Le Pape François et Ben Ki-Moon font cause commune pour le climat !

28 avril 2015

A sept mois de la "Conférence climat Paris 2015" des Nations unies (COP21) qui doit aboutir à l’adoption d’un accord universel sur le climat, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est rendu mardi 28 avril 2015 au Vatican : d’abord pour une rencontre privée d’une demi-heure avec le pape François, puis pour un discours devant plus d’une centaine d’experts, de diplomates et de responsables d’Église participant à la conférence internationale ‘Protéger la planète, rendre digne l’humanité’, organisée par l’Académie pontificale des sciences.

Reçu mardi 28 avril au Vatican, le secrétaire général de l’ONU a évoqué devant l’Académie pontificale des sciences la dimension morale de la protection de l’environnement.

A sept mois de la « Conférence climat Paris 2015 » des Nations unies (COP21) qui doit aboutir à l’adoption d’un accord universel sur le climat, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est rendu mardi 28 avril au Vatican : d’abord pour une rencontre privée d’une demi-heure avec le pape François, puis pour un discours devant plus d’une centaine d’experts, de diplomates et de responsables d’Église participant à la conférence internationale « Protéger la planète, rendre digne l’humanité », organisée par l’Académie pontificale des sciences afin de réfléchir aux dimensions éthiques du changement climatique et du développement durable.

Considérant qu’avec le pape il avait eu « une fructueuse et vaste conversation » – au cours de laquelle il a été notamment question des récents naufrages de migrants en Méditerranée – le secrétaire général de l’ONU a recommandé aux responsables scientifiques et religieux d’agir ensemble pour sensibiliser au changement climatique qui est, selon lui, « le grand enjeu de ce temps » car il touche à « la justice sociale, aux droits de l’homme et à l’éthique fondamentale ». « La science et la religion sont entièrement alignées sur le changement climatique », a-t-il ajouté, saluant les efforts du pape et de l’Église pour « attirer l’attention sur l’urgence de promouvoir un développement durable ».

Ban Ki-moon plaide pour une « approche globale et enracinée dans les valeurs universelles »

Comme le pape, Ban Ki-moon plaide en effet pour une « approche globale et enracinée dans les valeurs universelles », rappelant que tous les hommes ne sont pas également affectés par le changement climatique. « Ceux qui en souffrent le plus et en premier sont ceux qui y ont le moins contribué, à savoir les plus pauvres et les plus démunis », a-t-il souligné. Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux du pape François, en janvier dernier devant les Philippins du campus universitaire Saint-Thomas de Manille, après avoir évoqué les sinistrés du typhon Yolanda : « nous avons besoin de voir, avec les yeux de la foi, le lien entre l’environnement naturel et la dignité de la personne humaine ».

Encourageant les pays qui font le choix de réduire leurs émissions de gaz carbonique et optent pour des énergies propres, Ban Ki-moon a insisté sur le fait que « pour transformer l’économie, il faut d’abord transformer les mentalités et les valeurs ». Or sur ce point, les religions peuvent « fournir la direction ». Enfin, après avoir énuméré les prochaines étapes internationales sur ces sujets (en juillet, la conférence sur les finances et le développement à Addis-Abeba, en Éthiopie ; en septembre, le pape s’adressera à l’ONU à New York lors du Sommet sur le développement durable et sur les nouveaux objectifs du millénaire ; en décembre, la COP21 à Paris), le secrétaire général a considéré que Paris ne devait pas être un point final mais « un tournant dans la découverte d’un chemin commun pour relever le défi climatique ».

Ban Ki-moon et Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences, ont confirmé que le pape François avait terminé son encyclique sur l’écologie humaine. Celle-ci, en cours de traduction, devrait paraître en juin.

Claire Lesegretain

© Source : La Croix. 28 avril 2015

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Climat : Ban Ki-Moon salue le leadership du pape François

L’ONU attend l’encyclique sur l’écologie

L’ONU attend l’encyclique du pape François sur l’écologie – qui devrait être publiée avant l’été –, assure Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations-Unies, saluant le « leadership » du pape sur les questions du changement climatique.

Le pape François l’a rencontré ce matin, 28 avril, au siège de l’Académie pontificale des sciences au Vatican, où le secrétaire général a participé à une rencontre internationale sur le thème « Protéger la Terre donne sa dignité à l’humanité. Les dimensions morales du changement climatique et du développement durable » (“Protect the Earth, Dignify Humanity. The Moral Dimensions of Climate Change and Sustainable Development”).

Au cours de la rencontre, Ban Ki-Moon a remercié le pape d’avoir accepté de s’adresser à l’Assemblée des Nations-Unies le 25 septembre prochain à New-York, lui exprimant l’attente des membres pour son discours et pour sa prochaine encyclique dédiée à l’écologie, rapporte un communiqué du P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.

Le secrétaire général a aussi évoqué « certaines questions de l’engagement actuel de l’ONU pour l’environnement, pour les migrants et pour les situations humanitaires dramatiques dans les endroits du monde touchés par les conflits », ajoute la note.

Après cette rencontre privée, Ban Ki-moon a prononcé le discours d’ouverture de la réunion à laquelle participaient Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, chancelier de l’Académie, le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix et divers responsables religieux.

« Le pape François et moi-même venons d’avoir une conversation fructueuse et de grande envergure », a-t-il affirmé : « Le pape a été l’une des voix morales les plus passionnées du monde sur ces questions, et j’applaudis son leadership. »

Ban Ki-Moon a également confié son « impatience » pour la prochaine encyclique du pape : « Elle permettra de transmettre au monde entier que la protection de l’environnement est un impératif moral urgent et un devoir sacré pour toutes les personnes de foi et les personnes de conscience. »

« Je félicite Sa Sainteté, et tous les chefs religieux et scientifiques présents ici, de sensibiliser sur l’urgente nécessité de promouvoir le développement durable et d’affronter la question du climat », a-t-il ajouté.

Pour l’ONU, l’intervention des religions est « extrêmement importante » : « Votre influence est énorme. Vous parlez au cœur des espoirs et des besoins les plus profonds de l’humanité. Vous pouvez rappeler à tous que nous ne vivons pas en dehors de la nature », a souligné le secrétaire général.

« Cette année, avec la prochaine encyclique, le sommet sur les objectifs de développement durable en septembre, et l’accord mondial sur le climat, nous avons une occasion sans précédent de créer un avenir plus durable et une vie digne pour tous », a-t-il estimé.

Ban Ki-Moon a vu dans le changement climatique « la question déterminante de notre temps » : « intrinsèquement lié à la santé publique, à la sécurité alimentaire et celle de l’eau, aux migrations, à la paix et à la sécurité », il s’agit « d’une question morale, d’une question de justice sociale, de droits humains fondamentaux ».

Ce changement est « déjà en cours », les activités humaines en sont « la cause principale » et « les premiers à en souffrir sont ceux qui en sont le moins responsables : les plus pauvres et les plus vulnérables de la société ». Face à ces faits, « la réponse doit être globale, holistique et enracinée dans des valeurs universelles », à travers « un accord mondial, universel, équitable et ambitieux » sur le climat, a-t-il poursuivi.

« Partout, les gens se rendent compte que nous devons fondamentalement changer nos façons de vivre, (…) transformer notre pensée et nos valeurs. En cela, les religions du monde peuvent fournir un leadership précieux », a-t-il conclu.

© Source : Zenit. 28 avril 2015

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SOURCE :

http://www.paxchristi.cef.fr/v2/le-pape-francois-et-ban-ki-moon-font-cause-commune-pour-le-climat/