi, pour mieux comprendre le monde, on doit lire et évaluer ce que le CFR – ou plutôt, ses membres individuels – dit et propage, puisque beaucoup de ses activités ne sont pas secrètes mais plutôt simplement discrètes. Toute personne visitant son siège sur la prestigieuse Park Avenue et la 68ème rue à New York, comme l’auteur de cet article l’a fait de nombreuses fois ces dernières années, pourra obtenir une copie gratuite de son dernier Rapport Annuel qui décrit ses principales activités et donne la liste complète de ses 3600 membres. Ainsi l’information est facilement disponible pour tous ceux qui la désirent.

C’est cependant à nous de prendre la peine de parcourir toute l’information concernant les membres du CFR, ce que chacun fait réellement dans ses activités professionnelles, collectives, universitaires et gouvernementales. Nous devons aussi regarder l’histoire moderne et évaluer l’influence exceptionnelle que le CFR a eu pendant le 20ème siècle, par lui-même ou à travers ses organisations-sœurs, générant et influençant ainsi les idéologies, les événements publics, les guerres, la formation des alliances, les crimes politiques, les activités clandestines, la guerre psychologique de masse, les crises économiques et financières, la promotion et la destruction des personnalités politiques et commerciales, et autres événements importants – nombre d’entre eux étant clairement difficiles à admettre ou à confesser – qui ont pourtant tous marqué le cours de l’humanité pendant notre époque moderne tourmentée.

Il semble qu’on prend soin à ce que nous soyons tous trop occupés et fascinés comme spectateurs passifs du cours des événements qui ont lieu chaque jour dans le monde, pour s’assurer qu’aucun d’entre nous ne pense jamais à regarder ailleurs pour chercher des explications logiques aux graves crises d’aujourd’hui, ce qui nous empêche donc d’identifier non pas les effets et les résultats choquants de tant de décisions politiques et d’actions clandestines, mais plutôt leurs véritables et concrètes causes et sources.

Pour mener à bien cette gigantesque guerre psychologique de masse – car c’est bien de cela qu’il s’agit – les mass médias jouent un rôle essentiel et vital qui ne peut être assez souligné. Car ils sont les instruments dont le but est de saper et de neutraliser la capacité de pensée indépendante parmi la population du monde. C’est le rôle des médias mondiaux comme CNN, CBS, NBC, le New York Times, le Daily Telegraph, le Figaro, The Economist, le Wall Street Journal, le Corriere della Serra, le Monde, le Washington Post, le Times, Newsweek, US News & World Report, Business Week, RTVE, tous dirigés par des personnes clés appartenant au CFR et / ou à une de ses organisations-sœurs aux Etats-Unis et ailleurs.

Implications pour l’Argentine

A l’intérieur de ce contexte, nous pouvons dire que les médias locaux en Argentine, nos éducateurs et nos principaux politiciens sont tous alignés sur le processus de mondialisation, et sont déterminés à atteindre trois objectifs clés :

1. Cacher à l’opinion publique la manière dont le monde fonctionne réellement, sachant que si nous ne pouvons pas correctement comprendre et diagnostiquer l’origine de nos problèmes et de nos faiblesses, nous pouvons difficilement nous attendre à en trouver les solutions appropriées. Nous sommes donc (mal) conduits à croire que nous sommes en » paix « , alors que dans les faits réels une guerre totale véritable et violente est menée contre l’Argentine depuis plus d’un demi-siècle, sur les fronts politique, économique, financier, médiatique, éducatif, technologique et environnemental. C’est en premier lieu une guerre psychologique.

2. Nous faire croire que nous sommes dans une situation difficile mais que » les choses s’amélioreront » dès que nous parviendrons à un autre accord avec le FMI, que nous privatiserons encore plus de secteurs publics, que nous réformerons notre gouvernement fédéral et provincial selon les désirs de la Banque Mondiale, que nous réformerons notre législation du travail et notre législation sociale pour que les » investisseurs internationaux » nous sourient, et que nous ferons notre travail selon les » recettes » du FMI et de la Banque Mondiale. En vérité, dire que nous sommes dans une » situation difficile » est un euphémisme absurde. L’Argentine est dans une situation terminale et si nous ne nous éveillons pas à cette réalité en l’espace de quelques années – une décennie tout au plus – nous cesserons complètement d’exister en tant que pays.

3. Nous faire croire que, que cela nous plaise ou non, nous ne pouvons rien faire pour stopper la » mondialisation « . La vérité est pourtant que des myriades de choses peuvent être faites pour neutraliser les effets néfastes de la mondialisation. Cela implique fondamentalement de restaurer l’Etat-Nation pour qu’il remplisse ses fonctions basiques et fondamentales :

- intégrer les forces sociales internes en conflit.

- prévoir toutes les menaces et opportunités possibles venant de l’extérieur et de l’intérieur.

- conduire la nation sur une voie politique défendant son intérêt national.

Ces fonctions impliquent qu’il existe un Etat-Nation souverain que l’Argentine ne possède plus aujourd’hui. Nous sommes devenus une colonie et nous devons donc, en premier lieu, promouvoir une véritable Seconde Déclaration d’Indépendance pour ensuite fonder une Seconde République [10]. Les implications et l’exemple pour notre région et même plus loin dans le monde, donnés par un tel acte révolutionnaire, seraient vraiment capitales. De plus, on doit garder à l’esprit – et ceci dépasse le cadre de ce bref article – que l’infrastructure financière mondiale est au bord d’un effondrement contrôlé à l’échelle mondiale, ce que le CFR a tranquillement planifié à travers ses soi-disant programmes de Financial Vulnerabilities Project et de New International Financial Architecture.

Dès que nous devenons conscients de ces réalités, le chemin que nous devons suivre devient aussi de plus en plus clair et, en vérité, les choses ensuite n’apparaissent pas aussi complexes qu’on l’avait pensé. Tout cela est fondamentalement une question de penser avec nos propres esprits et non avec ceux de nos ennemis ; de commencer à évaluer et à défendre nos intérêts nationaux, ce qui implique d’avoir notre propre vision des événements, intérêts et forces mondiaux, et ensuite de les défendre selon nos besoins, nos possibilités réelles et notre idiosyncrasie.

Dans les faits réels, nous n’avons pas besoin de » réinventer la roue « , parce que le CFR lui-même nous donne un exemple de méthode de planification et de gestion réussies du pouvoir mondial, [sur le plan] politique, économique, financier et social. Pourquoi ne pas apprendre d’eux ? Pourquoi ne pas former notre propre réseau de groupes de réflexion réunissant une grande quantité d’intérêts, d’acteurs et de penseurs locaux, régionaux, de même orientation, venant de différents domaines, les faire tous travailler à promouvoir les intérêts nationaux de l’Argentine et de ses voisins, pour recouvrer la souveraineté et l’autodétermination de nos peuples d’une manière conséquente et cohérente, sans tenir compte de ce que les acteurs du pouvoir mondial peuvent tenter de nous imposer ?

Cela impliquerait de comprendre ce que la mondialisation est réellement : une immense quantité de menaces et d’opportunités que nous devons éviter ou saisir, selon le cas. Pour tous les sujets ayant un impact potentiel sur nous, nous devons commencer à comprendre ce que sont nos forces et nos faiblesses relatives pour pouvoir les affronter avec succès, sinon aujourd’hui alors certainement dans l’avenir. Ce requiert une planification appropriée. Une planification à moyen et à long terme. Cela requiert d’essayer d’avoir toujours un coup d’avance sur l’ennemi, d’obtenir et de garder une supériorité et un avantage pour les événements à venir.

Cela nous conduirait sans aucun doute à concevoir correctement des politiques cadrant avec notre intérêt national, qui dans de nombreux cas ne coïncideront pas avec les intérêts des détenteurs actuels du pouvoir, en vue desquelles nous devons rechercher et travailler étroitement avec les nations et les organisations en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie et en Europe, avec le but commun de neutraliser les effets négatifs de la domination mondiale. En vérité cela impliquerait de créer une Nouvelle Argentine.

Nous avons en main beaucoup des outils nécessaires ; nous avons des millions de compatriotes prêts à relever le défi si nous leur expliquons clairement et énergiquement les intérêts qui sont en jeu ; et des millions de plus en dehors de nos frontières avec qui nous pouvons travailler main dans la main pour une Cause commune.

La question est donc de comprendre qu’en politique il existe deux sortes de gens : ceux qui sont des acteurs dans l’arène politique et ceux qui la regardent simplement. Le Council on Foreign Relations est un acteur clé, actif, dans l’arène politique mondiale où il fait sentir sa force. N’est-il pas temps de commencer à faire la même chose dans notre propre pays ?

Texte signé par : Adrian Salbuchi

Notes et Références :

1 – Warburg appartenait à une prestigieuse et puissante famille juive allemande de banquiers, étroitement liée aux Rothschild et aux Schiff, possesseurs d’une société de banque basée à New York, Kühn Loeb & Co, dont Paul Warburg était un partenaire. Quand la Première Guerre Mondiale se termina, il est révélateur qu’un Warburg – Paul – était du coté allié de la table de négociations à Versailles, alors qu’un autre Warburg – son frère Max – était du coté des Allemands vaincus. Jacob Schiff, le partenaire de Paul Warburg, avait déjà financé les Japonais contre le Tsar russe pendant la guerre russo-japonaise en 1905 …

2 – Aujourd’hui Kennan est âgé de 98 ans et écrit encore pour le CFR, symbole éloquent de son influence continue pendant plus d’un demi-siècle parmi les possesseurs du Pouvoir Réel dans le CFR.

3 – Remarquablement, W. Averell Harriman était un partenaire commercial de Prescott Bush, sénateur républicain du Connecticut, père de l’ancien président George Herbert Walker Bush et grand-père du président George W. Bush.

4 – Les règles de conduite du CFR interdisent spécifiquement à ses membres d’évoquer publiquement le CFR sous une forme ou une manière quelconque.

5 – Le lecteur trouvera des informations détaillées dans le livre de l’auteur, en langue espagnole, El Cerebro del Mundo : la cara oculta de la Globalizacion, (Editiones del Copista, Cordoba, Argentine, 1999, 404 pages).

6 – Groupe de réflexion étroitement lié à l’US Air Force, qui, entre autres choses, créa l’Internet.

7 – Fondé en 1973 par David Rockefeller et réunissant les intérêts des élites de pouvoir des Etats-Unis / Canada, de l’Europe et du Japon. Son idéologue est Zbigniew Brzezinski, professeur à l’Université de Georgetown et à celle de Columbia, et ancien conseiller à la Sécurité Nationale du président Jimmy Carter (également membre du CFR et de la Trilatérale, comme l’étaient la plupart des membres de son cabinet).

8 – Parmi ces » ennemis » des » peuples libres du monde » des dernières décennies, on peut mentionner le fascisme, le national-socialisme, les Japonais, le communisme, la pollution de l’environnement, le terrorisme, Saddam Hussein, Slobodan Milosevic, le » fondamentalisme » islamique, le militarisme et l’ » antisémitisme « , entre autres.

9 – Cela pourrait sembler un peu excessif et pourtant peu à peu ces choses arrivent dans le monde, une telle prévision pourrait se révéler exacte pour tous les pays du monde. Songez seulement à ce que les gens auraient pensé il y a juste douze ans – au début de 1989 – si quelqu’un leur avait dit que seulement trois ans plus tard les événements suivants auraient lieu : la chute du mur de Berlin, la réunification de l’Allemagne, l’éclatement de l’URSS en quinze républiques indépendantes et leur abandon du marxisme en faveur du capitalisme. On aurait pensé que cette personne exagérait totalement ou même qu’elle était carrément stupide, et pourtant c’est exactement ce qui est arrivé.

(10) Dans un autre texte, l’auteur de cet article a exposé en détail la nécessité de fonder une Seconde République Argentine.

SOURCE : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Message  Admin Lun 29 Mar 2010 - 20:26

CONFÉRENCE DE PIERRE HILLARD SUR LE NOUVEL ORDRE MONDIAL !

Voyez cette intéressante conférence de Pierre Hillard sur le Nouvel Ordre Mondial :







Bon visionnement !

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Message  Admin Lun 29 Mar 2010 - 20:45

CONFÉRENCE DE PIERRE HILLARD SUR L'IDÉOLOGIE MONDIALISTE !

Voyez cette brillante conférence de Pierre Hillard sur la genèse de l'idéologie mondialiste et les différentes formes sous lesquelles elle prend vie ! Malheureusement, la vidéo - partie 1 manque :













Bon visionnement !

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Message  Admin Lun 29 Mar 2010 - 21:00

CONFÉRENCE DE PIERRE HILLARD SUR L'IDÉOLOGIE MONDIALISTE - SUITE ET FIN !

Suite et fin de la conférence de Pierre Hillard sur l'idéologie mondialiste :











Bon visionnement !

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