Sarkozy invite à Paris Google, Facebook, Wikipedia, Free pour parler de l'avenir du Web

(13 avril 2011) - Viendront-ils ? Selon La Tribune, ils ont en tout cas déjà reçu leur invitation. Nicolas Sarkozy a convié les géants du Web à un mini-sommet à Paris les 24 et 25 mai - du patron de Facebook, Mark Zuckerberg à celui d'Amazon Jeff Bezos en passant par les petits Français de Meetic (Marc Simoncini), Free (Xavier Niel), ou vente-privee.com (Jacques-Antoine Granjon) et sans oublier les Chinois d'Alibaba (Jack ma). Il s'agirait d'une sorte de forum pouvant donner lieu à des propositions, juste avant la réunion des huit principales puissances économiques au monde, le G8, qui doit se tenir les 26 et 27 mai à Deauville (ouest de la France).

Scandale Wikileaks, révolutions et vie privée à l'heure de Facebook et Twitter, publicités Google, e-commerce ou "Cloud" d'Amazon...Le constat est évident : une bonne partie des grands enjeux économique et diplomatique se joue désormais sur Internet et parfois dans les conseils d'administration de ses multinationales. Souvent considéré comme un "réactionnaire" du Web suite à la mise en place de l'Hadopi ou sa volonté de taxer les géants d'Internet, Nicolas Sarkozy a en tout cas décidé de prendre le sujet à bras le corps. Après l'annonce de la création d'un Conseil du numérique en France au mois de décembre dernier, le président français a souhaité inscrire la question de l'internet à l'agenda du sommet international entre chefs d'Etat qui suivra ces échanges. Ils devraient en tirer une déclaration de principe sur l'avenir du numérique.

Programme ambitieux, invités à la hauteur ?

Maurice Levy, le patron de Publicis, qui organise pour l'Elysée ce raout des "premiers geeks" du monde explique dans son mail d'invitation que les réunions porteront sur "l'innovation, la croissance économique, les questions relatives à la vie privée, à la propriété intellectuelle et aux modèles économiques. Plus concrètement, ils devraient évoquer la régulation de la Toile (lutte contre la cybercriminalité et les "paradis numériques"), la gouvernance des noms de domaine (aujourd'hui gérés par l'Icann, une organisation basée aux Etats-Unis), la liberté d'expression, la fameuse "neutralité" des réseaux et la question de leur financement, la protection de la vie privée sur internet ou encore la fracture numérique des pays du sud.

Cette réunion aura-t-elle du poids? Tout dépend des acteurs qui s'y présenteront. Les Français ne prendront pas le risque de bouder l'invitation présidentielle mais les grandes multinationales du Web ont souvent affiché un certains mépris pour les autorités des "petits" pays d'Europe comme la France. Facebook n'a ainsi jamais signé la charte sur les réseaux sociaux portée par Nathalie Kosciusko-Morizet. Alors viendront-ils parler "régulation" ? "L'accord d'Obama", revendiqué lors de ses vœux à la culture par Nicolas Sarkozy pourrait jouer. Mais, contacté par TF1 News, Google ne confirme pas encore la venue de son patron. Par ailleurs, la presse américaine, pourtant très au fait des évolutions des géants du Web, ne se passionne pas pour l'événement. A vrai dire, personne n'en parle pour le moment.

C'est lors de ses vœux à la culture en janvier que le président de la République avait esquissé ses objectifs, tout en se montrant rassurant. "Le numérique, l'Internet, cette société virtuelle, met à la disposition de chacun la connaissance de tous. C'est un progrès [...] Mais cela ne peut pas se faire au seul détriment de la protection du droit à la création", expliquait Nicolas Sarkozy en ajoutant "le jour où on ne rémunère plus la création, il n'y a plus de création". Le chef de l'Etat avait ensuite expliqué souhaité un Internet "civilisé" plutôt qu'un Internet "régulé" avant de reprendre l'expression quelques jours plus tard en expliquant ses intentions au G20.

SOURCE : http://lci.tf1.fr/high-tech/2011-04/sarkozy-peut-il-changer-internet-6387319.html

Bon visionnement !

Octo !