A Lire et Relire
2 participants
Page 1 sur 1
A Lire et Relire
St-Jean Chrysostome
En 397, Nectaire, archevêque de Constantinople, perd la vie. Au terme d'une bataille de succession acharnée, l'empereur Arcadius choisit Jean. Il s'élève alors avec une grande force contre la corruption des mœurs et la vie licencieuse des grands, ce qui lui attire beaucoup de haines violentes. Il destitue les prêtres ou les évêques, qu'il juge indignes, parmi lesquels l'évêque d'Éphèse, et ramène de force à leur couvent les moines vagabonds. Il s'attaque également aux hérétiques, aux Juifs et aux païens : « Les Juifs et les païens doivent apprendre que les chrétiens sont les sauveurs, les protecteurs, les chefs et les maîtres de la cité » (Homélies sur les statues, I, 12). Il tient un langage sévère à l'égard des Juifs, en qui il voit les adversaires de l'Évangile de Jésus. S'agissant d'eux, il disait : « La synagogue est un mauvais lieu où afflue tout ce qu'il y a de plus dépravé ; c’est un rendez-vous pour les prostituées et pour les efféminés. Les démons habitent et les âmes mêmes des juifs et les lieux dans lesquels ils se rassemblent[2] ».
Article détaillé : Adversus Judaeos (Chrysostome).
Jean Chrysostome, icône en stéatite byzantine du xie siècle, musée du Louvre.
Il impose son autorité aux diocèses d'Asie Mineure alentour. Répugnant à ses devoirs de représentation, il prend seul ses repas et impose un mode de vie frugal et austère à son entourage.
S'il jouit au départ de la faveur du couple impérial, il s'attire rapidement l'inimitié des classes supérieures et des évêques par ses critiques sévères de leur mode de vie non conforme à l'idéal évangélique. Lorsque Jean ordonne le retour des reliques de saint Phocas, l'impératrice Eudoxie, épouse d'Arcadius, se charge en personne de porter la châsse à travers la ville, ce dont Jean la remercie ensuite vivement dans une homélie. En 399, son influence parvient à sauver, dans un premier temps, l'eunuque Flavius Eutropius, chambellan et favori de l'empereur, disgracié et réfugié dans la cathédrale, et qui avait pourtant été un temps parmi ses adversaires. Mais Flavius Eutropius est décapité peu après. Cependant, l'inimitié de la cour impériale va croissant. Jean finit par blesser vivement Eudoxie en lui reprochant l'accaparement d'une somme appartenant à la veuve Callitrope et des biens d'une autre veuve : il aurait comparé l'impératrice à l'infâme reine Jézabel de l'Ancien Testament.
En 402, Jean est mêlé à l'affaire de Théophile, patriarche d'Alexandrie, accusé publiquement de tyrannie et d'injustice par un groupe de moines égyptiens, accusés d'être disciples d'Origène. Ces derniers font appel à Jean, qui tente de se récuser, mais doit finalement accepter de présider un synode, convoqué par l'empereur, devant lequel Théophile est censé se présenter. Théophile engage alors la lutte contre son juge, en rassemblant tous les mécontents. Arrivant finalement à Constantinople en juin 403, Théophile est accompagné de vingt-neuf évêques égyptiens. L'affaire se retourne alors contre Jean : il est convoqué par ces évêques pour répondre des accusations formulées contre lui à un concile qui a lieu dans la villa du Chêne près de Chalcédoine. Jean est alors déposé et condamné, condamnation ratifiée par Flavius Arcadius.
Il est aussitôt rappelé à la demande de l'impératrice qui, à la suite d'un mystérieux accident - une fausse couche de l'impératrice - y voit un avertissement du Ciel. Cependant, les accusations reprennent contre lui. Quand la tension avec la cour est à son comble, Jean se montre peu diplomate, commençant un sermon par une allusion à Hérodiade réclamant la tête de Jean le Baptiste : « De nouveau Hérodiade est en démence. De nouveau elle danse. De nouveau elle réclame la tête de Jean sur un plat[3]. » Finalement, il est une deuxième fois condamné et exilé à Cucusus, en Arménie. Il est remplacé au siège patriarcal le 26 juin 404 par un vieillard, Arsace, auquel succède très vite Atticus, un ennemi de Jean[4]. Peu de temps après, Jean doit se réfugier au château d'Arabisse pour fuir une incursion des Isauriens. Cependant, sa renommée va grandissant. Devant l'afflux des visiteurs qui viennent à lui, il est exilé en 407, sur ordre impérial, à Pithyos, sur la mer Noire, aux confins de l'empire. Affaibli par la maladie, Jean meurt au cours du voyage près de Comana dans le Pont. Selon la tradition, ses derniers mots sont : « Gloire à Dieu en toutes choses » (« doxa to theo pantôn eneken »).
L'Église romaine est toujours restée fidèle à l'évêque Jean. Le pape Innocent Ier lui écrivit dans son exil pour le consoler. Il condamna le concile du Chêne qui l'avait déposé, et ne reconnut que Jean comme seul patriarche légitime de Constantinople.
En 438, l'empereur Théodose II fait rapatrier les restes de Jean à Constantinople ; ils sont triomphalement déposés dans l'église des Saints-Apôtres. Cette translation est commémorée dans l'Église le 27 janvier[5]. Aujourd'hui, ses reliques sont vénérées sous l'autel d'une chapelle dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, dans la Cité du Vatican.
En 397, Nectaire, archevêque de Constantinople, perd la vie. Au terme d'une bataille de succession acharnée, l'empereur Arcadius choisit Jean. Il s'élève alors avec une grande force contre la corruption des mœurs et la vie licencieuse des grands, ce qui lui attire beaucoup de haines violentes. Il destitue les prêtres ou les évêques, qu'il juge indignes, parmi lesquels l'évêque d'Éphèse, et ramène de force à leur couvent les moines vagabonds. Il s'attaque également aux hérétiques, aux Juifs et aux païens : « Les Juifs et les païens doivent apprendre que les chrétiens sont les sauveurs, les protecteurs, les chefs et les maîtres de la cité » (Homélies sur les statues, I, 12). Il tient un langage sévère à l'égard des Juifs, en qui il voit les adversaires de l'Évangile de Jésus. S'agissant d'eux, il disait : « La synagogue est un mauvais lieu où afflue tout ce qu'il y a de plus dépravé ; c’est un rendez-vous pour les prostituées et pour les efféminés. Les démons habitent et les âmes mêmes des juifs et les lieux dans lesquels ils se rassemblent[2] ».
Article détaillé : Adversus Judaeos (Chrysostome).
Jean Chrysostome, icône en stéatite byzantine du xie siècle, musée du Louvre.
Il impose son autorité aux diocèses d'Asie Mineure alentour. Répugnant à ses devoirs de représentation, il prend seul ses repas et impose un mode de vie frugal et austère à son entourage.
S'il jouit au départ de la faveur du couple impérial, il s'attire rapidement l'inimitié des classes supérieures et des évêques par ses critiques sévères de leur mode de vie non conforme à l'idéal évangélique. Lorsque Jean ordonne le retour des reliques de saint Phocas, l'impératrice Eudoxie, épouse d'Arcadius, se charge en personne de porter la châsse à travers la ville, ce dont Jean la remercie ensuite vivement dans une homélie. En 399, son influence parvient à sauver, dans un premier temps, l'eunuque Flavius Eutropius, chambellan et favori de l'empereur, disgracié et réfugié dans la cathédrale, et qui avait pourtant été un temps parmi ses adversaires. Mais Flavius Eutropius est décapité peu après. Cependant, l'inimitié de la cour impériale va croissant. Jean finit par blesser vivement Eudoxie en lui reprochant l'accaparement d'une somme appartenant à la veuve Callitrope et des biens d'une autre veuve : il aurait comparé l'impératrice à l'infâme reine Jézabel de l'Ancien Testament.
En 402, Jean est mêlé à l'affaire de Théophile, patriarche d'Alexandrie, accusé publiquement de tyrannie et d'injustice par un groupe de moines égyptiens, accusés d'être disciples d'Origène. Ces derniers font appel à Jean, qui tente de se récuser, mais doit finalement accepter de présider un synode, convoqué par l'empereur, devant lequel Théophile est censé se présenter. Théophile engage alors la lutte contre son juge, en rassemblant tous les mécontents. Arrivant finalement à Constantinople en juin 403, Théophile est accompagné de vingt-neuf évêques égyptiens. L'affaire se retourne alors contre Jean : il est convoqué par ces évêques pour répondre des accusations formulées contre lui à un concile qui a lieu dans la villa du Chêne près de Chalcédoine. Jean est alors déposé et condamné, condamnation ratifiée par Flavius Arcadius.
Il est aussitôt rappelé à la demande de l'impératrice qui, à la suite d'un mystérieux accident - une fausse couche de l'impératrice - y voit un avertissement du Ciel. Cependant, les accusations reprennent contre lui. Quand la tension avec la cour est à son comble, Jean se montre peu diplomate, commençant un sermon par une allusion à Hérodiade réclamant la tête de Jean le Baptiste : « De nouveau Hérodiade est en démence. De nouveau elle danse. De nouveau elle réclame la tête de Jean sur un plat[3]. » Finalement, il est une deuxième fois condamné et exilé à Cucusus, en Arménie. Il est remplacé au siège patriarcal le 26 juin 404 par un vieillard, Arsace, auquel succède très vite Atticus, un ennemi de Jean[4]. Peu de temps après, Jean doit se réfugier au château d'Arabisse pour fuir une incursion des Isauriens. Cependant, sa renommée va grandissant. Devant l'afflux des visiteurs qui viennent à lui, il est exilé en 407, sur ordre impérial, à Pithyos, sur la mer Noire, aux confins de l'empire. Affaibli par la maladie, Jean meurt au cours du voyage près de Comana dans le Pont. Selon la tradition, ses derniers mots sont : « Gloire à Dieu en toutes choses » (« doxa to theo pantôn eneken »).
L'Église romaine est toujours restée fidèle à l'évêque Jean. Le pape Innocent Ier lui écrivit dans son exil pour le consoler. Il condamna le concile du Chêne qui l'avait déposé, et ne reconnut que Jean comme seul patriarche légitime de Constantinople.
En 438, l'empereur Théodose II fait rapatrier les restes de Jean à Constantinople ; ils sont triomphalement déposés dans l'église des Saints-Apôtres. Cette translation est commémorée dans l'Église le 27 janvier[5]. Aujourd'hui, ses reliques sont vénérées sous l'autel d'une chapelle dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, dans la Cité du Vatican.
_________________
Est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier.
Ginou Saliba- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 5974
Date d'inscription : 13/11/2012
Re: A Lire et Relire
@ Tous:
L'eglise aurait besoin d'un Jean Chrysostome aujourd'hui, mais qui l'aurait écoute? On l'aurait probablement traité de fou, de blasphemateur, on l'aurait accusé de juger les autres. (le clergé)
Gloire à Toi Seigneur, VSJ n'a pas peur de dénoncer la corruption dans Votre Sainte Eglise comme à osé le faire jadis Votre St serviteur que l'Eglise fête aujourd'hui.
St-Jean Chrysostome, aidez-nous dans notre mission.
P.S- Admin, que diriez-vous, s'il était l'un de nos patrons sur le forum?
L'eglise aurait besoin d'un Jean Chrysostome aujourd'hui, mais qui l'aurait écoute? On l'aurait probablement traité de fou, de blasphemateur, on l'aurait accusé de juger les autres. (le clergé)
Gloire à Toi Seigneur, VSJ n'a pas peur de dénoncer la corruption dans Votre Sainte Eglise comme à osé le faire jadis Votre St serviteur que l'Eglise fête aujourd'hui.
St-Jean Chrysostome, aidez-nous dans notre mission.
P.S- Admin, que diriez-vous, s'il était l'un de nos patrons sur le forum?
_________________
Est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier.
Ginou Saliba- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 5974
Date d'inscription : 13/11/2012
Re: A Lire et Relire
St-jean Chrysostome a écrit: « Les Juifs et les païens doivent apprendre que les chrétiens sont les sauveurs, les protecteurs, les chefs et les maîtres de la cité » (Homélies sur les statues, I, 12).
Voilà pourquoi la chrétiennete est a abattre par les satanistes. Mais, avec Dieu, nous serons toujours vainqueur puisque Jésus est ressuscité des morts.
_________________
Est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier.
Ginou Saliba- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 5974
Date d'inscription : 13/11/2012
Re: A Lire et Relire
@ Ginou Saliba :
Bonne idée !
Je vais le rajouter à nos autres saints Patrons !
Toutefois, ne m'en suggérez plus car nous avons déjà une bonne liste de Protecteurs !
L'Administrateur
Ginou Saliba a écrit:
P.S- Admin, que diriez-vous, s'il était l'un de nos patrons sur le forum?
Bonne idée !
Je vais le rajouter à nos autres saints Patrons !
Toutefois, ne m'en suggérez plus car nous avons déjà une bonne liste de Protecteurs !
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: A Lire et Relire
@Admin!
Avouez que vous avez des similitudes avec lui. Vous n'avez pas peur comme lui de dénoncer et crier que ce qui se passe dans l'église n'est pas correct. Je crois que votre mission fut la sienne jadis. C'est pourquoi VSJ à besoin de sa protection.
Avouez que vous avez des similitudes avec lui. Vous n'avez pas peur comme lui de dénoncer et crier que ce qui se passe dans l'église n'est pas correct. Je crois que votre mission fut la sienne jadis. C'est pourquoi VSJ à besoin de sa protection.
_________________
Est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier.
Ginou Saliba- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 5974
Date d'inscription : 13/11/2012
Sujets similaires
» Agnès Mignoni : Les derniers Messages du Ciel reçus de sa prison !
» 44 - Relire l 'histoire des patriarches et les prodiges de l'Ancien Testament.
» Maria DM Messages à relire concernant Vendredi Saint/ Pâques
» Père Melvin – 13 août 2014 – Je vous appelle … à relire la lettre ... conclusion du Concile de Jéru
» RÉVÉLATIONS DE L'ESPRIT SAINT À L'ÉGLISE DE NOTRE TEMPS - L'ABBÉ MARLIÈRE !
» 44 - Relire l 'histoire des patriarches et les prodiges de l'Ancien Testament.
» Maria DM Messages à relire concernant Vendredi Saint/ Pâques
» Père Melvin – 13 août 2014 – Je vous appelle … à relire la lettre ... conclusion du Concile de Jéru
» RÉVÉLATIONS DE L'ESPRIT SAINT À L'ÉGLISE DE NOTRE TEMPS - L'ABBÉ MARLIÈRE !
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum