Au Québec : 1,600 signatures pour une Église proche des gens !

par Claude ThibodeauPublié,

publié le 01 novembre 2013


Pour une Église autre, une Église proche des gens, quelque 1 600 personnes au Québec ont signé un manifeste mis de l'avant par le Réseau des forums André-Naud (RFAN), un manifeste comprenant sept engagements.


L'abbé Gérard Marier et Marie-Josée Roux de la Communauté du Désert à Victoriaville figurent parmi les signataires, aux côtés notamment de l'évêque retraité Paul-Émile Charbonneau, un Père du Concile Vatican II, des prêtres Raymond Gravel, Pierre Houle (du diocèse de Nicolet), André Beauchamp et Bernard Ménard, vice-recteur du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.

Le RFAN a entrepris, il y a un an, l'écriture de son manifeste, lequel fait écho au manifeste des 300 prêtres autrichiens lancé deux ans auparavant. «On vise un changement de pratiques dans l'Église, des pratiques devenues insignifiantes, désuètes ou même discriminatoires», a souligné Marie-Josée Roux.

Les signataires estiment que le temps est plus que jamais favorable pour un tel manifeste. «Car par l'esprit, sinon par la lettre, nous sommes en résonnance avec le pape François, note Marie-Josée Roux. Il veut, par exemple, accorder plus d'importance aux Églises locales et à leur évêque.»

«L'Église est très centralisatrice. Les évêques ont peu de pouvoir», ajoute l'abbé Marier.

«Avec plus d'audace qu'aucun autre pape, poursuit Marie-Josée Roux, il valorise la conscience. Il exprime sa déception devant tant de «douanes pastorales» imposées aux personnes homosexuelles et aux femmes en général. Il laisse le numéro deux au Vatican dire que le célibat des prêtres n'est pas un dogme et qu'on peut le questionner.»

«Ça commence à être une porte ouverte, mais à mon âge… », blague Gérard Marier.

Les engagements :

Le manifeste du RFAN propose sept engagements, à commencer par la promotion «partout et en tout temps» de l'importance de la conscience éclairée de disciple, de l'égalité femme/homme, de la décentralisation, de la liberté de pensée et d'expression dans l'Église.

«Cela nous est très cher, précise Mme Roux. On a ce désir de libérer la parole dans l'Église, de permettre une parole franche, éclairante et parfois même critique.»

Le RFAN souhaite aussi intervenir sur le terrain pour favoriser l'existence de communautés chrétiennes à taille humaine. La liberté d'action évangélisatrice, observe-t-on, repose sur la connaissance des personnes, de leurs besoins, de leurs aspirations, de leurs joies et de leurs peines.

«Si la tendance se maintient, dans 50 ans, il existera trois paroisses : Victoriaville, Drummondville et Nicolet», fait remarquer l'abbé Marier.

«Il faudra peut-être réinventer nos façons de faire, créer des subdivisions», renchérit Marie-Josée Roux, évoquant la possibilité de rassemblements, de réunions dans de petites salles, dans les cuisines...

Pour le Réseau des forums André-Naud, par ailleurs, l'Église doit accueillir ouvertement dans leurs différentes situations de couples, les personnes séparées, les personnes homosexuelles, celles vivant en union de fait et qui cheminent dans la communion du Christ à la table eucharistique. «Pour beaucoup de chrétiens, il y a de la souffrance dans l'Église. Il y a une injustice à corriger», estime Marie-Josée Roux.

«Je m'engage, en ce qui me concerne, à inviter à l'eucharistie les divorcés remariés qui sont en union avec le Christ», fait savoir le prêtre fondateur de la Communauté du Désert.

Dans un autre engagement, le manifeste fait la promotion de la célébration du pardon avec absolution collective, jadis autorisée partout au Québec, mais maintenant en vigueur seulement dans deux diocèses, Nicolet et La Pocatière.

«Cette pratique, ici, existe depuis environ 15 ans. Jean-Paul II a restreint cette façon de faire. Dans Nicolet, c'est en suspens. Notre évêque consulte à ce sujet», explique l'abbé Marier.

«Nos célébrations avec absolution collective sont appréciées des gens, fait valoir Marie-Josée Roux. Ils sont touchés, émus. À ce sujet, François ne s'est pas positionné, il n'a fourni aucun indice pour le moment.»

Gérard Marier confesse même que lorsqu'il préside une cérémonie dans d'autres diocèses, il n'hésite pas à offrir l'absolution collective en jouant quelque peu sur les mots. «Je leur dis qu'il s'agit d'une absolution individuelle, mais tous en même temps», note-t-il avec un brin d'humour.

Les signataires du manifeste militent aussi pour inviter les laïques à prononcer les homélies. «Personnellement, j'inviterais les femmes, pourvu qu'elles aient la formation, à prononcer les homélies. Elles pourraient même lire l'Évangile. Les femmes pratiquent l'Évangile toute la semaine et ne pourraient le lire le dimanche, mon œil!», affirme l'abbé Marier avec son franc-parler.

La réintégration dans l'exercice presbytéral d'ex-prêtres qui pourraient être mariés et l'ordination diaconale des femmes et l'ordination presbytérale de femmes mariées ou célibataires ou d'hommes mariés figurent aussi dans les engagements contenus dans le manifeste.

L'élection du pape François suscite de l'espoir chez les partisans d'une Église proche des gens. «Avant François, nous n'étions pas pris en considération, observe l'abbé Marier. À Rome, on assiste à une ouverture qu'on n’a jamais eue. Nous avons une certaine espérance qu'avec François, les évêques vont nous prendre au sérieux. Avec François, on assiste à un dégel printanier qui permet d'espérer que l'Église va se réchauffer.»

SOURCE :

http://www.lanouvelle.net/Actualites/Societe/2013-11-01/article-3463646/1-600-signataires-pour-une-Eglise-proche-du-monde

@ Solstice :

Solstice a écrit:

(...)

... j'avais accès à la connaissance car je discutais sans cesse toute la journée avec Dieu par inspiration, et j'ai découvert un truc sensationnel. La confession se fait directement avec lui sans avoir besoin d'un prêtre et un moment j'ai avoué un péché ou je reconnaissais avoir été prétentieux pour avoir cru avoir la connaissance de certains passage de la bible, afin de convaincre un athée qui m'avait finalement traité de vaniteux. Lorsque j'ai annoncé au seigneur mon échec à convaincre, et que mon attitude avait été probablement orgueilleuse et prétentieuse, que de croire que je pouvais convaincre, j'ai immédiatement accédé à la réponse de Dieu qui est apparu instantanément dans mon esprit, Il me dévoilait alors qu'il me pardonnait ce péché parce que que je reconnaissais).

Ici, j'ai la très nette impression que vous errez, ceci dit sans vouloir vous blesser !

Je m'explique.

Ce que vous avez vécu, vous nous dites que c'est "l'Illumination de consciences". Je veux bien le croire, mais en même temps votre expérience, du moins ce que vous nous en rapportez, s'apparente plus à de "l'Illuminisme" (Référence : http://www.universalis.fr/encyclopedie/illuminisme/ ), ce qui est évidemment condamné par l'Église Catholique !

Récemment, j'ai rencontré un type qui m'a dit avoir vécu une expérience semblable à la vôtre, mais le malheureux s'est enfoncé dans un système de croyances personnelles (et fausses) où il pense avoir affaire à Dieu directement, ce qui le dispense, dit-il, de s'en reférer à Notre Sainte Mère l'Église. Au contraire, il s'est bâti son propre système de croyances qui n'est plus celui de l'Église Catholique, mais est carrément diabolique. À cet effet, le malheureux m'a dit avoir compris qu'il fallait "honorer" Satan car il n'est pas celui qu'on nous avait toujours enseigné !  

Vous nous dites aussi, et ceci est particulièrement troublant, que «  la confession se fait directement avec Lui sans avoir besoin d'un prêtre » !!!

Alors, là, vous allez à l'encontre de ce que le Magistère de l'Église a toujours enseigné. Au contraire, il nous faut ABSOLUMENT passer par un Prêtre pour que nos péchés nous soient pardonnés et effacés !

Même si on peut se confesser à Dieu dans notre cœur au moment où l'on prend conscience d'une faute, il nous faut d'autant plus aller vite avouer cette faute à un saint Prêtre pour y recevoir l'absolution de cette faute, sinon on tombe dans le protestantisme !

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