Synode : Une voix à contre-courant qui vient d'Argentine !

**Admin** Mer 20 Mai 2015 - 12:45

SYNODE : UNE VOIX À CONTRE-COURANT QUI VIENT D'ARGENTINE !

Un juriste, père de 14 enfants, démolit les opinions du cardinal Kasper en faveur de l’accès des divorcés remariés à la communion. Celles-ci n’ont pas été approuvées par les pères synodaux mais elles sont déjà mises effectivement en pratique en nombreux endroits.

par Sandro Magister

ROME, le 19 mai 2015 – C’est sans risque que le cardinal sud-africain Wilfrid Napier a joué les prophètes lorsque, au cours du synode du mois d’octobre dernier, il a affirmé que désormais "le message a été envoyé et tout ce que nous pouvons faire, c’est simplement de tenter de limiter les dégâts".

Le "message", c’est celui qui avait été lancé par ceux qui militent en faveur d’une modification de la pratique pastorale en matière d’homosexualité et de divorce.

En effet, bien que ces modifications n’aient pas obtenu, au mois d’octobre dernier, l'approbation des pères synodaux et qu’il soit vraisemblable qu’elles ne l’obtiendront pas non plus lors de la prochaine session du synode, elles ont déjà acquis dans le monde des médias une place sur laquelle on ne pourra pas revenir.

Mais surtout, dans les faits, elles ont acquis droit de cité au sein de l’Église. On en a parlé et on en parle encore, y compris aux niveaux les plus élevés de la hiérarchie. Elles sont devenues des sujets dont on discute et donc dont on peut discuter. Déjà beaucoup d’évêques, beaucoup de membres du clergé, beaucoup de théologiens émettent des théories et agissent en conséquence.

L’un de ces derniers, Basilio Petrà, président des théologiens moralistes italiens et auteur de référence de la revue "La Civiltà Cattolica", a écrit noir sur blanc que "les choses ont changé" à partir du moment où le cardinal Walter Kasper – avec l'aval du pape – s’est exprimé, au cours du consistoire du mois de février 2014, en faveur de l’accès des divorcés remariés à la communion.

Depuis lors – a écrit Petrà dans l'importante revue "Il Regno" – "le magistère a, dans les faits, placé dans le domaine du doute" ce qui, jusqu’à présent, était une interdiction indiscutable.

En conséquence de quoi, maintenant, "un confesseur peut tranquillement considérer comme douteuse la règle qui crée l’exclusion et il peut donc absoudre les divorcés remariés et les admettre à la communion", sans même attendre l’accord de son évêque, qui "n’est pas nécessaire".

Ayant constaté cette dérive, le pape François a, lui aussi, depuis le mois d’octobre dernier, "tenté de limiter les dégâts", pour reprendre l’expression du cardinal Napier que l’on a citée plus haut.

Il n’a plus dit un seul mot pour apporter son soutien aux "ouvertures" réclamées par les novateurs.

Au contraire, il a frappé fort - en intervenant au moins quarante fois en moins de sept mois - pour défendre la doctrine et la pratique traditionnelles de l’Église catholique en ce qui concerne l’avortement, le divorce, l’homosexualité et la contraception :

> Journal du Vatican / La double démarche du pape argentin (17.3.2015)

> La porte fermée du pape François (11.5.2015)

Toutefois ces interventions du pape ont été très peu reprises par les médias. Ceux-ci ont agi comme si elles n’avaient pas existé et ils les ont passées sous silence. Tandis que, dans le même temps, les évêques et le clergé d’Allemagne – mais pas seulement eux – continuent à aller imperturbablement de l’avant, comme si le feu vert pour l’accès des divorcés remariés à la communion était déjà un point acquis.

Dans le texte ci-dessous un juriste catholique argentin analyse cet état de fait avec précision, en partant de l’événement qui en est le point de départ, c’est-à-dire le rapport présenté par le cardinal Kasper au consistoire du mois de février 2014. Ce rapport, bien qu’il n’ait pas été formellement approuvé par le synode qui s’est tenu au mois d’octobre dernier, a tout de même eu comme résultat qu’il est devenu, en de nombreux endroits, la manière concrète d’agir.

L'auteur du texte, José E. Durand Mendioroz, 59 ans, vit dans le diocèse de Salta, au nord-est de l'Argentine. Avocat de profession, il enseigne la philosophie du droit à l’Universidad Católica de ce diocèse (photo : la basilique San Francisco, à Salta).

Il est père de 14 enfants. Depuis trois ans, lui et son épouse Inès animent à Salta, avec la bénédiction de l’archevêque local, Mgr Mario Antonio Cargnello, un centre pro-vie qui vient en aide aux femmes tentées d’avorter. Il est membre, pour le secteur nord-est, du département des laïcs au sein de la conférence des évêques d’Argentine.

Son archevêque a lu et apprécié cette analyse, qu’il a considérée "comme une preuve de la liberté des enfants de Dieu dans le débat qui a lieu actuellement à propos de ces questions".

L’extrait que l’on peut lire ci-dessous ne constitue qu’une petite partie de cette analyse. Le texte intégral en sera publié dans quelques jours, en espagnol et en anglais, dans "Catholic World Report", le magazine en ligne dont le rédacteur en chef est Carl E. Olson et qui est publié à San Francisco par la maison d’édition Ignatius Press, dirigée par le jésuite Joseph Fessio :

> Catholic World Report

__________

KASPER ET LE SYNODE. LE POINT DE VUE D’UN JURISTE CATHOLIQUE

par José E. Durand Mendioroz

On peut facilement constater que le rapport final du dernier synode extraordinaire consacré à la famille a accordé une place généreuse aux thèses qui sont défendues par le cardinal Kasper.

En voici le paragraphe 52 :

“La réflexion a porté sur la possibilité pour les divorcés remariés d’accéder aux sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie. Plusieurs Pères synodaux ont insisté pour maintenir la discipline actuelle, en vertu du rapport constitutif entre la participation à l’Eucharistie et la communion avec l’Église et son enseignement sur le mariage indissoluble. D’autres se sont exprimés en faveur d’un accueil non généralisé au banquet eucharistique, dans certaines situations particulières et à des conditions bien précises, surtout quand il s’agit de cas irréversibles et liés à des obligations morales envers les enfants qui viendraient à subir des souffrances injustes. L’éventuel accès aux sacrements devrait être précédé d’un chemin pénitentiel sous la responsabilité de l’évêque diocésain....".

Ce texte se borne à constater l'existence, parmi les pères synodaux, de deux courants d’opinion en ce qui concerne la question qui fait l’objet d’une discussion.

La première coïncide avec la discipline "actuelle" de l’Église, qui est constante et unanime dans le magistère pontifical.

La seconde est celle, précisément, qui est mise en avant par le cardinal Kasper. En plus du fait qu’elle est nouvelle, elle cherche à configurer et à valider une exception au principe qui est établi par la discipline actuelle. Il est correct de parler de configuration d’une exception au principe, étant donné qu’elle prend parti “en faveur d’un accueil non généralisé au banquet eucharistique, dans certaines situations particulières et à des conditions bien précises”.

Cependant il est nécessaire de signaler que les caractéristiques particulières de ces situations n’ont pas été bien définies et que les conditions dont elles dépendraient n’ont pas non plus été précisées. Il est certain que Kasper ne l’a pas fait, bien que, dans l’épilogue qu’il a rédigé pour "L’Évangile de la famille", il s’exprime de la manière suivante :

“Même si une casuistique n’est pas possible et pas même souhaitable, il serait nécessaire d’établir et d’annoncer publiquement quels sont les critères contraignants. Dans mon rapport j’ai essayé de le faire”.

Il est de fait que les “conditions bien précises” sont seulement une expression de désir. C’est la raison pour laquelle notre attention est attirée par le fait que la "Relatio" accueille en les mettant au même niveau – même si c’est seulement dans le but d’indiquer les diverses opinions qui sont entrées en conflit dans la salle des séances – aussi bien la discipline constante que la proposition innovante, bien que cette dernière soit configurée de manière très rudimentaire.

Dans ces cas-là, serait-il possible de supprimer l'imputabilité et la responsabilité?

Le paragraphe 52 de la "Relatio" indique, dans sa partie finale :

"La question doit encore être approfondie, en ayant bien présente à l’esprit la distinction entre la situation objective de péché et les circonstances atténuantes, étant donné que 'l’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées' par divers 'facteurs psychiques ou sociaux' (Catéchisme de l’Église Catholique, 1735).

Serait-il possible de faire "disparaître" l'imputabilité des personnes qui se trouvent dans une situation objective de péché d’adultère, sur la base de cette considération formulée dans le Catéchisme ?

La réponse qui est donnée par le Catéchisme ne laisse aucune place au doute : “Tout acte directement voulu est imputable à son auteur” (Catéchisme, n° 1736). Et la lecture du texte complet du n° 1735 nous permet de comprendre encore mieux le rapport qui existe entre ce principe moral de base et les circonstances atténuantes et exonératoires:

“L’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées par l’ignorance, l’inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d’autres facteurs psychiques ou sociaux”.

Sans vouloir se livrer à une exégèse exhaustive, on peut se rendre compte que l’on est confronté ici à une série de possibilités, qui vont d’une légère diminution de la responsabilité jusqu’à la suppression complète de celle-ci.

Ce point variera, pour chaque cas particulier, en fonction du niveau d’implication du libre arbitre de la personne qui agit. À ce point de vue, il est certain que l'ignorance (qui comporte elle-même différents niveaux) constitue un facteur fondamental qui doit être pris en considération.

Par conséquent la responsabilité peut diminuer lorsque les facteurs, qu’ils soient psychologiques ou sociaux, qui déterminent le comportement (habitudes, affections désordonnées) entraînent une compréhension insuffisante de l'action que l’on accomplit et/ou lorsqu’ils limitent à des degrés divers la liberté. Cependant c’est uniquement dans le cas d’une perte complète de la compréhension de l'action accomplie et/ou de la liberté que se produirait la suppression de l'imputabilité et donc également celle de la responsabilité de la personne qui agit.

Dès lors, pour que les divorcés qui contractent une union adultère en se remariant puissent ne pas être concernés par l’imputabilité, il faudrait ou bien qu’ils ne se rendent absolument pas compte de ce qu’ils sont en train de faire ou bien que, dans leur situation, ils restent dans un état d’anéantissement complet de leur liberté.

Ce que l’on vient de dire met en évidence l'inutilité d’un approfondissement du raisonnement, étant donné que, par définition, la "voie destinée à un petit nombre" qui est proposée par Kasper nécessite une approche pastorale renforcée de chaque personne concernée (“traiter chaque cas particulier avec discrétion, discernement spirituel, sagesse et bon sens pastoral”) afin que cette personne parvienne enfin à la “conversion” après une démarche pénitentielle contraignante. Dans ce contexte, comment un baptisé pourrait-il invoquer, en sa faveur, une ignorance et une privation de liberté tellement profondes qu’elles supprimeraient son imputabilité et sa responsabilité en ce qui concerne le péché d’adultère qu’il a commis ?

“Tout acte directement voulu est imputable à son auteur”. Pour ce cas-là, l’Église se comporte comme une mère envers le frère qui - le lien sacramentel continuant à exister - se trouve dans une situation de remariage civil ; elle l’accompagne de près et de manière fraternelle et elle le confie à la miséricorde de Dieu en prenant en compte le fait qu’il n’est pas rare que l’on aboutisse à cette situation dans des contextes très difficiles, dans des circonstances très particulières, dans lesquelles il est possible que se présentent des circonstances qui atténuent sa pleine responsabilité. Paradoxalement, il vaudrait mieux qu’une personne reste dans l'ignorance, plutôt que de recevoir un accompagnement pastoral renforcé, qui la rendrait tout à fait consciente de la gravité de son péché mais l’amènerait aussi à penser qu’elle est pleinement dispensée de tout "retour à la situation antérieure" tout en lui donnant l’impression qu’elle est en pleine communion avec Jésus-Christ. […]

OBJECTIFS AMBITIEUX ET OBJECTIFS MODESTES ?

Face à une tradition qui, depuis deux mille ans, affirme que l’on ne peut pas permettre aux frères qui se trouvent dans une situation d’adultère d’accéder à la communion sacramentelle, voici que, pour la première fois en plusieurs siècles, une opinion divergente a été rendue publique, sous l’appellation de pastorale de la tolérance, de la clémence et de l'indulgence.

La "Relatio" synodale a confirmé, en se donnant les apparences de la neutralité, que l’une et l’autre opinion avaient trouvé place dans la salle où se tenait le synode, sans qu’une définition claire de l'une ou de l'autre ait été donnée. Cela peut être facilement interprété, au point de vue de la communication, comme une manière de reconnaître l'existence à ce sujet, au sein de l’Église d’aujourd’hui, de deux opinions qui sont dignes de foi et d’importance égale.

L'auteur de "L’Évangile de la famille" est le champion de la pastorale de la tolérance. Et l’on peut trouver dans les ouvrages du cardinal Kasper des expressions qui montrent, en ce qui concerne la cause qu’il a embrassée, qu’il a des objectifs ambitieux et des objectifs modestes.

L'“annonce publique” de “critères contraignants” constituerait l'objectif ambitieux :

“Même si une casuistique n’est pas possible et pas même souhaitable, il serait nécessaire d’établir et d’annoncer publiquement des critères contraignants. Dans mon rapport j’ai essayé de le faire”.

Kasper ne fait référence ni à la forme canonique que prendrait cette annonce ni à l'autorité qui la rendrait publique, mais il ne serait pas erroné de penser que n’importe quelle intervention du Saint-Père permettrait d’atteindre cet objectif.

Ensuite est envisagée une situation intermédiaire :

"L'accès aux sacrements est obtenu, dans un certain nombre de cas individuels, avec la tolérance ou avec l’accord tacite de l’évêque. Cette discordance entre le système officiel et ce qui est pratiqué de manière tacite au niveau local ne constitue pas une nouveauté satisfaisante".

Ce qui impliquerait probablement une directive plus ou moins informelle adressée à tous les évêques, mais cela constituerait en tout état de cause un progrès par rapport à la situation d’aujourd’hui.

Enfin l'objectif modeste est expliqué textuellement dans le paragraphe suivant :

"Il faudrait que nous offrions au moins un petit peu d’espace à l’espérance et aux attentes des gens. Et que nous donnions au moins un signal pour faire comprendre que, nous aussi, nous prenons au sérieux les espérances, mais aussi les questions, les souffrances et les larmes d’un grand nombre de chrétiens sérieux".

“Un petit peu d’espace à l’espérance” et “au moins un signal”, ce serait aussi un petit pas en avant. Il est certain que cette hypothèse mettrait de côté la publication de critères contraignants et même la directive informelle adressée aux évêques. Toutefois cela suffirait à faire perdurer la situation d’ambiguïté que l’on peut observer actuellement ; c’est pourquoi ceux qui mettent déjà en œuvre, en dehors de la discipline, “ce qui est pratiqué de manière tacite au niveau local” pourront continuer à le faire, en étant subjectivement conscients d’avoir reçu un signe d’approbation de la part du Saint-Siège.

Il est certain que l’élimination, souhaitable, de toute ambiguïté et le fait de proposer à nouveau, de manière positive, la pastorale traditionnelle sous une forme claire et majoritaire, avec l’aval du pape, signifierait un renversement de ces propositions innovantes. […]

Face à la pratique tacitement acceptée qui consiste à donner la communion sacramentelle à certains frères qui vivent en état d’adultère et face à la confusion que cette situation porte avec elle pour tous les fidèles, j’ose demander dans un esprit filial au Saint-Père de formuler, s’il considère que c’est nécessaire, une définition solennelle dans ce domaine. Je reconnais dès maintenant que je manque de compétence et de prudence en lui demandant une telle chose. Mais il arrive que nous, ses fils, soyons confiants à l’excès et c’est sans aucun doute ce qui se passe dans le cas présent.

__________

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

SOURCE :

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351052?fr=y

**MiMiMI** Mer 20 Mai 2015 - 12:54

Il est écrit à quelque part dans la bible, que la stupidité de Dieu, est plus intelligente que la plus grande intelligence des homme. Alors imaginez quand Dieu met la toute puissance de son intelligence au service des humain ou pour les chatiers ces impis serviteur de Satan, manipulateurs et séducteurs de foules.

**Bobestparti** Mer 20 Mai 2015 - 18:25

@ raymond michaud

merci.. :D\'Acc Diplômé

1:25 Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.

1:26 Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.

1:27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes;

1:28 et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont,

1:29 afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu.

1:30 Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption,

1:31 afin, comme il est écrit, Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur.1 COR 1 : 25 - 31 ..

**Admin** Mer 20 Mai 2015 - 18:40

@ Robert Adelaide :

Je vous rappelle que nos règles d'édition ne permettent pas de poster des messages en caractères autres que 12 ou 13 points !

Le posteur est TOUJOURS responsable de ses messages !

Pas l'administrateur !

L'Administrateur

**Bobestparti** Mer 20 Mai 2015 - 18:53

@ admin
merci , c'est une erreur d'inattention , j'ai eu l'impression que c’était correct , je vous pris de m'excuser ..

**Admin** Mer 20 Mai 2015 - 19:01

@ Robert Adelaide :

Je vous pardonne !

L'Administrateur

**Bobestparti** Mer 20 Mai 2015 - 19:11

@ admin

mea culpa , mea maxima culpa Un saint !

**Admin** Mer 20 Mai 2015 - 20:36

@ Robert Adelaide :

Oui, oui, je vous pardonne... !

Mille fois... !

Deux milles fois... !

Est-ce assez pour vous, Robert ?

$Mon ti\'Minou$

L'Administrateur