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Message  Admin Mer 15 Aoû 2018 - 13:04

DÈS 2015, FRANÇOIS AVAIT ANNONCÉ EN PRIVÉ UN CHANGEMENT AU CATÉCHISME SUR LA PEINE DE MORT !


Dès 2015, François avait annoncé en privé un changement sur la peine de mort ! Le-pap10


(13 août 2018) - Le 27 mars 2015 déjà, le pape François a écrit à une certaine Maria Asuncion Milá de Séville, en Espagne, une lettre manuscrite annonçant qu’il changerait le Catéchisme sur la la peine de mort.

Selon ElMundo.es (8 août), Milá, mère de 12 enfants, est issue d’une famille noble et riche.

Elle se bat depuis des décennies contre la peine de mort et a écrit à trois papes pour leur demander de changer le catéchisme. François était le seul pape à lui répondre.

Milá était la vice-président d’Amnesty International en Espagne, une organisation qui promeut activement l’avortement et a reçu de l’argent des régimes occidentaux.

SOURCE :   https://gloria.tv/article/CxxQUJeJ8CUa4uR1uFyDtfd8P

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Message  Admin Mer 15 Aoû 2018 - 13:14

LE PAPE FRANÇOIS DÉCLARE LA PEINE DE MORT IRRECEVABLE !


Dès 2015, François avait annoncé en privé un changement sur la peine de mort ! Maxres10


(4 août 2018) - Dans un décret, le pape François a remplacé la précédente version du numéro 2267 du Catéchisme par :
Peine de mort

2267. Pendant longtemps, le recours à la peine de mort de la part de l’autorité légitime, après un procès régulier, fut considéré comme une réponse adaptée a la gravité de certains délits, et un moyen acceptable, bien qu’extrême, pour la sauvegarde du bien commun.

Aujourd’hui on est de plus en plus conscient que la personne ne perd pas sa dignité, même après avoir commis des crimes très graves. En outre, s’est répandue une nouvelle compréhension du sens de sanctions pénales de la part de l’État. On a également mis au point des systèmes de détention plus efficaces pour garantir la sécurité à laquelle les citoyens ont droit, et qui n’enlèvent pas définitivement au coupable la possibilité de se repentir.

C’est pourquoi l’Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que « la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle » [1]et elle s’engage de façon déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde.
_______________________
[1] François, Discours aux Participants à la Rencontre organisée par le Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, 11 octobre 2017.

SOURCE : https://gloria.tv/article/Lhbruk1JTDCA18u4323QxEKyt

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Message  Admin Mer 15 Aoû 2018 - 13:21

LA PEINE DE MORT ET LE DÉVELOPPEMENT DE LA DOCTRINE !


Dès 2015, François avait annoncé en privé un changement sur la peine de mort ! Catech10


Développement de la doctrine

C'est l'argument invoqué par le Pape, dans un discours prononcé hier, pour réclamer un changement du Catéchisme de Jean-Paul II - cette fois, sur le thème de la peine de mort. (12/10/2017)

Le "développement doctrinal" est un instrument volontiers utilisé par les novateurs - qui citent, lorsqu'ils ont une culture théologique, l'"Essai sur le développement" de John Henry Newman - pour faire avancer leurs idées, comme le rappelait déjà le Père Hunwicke (benoit-et-moi.fr/2016).

Au risque d'ennuyer les lecteurs consciencieux avec quelque chose qu'il me semble avoir dit assez souvent, je le répète: certains d'entre nous ont vu tout cela avant, dans l' Église d'Angleterre. Les avocats les plus sophistiqués de l'"ordination" de femmes décrivaient cette innovation comme un "développement" licite, et murmurait les deux syllabes magiques "Newman" comme si c'était un mantra occulte.

Dans son discours d'hier, aux participants à la rencontre organisée par le Conseil Pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation (dirigé par Mgr Paglia!) à l'occasion du XXVe anniversaire de la publication du CEC rédigé sous la direction du cardinal Ratzinger, lisant manifestement le texte préparé (le discours figure déjà dans les différentes langues sur le site du Vatican), le Pape n'a pas cité Newman, mais il a dit:

On ne peut garder la doctrine sans la faire avancer. On ne peut davantage l’enfermer dans une lecture rigide et immuable, si ce n’est en méprisant l’action de l’Esprit Saint.

Il s'agissait cette fois de justifier un changement du catéchisme pour l'adapter à l'esprit du temps (et à l'agenda du nouvel ordre mondial), à propos de la peine de mort. Mais il est évident que le même discours peut s'appliquer à toutes les situations où l'on cherche à modifier subrepticement la doctrine, notamment la communion aux divorcés remariés, le mariage des prêtres, le sacerdoce féminin, etc...

Compte-rendu sur La Bussola.  

--------------------------------------

Peine de mort, le Pape demande un changement du catéchisme

Lorenzo Bertocchi
12 octobre 2017
www.lanuovabq.it
Ma traduction

* * *

Hier après-midi, dans la nouvelle salle du Synode, le Pape a pris la parole pour commémorer les 25 ans qui se sont écoulés depuis la promulgation du Catéchisme de l'Église catholique.

François a souligné l'importance de dire les choses de toujours dans une langage adapté aux hommes de notre temps. Mais surtout, il a souligné l'horizon de la miséricorde et, a-t-il dit, «dans cet horizon de pensée, j'aime me référer à un thème qui devrait trouver dans le Catéchisme de l'Église catholique un espace plus adéquat et plus cohérent avec les objectifs exprimés».

La peine de mort est inadmissible
-----
« Je pense à la peine de mort. Ce problème ne peut pas être résolu au moyen d’un simple rappel de l’enseignement historique, sans faire apparaître, non seulement l’avancée de la doctrine chez les derniers Pontifes, mais également l’évolution dans la conscience du peuple chrétien, qui s’éloigne d’une attitude consentante à l’égard d’une peine qui lèse lourdement la dignité humaine».

A ce jour, le thème de la peine de mort est affronté au n° 2267 du Catéchisme, là où il est dit «L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains»; si des moyens sans effusion de sang étaient suffisants, il est évident que l'autorité doit y recourir;

Avec les paroles prononcées hier par le Pape François, il est clairement demandé d'aller au-delà de la formulation actuelle.
«Il n’y a pas ici de contradiction avec l’enseignement du passé», a dit le Pape, «parce que la défense de la dignité de la vie humaine du premier instant de la conception jusqu’à la mort naturelle, a toujours été portée, dans l’enseignement de l’Eglise, par une voix cohérente et autorisée».

C'est le paradigme de la défense de la vie tout au long de l'existence, déjà expliqué lors de la récente ouverture des activités de l'Académie Pontificale pour la Vie et répété à plusieurs reprises par son président, membre historique de la communauté de Saint Egidio, Mgr Vincenzo Paglia.

Selon François, l'Église, dans le passé, a adopté une position qui n'est pas conforme à l'Évangile en étant permissive envers la peine de mort, bien qu'elle n'ait jamais considéré des typologies de crimes qui nécessitaient une telle punition, mais qu'elle n'ait été orientée vers cette possibilité que lorsque c'était «l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains».
«Nous assumons la responsabilité du passé, et nous reconnaissons que ces moyens étaient dictés par une mentalité plus légaliste que chrétienne», dit François. Et il ajoute: «Le désir de garder entiers les pouvoirs et les biens matériels avait amené à surestimer la valeur de la loi, empêchant ainsi d’aller plus en profondeur dans la compréhension de l’Evangile».

Benoît XVI aussi avait souhaité un effort pour abolir la peine de mort. Il l'avait fait en 2011, s'adressant aux participants à un meeting organisé par la communauté de Sant'Egidio, depuis toujours engagée dans cette requête. Benoît XVI avait lancé un appel pour qu'il y ait «des initiatives politiques et législatives promues dans un nombre croissant de pays pour éliminer la peine de mort et poursuivre les progrès substantiels accomplis pour conformer le code pénal avec la dignité humaine des prisonniers et le maintien effectif de l'ordre public».

Aucune référence au progrès de la doctrine ou à l'histoire de l'Église, chose que François a fait hier pour «mettre en lumière non seulement le progrès de la doctrine des derniers Papes, mais aussi la conscience changée du peuple chrétien, qui rejette une attitude consentante envers une punition qui porte gravement atteinte à la dignité humaine».

La doctrine progresse
------
Après six ans de travail, en octobre 1992 avec la constitution apostolique Fidei depositum, à trente ans de l'ouverture de Vatican II, paraissait justement le Catéchisme de l'Église catholique pour qu'il puisse être un point de référence de la doctrine et de la moralité dans tout l'orbe. Un point de référence était nécessaire car le post-Concile, comme l'ont répété à plusieurs reprises les papes, n'était pas exempt de risques et de confusion.

Paul VI, puis Jean-Paul II et surtout Benoît XVI, ont mis en garde contre une interprétation de la doctrine en rupture avec le passé. Le développement doit se faire de manière homogène et continue. Sur le thème du "progrès" dans la doctrine, François est lui aussi intervenu.
«La tradition est une réalité vivante», a dit le Pape hier, «et seule une vision partiale peut penser au "dépôt de la foi" comme à quelque chose de statique. La Parole de Dieu ne peut pas être conservée dans la naphtaline comme s'il s'agissait d'une vieille couverture dont il faudrait éloigner les parasites! Non. La Parole de Dieu est une réalité dynamique, toujours vivante, qui progresse et croît vers un accomplissement que les hommes ne peuvent entraver».

Saint Vincent de Lérin
----
Quand on traite du développement de la doctrine, la citation de saint Vincent de Lérin (Ve siècle) - un moine français qui, dans son Commonitorium primum, disait que le dogme de la religion «progresse, se consolidant avec les années, se développant avec le temps, s'approfondissant avec l'âge» - est récurrente. Cette citation, François l'a faite hier, ce à quoi nous pouvons ajouter le fait qu'il a rappelé à plusieurs reprises Benoît XVI, qui a présidé, en tant que Cardinal, le travail qui a conduit à la rédaction du Catéchisme.
C'est le concept du «renouveau dans la continuité de l'unique sujet-Eglise (...), un sujet qui grandit dans le temps et qui se développe, restant cependant toujours le même, l'unique sujet du Peuple de Dieu en marche» (voeux à la Curie Romaine, 22 décembre 2005).
Comme le dirait saint Vincent de Lerin, «dans l'Église catholique aussi, nous devons prendre bien garde que ce que nous professons soit considéré comme tel partout, toujours et par tous».

SOURCE : http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/developpement-de-la-doctrine.html 

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Message  Admin Jeu 16 Aoû 2018 - 10:16

PEINE DE MORT : UNE RÉPONSE AU PAPE !


Tommaso Scandroglio argumente en s'appuyant entre autres sur saint Thomas d'Aquin.

Dès 2015, François avait annoncé en privé un changement sur la peine de mort ! Pendu_10

Nous avons parlé hier du discours prononcé la veille par le pape, devant les participants à la rencontre organisée par le Conseil Pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation. Un discours préparé d'avance, et qu'il s'est contenté de lire. Je m'étais focalisée sur le "développement de la doctrine" que le pape invoquait pour justifier un changement du catéchisme, mais le point qu'il s'agissait de modifier était en lui-même suffisamment polémique pour mériter une analyse à part.

Ce que fait Tommaso Scandoglio dans cet article savant publié aujourd'hui sur la Bussola.

Mais pour parler simplement, on sent bien que le discours du pape repose sur l'amalgame douteux entre le droit à la vie d'un innocent (en l'occurrence le foetus) et celui, présumé, du coupable d'un crime horrible, par exemple du meurtre d'un enfant accompagné de violences sexuelles.

-----------------------------------------------

Peine de mort :
Sur le principe, elle est légitime


Tommaso Scandroglio
13 octobre 2017
www.lanuovabq.it
Ma traduction

* * *

Revenons sur le discours du Pape de mercredi dernier adressé aux participants à la rencontre promue par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation et citons le passage concernant la peine de mort:

«Ce problème ne peut pas être résolu au moyen d’un simple rappel de l’enseignement historique, sans faire apparaître, non seulement l’avancée de la doctrine chez les derniers Pontifes, mais également l’évolution dans la conscience du peuple chrétien, qui s’éloigne d’une attitude consentante à l’égard d’une peine qui lèse lourdement la dignité humaine. On doit affirmer avec force que la condamnation à la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle, quel que soit son mode opératoire. En décidant volontairement de supprimer une vie humaine, toujours sacrée aux yeux du Créateur et dont Dieu est en dernière analyse le véritable juge et le garant, elle est par elle-même contraire à l’Evangile. Jamais, aucun homme "pas même le meurtrier ne perd sa dignité personnelle" (Lettre au Président de la Commission Internationale contre la peine de mort, 20 mars 2015) (...) Ce n’est donc à personne que peut être enlevée non seulement la vie, mais la possibilité d’un remords moral et existentiel, qui le réintègre dans la communauté (...)

Malheureusement, même dans les Etats Pontificaux, on a eu recours à ce remède extrême et inhumain, faisant ainsi disparaître le primat de la miséricorde sur la justice. Nous assumons la responsabilité du passé, et nous reconnaissons que ces moyens étaient dictés par une mentalité plus légaliste que chrétienne. Le désir de garder entiers les pouvoirs et les biens matériels avait amené à surestimer la valeur de la loi, empêchant ainsi d’aller plus en profondeur dans la compréhension de l’Evangile. Aujourd’hui cependant, rester neutre face aux nouvelles exigences liées à la réaffirmation de la dignité personnelle, nous rendrait davantage coupables.

Il n’y a pas ici de contradiction avec l’enseignement du passé : la défense de la dignité de la vie humaine du premier instant de la conception jusqu’à la mort naturelle, a toujours été portée, dans l’enseignement de l’Eglise, par une voix cohérente et autorisée (...) Il faut donc répéter que, quelque puisse être la gravité de la faute commise, la peine de mort est inadmissible car elle attente à l’inviolabilité et à la dignité de la personne».


En résumé, le Pape nous dit que les papes récents avaient déjà commencé à enseigner sur la peine de mort une doctrine différente de celle traditionnelle, que la peine de mort constitue une violation du bien inviolable (indisponibile = dont on ne peut disposer) de la vie, qu'elle ne permet pas une rédemption morale, qu'elle est contraire à la dignité personnelle, à l'esprit de l'Evangile, et donc à la foi catholique.

Il me semble qu'on ne peut souscrire à aucun de ces jugements.

En premier lieu, pour évaluer si une action est bonne, il est nécessaire de se référer à son objet moral, c'est-à-dire à la fin immédiate poursuivie: l'objet moral de l'imposition de la peine de mort est bon parce qu'il est de «défendre la communauté»: l'action matérielle "tuer", du point de vue moral doit être compris comme défense du bien commun et non comme "homicide" ou "vengeance". Seul le meurtre direct et volontaire de l'innocent est toujours une chose mauvaise: c'est cela que le magistère enseigne. La peine de mort trouve donc sa légitimité morale dans le fait que nous avons tous l'obligation morale de sauver notre propre vie avant celle des agresseurs: «L'homme est tenu d'assurer sa propre vie avant la vie du prochain» (Thomas d'Aquin, Summa Theologiae, II-II, q. 64, a. 7 c.).

Tout comme un sujet privé peut légitimement tuer son agresseur afin de se défendre s'il n'y a pas d'autres solutions qui lui permette de protéger sa propre vie ou celles d'autrui, de même le système juridique - en prévision de répétitions presque certains du crime ou de crimes de gravité égale - peut avoir recours à la peine capitale si elle est l'unique moyen de défendre la sécurité des citoyens. Citons encore Thomas d'Aquin: «C'est pourquoi, dans le cas où la santé de tout le corps l'exige, on coupe, de façon louable et salutaire, un membre putride et gangrené. Eh bien, chaque personne est à la communauté comme une partie est au tout. Et donc, si un homme avec ses péchés est dangereux et perturbateur pour la communauté, il est louable et sain de le supprimer pour la préservation du bien commun; en effet, comme dit saint Paul: "Un peu de ferment peut corrompre toute la masse"» (Summa Theologiae, II-II, q. 64, a. 2 c.). C'est précisément le devoir de protéger la préciosité intrinsèque des personnes d'une collectivité, c'est-à-dire leur dignité - argument utilisé par François pour censurer la peine de mort - qui justifie cette dernière.

La peine de mort est ensuite justifiée par une autre raison qui s'ajoute à la précédente. Toute personne est propriétaire de droits fondamentaux, parmi lesquels la vie. Cependant, la propriété de ces droits peut être perdue à cause de nos actions: par exemple la liberté personnelle à la suite d'un crime. C'est comme s'il y avait en nous un mur dans lequel sont fixés les droits fondamentaux. Les actions vraiment mauvaises que nous choisissons d'accomplir ont le pouvoir d'abattre ce mur et donc de faire tomber par terre tous les droits qui y sont fixés. Celui qui tue se dépouille lui-même de son propre droit à la vie et l'État doit rectifier cette situation morale. Pie XII dit: «Même quand il s'agit de l'exécution capitale d'un condamné à mort, l'Etat ne dispose pas du droit de l'individu à la vie. Il est alors réservé au public de pouvoir priver le condamné du bien de la vie, en expiation de sa faute, après qu'avec son crime, il se soit dépouillé du droit à la vie» (Discours au Ier Congrès d'Histopathologie du système nerveux, 13/09/1952, n° 28). A cause de nos actions, nous dégradons notre dignité morale, pas celle naturelle qui est inattaquable (le meurtrier reste une personne). C'est un peu comme se dégrader au rang de bêtes et les bêtes n'ont pas de droit. Citons encore Thomas d'Aquin: «Avec le péché, l'homme abandonne l'ordre de la raison: il perd donc sa dignité humaine [...] dégénérant d'une certaine manière au niveau de l'asservissement des bêtes [...] Par conséquent, bien que de tuer un homme qui respecte sa propre dignité soit fondamentalement un péché, tuer un homme qui commet le péché peut être un bien, comme tuer une bête» (Summa Theologiae , II-II, q. 64, a. 2, ad 3).

Ceci est le premier motif pour affirmer que, contrairement à ce que déclare le pape, la peine de mort n'est pas contraire à la dignité morale de la personne (d'ailleurs l'emprisonnement supprime un bien non disponible comme la liberté et pourrait donc être compris, à tort, comme préjudiciable à la dignité du détenu).

Pour que la peine de mort exprime réellement l'objet moral "défense", elle doit cependant être proportionnée à cette fin. Qu'est-ce que cela signifie?

>| Premièrement: qu'il existe un réel danger pour la société, entendu comme certitude ou forte probabilité que le coupable commettra à nouveau des crimes contre la vie ou des biens analogues. La simple possibilité d'une agression future ne justifie pas la fin de défense, ne justifie pas la peine de mort parce que le délinquant est désormais inoffensif (ce point est lié au parcours de rééducation du délinquant que nous verrons plus loin).

>|Deuxièmement: extrema ratio. S'il existe un autre moyen de contenir l'agressivité du délinquant, cette solution doit être recherchée. Dans le cas contraire, la peine de mort ne traduirait plus la finalité de "défendre la communauté", mais serait une expression d'"homicide d'Etat" ou de "vengeance": de la défense, on passerait à l'offense. En outre, des sanctions différentes telles que l'emprisonnement permettraient au délinquant d'avoir plus de temps pour s'amender.

Voici ce que dit le Catéchisme de l'Eglise catholique:

«2267 - L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains.
Mais si des moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l’agresseur, l’autorité s’en tiendra à ces moyens, parce que ceux-ci correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine.

Aujourd’hui, en effet, étant données les possibilités dont l’Etat dispose pour réprimer efficacement le crime en rendant incapable de nuire celui qui l’a commis, sans lui enlever définitivement la possibilité de se repentir, les cas d’absolue nécessité de supprimer le coupable " sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants " (Evangelium vitae, n. 56)».


C'est pour cette raison que les papes récents ont appelé à l'annulation de la peine de mort dans le monde entier, non pas parce que le principe de la défense du bien commun réalisé par une telle sanction n'est plus valide, mais parce qu'ils constataient qu'aujourd'hui, dans les pays du monde entier, il existe d'autres instruments - comme la détention - plus proportionnés à la défense.

La peine de mort génère ensuite des effets positifs qui sont ceux de toute autre sanction.

>| Fonction rétributive [ndt: la justice rétributive est une forme de justice pénale qui punit le crime afin d'assurer la cohésion et la paix sociales ]: «La peine a pour premier but de réparer le désordre introduit par la faute» (CEC n° 2266). En d'autres termes, la souffrance du coupable va restaurer le visage de la justice que lui-même a profané. C'est une compensation qui, selon la justice équitable, doit rembourser à la même valeur le préjudice infligé: vie enlevée pour vie donnée. D'où le critère de proportionnalité: à un petit préjudice moral correspond une peine légère; à un grand préjudice moral une peine de même importance (qui peut aussi concerner la liberté personnelle, mais n'exclut pas le bien "vie"). La justice consiste à donner à chacun sa part: la communauté a droit à la souffrance du délinquant.

>| Fonction dissuasive: on ne peut exclure que la prévision dans le code de cette peine et son application effective aient un effet dissuasif sur les concernés.

>| Fonction pédagogico-rééducative: la peine permet au coupable de recouvrer la part d'humanité qu'il a perdue. On objectera: mais s'il meurt, cet argument n'a plus de sens. Pour faire accomplir au coupable un parcours de rééducation, il est bon qu'entre la sentence de condamnation et l'exécution, un certain laps de temps s'écoule pour permettre au coupable de s'amender: ce faisant l'exigence de rachat moral demandé par le Pape est satisfaite. Dans ce cas, la sentence capitale n'aurait plus de raison d'être, car l'amendement a eu lieu et la peine, à cet égard, a donc été efficace. En outre, comme indiqué plus haut, le danger social disparaîtrait et donc la finalité de la peine capitale (défense de la société) disparaîtrait également. Même si cette dernière était appliquée immédiatement après la sentence, rien n'exclut en tout cas la résipiscence et le repentir du coupable. Ceci est un autre motif pour affirmer que la peine capitale peut contribuer à la reconstruction de la dignité du coupable et qu'elle exprime d'une autre manière la vertu de la justice: la punition est due au coupable parce que c'est une occasion précieuse pour lui de se ré-humaniser. Si l'amendement ne se produit pas, la sanction doit être de toute façon imposée: elle n'accomplira pas la fonction rééducative, non pas en raison d'un défaut de la nature de la peine, mais par manque de volonté du coupable, mais elle a quand même la fonction rétributive et dissuasive, et évidemment la finalité défensive compte tenu des conditions mentionnées plus haut.

Passant du plan de la philosophie morale à celui de la théologie morale, rappelons-nous l'épisode du bon larron condamné à mort. A un certain moment, il admet que sa punition est juste: à ce moment, son exécution n'aurait plus de raison d'être parce qu'il a retrouvé sa dignité morale perdue et qu'il n'est plus un sujet dangereux, mais Jésus permet cette injustice pour un bien plus grand: la mort sur la croix servira sur le plan spirituel comme peine pour expier les péchés commis et donc pour acquérir des mérites afin d'entrer au Paradis. Par conséquent, la peine de mort n'est pas contraire à l'esprit de l'Évangile, aussi parce qu'étant moralement valide, comment pourrait-elle être en contradiction avec la foi catholique?

Comme nous l'avons vu, la bonté morale de la peine de mort repose sur le principe de la défense de la communauté. Ainsi, nier la validité morale de la peine de mort conduit aussi à nier l'institution de la légitime défense personnelle - qui en constitue le fondement préalable - et de la guerre défensive (entre autres choses, l'application de la peine de mort trouve une expression efficace surtout dans les contextes de guerres défensives, spécialement civiles, où la mise à mort de l'agresseur injuste, chef de la coalition adverse, met souvent fin au conflit et est donc l'expression d'une juste défense de la nation). Le résultat serait moins de protection pour la vie, plus de garanties pour les attentats à celle-ci.

SOURCE : http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/peine-de-mort-une-reponse-au-pape.html

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