Saint Benoît-Joseph Labre, Prophète de la Révolution française !
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Message  Invité Jeu 5 Aoû 2010 - 12:39



Saint Benoît-Joseph Labre


(1783-04-16)



Benoît-Joseph Labre (1748-1783) naquit le 26 mars 1748, à au village d'Amettes, de l'ancien évêché de Boulogne-sur-Mer, actuellement réuni au diocèse d'Arras, et fut l'aîné d'une famille de cultivateurs, de quinze enfants. Âgé de douze ans, il fut reçu chez son oncle paternel, curé d'Érin, pour faire ses études en vue du sacerdoce. Après la mort de son oncle, Benoît-Joseph passa chez son oncle maternel, vicaire de Conteville, où il ne fit que grandir dans la mortification et la prière ; sa vie peut se résumer en deux mots : "Prier et souffrir". Il finit par vaincre les résistances de ses parents et entre chez les Chartreux, espérant y trouver sa voie définitive. Il se trompait, car la Providence permet qu'il soit bientôt renvoyé par ses supérieurs, comme n'ayant pas la vocation de cet Ordre. La pensée de la Trappe, qu'il avait eue d'abord, lui revient ; on ne l'y accepte pas. Ballotté de nouveau entre la Chartreuse et la Trappe, il est forcé de s'adresser enfin à Sept-Fonts, où ses scrupules, ses peines d'esprit et une maladie sérieuse donnent bientôt lieu à son renvoi. C'est alors que Dieu lui inspire cette vocation de se sanctifier par une vie austère de pèlerin-mendiant. Il n'aura plus de relations suivies avec personne, vivra en solitaire au milieu du monde, ira toujours à pied, cherchera tous les lieux consacrés par la dévotion. Il sera revêtu de haillons qu'il ne changera point. Un chapelet à la main, un autre au cou, un crucifix sur la poitrine, sur les épaules un petit sac contenant tout son avoir, c'est-à-dire son Nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ et le Bréviaire : tel on verra Benoît-Joseph dans ses continuels pèlerinages vers les grands sanctuaires de France, de Suisse, d’Espagne, d’Italie, de Rome surtout, semant partout l’édification de sa mortification, de son humilité, de sa tendre dévotion à la Sainte Vierge et à l’Eucharistie. La pluie, le froid, la neige, la chaleur, rien ne l'arrête; il couche le plus souvent en plein air, il vit de charité, au jour le jour, sans rien réserver pour le lendemain; il ne prend que la plus misérable et la plus indispensable nourriture, et se fait lui-même pourvoyeur des pauvres. Il a parcouru 30.000 km à pied en treize ans et meurt à Rome, le 16 avril 1783. Les funérailles de ce pauvre volontaire n’ayant cherché que l’oubli et l’objection, seront un triomphe. Il a été canonisé en 1881.


On ne s’étonnera pas qu’il ait, avec un tel genre de vie, reçu connaissance des fléaux suspendus sur la société chrétienne en pleine décadence. Instruit d’avance de l’heure de sa mort, du lieu de sa sépulture, de son élévation sur les autels, il vit aussi différentes particularités concernant l’Eglise. Il a dû laisser à sa mort plusieurs lettres pour être remises au Souverain-Pontife et n’être successivement ouvertes qu’à certaines époques ; et dans l’une d’elles, adressée à Pie VI, il est question de la destruction de Paris
par le feu, de la proximité de la fin des temps, etc. Mais nous ne pouvons rien assurer à ce sujet, l'historien de sa vie, M. Desnoyers, n'en faisant point mention.



« …Paris sera détruit à cause de ses blasphèmes ; une pierre n'y restera pas sur l'autre… »


Benoît-Joseph Labre parle seulement des prophéties relatives à la Révolution française, mais en les restreignant trop à la première révolution. Nous croyons qu’elles s’étendent à toute la période de destruction inaugurée en 1789, et qui s’étend en jetant ses dernières flammes jusqu’à nos jours.




L’abbé Marconi, son confesseur à Rome, raconte :



« Benoît m’a parlé encore d’autres visions qu’il avait, mais toujours pour s’accuser comme de tentations. Ainsi, il m’a exposé qu’il voyait en feu tantôt un lieu, tantôt un autre, de ceux où il avait passé dans ses voyages en France…Mais la suite a bien prouvé qu’au lieu de tentations, c’étaient des illustrations divines représentant à son esprit l’avenir, sous la forme d’incendie qui consumait tantôt un lieu, tantôt un autre… »



Eléonore Mazza, l’abbesse de Mont Luponne, dans une lettre écrite après la mort de Benoît à l’abbé Mancini, lui faisait part de certaines prédictions qu’elle avait entendues de la bouche du pauvre pèlerin :



« Ces prédictions étaient relatives aux malheurs qui menaçaient la France, et annonçaient pour consolation qu’il y aurait beaucoup de miracles dans le monde et que ces miracles seraient suivis de conversions. En somme, il usait de termes par lesquels j'ai compris ensuite qu'il ne prévoyait que trop les horribles bouleversements que nous déplorons en ce moment. Je dois ajouter que plus d'une fois, il m'exposa qu'il nous voyait, moi et le Saint Sacrement comme couverts d'immondices, et en le disant les larmes lui coulaient des yeux. Il me répéta encore ces paroles dans sa dernière confession, et il terminait toujours en disant que la pénitence seule pouvait désarmer la colère de Dieu...

Il me semble que je ne m'éloignerai pas beaucoup de la vérité si le vous dont usait alors le Bienheureux en s'adressant à moi, se prenait non comme personnel mais comme qualificatif, de sorte qu'il aurait voulu parler non de ma personne en particulier, mais en général des prêtres qu'il voyait couverts de souillures, pour signifier ce qui arriverait en France dans l'ordre sacerdotal, soit au physique, soit au moral. Car nous ne savons que trop que parmi les ministres sacrés quelques-uns ont dévié du droit chemin, et que beaucoup d'autres qui ont été constants et fidèles sont maltraités, insultés et mis à mort ».



Ce jugement, dit M. Desnoyers, est confirmé par le rapprochement qui suit. Eléonore Mazza, l'abbesse de Mont-Lupone, dans une lettre écrite après la mort de Benoît à l'abbé Mancini, lui faisait part de certaines prédictions qu'elle avait entendues de la bouche du pauvre pèlerin, et lui redemandait de ne point les divulguer sans le conseil d'un prudent confesseur. Cette lettre fut communiquée à l'abbé Marconi qui ne voulant point s'en rapporter à ses propres lumières, prit l'avis de son directeur, le Père Torre, olivétain, et celui-ci conseilla de la publier en temps opportun, par ce qu'elle intéressait la gloire de Dieu et son serviteur.



Comme plusieurs autres prophètes, saint Benoît-Joseph Labre a aussi annoncé la terrible et décisive bataille de Saint-Fons, en banlieue sud de Lyon.



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