24 janvier Saint François de Sales
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Message  ami de la Miséricorde Dim 24 Jan 2016 - 6:29

24 janvier Saint François de Sales 22400AA

CHAPITRE XVIII. du Traité de l'Amour de Dieu de Saint François de Sales

Que l’amour se pratique en la pénitence, et premièrement qu’il y a diverses sortes de pénitences.

La pénitence, à parler généralement, est une repentance par laquelle on rejette et déteste le péché qu’on a commis, avec résolution de réparer, autant qu’on le peut, l’offense et l’injure faite à celui contre lequel on a péché : et j’ai enclos en la pénitence le propos de réparer l’offense; parce que la repentance ne déteste pas assez le mal quand elle laisse volontairement subsister son principal effet, qui est l’offense et l’injure; or, elle le laisse subsister, tandis que le pouvant on quelque sorte réparer, elle ne le fait pas.

Je laisse à part maintenant la pénitence de plusieurs païens, lesquels, comme Tertullien témoigne, en avaient entre eux quelque apparence, mais si vaine et inutile, que même, quelquefois, ils faisaient pénitence d’avoir bien fait. Car je ne parle que de la pénitence vertueuse, laquelle, selon les différents motifs desquels elle provient, est aussi de diverses espèces. Il y en a certes une qui est purement morale et humaine, comme fut celle d’Alexandre le Grand, lequel ayant tué son cher Clitus, cuida (1) se laisser mourir de faim, tant la force de la pénitence fut grande, dit Cicéron. Et celle d’Alcibiades, qui, convainéu par Socrate de n’être pas sage, se print à pleurer amèrement, triste et affligé de n’être pas ce qu’il devait être, dit saint Augustin. Aussi Aristote reconnaissant cette sorte de pénitence, assure que l’intempérant, lequel de propos délibéré s’adonne aux voluptés, est tout à fait incorrigible, parce qu’il ne se saurait repentir; et celui qui est sans pénitence est incurable.

Certes, Sénèque, Plutarque, et les Pythagoriciens, qui recommandent tant l’examen de la conscience, et surtout le premier, qui parle si

(19) Cuida, pensa.

vivement du trouble que le remords intérieur excite en l’âme, ont entendu sans doute qu’il y avait une repentance; et quant au sage Épictète, il décrit si bien la répréhension que nous devons pratiquer envers nous-mêmes, qu’on ne saurait presque mieux dire.

Il y a encore une autre pénitence qui est voirement morale, mais religieuse pourtant, et en certaine façon divine, d’autant qu’elle procède de la connaissance naturelle que l’on a d’avoir offensé Dieu en péchant. Car, en vérité, plusieurs philosophes ont su qu’on faisait chose agréable à la Divinité de vivre vertueusement, et que par conséquent on l’offensait en vivant vicieusement. Le bon homme Épictète fait un souhait de mourir en vrai chrétien (comme il est fort probable qu’aussi il fit), et entre autres choses il dit qu’il serait content s’il pouvait, en mourant, élever ses mains à Dieu et lui dire : Je ne vous ai point, quant à ma part, fait de déshonneur. Et de plus, il veut que son philosophe fasse un serment admirable à Dieu, de ne jamais désobéir à sa divine majesté, ni blâmer ou accuser chose quelconque qui arrive de sa part, ni de s’en plaindre en façon que ce soit.: et ailleurs il enseigne que Dieu et notre bon ange sont présents à nos actions. Vous voyez donc bien, Théotime, que ce philosophe, lors encore païen, connaissait que le péché offensait Dieu, comme la vertu l’honorait; et que par conséquent il voulait qu’on s’en repentit, puisque même il ordonnait que l’on fît l’examen de conscience au soir, en faveur duquel, avec Pythagore, il fait cet avertissement :

Si vous avez mal fait, tancez-vous aigrement

Si vous avez bien fait, ayez contentement.

Or, cette sorte de repentance attachée à la science et dilection de Dieu que la nature peut fournir, était une dépendance de la religion morale. Mais comme la raison naturelle a donné plus de connaissance que d’amour aux philosophes, qui ne l’ont pas glorifié à proportion de la notice qu’ils en avaient; aussi la-nature a fourni plus de lumière pour faire entendre combien Dieu était offensé par le péché, que de chaleur pour exciter le repentir requis à la réparation de l’offense.

Néanmoins bien que la pénitence religieuse ait, en quelque façon, été reconnue par quelques-uns des philosophes; si est-ce que ç’a été si rarement et faiblement, que ceux qui ont eu la réputation d’être les plus vertueux d’entre eux, c’est-à-dire les Stoïciens, ont assuré que l’homme sage ne s’attristait jamais; de quoi ils eut fait une maxime autant contraire à. la raison, que la proposition sur laquelle ils la fondaient était contraire à l’expérience, à savoir que l’homme sage ne péchait point.

Nous pouvons doue bien dire, mon cher Théotime, que la pénitence est une vertu toute chrétienne; puisque d’un côté elle a été si peu connue entre les païens, et de l’autre, elle est tellement reconnue parmi les vrais chrétiens, qu’en icelle consiste une grande partie de la philosophie évangélique, selon laquelle quiconque dit qu’il ne pèche point, est insensé; et quiconque croit de remédier à son péché sans pénitence, il est forcené; car c’est l’exhortation des exhortations de notre Seigneur : Faites pénitence (1). Or, voici une briève description du- progrès de cette vertu.

Nous entrons en une profonde appréhension,

(1) Matth., XV, 17.

de quoi, en tant qu’en nous est, nous offensons Dieu par nos péchés, le méprisant et déshonorant, lui désobéissant et nous rebellant à lui; lequel aussi de son côté s’en tient pour offensé, irrité et méprisé, désagréant, réprouvant et abominant l’iniquité. De cette véritable appréhension naissent plusieurs motifs, qui, ou tous, ou plusieurs ensemble, ou chacun en particulier, nous peuvent porter à la repentance.

Car nous considérons parfois que Dieu qui est offensé, a établi une punition rigoureuse en enfer pour les pécheurs, et qu’il les privera du paradis préparé aux gens de bien. Or, comme le désir du paradis est extrêmement honorable, aussi la crainte de le perdre est grandement prisable; et non seulement cela, mais le désir du paradis étant fort estimable, la crainte de son contraire qui est l’enfer, est bonne et louable. Hé! qui ne craindrait une si grande perte et une si grande peine? Et cette double crainte, dont l’une est servile, et l’autre mercenaire, nous porte grandement à nous. repentir des péchés par lesquels nous les avons- encourues. Et à cet effet, eu la sacrée parole, cette crainte nous est cent fois et cent fois intimée. D’autres fois nous considérons la laideur et la malice du péché, selon que la foi nous l’enseigne ; comme par exemple, que par icelui la ressemblance et image de Dieu que nous avons, est barbouillée et défigurée, la dignité de notre esprit déshonorée; que nous sommes rendus semblables aux bêtes insensées; quo nous avons violé notre devoir envers le Créateur du monde, et perdu le bien de la société des anges, pour nous associer et assujettir au diable, nous rendant esclaves de nos passions, et renversant l’ordre de la raison, offensant nos bons anges à. qui nous sommes tant obligés.

Quelquefois encore nous sommes provoqués à la pénitence par la beauté de la vertu, qui donne autant de biens que le péché nous cause de maux; et de plus nous y sommes maintes fois excités par l’exemple des saints : car qui eût jamais pu voir les exercices de l’incomparable pénitence de Magdeleine, de Marie Egyptiaque, ou des pénitents du monastère surnommé Prison, dont saint Jean Climacus a fait la description, sans être ému à se repentir de ses péchés, puisque la seule lecture de l’histoire y provoque ceux qui ne sont pas du tout hébétés (1)?

Source : abbaye-saint-benoit.ch

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Message  Admin Dim 24 Jan 2016 - 12:41

@ Ami de la Miséricorde :

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