Cardinal André Vingt-Trois : « Sur le “mariage pour tous”, j’appelle les chrétiens à se manifester»!
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Cardinal André Vingt-Trois : « Sur le “mariage pour tous”, j’appelle les chrétiens à se manifester»!
Cardinal André Vingt-Trois : « Sur le “mariage pour tous”, j’appelle les chrétiens à se manifester »
Le cardinal André Vingt-Trois était l’invité, mercredi 7 novembre, de l’émission « Face aux chrétiens ».
Vous demandez un débat national sur le projet de « mariage pour tous ». Mais n’a-t-il pas eu lieu dans la presse ?
Cardinal André Vingt-Trois : Si le débat a lieu dans la presse, c’est précisément parce que nous avons tiré des signaux. Quand j’ai été auditionné par Christiane Taubira et Dominique Bertinotti, il n’y avait pas beaucoup de place pour la discussion.
C’était une promesse du candidat élu, me disait-on. Si c’est comme cela que l’on fait la concertation… Or il ne s’agit pas d’une réforme qui relève de la simple alternance politique, mais qui concerne la vie de tous les Français.
Quelle forme pourrait prendre ce débat que vous souhaitez ? Des états généraux ?
Je ne suis pas spécialiste de la mise en œuvre du débat public. Ce que je remarque, c’est qu’il n’y avait pas d’esprit de discussion. Et depuis que nous avons posé quelques questions, on a vu surgir ici ou là des tribunes, des libres opinions, des interviews qui ont fait découvrir des gens qui ne sont pas d’accord avec ce projet. Comme s’ils n’existaient pas avant !
Votre discours de samedi a suscité des réactions parfois violentes. Certains s’en prennent à une Église jugée arriérée, homophobe… et jugent ses prises de parole illégitimes au nom de la laïcité. Qu’en pensez-vous ?
Vous faites allusion à deux registres d’expression différents. Le premier correspond à la vision d’une laïcité aseptisée, qu’on aurait mise en bocaux scellés à la fin du XIXe siècle. Et chaque fois qu’une occasion se présente, on ouvre un bocal et on retrouve l’ingrédient tel qu’il était dans les combats du XIXe siècle. Nous sommes habitués à cela.
Le second registre est celui de l’invective, pour ne pas dire l’injure publique. Il manifeste une sorte de désarroi. Quand on ne peut pas affronter un débat raisonnable entre gens civilisés, l’injure est une façon d’esquiver le débat.
Vous avez appelé les chrétiens à utiliser tous les moyens d’expression de la vie démocratique. Les appelez-vous à manifester dans la rue ?
Je les appelle surtout à se manifester, et ce de toutes sortes de façons, par la parole, par l’organisation de rencontres, par tribunes dans la presse… J’appelle les chrétiens à écrire des lettres personnelles – pas des lettres préfabriquées ! – à leurs élus et s’ils veulent manifester, qu’ils manifestent.
En 1984, c’est la rue qui a fait changer une loi importante. Souhaitez-vous que la rue fasse changer cette loi ?
Le contexte n’est plus le même. Le sujet non plus : l’abrogation d’un droit dont les Français jouissaient et pensaient ne pas pouvoir perdre. Et en 1984, on pouvait compter sur les réseaux de parents d’élèves.
Ces différents éléments ne sont pas réunis aujourd’hui. C’est pourquoi je me place sur le plan de l’attestation des gens qui veulent faire savoir qu’ils ne sont pas d’accord avec un projet de loi.
Voir vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=RRRGErWFpVA&feature=youtu.be
http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Cardinal-Andre-Vingt-Trois-Sur-le-mariage-pour-tous-j-appelle-les-chretiens-a-se-manifester-_NG_-2012-11-08-873726
Le cardinal André Vingt-Trois était l’invité, mercredi 7 novembre, de l’émission « Face aux chrétiens ».
Vous demandez un débat national sur le projet de « mariage pour tous ». Mais n’a-t-il pas eu lieu dans la presse ?
Cardinal André Vingt-Trois : Si le débat a lieu dans la presse, c’est précisément parce que nous avons tiré des signaux. Quand j’ai été auditionné par Christiane Taubira et Dominique Bertinotti, il n’y avait pas beaucoup de place pour la discussion.
C’était une promesse du candidat élu, me disait-on. Si c’est comme cela que l’on fait la concertation… Or il ne s’agit pas d’une réforme qui relève de la simple alternance politique, mais qui concerne la vie de tous les Français.
Quelle forme pourrait prendre ce débat que vous souhaitez ? Des états généraux ?
Je ne suis pas spécialiste de la mise en œuvre du débat public. Ce que je remarque, c’est qu’il n’y avait pas d’esprit de discussion. Et depuis que nous avons posé quelques questions, on a vu surgir ici ou là des tribunes, des libres opinions, des interviews qui ont fait découvrir des gens qui ne sont pas d’accord avec ce projet. Comme s’ils n’existaient pas avant !
Votre discours de samedi a suscité des réactions parfois violentes. Certains s’en prennent à une Église jugée arriérée, homophobe… et jugent ses prises de parole illégitimes au nom de la laïcité. Qu’en pensez-vous ?
Vous faites allusion à deux registres d’expression différents. Le premier correspond à la vision d’une laïcité aseptisée, qu’on aurait mise en bocaux scellés à la fin du XIXe siècle. Et chaque fois qu’une occasion se présente, on ouvre un bocal et on retrouve l’ingrédient tel qu’il était dans les combats du XIXe siècle. Nous sommes habitués à cela.
Le second registre est celui de l’invective, pour ne pas dire l’injure publique. Il manifeste une sorte de désarroi. Quand on ne peut pas affronter un débat raisonnable entre gens civilisés, l’injure est une façon d’esquiver le débat.
Vous avez appelé les chrétiens à utiliser tous les moyens d’expression de la vie démocratique. Les appelez-vous à manifester dans la rue ?
Je les appelle surtout à se manifester, et ce de toutes sortes de façons, par la parole, par l’organisation de rencontres, par tribunes dans la presse… J’appelle les chrétiens à écrire des lettres personnelles – pas des lettres préfabriquées ! – à leurs élus et s’ils veulent manifester, qu’ils manifestent.
En 1984, c’est la rue qui a fait changer une loi importante. Souhaitez-vous que la rue fasse changer cette loi ?
Le contexte n’est plus le même. Le sujet non plus : l’abrogation d’un droit dont les Français jouissaient et pensaient ne pas pouvoir perdre. Et en 1984, on pouvait compter sur les réseaux de parents d’élèves.
Ces différents éléments ne sont pas réunis aujourd’hui. C’est pourquoi je me place sur le plan de l’attestation des gens qui veulent faire savoir qu’ils ne sont pas d’accord avec un projet de loi.
Voir vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=RRRGErWFpVA&feature=youtu.be
http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Cardinal-Andre-Vingt-Trois-Sur-le-mariage-pour-tous-j-appelle-les-chretiens-a-se-manifester-_NG_-2012-11-08-873726
sylvia- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
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Date d'inscription : 06/02/2011
l’Eglise elle-même risque d’être traînée devant les tribunaux... (Cardinal André 23)
Mariage : la France peut-elle connaître un nouveau 1984 ?
Cardinal André Vingt-Trois
9 novembre 2012
Non, selon le cardinal André Vingt-Trois, invité hier de l’émission « Face aux chrétiens » :
« Le contexte n’est plus le même. Le sujet non plus : l’abrogation d’un droit dont les Français jouissaient et pensaient ne pas pouvoir perdre. Et en 1984, on pouvait compter sur les réseaux de parents d’élèves. Ces différents éléments ne sont pas réunis aujourd’hui. C’est pourquoi je me place sur le plan de l’attestation des gens qui veulent faire savoir qu’ils ne sont pas d’accord avec un projet de loi. »
Cette déclaration n’est pas totalement juste et il faut précisément éclairer les Français sur ce qu’ils vont perdre après le vote de cette loi. Certes, le sujet n’est pas le même, mais c’est aussi des libertés que nous allons perdre avec la dénaturation du mariage.
■Nous allons tous perdre les mentions de « père » et « mère » sur un certain nombre de documents (livret de famille, documents officiels, etc.)
■Les couples en quête d’adoption vont être mis en concurrence avec les homosexuels, alors même que les enfants adoptables sont aujourd’hui bien moins nombreux que les demandes : 24 702 candidats agréés sont dans l’attente d’un enfant à adopter.
■Le projet de loi risque de rendre impossible l’adoption internationale : de nombreux pays refusent que « leurs » enfants soient adoptés par des couples composés de personnes de même sexe.
■En cas de décès parental, l’Etat pourra confier vos enfants à des homosexuels.
■Plus grave : nous allons perdre un pan entier de notre liberté d’expression. Pourra-t-on toujours se dire opposé au mariage entre paires homosexuelles après l’entrée en vigueur de la loi ? Au Royaume-Uni, des couples faisant chambre d’hôtes ont été condamnés pour avoir refusé d’accueillir 2 homosexuels, les agences catholiques d’adoption ont été contraintes de fermer pour ne pas placer des enfants chez des homosexuels.
■Les maires ont beaucoup à perdre puisqu’en refusant de marier des homosexuels, ils pourront être révoqués.
■Enfin, l’Eglise elle-même risque d’être traînée devant les tribunaux, déjà en raison de son enseignement, mais aussi parce qu’elle continuera à refuser le mariage entre homosexuels. Quand on voit la violence des injures du lobby gay contre les défenseurs de la famille, nous pouvons être certain que la phase suivante sera celle de la persécution juridique.
Il faut donc sensibiliser nos concitoyens, nos maires, nos élus, les familles, les écoles, à ces dangers qui nous menacent. Une grande manifestation nationale est prévue à Paris le 20 janvier 2013. Le projet de loi devrait être débattu à partir du 29 janvier à l’Assemblée nationale. Il est donc encore temps de se mobiliser.
http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/mariage-la-france-peut-elle-connaitre-un-nouveau-1984
Cardinal André Vingt-Trois
9 novembre 2012
Non, selon le cardinal André Vingt-Trois, invité hier de l’émission « Face aux chrétiens » :
« Le contexte n’est plus le même. Le sujet non plus : l’abrogation d’un droit dont les Français jouissaient et pensaient ne pas pouvoir perdre. Et en 1984, on pouvait compter sur les réseaux de parents d’élèves. Ces différents éléments ne sont pas réunis aujourd’hui. C’est pourquoi je me place sur le plan de l’attestation des gens qui veulent faire savoir qu’ils ne sont pas d’accord avec un projet de loi. »
Cette déclaration n’est pas totalement juste et il faut précisément éclairer les Français sur ce qu’ils vont perdre après le vote de cette loi. Certes, le sujet n’est pas le même, mais c’est aussi des libertés que nous allons perdre avec la dénaturation du mariage.
■Nous allons tous perdre les mentions de « père » et « mère » sur un certain nombre de documents (livret de famille, documents officiels, etc.)
■Les couples en quête d’adoption vont être mis en concurrence avec les homosexuels, alors même que les enfants adoptables sont aujourd’hui bien moins nombreux que les demandes : 24 702 candidats agréés sont dans l’attente d’un enfant à adopter.
■Le projet de loi risque de rendre impossible l’adoption internationale : de nombreux pays refusent que « leurs » enfants soient adoptés par des couples composés de personnes de même sexe.
■En cas de décès parental, l’Etat pourra confier vos enfants à des homosexuels.
■Plus grave : nous allons perdre un pan entier de notre liberté d’expression. Pourra-t-on toujours se dire opposé au mariage entre paires homosexuelles après l’entrée en vigueur de la loi ? Au Royaume-Uni, des couples faisant chambre d’hôtes ont été condamnés pour avoir refusé d’accueillir 2 homosexuels, les agences catholiques d’adoption ont été contraintes de fermer pour ne pas placer des enfants chez des homosexuels.
■Les maires ont beaucoup à perdre puisqu’en refusant de marier des homosexuels, ils pourront être révoqués.
■Enfin, l’Eglise elle-même risque d’être traînée devant les tribunaux, déjà en raison de son enseignement, mais aussi parce qu’elle continuera à refuser le mariage entre homosexuels. Quand on voit la violence des injures du lobby gay contre les défenseurs de la famille, nous pouvons être certain que la phase suivante sera celle de la persécution juridique.
Il faut donc sensibiliser nos concitoyens, nos maires, nos élus, les familles, les écoles, à ces dangers qui nous menacent. Une grande manifestation nationale est prévue à Paris le 20 janvier 2013. Le projet de loi devrait être débattu à partir du 29 janvier à l’Assemblée nationale. Il est donc encore temps de se mobiliser.
http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/mariage-la-france-peut-elle-connaitre-un-nouveau-1984
sylvia- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
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