Pour la commission pontificale contre les abus sexuels, « l’Église a besoin d’un changement culture
Page 1 sur 1
Pour la commission pontificale contre les abus sexuels, « l’Église a besoin d’un changement culture
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Nicolas Senèze, à Rome, le 27/03/2017 à 17h25
Après la démission de Marie Collins, la commission pontificale pour la protection des mineurs, réunie les 25 et 26 mars à Rome, cherche aussi à mieux associer les victimes à son travail.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le jésuite Hans Zollner, président du centre pour la protection de l’enfance de la Grégorienne : « l’Église a besoin d’un changement culturel ». (sur la photo, en septembre 2016). / Gregorio Borgia/AP
Un « profond soutien ». Alors que, il y a un mois, Marie Collins, seule victime au sein de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, en démissionnait avec fracas, s’attaquant frontalement à la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), ses anciens collègues ont clairement choisi leur camp. Ils réaffirment, en outre, la nécessité pour celle-ci de mieux s’organiser pour répondre de manière personnelle et « avec compassion » aux nombreuses lettres des victimes d’abus sexuels.
Mais, critiquée à l’intérieur même de la Curie par ceux qui soulignent son rôle uniquement consultatif, la Commission devra clarifier l’articulation de son travail avec celui de la CDF. Un sujet sur lequel il reviendra au pape de trancher dans les prochains mois. Selon son président, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston (États-Unis), sa nomination comme membre de plein droit de la CDF devrait contribuer à mettre de l’huile dans les rouages, alors que l’immobilisme de l’ancien Saint-Office a été sévèrement critiqué par Marie Collins.
« Qu’il n’y ait aucun doute ici : nul autre sujet n’est plus important pour la vie de l’Église. Si elle ne s’engage pas pour la protection de l’enfance, nos efforts d’évangélisation ne serviront à rien, nous perdrons la confiance de notre peuple et gagnerons l’opprobre du monde », a mis en garde, jeudi, le cardinal O’Malley en ouvrant un séminaire de formation de la Commission organisé à l’Université grégorienne.
La question des abus sexuels n’est plus perçue comme un problème de l’Occident
Cette journée de travail, à laquelle participaient plusieurs hauts responsables de la Curie, a été l’occasion de souligner le travail accompli par la Commission depuis sa mise en place, il y a trois ans. L’origine géographique très large des intervenants a montré que la question des abus sexuels n’est plus perçue, désormais, comme un problème de l’Occident, mais touche toute l’Église.
Reste que le séminaire a aussi souligné la tension permanente dans laquelle doit agir la commission, tiraillée entre l’urgence de mettre fin aux abus, qui continuent à se produire, et la nécessité d’introduire un changement profond dans l’Église. « Ce que nous proposons ne doit pas être perçu comme des ordres arrivant d’au-dessus : soit on se contentera de les mettre en haut de la pile sans rien faire, soit on en discutera mais sans passer aux actes », explique le jésuite Hans Zollner, président du centre pour la protection de l’enfance de la Grégorienne, pour qui « l’Église a besoin d’un changement culturel ». « Nous devons avancer lentement mais sûrement, préférer un changement radical plutôt que des résultats rapides mais qui ne dureront pas », renchérit le Père Friedrich Bechina, sous-secrétaire de la Congrégation pour l’éducation catholique.
Mais ce temps nécessaire est justement ce à quoi les anciennes victimes ne peuvent plus se résoudre, tout en reconnaissant la nécessité d’une évolution en profondeur des mentalités dans l’Église. La Commission a d’ailleurs axé une grande partie de son week-end sur la manière de mieux associer les victimes à son travail, maintenant que plus aucune d’entre elles n’en est membre. Des propositions devraient être faites au pape après sa prochaine rencontre, en septembre prochain.
Nicolas Senèze, à Rome
Nicolas Senèze, à Rome, le 27/03/2017 à 17h25
Après la démission de Marie Collins, la commission pontificale pour la protection des mineurs, réunie les 25 et 26 mars à Rome, cherche aussi à mieux associer les victimes à son travail.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le jésuite Hans Zollner, président du centre pour la protection de l’enfance de la Grégorienne : « l’Église a besoin d’un changement culturel ». (sur la photo, en septembre 2016). / Gregorio Borgia/AP
Un « profond soutien ». Alors que, il y a un mois, Marie Collins, seule victime au sein de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, en démissionnait avec fracas, s’attaquant frontalement à la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), ses anciens collègues ont clairement choisi leur camp. Ils réaffirment, en outre, la nécessité pour celle-ci de mieux s’organiser pour répondre de manière personnelle et « avec compassion » aux nombreuses lettres des victimes d’abus sexuels.
Mais, critiquée à l’intérieur même de la Curie par ceux qui soulignent son rôle uniquement consultatif, la Commission devra clarifier l’articulation de son travail avec celui de la CDF. Un sujet sur lequel il reviendra au pape de trancher dans les prochains mois. Selon son président, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston (États-Unis), sa nomination comme membre de plein droit de la CDF devrait contribuer à mettre de l’huile dans les rouages, alors que l’immobilisme de l’ancien Saint-Office a été sévèrement critiqué par Marie Collins.
« Qu’il n’y ait aucun doute ici : nul autre sujet n’est plus important pour la vie de l’Église. Si elle ne s’engage pas pour la protection de l’enfance, nos efforts d’évangélisation ne serviront à rien, nous perdrons la confiance de notre peuple et gagnerons l’opprobre du monde », a mis en garde, jeudi, le cardinal O’Malley en ouvrant un séminaire de formation de la Commission organisé à l’Université grégorienne.
La question des abus sexuels n’est plus perçue comme un problème de l’Occident
Cette journée de travail, à laquelle participaient plusieurs hauts responsables de la Curie, a été l’occasion de souligner le travail accompli par la Commission depuis sa mise en place, il y a trois ans. L’origine géographique très large des intervenants a montré que la question des abus sexuels n’est plus perçue, désormais, comme un problème de l’Occident, mais touche toute l’Église.
Reste que le séminaire a aussi souligné la tension permanente dans laquelle doit agir la commission, tiraillée entre l’urgence de mettre fin aux abus, qui continuent à se produire, et la nécessité d’introduire un changement profond dans l’Église. « Ce que nous proposons ne doit pas être perçu comme des ordres arrivant d’au-dessus : soit on se contentera de les mettre en haut de la pile sans rien faire, soit on en discutera mais sans passer aux actes », explique le jésuite Hans Zollner, président du centre pour la protection de l’enfance de la Grégorienne, pour qui « l’Église a besoin d’un changement culturel ». « Nous devons avancer lentement mais sûrement, préférer un changement radical plutôt que des résultats rapides mais qui ne dureront pas », renchérit le Père Friedrich Bechina, sous-secrétaire de la Congrégation pour l’éducation catholique.
Mais ce temps nécessaire est justement ce à quoi les anciennes victimes ne peuvent plus se résoudre, tout en reconnaissant la nécessité d’une évolution en profondeur des mentalités dans l’Église. La Commission a d’ailleurs axé une grande partie de son week-end sur la manière de mieux associer les victimes à son travail, maintenant que plus aucune d’entre elles n’en est membre. Des propositions devraient être faites au pape après sa prochaine rencontre, en septembre prochain.
Nicolas Senèze, à Rome
AnneLéa- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 31663
Date d'inscription : 03/07/2014
Localisation : Québec Canada
Sujets similaires
» Des jours de furie viendront contre l'Eglise...Priez aussi pour le Pape Benoit XVI.
» Le pape veut agir "avec détermination" contre les abus sexuels!
» Benoît XVI, l'Église et les abus sexuels - (I) et (II) !
» Scandale dans l'Église = Abus sexuels sur des enfants !
» Colère à Rome : L’assemblée de l’Académie pontificale pour la vie...
» Le pape veut agir "avec détermination" contre les abus sexuels!
» Benoît XVI, l'Église et les abus sexuels - (I) et (II) !
» Scandale dans l'Église = Abus sexuels sur des enfants !
» Colère à Rome : L’assemblée de l’Académie pontificale pour la vie...
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum