Le Vatican vient d'embaucher un ex-journaliste pour améliorer ses relations avec les médias
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Le Vatican vient d'embaucher un ex-journaliste pour améliorer ses relations avec les médias
Le Vatican engage un stratège
Mis en ligne le 25/06/2012
Le Vatican entend mettre toutes les chances de son côté afin d'améliorer sa communication
Le Vatican vient d'embaucher un ex-journaliste américain de télévision comme stratège pour moderniser et améliorer ses relations avec les médias, entachées de maladresses et couacs spectaculaires ces dernières années, de l'affaire Williamson aux scandales de pédophilie.
Interrogé par l'AFP, Greg Burke, ex-correspondant de la chaîne américaine Fox News a souligné avoir été embauché "principalement comme stratège" auprès de la Secrétairie d'Etat, dirigée par le cardinal Tarcisio Bertone.
La Secrétairie est l'épicentre du récent scandale Vatileaks déclenché par la fuite de documents confidentiels en provenance du Vatican qui a culminé le 23 mai dans l'arrestation du majordome du pape Paolo Gabriele. Selon certains experts, ces fuites viseraient à pousser vers la sortie le cardinal Bertone.
M. Burke, 52 ans, membre de l'organisation catholique conservatrice Opus Dei, ambitionne de "simplifier le message du Vatican et améliorer la communication". Selon lui, parfois, la Curie romaine (le gouvernement du Vatican) utilise un langage trop complexe, de spécialiste.
Ce nouveau "conseiller senior en communication" veut aussi "éviter trop de mauvaises surprises", a-t-il confié, en citant l'affaire Williamson, un évêque intégriste britannique dont le pape avait levé l'excommunication début 2009, peu avant une interview où ce dernier niait la Shoah. Il a évoqué également le discours du pape en 2006 à Ratisbonne, interprété comme faisant le lien entre Islam et violence et qui fit scandale dans le monde musulman.
M. Burke, qui suit le Vatican depuis son arrivée en Italie il y a pratiquement 25 ans, a souligné que "le pape lui-même avait estimé (à propos de Williamson) qu'il fallait mieux se préparer".
De gros problèmes de communication
Pour cet ancien correspondant de l'hebdomadaire américain Time qui a "suivi le scandale des abus pédophiles depuis le début (des milliers de cas furent révélés aux Etats-Unis au début des années 2000, ndlr), il y a eu là aussi de gros problèmes de communication, sans aucun doute".
En 2010, quand la tempête sur la pédophilie dans le clergé avait rebondi avec la révélation de centaines de cas en Irlande, en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Brésil, le Vatican s'en était pris à certains médias américains accusés d'amplifier le scandale.
Marco Politi, vaticaniste du journal Il Fatto Quotidiano s'est réjoui de la nomination de M. Burke, "un professionnel qui avec sa culture américaine devrait convaincre le Vatican que l'opinion publique a le droit de poser des questions et d'obtenir des réponses".
Mais pour cet expert, ce n'est pas avec un stratège en communication que le Vatican va résoudre ses problèmes : "Les soi-disant erreurs de communication sont en fait des problèmes de méthode de gouvernement." Selon M. Politi, à Ratisbonne, le pape avait été averti de l'impact de sa phrase sur l'Islam mais avait quand même prononcé son discours.
"Le cas Williamson, les polémiques sur l'usage du préservatif, l'étouffement des scandales pédophiles y compris au sein du Vatican, sont tous des problèmes de gouvernement, pas d'habileté dans les relations avec les médias", a estimé M. Politi. L'opinion publique "en ce moment ne veut pas savoir si le Vatican a un stratège en communication mais si sa banque, l'Ior (Institut des oeuvres religieuses), adopte des méthodes transparentes ou non", a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Burke a jugé peu probable un lien entre sa nomination et le scandale Vatileaks ou celui entourant l'Ior, dont le patron Ettore Gotti Tedeschi a été récemment limogé en raison, selon des experts, d'un conflit sur la transparence. D'après M. Burke, "le Vatican y pensait déjà depuis un certain temps".
Il a affirmé avoir dit "non à deux reprises dans la même semaine" aux sollicitations de la Secrétairie d'Etat avant de "trouver le courage de dire oui" à un poste qu'il voit comme "un risque" et un vrai "défi
Mis en ligne le 25/06/2012
Le Vatican entend mettre toutes les chances de son côté afin d'améliorer sa communication
Le Vatican vient d'embaucher un ex-journaliste américain de télévision comme stratège pour moderniser et améliorer ses relations avec les médias, entachées de maladresses et couacs spectaculaires ces dernières années, de l'affaire Williamson aux scandales de pédophilie.
Interrogé par l'AFP, Greg Burke, ex-correspondant de la chaîne américaine Fox News a souligné avoir été embauché "principalement comme stratège" auprès de la Secrétairie d'Etat, dirigée par le cardinal Tarcisio Bertone.
La Secrétairie est l'épicentre du récent scandale Vatileaks déclenché par la fuite de documents confidentiels en provenance du Vatican qui a culminé le 23 mai dans l'arrestation du majordome du pape Paolo Gabriele. Selon certains experts, ces fuites viseraient à pousser vers la sortie le cardinal Bertone.
M. Burke, 52 ans, membre de l'organisation catholique conservatrice Opus Dei, ambitionne de "simplifier le message du Vatican et améliorer la communication". Selon lui, parfois, la Curie romaine (le gouvernement du Vatican) utilise un langage trop complexe, de spécialiste.
Ce nouveau "conseiller senior en communication" veut aussi "éviter trop de mauvaises surprises", a-t-il confié, en citant l'affaire Williamson, un évêque intégriste britannique dont le pape avait levé l'excommunication début 2009, peu avant une interview où ce dernier niait la Shoah. Il a évoqué également le discours du pape en 2006 à Ratisbonne, interprété comme faisant le lien entre Islam et violence et qui fit scandale dans le monde musulman.
M. Burke, qui suit le Vatican depuis son arrivée en Italie il y a pratiquement 25 ans, a souligné que "le pape lui-même avait estimé (à propos de Williamson) qu'il fallait mieux se préparer".
De gros problèmes de communication
Pour cet ancien correspondant de l'hebdomadaire américain Time qui a "suivi le scandale des abus pédophiles depuis le début (des milliers de cas furent révélés aux Etats-Unis au début des années 2000, ndlr), il y a eu là aussi de gros problèmes de communication, sans aucun doute".
En 2010, quand la tempête sur la pédophilie dans le clergé avait rebondi avec la révélation de centaines de cas en Irlande, en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Brésil, le Vatican s'en était pris à certains médias américains accusés d'amplifier le scandale.
Marco Politi, vaticaniste du journal Il Fatto Quotidiano s'est réjoui de la nomination de M. Burke, "un professionnel qui avec sa culture américaine devrait convaincre le Vatican que l'opinion publique a le droit de poser des questions et d'obtenir des réponses".
Mais pour cet expert, ce n'est pas avec un stratège en communication que le Vatican va résoudre ses problèmes : "Les soi-disant erreurs de communication sont en fait des problèmes de méthode de gouvernement." Selon M. Politi, à Ratisbonne, le pape avait été averti de l'impact de sa phrase sur l'Islam mais avait quand même prononcé son discours.
"Le cas Williamson, les polémiques sur l'usage du préservatif, l'étouffement des scandales pédophiles y compris au sein du Vatican, sont tous des problèmes de gouvernement, pas d'habileté dans les relations avec les médias", a estimé M. Politi. L'opinion publique "en ce moment ne veut pas savoir si le Vatican a un stratège en communication mais si sa banque, l'Ior (Institut des oeuvres religieuses), adopte des méthodes transparentes ou non", a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Burke a jugé peu probable un lien entre sa nomination et le scandale Vatileaks ou celui entourant l'Ior, dont le patron Ettore Gotti Tedeschi a été récemment limogé en raison, selon des experts, d'un conflit sur la transparence. D'après M. Burke, "le Vatican y pensait déjà depuis un certain temps".
Il a affirmé avoir dit "non à deux reprises dans la même semaine" aux sollicitations de la Secrétairie d'Etat avant de "trouver le courage de dire oui" à un poste qu'il voit comme "un risque" et un vrai "défi
sylvia- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 6068
Date d'inscription : 06/02/2011
Re: Le Vatican vient d'embaucher un ex-journaliste pour améliorer ses relations avec les médias
En Belgique, dans un journal hebdomadaire destiné aux chrétiens pratiquants fervents ou occasionnels, a été engagé il y a quelques mois, un "responsable des relations" en vue d'améliorer l 'Evangélisation. Finalement, j'ai mis un terme à mon abonnement estimant que le journal en question donnait à lire des choses pas toujours conformes à l'Evangile.
Voici qu'au Vatican on recrute un journaliste pour éviter les "maladresses" du Pape ou de ses collaborateurs.
Et l'Esprit Saint que devient-Il dans tout cela ? Est-Il encore écouté ? N'est-ce pas une nouvelle manoeuvre de ceux qui veulent diminuer le pouvoir de décision de Benoît XVI ?
Voici qu'au Vatican on recrute un journaliste pour éviter les "maladresses" du Pape ou de ses collaborateurs.
Et l'Esprit Saint que devient-Il dans tout cela ? Est-Il encore écouté ? N'est-ce pas une nouvelle manoeuvre de ceux qui veulent diminuer le pouvoir de décision de Benoît XVI ?
Invité- Invité
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