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Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey

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Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey  - Page 61 Empty Re: Méditation avec le Précis de Théologie de Tanquerey

Message  ami de la Miséricorde Mer 23 Déc 2015 - 5:26

§ III. De la vertu d'obéissance

Cette vertu se rattache à la justice, puisque l'obéissance est un hommage, un acte de soumission dû aux Supérieurs ; mais s'en distingue parce qu'elle emporte l'inégalité entre supérieurs et inférieurs. Exposons : 1° sa nature et son fondement ; 2° ses degrés ; 3° ses qualités ; 4° son excellence.

I. Nature et fondement de l'obéissance

1057. 1° Définition. L'obéissance est une vertu morale surnaturelle qui nous incline à soumettre notre volonté à celle des supérieurs légitimes en tant qu'ils sont les représentants de Dieu. Ce sont ces dernières paroles qu'il faut d'abord expliquer, puisqu'elles sont la base de l'obéissance chrétienne.

1058. 2° Fondement de cette vertu. L'obéissance est fondée sur le souverain domaine de Dieu et la soumission absolue que lui doit la créature.
A) Il est évident tout d'abord que nous devons obéir à Dieu, n° 481. 1) Créés par Dieu, nous devons être dans une dépendance entière de sa sainte volonté. Toutes les créatures obéissent à sa voix : « Omnia serviunt tibi » (Ps. CXVIII, 91) ; mais les créatures raisonnables y sont plus obligées que les autres, ayant plus reçu de lui, en particulier ce don de la liberté, que nous ne pouvons mieux reconnaître qu'en soumettant librement notre volonté à celle de notre Créateur. 2) Enfants de Dieu, nous devons obéir à notre Père céleste, comme l'a fait Jésus lui-même, qui, entré dans le monde par obéissance, n'en est sorti que par obéissance, « factus obediens usque ad mortem » (Phil., II, 8). 3) Rachetés de la servitude du péché, nous ne nous appartenons plus, nous appartenons à Jésus-Christ qui a donné son sang pour nous faire siens : « jam non estis vestri, empti enim estis pretio magno » (I Cor., VI, 20) ; nous devons donc obéir à ses lois.

1059. B) Nous devons par là même obéir aux représentants légitimes de Dieu : c'est le point qu'il faut bien comprendre. a) Voyant que l'homme ne peut se suffire à lui-même pour sa culture physique, intellectuelle et morale, Dieu a voulu qu'il vécût en société. Or la société ne peut subsister sans une autorité qui coordonne les efforts de ses membres vers le bien commun ; Dieu veut donc qu'il y ait une société hiérarchique, avec des supérieurs chargés de commander et des inférieurs qui doivent obéir. Pour rendre cette obéissance plus facile, il délègue son autorité aux supérieurs légitimes : « Non est enim potestas nisi a Deo » (Rom., XIII, 2), si bien qu'obéir à ceux-ci, c'est obéir à Dieu, et que leur désobéir, c'est aller au devant de sa condamnation : « Itaque qui resistit potestati Dei ordinationi resistit, qui autem resistunt ipsi sibi damnationem acquirunt » (Rom., XIII, 2). Le devoir des supérieurs, c'est de n'exercer leur autorité que comme délégués de Dieu, pour procurer sa gloire, et promouvoir le bien général de la communauté ; s'ils y manquent, ils sont responsables de cet abus d'autorité devant Dieu et ses représentants. Mais le devoir des inférieurs c'est d'obéir aux représentants de Dieu comme à Dieu lui-même : « Qui vos audit, me audit… qui vos spernit, me spernit » (Luc, X, 16). On en voit la raison : sans cette soumission, il n'y aurait, dans les diverses communautés, que désordre et anarchie, et tout en souffrirait.

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Message  ami de la Miséricorde Mer 23 Déc 2015 - 23:36

I. Nature et fondement de l'obéissance

1060. b) Mais quels sont les supérieurs légitimes ? Ce sont ceux qui sont placés par Dieu à la tête des diverses sociétés. 1) Dans l'ordre naturel, on peut distinguer trois sortes de sociétés : la société domestique ou familiale, à laquelle président les parents et surtout le père de famille ; la société civile, que gouvernent ceux qui sont les détenteurs légitimes de l'autorité selon les systèmes reconnus dans les diverses nations ; la société professionnelle, où il y a des patrons et des ouvriers, dont les droits et devoirs respectifs sont déterminés par le contrat de travail. 2) Dans l'ordre surnaturel, les supérieurs hiérarchiques sont : le S. Pontife, dont l'autorité est souveraine et immédiate dans l'Eglise universelle ; les Evêques, qui ont juridiction dans leurs diocèses respectifs, et, sous leur autorité, les curés et les vicaires, chacun dans les limites tracées par le Code de droit Canon. De plus, il y a dans l'Eglise, des communautés particulières avec des constitutions et des règles approuvées par le S. Pontife ou par les Evêques, et ayant des Supérieurs nommés conformément aux Constitutions ou règles ; là encore nous nous trouvons donc en face d'autorités légitimes. Par conséquent quiconque entre dans une communauté s'engage par là même à en observer les règlements et à obéir aux Supérieurs qui commandent dans les limites définies par la règle.

1061. c) Il y a donc des limites posées à l'exercice de l'autorité. 1) Il est évident tout d'abord qu'il n'est ni obligatoire ni permis d'obéir à un supérieur qui commanderait quelque chose de manifestement contraire aux lois divines ou ecclésiastiques ; ce serait alors le cas de redire la parole de S. Pierre : « Mieux vaut obéir à Dieu qu'aux hommes, obedire oportet Deo magis quam hominibus » (Act., V, 29) : parole libératrice qui assure la liberté chrétienne contre toute tyrannie. Il en serait de même si ce qui est commandé est notoirement impossible. Mais, comme nous sommes sujets à nous faire illusion en cas de doute, il faut présumer que le supérieur a raison. 2) Si un supérieur commande en dehors de ses attributions, par exemple, si un père s'oppose à la vocation mûrement étudiée de son enfant, il outrepasse ses droits, et on n'est pas tenu de lui obéir. Il en serait de même d'un supérieur de communauté qui donnerait des ordres en dehors de ce que lui permettent les constitutions et les règles, celles-ci ayant sagement déterminé des limites à son autorité.

II. Les degrés de l'obéissance

1062. 1° Les commençants s'appliquent avant tout à observer fidèlement les commandements de Dieu et de l'Eglise ; et à se soumettre au moins extérieurement aux ordres des supérieurs légitimes avec diligence, ponctualité et esprit surnaturel.

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Message  ami de la Miséricorde Ven 25 Déc 2015 - 3:40

II. Les degrés de l'obéissance

1063. 2° Les âmes plus avancées : a) méditent avec soin les exemples que Jésus nous donne depuis le premier instant de sa vie, où il s'offre pour faire en tout la volonté de son Père, jusqu'au dernier où il meurt victime de son obéissance. Elles le supplient de venir vivre en elles avec cet esprit d'obéissance ; et s'efforcent de s'unir à lui pour se soumettre aux supérieurs, comme il était lui-même soumis à Marie et à joseph : « et erat subditus illis » (Luc, II, 51). b) Elles ne se contentent pas d'obéir extérieurement, mais elles soumettent intérieurement leur volonté, même dans les choses pénibles, contraires à leur humeur ; elles le font de grand cœur, sans se plaindre, heureuses même de pouvoir par là se rapprocher plus parfaitement de leur divin modèle. Elles évitent surtout de prendre des détours pour amener le supérieur à vouloir ce qu'elles veulent elles-mêmes. Car, comme le remarque S. Bernard, « si, désirant une chose, vous travaillez soit ouvertement soit secrètement à vous la faire commander par votre père spirituel, ne vous flattez pas d'obéir en ceci : vous ne faites que vous séduire. Car ce n'est pas vous qui obéissez à votre supérieur, mais c'est lui qui vous obéit. » (Serm. de diversis, XXXV, 4).

1064. 3° Les âmes parfaites font plus encore : elles soumettent leur jugement à celui de leur supérieur, sans même examiner les raisons pour lesquelles il commande. C'est ce qu'explique fort bien S. Ignace : « Mais si quelqu'un veut faire de soi-même un sacrifice parfait, il est nécessaire qu'après avoir soumis à Dieu sa volonté, il lui consacre encore son entendement,… de sorte que non seulement il veuille ce que le supérieur veut, mais qu'il soit aussi de même sentiment avec lui, et que son jugement soit entièrement assujetti au jugement du supérieur, autant qu'une volonté déjà soumise peut soumettre l'entendement... » Le jugement peut, aussi bien que la volonté, s'égarer en ce qui nous touche, et par conséquent comme pour empêcher que notre volonté ne se dérègle, nous l'unissons à celle du supérieur : « ainsi dans la crainte que notre jugement ne se trompe, nous devons le conformer de même au jugement du supérieur ». Il ajoute toutefois que « s'il se présente à votre esprit quelque sentiment différent de celui du supérieur, et qu'après avoir consulté Notre Seigneur dans la prière il vous semble devoir l'exposer, vous pouvez le faire. Mais de peur qu'en cela l'amour-propre et votre sens particulier ne vous trompent, il est à propos d'y apporter cette précaution qu'avant de proposer votre sentiment et après l'avoir fait, vous vous teniez dans une parfaite égalité d’esprit, tout disposé non seulement à entreprendre ou à laisser ce dont il s’agit, mais encore à approuver et à regarder comme le meilleur tout ce que le supérieur aura déterminé » (Lettre CXX, p. 464). C'est ce qu'on appelle l'obéissance aveugle, qui fait que l’on est etre les mains des supérieurs, mais avec les réserves que fait S. Ignace et celles que nous avons faites plus haut, cette obéissance n’a rien de déraisonnable, puisque c'est à Dieu que nous soumettons notre volonté et notre intelligence, comme nous allons encore le préciser, en exposant les qualités de l'obéissance.

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Message  ami de la Miséricorde Sam 26 Déc 2015 - 3:54

III. Les qualités de l'obéissance

L'obéissance, pour être parfaite, doit être surnaturelle dans son intention, universelle dans son extension, intégrale en son exécution ;
1065. 1° Surnaturelle dans son intention : ce qui veut dire que nous devons voir Dieu lui-même ou Jésus-Christ dans nos supérieurs, puisqu'ils n'ont d'autorité que par lui. Rien ne rend l'obéissance plus facile : car qui voudrait refuser d'obéir à Dieu ? C'est bien ce que recommande S. Paul aux serviteurs : « Obéissez à vos maîtres avec respect et crainte et dans la simplicité de votre cœur, comme au Christ, ne faisant pas seulement le service sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais en serviteurs du Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu » (Ephes., VI, 5-9).
C’est aussi ce que S. Ignace écrivait à ses Religieux de Portugal : « je souhaite que vous vous portiez avec tout le soin et avec toute l'application possible à reconnaître Jésus-Christ N. S. en quelque supérieur que ce soit, et à rendre avec un profond respect dans sa personne à la divine Majesté l'honneur que vous lui devez… Ainsi qu’ils ne considèrent jamais la personne même à qui ils obéissent mais qu'ils voient en elle Jésus-Christ N. S, en considération duquel ils obéissent. Et en effet, si l'on doit obéir au supérieur, ce n'est point en vue de sa prudence, de sa bonté ou d’autres qualités que Dieu pourrait lui avoir données, mais uniquement parce qu’il est le lieutenant de Dieu... Que si au contraire il paraissait avoir moins de prudence et de sagesse, ce n'est pas une raison de lui obéir avec moins d'exactitude, puisque en sa qualité de supérieur il représente la personne de Celui dont la sagesse est infaillible, et qui suppléera par lui-même à tout ce qui pourrait manquer à son ministre, soit de vertu soit d'autres bonnes qualités » (Lettre CXX, p. 458-459).
Rien de plus sage que ce principe : car si aujourd'hui nous obéissons à notre supérieur, parce que ses qualités nous plaisent, que ferons-nous demain si nous avons un supérieur qui nous paraisse dépourvu de ces qualités ? Et ne perdons-nous pas notre mérite en nous soumettant à un homme que nous estimons au lieu de nous soumettre à Dieu lui-même ? Donc ne regardons pas les défauts de nos supérieurs, ce qui rend l'obéissance plus difficile ; ni leurs qualités, ce qui la rend moins méritoire, mais Dieu vivant et commandant en leur personne.

1066. 2° Universelle dans son extension, en ce sens que nous devons obéir à tous les ordres du supérieur légitime, lorsqu'il commande légitimement. Ainsi donc, comme le dit S. François de Sales, l'obéissance « se soumet amoureusement à faire tout ce qui lui est commandé, tout simplement, sans regarder jamais si le commandement est bien ou mal fait, pourvu que celui qui commande ait le pouvoir de commander, et que le commandement serve à la conjonction de notre esprit avec Dieu » (Entr. spirit., ch. XI, p. 170). Mais il ajoute que si un supérieur commande ce qui est manifestement contraire à la loi de Dieu, on a le devoir de ne pas s'y soumettre ; une telle obéissance, nous dit S. Thomas, serait indiscrète. (...)

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Message  ami de la Miséricorde Lun 28 Déc 2015 - 5:00

III. Les qualités de l'obéissance

1066. (...) En dehors de ce cas, le vrai obéissant ne s'égare pas, même si le supérieur se trompe et commande des choses moins bonnes que celles qu'on désire faire : alors en effet, Dieu, à qui l'on obéit, et qui voit le fond des cœurs, récompense l'obéissance,
en assurant le succès de ce qu'elle entreprend. Le vrai obéissant, dit S. François de Sales, en commentant la parole : « vir obediens loquetur victorias », demeurera vainqueur en toutes les difficultés esquelles il sera porté par obéissance, et sortira à son honneur des chemins esquels il entrera par obéissance, pour dangereux qu'ils puissent être » (Vrays Entr. spirit., ch. XI, p. 191). En d'autres termes, notre supérieur peut se tromper en commandant ; nous, nous ne nous trompons point en obéissant.

1067. 3° Intégrale dans son exécution, et par conséquent ponctuelle, sans restriction, constante, et même joyeuse. a) Ponctuelle, car l'amour qui préside à l'obéissance parfaite nous fait obéir promptement : « l'obéissant aime le commandement, et dès qu'il l'aperçoit de loin, quel qu'il puisse estre, soit-il selon son goust ou non, il l'embrasse, il le caresse et le chérit tendrement » (Ibid., p. 178). C'est bien ce que dit S. Bernard : « Le vrai obéissant ne connaît point de délais ; il a horreur du lendemain ; il ignore les retards ; il prévient le commandement ; il tient ses yeux attentifs, ses oreilles dressées, sa langue prête à parler, ses mains disposées à agir, ses pieds prêts à s'élancer ; il est tout recueilli pour saisir aussitôt la volonté de celui qui commande ». (Sermo de diversis, XLI, 7). b) Sans restriction, car faire un choix, obéir en certaines choses et désobéir dans les autres, c'est perdre le mérite de l'obéissance, c'est montrer qu'on se soumet en ce qui plaît, et par suite que cette soumission n'est point surnaturelle. Rappelons-nous donc ce que dit Notre Seigneur : « Un seul iota ou un seul trait de la Loi ne passera pas que tout ne soit accompli, iota unum aut unus apex non præteribit a lege donec omnia fiant » (Matth., V, 18). Il nous demande aussi la constance ; et c'est là un des grands mérites de cette vertu : « car de faire joyeusement une chose que l'on commande pour une fois, tant que l'on voudra, cela ne couste rien ; mais quand on vous dit : Vous ferez toujours cela, et tout le temps de votre vie, c'est là où il y a de la vertu et où gist la difficulté » (S. Fr. de Sales, Entr. spirit., ch. XI, p. 182). c) Joyeuse : « hilarem enim datorem diligit Deus » (II Cor., IX, 7). L'obéissance ne peut être joyeuse dans les choses pénibles, que si elle est inspirée par l'amour ; rien ne coûte en effet à celui qui aime, parce qu'on ne pense pas à la souffrance, mais à celui pour qui l'on souffre. Or quand on voit Notre Seigneur dans la personne de celui qui commande, comment ne pas l'aimer, comment ne pas faire de grand cœur le petit sacrifice réclamé par Celui qui est mort victime de son obéissance pour nous ? Voilà pourquoi il faut toujours en revenir au principe général que nous avons posé : voir Dieu dans la personne de son supérieur; alors on comprend mieux aussi l'excellence et les fruits de l'obéissance.

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Message  ami de la Miséricorde Lun 28 Déc 2015 - 18:54

IV. L'excellence de l'obéissance

1068. De ce que nous avons dit découle l'excellence de l'obéissance. S. Thomas n'hésite pas à dire qu'après la vertu de religion, elle est la plus parfaite de toutes les vertus morales, parce que plus que les autres elle nous unit à Dieu, en ce sens qu'elle nous détache de notre volonté propre qui est le plus grand obstacle à l'union divine (Sum. theol., IIa IIæ, q. 104, a. 3). Elle est en outre la mère et la gardienne des vertus, et transforme nos actes ordinaires en actes vertueux.

1069. 1° L’obéissance nous unit à Dieu et nous fait communier habituellement à sa vie. a) Elle soumet en effet directement notre volonté à la volonté divine et par là même toutes nos autres facultés, en tant qu’elles sont soumises à la volonté. Cette soumission est d'autant plus méritoire qu'elle se fait librement : les créatures inanimées obéissent à Dieu par une nécessité de leur nature ; mais l'homme obéit par le libre choix de sa volonté. Par là il fait hommage à son Souverain Maître de ce qu’il a de plus cher, et immole la plus excellente des victimes. Il entre ainsi en communion avec Dieu, puisqu'il n'a plus d'autre volonté que la sienne, redisant la parole héroïque de Jésus au moment de son agonie : « non mea voluntas, sed tua fiat » (Luc, XXII, 42). Communion très méritoire et très sanctifiante, puisqu'elle unit la volonté, le bien le plus précieux que nous ayons, à la volonté divine, toujours bonne et sainte. b) Et, comme la volonté est la reine de toutes les facultés, en l'unissant à Dieu, nous lui unissons toutes les puissances de notre âme. Ce sacrifice est plus grand que celui des biens extérieurs que nous faisons par la pauvreté, que celui des biens du corps que nous faisons par la chasteté et la mortification ; c'est vraiment le plus excellent des sacrifices : « melior est obedientia quam victimæ » (I Reg., XV, 22). c) Il est aussi le plus constant et le plus durable ; par la communion sacramentelle nous ne demeurons unis à Dieu que quelques instants ; mais l'obéissance habituelle établit entre notre âme et Dieu une sorte de communion spirituelle permanente, qui nous fait demeurer en lui comme il demeure en nous, puisque nous voulons tout ce qu'il veut et rien que ce qu'il veut, ce qui est au fond la plus réelle, la plus intime, la plus pratique de toutes les unions.

1070. 2° Elle est, par voie de conséquence, la mère et la gardienne de toutes les vertus, selon la belle expression de S. Augustin: « Obedientia in creatura rationali mater quodammodo est custosque virtutum » (De Civit. Dei, l. XIV, c. 12). a) Elle se confond en fait avec la charité, puisque, comme l'enseigne S. Thomas, l'amour produit avant tout l'union des volontés. Et n'est-ce pas là l'enseignement de S. Jean ? Après avoir déclaré que celui qui prétend aimer Dieu et ne garde pas ses commandements, est un menteur, il ajoute : « Mais celui qui garde sa parole, c'est en lui véritablement que l'amour de Dieu est parfait ; par là nous connaissons que nous sommes en lui » (Joan., II, 5). N'est-ce pas aussi l'enseignement du divin Maître, quand il nous dit que garder ses commandements, c'est l'aimer : « Si diligitis me, servate mandata » (Joan., XIV, 15). L'obéissance vraie est donc au fond un acte excellent de charité.

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Message  ami de la Miséricorde Mer 30 Déc 2015 - 3:23

IV. L'excellence de l'obéissance

1071. b) Elle nous fait aussi pratiquer les autres vertus, en tant que toutes sont commandées ou du moins conseillées. Ainsi, elle nous fait pratiquer la mortification et la pénitence, si souvent prescrites dans l'Evangile, la justice, la religion, la charité et toutes les vertus contenues dans le Décalogule. Elle nous fait même ressembler aux martyrs, qui sacrifient leur vie pour Dieu ; comme l’explique en effet S. Ignace, « par elle la volonté et le jugement propre sont dans tous les temps immolés, et étendus comme des victimes sur l’autel en sorte que dans l'homme, à la place du libre arbitre, il n'y a plus que la volonté de Jésus-Christ N.-S., laquelle nous est intimée par celui qui commande ; et ce n'est pas seulement le désir de la vie, ainsi qu'il arrive dans le martyre, qui est immolé par l'obéissance, mais ce sont tous les désirs à la fois » (Lettre citée, p. 235-236). C'était ce que disait S. Pacôme à un jeune religieux qui désirait le martyre. « Assez meurt martyr qui bien se mortifie ; c'est un plus grand martyre de persévérer toute sa vie en obéissance, que non pas de mourir tout d'un coup par un glaive » (S. Fr. de Sales, Entr. spirit., p. 183).

1072. c) L'obéissance nous donne par là une sécurité parfaite ; laissés à nous-mêmes, nous nous demanderions ce qu'il y a de plus parfait ; l'obéissance, en nous traçant notre devoir pour chaque instant, nous montre la voie la plus sûre pour nous sanctifier : en faisant ce qu'elle prescrit nous réalisons aussi pleinement que possible la condition essentielle demandée par la perfection, l'accomplissement du bon plaisir de Dieu. De là un sentiment de paix profonde et inaltérable ; quand on ne veut faire que la volonté de Dieu exprimée par les supérieurs, on ne se préoccupe ni de ce qu'il faut faire, ni des moyens de le réaliser ; on n'a qu'à recevoir les ordres de celui qui tient la place de Dieu, et à les exécuter le moins mal qu’on peut : la Providence se charge du reste. Elle ne nous demande pas le succès, mais simplement l'effort pour accomplir les ordres donnés. On peut d'ailleurs se rassurer sur le résultat final : il est clair que si nous faisons la volonté de Dieu, lui se chargera de faire la nôtre, c'est-à-dire d'exaucer nos requêtes et de favoriser nos desseins. C'est donc la paix en cette vie ; et, quand nous arrivons au terme, l'obéissance nous ouvre encore l'entrée du ciel : perdu par la désobéissance de nos premiers parents, reconquis par l'obéissance de Jésus-Christ, le ciel est réservé à ceux qui se laissent conduire par les représentants de ce divin Sauveur. Pas d’enfer pour les vrais obéissants.

1073. 3° Enfin l'obéissance transforme en vertus et en mérites les occupations les plus ordinaires de la vie, repas, récréations, travaux ; tout ce qui est fait en esprit d'obéissance participe au mérite de cette vertu, plaît à Dieu et sera récompensé par lui Au contraire tout ce qui est fait en opposition avec la volonté des Supérieurs, fût-il excellent en lui-même, n'est au fond qu'un acte de désobéissance. Aussi on compare souvent l'obéissance au voyageur qui est entré dans un navire conduit par un excellent pilote : chaque jour, même quand il se repose, il avance vers le port, et ainsi, sans fatigue et sans préoccupations il arrive au but désiré, au port de la bienheureuse éternité.

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 31 Déc 2015 - 5:13

IV. L'excellence de l'obéissance

1074. Concluons par ces paroles que Dieu adresse à sainte Catherine de Sienne : « Combien douce et glorieuse cette vertu qui enferme en elle toutes les vertus ! Elle a été conçue et enfantée par la charité. Sur elle est établie la pierre de la très sainte foi... Elle est le centre même de l'âme qu'aucune tempête ne peut
atteindre... Les privations ne lui causent nulle affliction ; car l'obéissance lui a appris à ne désirer que moi seul, qui puis, si je le veux, réaliser tous ses désirs... O obéissance, qui accomplis la traversée sans peine et arrives sans péril au port du salut ! Tu te conformes au Verbe, mon Fils unique ; tu prends passage sur la barque de la très Sainte-Croix, prête à tout souffrir plutôt que de t'écarter de l'obéissance du Verbe et, d'enfreindre sa doctrine ! Comme ta longue persévérance te fait grande ! Si grande que tu vas de la terre au ciel, puisque c'est par toi et par toi seule qu'on le peut ouvrir ». (Dialogue, t. II, p. 259-260).

Art III. La vertu de force

1075. La justice, complétée par la religion et l'obéissance, règle nos rapports avec les autres ; la force et la tempérance règlent nos rapports avec nous-mêmes. C'est de la force que nous allons traiter, en décrivant : 1° sa nature ; 2° les vertus alliées qui s'y rattachent ; 3° les moyens de la pratiquer.

§ I. Nature de la vertu de force

1076. Cette vertu, qu'on appelle force d'âme, force de caractère, ou virilité, chrétienne, est une vertu morale surnaturelle qui affermit l’âme dans la poursuite du bien difficile, sans se laisser ébranler par la peur, pas même par la crainte de la mort. A) Son objet est de réprimer les impressions de la crainte qui tend à paralyser nos efforts vers le bien, et de modérer l'audace qui, sans elle, deviendrait facilement de la témérité.

1077. B) Ses actes se ramènent à deux principaux : entreprendre et endurer des choses difficiles. a) La force consiste tout d'abord à entreprendre et exécuter des choses difficiles : il y a en effet, sur le chemin de la vertu et de la perfection, des obstacles nombreux, difficiles à vaincre, sans cesse renaissants. Il faut n'en avoir pas peur, aller même au devant d'eux, faire courageusement l'effort nécessaire pour les surmonter : c’est le premier acte de la vertu de force. Cet acte suppose : 1) de la décision, pour se résoudre promptement à faire son devoir coûte que coûte ; 2) du courage, de la générosité pour faire des efforts proportionnés aux difficultés et qui sache grandir avec celles-ci ; (...)

Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey,
Desclée and Co, 1923

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Message  ami de la Miséricorde Ven 1 Jan 2016 - 3:48

§ I. Nature de la vertu de force

1077. (...) 3) de la constance, pour continuer l'effort jusqu'au bout, malgré la persistance et les retours offensifs de l'ennemi. b) Mais il faut aussi savoir souffrir pour Dieu les épreuves nombreuses et difficiles qu'il nous envoie, les souffrances, les maladies, les railleries, les calomnies dont on est la victime. C'est souvent plus difficile encore que d'agir : sustinere difficilius est quam aggredi, dit S. Thomas, et il en donne trois raisons. 1) Tenir bon suppose qu'on est attaqué par un ennemi supérieur, tandis que celui qui attaque se sent supérieur à son adversaire ; 2) celui qui soutient le choc est déjà aux prises avec les difficultés et en souffre, celui qui attaque ne fait que les prévoir ; or un mal présent est plus redoutable que celui qu'on prévoit ; 3) l’endurance suppose qu’on demeure immobile et inflexible sous le choc, pendant un temps notable, par exemple quand on est cloué au lit par une longue maladie, ou qu'on éprouve de violentes ou longues tentations ; celui qui entreprend une chose difficile donne un effort momentané, qui généralement ne dure pas aussi longtemps.

II. Degrés de la vertu de force


1078. 1° Les commençants luttent courageusement contre les diverses craintes qui s'opposent à l'accomplissement du devoir : 1) La crainte des fatigues et des dangers : ils se rappellent que l'homme a des biens plus précieux que la fortune, la santé, la réputation et la vie : les biens de la grâce qui ne sont eux-mêmes que les préludes du bonheur éternel ; ils en concluent qu'il faut sacrifier généreusement les premiers pour conquérir les biens qui ne périssent pas. Ils se persuadent que le seul, véritable mal, c'est le péché ; et que par conséquent ce mal doit être évité à tout prix, même au risque d'endurer tous les maux temporels qui peuvent fondre sur nous.

1079. 2) La crainte des critiques ou railleries, ou, en d'autres termes, le respect humain, qui nous porte à négliger notre devoir par peur des Jugements défavorables qu'on portera sur nous, des railleries qu'on aura à subir, des menaces prononcées contre nous, des injures et injustices dont on sera la victime. Que d'hommes, intrépides sur le champ de bataille, reculent devant ces critiques ou ces menaces ! Et combien il importe de former les jeunes gens au mépris du respect humain, à ce mâle courage qui sait braver l'opinion publique, et suivre ses convictions sans peur comme sans reproche. 3) La crainte de déplaire à ses amis : elle est parfois plus redoutable que celle d'encourir la vengeance de ses ennemis. Et cependant il faut se souvenir qu'il vaut mieux plaire à Dieu qu'aux hommes, que ceux qui nous empêchent de faire intégralement notre devoir ne sont que de faux amis, et qu'à vouloir leur plaire on perdrait l'estime et l'amitié de N. S. Jésus Christ : « Si adhuc hominibus placerem, Christi servus non essem » (Gal., I, 10). A plus forte raison ne faut-il pas sacrifier son devoir au désir d'une vaine popularité : les applaudissements des hommes passent, il n'y a de durable, il n'y a de vraiment digne de nous que l'approbation de Dieu, le juge infaillible. Concluons donc avec S. Paul que la gloire à rechercher c'est uniquement celle qui vient de la fidélité à Dieu et au devoir : « Qui autem gloriatur, in Domino glorietur. Non enim qui se ipsum commendat, ille probatus est, sed quem Deus commendat » (II Cor., X, 17-18)

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Message  ami de la Miséricorde Sam 2 Jan 2016 - 5:35

II. Degrés de la vertu de force

1080. 2° Les âmes avancées pratiquent le côté positif de la vertu de force, en s'efforçant d'imiter la force d'âme dont Jésus nous a donné l'exemple pendant sa vie.
1) Cette vertu apparaît dans sa vie cachée : dès le premier instant Notre Seigneur se propose à son Père pour remplacer toutes les victimes de l'Ancienne Loi en s'immolant lui-même pour les hommes. Il sait que par là sa vie sera un martyre ; mais ce martyre il le veut librement. C'est pour cela que dès sa naissance, il embrasse avec ardeur la pauvreté, la mortification et l'obéissance, se soumet aux persécutions et à l'exil, s'enferme pendant trente ans dans l'obscurité la plus complète, afin de nous mériter la grâce de sanctifier les actions les plus ordinaires et de nous inspirer, l'amour de l'humilité. C'est ainsi qu'il nous apprend à pratiquer la force, le courage dans les mille petits détails de la vie commune.
2) Elle apparaît dans sa vie publique : dans le long jeûne qu'il s'impose avant de commencer son ministère ; dans la lutte victorieuse qu'il soutient contre le démon ; dans sa prédication, où, contrairement aux préjugés juifs, il annonce un royaume tout spirituel, basé sur l'humilité, le sacrifice, l'abnégation en même temps que sur l'amour de Dieu ; dans la vigueur avec laquelle il flétrit le scandale et condamne les interprétations casuistiques des Docteurs de la loi ; dans le soin jaloux avec lequel il évite une popularité de mauvais aloi et rejette la royauté qu'on veut lui offrir ; dans la manière, à la fois douce et forte, avec laquelle il forme ses apôtres, redresse leurs préjugés, corrige leurs défauts et fait la leçon à celui qu'il a choisi comme chef du collège apostolique ; dans cet esprit de décision qu'il montre en se rendant à Jérusalem, sachant bien qu'il va à là souffrance, à l'humiliation et à la mort. Ainsi il nous donne l'exemple de ce courage calme et constant que nous devons pratiquer dans toutes nos relations avec le prochain.
3) Elle apparaît dans sa vie souffrante : dans cette agonie douloureuse, où, malgré la sécheresse et l'ennui, il ne cesse de prier longuement ; dans la sérénité parfaite qu'il montre au moment de son injuste arrestation, dans ce silence qu'il sait garder au milieu des calomnies et en face de la curiosité d'Hérode ; dans la dignité de son attitude devant les juges ; dans la patience héroïque dont il fait preuve au milieu des supplices immérités qu'on lui inflige, des railleries dont on l'abreuve ; et surtout dans cette calme résignation avec laquelle il s'abandonne entre les mains de son Père, avant d'expirer. Par là il nous enseigne la patience au milieu des plus rudes épreuves.
Comme on le voit, il y a là ample matière à imitation ; et, pour y mieux réussir, nous devons supplier Notre Seigneur de venir vivre en nous avec la plénitude de sa force. Mais il faut coopérer avec lui à la pratique de cette vertu, en nous y exerçant non seulement dans les grandes occasions, mais encore dans ces mille petites actions qui composent le détail de notre vie, nous souvenant que la pratique constante des petites vertus demande autant et plus d'héroïsme que les actions d'éclat.

1081. 3° Les âmes parfaites cultivent non seulement la vertu mais le don de force, comme nous l'expliquerons en parlant de la voie unitive. Elles entretiennent cette disposition généreuse de s'immoler pour Dieu, et de subir ce martyre à petit feu qui consiste dans un effort sans cesse renouvelé de tout faire pour Dieu, de tout souffrir pour sa gloire.

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