Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
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Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
Introduction
L'éloge du combat spirituel n'est plus à faire depuis que saint François de Sales nous à donné à ce sujet la mesure de son admiration : Je demandais un jour, dit Mgr Camus, évêque de Belley, au bienheureux évêque de Genève, qui estoit son directeur. Il tira de sa pochette le livre du Combat spirituel, et me dit : Le voilà; c'est celuy qui, avec Dieu, m'enseigne dès ma jeunesse, c'est mon maître aux choses de l'esprit et de la vie intérieure. Il écrit à sainte J.F. de Chantal : Le Combat spirituel est mon cher livre, que je porte en ma poche il y a bien dix-huit ans, et que je ne relis jamais sans profit. C'est un grand livre, lui dit-il dans une autre lettre. Et complétant l'éloge du Traité, il écrit à une dame : Lisez et relisez le Combat spirituel; ce doit être vostre cher livre, il est clair et tout pratiquable. Telle est, en résumé, la pensée du grand évêque. Comparant ailleurs l'Imitation de Jésus-Christ et le Combat Spirituel, il arrivait à conclure que, pour bien faire, il fallait lire l'un et ne pas omettre l'autre. Ils sont si briefs tous les deux, que leur lecture ne nous peut mettre en de grands frais. Il prisait très fort le livre de l'Imitation pour l'oraison et la contemplation, comme fort sentencieux, mais il estimait le Combat pour le regard de la vie active et de la pratique. (Abbé Fitte Edition 1895)
CHAPITRE I
En quoi consiste la perfection chrétienne; qu'il faut combattre pour l'acquérir ; et de quatre choses nécessaires en ce combat
Si vous voulez, ô âme chrétienne, parvenir au faîte de la perfection, et vous unir si étroitement à Dieu que vous deveniez un même esprit avec lui, il faut, pour mener à bonne fin cette entreprise, la plus grande et la plus noble qui se puisse imaginer, que nous sachiez avant tout en quoi consiste la vraie et parfaite spiritualité. Quelques-uns, ne regardant la vie spirituelle que par le dehors, la font consister dans l'austérité de la vie, dans les pénitences corporelles, les cilices, les disciplines, les veilles prolongées, les jeûnes et autres mortifications du même genre. D'autres, les femmes particulièrement, s'imaginent être parvenus à un haut degré de perfection, lorsqu'ils se sont fait une habitude de réciter beaucoup de prières vocales, d'entendre plusieurs messes, d'assister aux offices divins, de visiter fréquemment les églises et de s'approcher souvent de la sainte Table. D'autres enfin, et parmi eux des personnes engagées dans l'état religieux, croient que pour être parfait, il suffit d'être assidu au chœur, d'aimer la retraite et le silence, et d'observer les prescriptions de la règle. Ainsi, les uns font consister la perfection dans tel exercice, les autres dans un autre ; mais il est certain que tous se trompent. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
et Livres Mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
L'éloge du combat spirituel n'est plus à faire depuis que saint François de Sales nous à donné à ce sujet la mesure de son admiration : Je demandais un jour, dit Mgr Camus, évêque de Belley, au bienheureux évêque de Genève, qui estoit son directeur. Il tira de sa pochette le livre du Combat spirituel, et me dit : Le voilà; c'est celuy qui, avec Dieu, m'enseigne dès ma jeunesse, c'est mon maître aux choses de l'esprit et de la vie intérieure. Il écrit à sainte J.F. de Chantal : Le Combat spirituel est mon cher livre, que je porte en ma poche il y a bien dix-huit ans, et que je ne relis jamais sans profit. C'est un grand livre, lui dit-il dans une autre lettre. Et complétant l'éloge du Traité, il écrit à une dame : Lisez et relisez le Combat spirituel; ce doit être vostre cher livre, il est clair et tout pratiquable. Telle est, en résumé, la pensée du grand évêque. Comparant ailleurs l'Imitation de Jésus-Christ et le Combat Spirituel, il arrivait à conclure que, pour bien faire, il fallait lire l'un et ne pas omettre l'autre. Ils sont si briefs tous les deux, que leur lecture ne nous peut mettre en de grands frais. Il prisait très fort le livre de l'Imitation pour l'oraison et la contemplation, comme fort sentencieux, mais il estimait le Combat pour le regard de la vie active et de la pratique. (Abbé Fitte Edition 1895)
CHAPITRE I
En quoi consiste la perfection chrétienne; qu'il faut combattre pour l'acquérir ; et de quatre choses nécessaires en ce combat
Si vous voulez, ô âme chrétienne, parvenir au faîte de la perfection, et vous unir si étroitement à Dieu que vous deveniez un même esprit avec lui, il faut, pour mener à bonne fin cette entreprise, la plus grande et la plus noble qui se puisse imaginer, que nous sachiez avant tout en quoi consiste la vraie et parfaite spiritualité. Quelques-uns, ne regardant la vie spirituelle que par le dehors, la font consister dans l'austérité de la vie, dans les pénitences corporelles, les cilices, les disciplines, les veilles prolongées, les jeûnes et autres mortifications du même genre. D'autres, les femmes particulièrement, s'imaginent être parvenus à un haut degré de perfection, lorsqu'ils se sont fait une habitude de réciter beaucoup de prières vocales, d'entendre plusieurs messes, d'assister aux offices divins, de visiter fréquemment les églises et de s'approcher souvent de la sainte Table. D'autres enfin, et parmi eux des personnes engagées dans l'état religieux, croient que pour être parfait, il suffit d'être assidu au chœur, d'aimer la retraite et le silence, et d'observer les prescriptions de la règle. Ainsi, les uns font consister la perfection dans tel exercice, les autres dans un autre ; mais il est certain que tous se trompent. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
et Livres Mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
@ Ami de la Miséricorde :
Un gros pour cette nouvelle entreprise qui sera assurément intéressante !
L'Administrateur
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L'Administrateur
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"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE I
En quoi consiste la perfection chrétienne; qu'il faut combattre pour l'acquérir ; et de quatre choses nécessaires en ce combat
(...) En effet, les œuvres extérieures sont des moyens d'acquérir ; mais on ne peut pas dire qu'elles constituent la perfection chrétienne et la vraie spiritualité. Ce sont des moyens puissants d'acquérir la sainteté ; employés avec sagesse et discrétion, ils servent merveilleusement à nous fortifier contre la malice et la fragilité de notre nature, à repousser les assauts et à éviter les pièges de l'ennemi commun à obtenir de Dieu les secours nécessaires aux justes, principalement à ceux qui commencent. Ce sont, en outre des fruits de la sainteté acquise. Les personnes avancées en perfection châtient leur corps pour le punir de ses révoltes passées et pour le tenir dans une complète soumission aux ordres de son Créateur ; elles vivent dans la retraite et le silence pour éviter les moindres fautes et n'avoir plus de conversation que dans les cieux ; elles s'appliquent au service divin et aux œuvres de piété, elles s'adonnent à la prière, elles méditent la vie et la Passion de Notre-Seigneur, non par esprit de curiosité et par amour pour les consolations sensibles, mais dans le désir de mieux connaître leur propre malice et l'infinie Miséricorde de Dieu, de s'exciter de plus en plus à aimer le Seigneur, à se haïr elles-mêmes et à marcher sur les traces du Fils de Dieu avec une entière abnégation, et la croix sur les épaules ; elles fréquentent les sacrements dans la seule vue d'honorer la majesté de Dieu, de s'unir plus étroitement à lui et de se fortifier contre les tentations de l’ennemi.
Combien est différente la conduite des personnes qui font reposer sur les œuvres extérieures tout édifice de leur perfection ! Si saintes qu'elles soient en elles-mêmes, ces œuvres, par le mauvais usage qu'elles en font, peuvent devenir l'occasion de leur ruine et leur causer plus de dommage même que des fautes manifestes. Préoccupées uniquement de ces pratiques de dévotion, elles abandonnent leur cœur aux inclinations de la nature et aux pièges du démon. L'esprit malin, voyant qu'elles s'écartent du droit chemin, les pousse à continuer leurs exercices accoutumés, et à s'égarer, au gré de leurs vaines pensées, parmi les délices du paradis où elles croient jouir, en la compagnie des anges, de la présence de Dieu même.
Elles se trouvent parfois absorbées dans des méditations pleines de pensées sublimes, curieuses et agréables, et, oubliant le monde et les créatures, elles s'imaginent être transportées au troisième ciel. Mais pour peu qu'on examine leur conduite, on voit immédiatement combien profonde est leur erreur, et combien elles sont éloignées de la perfection que nous recherchons. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
En quoi consiste la perfection chrétienne; qu'il faut combattre pour l'acquérir ; et de quatre choses nécessaires en ce combat
(...) En effet, les œuvres extérieures sont des moyens d'acquérir ; mais on ne peut pas dire qu'elles constituent la perfection chrétienne et la vraie spiritualité. Ce sont des moyens puissants d'acquérir la sainteté ; employés avec sagesse et discrétion, ils servent merveilleusement à nous fortifier contre la malice et la fragilité de notre nature, à repousser les assauts et à éviter les pièges de l'ennemi commun à obtenir de Dieu les secours nécessaires aux justes, principalement à ceux qui commencent. Ce sont, en outre des fruits de la sainteté acquise. Les personnes avancées en perfection châtient leur corps pour le punir de ses révoltes passées et pour le tenir dans une complète soumission aux ordres de son Créateur ; elles vivent dans la retraite et le silence pour éviter les moindres fautes et n'avoir plus de conversation que dans les cieux ; elles s'appliquent au service divin et aux œuvres de piété, elles s'adonnent à la prière, elles méditent la vie et la Passion de Notre-Seigneur, non par esprit de curiosité et par amour pour les consolations sensibles, mais dans le désir de mieux connaître leur propre malice et l'infinie Miséricorde de Dieu, de s'exciter de plus en plus à aimer le Seigneur, à se haïr elles-mêmes et à marcher sur les traces du Fils de Dieu avec une entière abnégation, et la croix sur les épaules ; elles fréquentent les sacrements dans la seule vue d'honorer la majesté de Dieu, de s'unir plus étroitement à lui et de se fortifier contre les tentations de l’ennemi.
Combien est différente la conduite des personnes qui font reposer sur les œuvres extérieures tout édifice de leur perfection ! Si saintes qu'elles soient en elles-mêmes, ces œuvres, par le mauvais usage qu'elles en font, peuvent devenir l'occasion de leur ruine et leur causer plus de dommage même que des fautes manifestes. Préoccupées uniquement de ces pratiques de dévotion, elles abandonnent leur cœur aux inclinations de la nature et aux pièges du démon. L'esprit malin, voyant qu'elles s'écartent du droit chemin, les pousse à continuer leurs exercices accoutumés, et à s'égarer, au gré de leurs vaines pensées, parmi les délices du paradis où elles croient jouir, en la compagnie des anges, de la présence de Dieu même.
Elles se trouvent parfois absorbées dans des méditations pleines de pensées sublimes, curieuses et agréables, et, oubliant le monde et les créatures, elles s'imaginent être transportées au troisième ciel. Mais pour peu qu'on examine leur conduite, on voit immédiatement combien profonde est leur erreur, et combien elles sont éloignées de la perfection que nous recherchons. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE I
En quoi consiste la perfection chrétienne; qu'il faut combattre pour l'acquérir ; et de quatre choses nécessaires en ce combat
(...) Partout, dans les grandes comme dans les petites choses, elles veulent être préférées aux autres ; entichées de leur mérite, elles s'obstinent dans leur manière de voir ; aveugles sur leurs propres défauts, elles ont toujours les yeux ouverts sur les actions des autres pour les scruter et les censurer. Qu'on porte la moindre atteinte à la bonne opinion qu'elles ont d'elles-mêmes et qu'elles aiment à faire partager par les autres, qu'on leur commande de quitter certaines dévotions dont elles se sont fait une habitude, à l'instant elles se troublent et s'inquiètent outre mesure. Que le Seigneur, pour leur apprendre à se connaître elles-mêmes et leur enseigner le vrai chemin de la perfection, leur envoie des adversités et des maladies ; qu'il permette (car rien n'arrive ici-bas sans son ordre ou sa permission), qu'il permette, dis-je, que la persécution, cette pierre de touche de la véritable piété, s'attaque à leur personne, vous voyez aussitôt se découvrir le fond de leur cœur, et l'orgueil qui le corrompt paraître au grand jour. Dans les épreuves, comme dans les événements heureux de la vie, elles ne savent ce que c'est que de se résigner à la volonté de Dieu, que de s'humilier sous sa main puissante, que de se soumettre à ses justes et impénétrables jugements, que de s'abaisser au-dessous des créatures à l'exemple de son Fils souffrant et humilié ; que d'aimer leurs persécuteurs comme les instruments dont se sert la bonté divine pour les former à la mortification et coopérer à leur perfection et à leur salut. De là vient qu'elles sont toujours en danger de se perdre. Se considérant avec des yeux obscurcis par l'amour-propre et ne voyant rien que de louable en elles-mêmes et dans leurs actions, elles s'imaginent qu'elles sont fort avancées en perfection et jugent les autres du haut de leur orgueil, si bien qu'il ne faut rien moins qu'un miracle de la grâce pour les convertir. L’expérience est là pour prouver qu'il est plus facile de ramener au droit chemin un pécheur déclaré qu'un pécheur qui se déguise et se couvre du manteau des vertus apparentes. Vous comprenez maintenant, âme chrétienne, que la vie spirituelle ne consiste pas dans les pratiques extérieures dont nous venons de parler. En quoi donc consiste-t-elle ? Elle consiste dans la connaissance de la grandeur de Dieu et de notre propre néant, dans l'amour du Seigneur et la haine de nous-mêmes, dans la soumission de l'esprit à Dieu et aux créatures pour l'amour de Dieu, dans l'abnégation complète de notre volonté et notre entière résignation à ses décrets souverains. Encore faut-il que nous pratiquions toutes ces vertus uniquement pour la gloire de Dieu et en vue de lui plaire, par la seule raison qu'il exige et mérite d'être aimé et servi de la sorte. Telle est la loi d'amour gravée par la main de Dieu même dans le cœur de ses fidèles serviteurs ; telle est l'abnégation qu'il requiert de nous ; tel est joug aimable et le fardeau léger qu'il nous invite à prendre sur nos épaules ; telle est l'obéissance qu'il nous enseigne par sa parole et son exemple.(...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
En quoi consiste la perfection chrétienne; qu'il faut combattre pour l'acquérir ; et de quatre choses nécessaires en ce combat
(...) Partout, dans les grandes comme dans les petites choses, elles veulent être préférées aux autres ; entichées de leur mérite, elles s'obstinent dans leur manière de voir ; aveugles sur leurs propres défauts, elles ont toujours les yeux ouverts sur les actions des autres pour les scruter et les censurer. Qu'on porte la moindre atteinte à la bonne opinion qu'elles ont d'elles-mêmes et qu'elles aiment à faire partager par les autres, qu'on leur commande de quitter certaines dévotions dont elles se sont fait une habitude, à l'instant elles se troublent et s'inquiètent outre mesure. Que le Seigneur, pour leur apprendre à se connaître elles-mêmes et leur enseigner le vrai chemin de la perfection, leur envoie des adversités et des maladies ; qu'il permette (car rien n'arrive ici-bas sans son ordre ou sa permission), qu'il permette, dis-je, que la persécution, cette pierre de touche de la véritable piété, s'attaque à leur personne, vous voyez aussitôt se découvrir le fond de leur cœur, et l'orgueil qui le corrompt paraître au grand jour. Dans les épreuves, comme dans les événements heureux de la vie, elles ne savent ce que c'est que de se résigner à la volonté de Dieu, que de s'humilier sous sa main puissante, que de se soumettre à ses justes et impénétrables jugements, que de s'abaisser au-dessous des créatures à l'exemple de son Fils souffrant et humilié ; que d'aimer leurs persécuteurs comme les instruments dont se sert la bonté divine pour les former à la mortification et coopérer à leur perfection et à leur salut. De là vient qu'elles sont toujours en danger de se perdre. Se considérant avec des yeux obscurcis par l'amour-propre et ne voyant rien que de louable en elles-mêmes et dans leurs actions, elles s'imaginent qu'elles sont fort avancées en perfection et jugent les autres du haut de leur orgueil, si bien qu'il ne faut rien moins qu'un miracle de la grâce pour les convertir. L’expérience est là pour prouver qu'il est plus facile de ramener au droit chemin un pécheur déclaré qu'un pécheur qui se déguise et se couvre du manteau des vertus apparentes. Vous comprenez maintenant, âme chrétienne, que la vie spirituelle ne consiste pas dans les pratiques extérieures dont nous venons de parler. En quoi donc consiste-t-elle ? Elle consiste dans la connaissance de la grandeur de Dieu et de notre propre néant, dans l'amour du Seigneur et la haine de nous-mêmes, dans la soumission de l'esprit à Dieu et aux créatures pour l'amour de Dieu, dans l'abnégation complète de notre volonté et notre entière résignation à ses décrets souverains. Encore faut-il que nous pratiquions toutes ces vertus uniquement pour la gloire de Dieu et en vue de lui plaire, par la seule raison qu'il exige et mérite d'être aimé et servi de la sorte. Telle est la loi d'amour gravée par la main de Dieu même dans le cœur de ses fidèles serviteurs ; telle est l'abnégation qu'il requiert de nous ; tel est joug aimable et le fardeau léger qu'il nous invite à prendre sur nos épaules ; telle est l'obéissance qu'il nous enseigne par sa parole et son exemple.(...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
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Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE I
En quoi consiste la perfection chrétienne; qu'il faut combattre pour l'acquérir ; et de quatre choses nécessaires en ce combat
(...) Si donc vous désirez atteindre au faîte de la perfection, vous devez vous faire une continuelle violence pour dompter généreusement et réduire à néant toutes les affections mauvaises de votre cœur, si légères qu'elles vous paraissent. Il faut vous préparer avec ardeur au combat, parce que la couronne ne s'accorde qu'aux soldats valeureux. Songez que, s'il n'y a point de guerre plus rude, attendu qu'en se combattant soi-même on trouve en soi-même un adversaire, il n'y a point non plus de victoire plus agréable à Dieu et plus glorieuse au vainqueur. Si vous avez le courage de fouler aux pieds et de faire mourir en vous tous les appétits désordonnés, les désirs et les moindres mouvements de la volonté, vous serez plus agréable à Dieu et lui rendrez un hommage plus grand que si, laissant vivre volontairement en votre l'une ou l'autre de vos passions, vous vous donniez la discipline jusqu'au sang, que si vous pratiquiez un jeûne plus austère que celui des anciens ermites et anachorètes, ou même que si vous convertissiez des milliers de pécheurs. En effet, bien qu'à prendre les choses en elles-mêmes, Dieu fasse beaucoup plus d'état de la conversion d'une âme que de la mortification d'un désir de notre cœur, il reste toujours vrai que votre principal soin doit être de vouloir et de faire ce que Dieu demande particulièrement de vous. Or ce que Dieu demande de vous avant toute chose, c'est que vous travailliez courageusement à mortifier vos passions. Ce travail lui procure plus de gloire que l'œuvre en apparence la plus importante que vous accompliriez avec un cœur dominé par la passion. Maintenant que vous savez en quoi consiste la perfection chrétienne et à quelle guerre acharnée il faut vous résoudre pour y parvenir, il vous reste à vous munir de quatre choses, qui sont comme autant d'armes assurées, nécessaires à qui veut remporter la palme et sortir victorieux de ce combat spirituel. Ces quatre armes infaillibles sont : - la défiance de nous-même, - la confiance en Dieu, - le bon usage de nos facultés, - l'exercice de la prière. Nous essayerons, avec la grâce de Dieu, d'en parler d'une manière claire et succincte, dans les chapitres suivants.
CHAPITRE II
De la défiance de nous-même
La défiance de nous-mêmes nous est tellement nécessaire en ce combat, que, sans elle, non seulement nous serions impuissants à remporter la victoire, mais nous ne saurions même pas surmonter la moindre de nos passions.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
En quoi consiste la perfection chrétienne; qu'il faut combattre pour l'acquérir ; et de quatre choses nécessaires en ce combat
(...) Si donc vous désirez atteindre au faîte de la perfection, vous devez vous faire une continuelle violence pour dompter généreusement et réduire à néant toutes les affections mauvaises de votre cœur, si légères qu'elles vous paraissent. Il faut vous préparer avec ardeur au combat, parce que la couronne ne s'accorde qu'aux soldats valeureux. Songez que, s'il n'y a point de guerre plus rude, attendu qu'en se combattant soi-même on trouve en soi-même un adversaire, il n'y a point non plus de victoire plus agréable à Dieu et plus glorieuse au vainqueur. Si vous avez le courage de fouler aux pieds et de faire mourir en vous tous les appétits désordonnés, les désirs et les moindres mouvements de la volonté, vous serez plus agréable à Dieu et lui rendrez un hommage plus grand que si, laissant vivre volontairement en votre l'une ou l'autre de vos passions, vous vous donniez la discipline jusqu'au sang, que si vous pratiquiez un jeûne plus austère que celui des anciens ermites et anachorètes, ou même que si vous convertissiez des milliers de pécheurs. En effet, bien qu'à prendre les choses en elles-mêmes, Dieu fasse beaucoup plus d'état de la conversion d'une âme que de la mortification d'un désir de notre cœur, il reste toujours vrai que votre principal soin doit être de vouloir et de faire ce que Dieu demande particulièrement de vous. Or ce que Dieu demande de vous avant toute chose, c'est que vous travailliez courageusement à mortifier vos passions. Ce travail lui procure plus de gloire que l'œuvre en apparence la plus importante que vous accompliriez avec un cœur dominé par la passion. Maintenant que vous savez en quoi consiste la perfection chrétienne et à quelle guerre acharnée il faut vous résoudre pour y parvenir, il vous reste à vous munir de quatre choses, qui sont comme autant d'armes assurées, nécessaires à qui veut remporter la palme et sortir victorieux de ce combat spirituel. Ces quatre armes infaillibles sont : - la défiance de nous-même, - la confiance en Dieu, - le bon usage de nos facultés, - l'exercice de la prière. Nous essayerons, avec la grâce de Dieu, d'en parler d'une manière claire et succincte, dans les chapitres suivants.
CHAPITRE II
De la défiance de nous-même
La défiance de nous-mêmes nous est tellement nécessaire en ce combat, que, sans elle, non seulement nous serions impuissants à remporter la victoire, mais nous ne saurions même pas surmonter la moindre de nos passions.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE II
De la défiance de nous-même
La défiance de nous-mêmes nous est tellement nécessaire en ce combat, que, sans elle, non seulement nous serions impuissants à remporter la victoire, mais nous ne saurions même pas surmonter la moindre de nos passions. Cette vérité doit être d'autant plus profondément gravée dans notre esprit que notre nature corrompue nous pousse à concevoir une haute estime de nous-mêmes, à croire, malgré notre néant, que nous sommes quelque chose, et à présumer follement de nos forces. Point de vice que nous reconnaissions plus à contrecœur, point de vice non plus qui déplaise davantage aux yeux de Dieu. Le Seigneur veut nous voir pénétrés de cette vérité que toute grâce, toute vertu vient de lui comme de la source de tout bien, et que de nous-même nous sommes absolument incapables d'accomplir une action, d'avoir même une pensée qui lui soit agréable.
Mais, quoique cette défiance soit un don de sa main divine, un don qu'il accorde à ceux qu'il aime, tantôt par de saintes inspirations, tantôt par d'amères épreuves, par des tentations violentes et presque insurmontables, par d'autres voies encore impénétrables à notre côté, nous l'obtiendrons infailliblement si, avec l'aide de la grâce, nous employons les quatre moyens que je vous propose. Le premier, c'est de considérer notre bassesse et notre néant, et de nous bien persuader que de nous-mêmes nous ne pouvons rien faire de méritoire pour le ciel. Le second, c'est de demander avec humilité et ferveur cette importante vertu à celui qui seul peut nous la donner. Nous confesserons d'abord que, non seulement nous ne l'avons pas, mais que de nous-mêmes nous sommes dans une entière impuissance de l'obtenir. Nous nous jetterons ensuite aux pieds du Seigneur avec une confiance inébranlable en sa bonté, et nous persévérons en anges de lumière, les pièges enfin qu'ils nous tendent de toutes parts sur le chemin de la vertu. Le quatrième moyen, c'est de rentrer en nous-mêmes à chaque faute que nous commettons et de considérer attentivement jusqu'où va notre faiblesse.
Si Dieu permet que nous fassions quelque chute, c'est afin qu'à la clarté de cette lumière, nous apprenions à mieux nous connaître, à nous mépriser nous-mêmes comme de viles créatures et à désirer d'être méprisés par les autres. Sans cette volonté, nous devons désespérer d'avoir jamais la défiance de nous-mêmes qui a pour fondement l'humilité et l'expérience de notre misère.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
PS : Je prends quelques jours de vacances. Bonnes vacances à ceux qui partent et bon courage à ceux qui restent.
De la défiance de nous-même
La défiance de nous-mêmes nous est tellement nécessaire en ce combat, que, sans elle, non seulement nous serions impuissants à remporter la victoire, mais nous ne saurions même pas surmonter la moindre de nos passions. Cette vérité doit être d'autant plus profondément gravée dans notre esprit que notre nature corrompue nous pousse à concevoir une haute estime de nous-mêmes, à croire, malgré notre néant, que nous sommes quelque chose, et à présumer follement de nos forces. Point de vice que nous reconnaissions plus à contrecœur, point de vice non plus qui déplaise davantage aux yeux de Dieu. Le Seigneur veut nous voir pénétrés de cette vérité que toute grâce, toute vertu vient de lui comme de la source de tout bien, et que de nous-même nous sommes absolument incapables d'accomplir une action, d'avoir même une pensée qui lui soit agréable.
Mais, quoique cette défiance soit un don de sa main divine, un don qu'il accorde à ceux qu'il aime, tantôt par de saintes inspirations, tantôt par d'amères épreuves, par des tentations violentes et presque insurmontables, par d'autres voies encore impénétrables à notre côté, nous l'obtiendrons infailliblement si, avec l'aide de la grâce, nous employons les quatre moyens que je vous propose. Le premier, c'est de considérer notre bassesse et notre néant, et de nous bien persuader que de nous-mêmes nous ne pouvons rien faire de méritoire pour le ciel. Le second, c'est de demander avec humilité et ferveur cette importante vertu à celui qui seul peut nous la donner. Nous confesserons d'abord que, non seulement nous ne l'avons pas, mais que de nous-mêmes nous sommes dans une entière impuissance de l'obtenir. Nous nous jetterons ensuite aux pieds du Seigneur avec une confiance inébranlable en sa bonté, et nous persévérons en anges de lumière, les pièges enfin qu'ils nous tendent de toutes parts sur le chemin de la vertu. Le quatrième moyen, c'est de rentrer en nous-mêmes à chaque faute que nous commettons et de considérer attentivement jusqu'où va notre faiblesse.
Si Dieu permet que nous fassions quelque chute, c'est afin qu'à la clarté de cette lumière, nous apprenions à mieux nous connaître, à nous mépriser nous-mêmes comme de viles créatures et à désirer d'être méprisés par les autres. Sans cette volonté, nous devons désespérer d'avoir jamais la défiance de nous-mêmes qui a pour fondement l'humilité et l'expérience de notre misère.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
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PS : Je prends quelques jours de vacances. Bonnes vacances à ceux qui partent et bon courage à ceux qui restent.
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
De la défiance de nous-même
La connaissance de soi-même est donc absolument nécessaire à quiconque veut s'approcher de la lumière éternelle, de la vérité incréée. Cette connaissance, la bonté divine la donne ordinairement aux superbes et aux superbes et aux présomptueux par la voie de l'expérience : il les laisse tomber dans l'une ou l'autre faute grave propres forces, afin que leur chute, en leur dévoilant leur faiblesse, leur apprenne à se défier d'eux-mêmes. Mais Dieu ne se sert ordinairement de ce remède extrême que lorsque les moyens plus doux n'ont pas obtenu l'effet qu'en attendait sa Miséricorde. Il permet que l'homme tombe plus ou moins souvent, selon qu'il a plus ou moins d'orgueil, et si quelqu'un se rencontrait qui fût, comme la Sainte Vierge, entièrement exempt de ce vice, j'ose affirmer qu'il ne tomberait jamais. Lors donc qu'il arrive quelque chute, faites immédiatement un retour sur vous-même, demandez instamment à Notre Seigneur la lumière nécessaire pour vous connaître et vous défier entièrement de vous-même, si vous ne voulez pas retomber dans les mêmes fautes ou dans des fautes plus préjudiciables encore au salut de votre âme.
CHAPITRE III
De la confiance en Dieu
Quoique la défiance de nous-mêmes soit indispensable dans le combat spirituel, ainsi que nous venons de le montrer, cependant si nous n'avons qu'elle pour défense, nous serons bientôt forcés de prendre la fuite ou de nous laisser vaincre et désarmer par l'ennemi. Il faut donc y joindre une confiance absolue en Dieu, espérer et attendre de lui seul les grâces et les secours qui assurent la victoire. S'il est vrai que de nous-mêmes, misérable néant que nous sommes, nous n'avons que des chutes à attendre, et que de ce chef nous ne saurions assez nous défier de nos forces, il n'est pas moins certain que le Seigneur nous fera triompher de nos ennemis si, pour obtenir son assistance, nous armons notre cœur d'une inébranlable confiance en lui. Nous avons quatre moyens d'acquérir cette vertu. Le premier moyen, c'est de la demander à Dieu. Le second moyen c'est de considérer des yeux de la foi la toute-puissance et la sagesse infinie de ce Dieu à qui rien n'est impossible ni difficile, sa bonté sans bornes, son amour ineffable disposé nous accorder d'heure en heure, de moment en moment, tous les secours dont nous avons besoin pour vivre de la vie spirituelle et triompher de nous-mêmes. La seule chose qu'il demande de nous, c'est que nous nous jetions avec une entière confiance dans les bras de sa Miséricorde. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
La connaissance de soi-même est donc absolument nécessaire à quiconque veut s'approcher de la lumière éternelle, de la vérité incréée. Cette connaissance, la bonté divine la donne ordinairement aux superbes et aux superbes et aux présomptueux par la voie de l'expérience : il les laisse tomber dans l'une ou l'autre faute grave propres forces, afin que leur chute, en leur dévoilant leur faiblesse, leur apprenne à se défier d'eux-mêmes. Mais Dieu ne se sert ordinairement de ce remède extrême que lorsque les moyens plus doux n'ont pas obtenu l'effet qu'en attendait sa Miséricorde. Il permet que l'homme tombe plus ou moins souvent, selon qu'il a plus ou moins d'orgueil, et si quelqu'un se rencontrait qui fût, comme la Sainte Vierge, entièrement exempt de ce vice, j'ose affirmer qu'il ne tomberait jamais. Lors donc qu'il arrive quelque chute, faites immédiatement un retour sur vous-même, demandez instamment à Notre Seigneur la lumière nécessaire pour vous connaître et vous défier entièrement de vous-même, si vous ne voulez pas retomber dans les mêmes fautes ou dans des fautes plus préjudiciables encore au salut de votre âme.
CHAPITRE III
De la confiance en Dieu
Quoique la défiance de nous-mêmes soit indispensable dans le combat spirituel, ainsi que nous venons de le montrer, cependant si nous n'avons qu'elle pour défense, nous serons bientôt forcés de prendre la fuite ou de nous laisser vaincre et désarmer par l'ennemi. Il faut donc y joindre une confiance absolue en Dieu, espérer et attendre de lui seul les grâces et les secours qui assurent la victoire. S'il est vrai que de nous-mêmes, misérable néant que nous sommes, nous n'avons que des chutes à attendre, et que de ce chef nous ne saurions assez nous défier de nos forces, il n'est pas moins certain que le Seigneur nous fera triompher de nos ennemis si, pour obtenir son assistance, nous armons notre cœur d'une inébranlable confiance en lui. Nous avons quatre moyens d'acquérir cette vertu. Le premier moyen, c'est de la demander à Dieu. Le second moyen c'est de considérer des yeux de la foi la toute-puissance et la sagesse infinie de ce Dieu à qui rien n'est impossible ni difficile, sa bonté sans bornes, son amour ineffable disposé nous accorder d'heure en heure, de moment en moment, tous les secours dont nous avons besoin pour vivre de la vie spirituelle et triompher de nous-mêmes. La seule chose qu'il demande de nous, c'est que nous nous jetions avec une entière confiance dans les bras de sa Miséricorde. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
@ Ami de la Miséricorde :
Un grand pour la poursuite de ces beaux enseignements !
L'Administrateur
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"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
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Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE III
De la confiance en Dieu
(...) Eh quoi ! ce divin pasteur aurait couru durant trente-trois ans après la brebis égarée, il aurait perdu la vois à la rappeler à lui ; il l'aurait suivie opiniâtrement à travers les épines et les ronces du chemin, au point d'y répandre tout son sang et d'y laisser la vie ; et maintenant que cette brebis revient à lui avec la volonté de se soumettre à sa loi, ou du moins avec le désir, faible peut-être, mais sincère, d'observer ses commandements ; maintenant qu'elle appelle et supplie son pasteur, celui-ci refuserait d'abaisser sur elle un regard de Miséricorde, de prêter l'oreille à ses cris, de la prendre sur ses épaules divines pour aller se réjouir avec ses voisins, les élus et les anges du Ciel ! Ce maître si bon qui cherche avec tant de soin et d'amour la drachme de l'Évangile, image du pécheur aveugle et muet, abandonnerait celui qui, semblable à la brebis égarée, appelle à grands cris son bien-aimé pasteur ? Est-ce possible ? Et qui croira jamais que ce Dieu qui frappe sans cesse à la porte de notre cœur avec un désir immense d'en obtenir l'entrée, d'y trouver un repos qu'il aime, et d'y répandre ses faveurs, fasse le sourd et refuse d'entrer, quand ce cœur s'ouvre à lui et implore sa visite ? Le troisième moyen d'acquérir cette salutaire confiance, c'est de rappeler souvent à notre mémoire les oracles de la sainte Écriture qui déclarent en mille endroits que celui qui espère en Dieu ne sera point confondu. Voici enfin le quatrième moyen d'avoir tout ensemble et la défiance de nous-mêmes et la confiance en Dieu. Ne formons aucun projet, ne prenons aucune résolution que nous n'ayons auparavant considéré notre faiblesse ; munis alors d'une sage défiance de nous-mêmes, tournons nos regards vers la puissance, la sagesse et la bonté de Dieu et, pleins de confiance en lui, prenons la résolution d'agir et de combattre généreusement ; avec ces armes jointes à la prière (comme nous le dirons plus tard), marchons à la peine et au combat. Si nous n'observons pas cet ordre, nous risquons fort de nous tromper, quand bien même tout semblerait nous indiquer que la confiance en Dieu est le principe de nos actions. La présomption nous est si naturelle ; elle est, pour ainsi parler, formée d'une matière si subtile qu'elle s'infiltre à notre insu dans notre cœur et se mêle imperceptiblement à la défiance de nous-mêmes et à la confiance que nous croyons avec en Dieu. Tenez-vous donc le plus possible en garde contre la présomption et, pour établir nos œuvres sur les deux vertus opposées à ce vice, ayez soin que la considération de votre faiblesse marche avant la considération de la toute-puissance de Dieu, et que l'une et l'autre précèdent toutes vos œuvres.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
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De la confiance en Dieu
(...) Eh quoi ! ce divin pasteur aurait couru durant trente-trois ans après la brebis égarée, il aurait perdu la vois à la rappeler à lui ; il l'aurait suivie opiniâtrement à travers les épines et les ronces du chemin, au point d'y répandre tout son sang et d'y laisser la vie ; et maintenant que cette brebis revient à lui avec la volonté de se soumettre à sa loi, ou du moins avec le désir, faible peut-être, mais sincère, d'observer ses commandements ; maintenant qu'elle appelle et supplie son pasteur, celui-ci refuserait d'abaisser sur elle un regard de Miséricorde, de prêter l'oreille à ses cris, de la prendre sur ses épaules divines pour aller se réjouir avec ses voisins, les élus et les anges du Ciel ! Ce maître si bon qui cherche avec tant de soin et d'amour la drachme de l'Évangile, image du pécheur aveugle et muet, abandonnerait celui qui, semblable à la brebis égarée, appelle à grands cris son bien-aimé pasteur ? Est-ce possible ? Et qui croira jamais que ce Dieu qui frappe sans cesse à la porte de notre cœur avec un désir immense d'en obtenir l'entrée, d'y trouver un repos qu'il aime, et d'y répandre ses faveurs, fasse le sourd et refuse d'entrer, quand ce cœur s'ouvre à lui et implore sa visite ? Le troisième moyen d'acquérir cette salutaire confiance, c'est de rappeler souvent à notre mémoire les oracles de la sainte Écriture qui déclarent en mille endroits que celui qui espère en Dieu ne sera point confondu. Voici enfin le quatrième moyen d'avoir tout ensemble et la défiance de nous-mêmes et la confiance en Dieu. Ne formons aucun projet, ne prenons aucune résolution que nous n'ayons auparavant considéré notre faiblesse ; munis alors d'une sage défiance de nous-mêmes, tournons nos regards vers la puissance, la sagesse et la bonté de Dieu et, pleins de confiance en lui, prenons la résolution d'agir et de combattre généreusement ; avec ces armes jointes à la prière (comme nous le dirons plus tard), marchons à la peine et au combat. Si nous n'observons pas cet ordre, nous risquons fort de nous tromper, quand bien même tout semblerait nous indiquer que la confiance en Dieu est le principe de nos actions. La présomption nous est si naturelle ; elle est, pour ainsi parler, formée d'une matière si subtile qu'elle s'infiltre à notre insu dans notre cœur et se mêle imperceptiblement à la défiance de nous-mêmes et à la confiance que nous croyons avec en Dieu. Tenez-vous donc le plus possible en garde contre la présomption et, pour établir nos œuvres sur les deux vertus opposées à ce vice, ayez soin que la considération de votre faiblesse marche avant la considération de la toute-puissance de Dieu, et que l'une et l'autre précèdent toutes vos œuvres.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
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