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Message  Invité Jeu 20 Mai 2010 - 12:29

Recevoir pour donner

En Dieu, « tout est joie parce que tout est don », disait Paul VI. Nous sommes appelés à imiter Dieu. Le véritable bonheur consiste dans le don de soi par amour (voir FL n° 263 de Juillet-Août 2007). J’ai montré aussi qu’en pratique, il y a souvent beaucoup d’ambiguïtés dans cette notion de don de soi. Ce qui, extérieurement, peut paraître dévouement et générosité dans le don ne porte pas toujours les fruits de joie promis par l’Évangile, mais conduit parfois à des amertumes et des épuisements. Cela se produit quand il y a, dans le mouvement du don, un manque de liberté ou un manque de désintéressement (la motivation centrale est alors un marchandage ou un calcul souvent inconscient), et aussi quand il y a déséquilibre entre le donner et le recevoir : on donne toujours sans jamais recevoir les gratifications, les moments de plaisir, de bonheur, d’encouragement dont nous avons tous un besoin vital.

J’ai affirmé aussi que cet équilibre entre le donner et le recevoir ne peut pas résulter d’un prudent calcul : Jésus nous enseigne, quand il parle de l’aumône, que notre main droite doit ignorer ce que fait notre main gauche (cf. Mt 6,3). Cet équilibre n’est pas "programmable", mais il est un fruit mystérieux de la grâce et de la fidélité divine que nous expérimentons si, d’une part, nous sommes dans un élan de générosité sans peur et sans calcul dans la manière de nous donner et si, d’autre part (et de manière plus "basique" encore), nous sommes dans une attitude de réceptivité et d’accueil face à Dieu et face à la vie. Une vie ne peut être une vie donnée que si elle est, plus profondément, une vie reçue. Pour se donner, l’homme doit d’abord se recevoir, se recevoir de tout ce qui l’a précédé, mais surtout se recevoir de Dieu comme Père, ce qui veut dire entrer dans la vie filiale. C’est souvent là que réside le problème de fond. On ne sait pas donner, ou l’on s’épuise dans le don parce qu’on ne sait pas recevoir.
Je crois que c’est un des drames de la culture moderne que d’occulter cela. Le rapport de l’homme avec le monde, avec le cosmos, avec lui-même, tend à devenir exclusivement un rapport de domination, de maîtrise, au lieu d’être en premier lieu une attitude de disponibilité et d’accueil. Cela se manifeste par exemple dans le rapport que chacun entretient avec son propre corps, comme le montre le slogan féministe « Mon corps m’appartient ». La conséquence est que nous ne sommes parfois plus capables d’accueillir la vie comme un don, que ce soit dans son commencement, dans sa fin ou dans certains aspects de son déroulement (crises et épreuves par exemple).

En quoi consiste concrètement cette attitude filiale, cette attitude de réceptivité ? Elle n’est autre que la pauvreté en esprit dont parlent les Béatitudes (Mt 5,1). Elle me semble constituée d’un certain nombre de dispositions, très liées les unes aux autres (il y aura donc certaines redondances dans mon discours), que je vais "lister" et décrire brièvement. J’en énumère sept, en utilisant des mots-clés qui font partie des classiques de la vie spirituelle, mais que je vais revisiter à travers ce prisme de la notion de réceptivité :

1. Confiance.
Confiance en Dieu, confiance qui se nourrit de la prière, de l’écoute de la Parole et qui s’exprime en confiance en soi, confiance dans la vie, confiance dans les autres. La confiance est par excellence une attitude de réceptivité.

2. Humilité.
Être humble, c’est consentir paisiblement à sa faiblesse. C’est aussi ne rien s’attribuer, reconnaître que tout ce que nous sommes et ce que nous avons nous a été donné. L’orgueilleux est incapable de recevoir : il prétend tout trouver en lui-même. Recevoir, c’est, au moins apparemment (même si ce n’est pas du tout le cas en vérité), accepter une position d’infériorité, ce que ne supporte pas l’orgueil. L’humble, au contraire, sait se mettre en attitude d’accueil et de disponibilité.

3. Consentement.
Il faut apprendre peu à peu à consentir à tout ce qui nous arrive (« Je choisis tout », disait la petite Thérèse), accepter la joie et le plaisir, mais aussi la part inévitable de souffrance qui fait partie de la vie. Il faut accueillir la vie telle qu’elle se donne à nous jour après jour, dans la simplicité et la confiance. Cela évite de s’enfermer dans des comportements de victimes, de nourrir des attitudes d’accusation et d’amertume, ou d’instrumentaliser sa propre souffrance ou celle des autres, comme c’est trop courant aujourd’hui. On a tendance, au nom de sa souffrance ou de celle d’autrui, à revendiquer des droits démesurés ou imaginaires. Ainsi, parmi beaucoup d’autres questions, le problème de l’euthanasie et du soi-disant « droit de mourir dignement ».

4. Souplesse.
Il faut dans la vie beaucoup de souplesse et donc de détachement, en particulier à l’égard de notre propre sagesse. Notre défaut est que nous voulons bien donner, mais trop souvent selon nos idées à nous, nos critères, notre sagesse et avec nos propres forces. Du coup, nous nous fermons au don de Dieu et nous nous fatiguons très vite dans le don de nous-mêmes. Nous avons au contraire à accepter de donner selon des chemins et des voies qui ne sont pas forcément ceux que nous aurions choisis, en pratiquant un grand détachement. Les dons de nous-mêmes les plus réels et féconds ne sont pas toujours ceux que nous choisissons, mais ceux que la vie nous propose et auxquels elle nous invite à consentir… Il faut, si je puis dire, laisser Dieu nous donner de donner.

5. Docilité.
Non pas vouloir programmer et maîtriser toute chose, mais nous soumettre avec confiance à la manière dont Dieu guide notre vie, en étant dociles à ses inspirations intérieures, ouverts aux désirs qu’il éveille en nous, accueillants aux événements, à l’écoute de sa Parole.

6. Instant présent.
Une des expressions fondamentales de la réceptivité intérieure est de vivre l’instant présent. Vivre hors de l’instant présent (dans les regrets du passé, les peurs de l’avenir…) nous coupe de la réalité et nous coupe aussi des ressources humaines et spirituelles qui permettent d’assumer cette réalité de manière positive. Vivre dans l’instant présent nous permet par contre de découvrir les appels que Dieu nous adresse aujourd’hui et d’accueillir les dons de force et de vie que nous recevons en répondant à ces appels.

7. Gratitude.
Rien ne nous rend plus réceptifs et accueillants à la grâce, à la richesse de la vie, qu’une attitude de reconnaissance et de gratitude. Elle purifie le cœur des replis sur soi, des regrets stériles, des jalousies, des amertumes, des découragements. Elle rend le cœur disponible à l’action de l’Esprit Saint, à la perception des appels de Dieu, elle permet de reconnaître et d’accueillir toutes les possibilités de grandir qui nous sont offertes en chaque moment de l’existence. Plus nous serons dans l’action de grâces, plus la vie sera riche de dons et de bénédictions pour nous. « À celui qui a, on donnera encore davantage et il sera dans l’abondance », dit Jésus (Mt 13,12). Celui qui sait reconnaître ce qu’il a reçu et en remercier le Donateur se dispose à recevoir davantage.
Toutes ces attitudes ne peuvent évidemment se pratiquer parfaitement du jour au lendemain. Il s’agit d’un lent et graduel chemin de croissance. C’est un chemin de vie. Plus nous les pratiquerons, plus nous expérimenterons la vérité de cette promesse de l’Écriture : « Les adolescents se fatiguent et s'épuisent, les jeunes ne font que chanceler, mais ceux qui espèrent dans le Seigneur renouvellent leur force, ils déploient leurs ailes comme des aigles, ils courent sans s'épuiser, ils marchent sans se fatiguer. » (Is 40,28)
http://www.feuetlumiere.org/mieux-le-connaitre/vie-spirituelle/dieu-habite-mon-ame. 
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Message  Invité Jeu 20 Mai 2010 - 20:09

Merci Lily-Anne !
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