Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
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Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
CHAPITRE X
Le sujet précédent est continué
(...) Ô mon Seigneur, quel étrange aveuglement ! Ô que les hommes ont peu de foi, et qu'ils savent peu combien vous êtes bon à ceux qui mettent toutes leurs espérances en vous !
Je me trouvai un jour en la chambre de ces personnes, où je fus témoin d'une insigne mortification que pratiqua quelqu'un d'entre eux, disant tout haut des choses fort secrètes qu'il avait en l'esprit, et qui pouvaient lui causer une grande honte et bien de l'humiliation ensuite.
Mais que tout ce qui se fait par le mouvement de l'esprit de Dieu est bien fait !
Une si grande mortification, au lieu de produire le mépris qui en devait naturellement arriver, toucha si vivement les curs de tous ceux qui étaient présents qu'ils commencèrent à répandre quantité de larmes, magnifiant le Seigneur qui opère de telles grâces dans l'âme des serviteurs de sa très digne Mère. Ils se souciaient si peu de l'estime du monde, qu'ils prenaient quelque chose de fort ridicule en leurs habits pour se faire moquer par les rues.
Ils allaient avec des cruches aux fontaines, pour y être raillés des crocheteurs et porteurs d'eau qui les chargeaient d'injures et de moqueries, et ils étaient en disposition d'aller faire les fous dans les places publiques, si on leur eût dit que Dieu tout bon en eût été glorifié.
Il ya bien d'autres choses plus grandes à dire ; mais ce que je viens de rapporter suffira pour faire connaître les soins amoureux de la Mère de Dieu à l'égard de ses dévots, pour les faire avancer en la vertu.
À sa seule voix, dit saint Ambroise, lâme de saint Jean-Baptiste fut délivrée du péché originel, elle fut sanctifiée, et ce saint devint un grand prophète même avant sa naissance.
Mais nous avons besoin d'un puissant secours, non-seulement pour surmonter les difficultés qui se rencontrent en la pratique de la vertu, mais encore pour triompher des ennemis terribles qui s'y opposent, et par leurs forces qui sont redoutables, et par leurs ruses qui sont très-dangereuses.
Si Dieu (disait un jour un de ces malheureux au divin Pacôme, l'honneur des déserts) nous laissait tenter les hommes de toutes nos forces, nous en viendrions bientôt à bout, et ils ne résisteraient jamais à nos attaques.
Mais qui pourrait expliquer toutes les ruses dont ils se servent ? Assurément il faut avoir l'esprit éclairé des plus pures lumières du ciel pour les découvrir. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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(...) Ô mon Seigneur, quel étrange aveuglement ! Ô que les hommes ont peu de foi, et qu'ils savent peu combien vous êtes bon à ceux qui mettent toutes leurs espérances en vous !
Je me trouvai un jour en la chambre de ces personnes, où je fus témoin d'une insigne mortification que pratiqua quelqu'un d'entre eux, disant tout haut des choses fort secrètes qu'il avait en l'esprit, et qui pouvaient lui causer une grande honte et bien de l'humiliation ensuite.
Mais que tout ce qui se fait par le mouvement de l'esprit de Dieu est bien fait !
Une si grande mortification, au lieu de produire le mépris qui en devait naturellement arriver, toucha si vivement les curs de tous ceux qui étaient présents qu'ils commencèrent à répandre quantité de larmes, magnifiant le Seigneur qui opère de telles grâces dans l'âme des serviteurs de sa très digne Mère. Ils se souciaient si peu de l'estime du monde, qu'ils prenaient quelque chose de fort ridicule en leurs habits pour se faire moquer par les rues.
Ils allaient avec des cruches aux fontaines, pour y être raillés des crocheteurs et porteurs d'eau qui les chargeaient d'injures et de moqueries, et ils étaient en disposition d'aller faire les fous dans les places publiques, si on leur eût dit que Dieu tout bon en eût été glorifié.
Il ya bien d'autres choses plus grandes à dire ; mais ce que je viens de rapporter suffira pour faire connaître les soins amoureux de la Mère de Dieu à l'égard de ses dévots, pour les faire avancer en la vertu.
À sa seule voix, dit saint Ambroise, lâme de saint Jean-Baptiste fut délivrée du péché originel, elle fut sanctifiée, et ce saint devint un grand prophète même avant sa naissance.
Mais nous avons besoin d'un puissant secours, non-seulement pour surmonter les difficultés qui se rencontrent en la pratique de la vertu, mais encore pour triompher des ennemis terribles qui s'y opposent, et par leurs forces qui sont redoutables, et par leurs ruses qui sont très-dangereuses.
Si Dieu (disait un jour un de ces malheureux au divin Pacôme, l'honneur des déserts) nous laissait tenter les hommes de toutes nos forces, nous en viendrions bientôt à bout, et ils ne résisteraient jamais à nos attaques.
Mais qui pourrait expliquer toutes les ruses dont ils se servent ? Assurément il faut avoir l'esprit éclairé des plus pures lumières du ciel pour les découvrir. (...)
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Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
CHAPITRE X
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(...) Ce sont des ennemis qui ont toute la rage que l'on peut avoir contre les hommes, qui sont terribles en leur malice, qui nous font la guerre sans aucune trêve, dont les combats durent autant que la vie, qui ne se lassent jamais de nous poursuivre, qui, étant vaincus, reprennent de nouvelles forces pour nous attaquer avec plus de vigueur, et ces ennemis sont invisibles, qui entrent sans difficulté dans les chambres les mieux fermées, qui nous suivent de tous côtés, et dans les villes et dans les campagnes, qui ne dorment jamais, qui veillent tout le long des jours et des nuits à notre ruine, qui souvent même nous font la plus cruelle guerre, lorsque nous pensons être dans la plus grande paix ; dont les embûches sont si cachées que, quelquefois où nous pensons trouver plus de sûreté, c'est où il y a plus de péril.
Ils se glissent imperceptiblement dans les choses qui d'elles-mêmes nous peuvent servir davantage pour les vaincre, ils se servent de nos armes pour nous défaire, ils empoisonnent nos médecines, ils tournent contre nous les secours qui nous sont donnés pour les combattre, et enfin il y a bien peu de personnes qui ne cèdent à leurs tentations, et ne succombent à leurs attaques.
Malheur à nous, qui vivons au milieu de tous ces dangers comme les gens qui sont en assurance. L'on a vu des étoiles du ciel tomber, l'on a vu ceux qui conversaient avec les anges, éloignés dans leurs solitudes des occasions fâcheuses qui nous environnent, remplis des dons de Dieu, et admirables en toutes sortes de vertus, hommes excellents et illustres en sainteté, se perdre et se damner, abattus et terrassés par ces esprits apostats : et nous qui sommes tout plongés dans les sens, qui marchons toujours sur le bord du précipice, il semble que nous n'ayons rien à craindre.
Ô qu'il est vrai que notre aveuglement est une chose surprenante ! Quel moyen donc de se sauver des piéges que nous tendent des ennemis si puissants ? Le moyen le plus assuré est la dévotion à la Mère de Dieu, qui est terrible comme une armée rangée en bataille à nos adversaires de l'enfer. À la vérité, les démons craignent grandement les jeûnes, les veilles, les austérités et pénitences, les prières ; mais ils n'ont pas laissé de perdre plusieurs âmes qui avaient excellé en ces choses ; mais jamais il n'a été dit ni ouï qu'une personne véritablement dévote à la très-sainte Vierge, ait été perdue. De là vient qu'il n'y a rien qu'ils redoutent davantage que le culte de la Mère de Dieu. Aussi voyons-nous qu'ils portent étrangement leurs suppôts, comme les hérétiques ou les mauvais catholiques, à le détruire, soit ouvertement, ou indirectement par des prétextes spécieux. Ils savent qu'il est aisé de jeter de la corruption dans l'intérieur de ceux qui éclatent le plus par les oeuvres extérieures, comme par les aumônes, assistance des malades, austérités corporelles, et choses semblables ; ils n'ignorent pas que les âmes les plus solidement établies en la vertu, sont sujettes à l'inconstance ; et l'expérience ne les rend que trop savants sur ce sujet. Mais ils connaissent que la protection de la Mère de Dieu ne manquera jamais à ceux qui implorent ses Miséricordes, retirant du vice ceux qui y sont plongés, et augmentant les grâces à ceux qui vivent dans l'observance des commandements de son Fils, impétrant à tous la grâce finale et le don d'une précieuse mort. Ne sais-tu pas, disait Notre-Seigneur à un démon qui se plaignait à lui de ce que les plus grands pécheurs lui étaient ravis par le crédit de la sacrée Vierge, que ma mère peut tout en mon empire, et que tout ce qu'elle veut est fait ? (...)
Source : Livres-mystiques.com
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ami de la Miséricorde
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(...) Ce sont des ennemis qui ont toute la rage que l'on peut avoir contre les hommes, qui sont terribles en leur malice, qui nous font la guerre sans aucune trêve, dont les combats durent autant que la vie, qui ne se lassent jamais de nous poursuivre, qui, étant vaincus, reprennent de nouvelles forces pour nous attaquer avec plus de vigueur, et ces ennemis sont invisibles, qui entrent sans difficulté dans les chambres les mieux fermées, qui nous suivent de tous côtés, et dans les villes et dans les campagnes, qui ne dorment jamais, qui veillent tout le long des jours et des nuits à notre ruine, qui souvent même nous font la plus cruelle guerre, lorsque nous pensons être dans la plus grande paix ; dont les embûches sont si cachées que, quelquefois où nous pensons trouver plus de sûreté, c'est où il y a plus de péril.
Ils se glissent imperceptiblement dans les choses qui d'elles-mêmes nous peuvent servir davantage pour les vaincre, ils se servent de nos armes pour nous défaire, ils empoisonnent nos médecines, ils tournent contre nous les secours qui nous sont donnés pour les combattre, et enfin il y a bien peu de personnes qui ne cèdent à leurs tentations, et ne succombent à leurs attaques.
Malheur à nous, qui vivons au milieu de tous ces dangers comme les gens qui sont en assurance. L'on a vu des étoiles du ciel tomber, l'on a vu ceux qui conversaient avec les anges, éloignés dans leurs solitudes des occasions fâcheuses qui nous environnent, remplis des dons de Dieu, et admirables en toutes sortes de vertus, hommes excellents et illustres en sainteté, se perdre et se damner, abattus et terrassés par ces esprits apostats : et nous qui sommes tout plongés dans les sens, qui marchons toujours sur le bord du précipice, il semble que nous n'ayons rien à craindre.
Ô qu'il est vrai que notre aveuglement est une chose surprenante ! Quel moyen donc de se sauver des piéges que nous tendent des ennemis si puissants ? Le moyen le plus assuré est la dévotion à la Mère de Dieu, qui est terrible comme une armée rangée en bataille à nos adversaires de l'enfer. À la vérité, les démons craignent grandement les jeûnes, les veilles, les austérités et pénitences, les prières ; mais ils n'ont pas laissé de perdre plusieurs âmes qui avaient excellé en ces choses ; mais jamais il n'a été dit ni ouï qu'une personne véritablement dévote à la très-sainte Vierge, ait été perdue. De là vient qu'il n'y a rien qu'ils redoutent davantage que le culte de la Mère de Dieu. Aussi voyons-nous qu'ils portent étrangement leurs suppôts, comme les hérétiques ou les mauvais catholiques, à le détruire, soit ouvertement, ou indirectement par des prétextes spécieux. Ils savent qu'il est aisé de jeter de la corruption dans l'intérieur de ceux qui éclatent le plus par les oeuvres extérieures, comme par les aumônes, assistance des malades, austérités corporelles, et choses semblables ; ils n'ignorent pas que les âmes les plus solidement établies en la vertu, sont sujettes à l'inconstance ; et l'expérience ne les rend que trop savants sur ce sujet. Mais ils connaissent que la protection de la Mère de Dieu ne manquera jamais à ceux qui implorent ses Miséricordes, retirant du vice ceux qui y sont plongés, et augmentant les grâces à ceux qui vivent dans l'observance des commandements de son Fils, impétrant à tous la grâce finale et le don d'une précieuse mort. Ne sais-tu pas, disait Notre-Seigneur à un démon qui se plaignait à lui de ce que les plus grands pécheurs lui étaient ravis par le crédit de la sacrée Vierge, que ma mère peut tout en mon empire, et que tout ce qu'elle veut est fait ? (...)
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CHAPITRE X
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(...) Ceci est rapporté dans les Révélations de sainte Brigitte. Les Pères du second concile de Nicée ont jugé à propos d'instruire tous les fidèles de l'Église du grand pouvoir de la Mère de Dieu sur les démons, par les exemples qu'ils ont fait insérer dans les actes du concile.
Il est donc rapporté dans l'action quatrième, qu'un solitaire, étant extraordinairement tourmenté des tentations du malin esprit, comme un jour il était accablé d'ennui, le démon lui apparut, et lui promit qu'il cesserait de le tenter, pourvu qu'il désistât d'honorer, et de faire quelques dévotions devant une image de Marie, mère de Jésus. (Il est à remarquer qu'il fit promettre inconsidérément, par serment, à l'ermite de tenir la chose secrète : ce qui marque assez qu'il avait peur que l'on connût une chose très véritable, que les diables redoutent plus la confiance sincère à la sainte Vierge, que toutes les autres choses dont ils pourraient même espérer plus d'avantage.)
En la même action, il est écrit qu'un homme possédé du diable depuis plusieurs années, fut délivré à l'occasion d'une image de la reine du ciel, qui fut mise dans le lieu où il demeurait ; le démon, jetant divers hurlements contre cette image, et avouant qu'il était contraint de sortir par sa vertu, ne pouvant demeurer dans un lieu où serait honorée de Marie vierge, et mère de Jésus-Christ.
Comme le moment de la mort est celui duquel dépend léternité de notre salut, ou de notre perte ; cest en ce temps que la reine de Miséricorde fait ressortir principalement les effets de sa charité. Le docteur séraphique assure quelle envoie saint Michel, archange, pour défendre et assister ses dévots à la mort et après la mort. Or, il serait bien difficile d'exprimer ici combien est douce et puissante, à cet instant terrible, la protection des saints anges, et particulièrement de saint Michel, le prince de ces glorieux esprits.
C'est un de nos malheurs de voir tant de glaces dans la plupart des coeurs pour ces grands de l'empirée, qui ne sont animés et qui ne vivent que des plus vives flammes de l'amour divin. Je tiendrais ma vie bien employée si je pouvais contribuer à établir et réveiller la dévotion de ces aimables esprits, et je m'estimerais heureux de pouvoir mourir plusieurs fois pour leur gloire. Notre bonne maîtresse ne se contente pas de nous défendre et soutenir en ce passage, où se doit décider l'affaire de notre bonheur ou malheur éternel, mais elle fait mille faveurs à ses favoris.
Un des premiers religieux Servites étant sur le point de mourir, on entendit la voix céleste de cette reine du ciel qui lui dit : « Ô mon enfant ! Parce que vous avez tout quitté pour l'amour de mon Fils, et avez suivi ses conseils, vous posséderez tout en jouissant de la vie éternelle. » À ces paroles, qui furent ouïes de tous les religieux, dont les esprits furent saisis d'une sainte frayeur, toute la compagnie gardant un grand silence, ce fidèle serviteur de Marie expira, et pour lors on entendit derechef la voix miraculeuse de la bienheureuse Vierge, qui disait : « Venez, ô les saints bien-aimés de mon fils, allez au-devant, glorieux esprits du ciel, tenez compagnie, par honneur, à l'âme de celui qui m'a servie avec tant de fidélité pendant les jours de soir pèlerinage ; et vous, ô mes très chers amis et serviteurs, recevez les dépouilles de son corps qu'il vous laisse, et ayez soin de l'ensevelir avec tous les respects qu'il mérite. » (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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(...) Ceci est rapporté dans les Révélations de sainte Brigitte. Les Pères du second concile de Nicée ont jugé à propos d'instruire tous les fidèles de l'Église du grand pouvoir de la Mère de Dieu sur les démons, par les exemples qu'ils ont fait insérer dans les actes du concile.
Il est donc rapporté dans l'action quatrième, qu'un solitaire, étant extraordinairement tourmenté des tentations du malin esprit, comme un jour il était accablé d'ennui, le démon lui apparut, et lui promit qu'il cesserait de le tenter, pourvu qu'il désistât d'honorer, et de faire quelques dévotions devant une image de Marie, mère de Jésus. (Il est à remarquer qu'il fit promettre inconsidérément, par serment, à l'ermite de tenir la chose secrète : ce qui marque assez qu'il avait peur que l'on connût une chose très véritable, que les diables redoutent plus la confiance sincère à la sainte Vierge, que toutes les autres choses dont ils pourraient même espérer plus d'avantage.)
En la même action, il est écrit qu'un homme possédé du diable depuis plusieurs années, fut délivré à l'occasion d'une image de la reine du ciel, qui fut mise dans le lieu où il demeurait ; le démon, jetant divers hurlements contre cette image, et avouant qu'il était contraint de sortir par sa vertu, ne pouvant demeurer dans un lieu où serait honorée de Marie vierge, et mère de Jésus-Christ.
Comme le moment de la mort est celui duquel dépend léternité de notre salut, ou de notre perte ; cest en ce temps que la reine de Miséricorde fait ressortir principalement les effets de sa charité. Le docteur séraphique assure quelle envoie saint Michel, archange, pour défendre et assister ses dévots à la mort et après la mort. Or, il serait bien difficile d'exprimer ici combien est douce et puissante, à cet instant terrible, la protection des saints anges, et particulièrement de saint Michel, le prince de ces glorieux esprits.
C'est un de nos malheurs de voir tant de glaces dans la plupart des coeurs pour ces grands de l'empirée, qui ne sont animés et qui ne vivent que des plus vives flammes de l'amour divin. Je tiendrais ma vie bien employée si je pouvais contribuer à établir et réveiller la dévotion de ces aimables esprits, et je m'estimerais heureux de pouvoir mourir plusieurs fois pour leur gloire. Notre bonne maîtresse ne se contente pas de nous défendre et soutenir en ce passage, où se doit décider l'affaire de notre bonheur ou malheur éternel, mais elle fait mille faveurs à ses favoris.
Un des premiers religieux Servites étant sur le point de mourir, on entendit la voix céleste de cette reine du ciel qui lui dit : « Ô mon enfant ! Parce que vous avez tout quitté pour l'amour de mon Fils, et avez suivi ses conseils, vous posséderez tout en jouissant de la vie éternelle. » À ces paroles, qui furent ouïes de tous les religieux, dont les esprits furent saisis d'une sainte frayeur, toute la compagnie gardant un grand silence, ce fidèle serviteur de Marie expira, et pour lors on entendit derechef la voix miraculeuse de la bienheureuse Vierge, qui disait : « Venez, ô les saints bien-aimés de mon fils, allez au-devant, glorieux esprits du ciel, tenez compagnie, par honneur, à l'âme de celui qui m'a servie avec tant de fidélité pendant les jours de soir pèlerinage ; et vous, ô mes très chers amis et serviteurs, recevez les dépouilles de son corps qu'il vous laisse, et ayez soin de l'ensevelir avec tous les respects qu'il mérite. » (...)
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CHAPITRE X
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(...) C'est ainsi que sont honorés les serviteurs de cette grande reine ; c'est ainsi qu'elle rend leur mort précieuse aux yeux de Dieu, des anges et des hommes.
Le bienheureux Marin, dont la mémoire sera à jamais glorieuse pour la qualité d'esclave de la souveraine du ciel et de la terre, qu'il a porté avec la ferveur d'un zèle non pareil, étant réduit à l'extrémité d'une maladie de poitrine et de poumon, fut vu un matin parler à quelque personne que l'on ne voyait pas, dont la présence le comblait d'une joie extraordinaire, puis se tournant vers les assistants, il leur dit : Levez-vous, voici la reine du ciel, rendez vos respects à ma bonne maitresse ; et adressant la parole à la sainte Vierge, il s'écria : « Ô ma bonne dame, d'où vient que vous voulez bien visiter votre pauvre serviteur ? Bénissez-moi et ne permettez pas que celui-là aille dans les ténèbres de l'éternité, que vous avez honoré des lumières de votre douce présence. »
En ce temps-là son frère Damien, revenant de l'église, où il avait récité les heures canoniales de la nuit, et lui demandant l'état de sa santé, il lui répondit qu'il était certain de sa mort, et dit ensuite : « Ô mon cher frère, nous avons ici des domestiques bien peu civils. » Et se plaignant à un homme de considération, qui était présent, de la même incivilité, à raison qu'il ne s'était pas levé à l'arrivée de la reine du paradis, cela lui donna occasion de douter si ce n'était point quelque faiblesse d'imagination qui le fît parler de la sorte.
Ce que voyant, le malade, il répartit : « Ne pensez pas que ce que j'avance soit une illusion de l'imagination ; c'est une pure vérité ; l'on sait assez qu'ordinairement les maladies du poumon laissent le jugement libre : non, il n'y a point à douter, la Mère de notre Sauveur, accompagnée des saints anges, m'est venue visiter ; elle s'est montrée à son pauvre serviteur, elle m'a donné sa sainte bénédiction. » Tout ceci.est rapporté bien au long par le saint cardinal Pierre Damien, frère du bienheureux Marin, en l'une de ses Epîtres. Ils avaient encore un autre frère, archiprêtre, qui s'appelait Damien , et c'est de lui dont il est parlé ci-dessus.
Les soins que la Mère de Dieu prend de ses dévots ne se terminent pas à la vie présente et ne finissent pas à la mort. Cette mère, qui n'a que des entrailles de Miséricorde, ne peut les oublier en quelque état qu'ils soient et en quelque lieu qu'ils puissent être. Elle est toujours pour eux une mère d'amour, elle leur rend des assistances continuelles pendant toute leur vie ; elle les soutient à la mort, elle les défend au jugement et elle leur donne des secours incroyables dans les feux et les flammes du purgatoire, tantôt les consolant par le ministère des saints anges, tantôt leur appliquant les bonnes oeuvres dont on lui cède la disposition, ou procurant de forts mouvements aux vivants de prier et de satisfaire pour eux, et quelquefois obtenant de son Fils bien-aimé la grâce pour ces pauvres captifs, en impétrant la rémission de leurs peines. Notre-Seigneur a fait connaître en plusieurs rencontres qu'il délivre du purgatoire grand nombre d'âmes en sa faveur, et il a voulu que quelques-unes de ces âmes, heureusement délivrées, fissent savoir en notre terre qu'en de certains jours de grandes fêtes, comme autant de jours de ses triomphes, elle donnait la liberté à ceux qui sont détenus par la justice divine en ces sombres prisons, et les conduisait en la gloire éternelle. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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(...) C'est ainsi que sont honorés les serviteurs de cette grande reine ; c'est ainsi qu'elle rend leur mort précieuse aux yeux de Dieu, des anges et des hommes.
Le bienheureux Marin, dont la mémoire sera à jamais glorieuse pour la qualité d'esclave de la souveraine du ciel et de la terre, qu'il a porté avec la ferveur d'un zèle non pareil, étant réduit à l'extrémité d'une maladie de poitrine et de poumon, fut vu un matin parler à quelque personne que l'on ne voyait pas, dont la présence le comblait d'une joie extraordinaire, puis se tournant vers les assistants, il leur dit : Levez-vous, voici la reine du ciel, rendez vos respects à ma bonne maitresse ; et adressant la parole à la sainte Vierge, il s'écria : « Ô ma bonne dame, d'où vient que vous voulez bien visiter votre pauvre serviteur ? Bénissez-moi et ne permettez pas que celui-là aille dans les ténèbres de l'éternité, que vous avez honoré des lumières de votre douce présence. »
En ce temps-là son frère Damien, revenant de l'église, où il avait récité les heures canoniales de la nuit, et lui demandant l'état de sa santé, il lui répondit qu'il était certain de sa mort, et dit ensuite : « Ô mon cher frère, nous avons ici des domestiques bien peu civils. » Et se plaignant à un homme de considération, qui était présent, de la même incivilité, à raison qu'il ne s'était pas levé à l'arrivée de la reine du paradis, cela lui donna occasion de douter si ce n'était point quelque faiblesse d'imagination qui le fît parler de la sorte.
Ce que voyant, le malade, il répartit : « Ne pensez pas que ce que j'avance soit une illusion de l'imagination ; c'est une pure vérité ; l'on sait assez qu'ordinairement les maladies du poumon laissent le jugement libre : non, il n'y a point à douter, la Mère de notre Sauveur, accompagnée des saints anges, m'est venue visiter ; elle s'est montrée à son pauvre serviteur, elle m'a donné sa sainte bénédiction. » Tout ceci.est rapporté bien au long par le saint cardinal Pierre Damien, frère du bienheureux Marin, en l'une de ses Epîtres. Ils avaient encore un autre frère, archiprêtre, qui s'appelait Damien , et c'est de lui dont il est parlé ci-dessus.
Les soins que la Mère de Dieu prend de ses dévots ne se terminent pas à la vie présente et ne finissent pas à la mort. Cette mère, qui n'a que des entrailles de Miséricorde, ne peut les oublier en quelque état qu'ils soient et en quelque lieu qu'ils puissent être. Elle est toujours pour eux une mère d'amour, elle leur rend des assistances continuelles pendant toute leur vie ; elle les soutient à la mort, elle les défend au jugement et elle leur donne des secours incroyables dans les feux et les flammes du purgatoire, tantôt les consolant par le ministère des saints anges, tantôt leur appliquant les bonnes oeuvres dont on lui cède la disposition, ou procurant de forts mouvements aux vivants de prier et de satisfaire pour eux, et quelquefois obtenant de son Fils bien-aimé la grâce pour ces pauvres captifs, en impétrant la rémission de leurs peines. Notre-Seigneur a fait connaître en plusieurs rencontres qu'il délivre du purgatoire grand nombre d'âmes en sa faveur, et il a voulu que quelques-unes de ces âmes, heureusement délivrées, fissent savoir en notre terre qu'en de certains jours de grandes fêtes, comme autant de jours de ses triomphes, elle donnait la liberté à ceux qui sont détenus par la justice divine en ces sombres prisons, et les conduisait en la gloire éternelle. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
CHAPITRE X
Le sujet précédent est continué
(...) C'est ainsi que sont honorés les serviteurs de cette grande reine ; c'est ainsi qu'elle rend leur mort précieuse aux yeux de Dieu, des anges et des hommes.
Marie est donc la mère de nos plus douces espérances ; c'est en elle, comme le chante l'Église, que se rencontrent tous les sujets d'espérer le salut et la vie éternelle, et l'on peut appliquer avec bien de la justice à sa véritable dévotion ces paroles de l'Écriture : Toute sorte de biens me sont venus avec elle. (Sap. VII, 11)
L'âme qui l'honore sincèrement n'a rien à craindre et a tout sujet d'espérer ; ses dévots doivent se faire quittes de leurs scrupules et mettre bas toutes leurs inquiétudes.
Pourquoi leur âme est-elle triste ? Pourquoi est-elle troublée ? Qu'ils espèrent en ses Miséricordes et qu'ils sachent ce que dit saint Anselme : qu'il n'est pas possible de périr sous son aimable protection ; qu'ils sachent, selon le témoignage de l'Église même, que son esprit est plus doux que le miel, et qu'il n'y a que des grâces et des faveurs à attendre dans son service.
C'est un avant-goût de la félicité du ciel que d'être à elle ; c'est commencer, dès cette vie, la vie des bienheureux. Aussi est-elle appelée par les saints un paradis de délices, le paradis de la terre.
Et saint Jean Damascène la nomme une mer de joie. Mais si tous ceux qui prennent bien sa dévotion peuvent légitimement aspirer à ces privilèges, ses esclaves y ont des droits particuliers ; et l'on peut dire d'eux ces paroles de l'Évangile (Matth. XIX, 50) : Ce sont des derniers qui deviennent les premiers.
Des derniers, par les fers dont ils se chargent, par la servitude qu'ils professent, qui méritent, par leurs abaissements, d'être élevés aux premières places de la gloire.
Autrefois Aristote enseignait que le serviteur était une partie animée du maître, mais le Saint-Esprit, en l'Ecclésiastique (XXXIII, 31), nous apprend que, lorsqu'il est fidèle, il doit être traité en frère et comme notre propre âme.
Non, nous n'avons point à douter que la divine Marie ne soit la meilleure maîtresse qui fut et qui sera jamais, et qu'elle ne nous considère, comme le Saint-Esprit, son époux, le demande.
Nous voilà donc bienheureux et infiniment bienheureux, et les sujets que nous avons de nous consoler et de nous réjouir peuvent bien être admirés, mais c'est ce quon ne peut exprimer.
Ce que nous pouvons dire, est qu'il est bien doux de vivre au service de Marie, et encore plus doux d'y mourir. Ô mon Dieu ! Quelle consolation, à la mort, de l'avoir servie avec fidélité, et quel étonnement, dans l'éternité, des biens, privilèges et faveurs incroyables qui sont attachés à sa véritable dévotion. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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(...) C'est ainsi que sont honorés les serviteurs de cette grande reine ; c'est ainsi qu'elle rend leur mort précieuse aux yeux de Dieu, des anges et des hommes.
Marie est donc la mère de nos plus douces espérances ; c'est en elle, comme le chante l'Église, que se rencontrent tous les sujets d'espérer le salut et la vie éternelle, et l'on peut appliquer avec bien de la justice à sa véritable dévotion ces paroles de l'Écriture : Toute sorte de biens me sont venus avec elle. (Sap. VII, 11)
L'âme qui l'honore sincèrement n'a rien à craindre et a tout sujet d'espérer ; ses dévots doivent se faire quittes de leurs scrupules et mettre bas toutes leurs inquiétudes.
Pourquoi leur âme est-elle triste ? Pourquoi est-elle troublée ? Qu'ils espèrent en ses Miséricordes et qu'ils sachent ce que dit saint Anselme : qu'il n'est pas possible de périr sous son aimable protection ; qu'ils sachent, selon le témoignage de l'Église même, que son esprit est plus doux que le miel, et qu'il n'y a que des grâces et des faveurs à attendre dans son service.
C'est un avant-goût de la félicité du ciel que d'être à elle ; c'est commencer, dès cette vie, la vie des bienheureux. Aussi est-elle appelée par les saints un paradis de délices, le paradis de la terre.
Et saint Jean Damascène la nomme une mer de joie. Mais si tous ceux qui prennent bien sa dévotion peuvent légitimement aspirer à ces privilèges, ses esclaves y ont des droits particuliers ; et l'on peut dire d'eux ces paroles de l'Évangile (Matth. XIX, 50) : Ce sont des derniers qui deviennent les premiers.
Des derniers, par les fers dont ils se chargent, par la servitude qu'ils professent, qui méritent, par leurs abaissements, d'être élevés aux premières places de la gloire.
Autrefois Aristote enseignait que le serviteur était une partie animée du maître, mais le Saint-Esprit, en l'Ecclésiastique (XXXIII, 31), nous apprend que, lorsqu'il est fidèle, il doit être traité en frère et comme notre propre âme.
Non, nous n'avons point à douter que la divine Marie ne soit la meilleure maîtresse qui fut et qui sera jamais, et qu'elle ne nous considère, comme le Saint-Esprit, son époux, le demande.
Nous voilà donc bienheureux et infiniment bienheureux, et les sujets que nous avons de nous consoler et de nous réjouir peuvent bien être admirés, mais c'est ce quon ne peut exprimer.
Ce que nous pouvons dire, est qu'il est bien doux de vivre au service de Marie, et encore plus doux d'y mourir. Ô mon Dieu ! Quelle consolation, à la mort, de l'avoir servie avec fidélité, et quel étonnement, dans l'éternité, des biens, privilèges et faveurs incroyables qui sont attachés à sa véritable dévotion. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE PREMIER
Avoir une affection singulière à tout ce qui regarde le service de la Mère de Dieu
Saint Ildefonse, parlant de sa divine maîtresse, assure qu'elle a été presque toute changée dans le divin amour. Comme nous voyons, dit ce saint, que le feu pénètre le fer, de même le Saint-Esprit a tout pénétré et consumé la divine Marie dans les vives flammes de son pur amour ; en sorte qu'on ne voyait en elle que les feux adorables de cet amour-Dieu.
Une maîtresse si aimante demande des serviteurs et des esclaves qui aiment, et en vérité je ne sais pas comment il est possible d'avoir un cur, et ne la pas aimer : Je ne comprends pas comme il y a des hommes insensibles, pour n'être pas touchés de la chaste dilection d'une princesse si aimable. Disons ici qu'il faut ou n'avoir plus de cur, ou l'aimer ; mais disons qu'il faut être tout de cur pour l'aimer.
Or celui qui aura un véritable amour pour la très sacrée Vierge, ne manquera jamais de zèle pour tout ce qui regarde son honneur et sa gloire : et c'est ce zèle que nous donnons pour première pratique à ses fidèles esclaves, qui non-seulement doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les intérêts de leur glorieuse dame.
Mais encore ils doivent respecter et chérir tout ce que l'esprit de Dieu inspire aux autres touchant le culte d'une si auguste reine. Il faut grandement honorer toutes ses confréries et congrégations, toutes les dévotions réglées qui se pratiquent en son honneur, les chapelles et autels, ses images en quelques lieux qu'elles soient ; toutes les choses qui servent à sa dévotion, comme les chapelets, les scapulaires, les livres qui traitent de ses louanges, les ordres qui lui sont spécialement dédiés, les personnes qui font une profession particulière de la servir.
Ceux qui aiment véritablement la mère du bel amour n'ont pas besoin de preuves pour les convaincre sur ce sujet, ni de motifs pour les porter à une chose si juste : le chaste amour de leur aimable reine donne assez de lumières à leurs esprits, et assez de flammes à leurs bons coeurs : il ne faut qu'aimer pour entendre ce que je dis ; et s'il se trouve des esprits peu éclairés sur cette matière, il n'y a pas à douter qu'il leur tient au coeur.
L'on a vu l'un de ses plus dévots esclaves, le grand cardinal de Burelle, s'élever sur ses pieds avec ardeur, et hausser le bras autant qu'il pouvait, pour toucher du bout du doigt quelqu'une de ses images.
C'était l'amour qui lui inspirait de telles pratiques, qui ne seront jamais bien entendues que par ceux qui aiment. Mais que les esprits superbes, et qui enflés de leurs sciences sont tout plongés dans l'orgueil, blasphémant ce qu'ils ignorent, apprennent des choses insensibles mêmes le respect qui est dû à tout ce qui sert au culte de la Mère de Dieu. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
CHAPITRE PREMIER
Avoir une affection singulière à tout ce qui regarde le service de la Mère de Dieu
Saint Ildefonse, parlant de sa divine maîtresse, assure qu'elle a été presque toute changée dans le divin amour. Comme nous voyons, dit ce saint, que le feu pénètre le fer, de même le Saint-Esprit a tout pénétré et consumé la divine Marie dans les vives flammes de son pur amour ; en sorte qu'on ne voyait en elle que les feux adorables de cet amour-Dieu.
Une maîtresse si aimante demande des serviteurs et des esclaves qui aiment, et en vérité je ne sais pas comment il est possible d'avoir un cur, et ne la pas aimer : Je ne comprends pas comme il y a des hommes insensibles, pour n'être pas touchés de la chaste dilection d'une princesse si aimable. Disons ici qu'il faut ou n'avoir plus de cur, ou l'aimer ; mais disons qu'il faut être tout de cur pour l'aimer.
Or celui qui aura un véritable amour pour la très sacrée Vierge, ne manquera jamais de zèle pour tout ce qui regarde son honneur et sa gloire : et c'est ce zèle que nous donnons pour première pratique à ses fidèles esclaves, qui non-seulement doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les intérêts de leur glorieuse dame.
Mais encore ils doivent respecter et chérir tout ce que l'esprit de Dieu inspire aux autres touchant le culte d'une si auguste reine. Il faut grandement honorer toutes ses confréries et congrégations, toutes les dévotions réglées qui se pratiquent en son honneur, les chapelles et autels, ses images en quelques lieux qu'elles soient ; toutes les choses qui servent à sa dévotion, comme les chapelets, les scapulaires, les livres qui traitent de ses louanges, les ordres qui lui sont spécialement dédiés, les personnes qui font une profession particulière de la servir.
Ceux qui aiment véritablement la mère du bel amour n'ont pas besoin de preuves pour les convaincre sur ce sujet, ni de motifs pour les porter à une chose si juste : le chaste amour de leur aimable reine donne assez de lumières à leurs esprits, et assez de flammes à leurs bons coeurs : il ne faut qu'aimer pour entendre ce que je dis ; et s'il se trouve des esprits peu éclairés sur cette matière, il n'y a pas à douter qu'il leur tient au coeur.
L'on a vu l'un de ses plus dévots esclaves, le grand cardinal de Burelle, s'élever sur ses pieds avec ardeur, et hausser le bras autant qu'il pouvait, pour toucher du bout du doigt quelqu'une de ses images.
C'était l'amour qui lui inspirait de telles pratiques, qui ne seront jamais bien entendues que par ceux qui aiment. Mais que les esprits superbes, et qui enflés de leurs sciences sont tout plongés dans l'orgueil, blasphémant ce qu'ils ignorent, apprennent des choses insensibles mêmes le respect qui est dû à tout ce qui sert au culte de la Mère de Dieu. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE PREMIER
Avoir une affection singulière à tout ce qui regarde le service de la Mère de Dieu
(...) Qu'ils apprennent à respecter ses scapulaires, des feux qui tant de fois n'ont osé les toucher au milieu de leurs flammes, les laissant dans leur entier, quoiqu'ils eussent consumé tout ce qui les environnait.
Qu'ils sachent pendant qu'ils invectivent contre cette dévotion, soit en public, soit en particulier, que toute la nature crie pour leur défense la toute puissance de Dieu : se servant de tous les éléments pour opérer de grands miracles en faveur de ceux qui les portent.
Les diables tremblent, et sont contraints de s'enfuir à la vue des plus petites choses qui servent à sa dévotion, pendant que quelques personnes se laissent aller dans un tel excès de présomption, qu'elles vont jusqu'à les mépriser.
Cette reine du ciel voulu elle-même nous faire connaitre la haute estime que nous devons avoir de ces choses, qui paraissent si peu considérables aux prudents et sages du monde, lorsque, paraissant à un de ses congrénanistes des maisons de la Compagnie de Jésus, elle lui fit une forte correction de ce qu'il avait mal usé d'une plume qui était destinée pour écrire les affaires de la congrégation.
Pour moi j'avoue que je ne vois rien de petit, que je trouve tout grand dans le service de ma très chère maîtresse, l'admirable Mère de Dieu.
Je préférerais de balayer ses églises et chapelles aux plus éclatants emplois de la terre ; j'aimerais mieux en cueillir la poussière avec ma langue et ma bouche, que d'entrer dans les charges les plus honorables ; je tiendrai toujours à grande gloire de baiser les vestiges de ses serviteurs, et enfin, je n'ai point de plus forte ambition que de vivre l'esclave de ses esclaves : qualité qui me sera toujours plus chère que ma vie, et dont je fais plus d'état que de tout ce qu'il y a de plus glorieux au monde.
Et je suis bien aise de dire en face du ciel et de la terre, que ses fers me sont plus agréables que les plus douces libertés : et si l'on me donnait le choix de ressusciter des morts, et de commander à toute la nature, ou bien d'en être chargé, je proteste que je préfèrerais ces chaînes.
Ce n'est pas assez au coeur sincèrement zélé de chérir et respecter jusqu'aux moindres choses qui regardent le culte de la Mère de Dieu ; mais de plus on les doit soutenir avec une sainte liberté accompagnée d'une prudence chrétienne, et non pas de celle du monde qu'il faut avoir en horreur en toute sorte de rencontres.
Il faut bien parler toujours de toutes les véritables pratiques de sa dévotion et engager les autres doucement à faire le même. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
CHAPITRE PREMIER
Avoir une affection singulière à tout ce qui regarde le service de la Mère de Dieu
(...) Qu'ils apprennent à respecter ses scapulaires, des feux qui tant de fois n'ont osé les toucher au milieu de leurs flammes, les laissant dans leur entier, quoiqu'ils eussent consumé tout ce qui les environnait.
Qu'ils sachent pendant qu'ils invectivent contre cette dévotion, soit en public, soit en particulier, que toute la nature crie pour leur défense la toute puissance de Dieu : se servant de tous les éléments pour opérer de grands miracles en faveur de ceux qui les portent.
Les diables tremblent, et sont contraints de s'enfuir à la vue des plus petites choses qui servent à sa dévotion, pendant que quelques personnes se laissent aller dans un tel excès de présomption, qu'elles vont jusqu'à les mépriser.
Cette reine du ciel voulu elle-même nous faire connaitre la haute estime que nous devons avoir de ces choses, qui paraissent si peu considérables aux prudents et sages du monde, lorsque, paraissant à un de ses congrénanistes des maisons de la Compagnie de Jésus, elle lui fit une forte correction de ce qu'il avait mal usé d'une plume qui était destinée pour écrire les affaires de la congrégation.
Pour moi j'avoue que je ne vois rien de petit, que je trouve tout grand dans le service de ma très chère maîtresse, l'admirable Mère de Dieu.
Je préférerais de balayer ses églises et chapelles aux plus éclatants emplois de la terre ; j'aimerais mieux en cueillir la poussière avec ma langue et ma bouche, que d'entrer dans les charges les plus honorables ; je tiendrai toujours à grande gloire de baiser les vestiges de ses serviteurs, et enfin, je n'ai point de plus forte ambition que de vivre l'esclave de ses esclaves : qualité qui me sera toujours plus chère que ma vie, et dont je fais plus d'état que de tout ce qu'il y a de plus glorieux au monde.
Et je suis bien aise de dire en face du ciel et de la terre, que ses fers me sont plus agréables que les plus douces libertés : et si l'on me donnait le choix de ressusciter des morts, et de commander à toute la nature, ou bien d'en être chargé, je proteste que je préfèrerais ces chaînes.
Ce n'est pas assez au coeur sincèrement zélé de chérir et respecter jusqu'aux moindres choses qui regardent le culte de la Mère de Dieu ; mais de plus on les doit soutenir avec une sainte liberté accompagnée d'une prudence chrétienne, et non pas de celle du monde qu'il faut avoir en horreur en toute sorte de rencontres.
Il faut bien parler toujours de toutes les véritables pratiques de sa dévotion et engager les autres doucement à faire le même. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE PREMIER
Avoir une affection singulière à tout ce qui regarde le service de la Mère de Dieu
(...) L'on doit s'opposer avec sagesse à ceux qui les attaquent, soit ouvertement, soit en des manières cachées par des prétextes spécieux. Non, nous ne devons pas rougir quand il s'agit de soutenir les intérêts de notre glorieuse dame ; ce nous serait trop d'honneur de donner non-seulement nos paroles, d'être exposés à la raillerie, de passer pour esprits faibles, mais encore de répandre jusqu'à la dernière goutte de notre sang pour leur défense.
Oh ! Plût à Dieu avoir des millions de vies pour les sacrifier toutes à Dieu seul, pour la gloire de mon aimable princesse ! S'il était nécessaire de passer pour le plus insensé des hommes dans l'esprit de toutes les créatures pour un tout petit brin de sa gloire, je le voudrais de tout mon coeur.
Ô ma très bonne Mère ! Ô ma très sainte dame ! Je voudrais que tous les hommes me chargeassent d'ignominies, si vous en étiez un tant soit peu plus glorifiée.
Oh ! Que je sois pour le reste de mes jours l'opprobre de la terre, et l'abjection même, s'il y va d'un seul degré de votre gloire ! Que diront ces gens, qui font profession de son service, et qui noseraient pas à peine ouvrir la bouche pour défendre ses intérêts dans une compagnie, quand ils paraîtront en sa glorieuse présence ?
Le zèle porte encore à se servir de tous les moyens raisonnables pour l'établissement et l'augmentation de sa dévotion, en procurant l'institution de ses confréries aux lieux où elles ne sont pas, ou en y faisant entrer les personnes dans les lieux où elles sont établies, en faisant prêcher de ses grandeurs, en distribuant des livres qui traitent de sa dévotion, ou bien en les lisant ou racontant dans les occasions ce qu'on y a lu, en donnant de ses images et chapelets à ceux qui n'en ont pas, surtout aux pauvres et aux paysans de la campagne, les instruisant à même temps des principes de la religion.
Et comme il faut honorer, selon la foi catholique, la glorieuse Mère de Dieu, leur rapportant quelques exemples et histoires authentiques pour les y animer ; leur enseignant quelque dévotion réglée pour tous les jours, et prenant garde quand on donnera quelque aumône corporelle, et particulièrement dans la visite des malades, de s'en servir pour l'établissement de la dévotion de notre bonne maîtresse, comme étant le propre d'un véritable esclave de travailler incessamment pour son auguste dame.
Un des plus excellents moyens est de contribuer aux missions, dans la vue d'y faire connaître et aimer Notre-Seigneur Jésus-Christ, et à même temps sa très pure Mère, et particulièrement de coopérer aux missions et séminaires des pays étrangers, pour acquérir des royaumes et empires tout entiers à l'empire de Jésus et de Marie. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
CHAPITRE PREMIER
Avoir une affection singulière à tout ce qui regarde le service de la Mère de Dieu
(...) L'on doit s'opposer avec sagesse à ceux qui les attaquent, soit ouvertement, soit en des manières cachées par des prétextes spécieux. Non, nous ne devons pas rougir quand il s'agit de soutenir les intérêts de notre glorieuse dame ; ce nous serait trop d'honneur de donner non-seulement nos paroles, d'être exposés à la raillerie, de passer pour esprits faibles, mais encore de répandre jusqu'à la dernière goutte de notre sang pour leur défense.
Oh ! Plût à Dieu avoir des millions de vies pour les sacrifier toutes à Dieu seul, pour la gloire de mon aimable princesse ! S'il était nécessaire de passer pour le plus insensé des hommes dans l'esprit de toutes les créatures pour un tout petit brin de sa gloire, je le voudrais de tout mon coeur.
Ô ma très bonne Mère ! Ô ma très sainte dame ! Je voudrais que tous les hommes me chargeassent d'ignominies, si vous en étiez un tant soit peu plus glorifiée.
Oh ! Que je sois pour le reste de mes jours l'opprobre de la terre, et l'abjection même, s'il y va d'un seul degré de votre gloire ! Que diront ces gens, qui font profession de son service, et qui noseraient pas à peine ouvrir la bouche pour défendre ses intérêts dans une compagnie, quand ils paraîtront en sa glorieuse présence ?
Le zèle porte encore à se servir de tous les moyens raisonnables pour l'établissement et l'augmentation de sa dévotion, en procurant l'institution de ses confréries aux lieux où elles ne sont pas, ou en y faisant entrer les personnes dans les lieux où elles sont établies, en faisant prêcher de ses grandeurs, en distribuant des livres qui traitent de sa dévotion, ou bien en les lisant ou racontant dans les occasions ce qu'on y a lu, en donnant de ses images et chapelets à ceux qui n'en ont pas, surtout aux pauvres et aux paysans de la campagne, les instruisant à même temps des principes de la religion.
Et comme il faut honorer, selon la foi catholique, la glorieuse Mère de Dieu, leur rapportant quelques exemples et histoires authentiques pour les y animer ; leur enseignant quelque dévotion réglée pour tous les jours, et prenant garde quand on donnera quelque aumône corporelle, et particulièrement dans la visite des malades, de s'en servir pour l'établissement de la dévotion de notre bonne maîtresse, comme étant le propre d'un véritable esclave de travailler incessamment pour son auguste dame.
Un des plus excellents moyens est de contribuer aux missions, dans la vue d'y faire connaître et aimer Notre-Seigneur Jésus-Christ, et à même temps sa très pure Mère, et particulièrement de coopérer aux missions et séminaires des pays étrangers, pour acquérir des royaumes et empires tout entiers à l'empire de Jésus et de Marie. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE PREMIER
Avoir une affection singulière à tout ce qui regarde le service de la Mère de Dieu
(...) L'on doit s'opposer avec sagesse à ceux qui les attaquent, soit ouvertement, soit en des manières cachées par des prétextes spécieux. Non, nous ne devons pas rougir quand il s'agit de soutenir les intérêts de notre glorieuse dame ; ce nous serait trop d'honneur de donner non-seulement nos paroles, d'être exposés à la raillerie, de passer pour esprits faibles, mais encore de répandre jusqu'à la dernière goutte de notre sang pour leur défense.
Oh ! Plût à Dieu avoir des millions de vies pour les sacrifier toutes à Dieu seul, pour la gloire de mon aimable princesse ! S'il était nécessaire de passer pour le plus insensé des hommes dans l'esprit de toutes les créatures pour un tout petit brin de sa gloire, je le voudrais de tout mon coeur.
Ô ma très bonne Mère ! Ô ma très sainte dame ! Je voudrais que tous les hommes me chargeassent d'ignominies, si vous en étiez un tant soit peu plus glorifiée.
Oh ! Que je sois pour le reste de mes jours l'opprobre de la terre, et l'abjection même, s'il y va d'un seul degré de votre gloire ! Que diront ces gens, qui font profession de son service, et qui noseraient pas à peine ouvrir la bouche pour défendre ses intérêts dans une compagnie, quand ils paraîtront en sa glorieuse présence ?
Le zèle porte encore à se servir de tous les moyens raisonnables pour l'établissement et l'augmentation de sa dévotion, en procurant l'institution de ses confréries aux lieux où elles ne sont pas, ou en y faisant entrer les personnes dans les lieux où elles sont établies, en faisant prêcher de ses grandeurs, en distribuant des livres qui traitent de sa dévotion, ou bien en les lisant ou racontant dans les occasions ce qu'on y a lu, en donnant de ses images et chapelets à ceux qui n'en ont pas, surtout aux pauvres et aux paysans de la campagne, les instruisant à même temps des principes de la religion.
Et comme il faut honorer, selon la foi catholique, la glorieuse Mère de Dieu, leur rapportant quelques exemples et histoires authentiques pour les y animer ; leur enseignant quelque dévotion réglée pour tous les jours, et prenant garde quand on donnera quelque aumône corporelle, et particulièrement dans la visite des malades, de s'en servir pour l'établissement de la dévotion de notre bonne maîtresse, comme étant le propre d'un véritable esclave de travailler incessamment pour son auguste dame.
Un des plus excellents moyens est de contribuer aux missions, dans la vue d'y faire connaître et aimer Notre-Seigneur Jésus-Christ, et à même temps sa très pure Mère, et particulièrement de coopérer aux missions et séminaires des pays étrangers, pour acquérir des royaumes et empires tout entiers à l'empire de Jésus et de Marie. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
CHAPITRE PREMIER
Avoir une affection singulière à tout ce qui regarde le service de la Mère de Dieu
(...) L'on doit s'opposer avec sagesse à ceux qui les attaquent, soit ouvertement, soit en des manières cachées par des prétextes spécieux. Non, nous ne devons pas rougir quand il s'agit de soutenir les intérêts de notre glorieuse dame ; ce nous serait trop d'honneur de donner non-seulement nos paroles, d'être exposés à la raillerie, de passer pour esprits faibles, mais encore de répandre jusqu'à la dernière goutte de notre sang pour leur défense.
Oh ! Plût à Dieu avoir des millions de vies pour les sacrifier toutes à Dieu seul, pour la gloire de mon aimable princesse ! S'il était nécessaire de passer pour le plus insensé des hommes dans l'esprit de toutes les créatures pour un tout petit brin de sa gloire, je le voudrais de tout mon coeur.
Ô ma très bonne Mère ! Ô ma très sainte dame ! Je voudrais que tous les hommes me chargeassent d'ignominies, si vous en étiez un tant soit peu plus glorifiée.
Oh ! Que je sois pour le reste de mes jours l'opprobre de la terre, et l'abjection même, s'il y va d'un seul degré de votre gloire ! Que diront ces gens, qui font profession de son service, et qui noseraient pas à peine ouvrir la bouche pour défendre ses intérêts dans une compagnie, quand ils paraîtront en sa glorieuse présence ?
Le zèle porte encore à se servir de tous les moyens raisonnables pour l'établissement et l'augmentation de sa dévotion, en procurant l'institution de ses confréries aux lieux où elles ne sont pas, ou en y faisant entrer les personnes dans les lieux où elles sont établies, en faisant prêcher de ses grandeurs, en distribuant des livres qui traitent de sa dévotion, ou bien en les lisant ou racontant dans les occasions ce qu'on y a lu, en donnant de ses images et chapelets à ceux qui n'en ont pas, surtout aux pauvres et aux paysans de la campagne, les instruisant à même temps des principes de la religion.
Et comme il faut honorer, selon la foi catholique, la glorieuse Mère de Dieu, leur rapportant quelques exemples et histoires authentiques pour les y animer ; leur enseignant quelque dévotion réglée pour tous les jours, et prenant garde quand on donnera quelque aumône corporelle, et particulièrement dans la visite des malades, de s'en servir pour l'établissement de la dévotion de notre bonne maîtresse, comme étant le propre d'un véritable esclave de travailler incessamment pour son auguste dame.
Un des plus excellents moyens est de contribuer aux missions, dans la vue d'y faire connaître et aimer Notre-Seigneur Jésus-Christ, et à même temps sa très pure Mère, et particulièrement de coopérer aux missions et séminaires des pays étrangers, pour acquérir des royaumes et empires tout entiers à l'empire de Jésus et de Marie. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...)Les marques d'un zèle véritable que l'on peut donner, doivent paraître en une matière qui est contestée : et nous devons nous réjouir de la liberté qui nous est accordée, pour avoir lieu de témoigner à notre divine princesse notre bonne volonté. Comme c'est elle qui a détruit toutes les hérésies, selon que le chante l'Église ; c'est le propre des hérétiques de s'opposer aux honneurs qui lui sont rendus par les fidèles. Dans le dernier siècle, le misérable Luther osait bien dire que les fêtes de la très sainte Vierge lui déplaisaient beaucoup ; mais surtout la fête de sa très pure Conception.
C'est ce qui doit animer le zèle de ses dévots, dont l'ardeur se doit redoubler par les contradictions de l'enfer et de ses suppôts : aussi voyons-nous que le Saint-Esprit inspire plus que jamais la dévotion de l'Immaculée Conception dans le coeur des fidèles. Le roi catholique Philippe III obtint de Paul V par ses ambassadeurs, qu'il avait envoyés tout exprès, une bulle par laquelle il était défendu de soutenir dans les sermons, leçons, ou autres actes publics, l'opinion contraire à l'Immaculée Conception : mais il n'est pas possible d'exprimer la joie de tout le royaume d'Espagne à la nouvelle de la bulle : il fit une grande fête depuis le 6 d'octobre jusqu'au 8 de décembre, partout l'on faisait des processions solennelles en actions de grâces, ce n'était que feux de joie de tous côtés, c'était une réjouissance publique de toute sorte d'états et de conditions, qui tâchaient de faire paraître à l'envi l'un de l'autre leur amour pour les intérêts de la souveraine du ciel et de la terre.
Grand nombre de princes, plusieurs universités, quantité de chapitres, de collèges et de confréries s'obligèrent par vu de ne dire jamais rien de contraire à la vérité de ce privilège de la Mère de Dieu ; mais de le croire inviolablement jusqu'au dernier soupir de leur vie, autant que l'Église le permettait.
L'on en institua la confrérie, que Charles-Quint avait déjà fait établir en d'autres lieux, où le roi, les princes et princesses, les ducs, marquis, comtes, et enfin les plus grands du royaume, plusieurs universités, collèges, cent quatre-vingt monastères, et plus de vingt mille hommes ayant donné leur nom, ils firent tous vu de soutenir l'Immaculée Conception ; le roi catholique embrassant cette dévotion avec une telle ferveur qu'il serait allé volontiers à pied à Rome, s'il avait cru pouvoir obtenir quelque chose de plus du Saint-Siège en faveur de ce mystère.
Philippe IV, digne héritier du zèle d'un roi si pieux, aussi bien que de ses États, impétra de Grégoire XV, l'an 1622, une bulle par laquelle il était défendu non-seulement, comme en la précédente, de soutenir l'opinion contraire dans les actes publics, mais encore dans les entretiens particuliers : et à présent cette dévotion s'est tellement augmentée en ce royaume catholique que la plupart des prédicateurs commencent leurs sermons par ces saintes paroles : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel et l'Immaculée Conception de la Mère de Dieu. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...)Les marques d'un zèle véritable que l'on peut donner, doivent paraître en une matière qui est contestée : et nous devons nous réjouir de la liberté qui nous est accordée, pour avoir lieu de témoigner à notre divine princesse notre bonne volonté. Comme c'est elle qui a détruit toutes les hérésies, selon que le chante l'Église ; c'est le propre des hérétiques de s'opposer aux honneurs qui lui sont rendus par les fidèles. Dans le dernier siècle, le misérable Luther osait bien dire que les fêtes de la très sainte Vierge lui déplaisaient beaucoup ; mais surtout la fête de sa très pure Conception.
C'est ce qui doit animer le zèle de ses dévots, dont l'ardeur se doit redoubler par les contradictions de l'enfer et de ses suppôts : aussi voyons-nous que le Saint-Esprit inspire plus que jamais la dévotion de l'Immaculée Conception dans le coeur des fidèles. Le roi catholique Philippe III obtint de Paul V par ses ambassadeurs, qu'il avait envoyés tout exprès, une bulle par laquelle il était défendu de soutenir dans les sermons, leçons, ou autres actes publics, l'opinion contraire à l'Immaculée Conception : mais il n'est pas possible d'exprimer la joie de tout le royaume d'Espagne à la nouvelle de la bulle : il fit une grande fête depuis le 6 d'octobre jusqu'au 8 de décembre, partout l'on faisait des processions solennelles en actions de grâces, ce n'était que feux de joie de tous côtés, c'était une réjouissance publique de toute sorte d'états et de conditions, qui tâchaient de faire paraître à l'envi l'un de l'autre leur amour pour les intérêts de la souveraine du ciel et de la terre.
Grand nombre de princes, plusieurs universités, quantité de chapitres, de collèges et de confréries s'obligèrent par vu de ne dire jamais rien de contraire à la vérité de ce privilège de la Mère de Dieu ; mais de le croire inviolablement jusqu'au dernier soupir de leur vie, autant que l'Église le permettait.
L'on en institua la confrérie, que Charles-Quint avait déjà fait établir en d'autres lieux, où le roi, les princes et princesses, les ducs, marquis, comtes, et enfin les plus grands du royaume, plusieurs universités, collèges, cent quatre-vingt monastères, et plus de vingt mille hommes ayant donné leur nom, ils firent tous vu de soutenir l'Immaculée Conception ; le roi catholique embrassant cette dévotion avec une telle ferveur qu'il serait allé volontiers à pied à Rome, s'il avait cru pouvoir obtenir quelque chose de plus du Saint-Siège en faveur de ce mystère.
Philippe IV, digne héritier du zèle d'un roi si pieux, aussi bien que de ses États, impétra de Grégoire XV, l'an 1622, une bulle par laquelle il était défendu non-seulement, comme en la précédente, de soutenir l'opinion contraire dans les actes publics, mais encore dans les entretiens particuliers : et à présent cette dévotion s'est tellement augmentée en ce royaume catholique que la plupart des prédicateurs commencent leurs sermons par ces saintes paroles : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel et l'Immaculée Conception de la Mère de Dieu. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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