Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
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Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
§ IV. La perfection consiste-t-elle dans les préceptes ou les conseils ?
338. B) Mais il faut y joindre l'observation des conseils, de quelques-uns du moins, de ceux en particulier que nous impose l'accomplissement de nos devoirs d'état.
a) Ainsi les Religieux, s'étant engagés par vœu à pratiquer les trois grands conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, ne peuvent pas évidemment se sanctifier sans être fidèles à leurs vœux. Du reste cette pratique facilite singulièrement l'amour de Dieu en détachant l'âme des principaux obstacles qui s'opposent à la divine charité : la pauvreté, en les arrachant à l'amour désordonné des richesses, favorise l'élan du cœur vers Dieu et les biens du ciel ; la chasteté, en les soustrayant aux plaisirs de la chair, même à ceux qu'autorise le saint état du mariage, leur permet d'aimer Dieu sans partage ; l'obéissance, en combattant l'orgueil et l'esprit d'indépendance, soumet leur volonté à celle de Dieu, et cette obéissance n'est au fond qu'un acte d'amour.
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
338. B) Mais il faut y joindre l'observation des conseils, de quelques-uns du moins, de ceux en particulier que nous impose l'accomplissement de nos devoirs d'état.
a) Ainsi les Religieux, s'étant engagés par vœu à pratiquer les trois grands conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, ne peuvent pas évidemment se sanctifier sans être fidèles à leurs vœux. Du reste cette pratique facilite singulièrement l'amour de Dieu en détachant l'âme des principaux obstacles qui s'opposent à la divine charité : la pauvreté, en les arrachant à l'amour désordonné des richesses, favorise l'élan du cœur vers Dieu et les biens du ciel ; la chasteté, en les soustrayant aux plaisirs de la chair, même à ceux qu'autorise le saint état du mariage, leur permet d'aimer Dieu sans partage ; l'obéissance, en combattant l'orgueil et l'esprit d'indépendance, soumet leur volonté à celle de Dieu, et cette obéissance n'est au fond qu'un acte d'amour.
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Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
§ IV. La perfection consiste-t-elle dans les préceptes ou les conseils ?
338. B) Mais il faut y joindre l'observation des conseils, de quelques-uns du moins, de ceux en particulier que nous impose l'accomplissement de nos devoirs d'état.
a) Ainsi les Religieux, s'étant engagés par vœu à pratiquer les trois grands conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, ne peuvent pas évidemment se sanctifier sans être fidèles à leurs vœux. Du reste cette pratique facilite singulièrement l'amour de Dieu en détachant l'âme des principaux obstacles qui s'opposent à la divine charité : la pauvreté, en les arrachant à l'amour désordonné des richesses, favorise l'élan du cœur vers Dieu et les biens du ciel ; la chasteté, en les soustrayant aux plaisirs de la chair, même à ceux qu'autorise le saint état du mariage, leur permet d'aimer Dieu sans partage ; l'obéissance, en combattant l'orgueil et l'esprit d'indépendance, soumet leur volonté à celle de Dieu, et cette obéissance n'est au fond qu'un acte d'amour.
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338. B) Mais il faut y joindre l'observation des conseils, de quelques-uns du moins, de ceux en particulier que nous impose l'accomplissement de nos devoirs d'état.
a) Ainsi les Religieux, s'étant engagés par vœu à pratiquer les trois grands conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, ne peuvent pas évidemment se sanctifier sans être fidèles à leurs vœux. Du reste cette pratique facilite singulièrement l'amour de Dieu en détachant l'âme des principaux obstacles qui s'opposent à la divine charité : la pauvreté, en les arrachant à l'amour désordonné des richesses, favorise l'élan du cœur vers Dieu et les biens du ciel ; la chasteté, en les soustrayant aux plaisirs de la chair, même à ceux qu'autorise le saint état du mariage, leur permet d'aimer Dieu sans partage ; l'obéissance, en combattant l'orgueil et l'esprit d'indépendance, soumet leur volonté à celle de Dieu, et cette obéissance n'est au fond qu'un acte d'amour.
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Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
§ V. Des divers degrés de perfection
La perfection a ses degrés et ses limites sur terre. D'où deux questions : 1° quels sont les
principaux degrés de perfection ; 2° quelles sont ses limites sur terre ?
I. Des divers degrés de perfection
340. Les degrés par lesquels on s'élève à la perfection sont nombreux; il ne s'agit pas ici de les énumérer tous, mais de marquer les principales étapes. Or, selon la doctrine commune, exposée par saint Thomas, on distingue trois étapes principales, ou, comme on le dit généralement, trois voies, celle des débutants, des âmes en progrès, des parfaits, selon le but principal qu'on poursuit.
341. a) Au premier stade, le principal souci des débutants est de ne pas perdre la charité qu'ils possèdent : ils font donc effort pour éviter le péché, surtout le péché mortel, et pour triompher des convoitises mauvaises, des passions et de tout ce qui pourrait leur faire perdre l'amour de Dieu. C'est la voie purgative, dont le but est de purifier l'âme de ses fautes.
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
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La perfection a ses degrés et ses limites sur terre. D'où deux questions : 1° quels sont les
principaux degrés de perfection ; 2° quelles sont ses limites sur terre ?
I. Des divers degrés de perfection
340. Les degrés par lesquels on s'élève à la perfection sont nombreux; il ne s'agit pas ici de les énumérer tous, mais de marquer les principales étapes. Or, selon la doctrine commune, exposée par saint Thomas, on distingue trois étapes principales, ou, comme on le dit généralement, trois voies, celle des débutants, des âmes en progrès, des parfaits, selon le but principal qu'on poursuit.
341. a) Au premier stade, le principal souci des débutants est de ne pas perdre la charité qu'ils possèdent : ils font donc effort pour éviter le péché, surtout le péché mortel, et pour triompher des convoitises mauvaises, des passions et de tout ce qui pourrait leur faire perdre l'amour de Dieu. C'est la voie purgative, dont le but est de purifier l'âme de ses fautes.
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Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
I. Des divers degrés de perfection
342. b) Au second stade, on veut progresser dans la pratique positive des vertus, et fortifier la charité. Le cœur étant déjà purifié, est par là même plus ouvert à la lumière divine et à l'amour de Dieu : on aime à suivre Jésus et à imiter ses vertus, et parce que, en le suivant, on marche à la lumière, cette voie s’appelle illuminative. On s'applique à éviter non seulement le péché mortel,
mais encore le péché véniel.
343. c) Au troisième stade, les parfaits n'ont plus qu'un souci, adhérer à Dieu et prendre en lui leurs délices. Cherchant constamment à s'unir à Dieu, ils sont dans la voie unitive. Le péché leur fait horreur, parce qu'ils craignent de déplaire à Dieu et de l'offenser ; les vertus les attirent, surtout les vertus théologales, parce que ce sont des moyens de s'unir à Dieu. Aussi la terre leur paraît un exil, et, comme saint Paul, ils désirent mourir pour rejoindre le Christ.
Ce ne sont là que de brèves indications, que nous reprendrons et développerons plus tard, dans la seconde partie de ce Précis, où nous suivrons une âme depuis la première étape, la purification de l'âme, jusqu'à l'union transformante qui la prépare à la vision béatifique.
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
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342. b) Au second stade, on veut progresser dans la pratique positive des vertus, et fortifier la charité. Le cœur étant déjà purifié, est par là même plus ouvert à la lumière divine et à l'amour de Dieu : on aime à suivre Jésus et à imiter ses vertus, et parce que, en le suivant, on marche à la lumière, cette voie s’appelle illuminative. On s'applique à éviter non seulement le péché mortel,
mais encore le péché véniel.
343. c) Au troisième stade, les parfaits n'ont plus qu'un souci, adhérer à Dieu et prendre en lui leurs délices. Cherchant constamment à s'unir à Dieu, ils sont dans la voie unitive. Le péché leur fait horreur, parce qu'ils craignent de déplaire à Dieu et de l'offenser ; les vertus les attirent, surtout les vertus théologales, parce que ce sont des moyens de s'unir à Dieu. Aussi la terre leur paraît un exil, et, comme saint Paul, ils désirent mourir pour rejoindre le Christ.
Ce ne sont là que de brèves indications, que nous reprendrons et développerons plus tard, dans la seconde partie de ce Précis, où nous suivrons une âme depuis la première étape, la purification de l'âme, jusqu'à l'union transformante qui la prépare à la vision béatifique.
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Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
II. Des limites de la perfection sur terre
344. Quand on lit la vie des Saints, et surtout des grands contemplatifs, on est surpris de voir à quelles hauteurs sublimes peut s'élever une âme généreuse qui ne refuse rien à Dieu. Cependant il y a des limites à notre perfection sur terre qu'il ne faut pas vouloir dépasser, sous peine de retomber dans un degré inférieur, ou même dans le péché.
345. 1° Il est certain qu'on ne peut aimer Dieu autant qu'il est aimable : il est en effet infiniment aimable, et, notre cœur étant fini, ne peut jamais l'aimer, même au ciel, que d'un amour borné. On peut donc toujours s'efforcer de l'aimer davantage, et, selon saint Bernard, la mesure d'aimer Dieu est de l'aimer sans mesure. Mais n'oublions pas que l'amour véritable consiste moins en pieux sentiments qu'en actes de la volonté, et que le meilleur moyen d'aimer Dieu, c'est de conformer notre volonté à la sienne, comme nous l'expliquerons plus loin, en traitant de la conformité à la volonté divine.
346. 2° Sur terre on ne peut aimer Dieu sans interruption ni défaillance. On peut sans doute, avec des grâces de choix, qui ne sont pas refusées aux âmes de bonne volonté, éviter tout péché véniel de propos délibéré, mais non toute faute de fragilité ; on n'est jamais impeccable, ainsi que l'Eglise l'a proclamé en plusieurs circonstances.(...)
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
344. Quand on lit la vie des Saints, et surtout des grands contemplatifs, on est surpris de voir à quelles hauteurs sublimes peut s'élever une âme généreuse qui ne refuse rien à Dieu. Cependant il y a des limites à notre perfection sur terre qu'il ne faut pas vouloir dépasser, sous peine de retomber dans un degré inférieur, ou même dans le péché.
345. 1° Il est certain qu'on ne peut aimer Dieu autant qu'il est aimable : il est en effet infiniment aimable, et, notre cœur étant fini, ne peut jamais l'aimer, même au ciel, que d'un amour borné. On peut donc toujours s'efforcer de l'aimer davantage, et, selon saint Bernard, la mesure d'aimer Dieu est de l'aimer sans mesure. Mais n'oublions pas que l'amour véritable consiste moins en pieux sentiments qu'en actes de la volonté, et que le meilleur moyen d'aimer Dieu, c'est de conformer notre volonté à la sienne, comme nous l'expliquerons plus loin, en traitant de la conformité à la volonté divine.
346. 2° Sur terre on ne peut aimer Dieu sans interruption ni défaillance. On peut sans doute, avec des grâces de choix, qui ne sont pas refusées aux âmes de bonne volonté, éviter tout péché véniel de propos délibéré, mais non toute faute de fragilité ; on n'est jamais impeccable, ainsi que l'Eglise l'a proclamé en plusieurs circonstances.(...)
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
@ Ami de la Miséricorde :
Un grand pour toutes ces belles méditations !
J'espère que vous poursuivrez votre œuvre durant toute l'année 2015 !
Que le Seigneur Jésus et Sa Saint Mère vous bénissent !
L'Administrateur
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"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
II. Des limites de la perfection sur terre
346. (...) A) Au Moyen-Age, les Beghards avaient prétendu que « l'homme, en la vie présente, est capable d’acquérir un tel degré de perfection qu'il devienne tout à fait impeccable et ne *puisse plus croître en grâce » (Denz-Bann, n° 471). Ils en concluaient que celui qui a atteint ce degré de perfection ne doit ni jeûner ni prier, parce que dans cet état la sensualité est tellement assujettie à l'esprit et à la raison qu'il peut accorder à son corps tout ce qu'il lui plait ; il n'est plus obligé d'observer les préceptes de l'Eglise ni d'obéir aux hommes, ni même d'exercer les actes des vertus, ce qui est le propre de l'homme imparfait. Ce sont là des doctrines dangereuses qui en fait aboutissent à l'immoralité ; quand on se croit impeccable et qu'on ne s'exerce plus aux vertus on est bientôt la proie des plus viles passions. C’est ce qui arriva aux Béghards ; aussi le Concile œcuménique de Vienne les condamna avec raison en 1311.
347. B) Au XVIIe siècle, Molinos renouvelle cette erreur, enseignant que « par la contemplation acquise on arrive à un tel degré de perfection qu'on ne commet plus de péchés ni mortels ni véniels ». Mais il montra trop bien, par son exemple, qu'avec des maximes qui semblent si élevées, on n'est que trop exposé à tomber dans des désordres scandaleux. Il fut justement condamné par Innocent XI le 19 novembre 1687, et quand on lit les propositions qu'il avait osé soutenir, on est effrayé des conséquences effroyables auxquelles conduit cette prétention à l'impeccabilité. Soyons donc plus modestes, et ne songeons qu'à nous corriger des fautes de propos délibéré et à diminuer le nombre des fautes de fragilité.
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
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346. (...) A) Au Moyen-Age, les Beghards avaient prétendu que « l'homme, en la vie présente, est capable d’acquérir un tel degré de perfection qu'il devienne tout à fait impeccable et ne *puisse plus croître en grâce » (Denz-Bann, n° 471). Ils en concluaient que celui qui a atteint ce degré de perfection ne doit ni jeûner ni prier, parce que dans cet état la sensualité est tellement assujettie à l'esprit et à la raison qu'il peut accorder à son corps tout ce qu'il lui plait ; il n'est plus obligé d'observer les préceptes de l'Eglise ni d'obéir aux hommes, ni même d'exercer les actes des vertus, ce qui est le propre de l'homme imparfait. Ce sont là des doctrines dangereuses qui en fait aboutissent à l'immoralité ; quand on se croit impeccable et qu'on ne s'exerce plus aux vertus on est bientôt la proie des plus viles passions. C’est ce qui arriva aux Béghards ; aussi le Concile œcuménique de Vienne les condamna avec raison en 1311.
347. B) Au XVIIe siècle, Molinos renouvelle cette erreur, enseignant que « par la contemplation acquise on arrive à un tel degré de perfection qu'on ne commet plus de péchés ni mortels ni véniels ». Mais il montra trop bien, par son exemple, qu'avec des maximes qui semblent si élevées, on n'est que trop exposé à tomber dans des désordres scandaleux. Il fut justement condamné par Innocent XI le 19 novembre 1687, et quand on lit les propositions qu'il avait osé soutenir, on est effrayé des conséquences effroyables auxquelles conduit cette prétention à l'impeccabilité. Soyons donc plus modestes, et ne songeons qu'à nous corriger des fautes de propos délibéré et à diminuer le nombre des fautes de fragilité.
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
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Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
II. Des limites de la perfection sur terre
348. 3° Sur terre, on ne peut aimer Dieu constamment ou même habituellement d'un amour parfaitement pur et désintéressé qui exclue tout acte d'espérance. A quelque degré de perfection qu'on soit arrivé, on est obligé de faire de temps en temps des actes d'espérance ; on ne peut donc d'une façon absolue rester indifférent à son salut. Sans doute il y a eu des Saints, qui, dans les épreuves passives, ont momentanément acquiescé à leur réprobation d'une façon hypothétique, c'est-à-dire, au cas où elle serait voulue par Dieu, tout en protestant que dans ce cas ils ne voulaient cesser d'aimer Dieu ; ce sont là des hypothèses qu'il faut généralement écarter, puisqu'en fait Dieu veut le salut de tous les hommes.
Mais on peut, de temps en temps, faire des actes d'amour pur, sans aucun retour sur soi, par conséquent sans espérer ou désirer actuellement le ciel. Tel est, par exemple, cet acte d'amour de sainte Thérèse : « Si je vous aime, Seigneur, ce n'est point pour le ciel que vous m'avez promis ; si je crains de vous offenser, ce n'est point pour l'enfer dont je serais menacée ; ce qui m'attire vers vous, Seigneur, c'est vous, c'est vous seul, c'est de vous voir cloué sur la croix, le corps meurtri, dans les angoisses de la mort. Et votre amour s'est tellement emparé de mon cœur que, lors même qu'il n'y aurait point de ciel, je vous aimerais ; lors même qu'il n'y aurait point d'enfer, je vous craindrais. Vous n'avez rien à me donner pour provoquer mon amour ; car n'espérant pas ce que j'espère, je vous aimerais comme je vous aime » (Histoire de sainte Thérèse d’après les Bollandistes, t. II, ch. 31).
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
348. 3° Sur terre, on ne peut aimer Dieu constamment ou même habituellement d'un amour parfaitement pur et désintéressé qui exclue tout acte d'espérance. A quelque degré de perfection qu'on soit arrivé, on est obligé de faire de temps en temps des actes d'espérance ; on ne peut donc d'une façon absolue rester indifférent à son salut. Sans doute il y a eu des Saints, qui, dans les épreuves passives, ont momentanément acquiescé à leur réprobation d'une façon hypothétique, c'est-à-dire, au cas où elle serait voulue par Dieu, tout en protestant que dans ce cas ils ne voulaient cesser d'aimer Dieu ; ce sont là des hypothèses qu'il faut généralement écarter, puisqu'en fait Dieu veut le salut de tous les hommes.
Mais on peut, de temps en temps, faire des actes d'amour pur, sans aucun retour sur soi, par conséquent sans espérer ou désirer actuellement le ciel. Tel est, par exemple, cet acte d'amour de sainte Thérèse : « Si je vous aime, Seigneur, ce n'est point pour le ciel que vous m'avez promis ; si je crains de vous offenser, ce n'est point pour l'enfer dont je serais menacée ; ce qui m'attire vers vous, Seigneur, c'est vous, c'est vous seul, c'est de vous voir cloué sur la croix, le corps meurtri, dans les angoisses de la mort. Et votre amour s'est tellement emparé de mon cœur que, lors même qu'il n'y aurait point de ciel, je vous aimerais ; lors même qu'il n'y aurait point d'enfer, je vous craindrais. Vous n'avez rien à me donner pour provoquer mon amour ; car n'espérant pas ce que j'espère, je vous aimerais comme je vous aime » (Histoire de sainte Thérèse d’après les Bollandistes, t. II, ch. 31).
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
II. Des limites de la perfection sur terre
Conclusion
350. Ainsi donc, amour et sacrifice, voilà toute la perfection chrétienne. Or, avec la grâce de Dieu, qui ne peut réaliser cette double condition ? Est-il donc si difficile d'aimer Celui qui est infiniment aimable et infiniment aimant ? L'amour qu’on nous demande, ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire, c'est l'amour dévouement, c'est le don de soi, c'est en particulier la conformité à la volonté divine. Vouloir aimer, c'est donc aimer ; observer les commandements pour Dieu, c'est aimer ; prier, c'est aimer ; remplir ses devoirs d'état pour plaire à Dieu, c'est encore aimer ; bien plus, se récréer, prendre ses repas dans les mêmes intentions, c'est aimer ; rendre service au prochain pour Dieu, c'est aimer. Il n'est donc rien de plus facile, avec la grâce de Dieu, que de pratiquer constamment la divine charité et par là même d'avancer sans cesse vers la perfection.
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Conclusion
350. Ainsi donc, amour et sacrifice, voilà toute la perfection chrétienne. Or, avec la grâce de Dieu, qui ne peut réaliser cette double condition ? Est-il donc si difficile d'aimer Celui qui est infiniment aimable et infiniment aimant ? L'amour qu’on nous demande, ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire, c'est l'amour dévouement, c'est le don de soi, c'est en particulier la conformité à la volonté divine. Vouloir aimer, c'est donc aimer ; observer les commandements pour Dieu, c'est aimer ; prier, c'est aimer ; remplir ses devoirs d'état pour plaire à Dieu, c'est encore aimer ; bien plus, se récréer, prendre ses repas dans les mêmes intentions, c'est aimer ; rendre service au prochain pour Dieu, c'est aimer. Il n'est donc rien de plus facile, avec la grâce de Dieu, que de pratiquer constamment la divine charité et par là même d'avancer sans cesse vers la perfection.
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey
Conclusion
351. Sans doute le sacrifice paraît plus pénible ; mais on ne nous demande pas de l'aimer pour lui-même : il suffit de l'aimer pour Dieu, ou, en d'autres termes, de comprendre que sur terre on ne peut aimer Dieu sans renoncer à ce qui est un obstacle à son amour. Alors le sacrifice devient d'abord tolérable, et bientôt aimable. Est-ce qu'une mère qui passe de longues nuits au chevet d'un fils malade, n'accepte pas joyeusement ses fatigues quand elle a l'espoir et surtout la certitude de lui sauver la vie ? Or, nous avons, nous, non seulement l'espoir, mais la certitude de plaire à Dieu, de procurer sa gloire, et, en même temps de sauver notre âme, lorsque, par amour pour Dieu, nous nous imposons les sacrifices qu'il réclame. Et n'avons-nous pas, pour nous soutenir, les exemples et les secours de l'Homme-Dieu ? N'a-t-il pas souffert autant et plus que nous pour glorifier son Père et sauver nos âmes ? Et nous, ses disciples, incorporés à lui par le baptême, nourris de son corps et de son sang, hésiterions-nous à souffrir en union avec lui, par amour pour lui et dans les mêmes intentions que lui ? Et n'est-il pas vrai que la croix a ses avantages, surtout pour les cœurs aimants : « Dans la croix est le salut, nous dit l'Imitation (II, c. 12, v. 2), dans la croix la vie, dans la croix la protection contre nos ennemis, et dans la croix une suavité toute céleste ». Concluons donc avec saint Augustin : « Pour les cœurs aimants il n'est point de travaux trop pénibles ; on y trouve même du plaisir, comme on le voit chez ceux qui aiment la chasse, la pêche, les vendanges, le négoce ... Car quand on aime quelque chose, ou l'on ne souffre pas, ou l'on aime la souffrance. » (De bono viduitatis, c. 21, P.L.XL, 448). Et hâtons-nous d'avancer, par la voie du sacrifice et de l'amour, vers la perfection, puisque c'est pour nous une obligation.
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
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351. Sans doute le sacrifice paraît plus pénible ; mais on ne nous demande pas de l'aimer pour lui-même : il suffit de l'aimer pour Dieu, ou, en d'autres termes, de comprendre que sur terre on ne peut aimer Dieu sans renoncer à ce qui est un obstacle à son amour. Alors le sacrifice devient d'abord tolérable, et bientôt aimable. Est-ce qu'une mère qui passe de longues nuits au chevet d'un fils malade, n'accepte pas joyeusement ses fatigues quand elle a l'espoir et surtout la certitude de lui sauver la vie ? Or, nous avons, nous, non seulement l'espoir, mais la certitude de plaire à Dieu, de procurer sa gloire, et, en même temps de sauver notre âme, lorsque, par amour pour Dieu, nous nous imposons les sacrifices qu'il réclame. Et n'avons-nous pas, pour nous soutenir, les exemples et les secours de l'Homme-Dieu ? N'a-t-il pas souffert autant et plus que nous pour glorifier son Père et sauver nos âmes ? Et nous, ses disciples, incorporés à lui par le baptême, nourris de son corps et de son sang, hésiterions-nous à souffrir en union avec lui, par amour pour lui et dans les mêmes intentions que lui ? Et n'est-il pas vrai que la croix a ses avantages, surtout pour les cœurs aimants : « Dans la croix est le salut, nous dit l'Imitation (II, c. 12, v. 2), dans la croix la vie, dans la croix la protection contre nos ennemis, et dans la croix une suavité toute céleste ». Concluons donc avec saint Augustin : « Pour les cœurs aimants il n'est point de travaux trop pénibles ; on y trouve même du plaisir, comme on le voit chez ceux qui aiment la chasse, la pêche, les vendanges, le négoce ... Car quand on aime quelque chose, ou l'on ne souffre pas, ou l'on aime la souffrance. » (De bono viduitatis, c. 21, P.L.XL, 448). Et hâtons-nous d'avancer, par la voie du sacrifice et de l'amour, vers la perfection, puisque c'est pour nous une obligation.
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