Une boucle papale rétroactive d’auto-illusions
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Une boucle papale rétroactive d’auto-illusions
SOURCE : The Remnant
Le 28 février 2017
François au Cardinal Poli
« C’est très divertissant d’être Pape !
Alors que son pontificat approche de son quatrième anniversaire, le Pape François révèle toujours plus clairement une conviction mégalomaniaque que l’Église et son enseignement sont les siennes à refaire comme il le juge à propos. En se félicitant de son Exhortation « Apostolique », plutôt absurdement dénommée, qui ouvre la porte à la Sainte Communion pour les adultères publics, François a dit à la Congrégation générale Jésuite réunie à Rome en octobre dernier que Amoris Laetitia représente rien de moins qu’un changement radical dans la vision de l’Église de l’« ensemble de la sphère morale », qui, à l’époque où il était séminariste, « se limitait à « vous pouvez »,« vous ne pouvez pas », « jusqu’à ici, oui, mais pas là ». C’était une morale très étrangère au discernement.
Par « morale très étrangère au discernement », François désigne l’enseignement moral de l’Église depuis deux mille ans avant son arrivée inattendue à Rome, y compris son temps de séminariste. Par « discernement », il désigne la nouveauté absolue de la théologie morale qu’il a lui-même introduite dans le chapitre VIII d’Amoris Laetitia : une forme d’éthique de la situation qu’il n’a appliquée jusqu’ici qu’à l’activité sexuelle en dehors du mariage. Il ose attribuer son éthique sexuelle situationnelle à Saint Thomas d’Aquin et à Saint Bonaventure qui, selon lui, « affirment que le principe général vaut pour tous mais, disent-ils explicitement, au fur et à mesure que l’on se déplace vers le particulier, les questions deviennent diversifiées et de nombreuses nuances apparaissent sans changer le principe ».
Comme beaucoup de ce que le Pape Bergoglio dit, c’est faux et trompeur. Dans la Summa Theologiae (I-II, Q. 94, art.4), Saint Thomas observe que si « la loi naturelle, quant aux principes généraux, est la même pour tous, tant pour la rectitude que pour la connaissance », quand il en vient « à certaines questions de détail … dans quelques cas ça peut échouer tant quant à la rectitude … qu’à la connaissance, puisque chez certains la raison est pervertie par la passion, ou la mauvaise habitude ou une mauvaise disposition de la nature ; ainsi autrefois, le vol, bien qu’il soit expressément contraire à la loi naturelle, n’était pas considéré comme mauvais entre les Allemands, comme le rapporte Jules César ».
Ce que Saint Thomas décrit comme un échec de la raison qui produit des résultats immoraux résultant de la passion, de la mauvaise habitude ou de la disposition dans « quelques cas », François l’élève à un nouveau niveau de responsabilité morale dans les questions sexuelles. Alors que les anciens Allemands pensaient que le vol était moralement permissible, François nous fait croire maintenant que le Sixième Commandement a une application « diversifiée » selon les circonstances de l’adultère.
Comme un fleuve débordant de ses rives et dévastant la campagne environnante, la mégalomanie Bergoglienne débordante menace de saper non seulement l’enseignement infaillible de l’Église sur le mal intrinsèque des rapports sexuels, mais aussi sur la condamnation infaillible du mal intrinsèque de la contraception. Au cours de la même rencontre avec ses collègues subversifs Jésuites, Bergoglio a déclaré que le Père Bernard Häring, le théologien moderniste en « costume-cravate » qui s’est dissocié de façon infâme de Humanae Vitae » a été le premier à commencer à chercher une nouvelle manière d’aider la théologie morale à fleurir à nouveau ».
C’est-à-dire, avec sa nouveauté du « discernement », François se considère comme le sauveur de la théologie morale Catholique à propos de la sexualité. Pour lui, « le discernement est l’élément clé : la capacité de discernement ». Sinon, « nous courons le risque de nous habituer au « blanc ou au noir », à ce qui est légal ». Ainsi, nous avons un Pape pour lequel il n’y a pas de blanc ou noir clairs, du bon ou du mal, quand il s’agit de comportement sexuel, mais pourtant rien que du noir et du blanc, du bien et du mal, quand il s’agit de questions aussi contingentes et éminemment discutables que la politique nationale d’immigration ou le « changement climatique ».
De plus, François insiste pour que l’Église entière soit rendue conforme à sa nouvelle norme de moralité sexuelle, à commencer par tous les prêtres en formation : « Une chose est claire : aujourd’hui, dans un certain nombre de séminaires, une rigidité qui est loin d’être un discernement des situations a été introduite. Et c’est dangereux, car ça peut nous conduire à une conception de la morale qui a un sens casuistique ». Et quelle est cette « rigidité qui est loin d’être un discernement des situations » ? Rien d’autre que l’enseignement moral constant de l’Église par opposition au « discernement » Bergoglien. En effet, c’est l’enseignement même que Bergoglio lui-même a rencontré lorsqu’il était séminariste. Mais ce que l’Église a toujours enseigné n’est pas être autorisé dans les séminaires Bergogliens, où le « discernement » doit maintenant être la clé maîtresse régissant la théologie morale. Car comme François l’a déclaré il y a seulement quelques jours : « C’est le temps du discernement dans l’Église et dans le monde ». François voit son arrivée à Rome comme un événement qui marque l’aube d’un nouvel âge moral.
Cette conviction mégalomaniaque, selon laquelle il peut « rendre toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5), ne se limite guère à la sphère de la morale sexuelle. Rappelons-nous le « rêve » Bergoglien qu’il a énoncé dans le manifeste Evangelii Gaudium :
« J’imagine un choix missionnaire capable de transformer toute chose, afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale devienne un canal adéquat pour l’évangélisation du monde actuel, plus que pour l’auto-préservation ».
Notez l’opposition mégalomaniaque entre le rêve de François et l’autoconservation de l’Église. Il semble maintenant que ni même l’enseignement infaillible contre l’ordination des femmes n’est à l’abri du « rêve ». François semblait soutenir cet enseignement lors de l’une de ses conférences de presse aéroportées : « Pour l’ordination des femmes dans l’Église Catholique, le dernier mot clair a été donné par Saint Jean-Paul II et ce mot tient ». Évidemment le « dernier mot clair » ne doit pas être compris simplement comme étant « le dernier mot ». Il y a quelques jours seulement, il y a eu un ballon d’essai de la taille d’un zeppelin concernant les prêtres. Dans un article de La Civiltà Cattolica, le magazine Jésuite, contrôlé par le Saint-Siège et édité par le « porte-parole » de Bergoglio, Antonio Spadaro, SJ, le rédacteur en chef Giancarlo Pani, un autre Jésuite Moderniste, conteste ouvertement la déclaration clairement infaillible de Jean Paul II dans Ordinatio Sacerdotalis à savoir que l’Église « n’a pas d’autorité pour conférer l’ordination sacerdotale aux femmes et que ce jugement doit être définitivement tenu par tous les fidèles de l’Église ». Comme Pani déclare :
« Dans le jugement de notre revue « La Civiltà Cattolica », non seulement l’infaillibilité et le caractère définitif du « non » de Jean-Paul II aux femmes prêtres sont mis en doute, mais plus important que ce « non », ce sont les développements que la présence de la femme dans la famille et la société a subi au 21ème siècle …. »
« On ne peut pas toujours recourir au passé, comme si c’était seulement dans le passé qu’il y a eu des indications de l’Esprit. Aujourd’hui aussi, l’Esprit guide l’Église et suggère l’hypothèse courageuse de nouvelles perspectives ».
C’est sûrement François qui a lancé le zeppelin. Comme le conclut Pani, François « est le premier à ne pas se limiter à ce qui est déjà connu, mais à vouloir plonger dans un champ complexe et pertinent afin que ce soit l’Esprit qui guide l’Église ». Après l’attaque de Pani sur un dogme concernant le sacerdoce sacré, quelques jours plus tard, François s’adressa au personnel de La Civiltà Cattolica, en les louant ostensiblement en public « pour avoir accompagné fidèlement tous les passages fondamentaux de mon pontificat ».
Au cours du même rassemblement, François a partagé avec ses confrères Jésuites plus de non-sens moderniste qui caractérise, incroyablement, ce qui se révèle de plus en plus comme un pontificat radicalement anti-Catholique :
« Restez en pleine mer ! Un Catholique ne doit pas avoir peur de la mer, ni chercher l’abri de ports sûrs… »
« Avant tout, comme Jésuites, il faut éviter de s’accrocher aux certitudes et aux titres. Le Seigneur vous appelle à sortir en mission, à aller vers les grands fonds et à ne pas prendre sa pension pour protéger les certitudes.
« Seul l’agitation donnera la paix au coeur d’un Jésuite .. ».
« Si vous voulez habiter les ponts et les frontières, vous devez avoir un esprit et un coeur fébriles ».
« Soyez des écrivains et des journalistes d’une pensée « incomplète », qui est ouverte, non fermée ou rigide. Votre foi ouvre votre pensée. Soyez guidés par l’esprit prophétique de l’Évangile pour avoir une vision originale, vivante, dynamique, non évidente [ !] »
« La pensée rigide n’est pas divine parce que Jésus a assumé notre chair qui n’est pas rigide, sauf au moment de la mort ».
Que peut-on dire d’un Pape théologiquement dilettantiste qui dénigre publiquement la théologie « évidente », appelle sérieusement à une « pensée incomplète », assimile l’orthodoxie intransigeante à la rigueur mortis d’un cadavre et ne ressent aucune componction à subvertir l’enseignement infaillible de l’Église sur la Foi et la morale ? Comment devons-nous affronter cette moquerie qui empire sans cesse dans une papauté ?
Que nous avons le devoir de dire notre opinion en opposition à ce pontificat destructeur ne peut être mise en doute et de plus en plus de Catholiques le font publiquement et même avec dureté. Et à ce point, on est tenté de penser que la moquerie pure est la seule forme efficace d’opposition à un Pape qui a ignoré toutes les supplications respectueuses, même des Cardinaux. Peut-être se moquer de la moquerie est tout ce qui nous reste. C’est ainsi que nous avons vu, ces derniers jours, des affiches dérisoires de François collées à Rome et une parodie de L’Osservatore Romano envoyée par courrier électronique aux Cardinaux, aux Évêques et au personnel du Vatican, où François répond enfin au dubia des Quatre Cardinaux en répondant « Oui et Non à chaque question.
Mais, mis à part l’auguste dignité de la fonction du Pape, relativement à quelle moquerie peut guère convenir le mieux, je ne crois pas que la moquerie fasse du bien, même si cela peut atténuer notre angoisse à un niveau émotionnel de base. Car il me semble que l’explication la plus charitable de ce pontificat, voire la seule explication charitable, est que l’ancien José Mario Bergoglio souffre d’un désordre délirant qui le rend immunisé contre toute forme de critique.
« Par cela. je veux dire « une ou plusieurs illusions non bizarres de la pensée » d’un « type grandiose » qui implique « quelque … relation spéciale avec … Dieu » — dans ce cas, le « Dieu des surprises » qui est vraiment l’alter ego de François, agissant dans une boucle de rétroaction de l’auto-illusion qui produit un état de certitude subjective et même de calme ».
Une telle illusion de grandeur ne serait pas incompatible avec les explosions violentes d’humeur que Bergoglio a manifestées, car avec les troubles délirants « les épisodes d’humeur sont relativement brefs par rapport à la durée totale des périodes de délire ».
Et là, nous l’avons, je crois. Seul un désordre délirant expliquerait comment un homme qui provoque la dissidence, le désordre et la division dans toute l’Église comme aucun autre Pape dans l’histoire de l’Église, tout en planifiant et en complotant la neutralisation systématique de ses critiques orthodoxes, peut dormir en paix (comme il l’a récemment révélé) la nuit, écrire des lettres pieuses à Saint Joseph sur ses problèmes et maintenir « une attitude saine de ‘je ne m’en soucie plus’ » tout en éprouvant « un sentiment très particulier de paix profonde … qui ne m’a jamais quitté ».
Alors, comment faire face à cette parodie de papauté ? Par des prières constantes pour le Pape et l’Église, bien sûr, mais aussi par une défense publique permanente de la vérité contre les nombreuses erreurs du faux magistère Bergoglien des remarques informelles, des clins d’œil et des hochements de tête et des documents délibérément écrits pour dire Oui et Non en même temps que leur auteur observe un silence de tombe en réponse à des questions respectueuses sur ce qu’il entend vraiment — comme si nous ne le savions pas !
Mais que personne ne croie que François puisse être honteux de changer de cap par la moquerie ou toute autre forme de critique. Les délires ne connaissent aucune honte. « Je suis en paix. Je ne sais pas comment l’expliquer » dit l’homme d’Argentine. Et nous non plus sauf pour expliquer qu’il est profondément délirant. Ou bien les Catholiques Orthodoxes sont tous délirants à penser que les Doctrines de la Foi, révélées par le Christ et les Apôtres et préservées intactes pendant deux millénaires par le Magistère et la discipline de l’Église, sont des vérités immuables que même un Pape ne peut altérer.
Quelle alternative vous semble la plus probable, cher lecteur ?
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