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Message  Invité Ven 17 Sep 2010 - 14:32

1. Fondement biblique

Is 65,16-19 :

« 16 Ceux qui se béniront sur terre se béniront par le Dieu de vérité, et ceux qui jureront sur terre jureront par le Dieu de vérité ; on oubliera les angoisses anciennes, elles auront disparu de mes yeux. 17 Car voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l'esprit. 18 Mais soyez pleins d'allégresse et exultez éternellement de ce que moi, je vais créer : car voici que je vais faire de Jérusalem une exultation et de mon peuple une allégresse. 19 J'exulterai en Jérusalem, en mon peuple je serai plein d'allégresse, et l'on n'y entendra plus retentir les pleurs et les cris ».

Is 66,18-24 :

« 18 Mais moi je viendrai rassembler toutes les nations et toutes les langues, et elles viendront voir ma gloire. 19 Je mettrai chez elles un signe et j'enverrai de leurs survivants vers les nations: vers Tarsis, Put, Lud, Méshek, Tubal et Yavân, vers les îles éloignées qui n'ont pas entendu parler de moi, et qui n'ont pas vu ma gloire. Ils feront connaître ma gloire aux nations, 20 et de toutes les nations ils ramèneront tous vos frères en offrande à Yahvé, sur des chevaux, en char, en litière, sur des mulets et des chameaux, à ma montagne sainte, Jérusalem, dit Yahvé, comme les enfants d'Israël apportent les offrandes à la Maison de Yahvé dans des vases purs. 21 Et de certains d'entre eux je me ferai des prêtres, des lévites, dit Yahvé. 22 Car, de même que les cieux nouveaux et la terre nouvelle que je fais subsistent devant moi, oracle de Yahvé, ainsi subsistera votre race et votre nom. 23 De nouvelle lune en nouvelle lune, et de sabbat en sabbat, toute chair viendra se prosterner devant ma face, dit Yahvé. 24 Et on sortira pour voir les cadavres des hommes révoltés contre moi, car leur ver ne mourra pas et leur feu ne s'éteindra pas, ils seront en horreur à toute chair ».

2 P 3,11-13 :

« 11 Puisque toutes ces choses se dissolvent ainsi, quels ne devez-vous pas être par une sainte conduite et par les prières, 12 attendant et hâtant l'avènement du Jour de Dieu, où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront. 13 Ce sont de nouveaux cieux et une terre nouvelle que nous attendons selon sa promesse, où la justice habitera ».

Ap 21,4-7 :

« 4 Il essuiera toute larme de leurs yeux: de mort, il n'y en aura plus; de pleur, de cri et de peine, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allé. 5 Alors, Celui qui siège sur le trône déclara : "Voici, je fais l'univers nouveau." Puis il ajouta: "Ecris : Ces paroles sont certaines et vraies". 6 "C'en est fait, me dit-il encore, je suis l'Alpha et l'Oméga, le Principe et la Fin; celui qui a soif, moi, je lui donnerai de la source de vie, gratuitement. 7 Telle sera la part du vainqueur; et je serai son Dieu, et lui sera mon fils ».

2. Catéchisme de l’Eglise Catholique

§ 671 : « Déjà présent dans son Eglise, le Règne du Christ n'est cependant pas encore achevé "avec puissance et grande gloire" (Lc 21,27 Cf. Mt 25,31) par l'avènement du Roi sur la terre. Ce Règne est encore attaqué par les puissances mauvaises (Cf. 2Th 2,7) même si elles ont été déjà vaincues à la base par la Pâque du Christ. Jusqu'à ce que tout lui ai été soumis (Cf. 1 Co 15,28), "jusqu'à l'heure où seront réalisés les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite, l'Eglise en pèlerinage porte dans ses sacrements et ses institutions, qui relèvent de ce temps, la figure du siècle qui passe; elle vit elle-même parmi les créatures qui gémissent présentement encore dans les douleurs de l'enfantement et attendent la manifestation des fils de Dieu" (LG 48). Pour cette raison les chrétiens prient, surtout dans l'Eucharistie (Cf. 1 Co 11,26), pour hâter le retour du Christ (Cf. 2P 3,11-12) en lui disant: "Viens, Seigneur" (1 Co 16,22; Ap 22,17; Ap 22,20) ».

§ 1043 : « Cette rénovation mystérieuse, qui transformera l'humanité et le monde, la Sainte Ecriture l'appelle "les cieux nouveaux et la terre nouvelle" (2 P 3,13 Cf. Ap 21,1). Ce sera la réalisation définitive du dessein de Dieu de "ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres" (Ep 1,10) ».

§ 1405 : « De cette grande espérance, celle des cieux nouveaux et de la terre nouvelle en lesquels habitera la justice (Cf. 2P 3,13), nous n'avons pas de gage plus sûr, de signe plus manifeste que l'Eucharistie. En effet, chaque fois qu'est célébré ce mystère, "l'oeuvre de notre rédemption s'opère" (LG 3) et nous "rompons un même pain qui est remède d'immortalité, antidote pour ne pas mourir, mais pour vivre en Jésus-Christ pour toujours" (S. Ignace d'Antioche, Ep 20,2) ».

3. Pie XI

Dans son admirable lettre encyclique « Divini Redemptoris » (sur le communisme athée) du 19 mars 1937 (fête de Saint Joseph), le Pape Pie XI nous faisait déjà largement part de sa conviction « des cieux nouveaux et de la terre nouvelle » pour un proche avenir :

§ 81 : « Pour hâter cette paix tant désirée de tous, la " Paix du Christ dans le règne du Christ " (1), Nous mettons la grande action de l'Eglise catholique contre le communisme athée mondial sous l'égide du puissant protecteur de l'Eglise, Saint Joseph. Il appartient, lui, à la classe ouvrière; il a fait la rude expérience de la pauvreté, pour lui et pour la Sainte Famille, dont il était le chef vigilant et aimant; il reçut en garde l'Enfant divin quand Hérode lança contre Lui ses sicaires. Par une vie de fidélité absolue dans l'accomplissement du devoir quotidien, il a laissé un exemple à tous ceux qui doivent gagner leur pain par le travail manuel, et a mérité d'être appelé le Juste, modèle vivant de cette justice chrétienne qui doit régner dans la vie sociale ».

§ 82 : « Les yeux tournés vers les hauteurs, notre foi aperçoit les cieux nouveaux et la terre nouvelle dont parle Notre premier prédécesseur, Saint Pierre (2). Et tandis que les promesses des faux prophètes s'éteignent, sur cette terre, dans le sang et dans les larmes, resplendit d'une céleste beauté la grande prophétie apocalyptique du Sauveur du monde: " Voici que je fais toutes choses nouvelles "(3) ».

Notes :

(1) : « Lettre Encyclique "Ubi arcano" du 23 décembre 1922 (AAS, volume 14, 1922, page 691) ».
(2) : « 2 P 3,13. Cf. Is. 65,17 ; 66,22 ; Ap 21,1 ».
(3) : « Ap 21,5 ».

4. Jean-Paul II

Les interventions du Pape Jean-Paul II sur le thème des « Cieux nouveaux et de la terre nouvelle » sont nombreuses et variées. Celles que je choisis de vous présenter ici, forment une synthèse de son enseignement. Outre le fait d’une pleine caractérisation théologique du concept de « nouvelle création », certains passages indiquent significativement que la « rénovation du monde » inaugurée par le mystère Pascal du Christ, qui doit s’achever par les « Cieux nouveaux et de la terre nouvelle » est bien pour nos temps.

C’est notamment le cas dans le premier texte, lorsque le Saint-Père évoque sur le mode affirmatif « qu’il y aura un ciel nouveau et d’une terre nouvelle » après les angoisses, les peines, et les luttes surmontées par « l’actuelle humanité ». C’est également le cas, à la fin du même texte ci-desous, lorsque le Saint-Père a le souci de préciser qu’il fait bien référence au 20 ième siècle dans son argumentaire, par l’emploi de « dans ce siècle ». Il s’agit pour cela de ne pas faire une lecture rapide, mais de bien peser le sens de chaque mot :

- extraits de l’homélie prononcée à Rome, le 2 novembre 1986, à la paroisse de l’Immaculée Conception de Grotta Rossa, comme reproduite pages 120 à 123 du livret intitulé « La mort et l’au-delà » (Collection « Ce que dit le Pape ») :

« Le livre de l’Apocalypse nous assure que le monde est ouvert à une nouvelle création grâce à la puissance du Christ, de sa mort rédemptrice, de sa résurrection, de sa victoire. Les angoisses et les peines, comme toutes les luttes qui ont marqué l’actuelle humanité auront été surmontées et alors, il y aura « un ciel nouveau et une terre nouvelle » (Ap 21,1). De la mort naît l’homme nouveau, formé à l’image du Christ. Nous sommes invités à accueillir ce projet de Dieu […]. Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils pour que tout homme qui croit en lui […] ait la vie éternelle » (Jn 3,16). Dieu a déjà introduit dans l’histoire et dans le temps présent celui qui annonce et réalise en soi le moment définitif du salut. Le temps futur de la gloire est déjà présent et opérant dans le Christ ; la vraie vie est déjà une possibilité actuelle offerte aux hommes. Soyons donc plein de courage car avec le Christ est venue la phase ultime des temps, et la rénovation du monde a été irrévocablement décidée ; elle est d’une certaine façon réellement anticipée dans ce siècle ».

- extrait de la bulle d’indiction « Incarnationis mysterium » du grand Jubilé de l’an 2000 :

« Que nos yeux soient donc fixés sur l'avenir! Le Père des miséricordes ne tient pas compte des péchés dont nous nous sommes vraiment repentis (Cf. Is 38, 17). Il accomplit maintenant quelque chose de nouveau et, dans l'amour qui pardonne, il anticipe les cieux nouveaux et la terre nouvelle. Que la foi se ranime donc, que l'espérance grandisse, que la charité devienne toujours plus active, en vue d'un engagement renouvelé de témoignage chrétien dans le monde du prochain millénaire! »

- extraits de l’audience générale « L’humanité en marche vers le Père » du 26 mai 1999, selon la lecture d’Ap 21,1-3 :

§ 1 : « Le thème sur lequel nous réfléchissons au cours de cette dernière année de préparation au Jubilé, c'est-à-dire la marche de l'humanité vers le Père, nous suggère de méditer sur la perspective eschatologique, qui est l'objectif final de l'histoire humaine. A notre époque en particulier tout se déroule à une vitesse incroyable, tant en ce qui concerne les découvertes de la science et de la technique que l'influence des moyens de communication sociale. On se demande alors spontanément quel est le destin et le but final de l'humanité. La Parole de Dieu offre une réponse spécifique à cette interrogation, en nous présentant le dessein de salut que le Père réalise dans l'histoire, à travers le Christ et avec l'œuvre de l'Esprit. Dans l'Ancien Testament, la référence à l'Exode qui est orienté vers l'entrée dans la Terre Promise est fondamentale. L'Exode n'est pas seulement un événement historique, mais la révélation d'une activité salvifique de Dieu, qui s'accomplira progressivement, comme les prophètes se chargent de le révéler en illuminant le présent et l'avenir d'Israël ».

§ 2: « Au temps de l'Exil, les prophètes annoncent un nouvel Exode, un retour à la Terre Promise. Grâce à ce don renouvelé de la terre, non seulement Dieu rassemblera son peuple dispersé parmi les autres nations, mais il transformera le cœur de chacun, c'est-à-dire dans ses capacités de connaître, d'aimer et d'agir: «Je leur donnerai un seul cœur et je mettrai en eux un esprit nouveau: j'extirperai de leur chair le cœur de pierre et je leur donnerai un cœur de chair, afin qu'ils marchent selon mes lois, qu'ils observent mes coutumes et qu'ils les mettent en pratique. Alors ils seront mon peuple et moi je serai leur Dieu» (Cf. Ez 11, 19-20; Cf. 36,26-28). En s'engageant à observer les normes établies dans l'alliance, le peuple pourra habiter un milieu semblable à celui qui est sorti des mains de Dieu au moment de la création: «Cette terre, naguère dévastée, est comme un jardin d'Eden, et les villes en ruines, dévastées et démolies, on en a fait des forteresses habitées» (ibid. 36,35). Il s'agira d'une nouvelle alliance, concrétisée par l'observance d'une loi écrite dans le cœur (Cf. Jr 31,31-34). Ensuite, la perspective s'amplifie et une nouvelle terre est promise. L'objectif final est celui d'une nouvelle Jérusalem, dans laquelle cessera toute affliction, comme nous le lisons dans le Livre d'Isaïe: «Car voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle [...] J'exulterai en Jérusalem, en mon peuple je serai plein d'allégresse et l'on n'y entendra plus retentir les pleurs et les cris» (Is 65, 17-19) ».

§ 3 : « L'Apocalypse reprend cette vision. Jean écrit: «Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle - car le premier ciel et la première terre ont disparu, et de mer, il n'y en a plus. Et je vis la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, de chez Dieu, comme une jeune mariée parée pour son époux» (Ap 21, 1sq). Le passage à cet état de nouvelle création exige un engagement de sainteté, que le Nouveau Testament revêtira d'un radicalité absolue, comme on le lit dans la deuxième Lettre de Pierre: «Puisque toutes ces choses se dissolvent ainsi, quels ne devez-vous pas être par une sainte conduite et par les prières, attendant et hâtant l'avènement du Jour de Dieu, où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront. Ce sont de nouveaux cieux et une terre nouvelle que nous attendons selon sa promesse, où la justice habitera» (2 P 3,11-13) ».

§ 4 : « La résurrection du Christ, son ascension et l'annonce de son retour ont ouvert de nouvelles perspectives eschatologiques. En effet, lors du discours après la Cène, Jésus dit: «Je vais vous préparer une place. Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place, à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi, afin que, là où je suis, vous aussi, vous soyez» (Jn 14,2-3). Saint Paul écrivait également aux Thessaloniciens: «Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l'archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu; après quoi nous, les vivants, nous qui seront encore là, nous seront réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours» (1 Th 4,16-17). Nous ne savons rien sur la date de cet événement final. Il faut patienter dans l'attente de Jésus ressuscité qui répondit aux Apôtres, qui lui avaient demandé s'il allait reconstituer le royaume d'Israël, en les invitant à la prédication et au témoignage: «Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre» (Ac 1,7-8) ».

§ 5 : « L'attente de l'événement final doit être vécue avec une espérance sereine, en s'engageant dans le temps présent à la construction de ce Royaume qui sera remis à la fin par le Christ entre les mains du Père: «Puis ce sera la fin, lorsqu'il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute Principauté, Domination et Puissance» (1 Co 15, 24). Avec le Christ, vainqueur sur les puissances ennemies, nous participeront nous aussi à la nouvelle création, qui consistera en un retour définitif de chaque chose à Celui de qui tout provient: «Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous» (Ibid., 15,28) ».

- intégralité du texte de l’audience générale « La gloire de la Trinité dans la Jérusalem céleste » du 28 juin 2000 :

§ 1 : « "Tant qu'elle chemine sur cette terre, loin du Seigneur, l'Eglise se considère comme exilée, en sorte qu'elle est en quête des choses d'en haut dont elle garde le goût, tournée là où le Christ se trouve, assis à la droite de Dieu, là où la vie de l'Eglise est cachée avec le Christ en Dieu, attendant l'heure où, avec son Epoux, elle apparaîtra dans la gloire" (Lumen gentium, n. 6). Ces paroles du Concile Vatican II définissent l'itinéraire de l'Eglise qui sait qu'elle n'a pas "ici-bas de cité permanente", mais qu'elle "recherche celle de l'avenir" (He 13,14), la Jérusalem céleste, "la cité du Dieu vivant" (Ibid. 12,22) ».

§ 2 : « Parvenus à ce but final de l'histoire, comme nous l'annonce Paul, nous ne verrons plus "dans un miroir, une énigme, mais alors ce sera face à face [...] mais alors je connaîtrai comme je suis connu" (1 Co 13,12). Et Jean nous répète que "lors de cette manifestation (de Dieu) nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est" (1 Jn 3,2). Au-delà de la frontière de l'histoire nous attend donc l'épiphanie lumineuse et pleine de la Trinité. Dans la nouvelle création, Dieu nous fera don de la communion parfaite et intime avec Lui, que le quatrième Evangile appelle "la vie éternelle", source d'une "connaissance" qui dans le langage biblique est précisément communion d'amour: "Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ" (Jn 17,3) ».

§ 3 : « La résurrection du Christ inaugure cet horizon de lumière que le Premier Testament chante déjà comme royaume de paix et de joie, dans laquelle "il a fait disparaître la mort à jamais. Le Seigneur Yahvé a essuyé les pleurs sur tous les visages" (Is 25,8). Alors, finalement, "Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s'embrassent" (Ps 85,11). Mais ce sont surtout les dernières pages de la Bible, c'est-à-dire la vision glorieuse de conclusion de l'Apocalypse, qui nous révèlent la cité qui est le but ultime de notre pèlerinage, la Jérusalem céleste. Nous y rencontrerons tout d'abord le Père, "l'alpha et l'oméga, le principe et la fin" de toute la création (Ap 21,6). Il se manifestera en plénitude comme l'Emmanuel, le Dieu qui demeure avec l'humanité, effaçant les larmes et les deuils et renouvelant toutes les choses (Cf. Ap 21,3-5). Mais au centre de cette ville se lèvera également l'Agneau, le Christ, à qui l'Eglise est liée par un lien nuptial. C'est de Lui qu'elle reçoit la lumière de la gloire, avec Lui qu'elle est intimement unie, non plus à travers un temple, mais de façon directe et totale (Cf. Ap 21,9.22.23). C'est vers cette ville que nous pousse l'Esprit Saint. C'est lui qui soutient le dialogue d'amour des élus avec le Christ: "L'Esprit et l'Epouse disent: "Viens!"" (Ap 22,17).

§ 4 : « Notre regard se tourne vers cette pleine manifestation de la gloire de la Trinité, en allant au-delà de la limite de notre condition humaine, au-delà du poids de la misère et de la culpabilité qui envahissent notre existence terrestre. Pour cette rencontre, nous implorons chaque jour la grâce d'une purification permanente, conscients que dans la Jérusalem céleste, "rien de souillé n'y pourra pénétrer, ni ceux qui commettent l'abomination et le mal, mais seulement ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l'Agneau" (Ap 21,27). Comme l'enseigne le Concile Vatican II, la liturgie que nous célébrons au cours de notre vie est presque un "avant goût" de cette lumière, de cette contemplation, de cet amour parfait: "Dans la liturgie terrestre, nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte cité de Jérusalem à laquelle nous tendons comme des voyageurs, où le Christ siège à la droite de Dieu, comme ministre du sanctuaire et du vrai tabernacle" (Sacrosanctum concilium, n.8). C'est pourquoi nous nous adressons dès à présent au Christ pour qu'à travers l'Esprit Saint, il nous aide à nous présenter purs devant le Père. C'est ce que Syméon Métaphraste nous invite à faire dans une prière que la liturgie des Eglises d'Orient propose aux fidèles: "Toi qui, grâce à la descente de l'Esprit as fait de tes disciples saints des vases d'honneur, fais de moi une demeure digne de sa venue. Toi qui dois venir à nouveau juger l'univers en toute justice, permets à moi aussi de me présenter à toi, mon Juge et mon Créateur, avec tous tes saints, pour te louer et te chanter éternellement, avec ton Père éternel et ton Esprit très saint, bon et vivifiant, à présent et pour toujours" (Prière pour la communion) ».

§ 5 : « Avec nous également "la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu [...] avec l'espérance d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu" (Rm 8,19-21). L'Apocalypse nous annonce "un nouveau ciel et une nouvelle terre", car le ciel et la terre d'avant disparaîtront (Cf. Ap 21,1). Et Pierre, dans sa seconde Epître, a recours à des images apocalyptiques traditionnelles pour répéter le même concept: "Les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront. Ce sont de nouveaux cieux et une terre nouvelle que nous attendons selon ta promesse, où la justice habitera" (2 P 3,12-13).

Dans l'attente de l'harmonie et de la pleine louange, toute la création doit entonner dès à présent avec l'homme un hymne de joie et d'espérance. Faisons-le, nous aussi, avec les paroles d'un hymne du 3 ième siècle, découvert en Egypte: "Que toutes ensemble les merveilleuses créations de Dieu ne se taisent ni le matin ni le soir! Que ne se taisent pas non plus les astres lumineux, ni les hautes montagnes, ni les abîmes des mers, ni les sources des fleuves rapides, tant que nous chantons dans nos hymnes le Père, le Fils et l'Esprit Saint. Que tous les anges des cieux répondent: Amen! Amen! Amen!" (Texte édité par A. Gastoné, dans La Tribune de saint Gervais, septembre-octobre 1922) ».

- intégralité du texte de l’audience générale du 31 janvier 2001, en référence à la lecture de 2 P 3,8-9.13-14, intitulé significativement : « Vers des cieux nouveaux et une terre nouvelle » :

§ 1 : « En ayant recours aux symboles caractéristiques du langage apocalyptique en usage dans la littérature juive, la deuxième Epître de Pierre montre la création presque comme une fleur qui naît des cendres de l'histoire et du monde (Cf. 3,11-13). Il s'agit d'une image qui scelle le Livre de l'Apocalypse, lorsque Jean proclame: "Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle - car le premier ciel et la première terre ont disparu, et de mer, il n'y en a plus" (Ap 21,1). L'Apôtre Paul, dans l'Epître aux Romains, décrit la création qui gémit sous le poids du mal, mais destinée à "être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la gloire des enfants de Dieu" (Rm 8,21). L'Ecriture Sainte introduit ainsi comme un fil d'or parmi les faiblesses, les misères, les violences et les injustices de l'histoire humaine et conduit vers un objectif messianique de libération et de paix. Sur cette solide base biblique, le Catéchisme de l'Eglise Catholique enseigne que "l'univers biblique est donc destiné, lui aussi, à être transformé, "afin que le monde lui-même, restauré dans son premier état, soit, sans plus aucun obstacle, au service des justes", participant à leur glorification en Jésus-Christ ressuscité" (Catéchisme de l'Eglise Catholique, n. 1047; Cf. saint Irénée, Adv. haer., 5,32,1). Alors, finalement, dans un monde pacifié, "le pays sera rempli de la connaissance de Yahvé, comme les eaux couvrent les fonds de la mer" (Is 11,9) ».

§ 2 : « Cette nouvelle création, humaine et cosmique, est inaugurée par la résurrection de Jésus, prémice de la transfiguration à laquelle nous sommes tous destinés. C'est ce qu'affirme Paul dans l'Epître aux Corinthiens : "Comme prémice le Christ, ensuite ceux qui seront au Christ, lors de son avènement. Puis ce sera la fin, lorsqu'il remettra la royauté à Dieu le Père [...] Le dernier ennemi détruit, c'est la Mort [...] afin que Dieu soit tout en tous" (1 Co 15,23-24.26.28). Certes, il s'agit d'une perspective de foi qui peut parfois être soumise au doute, chez l'homme qui vit dans l'histoire sous le poids du mal, des contradictions et de la mort. La deuxième Epître de Pierre susmentionnée exprime déjà ce doute, en réfléchissant sur l'objection de ceux qui sont dubitatifs ou sceptiques, ou même "railleurs pleins de raillerie", et s'interrogent: "Où est la promesse de son avènement? Depuis que les Pères sont morts, tout demeure comme au début de la création" (2 P 3,3-4) ».

§ 3 : « Telle est l'attitude découragée de ceux qui renoncent à tout engagement à l'égard de l'histoire et de sa transformation. Ceux-là sont convaincus que rien ne peut changer, que tout effort est destiné à être vain, que Dieu est absent et en rien intéressé par ce minuscule point de l'univers qu'est la terre. Déjà, dans le monde grec, certains penseurs enseignaient cette perspective et la deuxième Epître de Pierre réagit sans doute également face à cette vision fataliste, aux conséquences pratiques évidentes. En effet, si rien ne peut changer, quel sens cela a-t-il d'espérer? Il ne reste qu'à se mettre en marge de la vie, en laissant le mouvement répétitif de la vie humaine accomplir son cycle éternel. Dans cette lignée, de nombreux hommes et femmes sont désormais abattus, en marge de l'histoire, privés de confiance, indifférents à tout, incapables de lutter ou d'espérer. En revanche, la vision chrétienne est illustrée de façon limpide par Jésus, alors que, "les Pharisiens lui ayant demandé quand viendrait le Royaume de Dieu, il leur répondit : "la venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer, et l'on ne dira pas : "Voici, il est ici! Ou bien : il est là!' Car voici que le Royaume de Dieu est au milieu de vous" (Lc 17,20-21) ».

§ 4 : « A la tentation de ceux qui envisagent des scénarios apocalyptiques d'irruption du Royaume de Dieu et de ceux qui ferment les yeux, alourdis par le sommeil de l'indifférence, le Christ oppose la venue sans clameur des cieux nouveaux et de la terre nouvelle. Cette venue est semblable à la croissance cachée, bien que fervente, de la semence dans la terre (Cf. Mc 4,26-29). Dieu est donc entré dans la vie humaine et dans le monde et poursuit silencieusement son oeuvre, en attendant patiemment l'humanité, avec ses retards et ses conditionnements. Il en respecte la liberté, la soutient lorsqu'elle est tenaillée par le désespoir, la conduit d'étape en étape et l'invite à collaborer au projet de vérité, de justice et de paix du Royaume. L'action divine et l'engagement humain doivent donc s'entremêler. "Le message chrétien ne détourne pas les hommes de la construction du monde et ne les incite pas à se désintéresser du sort de leurs semblables: il leur en fait au contraire un devoir plus pressant" (Gaudium et spes, n. 34) ».

§ 5 : « C'est ainsi que s'ouvre devant nous un thème de grande importance qui a toujours intéressé la réflexion et l'oeuvre de l'Eglise. Sans tomber dans les excès inverses de l'isolement sacré et du sécularisme, le chrétien doit exprimer son espérance également au sein des structures de la vie séculière. Si le Royaume est divin et éternel, il est cependant semé dans le temps et dans l'espace et est "parmi nous", comme le dit Jésus. Le Concile Vatican II a souligné avec force ce lien intime et profond: "La mission de l'Eglise n'est pas seulement d'apporter aux hommes le message du Christ et de sa grâce, mais aussi de pénétrer et de parfaire par l'esprit évangélique l'ordre temporel" (Apostolicam actuositatem, n. 5). L'ordre spirituel et temporel, "bien que [...] distincts, sont liés dans l'unique dessein divin; aussi Dieu lui-même veut-il, dans le Christ, réassumer le monde tout entier, pour en faire une nouvelle créature en commençant dès cette terre et en lui donnant sa plénitude au dernier jour" (ibid.). Animé par cette certitude, le chrétien marche avec courage sur les routes du monde, en cherchant à suivre les pas de Dieu et en collaborant avec lui pour faire naître un horizon dans lequel "Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent" (Ps 85 [84], 11) ».

- extrait du message donné le 29 avril 2004 à Rimini aux participants à la convocation nationale des groupes et des communautés du renouveau dans l'Esprit :

§ 1 : « Je suis heureux, cette année encore, de vous adresser mes salutations cordiales, ainsi que, à travers vous, à tous ceux qui prennent part à la Convocation nationale des groupes et des communautés du Renouveau dans l'Esprit, qui se déroule dans la ville de Rimini du 29 avril au 2 mai 2004. Le thème - "Car voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle; mais soyez plein d'allégresse et exultez éternellement de ce que moi, je vais créer" (Is 65,17-18) - aide à contempler le grand mystère de la joie chrétienne. J'invite chacun à faire sienne la prière de conclusion de l'Exhortation apostolique "Christifideles laici", dans laquelle je demandais à la "Vierge du Magnificat": "Enseigne-nous à traiter les réalités du monde avec un sens très vif de responsabilité chrétienne et dans la joyeuse espérance de la venue du Règne de Dieu, de nouveaux cieux et d'une terre nouvelle" (n. 64). Les rencontres des groupes et des communautés du Renouveau dans l'Esprit, si elles sont véritablement animées par la présence de l'Esprit du Seigneur, surtout lorsqu'elles culminent dans la célébration de l'Eucharistie, sont des événements dans lesquels "une partie du Ciel s'ouvre sur la terre et de la communauté des croyants s'élève, en harmonie avec le chant de la Jérusalem céleste, l'hymne de louange éternel" (Spiritus et sponsa, n. 16), qui "est un lien entre le ciel et la terre" (Cf. Ecclesia de Eucharistia, nn. 8.19) […] ».

§ 4 : […] « Comme je l'écrivais dans l'Encyclique sur l'Eucharistie, "si la vision chrétienne porte à regarder vers les "cieux nouveaux" et la "terre nouvelle" (Cf. Ap 21,1), cela n'affaiblit pas, mais stimule notre sens de la responsabilité envers notre terre"; cela doit faire que nous nous sentions "plus que jamais engagés à ne pas faillir aux devoirs de [notre] citoyenneté terrestre". Ainsi, vous pourrez contribuer à "construire un monde qui soit à la mesure de l'homme et qui réponde pleinement au dessein de Dieu" (Ecclesia de Eucharistia, n. 20) ».

5. Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes itinérantes

- intervention n° 93 de décembre 2003 intitulée « Repartir du Christ. L’Eucharistie, semence des cieux nouveaux et de la terre nouvelle » par le Cardinal Godfried Danneels, Archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique) :

Conspectus

« 1. L’eucharistie est l’acte central du culte chrétien, qui résume toute l’histoire sainte et la concentre entre les mains du Christ en un moment, à la dernière Cène. En même temps, elle est l’anticipation eschatologique de l’accomplissement des temps. Ainsi est-elle aussi mémoire, actualisation et anticipation prophétique. Elle préfigure déjà, sous le voile des signes, les cieux nouveaux et la terre nouvelle.

2. L’eucharistie est d’abord un repas. Manger son pain et boire son vin, c’est d’abord vivre. C’est brancher sa vie sur Celui qui est le Créateur de l’univers, le Maître de la Création, de la pluie de la croissance. C’est entrer dans la réalité profonde de la création. Par la nourriture et la boisson, l’homme ‘communie à l’univers et l’univers ‘communie à l’homme. Il est invité à la table du cosmos.

3. Dans l’eucharistie, la création atteint son sommet définitif et vertigineux : en changeant le pain et le vin en corps et sang du Christ, Dieu peut dire en vérité sur ces éléments : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ». Il peut le dire aussi sur le communiant et sur toute l’assemblée. Ainsi toute la création - personne et communauté - atteint sa véritable destinée. 4. Le pain et le vin eucharistiques sont donc véritablement la création portée à sa perfection et à son accomplissement : dans les espèces eucharistiques sont déjà présents, par anticipation mais réellement, les nouveaux cieux et la nouvelle terre où ‘Dieu est tout en tous’. Dans le pain et le vin ‘eucharistiés’, l’on peut reconnaître déjà une tête-de-pont des réalités ultimes.

5. Dans l’eucharistie, l’activité essentielle de l’homme, qui est de bénir Dieu et de lui rendre grâce, est portée à sa plus haute expression. C’est le Fils de l’homme uni à tous ses frères et sœurs et à toute la création, qui ‘bénit’ le Père commun.

6. Le sacrifice est l’acte le plus naturel de l’homme. Les païens en ont eux-mêmes trouvé spontanément le chemin. Tout sacrifice est acte d’amour, action de grâces à Dieu et partage avec les autres. Le sacrifice eucharistique porte tout cela à son état de perfection.

7. Dans l’eucharistie est déjà préfigurée et anticipée la vie des hommes, telle que le Créateur l’avait conçue, et que le Rédempteur à rendue possible : louer Dieu personnellement en communauté et partager entre tous l’amour. Mais c’est aussi une anticipation du destin de la création muette : elle échappe à la corruption et est déjà glorifiée.

8. L’eucharistie est l’accomplissement de toutes les Alliances que Dieu a conclues au cours de l’histoire du salut. C’est dans cette ‘Alliance nouvelle et éternelle’ que s’établit définitivement le royaume de Dieu, les cieux nouveaux et la terre nouvelle. C’est là qu’est érigé pour toujours l’arc en ciel de Noé.

9. L’eucharistie est ce sacrement du don gratuit par amour du Christ pour nous qui rend possible le don de nous tous aux autres. En cela, l’homme eucharistique vit déjà une vie éternelle qui consiste précisément dans le don joyeux et gratuit aux autres.

10. L’eucharistie, sacrement de la passion et de la résurrection, préfigure et anticipe la Pâques de passage dans l’au-delà et dans une vie qui ne connaît plus de fin. Cela vaut et pour les hommes et pour toute la création. En ce sens, elle cache en elle ‘les semences des cieux nouveaux et de la terre nouvelle’ ».
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