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Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon

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Message  ami de la Miséricorde Ven 3 Mai - 20:20

CHAPITRE XIV
La doctrine de la croix est un mystère caché


(...) Il ne faut que considérer ce qui s'est passé depuis l'établissement de l'Église, pour être persuadé de ces vérités. Nous en avons un illustre exemple devant les yeux en la personne de feu Monseigneur l'évêque de Cahors, dont la précieuse mort arrivée il n'y a pas encore six ans accomplis, a été suivie de quantité de miracles dont Dieu l'a honoré même pendant sa sainte vie. Cet homme céleste qui était tout employé et su-remployé pour le salut de ses frères, qui parmi les travaux d'une vie tout apostolique qui ne donnaient pas presque lieu de respirer, qui faisait des missions vingt-deux mois de suite sans autre interruption que celle que les jours des grandes fêtes solennelles l'obligeaient de faire pour officier pontificalement en sa cathédrale, qui dans ces missions outre les sermons et catéchismes qu'il donnait lui-même à ses peuples, passait le reste des jours au confessionnal, qui au milieu de tant de fatigues capables d'abattre les corps les plus forts, mortifiait le sien tous les jours par des jeûnes continuels, et ne pensait et ne parlait que des seuls intérêts de Dieu seul : cet homme, dis-je, tout divin qu'il était, n'a pas laissé de faire de grands bruits en son diocèse.

Quoi qu'il fût évêque d'un grand évêché, et ainsi surchargé des peines que la charge redoutable de l'épiscopat porte avec soi inséparablement, il ne mangeait jamais de viande, jamais d'oeufs, jamais de poisson, et lui ayant été conseillé de prendre au moins un peu de potage maigre, enfin il le quitta, estimant que c'était être trop à son aise, et pour tous mets cet incomparable prélat se contentait d'un plat de légumes, avec du pain noir.

C'était l'homme sans respect humain, ne voyant que Dieu seul en toutes choses. Ce qu'il fit bien paraître à feu Mgr le cardinal, qui lui ayant écrit pour lui demander un bénéfice simple qui dépendait de lui , pour un ecclésiastique qu'il lui recommandait de la part même du roi, il ne lui accorda pas, faisant cette généreuse réponse : Qu'il en connaissait de plus dignes en son diocèse ! Mais (ce qui est bien remarquable) c'est que ce n'était qu'un bénéfice simple et sans charge d'âmes.

Il avait fait le grand vu de faire toutes ses actions à la plus grande gloire de Dieu ; et après tout, ce saint évêque était persécuté de tous côtés, accablé d'affaires, et haï des prêtres libertins. On l'a vu chargé de quarante procès tout à la fois, pour soutenir la discipline ecclésiastique et les droits de son évêché, poursuivant avec une vigueur non pareille les affaires de son église, sans se soucier de toutes les peines qui lui en arrivaient.

L'on a vu dans ses synodes des personnes assez téméraires pour lui dire des injures publiquement : ce qu'il supportait avec une patience héroïque : et son zèle incroyable lui attirant mille contradictions, faisait sans doute crier bien des gens ; mais qui enfin a été béni des plus précieuses grâces du ciel , par un changement très extraordinaire de tout son diocèse : car l'ayant trouvé à son entrée dans de très grands désordres, il l'a laissé un des mieux réglés de l'Église, et l'on peut dire avec vérité, tout florissant par la religion et la piété des peuples qui l'habitent, et par le zèle des pasteurs et des prêtres qui le gouvernent.

Si ce saint évêque se fût laissé abattre par les contradictions, s'il eût relâché de ce zèle divin qui le dévorait par une condescendance molle selon la vue des hommes, et sous prétexte d'une fausse paix, les églises de son diocèse seraient encore dans le deuil, les véritables prêtres du Seigneur pleureraient encore de les voir délaissées, et les peuples gémiraient dans l'ignorance des vérités de notre foi, et sous l'oppression tyrannique du péché. (...)

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 4 Mai - 21:32

CHAPITRE XIV
La doctrine de la croix est un mystère caché


(...) Mais notre maître ne disait-il pas parlant de lui-même, qu'il n'était pas venu apporter la paix, mais le glaive ?

Et n'est-ce pas de lui qu'il a été prophétisé qu'il serait un signe de contradiction ?

N'est-ce pas encore de cet adorable Sauveur qu'il est écrit, qu'entrant dans les villes, elles se trouvaient toutes dans une émotion générale ?

Quand le démon ne fait pas de bruit, c'est une marque qu'il ne craint pas : mais lorsqu'il exerce sa rage par des soulèvements qu'il excite dans les esprits, par des impostures, et des calomnies qu'il fait courir, par des aversions et des haines qu'il donne, par des ligues et des cabales qu'il lie, c'est un signe très évident qu'il est dans la crainte, et qu'il prévoit quelque bien extraordinaire qui doit arriver.

Le démon ne vous combat pas, disait un des anciens Pères à un solitaire, c'est une marque qu'il vous méprise, et que vous ne feriez pas grand'chose : si vous aviez plus de force, il ne manquerait pas de vous attaquer.

Nest-ce pas une chose ordinaire, de voir la plupart des prêtres vicieux vivre dans l'aise et sans difficultés ?

Qui se met en peine de travailler à apporter le remède à leurs désordres ? Combien se trouve-t-il de personnes qui parlent, qui agissent fortement pour ce sujet ; à moins que d'avoir quelque intérêt propre qui y pousse ?

Car en ce cas l'on fait toutes les poursuites possibles, l'on en parle aux supérieurs avec ardeur, l'on en fait faire des informations très exactes avec soin, l'on fait venir les témoins, l'on emploie ses amis, l'on crie, l'on demande justice, l'on n'épargne ni argent ni peines pour en venir à bout : l'on plaide, l'on continue les procès, on les porte de tribunal en tribunal, et tout cela parce que l'on y est intéressé.

C'est que l'on a reçu quelque injure du prêtre, que l'on en a souffert quelque chose, ou bien qu'il résiste aux desseins que l'on a ; car lorsqu'il ne s'agit que de l'intérêt de Dieu, que de la profanation de nos plus augustes mystères, que du mépris exécrable du sang de Notre-Seigneur que l'on foule aux pieds, que de la damnation des âmes, l'on garde le silence, ou si l'on parle, c'est bien faiblement, et tout au plus l'on s'arrête à en déplorer le mal : mais qui fait un procès pour Jésus-Christ et pour ses divins intérêts ?

Cependant si quelque homme de Dieu rempli de son esprit attaque le péché, combat les désordres, retire les âmes du libertinage, travaille à la réforme du clergé et des peuples, à même temps l'on voit de tous côtés des gens qui s'élèvent, qui médisent, qui calomnient, qui s'animent, qui font des ligues, qui apportent mille contradictions : c'est que le diable décharge sa rage par ces personnes, ne pouvant supporter l'établissement du royaume de Dieu.

Le juste doit demander à Dieu le don de force pour vaincre tous ces obstacles, et considérer que le sage médecin aime bien mieux laisser crier son malade à raison de la douleur que les remèdes lui causent pour lui redonner la santé, qu'en lui ôtant ces remèdes douloureux, le laisser dans quelque repos qui serait suivi de la mort. (...)

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 5 Mai - 19:47

CHAPITRE XIV
La doctrine de la croix est un mystère caché


(...) Le démon qui prévoit les biens immenses qui sont attachés à l'esprit de la croix, n'y forme pas seulement des oppositions par la délicatesse des sens, ou par le bien apparent d'une paix que Jésus-Christ n'est pas venu apporter en terre ; mais se servant du spécieux prétexte de la gloire de Dieu, il combat l'état des souffrances, qui est le moyen le plus efficace pour l'établir.

Il ne manque pas, cet esprit de tromperie, d'insinuer dans les esprits que la pauvreté, la douleur, les mépris, les calomnies et opprobres, la haine des gens, leurs contradictions et persécutions, leurs rebuts et délaissements rendent inhabiles les personnes qui les souffrent à procurer la gloire de Dieu et le salut des âmes : et il lui est d'autant plus facile d'imprimer ces sentiments dans les esprits, qu'ils sont plus conformes aux sens et à la raison même : et c'est ce qui fait que le torrent des hommes en va là, y en ayant bien peu qui, s'élevant par la foi au-dessus des sens et de la raison même, ne regardent les choses que comme Dieu le voit.

Cependant, c'est une vérité immuable dans le christianisme, que nous apprenons de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que le grain de froment tombant en terre, ne rapporte rien s'il ne pourrit ; mais s'il pourrit, qu'il rapporte beaucoup (Joan. XII, 24, 25) : et notre divin Maître dont il est écrit (Psal. LXXVII, 2) qu'il ouvrirait sa divine bouche en parabole, s'est voulu servir de cette similitude pour nous marquer la nécessité de la croix, pour pouvoir travailler à sa gloire avec bénédiction : car enfin ces paroles sacrées ne nous font-elles pas assez voir qu'on ne peut pas attendre grand'chose d'une âme que les souffrances n'anéantissent pas, et qu'il faut être crucifié avec Jésus-Christ pour glorifier dignement le Père éternel avec lui.

Qu'on lise toute l'histoire ecclésiastique, et toutes les Vies des saints, et l'on verra depuis l'établissement de l'Église jusqu'à nos jours, que les grands ouvrages du Saint-Esprit ne se sont faits que par des personnes de croix, en sorte que ces personnes sont nées dans les croix, et y ont vécu, ou bien elles ont été introduites dans les états de souffrances par la privation des honneurs, des biens et plaisirs de ce monde, qu'elles ont volontairement choisie, ou qui leur est arrivée par une pure conduite de la Providence, qui quelquefois même fait des coups admirables pour les y faire venir.

Combien de fois a-t-il, pour ainsi dire, comme il a été déjà remarqué, renversé toutes choses, fermant les yeux et bouchant les esprits pour crucifier une personne, et la rendre ensuite propre à l'établissement de ses divins intérêts.

Combien de fois a-t-on eu sujet de s'étonner lorsqu'on a vu des pères et des mères s'oubliant de la nature même, tourmenter cruellement leurs enfants, des maris leurs femmes, des femmes leurs maris ; lorsqu'on a vu des personnes intimement amies se quitter inhumainement ; des personnes que l'on avait extraordinairement obligées, trahir méchamment leurs bienfaiteurs, des riches tomber tout à coup dans des pauvretés extrêmes, des personnes estimées, dans le déshonneur et l'abandonnement : mais ces choses n'arrivent pas sans une conduite très particulière de Dieu, qui s'en sert à ses desseins, qui vont à mettre en croix et faire mourir au monde les âmes qu'il a élues pour ses plus grands ouvrages.

Ce ne sont pas les souffrances que nous remarquons dans les personnes, qui nous doivent ôter les espérances du bien que l'on en peut attendre ; mais bien au contraire, quand elles sont dans l'honneur et l'applaudissement, l'on n'en peut pas espérer grand'chose. (...)

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 6 Mai - 19:23

CHAPITRE XIV
La doctrine de la croix est un mystère caché


(...)Un grand cardinal, qui était prince de naissance, voulut entreprendre la réforme des chanoines réguliers de Lorraine, et il n'en put venir à bout. Il était néanmoins très bien intentionné, il avait le pouvoir de l'Église et le secours de l'État : son autorité devait, ce semble, lever tous les empêchements qui pouvaient se présenter : cependant, cette réforme est réservée à un pauvre religieux que ses propres frères avaient voulu empoisonner plusieurs fois, qui faisait ses voyages dans des paniers de charbonnier : cet équipage humble fit trembler tout l'enfer ; qui ne se trouve pas ému de se voir attaqué par des pages et des carrosses !

Saint Charles Borromée est choisi de Dieu pour renouveler l'esprit ecclésiastique, il faut qu'il aille par le chemin royal des croix. Il est cardinal et un grand archevêque, et il semble que ces éminentes et très illustres qualités le doivent exempter de marcher par le chemin des souffrances : mais s'il a fallu que Jésus-Christ ait souffert pour entrer dans sa gloire (Luc. XXIV, 26), ses serviteurs n'y peuvent arriver par une autre voie. On murmure contre ce grand homme, on lui tend des piéger pour le perdre, on fait des ligues pour le ruiner, on crie, on trouve à redire à sa conduite, on décrie même sa dévotion.

L'on parle contre ses pèlerins, l'on remontre au Pape son oncle qu'il se rendait ridicule, et qu'il ne vivait pas ni ne marchait pas en cardinal et en prélat ; que sa conduite était extraordinaire, indigne de sa condition, et qu'au reste il y avait une personne auprès de lui qui lui faisait faire toutes ces dévotions extravagantes (c'était un Père de la Compagnie de Jésus, qui s'en alla depuis aux pays étrangers), et que Sa Sainteté devait lui ordonner de se retirer.

La persécution alla si avant, qu'on prêchait contre le saint en sa présence ; et après tout on conspira contre sa vie, et l'on en vint à l'exécution, en sorte que sans un miracle le saint eût été tué d'une balle qui lui fut tirée, qui tomba par terre sans lui faire aucun mal, l'homme de Dieu demeurant dans une paix si profonde, que la chose étant arrivée durant le temps de l'oraison, il voulut qu'elle fut continuée dans la même tranquillité et sans aucune interruption, comme à l'ordinaire.

Quelles persécutions n'a pas souffertes saint Ignace, le fondateur de la Compagnie de Jésus ? N'a-t-on pas dit de lui qu'il méritait d'être brûlé ? Combien de libelles a-t-on donnés au public contre ce grand saint ? N'a-t-il pas vu ses enfants dans les dernières des humiliations ?

N'a-t-il pas vu ses enfants dans les dernières des humiliations ? Il les a vus excommunier, et ensuite tout le clergé venir devant leur maison, chantant le psaume CVIII, qui est un psaume d'exécration contre Judas, la croix renversée, pour marquer l'horreur que l'on avait de ces Pères, la populace armée de pierres pour les assommer, des tableaux posés dans toutes les places publiques, où ils étaient dépeints entre les mains des démons qui les jetaient dans des feux et des flammes.

Ces contradictions extraordinaires rehaussaient incroyablement l'espérance de saint Ignare : et ce fut un des motifs qui engagea le bienheureux François de Borgia d'entrer dans la Compagnie de Jésus. (...)

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 7 Mai - 20:15

CHAPITRE XV
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


Quelles persécutions n'a pas souffertes sainte Thérèse, et cela non de personnes communes (dit le pieux évêque de Tarassone dans sa Vie), mais des plus graves et de la plus grande autorité, tant de religieux que de prélats, et d'autres signalés en crédit, aux sentiments desquels il fallait déférer, ou bien les offenser beaucoup, ne leur donnant créance.

Car les choses que l'on déposa contre la sainte Mère, les religieux et les religieuses de son ordre, et celles qu'on leur imposa furent en si grand nombre, qu'on n'épargna aucune action infâme dont on put tacher la réputation d'une vile femmelette, de laquelle celle de la sainte ne fut noircie et injurieusement souillée, puisque, en ce qui concerne l'honnêteté, on dit d'elle le dernier des opprobres que l'on puisse reprocher à une coureuse, et à une femme destituée de la crainte de Dieu. Les mémoires et les écrits diffamants couraient d'une main à l'autre ; et où ils ne pouvaient parvenir, les langues suppléaient à ce mauvais office, procurant de faire une voix commune de ce mensonge.


C'est de la sorte que parle ce grand prélat, et ensuite il rapporte comment le diable suscita quelques personnes, lesquelles avec émulation ou envie, voyant comme devant Dieu et devant les hommes que cette nouvelle réforme des Déchaussés jetait de brillants éclats de splendeur, commencèrent à semer le bruit par la ville, que c'était une femme éventée, et que par les chemins elle menait en sa compagnie des jeunes dames avec de certains muguets.

Elle fut tenue pour démoniaque, et comme telle, on la voulut conjurer. Les uns l'appelaient endiablée ; les autres, une hypocrite et une dissimulée ; les uns disant qu'elle était déçue et tombée en illusion, d'autres l'accusant d'être trompeuse, et la taxant de mensonge.

Quelques-uns l'intimidaient, la menaçant qu'on la conduirait à l'inquisition ; d'autres jugeaient qu'on avait trop tardé à la présenter devant les juges du Saint-Office, et ainsi son honneur était ainsi compromis, et sa réputation perdue, non-seulement dans les coins secrets de la ville, mais encore dans les places publiques, voire même dans les chaires (et ce qui est le plus remarquable), le tout en sa présence et celle de sa soeur.

Dans une assemblée de la ville de Médine, il se trouva un religieux qui était en estime et dans un grand crédit, néanmoins qui n'excellait pas en prudence : cet homme commença à dire publiquement beaucoup de mal de la bienheureuse mère, la comparant à Madeleine de la Croix, femme remplie de l'esprit de mensonge, renommée dans toute l'Espagne par ses tromperies, et par la communication qu'elle avait avec le diable.

Mais (ce qui fut encore pis), dans un chapitre général des Carmes mitigés, le général de l'ordre qui l'avait tant aimée, et qui lui avait ordonné de faire autant de fondations qu'elle avait de cheveux à la tête (ce sont les paroles de la sainte ), se laissa tellement préoccuper des informations qui lui avaient été données par des personnes pleines de passion et des faux témoignages bien grands dont on la chargea, qu'ému d'indignation contre elle, il lui écrivit une lettre, et lui commanda de prendre pour prison un couvent des Déchaussés : ce qu'elle fit, souffrant avec grand contentement pendant plus d'un an le déshonneur de la prison. On déposa alors contre elle des choses très graves, et l'affaire en vint à un tel point, que la sainte et ses religieuses furent accusées au Saint-Office, et chargées de mille mensonges et rêveries qu'on leur imposa.

L'autorité des personnes qui les accusaient, et l'estime de vertu qu'elles avaient, était telle, que de la part de l'inquisition, on fit information du fait, et quoique la sainte mère et ses compagnes fussent innocentes et libres du soupçon de ces matières, néanmoins cette poursuite fut si avancée, qu'on attendait chaque jour qu'on les dût prendre et mener prisonnières à l'inquisition. (...)

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 8 Mai - 20:30

CHAPITRE XV
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables

(...) Mais écoutons parler la sainte elle-même, dans le Livre de ses fondations : « Avant que je partisse de Séville, il avait été tenu un chapitre général, d'où on m'apporta un commandement du définitoire, non-seulement pour ne pas fonder davantage, mais aussi pour faire choix d'une maison où je me retirasse, avec défense d'en sortir à l'avenir pour quelque prétexte que ce fût, ce qui est une sorte de prison, parce qu'il n'y a point de religieuse que le provincial ne puisse envoyer d'un lieu dans un autre (j'entends d'un monastère dans un autre), lorsqu'il se présente quelque chose de nécessaire au bien de l'ordre ; et le pis était que notre Père général était fâché contre moi, sans toutefois lui en avoir donné sujet.

La cause provenait de quelques informations qui lui avaient été données par des personnes passionnées. Outre cela, je fus encore chargée de deux faux témoignages, mais fort griefs. Je vous dis cela, mes filles, afin que vous voyiez la miséricorde de Notre-Seigneur, et comme il ne délaisse point ceux qui désirent le servir, que non-seulement ceci ne me donna pas aucune peine, niais me causa une joie accidentelle si grande, que je ne pouvais pas me contenir en moi : de sorte que je ne m'étonne point de ce que faisait le roi David quand il sautait devant l'arche du Seigneur, d'autant plus que pour lors j'eusse voulu ne faire autre chose, tant la joie que je sentais était excessive, de manière que je ne pouvais la cacher.

Je n'en sais pas la cause, parce que dans d'autres grandes occasions de murmures et de contradictions qu'il m'a fallu souffrir, je ne sentis pas une joie semblable ; et au moins en celle-ci, l'une des deux choses qui m'étaient imposées, était très notable, parce que pour ce point de ne pas fonder, excepté le mécontentement qu'en pourrait recevoir notre révérend Père général, c'était pour moi un grand repos, et c'était une chose que j'avais souvent désirée, que de finir ma vie dans la quiétude et le calme ; quoique ceux qui ourdissaient cette trame, navaient pas cette pensée ; mais ils croyaient par là me laisser dans un ennui extrême, bien que peut-être ils avaient d'autres intentions bonnes et droites.

Il est bien vrai que les contradictions et les propos que l'on a tenus contre moi lorsque j'étais employée dans ces fondations (dont quelques personnes le faisaient avec une bonne intention, d'autres avec d'autres fins), me donnaient quelquefois du contentement ; mais que j'aie senti une telle allégresse comme j'en avais en cette occasion, je ne me souviens point que cela me soit jamais arrivé en aucun travail ; car j'avoue qu'en un autre temps, la moindre des trois choses dont je fus pour lors accusée tout ensemble, m'eût été une peine bien sensible.

Je crois que ma joie vint principalement de ce qu'il me sembla, puisque les créatures me payaient de la sorte, que j'avais contenté le Créateur, parce que j'ai assez appris que celui qui cherche sa satisfaction dans les choses de la terre et dans les applaudissements des humains, est grandement séduit, laissant à part le peu de fruit qu'on en retire.

Aujourd'hui ils sont d'un sentiment, demain d'un autre ; maintenant ils disent du bien d'une chose, et aussitôt ils en disent du mal : Béni soyez-vous, mon Dieu et mon Seigneur, qui êtes toujours immuable. Amen. Celui qui vous servira jusqu'à la fin, aura une vie sans fin dans l'éternité bienheureuse.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 9 Mai - 19:26

CHAPITRE XV
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


(...) Mais écoutons parler la sainte elle-même, dans le Livre de ses fondations : « Avant que je partisse de Séville, il avait été tenu un chapitre général, d'où on m'apporta un commandement du définitoire, non-seulement pour ne pas fonder davantage, mais aussi pour faire choix d'une maison où je me retirasse, avec défense d'en sortir à l'avenir pour quelque prétexte que ce fût, ce qui est une sorte de prison, parce qu'il n'y a point de religieuse que le provincial ne puisse envoyer d'un lieu dans un autre (j'entends d'un monastère dans un autre), lorsqu'il se présente quelque chose de nécessaire au bien de l'ordre ; et le pis était que notre Père général était fâché contre moi, sans toutefois lui en avoir donné sujet.

La cause provenait de quelques informations qui lui avaient été données par des personnes passionnées. Outre cela, je fus encore chargée de deux faux témoignages, mais fort griefs. Je vous dis cela, mes filles, afin que vous voyiez la miséricorde de Notre-Seigneur, et comme il ne délaisse point ceux qui désirent le servir, que non-seulement ceci ne me donna pas aucune peine, niais me causa une joie accidentelle si grande, que je ne pouvais pas me contenir en moi : de sorte que je ne m'étonne point de ce que faisait le roi David quand il sautait devant l'arche du Seigneur, d'autant plus que pour lors j'eusse voulu ne faire autre chose, tant la joie que je sentais était excessive, de manière que je ne pouvais la cacher.

Je n'en sais pas la cause, parce que dans d'autres grandes occasions de murmures et de contradictions qu'il m'a fallu souffrir, je ne sentis pas une joie semblable ; et au moins en celle-ci, l'une des deux choses qui m'étaient imposées, était très notable, parce que pour ce point de ne pas fonder, excepté le mécontentement qu'en pourrait recevoir notre révérend Père général, c'était pour moi un grand repos, et c'était une chose que j'avais souvent désirée, que de finir ma vie dans la quiétude et le calme ; quoique ceux qui ourdissaient cette trame, navaient pas cette pensée ; mais ils croyaient par là me laisser dans un ennui extrême, bien que peut-être ils avaient d'autres intentions bonnes et droites.

Il est bien vrai que les contradictions et les propos que l'on a tenus contre moi lorsque j'étais employée dans ces fondations (dont quelques personnes le faisaient avec une bonne intention, d'autres avec d'autres fins), me donnaient quelquefois du contentement ; mais que j'aie senti une telle allégresse comme j'en avais en cette occasion, je ne me souviens point que cela me soit jamais arrivé en aucun travail ; car j'avoue qu'en un autre temps, la moindre des trois choses dont je fus pour lors accusée tout ensemble, m'eût été une peine bien sensible.

Je crois que ma joie vint principalement de ce qu'il me sembla, puisque les créatures me payaient de la sorte, que j'avais contenté le Créateur, parce que j'ai assez appris que celui qui cherche sa satisfaction dans les choses de la terre et dans les applaudissements des humains, est grandement séduit, laissant à part le peu de fruit qu'on en retire.

Aujourd'hui ils sont d'un sentiment, demain d'un autre ; maintenant ils disent du bien d'une chose, et aussitôt ils en disent du mal : Béni soyez-vous, mon Dieu et mon Seigneur, qui êtes toujours immuable. Amen. Celui qui vous servira jusqu'à la fin, aura une vie sans fin dans l'éternité bienheureuse.

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Message  ami de la Miséricorde Ven 10 Mai - 20:20

CHAPITRE XV
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


Mais n'a-t-on pas vu de notre temps le saint homme P. Ivan arrêté prisonnier, accusé des plus horribles crimes, cet homme qui a paru en nos jours comme la merveilles de notre siècle par sa rare sainteté, par ses pénitences et austérités épouvantables, par un entier et absolu dégagement de toute la nature, et par une singulière dévotion à la très sainte Mère de Dieu, ayant fondé en son honneur un ordre considérable de religieuses, qui sont en édification aux fidèles des lieux où elles sont établies ?

Le feu P. de Condren, général de l'Oratoire, homme tout céleste et tout divin, n'a-t-il pas été accusé par une de ses filles spirituelles de l'avoir voulu violer ? Le P. Coton, de la Compagnie de Jésus, personne tout angélique en pureté (aussi les anges conversaient visiblement et familièrement avec lui, et ç'a été l'un des grands dévots aux anges de notre siècle, après avoir été favorisé, de ces célestes esprits, du don précieux de la virginité, lui ayant ceint les reins pour marque de la grâce extraordinaire de pureté qui lui était accordée), fut accusé devant Henri IV, par une demoiselle, de l'avoir voulu corrompre.

On fit contre lui un libelle diffamatoire, intitulé l'Anticoton, dans lequel on l'accusait d'avoir rendu mère une fille, marquant la ville et le lieu où l'on prétendait que l'action s'était passée. Un écrivit contre lui, des pays étrangers, au roi, lui donnant avis qu'il se donnât de garde de cet homme, qui avait de mauvais desseins contre sa personne. On conspira contre sa vie, et il reçut un coup de couteau dans le carrosse de Mlle Acarie (depuis appelée en religion la sur Marie de l'Incarnation), qui, après avoir mené une très sainte vie dans l'ordre de Notre-Dame du mont Carmel, ayant achevé sa bienheureuse course par une mort précieuse, a été honorée de plusieurs miracles, et a laissé une sainte odeur de vie à tous les peuples de ce royaume.

La très sainte Mère de Dieu (comme il fut révélé à une âme d'une exquise vertu) empêcha, par sa protection toute puissante, que ce coup de couteau ne fût mortel. Mais la rage des démons, envieux du bien que faisait ce serviteur de Dieu, ne s'en arrêta pas là : ils suscitèrent des magiciens qui firent tous leurs efforts pour le perdre par leurs maléfices. Toutes ces grandes croix ont-elles été des marques que Dieu ne se voulait pas servir de ces saints, de ces saintes, de ces personnes éminentes en vertu ? Mais, plutôt, n'est-il pas visible qu'ils n'ont souffert toutes ces persécutions que parce que Notre-Seigneur les destinait à de grandes choses pour sa gloire ?

Dom Barthélemy des Martyrs, archevêque de Brague, a été un des plus excellents prélats du siècle dernier : aussi a-t-il été l'un des plus persécutés, depuis particulièrement son retour de Trente. Car, comme il avait dessein de faire garder exactement toutes les ordonnances du concile, et de travailler au rétablissement de la discipline et à la réformation des murs, il vit presque tout le monde se soulever contre lui et travailler à détruire l'estime et la réputation que sa vertu lui avait acquise dans l'esprit du peuple.

Le grand différend qu'il eut avec son chapitre arma contre lui les langues d'un grand nombre d'ecclésiastiques, qui s'efforcèrent de le décrier durant plusieurs années, et dans le Portugal, et dans Rome une grande partie de son peuple, et particulièrement les personnes riches, favorisaient les faux bruits et les calomnies que l'on publiait contre lui, et ils s'efforçaient de faire passer pour un excès et pour une rigueur insupportable, la charité vraiment paternelle qui le portait à travailler sérieusement à la guérison de leurs âmes.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 13 Mai - 20:25

CHAPITRE XV
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


(...) L'on en vit quelques-uns même qu'il avait repris selon l'ordre de l'Église, s'emporter dans une telle fureur, qu'ils le déchirèrent publiquement par toutes sortes d'injures, jusqu'à l'appeler luthérien et hérétique.

Il se trouva encore exposé à mille peines, et quelquefois même en danger de souffrir des violences en sa personne. Il a été calomnié dans Rome, ses propres ecclésiastiques ont proposé au Pape des chefs d'accusation contre lui, ses calomniateurs étaient favorisés par un grand nombre de personnes, qui souhaitaient que sa conduite, étant rendue suspecte, devînt inutile, et qu'on lui ôtât le moyen de tenir les choses dans un règlement qui leur paraissait insupportable.

On disait publiquement dans les rues contre lui des injures sanglantes, que la pudeur défend de rapporter, et cela après avoir fait d'abord un grand bruit avec divers instruments, pour attirer le monde aux fenêtres, afin d'avoir plus de témoins de l'insulte qu'ils lui voulaient faire.

On fit des libelles diffamatoires contre ce grand homme, et dans toutes ces rencontres pénibles dont sa vie a été diversement agitée durant près de vingt-quatre ans qu'il a demeuré dans les fonctions épiscopales, il s'est soutenu par les mêmes consolations qu'il donne aux autres dans son Livre, après les avoir apprises des plus grands saints.

Saint Grégoire, dit-il écrivant à Colombe évêque, qui se plaignait d'avoir beaucoup de persécuteurs et d'ennemis, lui répond : « Vous devez être persuadé, mon cher Frère, que les bons seront toujours haïs et persécutés par les méchants, et qu'il suffit d'agir selon Dieu pour être tourmenté en ce monde, et déchiré par les calomnies des hommes. Si vous êtes moins persécuté, c'est une marque que vous avez moins de piété que vous ne devriez. »

L'Apôtre dit aux Thessaloniciens (1 Thess. II, 1) : Vous savez, mes frères, que notre entrée n'a pas été inutile parmi vous ; mais que nous avons auparavant beaucoup souffert, et qu'on nous a chargé d'outrages et d'injures. N'admirez-vous point que ce grand Apôtre parle comme s'il eût cru que son entrée parmi eux eût été inutile, si elle n'eût été accompagnée d'afflictions et d'outrages ?

Un Chrétien et encore plus un évêque devient plus ferme dans les oppositions qu'on lui fait, et plus courageux dans l'adversité, et c'est lorsqu'il agit avec plus de résolution et de vigueur.

Ce saint prélat a été tellement possédé de ces sentiments des saints, qu'il répondit à ses amis qui étaient vivement touchés de ses persécutions.

Que les calomnies et les persécutions avaient été et seraient toujours le partage des évêques : qu'ils succédaient en cela au traitement comme à la dignité des apôtres : et qu'ils ne se devaient pas croire plus saints que leur Maître, qui étant la sainteté même, n'avait pas laissé d'être accusé et déshonoré comme un séditieux et un scélérat. Tout ceci est tiré de l'histoire de sa vie.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 14 Mai - 18:59

CHAPITRE XVI
Suite du sujet précédent

Si nous remontons dans les premiers siècles, nous y verrons un saint Jean Chrysostome le persécuté de son temps, parce qu'il était l'apôtre de son siècle. Que Dieu n'a-t-il point fait par cet homme apostolique ? Mais que n'a pas souffert l'homme de Dieu et le miracle de la patience chrétienne ? Les vastes temples de la grande ville d'Antioche, dans lesquels il prêchait, n'étant encore que prêtre, se trouvaient trop étroits dans toute leur étendue, pour renfermer la foule des peuples qui y accouraient de toutes parts ; et en effet (dit l'histoire de sa Vie donnée depuis peu au public) le saint faisait état que cent mille hommes s'assemblaient tous les jours dans le lieu où il prêchait. Les livres qu'il a composés ont éclairé heureusement toute l'Église ; et saint Isidore de Damiète parlant de celui Du sacerdoce, assure qu'il n'y a jamais eu de coeur, qui après l'avoir lu n'ait été blessé des traits de l'amour divin.

Étant élevé à la dignité patriarcale, avec quelle force a-t-il travaillé à la réformation du clergé, soit en détruisant toutes les occasions de l'impureté, soit en combattant l'avarice ou la bonne chère des ecclésiastiques de son Église ? Quel ordre n'apporta-t-il pas pour le bon usage des biens de l'Église ? Quel soin n'a-t-il pas pris des pauvres ? N'a-t-il pas été la protection des vierges, la consolation des veuves, l'appui et le secours des orphelins, et l'asile de tous les misérables ? Il établit les prières de la nuit non-seulement pour les hommes ou les femmes, mais encore pour les enfants, et cela au milieu de la cour de l'empereur, « L'Église de Dieu, disait ce grand archevêque, se lève tous les jours à minuit, levez-vous aussi avec elle. Quelque délicat que vous soyez, vous n'êtes pas plus délicat que David qui était un grand roi ; et quelque riche que vous soyez vous n'êtes pas plus riche : et cependant ce prince dit lui-même, qu'il se levait au milieu de la nuit pour louer Dieu de la souveraine justice de ses ordonnances. »

L'on entendit par les soins de ce saint les boutiques des artisans retentir du chant des psaumes et cantiques, et l'on vit les maisons séculières changées en monastères par ce pieux exercice. Il leur avait enseigné que comme les diables viennent en foule dans l'âme de ceux qui chantent des chansons impures, au contraire la grâce du Saint-Esprit descend sur ceux qui récitent des cantiques spirituels, et sanctifie leur âme et leur bouche. Les villes pleines de débauche se convertissaient à Dieu par les sermons efficaces de cet homme apostolique, son zèle tout divin ne pouvait avoir de bornes ; et ne pouvant être renfermé dans la ville de Constantinople, il se répandit dans toute la Thrace, qui est divisée en six provinces, et dans toute l'Asie qui dépend de onze métropolitains. Il prit encore soin de toute l'Église du Pont, laquelle compte autant de métropolitains que celle d'Afrique, et il devint l'apôtre de vingt-huit provinces tout entières.

Il fit brûler les idoles des Phéniciens, et s'appliqua à la conversion des Goths qui étaient tombés dans l'hérésie, non-seulement par quantité de prêtres, de diacres et de lecteurs qu'il ordonna pour instruire ces peuples, parce qu'ils savaient parler leur langue, et étaient remplis de zèle ; mais il alla lui-même en cette église, et se servant de truchement pour conférer avec ces barbares, il leur enseigna la véritable doctrine catholique. De plus, ayant appris qu'il y avait le long du Danube des peuples de Scythie, appelés nomades, qui n'avaient personne pour les instruire, il leur envoya des ouvriers apostoliques pour travailler à leur conversion. Il s'employa avec le même zèle à la destruction de l'hérésie des marcionites ; et ayant soutenu les droits de l'Église avec une générosité non pareille, sans avoir aucun respect humain, il a rempli toute la terre de sa doctrine céleste, et a été la lumière du monde.

Source : Livres-mystiques.com

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