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Message  AnneLéa Sam 8 Avr 2017 - 21:06

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Le Père Eternel tenant en Ses bras le corps supplicié du Verbe incarné
(peinture sur bois du début du XVIe siècle, provenant de l’abbaye de la Trinité,
aujourd’hui conservé dans l’église Saint-Hilaire, Poitiers)



« Jetez les yeux, ô Père de miséricorde, sur Votre Fils, qui par l’excès d’une charité incompréhensible, a voulu souffrir pour moi tous les maux que la cruauté des hommes les plus inhumains et les plus détestables qui furent jamais, ont voulu Lui faire endurer !
Considérez, ô Roi plein de compassion et de clémence, quel est Celui qui souffre, et ressouvenez-Vous de celui pour qui Il souffre !
Celui qui souffre, ô souverain Seigneur, qui êtes l’innocence même, c’est Votre Fils bien-aimé, dans lequel Vous avez mis toute Votre affection, et que Vous avez néanmoins livré à la mort pour Votre esclave. C’est Celui qui étant l’auteur de la vie, et qui voulant Vous obéir jusques au dernier soupir, n’a pas craint de S’exposer au supplice cruel et horrible de la Croix.
Celui pour qui Il souffre, c’est Votre créature, c’est l’ouvrage de Vos mains, c’est Votre image.

Représentez-Vous, ô dispensateur redoutable et adorable du salut de tous les hommes, que ce Dieu souffrant est Celui-là même que Vous avez engendré de toute éternité par Votre puissance, et que Vous avez néanmoins voulu faire participer à mes faiblesses et à mes misères. C’est ce fruit précieux de Votre sein ; c’est ce Verbe éternel qui s’étant revêtu de ma chair, a voulu subir le châtiment que j’avais mérité, et souffrir le supplice le plus cruel et le plus infame qui fut jamais, pour m’acquiter pleinement envers Votre justice.

Mon Seigneur et mon Dieu, souffrez que je Vous conjure encore une fois de jeter les yeux sur l’ouvrage de Votre miséricorde, sur ce cher Fils étendu sur cette Croix, qui est l’objet le plus auguste et le plus charmant que Vous puissiez jamais regarder.
Considérez ces mains sacrées d’où le sang coule avec tant d’abondance, et pardonnez-moi les oeuvres criminelles des miennes.
Voyez ce côté adorable, où plutôt ce Coeur amoureux qu’une lance cruelle a ouvert, et fiates couler sur moi quelques gouttes de ce sang précieux et de cette eau mystérieuse qui en sont sortis : plongez-moi et renouvellez-moi dans cette fontaine salutaire.
Voyez ces pieds sacrés qui ne s’étant jamais engagés dans le voie spacieuse du péché, mais qui ayant toujours marché dans le chemin étroit de Votre loi, sont cloués d’une manière qui fait horreur. Conduisez mes pas dans la voie de Votre justice, et donnez-moi de l’éloignement pour toutes les routes égarées de l’erreur et du mensonge. Je Vous supplie, ô source éternelle de sainteté, par Celui-là même qui est le Saint des saints et mon Rédempteur, de me faire courir avec joie dans la voie de Vos commandments, afin que je puisse m’unir en esprit avec ce Sauveur adorable qui n’a point eu horreur de Se revêtir de ma chair, et de S’assujetir à ma mortalité.

Serait-il bien possible, ô Père très miséricordieux, que Vous puissiez consentir à détourner Vos yeux de dessus cette tête sacrée de Votre Fils que la mort fait pencher sur Son sein, ou plutôt que l’amour incline pour nous faire donner ce baiser amoureux qui est le signe de notre réconciliation ?
Regardez, très aimable Créateur, Son humanité sainte, et ayez pitié de mes misères, et regardez avec attendrissement l’ouvrage de Vos mains.
Cette poitrine dont la blancheur aurait terni celle des lis, a perdu son éclat : ce côté est tout rouge de Son sang ; ce ventre est tout desséché ; ces yeux si beaux sont étients ; ces lèvres vermeilles sont toutes livides ; ces bras qui étaient ouverts à tous les misérables sont roides et sans mouvement ; ces pieds, qui ont parcouru tant de villes et de campagnes et essuyé tant de fatigues pour chercher les pécheurs, sont percés et tout baignés des ruisseaux de sang qui en coulent ; et ces mains sacrées qui n’ont cessé de faire du bien à tout le monde, de répandre des bénédictions et de produire des miracles, sont cramponnées à un infame poteau et déchirées par de cruels clous et par la pesanteur du corps qu’elles soutiennent.

Regardez, ô Père très glorieux, ces membres tout disloqués et tout ensanglantés de Votre divin Fils, et écoutez les sentiments que Vous inspire Votre miséricorde en ma faveur, et pardonnez-moi mes infidélités et mes faiblesses.
Considérez les peines de cet Homme-Dieu, et tirez l’homme pécheur de celles que ses crimes lui ont méritées.
Jetez les yeux sur le supplice de mon Sauveur, et remettez les offenses qu’a commises celui qu’Il a daigné racheter.

C’est Lui, Seigneur, que Vous avez frappé pour les péchés de Votre peuple, quoi qu’Il fût votre Fils unique, et que Vous eussiez mis en Lui toute Votre affection ; et c’est Lui qui nonobstant Sa justice et Son innocence, a été mis au rang des criminels et des scélérats, afin de mettre ceux-ci au rang des innocents et des justes ! »

(« Manuel de Saint Augustin », chapitre VI

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Message  AnneLéa Mer 12 Avr 2017 - 21:35

Le Père Eternel tenant en Ses bras le corps supplicié du Verbe incarné
(peinture sur bois du début du XVIe siècle, provenant de l’abbaye de la Trinité,
aujourd’hui conservé dans l’église Saint-Hilaire, Poitiers)



« Jetez les yeux, ô Père de miséricorde, sur Votre Fils, qui par l’excès d’une charité incompréhensible, a voulu souffrir pour moi tous les maux que la cruauté des hommes les plus inhumains et les plus détestables qui furent jamais, ont voulu Lui faire endurer !
Considérez, ô Roi plein de compassion et de clémence, quel est Celui qui souffre, et ressouvenez-Vous de celui pour qui Il souffre !
Celui qui souffre, ô souverain Seigneur, qui êtes l’innocence même, c’est Votre Fils bien-aimé, dans lequel Vous avez mis toute Votre affection, et que Vous avez néanmoins livré à la mort pour Votre esclave. C’est Celui qui étant l’auteur de la vie, et qui voulant Vous obéir jusques au dernier soupir, n’a pas craint de S’exposer au supplice cruel et horrible de la Croix.
Celui pour qui Il souffre, c’est Votre créature, c’est l’ouvrage de Vos mains, c’est Votre image.

Représentez-Vous, ô dispensateur redoutable et adorable du salut de tous les hommes, que ce Dieu souffrant est Celui-là même que Vous avez engendré de toute éternité par Votre puissance, et que Vous avez néanmoins voulu faire participer à mes faiblesses et à mes misères. C’est ce fruit précieux de Votre sein ; c’est ce Verbe éternel qui s’étant revêtu de ma chair, a voulu subir le châtiment que j’avais mérité, et souffrir le supplice le plus cruel et le plus infame qui fut jamais, pour m’acquiter pleinement envers Votre justice.

Mon Seigneur et mon Dieu, souffrez que je Vous conjure encore une fois de jeter les yeux sur l’ouvrage de Votre miséricorde, sur ce cher Fils étendu sur cette Croix, qui est l’objet le plus auguste et le plus charmant que Vous puissiez jamais regarder.
Considérez ces mains sacrées d’où le sang coule avec tant d’abondance, et pardonnez-moi les oeuvres criminelles des miennes.
Voyez ce côté adorable, où plutôt ce Coeur amoureux qu’une lance cruelle a ouvert, et fiates couler sur moi quelques gouttes de ce sang précieux et de cette eau mystérieuse qui en sont sortis : plongez-moi et renouvellez-moi dans cette fontaine salutaire.
Voyez ces pieds sacrés qui ne s’étant jamais engagés dans le voie spacieuse du péché, mais qui ayant toujours marché dans le chemin étroit de Votre loi, sont cloués d’une manière qui fait horreur. Conduisez mes pas dans la voie de Votre justice, et donnez-moi de l’éloignement pour toutes les routes égarées de l’erreur et du mensonge. Je Vous supplie, ô source éternelle de sainteté, par Celui-là même qui est le Saint des saints et mon Rédempteur, de me faire courir avec joie dans la voie de Vos commandments, afin que je puisse m’unir en esprit avec ce Sauveur adorable qui n’a point eu horreur de Se revêtir de ma chair, et de S’assujetir à ma mortalité.

Serait-il bien possible, ô Père très miséricordieux, que Vous puissiez consentir à détourner Vos yeux de dessus cette tête sacrée de Votre Fils que la mort fait pencher sur Son sein, ou plutôt que l’amour incline pour nous faire donner ce baiser amoureux qui est le signe de notre réconciliation ?
Regardez, très aimable Créateur, Son humanité sainte, et ayez pitié de mes misères, et regardez avec attendrissement l’ouvrage de Vos mains.
Cette poitrine dont la blancheur aurait terni celle des lis, a perdu son éclat : ce côté est tout rouge de Son sang ; ce ventre est tout desséché ; ces yeux si beaux sont étients ; ces lèvres vermeilles sont toutes livides ; ces bras qui étaient ouverts à tous les misérables sont roides et sans mouvement ; ces pieds, qui ont parcouru tant de villes et de campagnes et essuyé tant de fatigues pour chercher les pécheurs, sont percés et tout baignés des ruisseaux de sang qui en coulent ; et ces mains sacrées qui n’ont cessé de faire du bien à tout le monde, de répandre des bénédictions et de produire des miracles, sont cramponnées à un infame poteau et déchirées par de cruels clous et par la pesanteur du corps qu’elles soutiennent.

Regardez, ô Père très glorieux, ces membres tout disloqués et tout ensanglantés de Votre divin Fils, et écoutez les sentiments que Vous inspire Votre miséricorde en ma faveur, et pardonnez-moi mes infidélités et mes faiblesses.
Considérez les peines de cet Homme-Dieu, et tirez l’homme pécheur de celles que ses crimes lui ont méritées.
Jetez les yeux sur le supplice de mon Sauveur, et remettez les offenses qu’a commises celui qu’Il a daigné racheter.

C’est Lui, Seigneur, que Vous avez frappé pour les péchés de Votre peuple, quoi qu’Il fût votre Fils unique, et que Vous eussiez mis en Lui toute Votre affection ; et c’est Lui qui nonobstant Sa justice et Son innocence, a été mis au rang des criminels et des scélérats, afin de mettre ceux-ci au rang des innocents et des justes ! »

(« Manuel de Saint Augustin », chapitre VI

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Message  AnneLéa Sam 27 Mai 2017 - 0:06

Le Père Eternel tenant en Ses bras le corps supplicié du Verbe incarné
(peinture sur bois du début du XVIe siècle, provenant de l’abbaye de la Trinité,
aujourd’hui conservé dans l’église Saint-Hilaire, Poitiers)



« Jetez les yeux, ô Père de miséricorde, sur Votre Fils, qui par l’excès d’une charité incompréhensible, a voulu souffrir pour moi tous les maux que la cruauté des hommes les plus inhumains et les plus détestables qui furent jamais, ont voulu Lui faire endurer !
Considérez, ô Roi plein de compassion et de clémence, quel est Celui qui souffre, et ressouvenez-Vous de celui pour qui Il souffre !
Celui qui souffre, ô souverain Seigneur, qui êtes l’innocence même, c’est Votre Fils bien-aimé, dans lequel Vous avez mis toute Votre affection, et que Vous avez néanmoins livré à la mort pour Votre esclave. C’est Celui qui étant l’auteur de la vie, et qui voulant Vous obéir jusques au dernier soupir, n’a pas craint de S’exposer au supplice cruel et horrible de la Croix.
Celui pour qui Il souffre, c’est Votre créature, c’est l’ouvrage de Vos mains, c’est Votre image.

Représentez-Vous, ô dispensateur redoutable et adorable du salut de tous les hommes, que ce Dieu souffrant est Celui-là même que Vous avez engendré de toute éternité par Votre puissance, et que Vous avez néanmoins voulu faire participer à mes faiblesses et à mes misères. C’est ce fruit précieux de Votre sein ; c’est ce Verbe éternel qui s’étant revêtu de ma chair, a voulu subir le châtiment que j’avais mérité, et souffrir le supplice le plus cruel et le plus infame qui fut jamais, pour m’acquiter pleinement envers Votre justice.

Mon Seigneur et mon Dieu, souffrez que je Vous conjure encore une fois de jeter les yeux sur l’ouvrage de Votre miséricorde, sur ce cher Fils étendu sur cette Croix, qui est l’objet le plus auguste et le plus charmant que Vous puissiez jamais regarder.
Considérez ces mains sacrées d’où le sang coule avec tant d’abondance, et pardonnez-moi les oeuvres criminelles des miennes.
Voyez ce côté adorable, où plutôt ce Coeur amoureux qu’une lance cruelle a ouvert, et fiates couler sur moi quelques gouttes de ce sang précieux et de cette eau mystérieuse qui en sont sortis : plongez-moi et renouvellez-moi dans cette fontaine salutaire.
Voyez ces pieds sacrés qui ne s’étant jamais engagés dans le voie spacieuse du péché, mais qui ayant toujours marché dans le chemin étroit de Votre loi, sont cloués d’une manière qui fait horreur. Conduisez mes pas dans la voie de Votre justice, et donnez-moi de l’éloignement pour toutes les routes égarées de l’erreur et du mensonge. Je Vous supplie, ô source éternelle de sainteté, par Celui-là même qui est le Saint des saints et mon Rédempteur, de me faire courir avec joie dans la voie de Vos commandments, afin que je puisse m’unir en esprit avec ce Sauveur adorable qui n’a point eu horreur de Se revêtir de ma chair, et de S’assujetir à ma mortalité.

Serait-il bien possible, ô Père très miséricordieux, que Vous puissiez consentir à détourner Vos yeux de dessus cette tête sacrée de Votre Fils que la mort fait pencher sur Son sein, ou plutôt que l’amour incline pour nous faire donner ce baiser amoureux qui est le signe de notre réconciliation ?
Regardez, très aimable Créateur, Son humanité sainte, et ayez pitié de mes misères, et regardez avec attendrissement l’ouvrage de Vos mains.
Cette poitrine dont la blancheur aurait terni celle des lis, a perdu son éclat : ce côté est tout rouge de Son sang ; ce ventre est tout desséché ; ces yeux si beaux sont étients ; ces lèvres vermeilles sont toutes livides ; ces bras qui étaient ouverts à tous les misérables sont roides et sans mouvement ; ces pieds, qui ont parcouru tant de villes et de campagnes et essuyé tant de fatigues pour chercher les pécheurs, sont percés et tout baignés des ruisseaux de sang qui en coulent ; et ces mains sacrées qui n’ont cessé de faire du bien à tout le monde, de répandre des bénédictions et de produire des miracles, sont cramponnées à un infame poteau et déchirées par de cruels clous et par la pesanteur du corps qu’elles soutiennent.

Regardez, ô Père très glorieux, ces membres tout disloqués et tout ensanglantés de Votre divin Fils, et écoutez les sentiments que Vous inspire Votre miséricorde en ma faveur, et pardonnez-moi mes infidélités et mes faiblesses.
Considérez les peines de cet Homme-Dieu, et tirez l’homme pécheur de celles que ses crimes lui ont méritées.
Jetez les yeux sur le supplice de mon Sauveur, et remettez les offenses qu’a commises celui qu’Il a daigné racheter.

C’est Lui, Seigneur, que Vous avez frappé pour les péchés de Votre peuple, quoi qu’Il fût votre Fils unique, et que Vous eussiez mis en Lui toute Votre affection ; et c’est Lui qui nonobstant Sa justice et Son innocence, a été mis au rang des criminels et des scélérats, afin de mettre ceux-ci au rang des innocents et des justes ! »

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Message  AnneLéa Ven 10 Juin 2022 - 23:48

Le Père Eternel tenant en Ses bras le corps supplicié du Verbe incarné
(peinture sur bois du début du XVIe siècle, provenant de l’abbaye de la Trinité,
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« Jetez les yeux, ô Père de miséricorde, sur Votre Fils, qui par l’excès d’une charité incompréhensible, a voulu souffrir pour moi tous les maux que la cruauté des hommes les plus inhumains et les plus détestables qui furent jamais, ont voulu Lui faire endurer !
Considérez, ô Roi plein de compassion et de clémence, quel est Celui qui souffre, et ressouvenez-Vous de celui pour qui Il souffre !
Celui qui souffre, ô souverain Seigneur, qui êtes l’innocence même, c’est Votre Fils bien-aimé, dans lequel Vous avez mis toute Votre affection, et que Vous avez néanmoins livré à la mort pour Votre esclave. C’est Celui qui étant l’auteur de la vie, et qui voulant Vous obéir jusques au dernier soupir, n’a pas craint de S’exposer au supplice cruel et horrible de la Croix.
Celui pour qui Il souffre, c’est Votre créature, c’est l’ouvrage de Vos mains, c’est Votre image.

Représentez-Vous, ô dispensateur redoutable et adorable du salut de tous les hommes, que ce Dieu souffrant est Celui-là même que Vous avez engendré de toute éternité par Votre puissance, et que Vous avez néanmoins voulu faire participer à mes faiblesses et à mes misères. C’est ce fruit précieux de Votre sein ; c’est ce Verbe éternel qui s’étant revêtu de ma chair, a voulu subir le châtiment que j’avais mérité, et souffrir le supplice le plus cruel et le plus infame qui fut jamais, pour m’acquiter pleinement envers Votre justice.

Mon Seigneur et mon Dieu, souffrez que je Vous conjure encore une fois de jeter les yeux sur l’ouvrage de Votre miséricorde, sur ce cher Fils étendu sur cette Croix, qui est l’objet le plus auguste et le plus charmant que Vous puissiez jamais regarder.
Considérez ces mains sacrées d’où le sang coule avec tant d’abondance, et pardonnez-moi les oeuvres criminelles des miennes.
Voyez ce côté adorable, où plutôt ce Coeur amoureux qu’une lance cruelle a ouvert, et fiates couler sur moi quelques gouttes de ce sang précieux et de cette eau mystérieuse qui en sont sortis : plongez-moi et renouvellez-moi dans cette fontaine salutaire.
Voyez ces pieds sacrés qui ne s’étant jamais engagés dans le voie spacieuse du péché, mais qui ayant toujours marché dans le chemin étroit de Votre loi, sont cloués d’une manière qui fait horreur. Conduisez mes pas dans la voie de Votre justice, et donnez-moi de l’éloignement pour toutes les routes égarées de l’erreur et du mensonge. Je Vous supplie, ô source éternelle de sainteté, par Celui-là même qui est le Saint des saints et mon Rédempteur, de me faire courir avec joie dans la voie de Vos commandments, afin que je puisse m’unir en esprit avec ce Sauveur adorable qui n’a point eu horreur de Se revêtir de ma chair, et de S’assujetir à ma mortalité.

Serait-il bien possible, ô Père très miséricordieux, que Vous puissiez consentir à détourner Vos yeux de dessus cette tête sacrée de Votre Fils que la mort fait pencher sur Son sein, ou plutôt que l’amour incline pour nous faire donner ce baiser amoureux qui est le signe de notre réconciliation ?
Regardez, très aimable Créateur, Son humanité sainte, et ayez pitié de mes misères, et regardez avec attendrissement l’ouvrage de Vos mains.
Cette poitrine dont la blancheur aurait terni celle des lis, a perdu son éclat : ce côté est tout rouge de Son sang ; ce ventre est tout desséché ; ces yeux si beaux sont étients ; ces lèvres vermeilles sont toutes livides ; ces bras qui étaient ouverts à tous les misérables sont roides et sans mouvement ; ces pieds, qui ont parcouru tant de villes et de campagnes et essuyé tant de fatigues pour chercher les pécheurs, sont percés et tout baignés des ruisseaux de sang qui en coulent ; et ces mains sacrées qui n’ont cessé de faire du bien à tout le monde, de répandre des bénédictions et de produire des miracles, sont cramponnées à un infame poteau et déchirées par de cruels clous et par la pesanteur du corps qu’elles soutiennent.

Regardez, ô Père très glorieux, ces membres tout disloqués et tout ensanglantés de Votre divin Fils, et écoutez les sentiments que Vous inspire Votre miséricorde en ma faveur, et pardonnez-moi mes infidélités et mes faiblesses.
Considérez les peines de cet Homme-Dieu, et tirez l’homme pécheur de celles que ses crimes lui ont méritées.
Jetez les yeux sur le supplice de mon Sauveur, et remettez les offenses qu’a commises celui qu’Il a daigné racheter.

C’est Lui, Seigneur, que Vous avez frappé pour les péchés de Votre peuple, quoi qu’Il fût votre Fils unique, et que Vous eussiez mis en Lui toute Votre affection ; et c’est Lui qui nonobstant Sa justice et Son innocence, a été mis au rang des criminels et des scélérats, afin de mettre ceux-ci au rang des innocents et des justes ! »

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Message  AnneLéa Ven 22 Juil 2022 - 21:37

Le Père Eternel tenant en Ses bras le corps supplicié du Verbe incarné
(peinture sur bois du début du XVIe siècle, provenant de l’abbaye de la Trinité,
aujourd’hui conservé dans l’église Saint-Hilaire, Poitiers)



« Jetez les yeux, ô Père de miséricorde, sur Votre Fils, qui par l’excès d’une charité incompréhensible, a voulu souffrir pour moi tous les maux que la cruauté des hommes les plus inhumains et les plus détestables qui furent jamais, ont voulu Lui faire endurer !
Considérez, ô Roi plein de compassion et de clémence, quel est Celui qui souffre, et ressouvenez-Vous de celui pour qui Il souffre !
Celui qui souffre, ô souverain Seigneur, qui êtes l’innocence même, c’est Votre Fils bien-aimé, dans lequel Vous avez mis toute Votre affection, et que Vous avez néanmoins livré à la mort pour Votre esclave. C’est Celui qui étant l’auteur de la vie, et qui voulant Vous obéir jusques au dernier soupir, n’a pas craint de S’exposer au supplice cruel et horrible de la Croix.
Celui pour qui Il souffre, c’est Votre créature, c’est l’ouvrage de Vos mains, c’est Votre image.

Représentez-Vous, ô dispensateur redoutable et adorable du salut de tous les hommes, que ce Dieu souffrant est Celui-là même que Vous avez engendré de toute éternité par Votre puissance, et que Vous avez néanmoins voulu faire participer à mes faiblesses et à mes misères. C’est ce fruit précieux de Votre sein ; c’est ce Verbe éternel qui s’étant revêtu de ma chair, a voulu subir le châtiment que j’avais mérité, et souffrir le supplice le plus cruel et le plus infame qui fut jamais, pour m’acquiter pleinement envers Votre justice.

Mon Seigneur et mon Dieu, souffrez que je Vous conjure encore une fois de jeter les yeux sur l’ouvrage de Votre miséricorde, sur ce cher Fils étendu sur cette Croix, qui est l’objet le plus auguste et le plus charmant que Vous puissiez jamais regarder.
Considérez ces mains sacrées d’où le sang coule avec tant d’abondance, et pardonnez-moi les oeuvres criminelles des miennes.
Voyez ce côté adorable, où plutôt ce Coeur amoureux qu’une lance cruelle a ouvert, et fiates couler sur moi quelques gouttes de ce sang précieux et de cette eau mystérieuse qui en sont sortis : plongez-moi et renouvellez-moi dans cette fontaine salutaire.
Voyez ces pieds sacrés qui ne s’étant jamais engagés dans le voie spacieuse du péché, mais qui ayant toujours marché dans le chemin étroit de Votre loi, sont cloués d’une manière qui fait horreur. Conduisez mes pas dans la voie de Votre justice, et donnez-moi de l’éloignement pour toutes les routes égarées de l’erreur et du mensonge. Je Vous supplie, ô source éternelle de sainteté, par Celui-là même qui est le Saint des saints et mon Rédempteur, de me faire courir avec joie dans la voie de Vos commandments, afin que je puisse m’unir en esprit avec ce Sauveur adorable qui n’a point eu horreur de Se revêtir de ma chair, et de S’assujetir à ma mortalité.

Serait-il bien possible, ô Père très miséricordieux, que Vous puissiez consentir à détourner Vos yeux de dessus cette tête sacrée de Votre Fils que la mort fait pencher sur Son sein, ou plutôt que l’amour incline pour nous faire donner ce baiser amoureux qui est le signe de notre réconciliation ?
Regardez, très aimable Créateur, Son humanité sainte, et ayez pitié de mes misères, et regardez avec attendrissement l’ouvrage de Vos mains.
Cette poitrine dont la blancheur aurait terni celle des lis, a perdu son éclat : ce côté est tout rouge de Son sang ; ce ventre est tout desséché ; ces yeux si beaux sont étients ; ces lèvres vermeilles sont toutes livides ; ces bras qui étaient ouverts à tous les misérables sont roides et sans mouvement ; ces pieds, qui ont parcouru tant de villes et de campagnes et essuyé tant de fatigues pour chercher les pécheurs, sont percés et tout baignés des ruisseaux de sang qui en coulent ; et ces mains sacrées qui n’ont cessé de faire du bien à tout le monde, de répandre des bénédictions et de produire des miracles, sont cramponnées à un infame poteau et déchirées par de cruels clous et par la pesanteur du corps qu’elles soutiennent.

Regardez, ô Père très glorieux, ces membres tout disloqués et tout ensanglantés de Votre divin Fils, et écoutez les sentiments que Vous inspire Votre miséricorde en ma faveur, et pardonnez-moi mes infidélités et mes faiblesses.
Considérez les peines de cet Homme-Dieu, et tirez l’homme pécheur de celles que ses crimes lui ont méritées.
Jetez les yeux sur le supplice de mon Sauveur, et remettez les offenses qu’a commises celui qu’Il a daigné racheter.

C’est Lui, Seigneur, que Vous avez frappé pour les péchés de Votre peuple, quoi qu’Il fût votre Fils unique, et que Vous eussiez mis en Lui toute Votre affection ; et c’est Lui qui nonobstant Sa justice et Son innocence, a été mis au rang des criminels et des scélérats, afin de mettre ceux-ci au rang des innocents et des justes ! »

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Message  AnneLéa Lun 1 Aoû 2022 - 0:29

Le Père Eternel tenant en Ses bras le corps supplicié du Verbe incarné
(peinture sur bois du début du XVIe siècle, provenant de l’abbaye de la Trinité,
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« Jetez les yeux, ô Père de miséricorde, sur Votre Fils, qui par l’excès d’une charité incompréhensible, a voulu souffrir pour moi tous les maux que la cruauté des hommes les plus inhumains et les plus détestables qui furent jamais, ont voulu Lui faire endurer !
Considérez, ô Roi plein de compassion et de clémence, quel est Celui qui souffre, et ressouvenez-Vous de celui pour qui Il souffre !
Celui qui souffre, ô souverain Seigneur, qui êtes l’innocence même, c’est Votre Fils bien-aimé, dans lequel Vous avez mis toute Votre affection, et que Vous avez néanmoins livré à la mort pour Votre esclave. C’est Celui qui étant l’auteur de la vie, et qui voulant Vous obéir jusques au dernier soupir, n’a pas craint de S’exposer au supplice cruel et horrible de la Croix.
Celui pour qui Il souffre, c’est Votre créature, c’est l’ouvrage de Vos mains, c’est Votre image.

Représentez-Vous, ô dispensateur redoutable et adorable du salut de tous les hommes, que ce Dieu souffrant est Celui-là même que Vous avez engendré de toute éternité par Votre puissance, et que Vous avez néanmoins voulu faire participer à mes faiblesses et à mes misères. C’est ce fruit précieux de Votre sein ; c’est ce Verbe éternel qui s’étant revêtu de ma chair, a voulu subir le châtiment que j’avais mérité, et souffrir le supplice le plus cruel et le plus infame qui fut jamais, pour m’acquiter pleinement envers Votre justice.

Mon Seigneur et mon Dieu, souffrez que je Vous conjure encore une fois de jeter les yeux sur l’ouvrage de Votre miséricorde, sur ce cher Fils étendu sur cette Croix, qui est l’objet le plus auguste et le plus charmant que Vous puissiez jamais regarder.
Considérez ces mains sacrées d’où le sang coule avec tant d’abondance, et pardonnez-moi les oeuvres criminelles des miennes.
Voyez ce côté adorable, où plutôt ce Coeur amoureux qu’une lance cruelle a ouvert, et fiates couler sur moi quelques gouttes de ce sang précieux et de cette eau mystérieuse qui en sont sortis : plongez-moi et renouvellez-moi dans cette fontaine salutaire.
Voyez ces pieds sacrés qui ne s’étant jamais engagés dans le voie spacieuse du péché, mais qui ayant toujours marché dans le chemin étroit de Votre loi, sont cloués d’une manière qui fait horreur. Conduisez mes pas dans la voie de Votre justice, et donnez-moi de l’éloignement pour toutes les routes égarées de l’erreur et du mensonge. Je Vous supplie, ô source éternelle de sainteté, par Celui-là même qui est le Saint des saints et mon Rédempteur, de me faire courir avec joie dans la voie de Vos commandments, afin que je puisse m’unir en esprit avec ce Sauveur adorable qui n’a point eu horreur de Se revêtir de ma chair, et de S’assujetir à ma mortalité.

Serait-il bien possible, ô Père très miséricordieux, que Vous puissiez consentir à détourner Vos yeux de dessus cette tête sacrée de Votre Fils que la mort fait pencher sur Son sein, ou plutôt que l’amour incline pour nous faire donner ce baiser amoureux qui est le signe de notre réconciliation ?
Regardez, très aimable Créateur, Son humanité sainte, et ayez pitié de mes misères, et regardez avec attendrissement l’ouvrage de Vos mains.
Cette poitrine dont la blancheur aurait terni celle des lis, a perdu son éclat : ce côté est tout rouge de Son sang ; ce ventre est tout desséché ; ces yeux si beaux sont étients ; ces lèvres vermeilles sont toutes livides ; ces bras qui étaient ouverts à tous les misérables sont roides et sans mouvement ; ces pieds, qui ont parcouru tant de villes et de campagnes et essuyé tant de fatigues pour chercher les pécheurs, sont percés et tout baignés des ruisseaux de sang qui en coulent ; et ces mains sacrées qui n’ont cessé de faire du bien à tout le monde, de répandre des bénédictions et de produire des miracles, sont cramponnées à un infame poteau et déchirées par de cruels clous et par la pesanteur du corps qu’elles soutiennent.

Regardez, ô Père très glorieux, ces membres tout disloqués et tout ensanglantés de Votre divin Fils, et écoutez les sentiments que Vous inspire Votre miséricorde en ma faveur, et pardonnez-moi mes infidélités et mes faiblesses.
Considérez les peines de cet Homme-Dieu, et tirez l’homme pécheur de celles que ses crimes lui ont méritées.
Jetez les yeux sur le supplice de mon Sauveur, et remettez les offenses qu’a commises celui qu’Il a daigné racheter.

C’est Lui, Seigneur, que Vous avez frappé pour les péchés de Votre peuple, quoi qu’Il fût votre Fils unique, et que Vous eussiez mis en Lui toute Votre affection ; et c’est Lui qui nonobstant Sa justice et Son innocence, a été mis au rang des criminels et des scélérats, afin de mettre ceux-ci au rang des innocents et des justes ! »

(« Manuel de Saint Augustin », chapitre VI

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Message  AnneLéa Ven 26 Aoû 2022 - 21:12

Le Père Eternel tenant en Ses bras le corps supplicié du Verbe incarné
(peinture sur bois du début du XVIe siècle, provenant de l’abbaye de la Trinité,
aujourd’hui conservé dans l’église Saint-Hilaire, Poitiers)



« Jetez les yeux, ô Père de miséricorde, sur Votre Fils, qui par l’excès d’une charité incompréhensible, a voulu souffrir pour moi tous les maux que la cruauté des hommes les plus inhumains et les plus détestables qui furent jamais, ont voulu Lui faire endurer !
Considérez, ô Roi plein de compassion et de clémence, quel est Celui qui souffre, et ressouvenez-Vous de celui pour qui Il souffre !
Celui qui souffre, ô souverain Seigneur, qui êtes l’innocence même, c’est Votre Fils bien-aimé, dans lequel Vous avez mis toute Votre affection, et que Vous avez néanmoins livré à la mort pour Votre esclave. C’est Celui qui étant l’auteur de la vie, et qui voulant Vous obéir jusques au dernier soupir, n’a pas craint de S’exposer au supplice cruel et horrible de la Croix.
Celui pour qui Il souffre, c’est Votre créature, c’est l’ouvrage de Vos mains, c’est Votre image.

Représentez-Vous, ô dispensateur redoutable et adorable du salut de tous les hommes, que ce Dieu souffrant est Celui-là même que Vous avez engendré de toute éternité par Votre puissance, et que Vous avez néanmoins voulu faire participer à mes faiblesses et à mes misères. C’est ce fruit précieux de Votre sein ; c’est ce Verbe éternel qui s’étant revêtu de ma chair, a voulu subir le châtiment que j’avais mérité, et souffrir le supplice le plus cruel et le plus infame qui fut jamais, pour m’acquiter pleinement envers Votre justice.

Mon Seigneur et mon Dieu, souffrez que je Vous conjure encore une fois de jeter les yeux sur l’ouvrage de Votre miséricorde, sur ce cher Fils étendu sur cette Croix, qui est l’objet le plus auguste et le plus charmant que Vous puissiez jamais regarder.
Considérez ces mains sacrées d’où le sang coule avec tant d’abondance, et pardonnez-moi les oeuvres criminelles des miennes.
Voyez ce côté adorable, où plutôt ce Coeur amoureux qu’une lance cruelle a ouvert, et fiates couler sur moi quelques gouttes de ce sang précieux et de cette eau mystérieuse qui en sont sortis : plongez-moi et renouvellez-moi dans cette fontaine salutaire.
Voyez ces pieds sacrés qui ne s’étant jamais engagés dans le voie spacieuse du péché, mais qui ayant toujours marché dans le chemin étroit de Votre loi, sont cloués d’une manière qui fait horreur. Conduisez mes pas dans la voie de Votre justice, et donnez-moi de l’éloignement pour toutes les routes égarées de l’erreur et du mensonge. Je Vous supplie, ô source éternelle de sainteté, par Celui-là même qui est le Saint des saints et mon Rédempteur, de me faire courir avec joie dans la voie de Vos commandments, afin que je puisse m’unir en esprit avec ce Sauveur adorable qui n’a point eu horreur de Se revêtir de ma chair, et de S’assujetir à ma mortalité.

Serait-il bien possible, ô Père très miséricordieux, que Vous puissiez consentir à détourner Vos yeux de dessus cette tête sacrée de Votre Fils que la mort fait pencher sur Son sein, ou plutôt que l’amour incline pour nous faire donner ce baiser amoureux qui est le signe de notre réconciliation ?
Regardez, très aimable Créateur, Son humanité sainte, et ayez pitié de mes misères, et regardez avec attendrissement l’ouvrage de Vos mains.
Cette poitrine dont la blancheur aurait terni celle des lis, a perdu son éclat : ce côté est tout rouge de Son sang ; ce ventre est tout desséché ; ces yeux si beaux sont étients ; ces lèvres vermeilles sont toutes livides ; ces bras qui étaient ouverts à tous les misérables sont roides et sans mouvement ; ces pieds, qui ont parcouru tant de villes et de campagnes et essuyé tant de fatigues pour chercher les pécheurs, sont percés et tout baignés des ruisseaux de sang qui en coulent ; et ces mains sacrées qui n’ont cessé de faire du bien à tout le monde, de répandre des bénédictions et de produire des miracles, sont cramponnées à un infame poteau et déchirées par de cruels clous et par la pesanteur du corps qu’elles soutiennent.

Regardez, ô Père très glorieux, ces membres tout disloqués et tout ensanglantés de Votre divin Fils, et écoutez les sentiments que Vous inspire Votre miséricorde en ma faveur, et pardonnez-moi mes infidélités et mes faiblesses.
Considérez les peines de cet Homme-Dieu, et tirez l’homme pécheur de celles que ses crimes lui ont méritées.
Jetez les yeux sur le supplice de mon Sauveur, et remettez les offenses qu’a commises celui qu’Il a daigné racheter.

C’est Lui, Seigneur, que Vous avez frappé pour les péchés de Votre peuple, quoi qu’Il fût votre Fils unique, et que Vous eussiez mis en Lui toute Votre affection ; et c’est Lui qui nonobstant Sa justice et Son innocence, a été mis au rang des criminels et des scélérats, afin de mettre ceux-ci au rang des innocents et des justes ! »

(« Manuel de Saint Augustin », chapitre VI

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Message  AnneLéa Sam 15 Oct 2022 - 22:22

Le Père Eternel tenant en Ses bras le corps supplicié du Verbe incarné
(peinture sur bois du début du XVIe siècle, provenant de l’abbaye de la Trinité,
aujourd’hui conservé dans l’église Saint-Hilaire, Poitiers)



« Jetez les yeux, ô Père de miséricorde, sur Votre Fils, qui par l’excès d’une charité incompréhensible, a voulu souffrir pour moi tous les maux que la cruauté des hommes les plus inhumains et les plus détestables qui furent jamais, ont voulu Lui faire endurer !
Considérez, ô Roi plein de compassion et de clémence, quel est Celui qui souffre, et ressouvenez-Vous de celui pour qui Il souffre !
Celui qui souffre, ô souverain Seigneur, qui êtes l’innocence même, c’est Votre Fils bien-aimé, dans lequel Vous avez mis toute Votre affection, et que Vous avez néanmoins livré à la mort pour Votre esclave. C’est Celui qui étant l’auteur de la vie, et qui voulant Vous obéir jusques au dernier soupir, n’a pas craint de S’exposer au supplice cruel et horrible de la Croix.
Celui pour qui Il souffre, c’est Votre créature, c’est l’ouvrage de Vos mains, c’est Votre image.

Représentez-Vous, ô dispensateur redoutable et adorable du salut de tous les hommes, que ce Dieu souffrant est Celui-là même que Vous avez engendré de toute éternité par Votre puissance, et que Vous avez néanmoins voulu faire participer à mes faiblesses et à mes misères. C’est ce fruit précieux de Votre sein ; c’est ce Verbe éternel qui s’étant revêtu de ma chair, a voulu subir le châtiment que j’avais mérité, et souffrir le supplice le plus cruel et le plus infame qui fut jamais, pour m’acquiter pleinement envers Votre justice.

Mon Seigneur et mon Dieu, souffrez que je Vous conjure encore une fois de jeter les yeux sur l’ouvrage de Votre miséricorde, sur ce cher Fils étendu sur cette Croix, qui est l’objet le plus auguste et le plus charmant que Vous puissiez jamais regarder.
Considérez ces mains sacrées d’où le sang coule avec tant d’abondance, et pardonnez-moi les oeuvres criminelles des miennes.
Voyez ce côté adorable, où plutôt ce Coeur amoureux qu’une lance cruelle a ouvert, et fiates couler sur moi quelques gouttes de ce sang précieux et de cette eau mystérieuse qui en sont sortis : plongez-moi et renouvellez-moi dans cette fontaine salutaire.
Voyez ces pieds sacrés qui ne s’étant jamais engagés dans le voie spacieuse du péché, mais qui ayant toujours marché dans le chemin étroit de Votre loi, sont cloués d’une manière qui fait horreur. Conduisez mes pas dans la voie de Votre justice, et donnez-moi de l’éloignement pour toutes les routes égarées de l’erreur et du mensonge. Je Vous supplie, ô source éternelle de sainteté, par Celui-là même qui est le Saint des saints et mon Rédempteur, de me faire courir avec joie dans la voie de Vos commandments, afin que je puisse m’unir en esprit avec ce Sauveur adorable qui n’a point eu horreur de Se revêtir de ma chair, et de S’assujetir à ma mortalité.

Serait-il bien possible, ô Père très miséricordieux, que Vous puissiez consentir à détourner Vos yeux de dessus cette tête sacrée de Votre Fils que la mort fait pencher sur Son sein, ou plutôt que l’amour incline pour nous faire donner ce baiser amoureux qui est le signe de notre réconciliation ?
Regardez, très aimable Créateur, Son humanité sainte, et ayez pitié de mes misères, et regardez avec attendrissement l’ouvrage de Vos mains.
Cette poitrine dont la blancheur aurait terni celle des lis, a perdu son éclat : ce côté est tout rouge de Son sang ; ce ventre est tout desséché ; ces yeux si beaux sont étients ; ces lèvres vermeilles sont toutes livides ; ces bras qui étaient ouverts à tous les misérables sont roides et sans mouvement ; ces pieds, qui ont parcouru tant de villes et de campagnes et essuyé tant de fatigues pour chercher les pécheurs, sont percés et tout baignés des ruisseaux de sang qui en coulent ; et ces mains sacrées qui n’ont cessé de faire du bien à tout le monde, de répandre des bénédictions et de produire des miracles, sont cramponnées à un infame poteau et déchirées par de cruels clous et par la pesanteur du corps qu’elles soutiennent.

Regardez, ô Père très glorieux, ces membres tout disloqués et tout ensanglantés de Votre divin Fils, et écoutez les sentiments que Vous inspire Votre miséricorde en ma faveur, et pardonnez-moi mes infidélités et mes faiblesses.
Considérez les peines de cet Homme-Dieu, et tirez l’homme pécheur de celles que ses crimes lui ont méritées.
Jetez les yeux sur le supplice de mon Sauveur, et remettez les offenses qu’a commises celui qu’Il a daigné racheter.

C’est Lui, Seigneur, que Vous avez frappé pour les péchés de Votre peuple, quoi qu’Il fût votre Fils unique, et que Vous eussiez mis en Lui toute Votre affection ; et c’est Lui qui nonobstant Sa justice et Son innocence, a été mis au rang des criminels et des scélérats, afin de mettre ceux-ci au rang des innocents et des justes ! »

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Message  AnneLéa Sam 19 Nov 2022 - 20:13

Le Père Eternel tenant en Ses bras le corps supplicié du Verbe incarné
(peinture sur bois du début du XVIe siècle, provenant de l’abbaye de la Trinité,
aujourd’hui conservé dans l’église Saint-Hilaire, Poitiers)



« Jetez les yeux, ô Père de miséricorde, sur Votre Fils, qui par l’excès d’une charité incompréhensible, a voulu souffrir pour moi tous les maux que la cruauté des hommes les plus inhumains et les plus détestables qui furent jamais, ont voulu Lui faire endurer !
Considérez, ô Roi plein de compassion et de clémence, quel est Celui qui souffre, et ressouvenez-Vous de celui pour qui Il souffre !
Celui qui souffre, ô souverain Seigneur, qui êtes l’innocence même, c’est Votre Fils bien-aimé, dans lequel Vous avez mis toute Votre affection, et que Vous avez néanmoins livré à la mort pour Votre esclave. C’est Celui qui étant l’auteur de la vie, et qui voulant Vous obéir jusques au dernier soupir, n’a pas craint de S’exposer au supplice cruel et horrible de la Croix.
Celui pour qui Il souffre, c’est Votre créature, c’est l’ouvrage de Vos mains, c’est Votre image.

Représentez-Vous, ô dispensateur redoutable et adorable du salut de tous les hommes, que ce Dieu souffrant est Celui-là même que Vous avez engendré de toute éternité par Votre puissance, et que Vous avez néanmoins voulu faire participer à mes faiblesses et à mes misères. C’est ce fruit précieux de Votre sein ; c’est ce Verbe éternel qui s’étant revêtu de ma chair, a voulu subir le châtiment que j’avais mérité, et souffrir le supplice le plus cruel et le plus infame qui fut jamais, pour m’acquiter pleinement envers Votre justice.

Mon Seigneur et mon Dieu, souffrez que je Vous conjure encore une fois de jeter les yeux sur l’ouvrage de Votre miséricorde, sur ce cher Fils étendu sur cette Croix, qui est l’objet le plus auguste et le plus charmant que Vous puissiez jamais regarder.
Considérez ces mains sacrées d’où le sang coule avec tant d’abondance, et pardonnez-moi les oeuvres criminelles des miennes.
Voyez ce côté adorable, où plutôt ce Coeur amoureux qu’une lance cruelle a ouvert, et fiates couler sur moi quelques gouttes de ce sang précieux et de cette eau mystérieuse qui en sont sortis : plongez-moi et renouvellez-moi dans cette fontaine salutaire.
Voyez ces pieds sacrés qui ne s’étant jamais engagés dans le voie spacieuse du péché, mais qui ayant toujours marché dans le chemin étroit de Votre loi, sont cloués d’une manière qui fait horreur. Conduisez mes pas dans la voie de Votre justice, et donnez-moi de l’éloignement pour toutes les routes égarées de l’erreur et du mensonge. Je Vous supplie, ô source éternelle de sainteté, par Celui-là même qui est le Saint des saints et mon Rédempteur, de me faire courir avec joie dans la voie de Vos commandments, afin que je puisse m’unir en esprit avec ce Sauveur adorable qui n’a point eu horreur de Se revêtir de ma chair, et de S’assujetir à ma mortalité.

Serait-il bien possible, ô Père très miséricordieux, que Vous puissiez consentir à détourner Vos yeux de dessus cette tête sacrée de Votre Fils que la mort fait pencher sur Son sein, ou plutôt que l’amour incline pour nous faire donner ce baiser amoureux qui est le signe de notre réconciliation ?
Regardez, très aimable Créateur, Son humanité sainte, et ayez pitié de mes misères, et regardez avec attendrissement l’ouvrage de Vos mains.
Cette poitrine dont la blancheur aurait terni celle des lis, a perdu son éclat : ce côté est tout rouge de Son sang ; ce ventre est tout desséché ; ces yeux si beaux sont étients ; ces lèvres vermeilles sont toutes livides ; ces bras qui étaient ouverts à tous les misérables sont roides et sans mouvement ; ces pieds, qui ont parcouru tant de villes et de campagnes et essuyé tant de fatigues pour chercher les pécheurs, sont percés et tout baignés des ruisseaux de sang qui en coulent ; et ces mains sacrées qui n’ont cessé de faire du bien à tout le monde, de répandre des bénédictions et de produire des miracles, sont cramponnées à un infame poteau et déchirées par de cruels clous et par la pesanteur du corps qu’elles soutiennent.

Regardez, ô Père très glorieux, ces membres tout disloqués et tout ensanglantés de Votre divin Fils, et écoutez les sentiments que Vous inspire Votre miséricorde en ma faveur, et pardonnez-moi mes infidélités et mes faiblesses.
Considérez les peines de cet Homme-Dieu, et tirez l’homme pécheur de celles que ses crimes lui ont méritées.
Jetez les yeux sur le supplice de mon Sauveur, et remettez les offenses qu’a commises celui qu’Il a daigné racheter.

C’est Lui, Seigneur, que Vous avez frappé pour les péchés de Votre peuple, quoi qu’Il fût votre Fils unique, et que Vous eussiez mis en Lui toute Votre affection ; et c’est Lui qui nonobstant Sa justice et Son innocence, a été mis au rang des criminels et des scélérats, afin de mettre ceux-ci au rang des innocents et des justes ! »

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