«Va, ta foi t’a sauvée» (Mc 5,34) San Damiano - Jubilé de la guérison de Rosa

«Va, ta foi t’a sauvée» (Mc 5,34)

San Damiano - Jubilé de la guérison de Rosa

STELLA MARIS 485 SOMMAIRE


Le coeur de l’homme est ainsi fait qu’il cherche le bonheur… Et quand arrive l’épreuve, la souffrance, même les «bons» chrétiens sont déroutés, voire révoltés! Que cette page extraite de «Aimer, c’est choisir» d’Axelle, réoriente les intentions des coeurs droits.

Mercredi 2 mars 2005
Laissez-vous configurer! Aussi, lorsque la coupe amère se présente à vos lèvres, avant que de la boire, regardez-moi d’abord, et souriez, car voyez: je la bois avec vous! C’est là, dans ces moments douloureux que je suis au plus près de vous! Ne craignez pas! Paix! Paix! Paix! Je suis le Dieu victorieux, contemplez ma Croix glorieuse! En moi, le combat est gagné: là, demeurez!
Accepter de souffrir pour l’autre
Jeudi 3 mars 2005
Je pleure devant Dieu, portant des intentions! Douloureuse mais sans tristesse, je les présente et m’offre …c’est tout!
Ne crains pas les larmes. Ne plains pas ta peine. Accepte ce fardeau et son dé­bordement qui s’épanche… Pleure, petit coeur! Tes larmes me sont boisson délicieuse pour apaiser les coeurs! Aime! Aime! Aime seulement!
Mais, qu’est-ce «aimer», Seigneur?
Aimer? C’est accepter de souffrir pour l’autre. Accepter toute souffrance, c’est aimer concrètement, car cela allège la peine du monde et bien peu le comprennent!
Aimer? C’est se livrer à ce qui fait mal sans recul, bra­vement, sciemment, sans crainte. L’on est assuré que cet accueil est participant de la Rédemption dès lors que cette capacité n’est pas le fruit d’une volonté maîtrisée, comme à contre-nature, mais bien au contraire celui d’une union à ma propre offrande dans l’abandon confiant à Dieu le Père! Lui, tenant tout en sa main, saura mesurer le poids que chacun saura supporter. A chaque peine sa grâce!
Aussi, celui qui marche avec moi doit le comprendre et s’engager résolument sur ce chemin. L’objectif n’est pas de ne pas souffrir ni non plus de souffrir! L’objectif n’est pas d’obtenir un équilibre parfait. L’objectif n’est pas la perfection de l’âme ou la maîtrise du corps. L’objectif n’est pas un «résultat» à obtenir. L’objectif c’est de s’unir le plus parfaitement, c’est-à-dire aussi le plus concrètement possible à moi, sans fuir ce qui déplaît, dérange, perturbe une nature qui veut toujours obtenir, elle, satisfaction mais bien plutôt d’accueillir et d’épouser ce qui vient comme le don de Dieu lui-même!
Alors: ne cherche pas quel sacrifice tu peux faire! Accueille ta vie telle quelle! Accueille-la comme ce que je te donne ce jour! Est-ce une joie? Offre-la-moi! Rends grâce! Ne te l’approprie pas. Laisse-la vivre en ton coeur et produire son bien et laisse-la déborder, afin qu’autour chacun voie son fardeau allégé par elle! Est-ce une peine? Une insulte? Une injustice? Une croix? Fais de même! Remercie-moi, offre-la-moi. Ainsi tu ne la gardes pas comme un joug, une fatalité qui t’écrase mais plutôt tu l’unis à ma souffrance, à mon sacrifice rédempteur. Ton offrande le complète en quelque sorte et la peine du monde s’en trouve allégée!…
Comprends: joie ou peine, selon le monde, ont la même vocation sous mon regard: m’être offertes, m’être unies par l’action de grâces afin de porter du fruit, selon ce que dans mon amour j’ai disposé, dispose, disposerai.
Je suis l’Eternel ton Dieu! En moi tu vis: la mort est vaincue! Alors choisis-moi, choisis la Vie! Rapporte-moi tout, réjouis-toi en l’Esprit pour tout: peines et joies ont même vocation.
Elles sont sur votre route et la jalonnent, vous provoquant à choisir soit l’absurdité de l’obscurité et des ténèbres, soit la clarté étincelante de
la Vérité. Le résultat, c’est la prise de conscience que l’Amour se révèle là, au coeur de toute souffrance en la
soulageant. La vie sur terre permet à chaque âme de le rejoindre, même par des chemins douloureux, voire dépravés… La souffrance est le creuset qui purifie mais par moi peut déboucher sur l’infini de l’amour. Croyez que pour chacun, j’ai mon heure! Souvenez-vous du bon larron, et pleurez plutôt sur vous au lieu de vous désespérer pour les «mauvais»! Croyez, espérez et vous vivrez, car je vous aime chacun infiniment.
Et comment vivre la souffrance?
Tout simplement en la reconnaissant, en l’accueillant maintenant, celle qui est là, en me l’offrant, en l’unissant à la mienne, ce qui la relativise n’est-ce pas? Ainsi je puis la recevoir et votre fardeau s’en trouve allégé. C’est moi qui porte la Croix du monde. En moi toutes croix s’allègent. Il ne faut pas regarder la souffrance à venir, mais simplement, maintenant, puiser en moi la force pour ce moment! Ne faites pas de «provisions». Ne craignez pas demain. Je suis le réservoir inépuisable et je vous dis: ne craignez pas! Moi sur vos plaies je pose ma paix!
Venez à moi!