MAI, le mois de Marie
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MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie: 1er jour :
Conception immaculée de Marie
Bien avant que l'Eglise n'ait érigé en article de foi la conception immaculée de Marie, la croyance universelle du genre humain était que la Vierge sainte avait été affranchie de la souillure du péché originel. Quel coeur chrétien ne frémirait pas d'horreur, à la pensée
que la Mère du Verbe fait chair aurait pu être, même pendant une seule seconde de sa vie, dans la servitude du démon ? L'Ecriture Sainte, la Tradition, les Conciles et les Docteurs donnent une unanime assurance à cet égard. C'est bien à notre bonne Mère que la Seigneur a dit : " Vous êtes toute belle, o mon amie ! et il n'est aucune tache en vous; comme le lis au milieu des épines, ainsi êtes-vous toute pure parmi les filles d'Adam."
Sur le prix de la grâce
Cette incomparable prérogative, que Marie ne partage avec aucune simple créature, ne l'a point empêchée de se munir toujours de la virginité et de la prière, pour conserver et augmenter encore la grâce qu'elle avait reçue. Sa conduite doit nous faire apprécier la grâce, que nous avons reçue dans le baptême ou recouvrée par la pénitence. Nous ne pouvons rien, en effet, sans la grâce.
Notre âme est sans elle comme une terre sans eau, qui ne saurait porter des fruits de vie. Mais la grâce ne nous sauvera pas sans nous : "C'est par la grâce de Dieu, dit saint Paul, que je suis ce que je suis, et la grâce n'a pas été stérile en moi. " Aussi pouvons-nous tout avec la grâce. C'est ce qui a fait encore dire à saint Paul : " je puis tout en celui qui me fortifie."
Que de graves motifs pour veiller avec un soin extrême sur le dépôt si précieux de la grâce, et pour répéter souvent avec un grand Saint : o mon Dieu ! donnez-moi votre amour et votre grâce et me voilà assez riche !
Pieuse maxime : Il n'y a point d'affliction, de peine, ni de travail qu'il soit difficile de souffrir, lorsqu'on considère bien les maux et les tourments que Jésus-Christ a endurés pour nous.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
Re: MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie: 2ème jour :
Conception immaculée de Marie
Si la Sainte Vierge eût pu choisir ou d'être exempte du péché originel, ou d'être élevée à la dignité de Mère de Dieu, et que ces deux grâces eussent été comparables, n'aurait-elle pas, sans balancer, donner la préférence à la première ? Avec son ardent amour pour Dieu, la parfaite pureté de son coeur, combien vive ne devait pas être sa haine, son horreur du péché ! Ne devons-nous pas, comme elle, le craindre, le haîr, comme le plus grand de tous les maux?
Sur le péché mortel
Pour concevoir cette haine salutaire, il suffit de considérer ce que c'est qu'une âme en état de péché mortel.
Elle est l'ennemie de Dieu. Oubliant à la fois les droits et les bienfaits du Seigneur, elle rompt les engagements les plus sacrés et n'a pas honte de lui dire comme l'infidèle Israël : " Je ne veux pas obéir. "
Le péché mortel dépouille l'âme de tous ses mérites. Avant son péché elle était parée des dons célestes. Dieu habitait en elle et son esprit la vivifiait. Après sa chute elle gémit comme une ville esclave sous la tyrannie du démon elle a perdu le fruit de ses oeuvres et tous ses mérites.
Enfin l'âme qui a péché mortellement est suspendue sur le bord de l'enfer et peut y tomber à chaque instant.
Le plus grand des maux sur la terre, le mal en comparaison duquel tous les autres ne sont rien c'est donc le péché mortel et nous devons le fuir, comme une bête féroce, prête à nous dévorer.
Pieuse maxime : Plus la fleur de l'humilité croit dans une âme, plus elle donne une bonne odeur à celui à qui elle appartient et à ceux qui la voient et qui en sont proches.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
Re: MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie: 3ème jour :
Immaculée Conception de Marie
Dieu en soit loué ! Il existe encore un grand nombre de chrétiens qui ont une sincère horreur du péché mortel et se hâtent, s'ils ont eu le malheur d'y tomber, de se laver de cette lêpre hideuse dans les eaux de la Pénitence.
Mais n'ont-ils pas à déplorer quelquefois de tristes rechutes ? La cause en est souvent qu'en détestant le péché qui les prive de la grâce, ils n'ont pas la même aversion pour celui qui l'affaiblit et la diminue.
Ils seront convaincus de leur aveugle imprudence, s'ils examinent les maux que cause le péché véniel.
Sur le péché véniel
Le péché véniel fait à Dieu une grave injure. Quelque léger qu'on le suppose, lui aussi est une offense à Dieu, une révolte contre lui, et cause un grand tort à l'âme.
La ligne qui sépare le le péché véniel du mortel est souvent imperceptible, et il n'est pas rare de prendre l'un pour l'autre : " Le mépris des petites fautes, dit l'Esprit-Saint, fait tomber dans les grandes.
Qu'importe s'écrit saint Augustin, quand on perd la vie, que ce soit par un coup de foudre ou par une maladie de langueur !
Et qu'importe qu'une âme périsse, en se jetant subitement dans le péché mortel, ou qu'elle arrive par dégré à la réprobation : en est-elle moins dévouée aux feux de l'enfer ?
Pieuse maxime : Nos oeuvres n'ont d'aucune valeur si elles ne sont pas unies au prix et à la valeur des mérites de Jésus-Christ
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
Re: MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie: 4ème jour :
Nativité de la Sainte Vierge
L'himilité de Marie fut toujours proportionnée à ses grandeurs, c'et à dire qu'aucune voix mortelle n'en saurait exprimer la perfection. Ne soyons donc pas surpris qu'aucun éclat n'environne sa naissance, et que les hommes n'aient pas connus d'abord le don admirable que le ciel leur accordait. Il en fut tout autrement dans la céleste Jérusalem. L'adorable Triinité fixe les regards d'amour sur l'enfant nouveau-né, qui brille comme une étoile toute radieuse parmi tant d'astres, dont la clarté a été ternie.
Les Anges la voient et sont ravis de l'éclat qui la couronne. Au lieu d'un enfant, souillée comme les autres par le péché originel, c'est la plus parfaite des créatures, qui se présentent à leurs regards. Aussi s'écrient-ils avec admiration : Qui est celle qui s'élève au désert, resplendissante comme l'aurore, belle comme la lune, éclatante comme le soleil ? Ils reconnaissent en elle cette vierge sainte, dont l'oracle divin avait prédit l'incomparable perfection de ses paroles : Que toutes vos démarches sont belles, ô fille des rois ! dont tous les pas seront toujours marqués par une droiture, une pureté, une beauté éminente.
Marie a compris dès le principe qu'elle ne vient au monde que pour se sauver par un amour parfait de Dieu; ne comprendrons-nous jamais, comme elle, une vérité aussi essentielle.
Sur la nécessité de travailler à son salut
Nous n'avons rien de plus essentiel à penser qu'à sauver notre âme. De là dépend pour nous une félicité sans fin, comme aussi un malheur sans terme. Peu d'hommes cependant songent à se sauver. Quand notre divin Maître ne nous aurait pas enseigné cette triste vérité : Beaucoup sont appelés et peu sont élus, il suffirait de jeter les yeux autour de nous et de nous considérer nous-mêmes, pour être convaincus que le nombre de ceux qui se sauvent est petit, en comparaison de ceux qui se perdent.
Le salut dépend beaucoup de notre volonté. Il est certain que Dieu veut notre sanctification, que jamais il ne permettra que la tentation ne soit au-dessus de nos forces; mais que ses grâces seront toujours en rapport avec les épreuves auxquelles nous seront exposées.
Convaincus de cette vérité, prenons la résolution de faire de notre salut notre grande et principale affaire. Travaillons-y avec confiance, sous la protection de Marie, puisque le succès dépend de notre volonté; voyons devant Dieu quel est l'obstacle qui s'oppose le plus à notre progrès, et hâtons-nous de le détruire, quoiqu'il en coûte. Il en couterait davantage pour nous perdre.
Pieuse maxime : Ne contestez jamais beaucoup, principalement en des choses peu importantes.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
Re: MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie: 5ème jour :
Naissance de Marie
Il est quelques biographes de la Vierge sainte à qui déplaît la simplicité de l'Evangile, et qui trouvent admirable de l'embellir par un nombre de détails prétendûment gracieux, qu'ils empruntent à je ne sais quelles traditions apocryphes.
C'est là sans doute faire preuve d'un bien mauvais goût, mais c'est encore le moindre inconvénient de ces récits mensongers.
Saint Jean menace de toutes les plaies de l'apocalypse ceux qui ajoutent un mot à ses prophéties, ces écrivains sont-ils bien innocents qui revêtent le texte sacré de l'Evangile de toutes les couleurs du roman ?
N'est-il pas à craindre que leur travail ne donnent aux fidèles une idée fausse de la piété et de la vertu, en les portant à croire qu'ils consistent dans des actions singulières et extraordinaires ?
N'est-ce pas au contraire la perfection que nous mettons à accomplir les obligations communes de notre état, qui nous garantit le céleste héritage ?
Sur le soin de bien faire nos actions ordinaires
C'est en faisant bien les actions ordinaires qu'on doit tendre au salut. Le chemin qui conduit à la sainteté est uniquement dans les devoirs de notre état et de notre profession : et comme cet état forme les actions ordinaires de notre vie, c'est aussi par elles que nous devons travailler à notre salut.
C'est en faisant bien les actions ordinaires qu'on peut arriver à la sainteté. Comment se fait-il que bien des fidèles remplissent à l'édification du prochain les devoirs ordinaires de leur état et se sentent néanmoins très éloignés de cette sainteté ?
C'est qu'il faut les faire avec amour et ferveur, et qu'on s'en acquitte communément avec une négligence et une pesanteur qui en ôtent tout le mérité. Travaillons de manière à ce qu'on puisse dire de nous, comme de Marie et de son Fils adorable : Ils ont bien fait toutes choses.
Pieuse maxime : C'est manquer d'humilité de vouloir s'élever à des choses sublimes avant que d'y être attiré par Dieu, et de vouloir être Marie avant d'avoir travaillé avec Marthe.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
Re: MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie: 6ème jour :
Nom de Marie
Le nom de Marie, dit saint Antoine de Padoue, est plus doux aux lèvres qu'un rayon de miel, plus agréable à l'oreille que le concert le plus mélodieux, plus suave au coeur que la joie la plus pure. On l'interprète par le nom d'Etoile de la Mer, et quel autre convient davantage à la Consolatrice des affligés, au Reluge des pécheurs au secours des chrétiens ? N'est-elle pas le phare lumineux qui offre un port assuré à ceux qui sont battus par la tempête ?
O vous, s'écrie Saint Bernard, qui que vous soyez, si vous sentez que vous êtes le jouet, des ouragans et des orages sur cette mer du monde; ne détournez pas les yeux de cette étoile brillante, si vous ne voulez pas disparaître sous les flots soulevés. Si les vents des tentations se lèvent, si les rochers des tribulations se dressent contre vous; regardez l'Etoile, invoquez Marie. Si vous êtes ballotté par les vagues de l'orgueil, de l'ambition ou de l'envie; regardez l'Etoile, invoquez Marie.
Si la barque si frêle de votre vertu est menacée de ruine par l avarice par la colère ou par les désirs de la chair; regardez Marie. Dans les dangers, dans les angoisses, dans les doutes, pensez à Marie, invoquez Marie. Que son nom ne s'éloigne point de votre bouche ou de votre coeur!
Sur la nécessité de faire toutes nos actions pour Dieu
Nous avons dû nous convaincre que nos actions demeurent souvent infructueuses, parce que nous ne les faisons pas en vue de Dieu, mais par habitude, ou du moins, sans en rapporter à Dieu toute la gloire. Il est donc du plus haut intérêt pour nous de nous bien persuader, que rien n'est plus nécessaire que d'avoir Dieu seul en vue dans nos pensées, nos désirs, nos paroles, nos actions et nos peines. Tout ce que nous semons en dehors de cette fin est jeté au vent.
Rien à coup sûr n'est plus juste. C'est Dieu qui nous a fait tout ce que nous sommes et qui nous a donné tout ce que nous paraissons posséder : Tout ce qui vient de nous ne doit-il donc pas en toute justice lui appartenir.
Rien de plus heureux pour nous que de rapporter tout à Dieu. Le même principe de justice qui nous fait un devoir de rapporter toutes nos actions à Dieu, parce qu'il en est seul digne, doit se fortifier par le sentiment de la reconnaissance et de l'amour. Ne nous proposons en toutes choses que la gloire de Dieu; cette pureté d'intention sera la source de notre bonheur, comme de notre mérite.
Pieuse maxime : Une âme pure et unie à Dieu est le temple, le siège et la demeure où Dieu et l'âme se réjouissent dans un profond silence et où les grâces de donnent à l'âme avec profusion.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
Re: MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie: 7ème jour :
Présentation de Marie au temple
Ici encore quelques auteurs ont pris plaisir à nous donner des détails, uniquement puisés dans leur imagination, sur le voyage de Marie enfant à Jérusalem et sur son entrée au saint Temple.
Contentons-nous de croire avec l'Eglise que dans une âge encore tendre, la Vierge prédestinée à être la Mère du Sauveur, alla au temple pour s'y consacrer à Dieu sans réserve.
Elle lui fit hommage de cette intelligence précoce, à laquelle les perfections divines de la virginité avaient été révélées, de cette volonté si droite, qu'aucune ombre de péché n'avait obscurcie; de ce corps sans tache, sanctaire vénéré où devait bientôt s'incarner le Verbe éternel.
Elle nous y enseigne l'amour que doit avoir pour une vie retirée et tranquille toute l'âme, qui désire efficacement de conquérir le royaume des cieux.
Sur la vie retirée de Marie dans le temple
Elle fait le monde pour sauvegarder sa vertu. Cette âme sainte fuit les dangers du siècle, et quoique Dieu l'eût préservée de tout iniquité, elle n'en croit pas moins nécessaire de ne pas s'exposer à l'air vicié par ces hommes, qui sont attachés à la terre et qui ne s'occupent que de choses terrestres.
Nous aussi, si nous voulons faire des progrès réels dans la vertu nous devons éviter la contagion di siècle, réprouver ses maximes, fuir ses plaisirs corrupteurs et aimer le recueillement.
Ne pensons pas que la sainte Vierge demeurait oisive et sans action dans sa pieuse retraite; elle y faisait ce que Jésus-Christ fit plus tard pendant sa vie cachée et s'appliquait aux occupations qui convenaient à son état.
Son travail était aussi persévérant que régulier. A quelque état qu'il appartienne, l"homme doit sentir comme Marie la nécessité de l'application et du travail.
Oh! que le travail a été honoré par Marie, et combien c'est méconnaître la gloire que de le dédaigner, quand l'Homme-Dieu s'y est assujetti et y a assujetti sa mère !
Pieuse maxime : Il ne faut pas négliger une bonne inspiration par crainte de la difficulté, car plus la difficulté est grande, plus grande aussi sera la récompense si on la surmonte généreusement.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
Re: MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie: 8ème jour :
Séjour de Marie au temple
Dans la maison du Seigneur, Marie s'occupait par-dessus tout de saints exercices; elle priait, elle parlait au Créateur avec d'autant plus de liberté et de confiance que pour son amour, elle s'était imposé un silence profond avec les créatures : ce temple lui rappelait sans cesse les merveilles que Dieu avait opérées pour son peuple, vivifiait sa foi et rendait sa piété plus fervente. Elle gémissait de l'aveuglement des hommes qui oublient tant de bienfaits; et son amour n'en faisait que s'accroître et s'enflammer pour apaiser la juste colère du Tout-Puissant. N'avons-nous pas les mêmes devoirs à remplir ?
Sur la prière
Il faut toujours prier et ne cesser jamais de prier : ce n'est point là un conseil, mais un ordre que nous donne le Fils de Dieu lui-même; et non content de nous inculquer cette nécessité de la prière par ses paroles, il nous la démontre plus efficacement encore par ses exemples. Vous aimerez et vous adorerez le Seigneur, votre Dieu, de tout votre esprit, de tout votre coeur, de toutes vos forces !
Si nous dédaignons des préceptes si formels, n'est-il pas à craindre que Dieu ne nous prive du bonheur de le louer et de l'aimer toujours, puisque nous en trouverons la loi pénible et presque inutile en cette vie ? Qu 'il ne nous sépare des saints Anges qui n'ont pas d'autre occupation ? Nous goûtons dans la prière comibien le Seigneur est doux. IL est malheureusement des personnes qui trouvent difficile le devoir de la prière et la conversation avec Dieu, qui certes n'a point d'amertume, trop longue à leur gré. Quelle consolation n'est-ce pas pour un homme plein de foi et d'amour de pouvoir dans tous les temps se prosterner aux pieds du divin époux et d'y jouir d'un doux repos, tandis que la terre est inondée d'afflictions et de malheurs ?
Quels sont les moyens de conserver la ferveur dans la prière ? Des personnes qui voudraient persévérer dans la prière et se délivrer de leurs pensées frivoles, espèrent trouver quelque méthode sûre et facile. Mais tout ce qui est méthode dans la prière, ou est entièrement inutile, ou n'a qu'un effet peu durable. Le moyen le plus sûr c'est de demander à Dieu cet esprit de grâce et de prière, dont parle le prophète, et de mettre tout en oeuvre pout se rendre digne de l'obtenir. Dieu l'accordera sans doute à l'âme qui se fait un devoir essentiel de l'aimer d'un amour sincère et solide.
Augmenter, o Seigneur ! le feu de la charité dans notre âme, et versez-y vous-même les parfums des prières que vous nous ordonnez de vous offrir; Donnez-nous ces hosties spirituelles, ces cantiques, et ces hymnes qui sont le fruit d'une âme reconnaissante; écoutez notre voix parce que c'est au nom de Jésus-Christ que nous vous parlons, et dans l'unité de son Esprit et de son Eglise.
Pieuse maxime : Tout notre bonheur dépend du détachement de nous-mêmes; tout consiste en ce point, s'il se fait avec perfection.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
Re: MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie : 9ème jour :
Retour de Marie dans sa famille
Rien assurément n'est plus doux au coeur de la Vierge sainte que de pouvoir passer sa vie dans le saint temple et à l'ombre du tabernacle, car elle était persuadée, comme son auguste aïeul, qu'un jour passé devant l'autel du Très-Haut vaut mieux que mille années sous les tentes des pécheurs.
Mais Marie ignorait ce que c'était que de s'attacher à sa volonté propre, quelque pieuse qu'elle parût; elle retourna donc avec une simplicité docile, aussitôt qu'en fut venu le jour, dans la maison de saint Joachim et de sainte Anne.
Son âme était elle-même le temple vivant de la divinité et toutes les vertus y avaient établi leur demeures; la douceur et l'esprit de paix respiraient dans ses actions comme dans ses paroles, sa vue seule était une leçon de vertu. Heureuses les familles où règnent ainsi le support mutuel et cette douceur inaltérable, soeur chérie de la charité.
Sur la douceur
La douceur maîtrise les passions. Ce qu'après Dieu nous devons d'abord respecter, c'est sans doute notre âme et notre raison, et comment y parvenir, sinon en leur donnant un empire absolu sur nos passions sur les vertus propres à les mortifier ?
Entre ces vertus, il n'est pas de plus efficace que la douceur. Les hommes doux auront la terre pour héritage et jouiront d'une paix abondante, dit le roi-prophète.
L'homme qui se laisse emporter par la colère ou l'impatience, au lieu de trouver un remède au mal qui le contrarie, ne fait que l'aggraver. L'homme doux au contraire n'agit qu'en ayant pris conseil de la raison et de la foi, ce qui lui évite un tardif repentir.
La douceur nous concilie le prochain. Elle est une vertu de société et n'a pas seulement l'avantage de rendre un homme maître de son coeur, mais le rend encore maître de celui des autres.
La douceur qu'il ne faut pas confondre avec la faiblesse, attire les bénédictions de Dieu. Il n'appartient qu'à Dieu de régler les jugements des hommes et de les guider dans les voies du salut.
C'est aux âmes douces et paisibles dit le prophète, qu'il ouvre ses sentiers étroits, mais sûrs, qui mènent à la vie éternelle.
Pieuse maxime : Celui-là recule qui, dans la voie de Dieu, n'avance point.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
Re: MAI, le mois de Marie
MAI, le mois de Marie : 10 ème jour :
Union de Marie et de Saint Joseph
Le Très- Haut avait décidé que le Rédempteur naîtrait d'une Vierge sans tache, et il n'en pouvait être autrement; la génération de Jésus-Christ devait être virginale, et dans le sein du Père, et dans celui de sa Mère. Mais Dieu voulait cacher un temps cet ineffable mystère sous les voiles d'un chaste mariage, et à cette fin, il fit choix lui-même d'un époux pour Marie dans la personne de Saint Joseph, issu de la race royale de David comme elle mais comme elle aussi réduit à la modeste condition d'ouvrier.
Le plus chaste, le plus placide et le plus juste des hommes Saint Joseph reçut de Dieu qui fait en particulier tous les coeurs des hommes, un coeur d'époux pour la sainte Vierge, comme plus tard il en recevra un coeur de père pour le Sauveur. Quelle dignité pour ce saint patriarche ! Quel bonheur ! Puisqu'en même temps Dieu donnera pour lui à Jésus un coeur de fils, qu'il partagera avec la Vierge-Mère. Ce Fils bien-aimé et les grâces qui sont attachées à cet amour ! Mais aussi quelle docilité dans la sainte Vierge à se soumettre en tout à la volonté du Seigneur.
Sur la vocation
Il est important de connaître sa vocation. Dieu est l'auteur et le maître des divers états, il n'est donc pas permis à chacun de s'engager selon son caprice dans la condition qu'il préfère, en ne consultant que la prudence humaine. Les états qui sont bons en eux-mêmes ne le sont pas tous par rapport à chaque individu; ils ne le sont qu'autant qu'ils donnent le moyen de répondre à la vocation divine.
Comme Dieu nous parle par ses inspirations nous devons l'écouter d'abord au fond de notre coeur et nous rendre attentifs à cette voix secrète qui se fait entendre à l'âme vertueuse et recueillie. Afin de l'y engager davantage nous n'avons pas de moyen plus assuré et plus efficace que la prière, elle vaut mieux infiniment que tous les calculs de la prudence.
Si on a embrassé un état de vie, après avoir employé tous les moyens pour connaître la volonté de Dieu, il faut qu'on s'y attache sans aucune inquiétude et qu'on se défie d'une illusion qui a été funeste à plusieurs, celle de s'imaginer qu'on est peut-être appelé à un état plus parfait. Ce n'est pas l'état qui sanctifie, mais la perfection, et la pureté du coeur, avec lesquelles ont rempli les obligations. Ne nous proposons jamais, quand nous ferons une chose,, de la faire mieux dans un autre temps, mais donns-lui dès le principe toute l'attention que réclame un devoir quelconque de l'état auquel le divin maître nous a appelés.
Pieuse maxime : Rien au monde ne serait capable de nous troubler si nous avions une vraie connaissance de Dieu.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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