Petit conte sur l'Avertissement !

**LaFouine** Mer 3 Mar 2010 - 14:48

Dans mon village de Sainte-Fouine, il y a une écornifleuse qui se promène sur la rue principale en répétant constamment :

-"Le signe est là! Le signe est là!"

Cette femme très pauvre, du nom de Bécassine, est depuis toujours considérée par les habitants de village comme une espèce de personnage bizarre que l'on retrouve abondamment dans les fables et les mythes qui nourrissent l'imaginaire collectif des sociétés depuis des millénaires. Certains l'appellent la sorcière, d'autres la prophète. Cette réputation, elle la tient de son extrême pauvreté, mais aussi du fait qu'elle vit un peu à l'extérieur du village. Son isolement la marginalise, ce qui joue sur l'imagination de ses voisins qui la regardent d'un regard étrange et déformant. Du fait aussi -- et surtout -- que sa petite maison délabrée contient des centaines de livres que son mari lui avait légué à sa mort. Ce dernier, un savant érudit, avait étudié dans le domaine des médecines naturelles. Sa bibliothèque contenait des ouvrages très rares sur des sujets relevant du Merveilleux. Il avait initié Bécassine à ses travaux faisant d'elle sa secrétaire, mais aussi sa complice. Toujours est-il que tous s'entendaient sur une chose : on l'appelait "l'écornifleuse". Cette dernière, en effet, dû à sa pauvreté avait développé des tendances à se procurer ça et là aux dépens d'autrui quelqu'aubaine, de l'argent, un bon repas et quoi d'autres? Souvent, pour remercier les gens, elle leur faisait des prophéties qui, parfois, se réalisaient.

Les habitants du village, en l'entendant répéter constamment les mots -"Le signe est là, le signe est là", lui demandaient :

-"De quel signe parles-tu, Bécassine? De quel signe?"

Et elle de répondre :

-"Mais le signe! Le signe!", en pointant vers le ciel.

Toujours est-il qu'un jour il y eut un attroupement autour de Bécassine. Les villageois lui demandaient :

-"Mais dis-nous, Bécassine. Dis-nous. De quel signe parles-tu?"

Et elle de toujours répondre :

-"Là-haut! Là-haut! Le signe!", jusqu'au moment où une petite fille lui prit la main tout en lui disant :

-"Grand-mère, c'est vrai ce que tu as vu dans ton rêve? Dis-moi, c'est vrai? Le petit Jésus sur une boule de feu, c'est vrai? Dis-moi, dis-moi, grand-mère! Allez, dis, dis, dis...!"

Et Bécassine, les yeux plein d'eau, s'éloigna de nous en tenant toujours la petite fille par la main et ne cessa de répéter :

-"Abba! Père! Jésus! Pardonnez-nous! Pardonnez-nous!... Abba! Père! Jésus!....."

On pouvait aussi entendre la petite fille répéter, à la suite de Bécassine, de sa petite voix :

-"Abba! Père! Jésus! Pardonnez-nous! Pardonnez-nous..."

Moi, LaFouine, je dû quitter le groupe et, d'un coup, j'entendis monter comme un murmure grandissant en crescendo et à l'unisson de la bouche des habitants répéter sans cesse :

-"Abba! Père! Jésus! Pardonnez-nous! Pardonnez-nous!..."

Je les voyais, tous pleuraient et répétaient sans cesse cette même parole :

-"Abba! Père! Jésus! Pardonnez-nous!..."

Au loin, jetant un dernier regard vers le groupe des villageois, je les vis se jeter à genoux dans un même mouvement, les bras en croix levés vers le ciel et répéter sans cesse :

-"Abba! Père! Jésus! Pardonnez-nous!..."

Moi aussi, je n'ai pu réprimer mes larmes et crier comme eux :

-"Abba! Père! Jésus! Pardonnez-nous! Pardonnez-nous!.."

Poursuivant ma route, je vis au loin, à l'horizon, un étrange filet de lumière qui semblait pointer vers la Terre.

-"Serait-ce le signe? Serait-ce le signe?", me demandais-je.

Tout d'un coup, j'entendis monter en moi une parole à la fois douce à faire pleurer et forte à faire frémir qui me dit :

-"Convertissez-vous! Convertissez-vous! L'Heure de Ma Miséricorde achève. Bientôt, ce sera l'Heure de Ma Justice! Convertissez-vous! Convertissez-vous! Oui, Mon Peuple, je viens encore vous sauver! Convertissez-vous! Convertissez-vous! Car demain il sera trop tard!"

En entendant ces paroles, je perdis toutes mes défenses et, d'un coup, comme poussé par une mystérieuse force, je tombai à genoux en larmes en répétant ad nauseam :

-"Abba! Père! Jésus! Pardonnez-nous! Pardonnez-nous!...."

En jetant un dernier regard vers le ciel, je cru voir à travers mes larmes une croix se dessiner dans ce mystérieux rayon de lumière.

-"Serait-ce le signe?", me demandais-je.

Reprenant ma route, en sourdine, mon cerveau ne cessait de répéter :

-"Abba! Père! Jésus! Pardonnez-nous! Pardonnez-nous!..."

**Marlène** Mar 12 Oct 2010 - 8:46

Aujourd'hui encore, le Seigneur à travers ses prophètes de la Fin des Temps, exhorte le monde à la Conversion. Le conte de Bécassine est très instructif et rejoint les différents signes de l'Avertissement:
- La boule de feu qui sera la Comète
- L'Enfant Jésus assis sur la comète montre que ce sera un signe qui vient de Dieu Lui-même
- La Croix qui se dessine dans un rayon de lumière, c'est la Croix de Dozulé
- Le peuple qui tombe à genoux en demandant pardon

Aujourd'hui aussi comme Bécassine, les ouvriers de la Fin des Temps sont des "marginalisés", paraissant suspicieux même au sein de l'Eglise, et pourtant, c'est par eux, ces pauvres et ces petits que le Seigneur veut adresser Son Message au Monde.

Petit conte sur l'Avertissement !

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