Décryptage : Le Synode pour l'Amazonie sera un vecteur pour la "Théologie Indienne" !
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Décryptage : Le Synode pour l'Amazonie sera un vecteur pour la "Théologie Indienne" !
(12 juin 2018) - A lire distraitement le document préparatoire du Synode pour l’Amazonie qui se tiendra à Rome en octobre 2019 sur décision du pape François, on pourrait croire qu’il s’agit d’une réflexion sur la protection de la nature en Amazonie et de la promotion des droits des indigènes qui l’habitent. Certes, avançant le manque de prêtres dans la région, il a déjà été dit (par le cardinal Beniamino Stella) que ce synode pourrait servir à remettre sur le tapis l’idée de l’ordination des hommes mariés, les fameux viri probati. Et lors de la présentation du document à Rome en la fête du Sacré-Cœur, vendredi dernier, la presse a beaucoup remarqué qu’il y était question du rôle accru à donner aux femmes à travers un « ministère » ecclésial spécial. Mais pourquoi ? Pourquoi l’Amazonie ? La lecture attentive du document préparatoire, elle, permet de beaucoup mieux comprendre la dynamique fondamentale de ce texte : elle se trouve dans le troisième chapitre, « Agir » (qui fait suite aux deux autres consacrés aux thèmes « Voir » et « Discerner ») en une phrase suivie d’une note. Il n’est pas exagéré de dire que ce qui est projeté est un véritable bouleversement, une révolution théologique, à travers le nouveau droit de cité donné à la « théologie indienne ». Décryptage…
La « théologie indienne », un élément clef du document préparatoire
Après avoir longuement parlé des traditions et de la « cosmovision » des indigènes appelés tour à tour « autochtones », « aborigènes » ou « peuples natifs », voici en effet au paragraphe 15 d’Amazonie : nouveaux chemins pour l’Eglise et pour une écologie intégrale le sous-chapitre intitulé « Nouveaux chemins », sûrement le plus important de ces nouveaux lineamenta. Il affirme : « Dans le processus consistant à penser une Eglise au visage amazonien, nous rêvons de poser les pieds sur la terre de nos ancêtres et, les yeux ouverts, nous imaginons comment sera l’Eglise à partir de l’expérience de la diversité culturelle des peuples. »
Puis vient cette phrase clef : « Les nouveaux chemins auront une incidence sur les ministères, la liturgie et la théologie (théologie indienne) », avec un renvoi à une note en fin de document.
Cette note renvoie elle-même au VIe symposium de théologie indienne tenue par la conférence des évêques d’Amérique latine à Asunción au Paraguay du 18 au 23 septembre 2017. Qu’est-ce que la théologie indienne ? Eh bien, c’est celle dont, manifestement (car on sait depuis Amoris laetitia le rôle, le poids et la mécanique des notes de bas de page dans le cadre de ce pontificat), la promotion est recherchée. Si les histoires de prêtres mariés sont évoquées depuis la convocation du synode en octobre 2017 à la faveur d’une réflexion sur la région pan-amazonienne, ce n’est absolument pas un hasard.
Pour comprendre, on peut se référer à la littérature, puisqu’on trouve même en français de nombreux livres sur le thème. Ou, plus simplement encore, remonter douze ans en arrière vers l’article d’un père dominicain du couvent de la Tourette, Alain Durand. Le site alterinfo.org publiait alors en langue française une présentation succincte de « la théologie indienne latino-américaine » par ce Dominicain très peu scolastique. Le site altermondialiste laissait la parole à celui qui était alors directeur de la revue DIAL (Diffusion de l’information sur l’Amérique latine), aujourd’hui membre de la commission Justice et Paix France. Son texte explique les différents traits de cette théologie distincte de la théologie de la libération, mais finalement, peut-on constater aujourd’hui, extrêmement proche de la « théologie du peuple » affectionnée par le pape François. Ses développements semblent faire écho aux longs textes du document pré-synodal : ils sont simplement un peu moins jargonnants, un peu plus clairs. L’importance de la terre – la Pachamama ou la Terre-Mère –, et de la communauté y sont affirmés.
Pourquoi le Synode sur l’Amazonie évoquera les prêtres mariés et les femmes dans la liturgie
Voici le propos consacré par le P. Durand à l’égalité homme-femme dans la théologie indienne :
« L’homme et la femme sont faits pour vivre en harmonie et jamais l’un sans l’autre. L’idée qu’un homme ou une femme puisse vivre sans lien avec une personne de l’autre sexe est complètement étrangère à la culture indienne. Dans les cérémonies liturgiques elles-mêmes, il est nécessaire que des femmes assument des fonctions. On voit tout de suite la difficulté que cela crée pour l’accès des indigènes au sacerdoce catholique. Comme je l’ai entendu dire à Samuel Ruiz : un Indien qui n’est pas marié n’est pas un indien adulte. L’inculturation de la foi et de l’Eglise passe par la reconnaissance de ce fait. »
Il ne s’agit donc pas, essentiellement, de suppléer à un manque de prêtres ou à un manque de vocations, ni même, comme le dit le texte préparatoire, de tenir compte « du rôle central joué aujourd’hui par les femmes dans l’Eglise amazonienne » – phrase qui chez nous fait immanquablement penser aux funestes « équipes liturgiques » –, mais bien de transformer la liturgie catholique (et partant la doctrine) pour la rendre plus proche, plus acceptable du point de vue des spiritualités traditionnelles, païennes, immanentistes, et fortement marquées par dualité à travers la dualité sexuelle. Celle-ci s’avère d’autant plus importante que la divinité fondamentale des indigènes est bien la Mère, cette Terre qui produit la vie et qui est totalement assumée dans les cultes ancestraux. Alain Durand explique plus loin que « dans des liturgies impliquant des populations indigènes, Dieu peut être invoqué sous le nom de “Père-Mère”. »
La théologie indienne, reliée à l’idolâtrie de la Terre-Mère
Il faudrait citer la totalité de ce document du P. Alain Durand : les plus curieux le trouveront ici. Mais avant d’aborder le texte pré-synodal préparé sous l’autorité du cardinal Lorenzo Baldisseri – toujours lui –, retenons au moins ces mots sur la théologie indienne, car ils l’éclairent grandement : » La théologie indienne n’a pas pour but de parvenir à une construction théorique mise en œuvre par la raison raisonnant dans la foi, mais elle use d’un langage symbolique, toujours chargé d’expériences et d’images, jamais éloigné du monde émotionnel, un langage encore tout frémissant des échos de la vie qui œuvre dans la nature. Les théologiens indiens raisonnent, bien sûr, mais leur raisonnement est au service de l’expression symbolique : là est le but … et la saveur même de leur pensée. » Et plus loin : « Aussi l’expérience de Dieu se donne-t-elle dans tous les lieux de la nature, et le peuple le rencontre dans les lacs, les montagnes, les sources, dans le soleil, les étoiles, la lune, dans le terre-mère, le vent, les rayons du soleil. » (Voilà qui rappelle le langage de Laudato si’, auquel le document pré-synodal ne cesse d’ailleurs d’emprunter.) Parce que, poursuit Alain Durand, « ce que nous nommons aujourd’hui écologie est une dimension inhérente à la théologie indienne ».
Un résumé éclairant à ce sujet a été donné sur un blog francophone : « Les croyances amérindiennes reposent sur l’harmonie, la communion et l’interaction entre l’humain, la vie animale, la nature et la terre. Elles se fondent sur un monde et sur une pensée circulaire où tout est sacré et indivisible. Chaque élément de ce grand cercle, humain ou non, possède une âme et doit œuvrer afin de conserver l’harmonie du Créateur, en apprenant le respect, le partage, l’honnête, la générosité et la vénération. L’Homme, dans ce monde circulaire, est très respectueux de la nature environnante et des éléments, qui contribuent à son développement, à son éducation, à son bien-être. Il se doit ainsi de leur rendre hommage et de les remercier par des rituels, des offrandes ou des célébrations. » Où « l’Homme appartient à un ensemble harmonieux et équilibré, dans lequel il est l’égal de toute autre chose ». On peut faire un rapprochement ici avec les mots récurrents du pape François : « tout est lié », qui reviennent aussi souvent dans le document préparatoire au synode sur l’Amazonie.
Vous voyez donc que l’Amazonie était inévitable… Inévitable pour un pape qui veut prêche la « conversion écologique », inévitable dans un monde où le globalisme tend si clairement vers un syncrétisme religieux, où la Terre est adorée et considérée comme une dispensatrice des biens qu’il faut honorer et choyer, et servir par le sacrifice des comportements durables.
Le Synode sur l’Amazonie fera explicitement référence à la théologie indienne
Mais il y a plus. Revenons à notre fameuse note n°4 du paragraphe 15 d’Amazonie : nouveaux chemins pour l’Eglise et pour une écologie intégrale, puisqu’elle renvoie vers le VIe symposium sur la théologie indienne au Paraguay, organisé par les évêques d’Amérique latine.
Première remarque : comme on peut le voir sur les illustrations accompagnant un article sur cette réunion, les participants y ont assisté ou pris part à des cérémonies traditionnelles des religions de la Pachamama – par exemple, ici. Dans ce compte-rendu publié par vidanuevadigital.com, on cite une religieuse ravie des avancées accomplies lors de ce symposium : Ayda Orobio Granja y explique que la nouveauté aura été « l’ambiance sereine et d’écoute attentive (…) très appréciée par les théologiens et les théologiennes qui ont participé depuis le début aux premiers symposiums marqués par des prises de position radicales qui rendaient difficile l’écoute mutuelle et la réflexion. » Et de vanter « la mentalité et les apports du pape François qui permettent de se sentir en confiance et de présenter des propositions depuis la cosmovision indigène ».
La théologie indienne, on l’aura compris, travaille à « enrichir » le message chrétien, la Vérité du Christ avec des croyances et des pratiques qui doivent leur intérêt à leur caractère ancestral, obligeant le christianisme à s’adapter pour mieux s’y accorder, non dans le respect de particularismes culturels locaux, comme cela pourrait se concevoir, mais en intégrant des pratiques païennes et idolâtres comme le démontrent déjà les participations catholiques à des cérémonies d’offrande à la Pachamama.
Deuxième remarque : cette réunion d’Asunción, citée dans le document pré-synodal pour éclairer son propos, a été racontée et commentée par Mgr Felipe Arizmendu Esquivel en octobre 2017, un mois avant son départ à la retraite : celui qui était alors évêque de San Cristobal de Las Casas au Mexique apportait quelques éléments du plus haut intérêt.
Un vecteur pour la théologie indienne jusqu’ici rejetée
Tout est parti, raconte-t-il, de la demande du cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, qui chargeait en 2004 le président de la conférence des évêques d’Amérique latine, le cardinal Errázuriz, de « clarifier les contenus doctrinaux de la théologie indienne à la lumière de la parole de Dieu et du magistère de l’Eglise », en poursuivant ce qui se faisait lors des symposiums lancés en 1997 à Bogotá en Colombie. Quel qu’ait été l’objectif du cardinal Ratzinger, le fait est que les pourparlers et les études ont continué pour aboutir, lors de la sixième édition au Paraguay à l’automne dernier, à l’examen de la manière dont les « peuples natifs » vivent le mystère de la Trinité et la famille.
« Cette théologie suscite encore des méfiances, comme si elle n’était pas tellement catholique, parce que sa méthode n’est pas très académique avec les formulations doctrinales précises, mais davantage symbolique, à base de mythes, de rites, de songes, de traditions, de coutumes et de la relation avec la création elle-même. Elle est narrative, cosmique, toute de célébration », écrit Mgr Arizmendu Esquivel.
Et il raconte qu’en 2007 lors de la rencontre latino-américaine d’Aparecida il s’est passé quelque chose de « très intéressant ». « Dans la deuxième mouture du document final, le terme de théologie indienne apparaissait ; dans la troisième, il avait disparu. Nous avons demandé à la commission de rédaction, que chapeautait le pape actuel, pourquoi les termes avaient été éliminés. On nous expliqua que ce fut à la demande expresse de celui qui était alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi [le cardinal William Levada]. Nous avons porté l’affaire devant assemblée plénière. Le Préfet mit en avant les réserves sur les termes. On passa au vote, et sur les 122 évêques dotés du droit de vote présents à ce moment-là, 59 ont demandé que les termes soient inclus dans le document final, contre 63 qui étaient opposés. Cela apparaît dans les actes officiels. On n’obtint pas la majorité des deux tiers, et la proposition ne fut pas adoptée ; néanmoins, le nombre important de voix favorables, malgré l’intervention du Préfet, nous fait penser que le terme de Théologie indienne a peu à peu fait l’objet d’une acceptation grandissante. »
Décryptage : la théologie indienne est parfaitement dans l’air du temps
Cette acceptation n’a fait que grandir, effectivement, sous le pontificat du pape François, au point que la théologie indienne est désormais au cœur d’un synode à venir qui peut sembler avoir une portée seulement régionale, mais qui à travers l’Amazonie présentée comme le « poumon de la Terre » est manifestement appelé à inspirer un changement profond dans les pratiques, les attitudes et les croyances des catholiques du monde entier, invités à rompre avec le matérialisme, le consumérisme et la « mentalité d’extraction » (sic) mais pour aller vers des religiosités de fait centrées sur la matière.
Dans la lutte contre « les menaces de la globalisation néolibérale » dont il s’agit explicitement de faire la promotion, il s’agit clairement de donner « droit de cité » aux théologies indigènes, constate ainsi Vida Nueva Digital, ce qui permet de rattacher les objectifs du synode Pan-amazonien à la nouvelle forme en cours du mondialisme, qui passe par le socialisme de marché international, une forme d’idolâtrie maçonnique de la Terre et une revalorisation de toutes les spiritualités ancestrales dont on retrouve l’expression aussi bien dans la promotion de la méditation pleine conscience dans les milieux globalistes, à l’Ouest, que dans la vision gnostique d’un Alexandre Douguine, chantre de la mémoire longue à l’Est, qu’aujourd’hui dans cette exaltation de l’union des Indiens d’Amérique et de la nature, au Sud.
Jeanne Smits
SOURCE : https://reinformation.tv/synode-amazonie-vecteur-theologie-indienne-decryptage-smits-85227-2/
Dernière édition par Admin le Dim 29 Oct - 15:59, édité 1 fois
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Re: Décryptage : Le Synode pour l'Amazonie sera un vecteur pour la "Théologie Indienne" !
PÈRE ALAIN DURAND : L'INSPIRATEUR DERRIÈRE LE SYNODE POUR L'AMAZONIE !
Un « Synode pour l’Amazonie » se tiendra à Rome en octobre 2019.
(13 juin 2018) - Une lecture attentive du document préparatoire permet de comprendre les véritables buts de cette assemblée voulue par François : il s’agit de « penser une Eglise amazonienne » qui « aura une incidence sur les ministères, la liturgie et la théologie ».
En clair, le pape - qui donne toujours l’impression de vouloir régler des problèmes personnels mal cicatrisés qu’il persiste à mettre sur le compte de l’Église - veut non plus une Église mais des communautés ecclésiales locales ; non plus une théologie exprimant la foi catholique mais des doctrines souples traduisant le ressenti de telle ou telle communauté locale ; non plus une liturgie qui soit l’expression de la « lex credendi » mais des célébrations évolutives au gré des demandes des fidèles ; non plus un sacerdoce ministériel clairement établi mais des charges pastorales pouvant être temporairement assumées par des laïcs hommes ou femmes.
En réalité, les orientations du prochains synode sont l’écho d’un programme rédigé il y a une douzaine d’années le P. Alain Durand. Le dominicain avançait que « l’idée qu’un homme ou une femme puisse vivre sans lien avec une personne de l’autre sexe est complètement étrangère à la culture indienne. Dans les cérémonies liturgiques elles-mêmes, il est nécessaire que des femmes assument des fonctions. On voit tout de suite la difficulté que cela crée pour l’accès des indigènes au sacerdoce catholique. (...) Un Indien qui n’est pas marié n’est pas un indien adulte. L’inculturation de la foi et de l’Église passe par la reconnaissance de ce fait. » Et le dominicain précisait que « dans des liturgies impliquant des populations indigènes, Dieu peut être invoqué sous le nom de “Père-Mère”. »
Pour préparer en secret la fabrication de leurs bombes volantes, les ingénieurs allemands avaient choisis de s’installer à Peenemünde, petit port d’une île de la lointaine mer Baltique. Ils pouvaient y travailler au calme.
Pour lancer la nouvelle Eglise dont il rêve, François et ses théologiens décident de regarder du côté de l’Amazonie. C’est très tranquille aussi... jusqu'à ce que ça explose.
SOURCE : http://dieuetmoilenul.blogspot.com/2018/06/pere-alain-durand-linspirateur-du.html
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Re: Décryptage : Le Synode pour l'Amazonie sera un vecteur pour la "Théologie Indienne" !
AU SYNODE SUR L'AMAZONIE : LES PROBLÈMES AVEC LES "HOMMES AVÉRÉS" (VIRI PROBATI) !
Rédigé par : Père Gerald Murray
Docteur en Droit Canon
SOURCE : The Catholic Thing
Le 23 juin 2018
(24 juin 2018) - L'Assemblée Spéciale 2019 du Synode des Évêques pour la Région Pan-Amazonienne pourrait devenir l'occasion d'un changement important dans la vie de l'Église. Le document préparatoire, publié ce mois-ci, semble indiquer que le Synode discutera de la question de l'ordination des hommes mariés, les viri probati (« hommes avérés »), au sacerdoce pour servir dans la région Amazonienne. Reuters rapporte que « pressé par des journalistes lors d'une conférence de presse sur les « viri probati », le Cardinal Lorenzo Baldisseri a déclaré : « L'Église n'est pas statique. . . Il y a des possibilités de mouvement ».
Le mouvement, dans ce cas, signifie la fin de l'exigence du célibat pour les prêtres du Rite Latin en raison du désir de fournir des services sacerdotaux dans une région où il y a relativement peu de prêtres. Le désir de fournir des prêtres pour le Peuple de Dieu est louable. Mais est-ce louable de mettre fin à l'exigence du célibat ?
Le Cardinal Robert Sarah s'est opposé avec véhémence à cette proposition dans un sermon qu'il a prononcé à la Cathédrale de Chartres en mai :
« Chers frères prêtres, gardez toujours cette certitude : être avec le Christ sur la Croix, c'est cela que le célibat sacerdotal proclame au monde ! Le projet, de nouveau émis par certains, de détacher le célibat du sacerdoce en conférant le sacrement de l’Ordre à des hommes mariés ( les « viri probati » ) pour, disent-ils, « des raisons ou des nécessités pastorales », aura pour graves conséquences, en réalité, de rompre définitivement avec la Tradition apostolique. Nous allons fabriquer un sacerdoce à notre taille humaine, mais nous ne perpétuons pas, nous ne prolongeons pas le sacerdoce du Christ, obéissant, pauvre et chaste. En effet, le prêtre n’est pas seulement un « alter Christus », mais il est vraiment « ipse Christus », il est le Christ lui-même ! Et c'est pour cela qu'à la suite du Christ et de l’Église, le prêtre sera toujours un signe de contradiction !
Si le besoin de plus de prêtres est la justification pour mettre fin à l'exigence du célibat en Amazonie, le même argument sera certainement utilisé pour ordonner des hommes mariés partout ailleurs dans le monde. Il est peu probable que le Saint-Siège limiterait ce « remède » à une région géographique en cas de pénurie de prêtres en Europe, en Amérique et ailleurs.
L'ordination de viri probati en Amérique du Sud ouvrirait la porte à l'ordination d'hommes mariés dans n'importe quel diocèse où l'Évêque est enclin à le faire. Faut-il s'attendre à ce qu'un Évêque dans un diocèse Européen qui n'a pas ordonné de nouveaux prêtres depuis des décennies soit arrêté par Rome s'il annonçait des plans pour ordonner des hommes mariés ?
Une église Catholique à Santa Rita do Weil, au Brésil,
où le prêtre le plus proche doit voyager
quatre heures en bateau pour célébrer la Messe.
[Dado Galdieri pour le Wall Street Journal]
Nous devrions également examiner la question des qualifications requises pour ordonner des « hommes avérés » mariés. Seront-ils tenus de suivre une formation de séminaire telle que prévue par le Droit Canonique ? Seront-ils tenus de remplir les conditions requises pour étudier la philosophie et la théologie et tous les autres sujets requis pour les séminaristes, tels que la Sainte Écriture, le Droit Canonique, l'histoire de l'Église, la patristique, la liturgie, le conseil pastoral, etc.
Cela sera pratiquement impossible pour les hommes vivant dans des communautés isolées qui doivent aussi travailler pour subvenir aux besoins de leurs femmes et de leurs enfants. Ils auront nécessairement un cours drastiquement réduit.
Ce que cela signifie, c'est que l'Église ordonnerait des hommes qui manquent de connaissances adéquates pour accomplir la mission sérieuse de prêcher, d'enseigner et d'entendre des confessions. Ils seraient l'équivalent moderne de ce qu'on appelait le prêtre simplex, qui n'avait que la permission de célébrer la Messe, mais qui ne pouvait pas prêcher ou entendre des confessions. Le viri probati, cependant, prêcherait et entendrait des confessions sans la formation philosophique et théologique complète que l'Église exige sagement de tous les candidats au sacerdoce.
Cette déficience ne sera pas un problème pour beaucoup de candidats ( probablement mariés ) pour le sacerdoce en Europe ou en Amérique du Nord qui étaient soit des séminaristes à un moment donné ou qui ont le temps et les qualifications pour aller au séminaire.
Qu'en est-il des prêtres qui ont quitté le sacerdoce pour se marier ? Il y aura une pression sur le Saint-Siège pour ré-admettre ces hommes qui sont encore prêtres mais qui ont été interdits d'exercer le ministère sacerdotal. Nous pouvons nous attendre à ce que certains Évêques les accueillent à bras ouverts. Si cela se produit, qu'en est-il des prêtres célibataires qui déclarent qu'ils aimeraient se marier et continuer à fonctionner comme prêtres ? Est-il juste de leur refuser ce qui est maintenant donné aux autres, c'est-à-dire la chance d'être un homme marié et prêtre à la fois ?
Quel en sera l'effet sur les Catholiques et les autres ? Le célibat sacerdotal est l'un des signes les plus forts aux yeux du monde qui est possible et raisonnable et que l'Église Catholique considère comme un grand sacrifice le fait d'abandonner le mariage et la famille pour le Christ. C'est une manière bénie d'adorer Dieu et de rappeler Jésus-Christ aux gens. Jésus agit à travers ses prêtres et ils sont appelés à vivre à l'imitation de son mode de vie. Jésus n'était pas marié. Le prêtre est une icône vivante du Christ Souverain Sacrificateur.
Abandonner le célibat comme étant trop difficile et donc un obstacle à la diffusion de l'Évangile, c'est vendre le Christianisme à rabais. Les gens verront ceci comme une capitulation à l'esprit non-religieux de notre temps.
Le sacerdoce célibataire est l'une des gloires de l'Église Catholique. C'est un don qui inspire les gens à dire : « Si les dirigeants de l'Église Catholique sont disposés à vivre sans épouse et sans famille pour imiter Jésus-Christ, ils doivent être totalement convaincus que c'est la vraie religion et que Dieu les récompensera pour leur sacrifice ». Si tout cela est mis de côté, alors nous apparaîtrons au monde comme doutant de nous-mêmes et incertains de la valeur de ce que l'Église a toujours enseigné comme un grand bien et bénéfice pour le prêtre et pour le toute l'Église.
Le mouvement pour abandonner le célibat doit être contré par une vigoureuse défense de la discipline de l'Église qui demande à ses prêtres d'imiter le Christ dans leur don de soi au Père dans une vie consacrée au service célibataire du Peuple de Dieu.
SOURCE : http://dieuetmoilenul.blogspot.com/2018/06/au-synode-venir-sur-lamazonie-les.html
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Re: Décryptage : Le Synode pour l'Amazonie sera un vecteur pour la "Théologie Indienne" !
je n'ai pas lu les post, mais a mon sens et je le pense aussi, je dois souligner que le chamanisme et l'animisme sont une perception dangereuse et degeneree de la vision de Dieu et donc et donc de la nature aussi(leur genese d'apres ce que je sais est tres tres imagee et se refere souvent a des esprits mauvais ou bon tantot terrestres ou du ciel ou eh bien notamment a des esprits reincarnes en animaux la plus part du temps et pire encore sans compter qu'ils sont polygames aussi je crois),nous avons a faire et je veux pas etre raciste a des peuples degeneres depuis longtemps .tout est bon pour affaiblir ou modifier le dogme fondamentale du catholisme et assoire la nouvelle religion mondiale avec ses futurs rites de tendance sataniques sinon luciferiens ;l'emprunt d'autres religions aussi concourent a cet etat de fait aussi je pense.
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Re: Décryptage : Le Synode pour l'Amazonie sera un vecteur pour la "Théologie Indienne" !
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Re: Décryptage : Le Synode pour l'Amazonie sera un vecteur pour la "Théologie Indienne" !
LE PAPE FRANÇOIS ET LA KABBALE - ET LES "COMMUNAUTÉS ABORIGÈNES" !
(29 juin 2018) - OnePeterFive publie une étude de Hamilton Reed Armstrong, universitaire et artiste sculpteur américain, catholique revendiqué qui a collaboré à de multiples sites et revues de tendance traditionnelle en même temps qu’il a enseigné dans plusieurs prestigieuses universités, de Notre Dame à Christendom College. Reed Armstrong s’alarme de la tendance qui se dessine dans le pontificat actuel de revisiter l’histoire de l’homme et du mal par la référence explicite à la kabbale. Une référence qui pourrait bien expliquer les appels aux « communautés aborigènes » qui se multiplient à travers une nouvelle approche de la sagesse et du savoir, notamment dans plusieurs prises de paroles du pape François depuis le début de l’année et surtout dans le document de travail du prochain synode pan-amazonien qui doit se tenir au Vatican en 2019. A ce dernier, nous avons consacré deux articles d’analyse, le premier sur la « théologie indienne », le second plus précisément sur le contenu du document. L’article de Reed Armstrong permet d’aller encore plus au fond des choses, c’est pourquoi nous vous en proposons ci-dessous une traduction intégrale. – J.S.
Le pape François et la kabbale : du mysticisme judaïque à la collaboration avec le paganisme ?
Lors de ses récentes interventions, le pape François a fait des références répétées à un « changement de paradigme » dans l’attitude de l’Eglise à l’égard des cultures indigènes de différents pays. Il semblerait qu’il ait à l’esprit un retour aux cultures et religions indigènes enracinées. L’un de ses points de référence au service de cette approche est la kabbale, une religion judaïque occultiste et mystique.
Le 8 juin, le secrétariat général du synode des évêques au Vatican a publié l’Instrumentum laboris (document de travail) en vue du synode pan-amazonien d’octobre 2019. Ce document de travail met l’accent sur les cruautés supposées perpétrées par l’Occident lors de la colonisation des zones reculées d’Amérique du Sud, telle la région pan-amazonienne (c’est nous qui soulignons) :
« Et la IIIe Conférence de l’Épiscopat latino-américain, qui s’est tenue à Puebla (1979), nous a rappelé que l’occupation et la colonisation du territoire amérindien furent “un énorme processus de domination”, chargé de “contradictions et de déchirements” (DP 6). Plus tard encore, la IVe Conférence de Saint-Domingue (1992) a attiré notre attention sur “un des épisodes les plus tristes de l’histoire latino-américaine et des Caraïbes”, qui “fut le déplacement forcé, comme esclaves, d’un immense nombre d’Africains”. »
Les communautés aborigènes dans la pensée du pape François
C’est en raison de cette supposée injustice que l’Eglise doit maintenant se tourner avec attention vers les peuples natifs de cette région pour leur demander de la guider. Puisque ces peuples sont plus près de la nature – de la Terre-Mère – ils ont aussi beaucoup à apprendre à l’Occident qui semble, à en croire le Vatican, avoir perdu son chemin. L’Instrumentum laboris évoque une « conversion écologique » nécessaire, et une nouvelle solidarité « convergente » orientée vers les coutumes locales : « Vivre sa vie dans une solidarité communautaire suppose un changement de cœur. » Et voici l’expression « nouveau paradigme » : « Ce nouveau paradigme ouvre des perspectives de transformation personnelle et dans la société. »
Ici, le document cite le pape comme ayant dit à propos des peuples indigènes qu’il « “est nécessaire que tous nous nous laissions évangéliser par eux” et par leurs cultures ». Le texte insiste en ajoutant que nous devons « accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux » (une citation d’Evangelii gaudium, NdT). Le Vatican regrette également que l’Eglise « diabolise » encore parfois ces cultures : « Aujourd’hui, malheureusement, des vestiges du projet de colonisation demeurent, créant des représentations d’infériorisation et de diabolisation des cultures indigènes. »
Que cette forme de « nouvelle évangélisation » implique une sorte de syncrétisme peut se constater dans le paragraphe ci-dessous, qui comporte des notions qui restent toujours étrangères à la foi catholique, telle l’idée de l’» amour cosmique », et celle de l’action de grâces rendue à travers lui par les êtres humains et toute la création, ensemble :
« Dans l’Eucharistie, la communauté célèbre un amour cosmique où les êtres humains, unis au Fils de Dieu incarné et à toute la création, rendent grâces à Dieu pour la vie nouvelle du Christ ressuscité (cf LS 236. »
Considérons maintenant ce que ces paroles peuvent vouloir dire dans le contexte plus large de l’enseignement du pape François lui-même par ailleurs, lorsqu’il appelle lui aussi à un « nouveau paradigme » et à une « révolution » – tout en citant, de manière significative, la kabbale juive.
La kabbale
Pour ceux parmi nos lecteurs qui ne seraient pas très au fait de la kabbale, lisons d’abord ce que peut nous en dire Joseph Dan, professeur de kabbale à l’université hébraïque de Jérusalem (c’est nous qui soulignons) :
« La kabbale insiste pour dire qu’il existe un aspect féminin à l’intérieur de la divinité elle-même, la Shekhina, et que par conséquent tous les termes concernant la famille et la vie sexuelle sont applicables au monde divin. La kabbale a souvent représenté l’univers comme un champ de bataille entre les pouvoirs divins sataniques et les pouvoirs divins bons, faisant le parallèle entre les « émanations » divines de la gauche qui sont les ennemies de Dieu et qui sont pourtant divines dans le sens plénier de ce terme. La kabbale lourianique identifiait l’origine du mal au cœur même de la divinité éternelle… La tâche propre du peuple juif est de corriger (tikkoun) l’incomplétude de la divinité elle-même. »
Cela veut dire que le but est de faire advenir ce que les Grecs appelaient l’Apocatastasis (« Salut universel »), « d’harmoniser les forces du bien et du mal qui existe au sein de la divinité ». Le savant juif Gershom Scholem l’expliquait ainsi : « Donc, pour le kabbaliste, le mal est simplement le sitra ahra ou “l’émanation de la gauche” et à la fin des temps, grâce au travail de tikkoun de l’homme, même le diable “Samael” (Satan) deviendra Sa’el, l’un des 72 saints Noms de Dieu. »
Ce que l’on peut voir ici c’est que, dans la kabbale, l’on croit et l’on prévoit que Satan lui-même deviendra comme Dieu.
Comme l’exprime le célèbre psychiatre Carl Jung, qui a étudié avec ardeur la kabbale et le gnosticisme, « Dans notre schéma, Dieu et le diable apparaisse comme égaux et opposés, se conformant ainsi à l’idée de l’“adversaire”. Cette opposition signifie le conflit jusqu’à la fin ; et c’est la tâche de l’humanité que de supporter ce conflit jusqu’à ce que le moment décisif soit atteint où le bien et le mal commenceront à se relativiser, à douter d’eux-mêmes, et où l’on réclamera à cor et à cri une moralité “au-delà du bien et du mal”. »
Le « nouveau paradigme » et la « révolution culturelle » du pape François à la lumière de ses récentes remarques au Chili
Considérons maintenant quelques-unes des récentes déclarations du pape. Tournons-nous d’abord vers sa constitution apostolique “Veritatis gaudium” (promulgué le 29 janvier 2018) et son allocution donnée au Chili le 17 janvier à l’Université pontificale catholique du Chili.
Notre texte examinera la récente constitution apostolique du pape François sur l’importance d’un changement culturel dans les universités et facultés catholiques à la lumière de sa référence à la mystique de la kabbale juive lors de sa visite au Chili au début de l’année. Il semble avoir une compréhension nouvelle de la Chute de l’homme et de ses conséquences.
En janvier, le pape François a appelé de ses vœux une réforme dans les universités et facultés ecclésiastiques. Son nouveau document de 87 pages du 29 janvier 2018, intitulé Veritatis gaudium (« La joie de la vérité ») remplace la constitution apostolique Sapientia christiana publiée par Jean-Paul II en 1979. Le pape François écrit que ce dernier document a besoin d’une « mise à jour (…) nécessaire et urgente » au vu des changements dans la société et dans la vie académique. Le pape François écrit dans ce document : « Cette tâche considérable et qui ne peut pas être reportée demande, au niveau culturel de la formation universitaire et de la recherche scientifique, l’engagement généreux et convergent vers un changement radical de paradigme, et même – je me permets de le dire – vers une “révolution culturelle courageuse”. »
Ce que signifie ce « changement radical de paradigme » peut se voir dans son allocution du 17 janvier au corps professoral et aux étudiants de l’Université pontificale catholique du Chili, en faisant figurer ici le commentaire d’un universitaire catholique qui a étudié cette allocution de près mais qui désire garder l’anonymat par peur des représailles.
Un universitaire anonyme évoque une citation de la kabbale par le pape François
Voici donc ce qu’en dit ce commentateur anonyme :
« Depuis son accession au trône pontifical, François a fait montre d’une aversion profonde à l’égard de la tradition intellectuelle et contemplative du christianisme. Le discours du 17 janvier à l’université pontificale catholique du Chili est révélateur de certaines sources de cette aversion papale, et elle nous fait comprendre également ce qui, de l’avis du pape, constituerait la juste alternative à cette tradition antique.
« En un moment aussi solennel – où l’on s’attendait probablement à ce qu’il pose le cadre spirituel et intellectuel pour l’orientation de cette institution catholique importante – François a cité six sources. Trois d’entre elles étaient ses propres paroles tirées de Laudato si’ et d’un discours de 2017. Mais ce sont les trois autres qui sont peut-être les plus révélatrices. Toutes citaient des paroles d’auteurs juifs : Zygmunt Bauman, Gilles Lipovetsky et Gershom Scholem. Les deux premiers ont eu des liens précoces avec le marxisme et même avec le communisme. Bauman est considéré comme l’un des leaders du mouvement de l’alter-mondialisation tandis que Lipovetsky est un critique acerbe de l’Eglise catholique.
« La troisième citation, celle de Gershom Scholem, est la plus éclairante, et j’y reviendrai plus tard après avoir revisité une partie du contexte et de l’endroit précis du discours où elle se trouve.
« Le pape François a entamé son discours en abordant ce sujet : la nécessité de « transformer l’université en espace privilégié afin de “pratiquer la grammaire du dialogue qui forme à la rencontre”. » Il citait à cette occasion son discours à l’assemblée plénière de la congrégation pour l’éducation catholique, le 9 février 2017. C’est ce dernier document qui donne la clef de comprendre ce dont parle François. Il explique : « La grammaire du dialogue (…) forme à la rencontre et à la valorisation des diversités culturelles et religieuses. » L’université catholique se doit d’être « diverse ». Sa référence à la diversité religieuse peut bien inclure le fait de se tourner avec confiance vers différentes cultures et religions indigènes.
« En outre, le pape François nous recommande dans ce discours du 17 janvier : « Ce processus d’alphabétisation exige qu’on réalise de manière simultanée l’intégration des différents langages qui nous constituent comme personnes. C’est-à-dire une éducation (alphabétisation) qui intègre et harmonise l’intelligence, les affections et les mains – c’est-à-dire, la tête, le cœur et l’action. »
« Cela est important, selon François, pour remédier à l’état actuel de la culture dont il fait une évaluation qui rejoint celle de Bauman et de Lipovetsky.
« Dans cette société liquide ou légère – c’est le nom que certains penseurs comme Bauman et Lipovetsky lui ont attribué – les points de repère qui permettraient aux personnes de se construire individuellement et collectivement sont en voie de disparition. Tout est volatile, et donc tout perd sa consistance.
« D’une manière ou d’une autre, l’université doit désormais créer la conscience de ce processus de perte de l’espace public. La manière de le faire serait de créer un ressenti, et donc une expérience de cette forme d’aliénation moderne. Le pape François affirme : » Sans le “nous” d’un peuple, d’une famille, d’une nation et, en même temps, sans le nous de l’avenir, des enfants et du lendemain, sans le nous d’une cité qui transcende le “moi” et soit plus grand que les intérêts individuels, la vie sera non seulement toujours plus morcelée mais aussi plus conflictuelle et violente. »
Retour à la sagesse des communautés aborigènes (la logique du synode pan-amazonien)
« Il faut bien noter que, à la lumière des paragraphes précédents, le savoir ne doit pas être divorcé d’avec les sentiments et la praxis. « L’expérience » est en réalité le sentiment, et non l’intellect. Voilà la seule manière dont l’individu peut se transcender pour aller vers la réalité collective convergente de la cité et de l’avenir, et la seule manière pour empêcher la fragmentation de la vie.
« Dans ce contexte, François a recommandé d’élargir le concept de la « communauté éducative ». Les chercheurs doivent s’intégrer au peuple qui forme le Chili afin que la sagesse soit intégrée à l’» intuition populaire ». Le savoir ne doit pas être cultivé pour lui-même, mais doit toujours ressentir qu’il est au service de la vie. Nous devons produire :
« … cette synergie tellement enrichissante entre la rigueur scientifique et l’intuition populaire. L’étroite interaction entre les deux empêche le divorce entre la raison et l’action, entre la pensée et les sentiments, entre la connaissance et la vie, entre la profession et le service. »
« Donc, ce que le pape recommande ici, c’est que le monde de la connaissance se retourne vers les gens du cru et leurs coutumes et expériences pour atteindre la sagesse. La raison se doit de se relier avec l’action, qui est le peuple.
« L’epistémè (le savoir) doit assumer une logique pluraliste, et dans ce contexte il doit prêter attention à ses « principaux interlocuteurs », les « communautés aborigènes » évoqués par Laudato si’, 146 (que cite François dans son discours du 17 janvier). Ainsi, l’université doit mettre fin aux absurdités que sont la recherche des causes et la poursuite du savoir pour lui-même. Le savoir universitaire doit se mélanger avec les « communautés aborigènes » – c’est-à-dire, avec le « tiers-monde » ou « l’alter-mondialisation », les mouvements néo-païens qui se cachent sous ce nom.
« C’est ici que la citation de Gershom Scholem est insérée par le pape. Selon François, une vieille tradition de la kabbale enseigne que la scission provoquée dans l’homme par l’action de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal est à l’origine du mal. Notez bien : ce n’est plus la Genèse, mais la kabbale qui est aujourd’hui notre source putative pour connaître l’origine du mal. François poursuit : » De cette manière, le savoir a acquis une primauté sur la Création, en la soumettant à ses schémas et à sa volonté (Cf. Gershom Scholem, La mystique juive, Paris 1985, p. 86). » Nous comprenons donc que le pape semble comprendre le mal à la manière de la kabbale juive. C’est une question de savoir sans retenue : « Une tentation, latente dans tous les domaines académiques, celle de réduire la Création à quelques schémas d’interprétation, la privant du Mystère propre qui a conduit des générations entières à chercher ce qui juste, ce qui est bien, beau, et vrai ».
(Fin du commentaire de l’universitaire catholique.)
On pourrait conclure de ce commentaire que le pape a montré à travers ce discours au Chili une aversion à l’égard de la culture intellectuelle et qu’il présente comme alternative une façon de « retour aux sources aborigènes », une orientation vers les traditions populaires. Le fondement de cette argumentation est exposé par la kabbale. Il faut donc nous tourner maintenant vers la kabbale, ses racines, et quelques-uns de ses adhérents contemporains.
Gershom Scholem et Adin Steinsaltz sur le judaïsme moderne et la kabbale
La référence à la kabbale donnée par le pape François est tirée de La mystique juive de Gershom Scholem, et le pape se réfère ici à « une tradition kabbalistique ancienne relative au péché originel ». Cette citation est tirée des écrits de l’autorité la plus éminente au monde sur la kabbale juive : Gershom Scholem.
La kabbale est constituée d’une série de textes mystiques gnostiques dont la rédaction a commencé à la suite de la destruction du Deuxième Temple, davantage développée en Espagne médiévale et en Provence française avant de se déporter vers l’Europe orientale aux seizième et dix-septième siècles. C’est elle, la doctrine au cœur du judaïsme hassidique ’Habad-Loubavitch. Scholem (1897-1982) été professeure à l’université hébraïque de Jérusalem, historien du mysticisme juif, mais n’était pas lui-même un pratiquant de la kabbale.
Tel n’est pas le cas du rabbin ’Habad-Loubavitch Adin Steinsaltz, leader mondial des cercles juifs hassidiques et « orthodoxes ». On sait que le rabbin Steinsaltz – le « Nasi » originel, le prince du nouveau Sanhédrin récemment créé (en octobre 2005) – a ouvertement déclaré que la kabbale est aujourd’hui la théologie officielle du peuple juif.
Le 5 décembre 2017, le pape François rencontré le rabbin Steinsaltz. Ce qu’ils se sont dit reste à révéler.
Pour revenir au discours du 17 janvier du pape François où il cite la kabbale, il dit : « L’origine du mal se trouve dans la scission produite par l’être humain quand il a mangé de l’arbre de la science du bien et du mal. De cette manière, le savoir a acquis une primauté sur la Création, en la soumettant à ses schémas et à sa volonté (Cf. Gershom Scholem, La mystique juive, Paris 1985, p. 86). » Et il poursuit : « C’est peut-être là une tentation, latente dans tous les domaines académiques, celle de réduire la Création à quelques schémas d’interprétation, la privant du Mystère propre qui a conduit des générations entières à chercher ce qui juste, ce qui est bien, beau, et vrai. »
Essentiellement, le pape affirme à son auditoire chilien que le rôle de l’université n’est pas de rechercher les vérités universelles de la foi et de la raison, enracinées dans la culture occidentale, et de les révéler à l’humanité ; au contraire, « le nouvel épistémè » de la pluralité et de dialoguer avec les cultures et les religions indigènes. Comme je disais plus haut universitaire catholique anonyme, pour le pape François, « le savoir universitaire doit se mélanger avec les “communautés autochtones” ».
Le but est donc de former un tout convergent et intégré où la vérité catholique et les superstitions païennes sont mises sur un pied d’égalité.
Ainsi que je l’ai montré dans un autre écrit, la majorité de ces religions et superstitions sont d’origine satanique (luciférienne). LifeSiteNews vient pour sa part de montrer que, aujourd’hui encore, certains de ces « peuples aborigènes » ont au nombre de leurs coutumes le sacrifice d’enfants.
Comment de telles pratiques maléfiques des religions autochtones peuvent-elles s’accorder avec l’Eglise catholique moderne ?
Ainsi que Jorge Luis Borges tente de nous en informer dans son essai universitaire sur les enseignements de la kabbale, « le mal est dans la variété, mais la variété est nécessaire au monde ». Le but véritable de la kabbale n’est pas seulement de dire que « le mal est nécessaire », mais comme le disait plus haut Gershom Scholem, corroboré par Borges, d’incorporer Satan comme nécessaire à l’harmonie de l’essence divine. « Toutes les créatures, y compris le démon… seront de nouveau mêlées avec la divinité d’où elles sont jadis sorties » (Borges, Les sept nuits).
Une telle vision du monde pourrait expliquer également pourquoi le cardinal Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, a participé à une cérémonie rituelle de culte à la « Pachamama », la Terre-Mère, alors qu’il était en Argentine, le 29 novembre 2014. Il semble que les distinctions entre la foi catholique et ces « religions autochtones » syncrétiques, qui auraient supposément « diabolisées » comme l’affirme l’Instrumentum laboris en vue du synode pan-amazonien de 2019, sont en train d’être peu à peu éliminées. Maintenant nous devons apprendre des « communautés autochtones » au lieu de les aider à se convertir à l’unique vraie foi, catholique et apostolique.
Tous les catholiques devraient être inquiets de voir le vicaire du Christ lui-même citer la kabbale sans critique, en renvoyant des fidèles vers ces religions primitives qui n’ont pas encore reçu la Lumière du Christ.
H. Reed Armstrong
Traduction par
Jeanne Smits
SOURCE : https://reinformation.tv/pape-francois-kabbale-communautes-autochtones-smits-85826-2/
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
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