Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
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Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...)Il y a déjà longtemps que notre France s'est déclarée pour le glorieux privilège de celle qu'elle reconnaît pour sa puissante protectrice, étant plus que jamais en sa dépendance, à raison du vu et de la donation que lui en a faite le feu roi Louis le Juste, de glorieuse mémoire, renouvelée et confirmée par le roi Louis Dieu-Donné, à présent régnant, et ratifiée et acceptée par tous ses sujets catholiques.
Sa plus florissante université n'accorde la qualité de docteur qu'à condition de défendre un privilège si avantageux à la mère de toute la science des saints : et ces années dernières l'on a vu dans la capitale du royaume une maison de saintes religieuses établies par la piété de notre grande reine, qui sont toutes dédiées en l'honneur de la très pure Conception, après la solennité d'une grande fête, suivie d'octave, dans laquelle pendant tous les jours de ladite octave plusieurs princes de l'Église et autres fameux prédicateurs publiaient les grandeurs, aussi bien que la vérité du mystère.
Il est bien difficile d'en douter à celui qui considérera que la très sainte Vierge, si elle n'avait été exempte de péché originel, aurait été sujette du démon : car quelle apparence que celle qui devait briser la tête du serpent infernal en fût l'esclave ? Quelle apparence que celle qui devait triompher avec tant de gloire de enfer, y fût assujettie ? Non, dit un ancien Père, la justice ne permettait pas que ce vaisseau d'élite fût déshonoré par des misères qui sont communes au reste des hommes.
Mais peut-on croire, que si dans la terre où il y a si peu d'ordre, les maitres cependant y sont préférés aux valets, les rois à leurs sujets ; que dans le ciel l'on considère davantage les serviteurs, que celle qui en est l'auguste reine ? Si Marie a été sujette au péché originel, il faut dire qu'en cela Adam a eu plus de privilège, et que les anges ont été plus heureux, leur pureté n'ayant jamais été souillée de la moindre tache d'aucun péché.
Disons de plus, qu'il y allait de l'honneur de son Fils qu'elle en fût préservée ; parce que comme la gloire des pères descend jusqu'à leurs enfants, de même leur ignominie retourne en quelque manière sur eux. Saint Thomas se sert de cette raison pour prouver que la très sainte Vierge n'a jamais commis aucun péché véniel. Mais si cette preuve est forte à l'égard du péché véniel, elle l'est bien plus à l'égard du péché originel, puisque l'âme par le péché véniel ne sort pas de la grâce et de l'amitié de Dieu, et n'est pas sous la domination du démon : ce qui arrive par le péché originel.
Si donc, l'Angélique docteur ne peut souffrir la pensée du plus petit péché véniel en l'âme de la très sainte Vierge, s'il estime que son Fils en aurait été déshonoré, qu'il y allait de ses divins intérêts de ne le pas permettre ; comment pourra-t-on se persuader que cette âme toute sainte ait tombé dans le péché d'origine, qui est un péché mortel, qui prive du paradis et de la grâce ?
En vérité la seule idée en donne l'horreur : car serait-il bien possible que Marie, la plus aimée, aussi bien que la pus aimante des créatures, eût été le sujet de la haine de son Fils, eût été le sujet de l'aversion d'un Dieu qui l'avait destiné pour sa Mère ? Serait-il bien possible que le diable pût se vanter de l'avoir eue sous son empire, et de l'avoir détenue captive sous ses fers, et garrottée en ses chaînes ? (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...)Il y a déjà longtemps que notre France s'est déclarée pour le glorieux privilège de celle qu'elle reconnaît pour sa puissante protectrice, étant plus que jamais en sa dépendance, à raison du vu et de la donation que lui en a faite le feu roi Louis le Juste, de glorieuse mémoire, renouvelée et confirmée par le roi Louis Dieu-Donné, à présent régnant, et ratifiée et acceptée par tous ses sujets catholiques.
Sa plus florissante université n'accorde la qualité de docteur qu'à condition de défendre un privilège si avantageux à la mère de toute la science des saints : et ces années dernières l'on a vu dans la capitale du royaume une maison de saintes religieuses établies par la piété de notre grande reine, qui sont toutes dédiées en l'honneur de la très pure Conception, après la solennité d'une grande fête, suivie d'octave, dans laquelle pendant tous les jours de ladite octave plusieurs princes de l'Église et autres fameux prédicateurs publiaient les grandeurs, aussi bien que la vérité du mystère.
Il est bien difficile d'en douter à celui qui considérera que la très sainte Vierge, si elle n'avait été exempte de péché originel, aurait été sujette du démon : car quelle apparence que celle qui devait briser la tête du serpent infernal en fût l'esclave ? Quelle apparence que celle qui devait triompher avec tant de gloire de enfer, y fût assujettie ? Non, dit un ancien Père, la justice ne permettait pas que ce vaisseau d'élite fût déshonoré par des misères qui sont communes au reste des hommes.
Mais peut-on croire, que si dans la terre où il y a si peu d'ordre, les maitres cependant y sont préférés aux valets, les rois à leurs sujets ; que dans le ciel l'on considère davantage les serviteurs, que celle qui en est l'auguste reine ? Si Marie a été sujette au péché originel, il faut dire qu'en cela Adam a eu plus de privilège, et que les anges ont été plus heureux, leur pureté n'ayant jamais été souillée de la moindre tache d'aucun péché.
Disons de plus, qu'il y allait de l'honneur de son Fils qu'elle en fût préservée ; parce que comme la gloire des pères descend jusqu'à leurs enfants, de même leur ignominie retourne en quelque manière sur eux. Saint Thomas se sert de cette raison pour prouver que la très sainte Vierge n'a jamais commis aucun péché véniel. Mais si cette preuve est forte à l'égard du péché véniel, elle l'est bien plus à l'égard du péché originel, puisque l'âme par le péché véniel ne sort pas de la grâce et de l'amitié de Dieu, et n'est pas sous la domination du démon : ce qui arrive par le péché originel.
Si donc, l'Angélique docteur ne peut souffrir la pensée du plus petit péché véniel en l'âme de la très sainte Vierge, s'il estime que son Fils en aurait été déshonoré, qu'il y allait de ses divins intérêts de ne le pas permettre ; comment pourra-t-on se persuader que cette âme toute sainte ait tombé dans le péché d'origine, qui est un péché mortel, qui prive du paradis et de la grâce ?
En vérité la seule idée en donne l'horreur : car serait-il bien possible que Marie, la plus aimée, aussi bien que la pus aimante des créatures, eût été le sujet de la haine de son Fils, eût été le sujet de l'aversion d'un Dieu qui l'avait destiné pour sa Mère ? Serait-il bien possible que le diable pût se vanter de l'avoir eue sous son empire, et de l'avoir détenue captive sous ses fers, et garrottée en ses chaînes ? (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...) Il est vrai qu'il y a eu quelques saints dans des sentiments contraires ; mais c'était dans des temps où ce mystère n'était pas encore assez connu. Ils disaient que la fête qui en était célébrée, n'était pas approuvée des Souverains Pontifes ; ils disaient qu'il n'y avait que des églises particulières qui en faisaient la solennité. Mais ces raisons pourraient-elles aujourd'hui avoir quelque force, puisque la fête est reçue par le Saint-Siège, et de toute l'Église universelle ?
De plus, il y a de graves auteurs, et des chroniques d'un grand ordre, qui rapportent que ces saints paraissant visiblement après leur mort, se sont rétractés de leurs opinions, et ont avoué la vérité de la Conception Immaculée.
L'on peut encore remarquer que les oppositions de ces saints n'ont servi qu'à faire paraître avec plus d'éclat la pureté sans tache de la bienheureuse Vierge en sa conception toute sainte : car si l'on objecte que leur autorité est grande, c'est ce qui doit persuader davantage la vérité qu'ils ont imprégné, quoi qu'avec respect, puisque toutes les écoles de théologie ayant tant de déférence pour leur doctrine, si elles ne la suivent pas en quelque matière, c'est une des marques les plus fortes que l'on puisse avoir qu'elle n'est pas vraie.
Mais y a-t-il rien de plus puissant, pour nous convaincre les esprits, que l'inclination générale de l'Église universelle ?
Si elle parle du péché originel dans le dernier concile œcuménique, elle déclare qu'elle n'y comprend pas l'Immaculée Mère de Dieu.
Dès les premiers siècles, le grand saint Augustin a enseigné que lorsqu'il s'agit du péché il ne voulait en aucune façon parler de la bienheureuse Vierge. Et, de vrai, le Saint-Esprit ne lui dit-il pas, dans les Cantiques, qu'elle est toute belle et sans aucune tache ? Et ne pouvons-nous pas assurer avec justice que c'est ce même Esprit qui unit les esprits de presque tous les fidèles, pour conspirer unanimement à la pieuse croyance de cette vérité ?
En sorte que, si l'on demande à tous les peuples qui viennent en foule louer le Seigneur en sa sainte Mère par toute la terre habitable, en autant de lieux qu'il y a des églises, le jour de la fête de sa Conception, ce qu'ils viennent honorer en la solennité de ce mystère, sans doute qu'ils répondront qu'ils ont dessein d'honorer la Conception Immaculée de la Mère de Dieu.
Et en cette rencontre, toutes les chaires de nos temples retentissant de cette vérité, toute la terre fait comme un écho à toutes les voix qui s'y font entendre, répétant cette vérité, qui s'y publie par autant de bouches qu'il y a de personnes qui les écoutent.
Ajoutons à ceci que les souverains pontifes ont approuvé l'office de l'Immaculée Conception, qui se fait dans tout l'ordre de Saint-François, non-seulement le jour de la fête, mais tous les samedis de l'année, hors le temps de carême, quand ils ne sont pas empêchés par quelque fête ; qu'il y a des ordres institués en l'honneur de ce mystère, de grandes indulgences accordées à ceux qui y ont une dévotion spéciale. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...) Il est vrai qu'il y a eu quelques saints dans des sentiments contraires ; mais c'était dans des temps où ce mystère n'était pas encore assez connu. Ils disaient que la fête qui en était célébrée, n'était pas approuvée des Souverains Pontifes ; ils disaient qu'il n'y avait que des églises particulières qui en faisaient la solennité. Mais ces raisons pourraient-elles aujourd'hui avoir quelque force, puisque la fête est reçue par le Saint-Siège, et de toute l'Église universelle ?
De plus, il y a de graves auteurs, et des chroniques d'un grand ordre, qui rapportent que ces saints paraissant visiblement après leur mort, se sont rétractés de leurs opinions, et ont avoué la vérité de la Conception Immaculée.
L'on peut encore remarquer que les oppositions de ces saints n'ont servi qu'à faire paraître avec plus d'éclat la pureté sans tache de la bienheureuse Vierge en sa conception toute sainte : car si l'on objecte que leur autorité est grande, c'est ce qui doit persuader davantage la vérité qu'ils ont imprégné, quoi qu'avec respect, puisque toutes les écoles de théologie ayant tant de déférence pour leur doctrine, si elles ne la suivent pas en quelque matière, c'est une des marques les plus fortes que l'on puisse avoir qu'elle n'est pas vraie.
Mais y a-t-il rien de plus puissant, pour nous convaincre les esprits, que l'inclination générale de l'Église universelle ?
Si elle parle du péché originel dans le dernier concile œcuménique, elle déclare qu'elle n'y comprend pas l'Immaculée Mère de Dieu.
Dès les premiers siècles, le grand saint Augustin a enseigné que lorsqu'il s'agit du péché il ne voulait en aucune façon parler de la bienheureuse Vierge. Et, de vrai, le Saint-Esprit ne lui dit-il pas, dans les Cantiques, qu'elle est toute belle et sans aucune tache ? Et ne pouvons-nous pas assurer avec justice que c'est ce même Esprit qui unit les esprits de presque tous les fidèles, pour conspirer unanimement à la pieuse croyance de cette vérité ?
En sorte que, si l'on demande à tous les peuples qui viennent en foule louer le Seigneur en sa sainte Mère par toute la terre habitable, en autant de lieux qu'il y a des églises, le jour de la fête de sa Conception, ce qu'ils viennent honorer en la solennité de ce mystère, sans doute qu'ils répondront qu'ils ont dessein d'honorer la Conception Immaculée de la Mère de Dieu.
Et en cette rencontre, toutes les chaires de nos temples retentissant de cette vérité, toute la terre fait comme un écho à toutes les voix qui s'y font entendre, répétant cette vérité, qui s'y publie par autant de bouches qu'il y a de personnes qui les écoutent.
Ajoutons à ceci que les souverains pontifes ont approuvé l'office de l'Immaculée Conception, qui se fait dans tout l'ordre de Saint-François, non-seulement le jour de la fête, mais tous les samedis de l'année, hors le temps de carême, quand ils ne sont pas empêchés par quelque fête ; qu'il y a des ordres institués en l'honneur de ce mystère, de grandes indulgences accordées à ceux qui y ont une dévotion spéciale. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...) Davantage le ciel conspire avec la terre pour l'établissement d'une si sainte dévotion, qu'il ne peut autoriser plus efficacement que par le grand nombre de miracles qu'il fait en sa faveur. Le fameux Avila, prédicateur apostolique d'Espagne, qui vivait dans une extrême pauvreté, n'ayant rien et ne possédant rien, quoiqu'il ne fût pas religieux, mais prêtre dans le siècle, annonçant d'une force merveilleuse les vérités de l'Évangile, exhortait tous les fidèles à la dévotion de la toute sainte Conception, et assurait que c'était un singulier moyen pour être délivré de l'impureté, rapportant de grands miracles que Dieu, tout bon, faisait pour soutenir une dévotion si avantageuse à sa très-sainte Mère.
Ces miracles continuent tous les jours, et il y a peu d'années qu'il s'en est fait d'admirables. La séraphique Thérèse avait une dévotion très spéciale à ce privilège de la glorieuse Vierge ; et c'est une des plus anciennes dévotions de l'ordre du mont Carmel, qui tient par tradition que la connaissance en avait été donnée par révélation au saint patriarche Elie.
Elle le faisait honorer particulièrement tous les samedis par sa communauté ; et elle rapporte qu'un religieux ayant été délivré d'une attache déshonnête qu'il avait pour une malheureuse, qui s'était servie d'un petit portrait qu'elle lui avait donné, où était attaché un maléfice pour le gagner, s'étant défait de ce portrait, elle estime que cette grâce lui a été donnée à raison de la dévotion qu'il portait à l'Immaculée Conception.
L'on doit ici remarquer que les maléfices, et tous les démons qui en sont les auteurs, ne peuvent pas forcer la volonté, et que la seule cause du consentement que les hommes donnent au péché par ces maléfices est le mauvais usage de la grâce de Dieu, qui est donnée pour y résister ; le peu de soin que nous avons de nous servir des moyens propres pour ne nous pas laisser vaincre, comme des sacrements, de l'oraison, des veilles, des jeûnes, du recours à la protection de la sainte Vierge et des saints anges ; et enfin notre faiblesse à nous laisser aller à nos inclinations et à ne pas éviter les occasions, et autres choses qui contribuent à notre perte.
Le vénérable P. Jean de la Croix, premier Carme déchaussé, et singulièrement dévot à la très pure Conception, après avoir mené une vie toute cachée avec Jésus en Dieu, par l'amour des humiliations et mépris, et s'étant rendu une belle image vivante de l'adorable crucifié en sa vie et en sa mort, a participé à la gloire de sa résurrection, Dieu l'avant honoré de plusieurs miracles ; et il semble que le ciel ait pris plaisir à le faire paraître aux yeux des hommes, après sa mort, à proportion qu'il s'y était voulu caché pendant sa vie, faisant voir des images miraculeuses de différents mystères et de divers saints dans les moindres parcelles de sa chair très pure, pour marquer qu'il avait l'esprit de ces mystères et les grâces de ces saints.
Mais ce qui est bien considérable, c'est que le mystère de l'Immaculée Conception y paraissait d'une manière tout extraordinaire, comme si cet homme, tout de croix en son nom et en ses actions, cet homme de vertus et de prodiges, n'eût pas été content de n'avoir qu'une bouche et qu'une langue, durant sa vie, pour en persuader la dévotion, et qu'il eût obtenu de Dieu, après sa mort, que les moindres parties de son corps fussent changées comme en autant de langues admirables, pour l'enseigner d'une manière toute-puissante aux âmes les moins zélées. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...) Davantage le ciel conspire avec la terre pour l'établissement d'une si sainte dévotion, qu'il ne peut autoriser plus efficacement que par le grand nombre de miracles qu'il fait en sa faveur. Le fameux Avila, prédicateur apostolique d'Espagne, qui vivait dans une extrême pauvreté, n'ayant rien et ne possédant rien, quoiqu'il ne fût pas religieux, mais prêtre dans le siècle, annonçant d'une force merveilleuse les vérités de l'Évangile, exhortait tous les fidèles à la dévotion de la toute sainte Conception, et assurait que c'était un singulier moyen pour être délivré de l'impureté, rapportant de grands miracles que Dieu, tout bon, faisait pour soutenir une dévotion si avantageuse à sa très-sainte Mère.
Ces miracles continuent tous les jours, et il y a peu d'années qu'il s'en est fait d'admirables. La séraphique Thérèse avait une dévotion très spéciale à ce privilège de la glorieuse Vierge ; et c'est une des plus anciennes dévotions de l'ordre du mont Carmel, qui tient par tradition que la connaissance en avait été donnée par révélation au saint patriarche Elie.
Elle le faisait honorer particulièrement tous les samedis par sa communauté ; et elle rapporte qu'un religieux ayant été délivré d'une attache déshonnête qu'il avait pour une malheureuse, qui s'était servie d'un petit portrait qu'elle lui avait donné, où était attaché un maléfice pour le gagner, s'étant défait de ce portrait, elle estime que cette grâce lui a été donnée à raison de la dévotion qu'il portait à l'Immaculée Conception.
L'on doit ici remarquer que les maléfices, et tous les démons qui en sont les auteurs, ne peuvent pas forcer la volonté, et que la seule cause du consentement que les hommes donnent au péché par ces maléfices est le mauvais usage de la grâce de Dieu, qui est donnée pour y résister ; le peu de soin que nous avons de nous servir des moyens propres pour ne nous pas laisser vaincre, comme des sacrements, de l'oraison, des veilles, des jeûnes, du recours à la protection de la sainte Vierge et des saints anges ; et enfin notre faiblesse à nous laisser aller à nos inclinations et à ne pas éviter les occasions, et autres choses qui contribuent à notre perte.
Le vénérable P. Jean de la Croix, premier Carme déchaussé, et singulièrement dévot à la très pure Conception, après avoir mené une vie toute cachée avec Jésus en Dieu, par l'amour des humiliations et mépris, et s'étant rendu une belle image vivante de l'adorable crucifié en sa vie et en sa mort, a participé à la gloire de sa résurrection, Dieu l'avant honoré de plusieurs miracles ; et il semble que le ciel ait pris plaisir à le faire paraître aux yeux des hommes, après sa mort, à proportion qu'il s'y était voulu caché pendant sa vie, faisant voir des images miraculeuses de différents mystères et de divers saints dans les moindres parcelles de sa chair très pure, pour marquer qu'il avait l'esprit de ces mystères et les grâces de ces saints.
Mais ce qui est bien considérable, c'est que le mystère de l'Immaculée Conception y paraissait d'une manière tout extraordinaire, comme si cet homme, tout de croix en son nom et en ses actions, cet homme de vertus et de prodiges, n'eût pas été content de n'avoir qu'une bouche et qu'une langue, durant sa vie, pour en persuader la dévotion, et qu'il eût obtenu de Dieu, après sa mort, que les moindres parties de son corps fussent changées comme en autant de langues admirables, pour l'enseigner d'une manière toute-puissante aux âmes les moins zélées. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...) Disons donc que la raison nous porte à honorer ce mystère, et que l'autorité nous en persuade le respect. Disons que l'inclination de l'Église universelle, les approbations, indulgences et autres grâces du Saint-Siège, n'en doivent laisser aucun doute dans nos esprits, qui doivent être tout convaincus par les miracles. Mais disons encore que le ciel ayant parlé clairement sur ce sujet, il n'y a plus d'apparence de ne se pas rendre.
Les Révélations de sainte Brigitte ont été approuvées de l'Église, et cette grande sainte assure qu'il lui a été révélé que la très pure Vierge a été conçue sans péché originel. Je sais que le cardinal Cajetan, répondant à cette objection, cite sainte Catherine de Sienne, qui a été dans un sentiment contraire. Mais ce n'est pas répondre à la difficulté de l'objection, dont la force n'est pas dans l'autorité seulement d'une sainte, mais dans la révélation qu'elle en a eue de Dieu. Sainte Brigitte dit nettement qu'elle en a eu révélation du ciel ; et sainte Catherine de Sienne ne parle que selon ses pensées, dont il ne faut pas s'étonner, puisqu'en cela elle suit l'opinion de la plupart des docteurs de son ordre.
Davantage, plusieurs ont estimé que ce qui se lit de cette matière dans les écrits de cette grande sainte y a été ajouté, et n'est nullement d'elle. Mais supposons qu'il en soit ainsi, les prophètes ne parlent pas toujours en prophètes ; ils ont leurs lumières propres, dans lesquelles ils se peuvent tromper.
Enfin, l'on me dira que la foi ne nous oblige pas de croire ce privilège de la Mère de Dieu, et il est vrai : c'est pourquoi, comme nous l'avons déjà dit, étant en liberté de le croire, ou de ne nous y pas arrêter, c'est en cela que nous pouvons donner des marques de notre zèle.
Un célèbre théologien, dans un gros volume qu'il a intitulé Theologia Mariana, qui est l'un des plus savants et des plus dévots ouvrages que l'on ait composés en l'honneur de notre incomparable maîtresse, dit que si l'on disputait la noblesse à une personne considérable en la présence d'un grand roi, et le roi ne décidant pas absolument la chose, déclarât cependant qu'on lui ferait plaisir de tenir cette personne pour noble, sans doute qu'elle aurait juste sujet de se plaindre de ceux qui combattrait sa noblesse, et elle pourrait dire qu'ils seraient ses ennemis : car pourquoi attaquer de gaieté de coeur une qualité qui lui est avantageuse ? Le roi même aurait lieu de s'en offenser, pour la résistance que l'on ferait à ses inclinations.
Or de même, dit ce savant homme, ne semble-t-il pas que c'est se déclarer contre la sainte Vierge, que de lui disputer un de ses plus grands privilèges ? Pourquoi ne pas lui donner une faveur, et ne demeurer pas d'accord d'une grâce qui lui est si glorieuse, le pouvant faire en bonne conscience ? N'a-t-elle pas lieu de demander pourquoi on lui envie sa gloire ? Mais l'Église n'y oblige pas. Faut-il pour prendre des sentiments avantageux de la Mère de Dieu, y être obligé ?
Quelle preuve serait-ce de l'amitié que nous aurions vouée à une personne que nous considérerions beaucoup, d'attendre à la servir quand nous y serions contraints ? Quelle apparence donc d'être au service de la reine du ciel à de telles conditions ? Pour peu de zèle que l'on puisse avoir pour ses intérêts, y a-t-il occasion que l'on n'embrasse quand il s'agit de les soutenir ? (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...) Disons donc que la raison nous porte à honorer ce mystère, et que l'autorité nous en persuade le respect. Disons que l'inclination de l'Église universelle, les approbations, indulgences et autres grâces du Saint-Siège, n'en doivent laisser aucun doute dans nos esprits, qui doivent être tout convaincus par les miracles. Mais disons encore que le ciel ayant parlé clairement sur ce sujet, il n'y a plus d'apparence de ne se pas rendre.
Les Révélations de sainte Brigitte ont été approuvées de l'Église, et cette grande sainte assure qu'il lui a été révélé que la très pure Vierge a été conçue sans péché originel. Je sais que le cardinal Cajetan, répondant à cette objection, cite sainte Catherine de Sienne, qui a été dans un sentiment contraire. Mais ce n'est pas répondre à la difficulté de l'objection, dont la force n'est pas dans l'autorité seulement d'une sainte, mais dans la révélation qu'elle en a eue de Dieu. Sainte Brigitte dit nettement qu'elle en a eu révélation du ciel ; et sainte Catherine de Sienne ne parle que selon ses pensées, dont il ne faut pas s'étonner, puisqu'en cela elle suit l'opinion de la plupart des docteurs de son ordre.
Davantage, plusieurs ont estimé que ce qui se lit de cette matière dans les écrits de cette grande sainte y a été ajouté, et n'est nullement d'elle. Mais supposons qu'il en soit ainsi, les prophètes ne parlent pas toujours en prophètes ; ils ont leurs lumières propres, dans lesquelles ils se peuvent tromper.
Enfin, l'on me dira que la foi ne nous oblige pas de croire ce privilège de la Mère de Dieu, et il est vrai : c'est pourquoi, comme nous l'avons déjà dit, étant en liberté de le croire, ou de ne nous y pas arrêter, c'est en cela que nous pouvons donner des marques de notre zèle.
Un célèbre théologien, dans un gros volume qu'il a intitulé Theologia Mariana, qui est l'un des plus savants et des plus dévots ouvrages que l'on ait composés en l'honneur de notre incomparable maîtresse, dit que si l'on disputait la noblesse à une personne considérable en la présence d'un grand roi, et le roi ne décidant pas absolument la chose, déclarât cependant qu'on lui ferait plaisir de tenir cette personne pour noble, sans doute qu'elle aurait juste sujet de se plaindre de ceux qui combattrait sa noblesse, et elle pourrait dire qu'ils seraient ses ennemis : car pourquoi attaquer de gaieté de coeur une qualité qui lui est avantageuse ? Le roi même aurait lieu de s'en offenser, pour la résistance que l'on ferait à ses inclinations.
Or de même, dit ce savant homme, ne semble-t-il pas que c'est se déclarer contre la sainte Vierge, que de lui disputer un de ses plus grands privilèges ? Pourquoi ne pas lui donner une faveur, et ne demeurer pas d'accord d'une grâce qui lui est si glorieuse, le pouvant faire en bonne conscience ? N'a-t-elle pas lieu de demander pourquoi on lui envie sa gloire ? Mais l'Église n'y oblige pas. Faut-il pour prendre des sentiments avantageux de la Mère de Dieu, y être obligé ?
Quelle preuve serait-ce de l'amitié que nous aurions vouée à une personne que nous considérerions beaucoup, d'attendre à la servir quand nous y serions contraints ? Quelle apparence donc d'être au service de la reine du ciel à de telles conditions ? Pour peu de zèle que l'on puisse avoir pour ses intérêts, y a-t-il occasion que l'on n'embrasse quand il s'agit de les soutenir ? (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
DEUXIÈME TRAITÉ
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...)Mais disons plus, que si l'Église ne nous oblige pas à croire l'Immaculée Conception, elle nous le permet, et même elle nous y invite, et propose des faveurs, et n'a que des grâces pour ceux qui se rangent de cette pieuse croyance. Après cela, qui nous empêche d'entrer dans le parti de ses fidèles dévots ?
Nous le pouvons, c'est ce qui est incontestable : pourquoi donc ne le pas faire ! L'Église nous y invite, pourquoi résister à ses mouvements ? Elle nous accorde de grandes grâces pour ce sujet : pourquoi nous priver de ces bénédictions ? Reprenons ces pensées, et nous mettant en présence de la divine Marie, considérons-les un peu avec attention.
Ô très sainte Vierge, je puis vous obliger en prenant des sentiments très glorieux touchant vos privilèges : mais je n'en veux rien faire, n'y étant pas obligé par la foi : cependant il est entièrement en ma liberté de vous marquer en cette rencontre mon zèle : mais je n'en ferai rien : ce n'est pas que je ne connaisse assez que les inclinations de l'Église en vont là ; mais j'aime mieux suivre les mouvements de quelques particuliers et les lumières de mon esprit.
Je vois, de plus, qu'il y a de grandes bénédictions et des faveurs et grâces non pareilles, mais je choisis plutôt de perdre toutes ces grâces, et de me priver de toutes ces bénédictions, que de vous accorder une faveur que soutiennent toutes les plus fameuses écoles de théologie, et qui fait le sentiment presque universel de tout le monde : je veux faire bande à part, et m'attacher à une opinion que l'on n'oserait enseigner publiquement, que l'on ne peut plus prêcher, et dont même il n'est pas permis de disputer dans les entretiens particuliers. Voilà ce que font ceux qui tiennent l'opinion contraire de la toute sainte Conception, et en vérité c'est ce que je ne comprends pas : nous ne les condamnons pas, mais nous nous étonnons comme ils peuvent agir de la sorte envers la très sainte Mère de Dieu.
Il faut ici ajouter que les Turcs reconnaissent qu'entre les enfants d'Adam, Marie a été conçue sans péché. Après cela serait-il bien possible que nous voulussions lui dénier un privilège que les mahométans, ses plus cruels ennemis lui accordent ? Quoi ! Il serait vrai de dire qu'un malheureux Turc, qu'un misérable infidèle aurait des sentiments plus avantageux de la Conception de la toute aimable Marie !
C'est ce qu'un bon coeur aura toujours bien de la peine à supporter. Le dévot Jean Berchmans, de la Compagnie de Jésus, avait signé de son sang qu'il défendrait toujours l'Immaculée Conception, et c'était un ange de la terre, aussi n'y est-il pas longtemps demeuré ; ces âmes innocentes sont plus propres pour l'empirée que pour le monde qui n'en est pas digne, étant tout rempli de corruption : et comme l'on rapportait au grand cardinal Bellarmin la dévotion de cette âme angélique, il s'écria fortement : « Ô sainte Vierge ! Vous l'avez voulu avoir de votre parti. »
Il ne faut pas en être surpris, puisque le dévot Alphonse Rodriguez a eu révélation qu'une des raisons pour lesquelles Dieu a suscité la Compagnie de Jésus dans son Eglise, est de soutenir l'opinion de la Conception Immaculée ; et de vrai, l'effet qui en est suivi, en a bien fait voir la vérité, tant de savantes plumes de cette société s'étant employées pour la défendre, tant d'éloquents prédicateurs en ayant prêché avec des persuasions si vives la vérité, tant de célèbres docteurs l'ayant enseignée dans les écoles avec une force nonpareille , tant de congrérations de cette Compagnie en ayant établi la dévotion en toutes les contrées du monde. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
CHAPITRE II
Avoir une dévotion particulière à l'immaculée Conception de la très pure Vierge
(...)Mais disons plus, que si l'Église ne nous oblige pas à croire l'Immaculée Conception, elle nous le permet, et même elle nous y invite, et propose des faveurs, et n'a que des grâces pour ceux qui se rangent de cette pieuse croyance. Après cela, qui nous empêche d'entrer dans le parti de ses fidèles dévots ?
Nous le pouvons, c'est ce qui est incontestable : pourquoi donc ne le pas faire ! L'Église nous y invite, pourquoi résister à ses mouvements ? Elle nous accorde de grandes grâces pour ce sujet : pourquoi nous priver de ces bénédictions ? Reprenons ces pensées, et nous mettant en présence de la divine Marie, considérons-les un peu avec attention.
Ô très sainte Vierge, je puis vous obliger en prenant des sentiments très glorieux touchant vos privilèges : mais je n'en veux rien faire, n'y étant pas obligé par la foi : cependant il est entièrement en ma liberté de vous marquer en cette rencontre mon zèle : mais je n'en ferai rien : ce n'est pas que je ne connaisse assez que les inclinations de l'Église en vont là ; mais j'aime mieux suivre les mouvements de quelques particuliers et les lumières de mon esprit.
Je vois, de plus, qu'il y a de grandes bénédictions et des faveurs et grâces non pareilles, mais je choisis plutôt de perdre toutes ces grâces, et de me priver de toutes ces bénédictions, que de vous accorder une faveur que soutiennent toutes les plus fameuses écoles de théologie, et qui fait le sentiment presque universel de tout le monde : je veux faire bande à part, et m'attacher à une opinion que l'on n'oserait enseigner publiquement, que l'on ne peut plus prêcher, et dont même il n'est pas permis de disputer dans les entretiens particuliers. Voilà ce que font ceux qui tiennent l'opinion contraire de la toute sainte Conception, et en vérité c'est ce que je ne comprends pas : nous ne les condamnons pas, mais nous nous étonnons comme ils peuvent agir de la sorte envers la très sainte Mère de Dieu.
Il faut ici ajouter que les Turcs reconnaissent qu'entre les enfants d'Adam, Marie a été conçue sans péché. Après cela serait-il bien possible que nous voulussions lui dénier un privilège que les mahométans, ses plus cruels ennemis lui accordent ? Quoi ! Il serait vrai de dire qu'un malheureux Turc, qu'un misérable infidèle aurait des sentiments plus avantageux de la Conception de la toute aimable Marie !
C'est ce qu'un bon coeur aura toujours bien de la peine à supporter. Le dévot Jean Berchmans, de la Compagnie de Jésus, avait signé de son sang qu'il défendrait toujours l'Immaculée Conception, et c'était un ange de la terre, aussi n'y est-il pas longtemps demeuré ; ces âmes innocentes sont plus propres pour l'empirée que pour le monde qui n'en est pas digne, étant tout rempli de corruption : et comme l'on rapportait au grand cardinal Bellarmin la dévotion de cette âme angélique, il s'écria fortement : « Ô sainte Vierge ! Vous l'avez voulu avoir de votre parti. »
Il ne faut pas en être surpris, puisque le dévot Alphonse Rodriguez a eu révélation qu'une des raisons pour lesquelles Dieu a suscité la Compagnie de Jésus dans son Eglise, est de soutenir l'opinion de la Conception Immaculée ; et de vrai, l'effet qui en est suivi, en a bien fait voir la vérité, tant de savantes plumes de cette société s'étant employées pour la défendre, tant d'éloquents prédicateurs en ayant prêché avec des persuasions si vives la vérité, tant de célèbres docteurs l'ayant enseignée dans les écoles avec une force nonpareille , tant de congrérations de cette Compagnie en ayant établi la dévotion en toutes les contrées du monde. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
CHAPITRE III
Honorer arec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
C'est une chose qui n'avait jamais été ouïe, dit le dévot saint Bernard, qu'une Vierge fût mère et vierge tout ensemble : mais si vous considérez de qui elle est Mère, où est-ce que nous portera l'admiration d'une si éminente dignité ? N'est-ce pas Marie, qui peut sans crainte appeler le Dieu et le Seigneur des anges, son fils, disant : Mon Fils, pourquoi avez-vous fait cela ? (Luc, II, 48)
Qui est-ce des anges qui oserait parler de la sorte ? Mais Marie se connaissant mère, donne avec assurance le nom de fils à cette sublime Majesté que les anges adorent avec respect ; ce Dieu à qui les anges font hommage, à qui les principautés et puissances obéissent, était sujet à Marie, et non-seulement à Marie, mais aussi à Joseph pour l'amour de Marie.
Qu'une Vierge, poursuit ce Père, domine dessus un Dieu, c'est une sublimité qui n'a jamais eu et qui n'aura jamais de pareille. Mais toutes ces élévations si éminentes ont pris leur origine de ses humiliations abîmales : c'est par l'humilité qu'elle a conçu, disent les Pères, s'abîmant devant l'infinie majesté de Dieu, qui s'anéantissait pour nous dans ses pures entrailles au moment de l'incarnation : et ce fut pour lors qu'étant élevée à une dignité presque infinie par la qualité de Mère de Dieu, que le ciel lui donnait, elle ne prit que celle de sa servante, et l'on peut bien croire qu'elle choisit même le plus bas et vil degré de servitude, qui est celui de l'esclavage.
Dieu ayant arrêté les yeux sur cette humilité de sa servante, comme elle le chante elle-même dans son divin cantique (Luc., I, 46 et seq.), c'est la cause pour laquelle toutes les nations la disent bienheureuse : mais plus grand bonheur, et qui est la source de toutes les autres faveurs dont le ciel la comblée, est sa maternité divine, qui, lui donnant la qualité de souveraine des anges et des hommes, de reine du ciel et de la terre, fait le fondement de la dévotion de son saint esclavage.
C'est pourquoi tous ses esclaves doivent avoir tous les respects possibles pour sa maternité ; ils doivent vivre et mourir dans une dépendance très étroite d'une dignité si glorieuse ; invoquer souvent la très-sainte Vierge sous le nom de Mère de Dieu : qualité admirable, qui a fait le sujet de toutes les plus tendres et plus fortes affections des premiers fidèles, et de tous les plus zélés catholiques.
Les fidèles esclaves doivent de plus honorer grandement l'amour de cette mère de la belle dilection, et son coeur virginal, qui a été le siège de cet amour et le principe de la vie humaine et sensible du saint enfant Jésus, puisque pendant que l'enfant est dans le ventre de sa mère, le coeur de la mère est tellement la source de la vie de l'enfant, aussi bien que de sa propre vie, que la vie de l'enfant n'en dépend pas moins que celle de la mère.
Coeur, principe de deux vies si nobles et si précieuses, principe de la vie très pure et très sainte de la Mère de Jésus, principe de la vie humainement divine, et divinement humaine du fils de Marie : coeur sur lequel le divin enfant Jésus a pris tant de fois son repos, qui par sa chaleur naturelle a produit et formé le très pur lait dont il a été nourri ; coeur, la partie la plus noble et la plus vénérable du corps virginal qui a donné un corps au Verbe éternel, qui sera éternellement l'objet des adorations de tous les esprits bienheureux.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Honorer arec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
C'est une chose qui n'avait jamais été ouïe, dit le dévot saint Bernard, qu'une Vierge fût mère et vierge tout ensemble : mais si vous considérez de qui elle est Mère, où est-ce que nous portera l'admiration d'une si éminente dignité ? N'est-ce pas Marie, qui peut sans crainte appeler le Dieu et le Seigneur des anges, son fils, disant : Mon Fils, pourquoi avez-vous fait cela ? (Luc, II, 48)
Qui est-ce des anges qui oserait parler de la sorte ? Mais Marie se connaissant mère, donne avec assurance le nom de fils à cette sublime Majesté que les anges adorent avec respect ; ce Dieu à qui les anges font hommage, à qui les principautés et puissances obéissent, était sujet à Marie, et non-seulement à Marie, mais aussi à Joseph pour l'amour de Marie.
Qu'une Vierge, poursuit ce Père, domine dessus un Dieu, c'est une sublimité qui n'a jamais eu et qui n'aura jamais de pareille. Mais toutes ces élévations si éminentes ont pris leur origine de ses humiliations abîmales : c'est par l'humilité qu'elle a conçu, disent les Pères, s'abîmant devant l'infinie majesté de Dieu, qui s'anéantissait pour nous dans ses pures entrailles au moment de l'incarnation : et ce fut pour lors qu'étant élevée à une dignité presque infinie par la qualité de Mère de Dieu, que le ciel lui donnait, elle ne prit que celle de sa servante, et l'on peut bien croire qu'elle choisit même le plus bas et vil degré de servitude, qui est celui de l'esclavage.
Dieu ayant arrêté les yeux sur cette humilité de sa servante, comme elle le chante elle-même dans son divin cantique (Luc., I, 46 et seq.), c'est la cause pour laquelle toutes les nations la disent bienheureuse : mais plus grand bonheur, et qui est la source de toutes les autres faveurs dont le ciel la comblée, est sa maternité divine, qui, lui donnant la qualité de souveraine des anges et des hommes, de reine du ciel et de la terre, fait le fondement de la dévotion de son saint esclavage.
C'est pourquoi tous ses esclaves doivent avoir tous les respects possibles pour sa maternité ; ils doivent vivre et mourir dans une dépendance très étroite d'une dignité si glorieuse ; invoquer souvent la très-sainte Vierge sous le nom de Mère de Dieu : qualité admirable, qui a fait le sujet de toutes les plus tendres et plus fortes affections des premiers fidèles, et de tous les plus zélés catholiques.
Les fidèles esclaves doivent de plus honorer grandement l'amour de cette mère de la belle dilection, et son coeur virginal, qui a été le siège de cet amour et le principe de la vie humaine et sensible du saint enfant Jésus, puisque pendant que l'enfant est dans le ventre de sa mère, le coeur de la mère est tellement la source de la vie de l'enfant, aussi bien que de sa propre vie, que la vie de l'enfant n'en dépend pas moins que celle de la mère.
Coeur, principe de deux vies si nobles et si précieuses, principe de la vie très pure et très sainte de la Mère de Jésus, principe de la vie humainement divine, et divinement humaine du fils de Marie : coeur sur lequel le divin enfant Jésus a pris tant de fois son repos, qui par sa chaleur naturelle a produit et formé le très pur lait dont il a été nourri ; coeur, la partie la plus noble et la plus vénérable du corps virginal qui a donné un corps au Verbe éternel, qui sera éternellement l'objet des adorations de tous les esprits bienheureux.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
CHAPITRE III
Honorer avec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
C'est ce qui donne à ce coeur, lorsqu'il est considéré non-seulement comme matériel et corporel, mais encore en tant qu'il signifie tout l'intérieur de l'admirable Vierge Mère de Dieu, des grandeurs qui sont entièrement ineffables : car je rencontre dans ce coeur l'amour des séraphins, la plénitude de la science chérubins, la paix des trônes, la grandeur des dominations, la force des puissances, le gouvernement des principautés, l'excellence des vertus, le soin, le zèle, la charité, la pureté des archanges et des anges.
Ô coeur ! Que tu es admirable ! J'y trouve la justice des patriarches, la connaissance des prophètes, la religion d'Abel, la piété d'Enoch, l'a foi d'Abraham, l'obéissance d'Isaac, la constance de Jacob, le zèle de Moïse et d'Elie, et tous les plus fervents désirs des anciens Pères.
Ô coeur glorieux, qui renferme toi seul toutes les excellences et vertus de l'Ancien Testament ! Je remarque dans ce coeur la charité des apôtres, la force des martyrs, la fidélité des confesseurs, la pureté des vierges, la retraite des solitaires et toute la sainteté des âmes les plus éminentes.
Ô coeur tout divin, rempli de toutes les grâces de la loi nouvelle ! Est totum quod vides, tout ce qui s'entend, tout ce qui se lit, tout ce qui se voit, tout ce qui y a de grand au ciel et en la terre, c'est ce coeur sacré et tout précieux.
Ramassez en un toutes les lumières du soleil, de la lune et des étoiles ; mettez vous devant les yeux toutes les clartés des corps des bienheureux : ô mon Dieu quel spectacle !
Il n'y a point de corps de bienheureux qui n'ait plus de clarté que le soleil. Mais combien y en aura-t-il dans l'Empyrée ?
Combien donc d'aimables soleils dans ce séjour de félicité ? Cependant ce coeur glorieux a plus lui seul de lumières. Figurez-vous toute la puissance des anges, dont un seul vaut plus qu'une armée, selon le témoignage de l'Écriture.
Considérez la force du moindre des démons, qui n'ayant plus de grâce ne jouit plus que de ce qu'il a en sa nature, et ne laisse pas d'être terriblement redoutable ; méditez ensuite qu'elle doit être la puissance d'un bon ange, et de tous les saints anges ensemble ; ce grand et digne coeur est lui seul plus puissant.
Joignez en un tous les amours, ce coeur très aimant en a plus et pour Dieu et pour les hommes : Est totum quod vides, et totum quod non vides.
Hélas ! après avoir tout dit, nous n'avons rien dit encore. Ce coeur n'aime pas comme les séraphins, ne connaît pas comme les chérubins, n'est pas saint comme les plus grands saints, puisque tous ces amours, toutes ces lumières, toutes ces saintetés ne sont que des amours, des lumières et des saintetés de serviteurs ou d'amis ; mais les grandeurs de Marie sont des grandeurs d'une mère qui a pour fils un Dieu : et ces grandeurs sont plus hautes que le ciel, plus profondes que les abîmes, plus larges que la région des airs, et aussi longues que l'éternité même.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Honorer avec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
C'est ce qui donne à ce coeur, lorsqu'il est considéré non-seulement comme matériel et corporel, mais encore en tant qu'il signifie tout l'intérieur de l'admirable Vierge Mère de Dieu, des grandeurs qui sont entièrement ineffables : car je rencontre dans ce coeur l'amour des séraphins, la plénitude de la science chérubins, la paix des trônes, la grandeur des dominations, la force des puissances, le gouvernement des principautés, l'excellence des vertus, le soin, le zèle, la charité, la pureté des archanges et des anges.
Ô coeur ! Que tu es admirable ! J'y trouve la justice des patriarches, la connaissance des prophètes, la religion d'Abel, la piété d'Enoch, l'a foi d'Abraham, l'obéissance d'Isaac, la constance de Jacob, le zèle de Moïse et d'Elie, et tous les plus fervents désirs des anciens Pères.
Ô coeur glorieux, qui renferme toi seul toutes les excellences et vertus de l'Ancien Testament ! Je remarque dans ce coeur la charité des apôtres, la force des martyrs, la fidélité des confesseurs, la pureté des vierges, la retraite des solitaires et toute la sainteté des âmes les plus éminentes.
Ô coeur tout divin, rempli de toutes les grâces de la loi nouvelle ! Est totum quod vides, tout ce qui s'entend, tout ce qui se lit, tout ce qui se voit, tout ce qui y a de grand au ciel et en la terre, c'est ce coeur sacré et tout précieux.
Ramassez en un toutes les lumières du soleil, de la lune et des étoiles ; mettez vous devant les yeux toutes les clartés des corps des bienheureux : ô mon Dieu quel spectacle !
Il n'y a point de corps de bienheureux qui n'ait plus de clarté que le soleil. Mais combien y en aura-t-il dans l'Empyrée ?
Combien donc d'aimables soleils dans ce séjour de félicité ? Cependant ce coeur glorieux a plus lui seul de lumières. Figurez-vous toute la puissance des anges, dont un seul vaut plus qu'une armée, selon le témoignage de l'Écriture.
Considérez la force du moindre des démons, qui n'ayant plus de grâce ne jouit plus que de ce qu'il a en sa nature, et ne laisse pas d'être terriblement redoutable ; méditez ensuite qu'elle doit être la puissance d'un bon ange, et de tous les saints anges ensemble ; ce grand et digne coeur est lui seul plus puissant.
Joignez en un tous les amours, ce coeur très aimant en a plus et pour Dieu et pour les hommes : Est totum quod vides, et totum quod non vides.
Hélas ! après avoir tout dit, nous n'avons rien dit encore. Ce coeur n'aime pas comme les séraphins, ne connaît pas comme les chérubins, n'est pas saint comme les plus grands saints, puisque tous ces amours, toutes ces lumières, toutes ces saintetés ne sont que des amours, des lumières et des saintetés de serviteurs ou d'amis ; mais les grandeurs de Marie sont des grandeurs d'une mère qui a pour fils un Dieu : et ces grandeurs sont plus hautes que le ciel, plus profondes que les abîmes, plus larges que la région des airs, et aussi longues que l'éternité même.
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Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon
CHAPITRE III
Honorer avec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
Il n'y a que celui-là seul qui l'a faite, qui la connaisse pleinement. Si l'on mettait d'un coté ce coeur virginal, et de l'autre tous les anges et tous les saints ensemble, ce seul coeur, le très uniquement unique coeur entre tous les bons coeurs des pures créatures l'emporterait.
Dieu fait plus d'état de lui seul, Dieu en est plus glorifié, et il est plus cher à Dieu. Ah ! Coeur donc la merveille de tous les coeurs ! Ah ! Coeur dont l'amour est le miracle de tous les amours !
Coeur le plus ravissant de tous les coeurs, puisque tu as ravi le coeur du Père éternel, son Fils bien-aimé ; coeur, le roi de tous les coeurs, puisque tu es le coeur de la Mère d'un Dieu ; coeur béni entre tous les coeurs, puisque tu es une source inépuisable de bénédictions ; coeur le plus obligeant de tous les coeurs après l'incomparable coeur de Jésus, puisque les obligations que nous lui avons, sont presque infinies et en quantité et en qualité.
Qu'un chacun porte ses dévotions où il voudra : pour moi, j'entends qu'après mon Dieu, ô aimable, ô doux, ô ravissant objet, tous les désirs qui s'écloront dans mon coeur, tous les mouvements qui s'élèveront dans mon âme, tous les actes qui se formeront dans ma volonté, toutes mes actions soient consacrées à ta gloire pour la gloire de Jésus, qui doit lui seul être aimé et loué en tous les amours et en toutes les louanges.
Ô coeur inestimable ! Je t'aime plus que mes yeux, plus que mon coeur, plus que ma propre vie, plus que les anges, plus que les saints. Mais c'est ici, mon coeur, où il faut s'élargir dans l'aveu que ce coeur mérite plus d'amour que tous les coeurs, puisqu'il y a plus de Dieu seul.
Repassons par notre esprit, considérons toutes les dévotions des âmes les plus ferventes de l'ancienne et de la nouvelle loi. Quel zèle pour les saints anges, quelle ferveur pour tant de saints et de saintes dans les coeurs de leurs dévots !
Mettons en suite et joignons ensemble tout ce zèle, toutes ces ferveurs, ce n'est pas encore assez pour ce coeur admirable, qui mérite l'empire de tous les coeurs.
S'ils étaient tous en mon pouvoir, ils en deviendraient bientôt la conquête, ils en seraient bientôt les esclaves, puisque Dieu même s'y est bien voulu assujettir : et c'est ce qui l'a rendu un abîme de grâces, qui contient en soi un nombre presque infini de toutes sortes de bénédictions.
Il faudrait être sans coeur pour ne pas honorer d'une manière très spéciale ce coeur maternel de notre très bonne mère et très glorieuse dame, particulièrement après que Notre-Seigneur a bien voulu de sa propre bouche en enseigner la dévotion, en la personne de sainte Mathilde, de l'ordre de Saint-Benoit, qui, étant en peine quelle dévotion elle pratiquerait pour se rendre plus agréable à la très sainte Vierge, cet adorable Sauveur lui apprit à saluer son béni coeur.
Le bienheureux Herman, de l'ordre de Saint-Dominique, l'honorait tous les jours par quelque pratique pieuse : sainte Gertrude lui était singulièrement dévote.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Honorer avec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
Il n'y a que celui-là seul qui l'a faite, qui la connaisse pleinement. Si l'on mettait d'un coté ce coeur virginal, et de l'autre tous les anges et tous les saints ensemble, ce seul coeur, le très uniquement unique coeur entre tous les bons coeurs des pures créatures l'emporterait.
Dieu fait plus d'état de lui seul, Dieu en est plus glorifié, et il est plus cher à Dieu. Ah ! Coeur donc la merveille de tous les coeurs ! Ah ! Coeur dont l'amour est le miracle de tous les amours !
Coeur le plus ravissant de tous les coeurs, puisque tu as ravi le coeur du Père éternel, son Fils bien-aimé ; coeur, le roi de tous les coeurs, puisque tu es le coeur de la Mère d'un Dieu ; coeur béni entre tous les coeurs, puisque tu es une source inépuisable de bénédictions ; coeur le plus obligeant de tous les coeurs après l'incomparable coeur de Jésus, puisque les obligations que nous lui avons, sont presque infinies et en quantité et en qualité.
Qu'un chacun porte ses dévotions où il voudra : pour moi, j'entends qu'après mon Dieu, ô aimable, ô doux, ô ravissant objet, tous les désirs qui s'écloront dans mon coeur, tous les mouvements qui s'élèveront dans mon âme, tous les actes qui se formeront dans ma volonté, toutes mes actions soient consacrées à ta gloire pour la gloire de Jésus, qui doit lui seul être aimé et loué en tous les amours et en toutes les louanges.
Ô coeur inestimable ! Je t'aime plus que mes yeux, plus que mon coeur, plus que ma propre vie, plus que les anges, plus que les saints. Mais c'est ici, mon coeur, où il faut s'élargir dans l'aveu que ce coeur mérite plus d'amour que tous les coeurs, puisqu'il y a plus de Dieu seul.
Repassons par notre esprit, considérons toutes les dévotions des âmes les plus ferventes de l'ancienne et de la nouvelle loi. Quel zèle pour les saints anges, quelle ferveur pour tant de saints et de saintes dans les coeurs de leurs dévots !
Mettons en suite et joignons ensemble tout ce zèle, toutes ces ferveurs, ce n'est pas encore assez pour ce coeur admirable, qui mérite l'empire de tous les coeurs.
S'ils étaient tous en mon pouvoir, ils en deviendraient bientôt la conquête, ils en seraient bientôt les esclaves, puisque Dieu même s'y est bien voulu assujettir : et c'est ce qui l'a rendu un abîme de grâces, qui contient en soi un nombre presque infini de toutes sortes de bénédictions.
Il faudrait être sans coeur pour ne pas honorer d'une manière très spéciale ce coeur maternel de notre très bonne mère et très glorieuse dame, particulièrement après que Notre-Seigneur a bien voulu de sa propre bouche en enseigner la dévotion, en la personne de sainte Mathilde, de l'ordre de Saint-Benoit, qui, étant en peine quelle dévotion elle pratiquerait pour se rendre plus agréable à la très sainte Vierge, cet adorable Sauveur lui apprit à saluer son béni coeur.
Le bienheureux Herman, de l'ordre de Saint-Dominique, l'honorait tous les jours par quelque pratique pieuse : sainte Gertrude lui était singulièrement dévote.
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CHAPITRE III
Honorer avec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
Mais il a plu à Dieu de susciter en nos jours en son Église une très sainte congrégation de missionnaires ; instituée par le révérend P. Jean Eudes, l'un des plus zélés et fervents serviteurs de notre auguste princesse, qui est toute dévouée et consacrée en l'honneur de cet aimable coeur.
Ces dignes missionnaires, très recommandables pour la pureté de leur doctrine, et leur zèle incroyable pour le salut des âmes, prêchant l'Évangile avec une vertu sans pareille dans les villes et campagnes, y établissant à même temps la dévotion solide du coeur virginal de Marie.
Ils procurent que l'on y érige une association ou confrérie en son honneur par la permission de nos seigneurs les prélats, ayant dressé à cette fin de beaux statuts et d'excellents règlements : ils obtiennent le pouvoir d'en faire la fête tous les ans le 8 de février ; et comme leur amour est grand, ils inspirent quantité de moyens pour bénir et louer cet aimable coeur.
Ils ont fait bâtir un magnifique temple sous l'invocation de ce saint coeur en la ville de Coutances en Normandie, où l'on en célèbre la fête tous les ans, comme il a été dit, le 8° jour de février, avec une octave solennelle. Ils en font mémoire dans l'office comme de patron, et leur zèle a reçu tant de bénédictions du ciel, que cette dévotion, malgré toutes les oppositions de l'enfer et de la terre, et même de quelques gens de bien, commence à se répandre en grand nombre de lieux de différentes provinces.
Les séminaires de Rouen, de Lisieux et de Bayeux en font une haute profession, aussi bien que celui de Dijon, ville qui, conservant encore l'esprit de dévotion envers la sainte Vierge, qu'elle a autrefois reçue de saint Bernard, se rend considérable par les honneurs extraordinaires qu'elle rend à son précieux coeur.
L'office de ce sacré coeur composé par le révérend P. Jean Eudes, que nous avons loué ci-dessus, remplit les langues, dit un grand archevêque, du miel et du lait de la sainte épouse ; et le coeur de la tendresse des plus saintes affections, et il l'appelle un recueil, et comme une empreinte de toutes les suavités que les saintes lettres et les saints Pères ont laissées à l'Église, tirées avec tant de pureté que les vérités de notre foi ni les pratiques des bonnes murs n'y courent aucun hasard, mais y peuvent être goûtées comme en leur source.
On peut dire avec vérité que c'est un office des plus dévots que nous ayons, et qu'il semble que la sainte Vierge en ait inspiré la douceur ; il est bien difficile de le lire avec attention sans avoir le coeur saintement attendri.
Grand nombre de prélats ont reçu cette dévotion en leurs diocèses, en ont approuvé l'office, et permis aux prêtres de le faire et d'en célébrer la fête le jour que nous avons marqué.
Il s'en fait une grande solennité en la célèbre abbaye de Montmartre, par la singulière piété, de la princesse qui en est la très digne abbesse.
Source : Livres-mystiques.com
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Honorer avec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
Mais il a plu à Dieu de susciter en nos jours en son Église une très sainte congrégation de missionnaires ; instituée par le révérend P. Jean Eudes, l'un des plus zélés et fervents serviteurs de notre auguste princesse, qui est toute dévouée et consacrée en l'honneur de cet aimable coeur.
Ces dignes missionnaires, très recommandables pour la pureté de leur doctrine, et leur zèle incroyable pour le salut des âmes, prêchant l'Évangile avec une vertu sans pareille dans les villes et campagnes, y établissant à même temps la dévotion solide du coeur virginal de Marie.
Ils procurent que l'on y érige une association ou confrérie en son honneur par la permission de nos seigneurs les prélats, ayant dressé à cette fin de beaux statuts et d'excellents règlements : ils obtiennent le pouvoir d'en faire la fête tous les ans le 8 de février ; et comme leur amour est grand, ils inspirent quantité de moyens pour bénir et louer cet aimable coeur.
Ils ont fait bâtir un magnifique temple sous l'invocation de ce saint coeur en la ville de Coutances en Normandie, où l'on en célèbre la fête tous les ans, comme il a été dit, le 8° jour de février, avec une octave solennelle. Ils en font mémoire dans l'office comme de patron, et leur zèle a reçu tant de bénédictions du ciel, que cette dévotion, malgré toutes les oppositions de l'enfer et de la terre, et même de quelques gens de bien, commence à se répandre en grand nombre de lieux de différentes provinces.
Les séminaires de Rouen, de Lisieux et de Bayeux en font une haute profession, aussi bien que celui de Dijon, ville qui, conservant encore l'esprit de dévotion envers la sainte Vierge, qu'elle a autrefois reçue de saint Bernard, se rend considérable par les honneurs extraordinaires qu'elle rend à son précieux coeur.
L'office de ce sacré coeur composé par le révérend P. Jean Eudes, que nous avons loué ci-dessus, remplit les langues, dit un grand archevêque, du miel et du lait de la sainte épouse ; et le coeur de la tendresse des plus saintes affections, et il l'appelle un recueil, et comme une empreinte de toutes les suavités que les saintes lettres et les saints Pères ont laissées à l'Église, tirées avec tant de pureté que les vérités de notre foi ni les pratiques des bonnes murs n'y courent aucun hasard, mais y peuvent être goûtées comme en leur source.
On peut dire avec vérité que c'est un office des plus dévots que nous ayons, et qu'il semble que la sainte Vierge en ait inspiré la douceur ; il est bien difficile de le lire avec attention sans avoir le coeur saintement attendri.
Grand nombre de prélats ont reçu cette dévotion en leurs diocèses, en ont approuvé l'office, et permis aux prêtres de le faire et d'en célébrer la fête le jour que nous avons marqué.
Il s'en fait une grande solennité en la célèbre abbaye de Montmartre, par la singulière piété, de la princesse qui en est la très digne abbesse.
Source : Livres-mystiques.com
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CHAPITRE III
Honorer avec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
La même dévotion se pratique chez les religieuses Bénédictines du Saint-Sacrement de Paris, qui étant toutes dédiées à l'amour de Jésus au très-saint Sacrement, ne respirent que la gloire de la Mère de cet adorable Dieu-Homme, qu'elles honorent comme leur abbesse, ayant mis leur maison, leurs personnes, tout ce qu'elles ont, tout ce qu'elles font, sous la direction et dépendance très particulière de la glorieuse Mère de Dieu, par les soins de leur vertueuse et zélée supérieure, l'une des plus fidèles esclaves de notre auguste maîtresse.
CHAPITRE IV
Pratiques de dévotion pour tous les ans, les mois, les semaines et les jours
Nous avons déjà dit que la seule bonne volonté était nécessaire pour être associé au nombre des esclaves de la sainte Mère de Dieu ; que cette dévotion était très facile, en ce qu'elle n'imposait aucune charge, et qu'elle ne demandait aucun autre exercice de piété des esclaves, que ceux que l'obligation de leur état prescrit, ou la prudente conduite d'un sage directeur.
Ainsi, cette dévotion n'ordonne aux ecclésiastiques, aux religieux ou religieuses et aux autres personnes dont la conduite est réglée, d'autres exercices que ceux qu'ils pratiquent.
Mais parce qu'il y en a plusieurs qui sans se gêner, ou sans se trop charger d'exercices, peuvent en pratiquer quelques-uns avec la bénédiction de l'Esprit de Dieu, qui sont spécialement propres aux esclaves de la sainte Vierge ; nous en proposerons pour tous les ans, les mois, les semaines et les jours, que l'on pourra pratiquer autant que l'Esprit de Dieu le demandera d'un chacun ; exhortant seulement de faire une sérieuse attention sur cette vérité, que la gloire de Dieu ne se rencontre pas précisément dans le grand nombre de prières, d'actes et de pratiques, mais dans la ferveur avec laquelle on fait ces choses ; et que Dieu et sa très digne Mère sont plus glorifiés d'un psaume, d'un cantique ou d'une antienne, récités avec dévotion, que de tout le psautier, ou d'un grand nombre d'autres prières que l'on ferait à la hâte et avec négligence ; ce qui est bien à remarquer par plusieurs personnes, qui, mettant leur dévotion dans la multitude des pratiques, s'en acquittent avec précipitation et avec peu de sentiment de la grandeur infinie de la majesté de Dieu, à qui ils les adressent.
C'est pourquoi les saints Pères recommandaient grandement l'usage des oraisons jaculatoires, parce qu'ordinairement elles se font avec plus de vue de Dieu.
Oh ! Combien il y en a qui seront châtiés dans les feux redoutables du purgatoire pour la négligence qu'ils ont eue dans leurs exercices, qui souvent ont été des péchés véniels et non pas des actions dignes d'aucune récompense ! (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Honorer avec toute sorte de respect la maternité divine, et l'amour incomparable du précieux coeur de la glorieuse Vierge
La même dévotion se pratique chez les religieuses Bénédictines du Saint-Sacrement de Paris, qui étant toutes dédiées à l'amour de Jésus au très-saint Sacrement, ne respirent que la gloire de la Mère de cet adorable Dieu-Homme, qu'elles honorent comme leur abbesse, ayant mis leur maison, leurs personnes, tout ce qu'elles ont, tout ce qu'elles font, sous la direction et dépendance très particulière de la glorieuse Mère de Dieu, par les soins de leur vertueuse et zélée supérieure, l'une des plus fidèles esclaves de notre auguste maîtresse.
CHAPITRE IV
Pratiques de dévotion pour tous les ans, les mois, les semaines et les jours
Nous avons déjà dit que la seule bonne volonté était nécessaire pour être associé au nombre des esclaves de la sainte Mère de Dieu ; que cette dévotion était très facile, en ce qu'elle n'imposait aucune charge, et qu'elle ne demandait aucun autre exercice de piété des esclaves, que ceux que l'obligation de leur état prescrit, ou la prudente conduite d'un sage directeur.
Ainsi, cette dévotion n'ordonne aux ecclésiastiques, aux religieux ou religieuses et aux autres personnes dont la conduite est réglée, d'autres exercices que ceux qu'ils pratiquent.
Mais parce qu'il y en a plusieurs qui sans se gêner, ou sans se trop charger d'exercices, peuvent en pratiquer quelques-uns avec la bénédiction de l'Esprit de Dieu, qui sont spécialement propres aux esclaves de la sainte Vierge ; nous en proposerons pour tous les ans, les mois, les semaines et les jours, que l'on pourra pratiquer autant que l'Esprit de Dieu le demandera d'un chacun ; exhortant seulement de faire une sérieuse attention sur cette vérité, que la gloire de Dieu ne se rencontre pas précisément dans le grand nombre de prières, d'actes et de pratiques, mais dans la ferveur avec laquelle on fait ces choses ; et que Dieu et sa très digne Mère sont plus glorifiés d'un psaume, d'un cantique ou d'une antienne, récités avec dévotion, que de tout le psautier, ou d'un grand nombre d'autres prières que l'on ferait à la hâte et avec négligence ; ce qui est bien à remarquer par plusieurs personnes, qui, mettant leur dévotion dans la multitude des pratiques, s'en acquittent avec précipitation et avec peu de sentiment de la grandeur infinie de la majesté de Dieu, à qui ils les adressent.
C'est pourquoi les saints Pères recommandaient grandement l'usage des oraisons jaculatoires, parce qu'ordinairement elles se font avec plus de vue de Dieu.
Oh ! Combien il y en a qui seront châtiés dans les feux redoutables du purgatoire pour la négligence qu'ils ont eue dans leurs exercices, qui souvent ont été des péchés véniels et non pas des actions dignes d'aucune récompense ! (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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