Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
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stjeanlagneau
ami de la Miséricorde
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Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
MOTU PROPRIO "TRADITIONIS CUSTODES" : LE PAPE FRANÇOIS ABROGE "SUMMORUM PONTIFICUM" !
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Dans une lettre apostolique en forme de Motu Proprio, publiée aujourd’hui sous le nom Traditionis custodes, le pape abroge le texte d’apaisement de Benoît XVI. Niant le droit légitime des fidèles et des prêtres, le pape remet toutes les décisions dans les mains des seuls évêques, sous la vigilance du Siège apostolique.
Il appartient à l’évêque diocésain, en tant que modérateur, promoteur et gardien de toute la vie liturgique de l’Église particulière qui lui est confiée, de régler les célébrations liturgiques de son diocèse. Par conséquent, il est de sa compétence exclusive d’autoriser l’utilisation du Missel romain de 1962 dans son diocèse, selon les directives du Siège Apostolique.
Le pape écrit que les fidèles adhérents de ces groupes ne peuvent pas se réunir pour la messe dans les églises paroissiales ! Faudra-t-il retourner dans les rues ? Le pape demande aussi aux évêques de se garder d’autoriser la constitution de nouveaux groupements.
Le pape demande aussi explicitement de cesser l’érection de nouvelles paroisses personnelles.
C’est un retour au régime d’autorisation au compte-goutte en place avant 1988, la mise à l’écart des personnes attachées au missel de 1962, avec le risque de ranimer la guerre liturgique.
Quant aux prêtres diocésains qui souhaitent utiliser le missel de 1962 (et qui sont de plus en plus nombreux à le faire)… :
Les prêtres ordonnés après la publication du présent Motu Proprio, qui souhaitent célébrer à l’aide du Missale Romanum de 1962, doivent en faire la demande formelle à l’Évêque diocésain qui consultera le Siège Apostolique avant d’accorder cette autorisation.
Les prêtres qui célèbrent déjà selon le Missale Romanum de 1962 doivent demander à l’Évêque diocésain l’autorisation de continuer à jouir de cette faculté.
Le pape invoque, dans une lettre adressée aux évêques, la nécessité de l’unité de l’Eglise
Pour défendre l’unité du Corps du Christ, je suis contraint de révoquer la faculté accordée par mes prédécesseurs. L’usage déformé qui a été fait de cette faculté est contraire aux intentions qui ont conduit à accorder la liberté de célébrer la Messe avec le Missale Romanum de 1962.
Répondant à vos demandes, je prends la ferme décision d’abroger toutes les normes, instructions, permissions et coutumes qui précèdent le présent Motu proprio, et déclare que les livres liturgiques promulgués par les saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément à la décrets du Concile Vatican II, constituent l’unique expression de la lex orandi du Rite romain.
La publication de ce texte, au nom de l’unité, est pour le moins troublante, à l’heure même où l’épiscopat allemand s’enfonce dans le schisme et l’hérésie. Pour les Allemands, pas de motu proprio pour réparer une unité qui se délite. Troublante également à l’heure où l’on parle de synodalité et de la place des laïcs au sein de l’Eglise. Les laïcs attachés au missel de 1962 sont les grands oubliés de ce texte.
Après le pass sanitaire, voici le pass liturgique… Quelle semaine ! Et quelle humiliation pour Benoît XVI :
Article 1 de Summorum Pontificum
Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par saint Pie V et réédité par le Bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme expression extraordinaire de la même lex orandi de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain.
Article 1 de Traditionis custodes
Les livres liturgiques promulgués par saint Paul VI et saint Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont l’unique expression de la lex orandi du Rite Romain.
SOURCE :
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Dernière édition par Admin le Ven 23 Juil 2021 - 13:40, édité 1 fois
Re: Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
LE MOTU PROPRIO ABOLISSANT "SUMMORUM PONTIFICUM" EST PIRE QUE PRÉVU !
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François a publié le 16 juillet le motu proprio zu titre sarcastique Traditionis Custodes (Gardiens de la Tradition) sur l'usage de la liturgie romaine avant la "réforme" de 1970.
Il a été publié uniquement en italien et en *anglais*. François décrète la fausseté selon laquelle le novus ordo de Paul VI - qui n'est pas un "rite" mais un fatras d'expériences liturgiques - est "l'expression unique" du rite romain, contredisant ainsi l'idée de Benoît XVI de deux formes du rite romain.
Désormais, il appartient à nouveau à l'évêque diocésain - comme c'était le cas avant Summorum Pontificum - de dicter les célébrations liturgiques de son diocèse, et c'est "sa compétence exclusive d'autoriser l'usage du Missel romain de 1962 dans son diocèse."
L'évêque doit déterminer que les catholiques de vieux rite "ne nient pas la validité et la légitimité de la réforme liturgique [qui a échoué], dictée par le Concile Vatican II."
Il peut désigner un ou plusieurs lieux où les fidèles de vieux rite peuvent se réunir "sans toutefois se trouver dans les églises paroissiales et sans l'érection de nouvelles paroisses personnelles".
L'évêque doit établir dans les lieux désignés les jours où les messes de l'ancien rite sont autorisées, "Dans ces célébrations, les lectures sont proclamées en langue vernaculaire."
Les évêques doivent nommer comme délégué un prêtre chargé des questions relatives à la messe romaine.
Les prêtres ordonnés après la publication de Traditionis Custodes doivent présenter une demande formelle avant de célébrer la Messe romaine et "l'évêque consultera le Siège apostolique avant d'accorder cette autorisation."
Les prêtres qui célèbrent déjà la messe romaine doivent demander à leur évêque diocésain "l'autorisation de continuer à jouir de cette faculté."
Les communautés de vieux rite "relèvent de la compétence de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée", dirigée par le cardinal anticatholique Joao Braz de Aviz.
Les dispositions actuelles sont exercées à l'avenir par la Congrégation pour le culte divin - un repaire de haine envers la messe romaine - et non plus par la Congrégation de la doctrine de la foi.
Le dernier point dit explicitement que Summorum Pontificum est abrogé : "Les normes, instructions, permissions et coutumes antérieures qui ne sont pas conformes aux dispositions du présent motu proprio sont abrogées."
SOURCE :
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Explication du Motu Proprio Traditionalis Custodes 16/07/21
Explication dans le sermon de l'Abbé Puga le motu proprio qui vient de paraître Traditionalis Custodes du pape François
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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Re: Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
TRADITIONIS CUSTODES : UN APPEL EXIGEANT POUR TOUTE L'ÉGLISE À UN AUTHENTIQUE RENOUVEAU EUCHARISTIQUE !
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Les évêques de France reçoivent, avec l’ensemble des fidèles de leur diocèse, le motu proprio « Traditionis Custodes » du Pape François rendu public hier.
Ils souhaitent manifester aux fidèles célébrant habituellement selon le missel de Saint Jean XXIII et à leurs pasteurs, leur attention, l’estime qu’ils ont pour le zèle spirituel de ces fidèles, et leur détermination à poursuivre ensemble la mission, dans la communion de l’Église et selon les normes en vigueur.
Chaque évêque aura à cœur d’être à la hauteur des enjeux décrits par le Saint Père afin d’exercer la responsabilité qui lui est rappelée dans la justice, la charité, le soin de tous et de chacun, le service de la liturgie et de l’unité de l’Eglise. Cela se fera par le dialogue et demandera du temps.
Le motu proprio « Traditionis Custodes » et la lettre du Saint Père aux évêques qui l’introduit sont un appel exigeant pour toute l’Église à un authentique renouveau eucharistique. Aucun ne peut s’en dispenser.
Les évêques invoquent l’Esprit-Saint pour que l’Eucharistie, « source et sommet de la vie chrétienne », sacrifice du Seigneur et mémorial de sa Passion et de sa Résurrection, soit chaque jour le lieu où l’Église puise sa force pour devenir ce qu’elle est : « dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain. » (Lumen Gentium 1).
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Re: Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
UN MONASTÈRE ANGLAIS CESSE DE CÉLÉBRER LA MESSE ROMAINE !
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Suivant le motu proprio Traditionis Custodes de François et les instructions de l'évêque de Clifton, Declan Lang, 71 ans, en Angleterre, les deux bénédictins de Glastonbury cessent de célébrer le rite romain.
Le père Bede Rowe a annoncé sur son blog le 17 juillet que la messe romaine de samedi 12h30 à Glastonbury sera la dernière.
Jusqu'à présent, la communauté, érigée par l'évêque Lang en août 2019, chantait l'office divin et la messe conventuelle selon le rite romain, que saint Benoît connaissait déjà. Les moines desservent également les paroisses Novus Ordo. Ils vivent dans un presbytère et sont donc à la merci du diocèse.
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Re: Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
TRADITIONIS CUSTODES FAIT DE L'ÉVÊQUE UN DICTATEUR DE PACOTILLE !
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L'évêque de Mayagüez, Mgr Ángel Ríos Matos, 64 ans, de Porto Rico, a publié le 17 juillet un décret étroit d'esprit et légaliste (ci-dessous) visant à "interdire" le rite romain en invoquant la Traditionis Custodes de François.
Nommé évêque en mai 2020, Ríos prétend qu'il n'y a actuellement aucun groupe dans son diocèse qui demande le rite romain et "interdit" donc sa célébration dans son diocèse. Aucun prêtre et aucun lieu ne doit être conçu pour cela.
Il ordonne en outre que "chaque prêtre" de son diocèse doit présider le Novus Ordo "même lorsqu'il célèbre en privé et sans personnes."
Enfin, il "interdit" l'usage des chasubles romaines, des nappes en lin, des couvre-calices, des manipules, des birettas et d'autres éléments typiques du rite romain. De toute évidence, Ríos souffre d'un sentiment de toute-puissance, un syndrome souvent provoqué par une consécration épiscopale.
Par conséquent, le décret ne peut être pris au sérieux d'autant plus qu'il constitue un exemple édifiant de la rigidité que François a si souvent décriée.
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Re: Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
TRADITIONIS CUSTODES : POURQUOI LE PAPE FRANÇOIS VEUT-IL L'EXTINCTION DE LA MESSE EN LATIN ?
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Publié ce vendredi 16 juillet, le motu proprio « Traditionis custodes » du pape François restreint la célébration des messes en forme extraordinaire. Historien du catholicisme, spécialiste du Saint-Siège et auteur de Vatican, vérités et légendes (Perrin), Christophe Dickès considère ce texte comme injustifié, et y voit la main d'une minorité proche de François et très active depuis le début du pontificat. Tribune.
Amertume, incompréhension, désarroi voire colère… Depuis la sortie du motu proprio Traditionis custodes sur l’abrogation progressive de la forme extraordinaire du rite romain, les réactions se multiplient et vont dans le même sens. Elles révèlent le côté surprenant pour ne pas dire inopportun d’un texte, dont on se demande s’il reflète vraiment la réalité du terrain.
Comment ne pas même voir de l’idéologie dans les exigences démesurées à l’égard du monde traditionnaliste quand, de l’autre côté du Rhin, les évêques allemands sont littéralement en roue libre sur de nombreux aspects du dogme et défient ouvertement Rome depuis plusieurs années ? Comment ceux qui travaillent en grande majorité à l’unité depuis quinze ans, portent des vocations sacerdotales, font vivre leur foi à des familles entières, comment donc, ces catholiques peuvent être au centre d’une telle défiance au point de ne pas susciter un seul mot pastoral de la part du pape lui-même, ni dans le motu proprio, ni dans la lettre aux évêques accompagnant le texte ? Pourquoi l’œuvre pacificatrice du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI visant à libéraliser l’ancien rite est-elle effacée d’un trait de plume ? Comment, selon les propres termes de Benoît XVI, « ce qui était sacré pour les générations précédentes [et qui] reste grand et sacré pour nous » pourra se retrouver à terme interdit ? Pourquoi finalement programmer l’extinction de la forme extraordinaire du rite romain ?
Lire aussi : Reportage : Catholiques en Tunisie, une minorité qui attend son Pape
Avant de publier le motu proprio Traditionis custodes, la Congrégation pour la doctrine de la Foi a réalisé une enquête auprès des évêques du monde entier afin de les sonder sur le sujet. La chose est habituelle, surtout dans la perspective de la synodalité qui vise à faire participer le pouvoir épiscopal aux grandes décisions du pontificat. Or, dans la lettre du pape aux évêques qui accompagne le motu proprio, on peut notamment lire : « Les réponses parvenues ont révélé une situation douloureuse qui m’inquiète, me confirmant la nécessité d’intervenir. »
Mais est-ce vraiment le cas ? Dit autrement : est-ce qu’aujourd’hui une majorité d’évêques se plaignent du comportement de ceux qui sont attachés à l’ancien rite ?
À la lecture du cas français, on peut sérieusement en douter. Certes le document de la Conférence des évêques de France (CEF, avril 2020) souligne des aspects négatifs de l’application du motu proprio de Benoît XVI, mais la synthèse de chaque question posée par le Congrégation révèle malgré tout le chemin de pacification entrepris : « Dans la plupart des cas, la situation semble apaisée. On perçoit, dans les réponses, le désir des évêques d’associer le plus possible des prêtres diocésains aux célébrations de forme extraordinaire, mais cela s’avère difficile en raison du faible nombre de prêtre » (question 1). La question 2 souligne « le souci de communion où l’évêque agit par délicatesse pastorale ». La question 3 sur les aspects positifs et négatifs révèle qu’à l’exception de deux évêques, « tous s’accordent sur l’apaisement qui résulte de l’application du motu proprio ».
En arrivant au pouvoir porté par une minorité active décidée à mettre fin à l’héritage de Jean-Paul II et de Benoît XVI, le pape François s’est entouré d’une véritable cour voulant imposer sa propre feuille de route à l’ensemble de l’Église catholique
Naturellement, des interrogations demeurent, des points de friction aussi : les aspects négatifs de la forme extraordinaire sont plus nombreux que les aspects positifs. Il n’empêche, se dégage une forme de neutralité dans ce document et une double attitude des évêques : celle d’être des artisans de paix (Mathieu 5, 9), réalisant un « inlassable travail d’unité ». De fait, même si le besoin d’approfondir le dialogue est prégnant dans ce document, même s’il demande que les fidèles de la forme extraordinaire participent davantage à la vie diocésaine, nous sommes bien loin de la guerre des années 1970 et 1980 ! La note de la CEF nous dit à cet égard que seule « une petite minorité » a été confortée dans ses travers et la culture de leurs particularismes en réclamant davantage de droits. Dont acte.
Alors, d’où vient le problème ? Certains évoquent le fait que le motu proprio ait été traduit en anglais (et non en français) afin précisément de marquer sa cible : les néo-conservateurs américains qui, depuis l’élection du pape François, ne cessent de le critiquer. Dans ce dernier cas, pourquoi sanctionner l’ensemble d’une communauté ? Dans les faits, il est difficile de répondre à cette question sans un accès à l’ensemble des études. Or, si l’on en croit la vaticaniste Diane Montagna, 30% des évêques dans le monde ont répondu à l’enquête du Vatican sur le rite extraordinaire. Sur ces 30%, la moitié s’est révélé « neutre et favorable » à la forme extraordinaire du rite. La question est donc : est-ce que 15% d’évêques mécontents peuvent justifier l’abrogation d’une pratique ? Peut-on aussi considérer une minorité de pratiquants comme un réel danger pour l’unité, quand une écrasante majorité des évêques dans le monde n’a strictement aucun avis sur la question ?
Lire aussi : Sélectron : Un pape ne devrait pas dire ça
Si bien qu’il est légitime de se poser la question d’une disproportion incompréhensible entre la brutalité du texte pontifical et la réalité du terrain. Si les données de Diane Montagna sont justes, cela poserait une dernière question : d’où vient la charge et la décision, si elle ne vient pas des évêques ?
En arrivant au pouvoir porté par une minorité active décidée à mettre fin à l’héritage de Jean-Paul II et de Benoît XVI, le pape François s’est entouré d’une véritable cour voulant imposer sa propre feuille de route à l’ensemble de l’Église catholique : communion des divorcés remariés, reconnaissance de l’homosexualité, ordination des hommes mariés, diaconat des femmes… et abrogation de la messe en latin. N’importe quel vaticaniste aujourd’hui vous expliquera que Rome est devenu le terrain de jeu de cette minorité très active qui souhaite imposer sa partition à l’ensemble de l’Église. Elle l’a tenté au moment du synode sur la famille mais aussi au cours du synode sur l’Amazonie. Par deux fois, elle a échoué en rencontrant des oppositions, dont celle du pape émérite, rappelant avec le cardinal Sarah l’importance du célibat sacerdotal. Naturellement, sur ce terrain, le pape joue un rôle de tampon, bien conscient qu’il ne peut porter la responsabilité de l’ensemble de ces changements. La forme extraordinaire du rite romain, lui, n’a pas eu cette chance. Alors que Rome avait une capacité d’absorber les contraires, faisant à la fois cohabiter l’ensemble des sensibilités de l’Église, elle est désormais aux mains de quelques-uns qui ne reculent devant rien dans le but d’imposer leurs propres conceptions.
Comment expliquer ainsi sa bienveillance œcuménique ou son sens du dialogue inter-religieux, tout en se montrant intransigeant ad intra, c’est-à-dire à l’égard de ses propres ouailles ?
Finalement se pose aussi l’image que ce texte va laisser du pape François. Une image somme toute assez contradictoire : considéré comme libéral, il décide de mettre fin à la libéralisation de l’ancien rite. Comment expliquer ainsi sa bienveillance œcuménique ou son sens du dialogue inter-religieux, tout en se montrant intransigeant ad intra, c’est-à-dire à l’égard de ses propres ouailles ? Comment passer aussi pour le pape de la miséricorde alors que pas un seul mot n’a été prononcé à l’égard des fidèles attachés à l’ancien rite et qui font désormais figure de catholiques de seconde zone ?
Par ailleurs, les médias opposent souvent les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI en reprochant à ces derniers leur centralisation. Or, le motu proprio confirme que le pontificat de François est bien plus centralisateur que ses prédécesseurs. La lettre apostolique Authenticum charismatis publiée au mois de novembre dernier sur les communautés nouvelles l’a encore montré récemment. Le plus étonnant est peut-être que, fin politique et surtout jésuite, le pape François ne prend jamais de face les problèmes, tant dans sa façon de communiquer que d’agir. Il les contourne : refusant d’aborder la question de la communion des divorcés remariés, il la traite dans une note de bas de page de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia. À la question du diaconat féminin, il exprime ses doutes tout en demandant à une commission de continuer d’étudier la chose. Or, dans le cas présent, il adopte une politique frontale, révélant l’aspect autoritaire de sa personnalité, moins connu médiatiquement et pourtant bien réel. Au risque du cléricalisme qu’il condamne lui-même.
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Re: Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
CARDINAL BURKE : SA DÉCLARATION DU 22 JUILLET 2021 SUR LE MOTU PROPRIO "TRADITIONIS CUSTODES" !
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Déclaration du 22/07/2021 du Cardinal Burke sur le Motu Proprio «Traditionis Custodes» !
"De nombreux fidèles – laïcs, ordonnés et consacrés – m'ont exprimé la profonde détresse que leur a apporté le Motu Proprio «Traditionis Custodes». Ceux qui sont attachés à l'Usus Antiquior (usage plus ancien), ce que le Pape Benoît XVI a appelé la Forme Extraordinaire du Rite Romain, sont profondément découragés par la sévérité de la discipline imposée par le Motu Proprio et offensés par le langage qu'il emploie pour les décrire, leurs attitudes et leur conduite. En tant que membre des fidèles, qui a également un lien intense avec l'Usus Antiquior, je partage pleinement leurs sentiments de profonde tristesse.
En tant qu'Évêque de l'Église et Cardinal, en communion avec le Pontife romain et avec une responsabilité particulière pour l'assister dans sa pastorale et la gouvernance de l'Église universelle, je fais les observations suivantes:
1. À titre préliminaire, il faut se demander pourquoi le texte latin ou officiel du Motu Proprio n'a pas encore été publié. Autant que je sache, le Saint-Siège a promulgué le texte en versions italienne et anglaise, et, par la suite, en traductions allemande et espagnole. Puisque la version anglaise est appelée une traduction, il faut supposer que le texte original est en italien. Si tel est le cas, il existe des traductions de textes significatifs dans la version anglaise qui ne sont pas cohérentes avec la version italienne. Dans l'article 1, l'adjectif italien important, "unica", est traduit en anglais par "unique", au lieu de "seulement". À l'article 4, le verbe italien important, ''devono'', est traduit en anglais par ''devrait'', au lieu de ''doit''.
2. Tout d'abord, il importe d'établir, dans cette observation et les suivantes (nos 3 et 4), l'essentiel de ce que contient le Motu Proprio. Il ressort de la sévérité du document que le pape François a publié le Motu Proprio pour s'attaquer à ce qu'il perçoit comme un mal grave menaçant l'unité de l'Église, à savoir l'Usus Antiquior. Selon le Saint-Père, ceux qui pratiquent selon cet usage font un choix qui rejette ''l'Église et ses institutions au nom de ce qu'on appelle la «vraie Église», un choix qui «contredit la communion et nourrit la tendance à la division… contre laquelle l'apôtre Paul a si vigoureusement réagi.''
3. Clairement, le Pape François considère le mal si grand qu'il a pris des mesures immédiates, n'en informant pas les évêques à l'avance et ne prévoyant même pas l'habituelle vacatio legis, une période de temps entre la promulgation d'une loi et son entrée en vigueur. La vacatio legis donne aux fidèles, et surtout aux évêques, le temps d'étudier la nouvelle législation concernant le culte de Dieu, l'aspect le plus important de leur vie dans l'Église, en vue de sa mise en œuvre. La législation, en effet, contient de nombreux éléments qui nécessitent une étude quant à son application.
4. De plus, la législation impose des restrictions à l'Usus Antiquior, qui signalent son élimination définitive, par exemple, l'interdiction d'utiliser une église paroissiale pour le culte selon l'Usus Antiquior et l'établissement de certains jours pour un tel culte. Dans sa lettre aux évêques du monde, le pape François indique deux principes qui doivent guider les évêques dans la mise en œuvre du Motu Proprio. Le premier principe est de «pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente et qui ont besoin de revenir en temps voulu au rite romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II». Le deuxième principe est «d'interrompre l'érection de nouvelles paroisses personnelles davantage liées au désir et aux souhaits des prêtres individuels qu'aux besoins réels du ‘saint Peuple de Dieu’».
5. Apparemment, la législation vise à corriger une aberration principalement attribuable au «désir et aux souhaits» de certains prêtres. À cet égard, je dois observer, surtout à la lumière de mon service d'Évêque diocésain, que ce ne sont pas les prêtres qui, en raison de leurs désirs, ont exhorté les fidèles à demander la Forme extraordinaire. En fait, je serai toujours profondément reconnaissant aux nombreux prêtres qui, malgré leurs engagements déjà lourds, ont généreusement servi les fidèles qui ont légitimement demandé l'Usus Antiquior. Les deux principes ne peuvent que communiquer aux fidèles dévots, qui ont une profonde appréciation et attachement à la rencontre avec le Christ à travers la Forme Extraordinaire du Rite Romain, qu'ils souffrent d'une aberration qui peut être tolérée pendant un certain temps mais doit finalement être éradiquée.
6. D'où vient l'action sévère et révolutionnaire du Saint-Père? Le Motu Proprio et la Lettre indiquent deux sources: d'une part, «les vœux exprimés par l'épiscopat» à travers «une consultation détaillée des évêques» menée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 2020, et, d'autre part, «l'avis de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Concernant les réponses à la «consultation détaillée» ou au «questionnaire» envoyé aux évêques, le pape François écrit aux évêques : «Les réponses révèlent une situation qui me préoccupe et m'attriste, et me persuade de la nécessité d'intervenir».
7. Concernant les sources, faut-il supposer que la situation qui préoccupe et attriste le Pontife romain existe généralement dans l'Église ou seulement en certains endroits? Compte tenu de l'importance accordée à la «consultation détaillée» ou au «questionnaire» et de la gravité de la matière qu'elle traitait, il semblerait essentiel que les résultats de la consultation soient rendus publics, accompagnés de l'indication de son caractère scientifique. De la même manière, si la Congrégation pour la Doctrine de la Foi était d'avis qu'une telle mesure révolutionnaire doit être prise, elle aurait apparemment préparé une Instruction ou un document similaire pour y répondre.
8. La Congrégation bénéficie de l'expertise et de la longue expérience de certains fonctionnaires – d'abord au sein de la Commission pontificale Ecclesia Dei et ensuite dans la Quatrième Section de la Congrégation – qui ont été chargés de traiter les questions concernant l'Usus Antiquior. Il faut se demander si «l'opinion de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi» reflétait la consultation de ceux qui avaient la plus grande connaissance des fidèles dévoués à l'Usus Antiquior?
9. Concernant le mal grave perçu que constitue l'Usus Antiquior, j'ai une vaste expérience sur de nombreuses années et dans de nombreux endroits différents avec les fidèles qui adorent régulièrement Dieu selon l'Usus Antiquior. En toute honnêteté, je dois dire que ces fidèles ne rejettent en aucun cas «l’Église et ses institutions au nom de ce qu’on appelle la ‘vraie Église’». Je ne les ai pas non plus trouvés en dehors de la communion avec l'Église ou en division au sein de l'Église. Au contraire, ils aiment le Pontife romain, leurs évêques et leurs prêtres, et, quand d'autres ont fait le choix du schisme, ils ont voulu rester toujours en pleine communion avec l'Église, fidèles au Pontife romain, souvent au prix de grande souffrance. Ils ne s'attribuent en aucun cas une idéologie schismatique ou sédévacantiste.
10. La Lettre accompagnant le Motu Proprio déclare que l'Usus Antiquior a été autorisée par le Pape Saint Jean-Paul II et plus tard réglementée par le Pape Benoît XVI avec «le désir de favoriser la guérison du schisme avec le mouvement de Mgr Lefebvre. Le mouvement en question est la Fraternité Saint-Pie X. Alors que les deux Pontifes Romains désiraient la guérison du schisme en question, comme le devraient tous les bons catholiques, ils désiraient aussi maintenir en continuité l'Usus Antiquior pour ceux qui restaient dans la pleine communion avec l'Église et ne sont pas devenus schismatiques. Le Pape Saint Jean-Paul II a fait preuve de charité pastorale, de diverses manières importantes, envers les fidèles catholiques attachés à l'Usus Antiquior, par exemple, en accordant l'indult pour l'Usus Antiquior mais aussi en créant la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, une société de vie apostolique pour les prêtres attachés à l'Usus Antiquior. Dans le livre Dernières conversations (Last Testament in his own words), le Pape Benoît XVI a répondu à l'affirmation: «La réautorisation de la messe tridentine est souvent interprétée principalement comme une concession à la Fraternité Saint-Pie X», avec ces mots clairs et forts: «C'est juste absolument faux ! Il était important pour moi que l'Église soit une avec elle-même intérieurement, avec son propre passé ; que ce qui était auparavant sacré pour elle ne l'est plus d'une manière ou d'une autre maintenant» (p. 201-202). En fait, beaucoup de ceux qui désirent actuellement adorer selon l'Usus Antiquior n'ont aucune expérience et peut-être aucune connaissance de l'histoire et de la situation actuelle de la Société Sacerdotale de Saint Pie X. Ils sont simplement attirés par la sainteté de l'Usus Antiquior.
11. Oui, il y a des individus et même certains groupes qui épousent des positions radicales, comme c'est le cas dans d'autres secteurs de la vie de l'Église, mais ils ne sont en aucun cas caractéristiques du nombre toujours plus grand de fidèles qui désirent adorer Dieu selon l'Usus Antiquior. La sainte liturgie n'est pas une question de soi-disant «politique ecclésiale», mais la rencontre la plus complète et la plus parfaite avec le Christ pour nous dans ce monde. Les fidèles en question, parmi lesquels de nombreux jeunes adultes et jeunes mariés avec enfants, rencontrent le Christ, à travers l'Usus Antiquior, qui les rapproche toujours plus de lui par la réforme de leur vie et la coopération avec la grâce divine qui découle de son glorieux Cœur transpercé dans leurs cœurs. Ils n'ont pas besoin de porter de jugement sur ceux qui adorent Dieu selon l'Usus Recentior (l'usage le plus récent, et que le pape Benoît XVI a appelé la forme ordinaire du rite romain), promulgué pour la première fois par le pape saint Paul VI. Comme un prêtre, membre d'un institut de vie consacrée qui sert ces fidèles, m'a fait remarquer: Je me confesse régulièrement à un prêtre, selon l'Usus Recentior, et participe, à des occasions spéciales, à la Sainte Messe selon l'Usus Recentior. Il conclut: Pourquoi quelqu'un m'accuserait-il de ne pas en accepter la validité?
12. S'il existe des situations d'attitude ou de pratique contraires à la saine doctrine et à la discipline de l'Église, la justice exige qu'elles soient traitées individuellement par les pasteurs de l'Église, le Pontife romain et les Évêques en communion avec lui. La justice est la condition minimale et irremplaçable de la charité. La charité pastorale ne peut être servie si les exigences de la justice ne sont pas observées.
13. Un esprit schismatique ou un schisme réel sont toujours gravement mauvais, mais il n'y a rien dans l'Usus Antiquior qui favorise le schisme. Pour ceux d'entre nous qui avons connu l'Usus Antiquior dans le passé, comme moi, il s'agit d'un acte d'adoration marqué par une bonté, une vérité et une beauté séculaires. Je connaissais son attrait dès mon enfance et je m'y suis en effet beaucoup attaché. Ayant eu le privilège d'assister le prêtre en tant que servant de messe dès l'âge de dix ans, je peux témoigner que l'Usus Antiquior a été une inspiration majeure de ma vocation sacerdotale. Pour ceux qui viennent à l'Usus Antiquior pour la première fois, sa riche beauté - spécialement dans le fait qu'elle manifeste l'action du Christ renouvelant sacramentellement son Sacrifice sur le Calvaire à travers le prêtre qui agit en sa personne - les a rapprochés du Christ. Je connais beaucoup de fidèles pour qui l'expérience du Culte Divin selon l'Usus Antiquior a fortement inspiré leur conversion à la Foi ou leur recherche de la pleine communion avec l'Église catholique. Aussi, de nombreux prêtres qui sont revenus à la célébration de l'Usus Antiquior ou qui l'ont apprise pour la première fois m'ont dit à quel point elle a enrichi leur spiritualité sacerdotale. Sans parler des saints tout au long des siècles chrétiens pour lesquels l'Usus Antiquior a nourri une pratique héroïque des vertus. Certains ont donné leur vie pour défendre l'offrande de cette forme même de culte divin.
14. Pour moi et pour d'autres qui ont reçu tant de grâces puissantes en participant à la Sainte Liturgie selon l'Usus Antiquior, il est inconcevable qu'elle puisse maintenant être qualifiée de quelque chose de nuisible à l'unité de l'Église et à sa vie même. A cet égard, il est difficile de comprendre le sens de l'article 1 du Motu Proprio : ''Les livres liturgiques promulgués par saint Paul VI et saint Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont la seule (unica, dans la version italienne qui est apparemment le texte original) expression de la lex orandi du rite romain.'' L'Usus Antiquior est une forme vivante du Rite Romain et n'a jamais cessé de l'être. Dès la promulgation du Missel du Pape Paul VI, en reconnaissance de la grande différence entre l'Usus Recentior et l'Usus Antiquior, la célébration continue des sacrements selon l'Usus Antiquior était autorisée pour certains couvents et monastères ainsi que pour certains individus et groupes. Le Pape Benoît XVI, dans sa Lettre aux évêques du monde, accompagnant le Motu Proprio «Summorum Pontificum», a précisé que le Missel romain en usage avant le Missel du Pape Paul VI, ''n'a jamais été juridiquement abrogé et, par conséquent, en principe , a toujours été autorisé.''
15. Mais le Pontife romain peut-il abroger juridiquement l'Usus Antiquior? La plénitude du pouvoir (plenitudo potestatis) du Pontife romain est le pouvoir nécessaire pour défendre et promouvoir la doctrine et la discipline de l'Église. Ce n'est pas un «pouvoir absolu» qui inclurait le pouvoir de changer la doctrine ou d'éradiquer une discipline liturgique qui est vivante dans l'Église depuis l'époque du Pape Grégoire le Grand et même avant. L'interprétation correcte de l'article 1 ne peut pas être le déni que l'Usus Antiquior est une expression toujours vitale de «la lex orandi du rite romain». Notre-Seigneur qui a fait le merveilleux don de l'Usus Antiquior ne permettra pas qu'il soit éradiqué de la vie de l'Église.
16. Il faut se rappeler que, d'un point de vue théologique, toute célébration valable d'un sacrement, du fait même qu'il s'agit d'un sacrement, est aussi, au-delà de toute législation ecclésiastique, un acte de culte et, par conséquent, aussi une profession de foi. En ce sens, il n'est pas possible d'exclure le Missel romain, selon l'Usus Antiquior, en tant qu'expression valable de la lex orandi et, par conséquent, de la lex credendi de l'Église. Il s'agit d'une réalité objective de la grâce divine qui ne peut être changée par un simple acte de la volonté même de la plus haute autorité ecclésiastique.
17. Le pape François déclare dans sa lettre aux évêques : «Répondant à vos demandes, je prends la ferme décision d'abroger toutes les normes, instructions, permissions et coutumes qui précèdent le présent Motu proprio, et déclare que les livres liturgiques promulgués par les saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, constituent l'unique [seule] expression de la lex orandi du Rite romain. L'abrogation totale en question, en justice, exige que chaque norme, instruction, permission et coutume individuelle soit étudiée, pour vérifier qu'elle «contredit la communion et nourrit la tendance à la division… contre laquelle l'apôtre Paul a si vigoureusement réagi».
18. Ici, il faut remarquer que la réforme de la Sainte Liturgie effectuée par le Pape Saint Pie V, conformément aux indications du Concile de Trente, était bien différente de ce qui s'est passé après le Concile Vatican II. Le pape Saint Pie V a essentiellement mis en ordre la forme du rite romain tel qu'il existait déjà depuis des siècles. De même, certaines mises en ordre du rite romain ont été effectués au cours des siècles depuis cette époque par le Pontife romain, mais la forme du rite est restée la même. Ce qui s'est passé après le Concile Vatican II a constitué un changement radical dans la forme du rite romain, avec l'élimination de nombreuses prières, des gestes rituels importants, par exemple, les nombreuses génuflexions et les fréquents baisers de l'autel, et d'autres éléments qui sont riches de l'expression de la réalité transcendante – l'union du ciel avec la terre – qu'est la Sainte Liturgie. Le pape Paul VI déplorait déjà la situation de manière particulièrement dramatique par l'homélie qu'il prononça lors de la fête des saints Pierre et Paul en 1972. Le pape saint Jean-Paul II s'est efforcé tout au long de son pontificat, et en particulier dans ses dernières années, de régler les graves abus liturgiques. Tant les pontifes romains que le Pape Benoît XVI se sont efforcés de conformer la réforme liturgique à l'enseignement actuel du Concile Vatican II, puisque les partisans et les agents de l'abus ont invoqué «l'esprit du Concile Vatican II» pour se justifier.
19. L'article 6 du Motu Proprio transfère la compétence des instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostolique voués à l'Usus Antiquior à la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. L'observance de l'Usus Antiquior appartient au cœur même du charisme de ces instituts et sociétés. Alors que la Congrégation est compétente pour répondre aux questions concernant le droit canon pour de tels instituts et sociétés, elle n'est pas compétente pour modifier leur charisme et leurs constitutions, afin de hâter l'élimination apparemment souhaitée de l'Usus Antiquior dans l'Église.
Il y a beaucoup d'autres observations à faire, mais celles-ci semblent être les plus importantes. J'espère qu'elles pourront être utiles à tous les fidèles et, en particulier, aux fidèles qui pratiquent selon l'Usus Antiquior, en répondant au Motu Proprio «Traditionis Custodes» et à la Lettre aux évêques qui l'accompagne. La sévérité de ces documents génère naturellement une profonde détresse et même un sentiment de confusion et d'abandon. Je prie pour que les fidèles ne s'abandonnent pas au découragement mais qu'ils persévèrent, avec l'aide de la grâce divine, dans leur amour de l'Église et de ses pasteurs, et dans leur amour de la Sainte Liturgie.
À cet égard, j'exhorte les fidèles à prier avec ferveur pour le Pape François, les évêques et les prêtres. En même temps, conformément au can. 212, §3, ''Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l'intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l'utilité commune et de la dignité des personnes.'' Enfin, en remerciement à Notre-Seigneur pour la Sainte Liturgie, le plus grand don de Lui-même à nous dans l'Église, puissent-ils continuer à sauvegarder et à cultiver l'usage plus ancien et toujours nouveau ou forme extraordinaire du rite romain.''
Raymond Leo Cardinal Burke
Rome, le 22 juillet 2021
Fête de Sainte Marie-Madeleine, pénitente
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stjeanlagneau aime ce message
Re: Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
Cette initiative papale va entrainer de la confusion, en détruisant une partie magnifique de l'Eglise. nombre des fidèles risquent d'aller à St Pie X, ce qui n'est pas bon.
A l'image de notre président Macron qui s'attelle à la destruction de la France, François assume la charge de la destruction de l'Eglise.
stjeanlagneau- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 27850
Date d'inscription : 04/05/2011
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Re: Motu proprio "Traditionis Custodes" : Le Pape François abroge "Summorum Pontificum" !
TRADITIONIS CUSTODES : MÊME LE "NOVUS ORDO" SE REBELLE CONTRE LE PAPE FRANÇOIS !
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La première lecture de l'Eucharistie Novus Ordo du XVIème dimanche du temps ordinaire, le premier dimanche après la publication du Motu Proprio anti-messe Traditionis Custodes de François, a été une gifle retentissante pour François. Elle était tirée de Jérémie 23,1-6 :
Quel malheur pour vous, pasteurs ! Vous laissez périr et vous dispersez les brebis de mon pâturage – oracle du Seigneur !
C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël, contre les pasteurs qui conduisent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, et vous ne vous êtes pas occupés d’elles. Eh bien !
Je vais m’occuper de vous, à cause de la malice de vos actes – oracle du Seigneur.
Puis, je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis de tous les pays où je les ai chassées. Je les ramènerai dans leur enclos, elles seront fécondes et se multiplieront. Je susciterai pour elles des pasteurs qui les conduiront ; elles ne seront plus apeurées ni effrayées, et aucune ne sera perdue – oracle du Seigneur.
Voici venir des jours – oracle du Seigneur, où je susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité. Voici le nom qu’on lui donnera : « Le-Seigneur-est-notre-justice. »
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