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Méditation du Cardinal Lépicier St Joseph, Epoux de la TSVM

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Méditation du Cardinal Lépicier St Joseph, Epoux de la TSVM - Page 11 Empty 19 juillet : Sainte Macrine la Jeune

Message  ami de la Miséricorde Dim 18 Juil 2021 - 16:04

CHAPITRE IV - DOULEURS DE SAINT JOSEPH

Douleur de saint Joseph dans la fuite en Egypte


Pour bien comprendre la grandeur de la douleur du saint Patriarche, il faut nous rappeler ce qu'enseigne saint Thomas au sujet de la fuite en Egypte. Notre Seigneur, dit-il, a voulu fuir pour trois motifs : d'abord, pour manifester son humanité; car, si la divinité resplendit dans l'étoile, c'est l'humanité qui apparut dans la fuite; en second lieu, pour notre exemple, en nous montrant, par le fait même, ce qu'il devait enseigner plus tard: « Lorsqu'ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre »; en troisième lieu, en raison du mystère : car de même qu'il voulut mourir pour nous arracher à la mort, de même aussi voulut-il fuir pour rappeler à lui ceux que le péché poussait à le fuir.

Cette triple considération nous fait apercevoir, dans la fuite en Egypte, un triple motif de douleur en saint Joseph. En premier lieu, cette fuite précipitée, qui causait un si grand dérangement à la sainte Famille, ne fut pas sans affliger l'âme de saint Joseph, sur qui retombait le soin de veiller sur le sort de Jésus et de Marie.

Deuxièmement, saint Joseph ne fut pas sans mesurer toute la malice qui couvait dans le cœur d'Hérode : l'ambition, la jalousie, la haine envers le divin Enfant; et cette vue lui révélait les persécutions qui pèseraient sur l'Eglise dans le cours des temps, dont cependant l'Eglise elle-même sortirait victorieuse.

Une troisième source d'angoisses et d'afflictions pour le saint Patriarche, était d'abord cette fuite précipitée, indice de grande faiblesse chez le Sauveur du monde; l'ordre de quitter le peuple élu pour se rendre chez une nation idolâtre; le manque de précision quant au terme du voyage et à la durée du séjour dans l'exil.

Cependant, un rayon de lumière ne laissa pas d'illuminer ce sombre tableau. Saint Joseph, par sa prompte obéissance à la voix de l'Ange, eut la gloire insigne d'être le premier à porter le Christ chez les infidèles, à le leur faire connaître, étant lui-même le témoin authentique de la divinité de Jésus-Christ et des miracles opérés à sa naissance.

Il put donc, par sa persuasion, douce et efficace à la fois, conduire les païens, chez qui il vivait, à la lumière de la vérité. Saint Joseph a donc eu l'honneur d'inaugurer la vie missionnaire et de devenir ainsi le patron-né de ceux qui quittent leur pays pour aller, au loin annoncer l'Evangile.

Douleur de saint Joseph au retour de l'Egypte

La sixième douleur de saint Joseph est ainsi décrite par saint Matthieu : « (Joseph) ayant appris qu'Archélaüs régnait en Judée, à la place d'Hérode son père, craignit d'y aller et, averti en songe, il se retira dans la province de Galilée. »

Pendant plusieurs années, la sainte Famille dut rester en Egypte, c'est-à-dire, jusqu'à la mort de l'impie Hérode.

Durant tout ce temps, Jésus, Marie et Joseph connurent toute l'amertume de l'exil : le manque des choses les plus nécessaires à la vie, et surtout l'absence de parents et d'amis, qui pussent compatir à leurs peines et les aider dans leurs besoins.

Mais la part la plus pénible des privations de cet exil échut à saint Joseph, à qui Dieu avait confié le soin de veiller sur la vie de Marie et de Jésus.

C'est lui qui devait procurer, à la sueur de son front, le pain quotidien, au milieu, sans doute, de la froideur et de l'indifférence de beaucoup, peut-être des reproches de quelques-uns.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 19 Juil 2021 - 17:04

CHAPITRE IV - DOULEURS DE SAINT JOSEPH

Douleur de saint Joseph au retour de l'Egypte


Enfin, se leva le jour désiré du retour, quand l'Ange du Seigneur apprit à Joseph la mort d'Hérode, lui ordonnant de prendre l'enfant et sa Mère, et de rentrer dans la terre d'Israël. Ce fut, pour Joseph et sa sainte Epouse, un rayon qui illumina l'obscur horizon. Ils devaient bientôt revoir cette terre, si bénie du Seigneur, terre habitée par leurs parents et amis, laquelle, malgré son infidélité, était toujours la terre privilégiée du ciel, puisque le Verbe s'y était fait chair.

Une pensée, toutefois, trouble le bonheur de Joseph et de Marie, la pensée des scélératesses d'Hérode, que, par un juste jugement de Dieu, une mort aussi terrible qu'ignominieuse, avait enlevé de cette terre.

L'impie monarque, après avoir jeté tant de familles dans la désolation, payait maintenant la rançon d'une vie de cruautés et d'iniquités. Après avoir rejeté la grâce apportée par le Sauveur du monde, après même avoir cherché à le faire mourir, il comparaissait enfin, les mains souillées de sang innocent, au tribunal du terrible juge.

Le retour dans la terre d'Israël se présentait pour la sainte Famille, accompagné de grandes difficultés. Outre les fatigues inhérentes à un si long voyage, il y avait des dangers multiples de la part des brigands qui infestaient le pays; le manque de précisions sur le chemin à suivre augmentait encore les incertitudes du voyage.

Le divin Enfant lui-même était trop grand pour être porté, trop petit pour pouvoir entreprendre un long voyage. Mais la connaissance de la volonté divine tint lieu, pour Marie et Joseph, de tous les conforts et de toutes les consolations terrestres.

N'ayant pas, dans cette vie, de demeure stable, nous ne pouvons jamais jouir d'une paix durable : toujours des luttes, toujours des croix, toujours des contradictions.

La sainte Famille après avoir surmonté les difficultés d'un long et pénible voyage, avait à peine touché le sol de la Palestine, que parvint aux oreilles de Joseph la nouvelle de la succession au trône de son fils Archélaüs, à qui Auguste avait donné la moitié du royaume de son père, avec le titre de tétrarque. Mais ce prince avait hérité de toute l'ambition et de toute la cruauté d'Hérode.

Que fera donc le saint Patriarche? Fixera-t-il, comme il en avait eu l'intention, sa demeure en Judée, où précisément régnait Archélaüs, ou bien continuera-t-il son voyage, en quête d'un lieu plus propice pour le repos et la tranquillité de son Epouse et de l'Enfant céleste?

Dans cette incertitude, il recourt encore à l'oraison, et de nouveau l'Ange l'illumine, l'avertissant en songe de se retirer en Galilée.

Au milieu de cette alternative de voyages fatigants et de fuites précipitées, saint Joseph se rend compte de la grande vérité enseignée par ces événements, que l'Eglise de Jésus-Christ doit être continuellement combattue par le démon et par le monde.

Et tandis qu'il considère attentivement toutes ces vicissitudes, il aperçoit, comme dans un tableau lointain, toutes les persécutions qui retomberont sur l'Eglise, dont la sainte Famille est la plus belle figure, et son âme reste comme opprimée par la plus cruelle douleur, à la pensée que « la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière ».

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 20 Juil 2021 - 16:34

CHAPITRE IV - DOULEURS DE SAINT JOSEPH

Douleur de saint Joseph à la perte de Jésus


On peut dire en toute vérité que, de toutes les peines que souffrit le saint Patriarche, celle occasionnée par la perte de Jésus fut la plus sensible. Saint Luc nous décrit cette douleur dans ces ternies : « Ne trouvant pas (Jésus), ils revinrent à Jérusalem, en le cherchant. Et il arriva qu'après trois jours ils le trouvèrent dans le temple... En le voyant,... sa Mère lui dit : Mon Fils, pourquoi avez-vous agi ainsi avec nous ? Voici que votre père et moi nous vous cherchions, tout affligés. »

Immense avait été la douleur du saint Patriarche quand, fuyant en Egypte, il pouvait craindre à chaque instant la rencontre des soldats d'Hérode, qui auraient mis à mort, ou au moins, maltraité le divin Enfant; toutefois, il jouissait alors de la présence visible de Jésus, qui lui adoucissait toute souffrance; d'ailleurs, ne lui aurait-il pas été doux de mourir pour lui et avec lui?.

Mais maintenant, que son Fils aimé est absent, oh! quelle peine, quelle angoisse! Peine et angoisse augmentées encore par la pensée du malheur de tous ceux qui, par le péché, ont perdu la grâce divine et vivent sans Dieu sur cette terre, ou séparés de lui à jamais en enfer.
Il serait faux d'attribuer cette affliction des parents de Jésus à un remords de conscience, comme s'ils eussent craint de ne pas avoir rempli, en toute diligence, leur devoir de veiller sur la vie de Jésus.

Leur douleur provenait de ce que, ne sachant pas, d'un côté, ce qu'il en était du divin Enfant, et, de l'autre, se souvenant de la persécution d'Hérode, ils craignaient que la passion du Sauveur ne commençât déjà à se dérouler, et que leur Fils bien-aimé ne fût l'objet de traitements inhumains de la part des Juifs.

Ils savaient, il est vrai, que les soixante-dix semaines d'années, annoncées par Daniel, n'étaient pas encore accomplies, et que, par conséquent, le moment de la mort de Jésus n'était pas encore arrivé. Mais, comme ils ne connaissaient pas toutes les circonstances de sa passion et, qu'ils ne savaient pas combien de temps elle devait durer, cette incertitude même faisait naître dans leurs âmes la crainte que Jésus ne fût alors exposé à de cruels tourments, tels que leur imagination pouvait leur faire soupçonner.

C'est d'ailleurs la pensée que nous suggèrent précisément les paroles de l'Evangile : « Mon Fils, pourquoi avez-vous agi ainsi avec nous ? Voici que votre père et moi nous vous cherchions tout affligés » ; paroles qui tout en nous révélant la grandeur de l'affliction des saints Epoux, nous font connaître combien Marie mesurait la douleur de Joseph, qu'elle nomme avant elle-même et qu'elle appelle exprès du doux nom de Père. Nous pouvons dire, en effet, que la douleur de Joseph surpassa alors, dans un certain sens, celle de Marie, en tant que c'était à lui qu'incombait le soin de veiller sur la vie de Jésus, aussi bien que sur celle de son Epouse bien-aimée.

On peut ici se demander quel est le sens exact de ces paroles que nous lisons, en rapport avec le mystère que nous examinons: « Mais (les parents de Jésus) ne comprirent pas ce qu'il leur disait. » Doit-on croire que la douleur qu'ils avaient éprouvée à la perte de Jésus leur avait, pour ainsi dire, fait perdre la raison, à ce point qu'ils ne comprirent rien de ce que le Sauveur leur disait? Non, certes : la vertu était trop grande chez eux pour que la douleur obscurcît leur intelligence.

D'ailleurs, la Vierge Mère, comme aussi son chaste Epoux, étaient trop avant dans la connaissance du mystère de la Rédemption, connaissance qu'ils avaient reçue de l'Ange lui-même, pour qu'ils n'arrivassent pas à saisir, au moins en partie, la vérité des paroles de Jésus.

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Message  ami de la Miséricorde Mer 21 Juil 2021 - 17:49

CHAPITRE IV - DOULEURS DE SAINT JOSEPH

Douleur de saint Joseph à la perte de Jésus


Le sens de cette expression est donc que ni Marie, ni Joseph, bien que connaissant les points principaux de la vie du Sauveur, n'ignoraient encore cependant toutes les étapes de sa douloureuse passion, Dieu ne leur ayant pas révélé toutes les circonstances de l'avenir. Or, c'était précisément cette obscurité qui leur occasionnait toujours de nouvelles craintes, de nouvelles angoisses; craintes et angoisses que leur ardent amour pour Jésus tenait bien vives dans leurs âmes.

Sens dans lequel saint Joseph peut être appelé Corédempteur

Les considérations que nous venons de faire sur les douleurs de saint Joseph sont loin d'épuiser notre sujet.

Sa vie, comme celle de sa chaste Epouse, ne fut qu'une chaîne de souffrances, précisément parce que l'objet de ces souffrances était inépuisable. Cet objet était, d'une part, la malice des hommes, dont il avait continuellement des preuves; de l'autre, la future passion de Jésus, avec tous ses douloureux aspects.

Il est utile, cependant, pour quiconque aime le saint Patriarche, de s'arrêter de temps en temps pour se remémorer les sept étapes que nous venons de mentionner. Car il en est de la dévotion aux douleurs de saint Joseph comme ce que les écrivains sacrés nous disent de la dévotion aux douleurs de Marie. Elle est, pour les âmes, une source intarissable de grâces et de consolations.

Mais ce qu'il faut particulièrement observer ici c'est que, par ses immenses douleurs, si patiemment supportées, le saint Patriarche s'est mérité le titre glorieux de Corédempteur, dans le sens où nous appelons Marie elle-même Corédemptrice, bien qu'à un moindre degré.
Pour bien comprendre ce point, il faut tenir devant nos yeux non seulement la grandeur des douleurs de saint Joseph, mais surtout leur motif ou, comme on dit en théologie, leur objet formel, ou cause finale.

La grandeur des douleurs de saint Joseph se mesure à deux causes : la cause matérielle et la cause efficiente. La cause matérielle était l'âme même du saint Patriarche qui, en raison de la perfection qu'elle possédait, perfection rehaussée par l'absence de tout péché actuel, jouissait, comme l'âme de sa sainte Epouse, d'une sensibilité exceptionnelle, de sorte que la douleur et la tristesse, comme aussi les autres mouvements de l'appétit sensitif, appelés passions animales, s'imprimaient très facilement et très profondément en elle. La cause efficiente était, pour le saint Patriarche, comme aussi pour Marie, la considération des péchés des hommes et l'appréhension de la future passion du Sauveur.

Mais c'est surtout la cause finale ou le motif pour lequel saint Joseph souffrait, qui donnait à ses douleurs toute leur noblesse, toute leur efficacité. Comme sa sainte Epouse, saint Joseph ne souffrait pas pour lui-même, n'ayant jamais commis aucun péché; ses souffrances allaient donc entièrement au salut du monde; et c'est précisément cette considération qui lui vaut le beau titre de Corédempteur, que nous lui revendiquons.

Soit qu'il acceptât avec empressement de partager avec Marie la vie de douleur qui s'ouvrait devant elle comme Mère de Dieu; soit que son cœur fût percé d'un glaive à la vue de la pauvreté de Jésus; soit qu'à la circoncision il fît lui-même verser les prémices du sang divin; soit qu'il présentât Jésus au Temple, ou que, pour conserver sa vie, il le portât en exil et le reconduisît en terre d'Israël, soit enfin qu'il le recherchât à Jérusalem et qu'il prît soin de lui jusqu'à sa mission publique, saint Joseph ne cessait de coopérer, de la manière la plus efficace, en union avec sa sainte Epouse, au salut du genre humain : dans ces conditions il mérite bien d'être appelé notre Corédempteur.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 22 Juil 2021 - 17:03

CHAPITRE IV - DOULEURS DE SAINT JOSEPH
Sens dans lequel saint Joseph peut être appelé Corédempteur


D'ailleurs, un catholique ne se méprend pas sur le sens à donner à ce titre. Il sait parfaitement bien que nous n'avons qu'un Rédempteur, qui a payé tout entier le prix de notre salut et l'a payé de ses mérites surabondants. Mais puisque ce divin Sauveur ne dédaigne pas de s'associer, dans cette œuvre, la coopération des créatures raisonnables, selon le mot de saint Paul : « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous, et je complète ce qui manque à la passion du Christ dans ma chair, pour son corps, qui est l'Eglise », on peut bien donner le nom de corédempteurs à ceux surtout qui ont coopéré sous le Christ et avec le Christ, au salut du genre. humain.

Or, dans cet ordre d'idées, la toute première place appartient à Marie immaculée, qui offrit à Dieu, au nom du genre humain, la divine Victime du Calvaire, et qui, plus et mieux que toute autre créature, a souffert pour Jésus et avec Jésus, sans qu'elle eût à en bénéficier elle-même, pour la rémission des fautes commises par l'humanité.

Après Marie, c'est à saint Joseph qu'appartient ce glorieux titre, pour avoir nourri et gardé la même grande Victime en vue du sacrifice de la Croix, pour l'avoir offerte, par anticipation, au Temple, comme une chose qui lui appartenait en propre, et pour avoir enduré des douleurs, dont le mérite satisfactoire est allé entièrement au profit de l'humanité rachetée par le sang de Jésus-Christ.

Consolations de saint Joseph au milieu de ses peines

La considération des douleurs de saint Joseph est, nous l'avons dit, une des dévotions les plus agréables au saint Patriarche et des plus utiles à la vie spirituelle. Mais il ne faudrait pas oublier les douces consolations dont il plut à Dieu de remplir son âme, au milieu même des plus grandes désolations. Car la bonté divine ne permet jamais que nous soyons opprimés par un trop grand chagrin.

Après les occasions de tristesse qu'elle permet, elle nous fournit des sujets d'allégresse, pour soutenir notre courage et nous exciter à tolérer des fatigues plus grandes encore, que parfois le Seigneur nous réserve pour l'honneur de son Nom.

C'est ainsi qu'après les angoisses suscitées dans l'âme du saint Patriarche par la grossesse de Marie, l'Ange du Seigneur vint le consoler et en même temps l'éclairer sur le grand mystère de l'Incarnation : ce qui équivalait à approuver sa conduite et l'assurer du secours divin pour l'avenir. De même, la douleur causée par l'indifférence des hommes à la nativité de Jésus fut bientôt suivie du chant des anges et de l'adoration des pasteurs et des Mages.

À la peine éprouvée par Joseph dans la circoncision du divin Enfant, se mêla la joie intense de l'imposition du Nom adorable, si doux et si aimable, de Jésus. La peine et les angoisses que l'offrande du Sauveur au temple et la prophétie de Siméon causèrent dans l'âme du saint Patriarche furent bientôt soulagées par la vision du rachat de tant d'âmes, que la passion du Sauveur devait soustraire à l'empire du démon.

Les tribulations et les fatigues, occasionnées par la fuite en Egypte, furent bientôt compensées par la chute des idoles et l'inauguration du règne du Sauveur dans ce pays. Les craintes auxquelles donna naissance dans l'âme du saint Patriarche la nouvelle qu'Archélaüs régnait en Judée, furent suivies sans délai par la joie intense d'une vie de ferveur et de paix, menée par la sainte Famille à Nazareth.

Enfin, la douleur causée par la perte de l'Enfant Jésus, céda bientôt la place, dans le cœur de Joseph, à une immense joie de l'avoir retrouvé : et cet heureux événement fut, pour le chaste Epoux de Marie, une assurance que bien des pécheurs, dans le cours des âges, retrouveraient, avec la grâce de Jésus, la paix de l'âme et, le salut éternel.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 24 Juil 2021 - 3:00

CHAPITRE IV - DOULEURS DE SAINT JOSEPH

Joie, paix et Miséricorde dans l'âme de saint Joseph


La vie de saint Joseph, nous avons dit, ne fut qu'une longue série de craintes, de douleurs et d'angoisses, interrompues toutefois par les consolations qu'il plaisait à la main paternelle de Dieu de lui envoyer de temps en temps. Mais ce qui le soutint particulièrement dans cette lutte continuelle, ce fut la charité qui régnait dans son âme et qui lui faisait considérer comme peu de chose les souffrances de cette vie.

Or, la charité produit dans l'âme trois merveilleux effets,, c'est-à-dire, la joie, la paix et la Miséricorde, et ces effets l'aidèrent considérablement à supporter les épreuves auxquelles il fut soumis.

D'abord, la pensée qu'il possédait Dieu, source inépuisable de toute bonté, remplissait l'âme de saint Joseph d'une joie ineffable, qui était pour elle une large compensation à ses douleurs, de sorte que se vérifiait en lui ce beau mot de saint Paul : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. »

Cette joie, il est vrai, tant que dure cette vie d'exil, ne peut être pleine et entière, et cependant elle est un baume précieux aux misères qui nous entourent; c'est pourquoi la sainte Eglise met souvent sur nos lèvres cette prière : « Donnez-nous de jouir toujours des consolations célestes », et caelesti semper consolationss gaudere.

Avec la joie, la paix régnait dans l'âme de saint Joseph, cette paix que saint Augustin définit la tranquillité de l'ordre, et dont saint Paul dit qu'elle surpasse tout entendement; cette paix qui consiste dans le calme et l'union de nos désirs dans le vrai bien : union avec Dieu, auquel elle coordonne toutes les aspirations de l'âme; union avec le prochain, auquel elle souhaite les mêmes biens que nous nous souhaitons à nous-mêmes.

Or, comme le saint Patriarche accomplit en toute perfection ce double précepte de la charité, on peut dire que, même au milieu des plus grandes angoisses et contrariétés, il jouissait, comme sa sainte Epouse, d'une paix imperturbable : aussi est-ce à eux deux, d'abord, que s'adressaient les paroles de l'ange à la naissance du Sauveur : « Sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté. »

A côté de la joie et de la paix, qui régnaient suprêmes dans l'âme de saint Joseph, il nous plaît de considérer la Miséricorde, qui, elle aussi est un effet propre de la charité, et qui a pour objet de régler les mouvements des appétits par rapport au déplaisir que nous cause le mal d'autrui, en tant que nous le considérons comme notre mal à nous, selon cette belle parole de saint Paul « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. »

C'était précisément l'ardente et très pure charité de saint Joseph, charité qu'il avait puisée si abondamment au Cœur même de Notre-Seigneur, qui faisait naître en lui des sentiments de vraie compassion envers les misères d'autrui, qu'il considérait comme les siennes propres.

Nous avons une belle figure de cette vertu de Miséricorde du saint Patriarche, dans ce que nous lisons de l'ancien Joseph, dont l'Ecriture rapporte que, à la mort de Jacob, comme ses frères craignaient qu'il ne se vengeât sur eux des mauvais traitements qu'ils lui avaient infligés, il les reçut avec beaucoup de bienveillance et les consola, en leur disant : « Ne craignez rien; je vous nourrirai, vous et vos enfants; puis il les consola, en leur parlant avec beaucoup de douceur et de tendresse.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 25 Juil 2021 - 2:32

CHAPITRE V - PERFECTIONS CORPORELLES DE SAINT JOSEPH
Perfections des œuvres de Dieu


Jusqu'ici nous avons considéré le saint Patriarche Joseph dans ce qui constitue ses perfections spirituelles; sa grâce, sa science, ses vertus, les douleurs au milieu desquelles sa vie mortelle se déroula, et qui contribuèrent si bien à mettre en relief les beautés de son âme.

Mais Dieu, dont les œuvres sont parfaites, ne se contenta pas d'orner le Père putatif de son Fils des plus beaux joyaux destinés à former sa couronne dans le ciel; il voulut aussi que, pour ce qui regarde les perfections du corps, rien ne lui manquât, car il est écrit que « la gloire des enfants, ce sont leurs père ».

Nous allons donc examiner ici, en premier lieu, les origines toutes de noblesse de saint Joseph; nous passerons ensuite à considérer sa beauté corporelle; puis nous rechercherons quelle fut, selon la tradition, la profession qu'il exerça; nous rechercherons ensuite à quel âge le saint Patriarche s'unit en mariage avec la très sainte Vierge; enfin nous parlerons de ses infirmités corporelles.

Noblesse d'origine de saint Joseph

Dans la première partie de cet ouvrage nous avons montré, preuves à l'appui, la descendance de saint Joseph du roi David. C'est là une chose dont on ne peut douter. Nous avons d'abord le témoignage inéluctable de saint Matthieu, qui nous présente la généalogie de saint Joseph en commençant par Abraham, et en passant par David, le mot genuit, engendra, étant constamment employé, comme pour exclure une filiation légale ou adoptive, à laquelle on aurait peut-être pu penser.

En outre, la loi de Moïse, avons-nous dit, commandait expressément qu'une jeune fille, héritière des biens paternels, prît pour époux un homme de sa famille. Enfin, tout doute est exclu par ces mots de l'Ange : « Joseph, fils de David, ne crains point de garder avec toi Marie comme ton Epouse. »

D'autre part, du fait que saint Joseph était allié par les liens du sang à la très sainte Vierge, on peut encore déduire cette vérité, qu'il appartenait à la souche ou famille des prêtres, Marie étant cousine d'Elisabeth, qui était elle-même, nous dit saint Luc, d'entre les filles d'Aaron.

Les paroles de saint Thomas trouvent ici leur place : « Ainsi donc, il peut se faire que le père d'Elisabeth ait eu une épouse de la souche de David, en raison de quoi la Bienheureuse Vierge Marie, qui était de la souche de David, fut cousine d'Elisabeth : ou plutôt, vice versa, que le père de la Bienheureuse Vierge, étant de la souche de David, ait eu une épouse de la souche d'Aaron; ou bien encore que, comme dit saint Augustin si Joachim, père de Marie, fut de la souche d'Aaron, comme l'affirmait Faustus l'hérétique, se fondant sur certaines écritures apocryphes, il faut croire que la mère de Joachim fut de la souche de David, ou encore son épouse, de sorte que nous puissions dire, en quelque manière, que Marie fut de la souche de David. »

Ce fut d'ailleurs, selon la remarque judicieuse de saint Grégoire de Nazianze, par volonté divine, que la dignité royale se trouva unie, en Marie et Joseph, à la souche sacerdotale, afin que Jésus-Christ, qui est roi et prêtre en même temps, naquit de l'une et de l'autre selon la chair. Or, il faut bien en convenir, le fait d'être issu de la maison et de la famille de David, et ainsi d'avoir eu part, en quelque manière, à la dignité royale de celui-ci, est, dans le cas de saint Joseph, une preuve évidente de l'amour spécial de Dieu envers lui, même pour ce qui regarde les avantages que donne la naissance.

Grande, en effet, était l'estime des Juifs pour les descendants de David, estime appuyée sur les témoignages des Ecritures et la promesse faite par Dieu à David lui-même.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 25 Juil 2021 - 17:05

CHAPITRE V - PERFECTIONS CORPORELLES DE SAINT JOSEPH
Noblesse d'origine de saint Joseph


« J'établirai sur ton trône du fruit de ton ventre. » Plus tard, en harmonie, avec ces mots, l'Ange déclara à Marie[318] : « Le Seigneur-Dieu donnera (à ton Fils) le trône de David son père »; chose que d'ailleurs les foules semblaient bien avoir reconnue, quand elles s'écriaient[319] : « Avez pitié de nous, fils de David. »

Que si à cette dignité royale on ajoute la noblesse provenant du sacerdoce, le glorieux époux de Marie n'aura rien à envier aux plus nobles personnages de l'Ancien Testament. Il faudra donc conclure, avec saint Bernardin de Sienne, « qu'il fut d'une telle noblesse, que, s'il est permis de le dire, il donna lui-même, en quelque sorte, la noblesse temporelle à Dieu, dans le Seigneur Jésus-Christ ».

Sans doute l'éloge de saint Ambroise sur la noblesse temporelle du Verbe incarné rejaillit pleinement sur le saint Patriarche « : « (Le Sauveur) fut vraiment et selon la chair d'une famille royale et sacerdotale : roi des rois, prêtre des prêtres. »

Saint Joseph fut-il Nazaréen ?

Sous ce titre, deux questions distinctes s'offrent à notre attention : premièrement, Nazareth est-elle la patrie de saint Joseph; secondement, le saint Patriarche faisait-il partie de la célèbre secte des Nazaréens ?

Observons, d'abord, que le mot Nazaréen n'a rien à faire avec la ville de Nazareth. En effet, ce mot nazaréen, nazaraeus, peut avoir deux sens, selon qu'il s'écrit en hébreu par la lettre dsàde, ou par la lettre zajin. Dans le premier cas, il signifie un habitant de la ville de Nazareth, et c'est dans ce sens, que les Rabbins appelaient les chrétiens nazaréens; dans le second cas, ce nom sert à désigner un homme consacré à Dieu par un rite spécial.

Pris dans le premier sens, le nom de nazaréen convient parfaitement à saint Joseph, car on ne peut douter que Nazareth ne fût sa pairie. En effet, nous lisons dans saint Lu : « l'Ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d'une vierge mariée à un homme de la maison de David, nommé Joseph », d'où nous relevons que saint Joseph habitait alors à Nazareth, où il retourna après son exil en Egypte.

Bien plus, Nazareth est appelée expressément la ville de Joseph et de Marie : « Ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth »; en outre, il est dit de Jésus-Christ : « Il descendit avec eux et vint à Nazareth »; aussi, Jésus lui-même est-il habituellement appelé Jésus de Nazareth, ou Nazaréen, et Nazareth est appelée sa patrie d'où les Juifs envieux du Sauveur prenaient occasion de le calomnier : « De Nazareth peut-il venir quelque chose de bon? » Ceci pourtant n'empêche pas que saint Joseph ne soit originaire de Bethléem qui avait été la patrie de David ; aussi son intention, après la naissance de Jésus, était-elle de se fixer dans cette ville, comme nous l'avons dit plus haut

Pris dans le second sens, le mot nazaréen était employé pour désigner ceux qui, pour un temps déterminé, ou même pour toute la vie, promettaient, par vœu personnel ou même par le vœu de leurs parents, d'embrasser, en vue d'une plus grande perfection, un genre de vie tout spécial, à base d'ascétisme et de pénitence. Ces personnes promettaient, de s'abstenir de vin et de toute liqueur enivrante; de ne point se faire couper les cheveux; de ne point toucher de cadavres humains.

Parmi les plus illustres nazaréens dont l'Ecriture fait mention, il faut nommer Samson, Samuel et Jean le Précurseur, qui tous furent consacrés à Dieu dès le sein de leur mère. Quant à saint Joseph, nous pouvons très bien supposer qu'il ait embrassé, par inspiration divine, cet état de perfection, qui convenait si bien à la haute mission qui devait lui être confiée. Il ne faudrait cependant pas trop insister sur cette opinion, à cause du manque de preuves solides sur lesquelles on puisse l'étayer.*

Source : Livres-mystiques.com

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Méditation du Cardinal Lépicier St Joseph, Epoux de la TSVM - Page 11 Empty Re: Méditation du Cardinal Lépicier St Joseph, Epoux de la TSVM

Message  ami de la Miséricorde Lun 26 Juil 2021 - 16:30

CHAPITRE V - PERFECTIONS CORPORELLES DE SAINT JOSEPH

Saint Joseph fut-il Nazaréen ?


En effet, les raisons que certains auteurs apportent à l'appui de cette opinion sont tout à fait insuffisantes. Ils disent d'abord que le nazaréat de saint Joseph fut annoncé dans la personne de l'ancien Joseph, fils de Jacob ; mais cette expression : Nazaréen parmi ses frères, ne veut pas dire que cet ancien Patriarche appartenait à la secte des nazaréens, qui probablement n'existait pas encore, mais seulement que sa sainteté, sa dignité et sa puissance lui donnaient une prééminence parmi tous ses frères, ce qui arriva en réalité.

La raison que ces auteurs prétendent tirer de l'exemple de Notre-Seigneur, qui, disent-ils, fut lui-même nazaréen, n'est pas plus convaincante.

Car il est certain que le Sauveur n'appartenait pas à cette secte, puisqu'il dit de lui-même : « Jean est venu, ne mangeant, ni ne buvant, et ils disent : Il est possédé du démon. Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant. »

D'ailleurs il ne convenait pas à Jésus-Christ d'émettre aucune sorte de voeux, puisqu'il était compréhenseur, c'est-à-dire qu'il jouissait de la vision de Dieu, sans crainte de perdre ce privilège or, comme tel, il avait la volonté parfaitement établie dans le bien et ne pouvait plus rien mériter pour lui-même.

Ceci cependant n'empêche pas que son Père putatif, en vue d'une perfection majeure, ne se fût, dans son jeune âge, lié par vœu à la secte des Nazaréens.

Beauté corporelle de saint Joseph

Bien que la beauté passagère du corps soit peu de chose comparée à la beauté de l'âme qui, si l'homme est fidèle à la grâce, ne se perd jamais, toutefois, comme le corps est l'instrument de l'âme, et que, sur la figure, en particulier, se reflète la beauté de l'esprit et la bonté du cœur, on ne peut pas ne pas relever, parmi les perfections de l'homme, cette dignité et noblesse de traits, que l'on chercherait en vain dans un individu adonné au vice.

Nous pouvons donc en toute sûreté affirmer de saint Joseph ce que l'Ecriture dit de l'ancien Joseph qu'il était « beau de visage et très agréable à voir ».

Et puisque l'on peut retenir comme probable l'opinion que saint Joseph appartenait à la secte des Nazaréens, on peut, par conséquent, lui appliquer les paroles suivantes: « Ses nazaréens sont plus blancs que la neige, plus purs que le lait, plus rouges que l'ivoire antique, plus beaux que le saphir. »

Mais nous avons une preuve bien plus convaincante encore de la beauté corporelle du glorieux Patriarche.

Au livre de l'Ecclésiastique il est écrit : « Un homme se reconnaît dans ses fils »; ce qui veut dire que les fils non seulement héritent des qualités morales de leurs pères, mais aussi qu'ils portent généralement leurs traits empreints sur leurs visages.

S'il en est ainsi, comme nous lisons de Notre-Seigneur qu'il fut le plus beau parmi les enfants des hommes s' il nous est bien permis de conclure que saint Joseph, lui aussi, portait sur sa figure comme un reflet de cette beauté du Christ Rédempteur, beauté qui attirait les cœurs et les portait à la pureté et à la vertu.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 27 Juil 2021 - 16:04

CHAPITRE V - PERFECTIONS CORPORELLES DE SAINT JOSEPH

Beauté corporelle de saint Joseph

« Ce don de Dieu, la beauté, écrit le Père Joachim Ventura, don en lui-même innocent, mais qui fait tant de coupables; qui sert d'aiguillon au péché; qui corrompt les regards; qui fait naître l'orgueil en celui qui la possède et des désirs profanes en celui qui la contemple; la beauté, fleur agréable à voir, mais sous les feuilles de laquelle se cache souvent le serpent qui empoisonne et donne la mort; la beauté, dans ces deux Epoux, Joseph et Marie, élevés par la grâce à l'état de la nature angélique et parfaite, ne faisait qu'accroître les dons réciproques de leur candeur, dont elle était l'ornement et l'indice; la beauté était pour eux un charme suave et céleste, qui purifiait, qui soulevait leurs cœurs de la région des sens à celle des esprits; la beauté ne leur inspirait qu'un respect mutuel, des pensées saintes, de pudiques affections, et elle était une source très féconde de virginité. »

Profession de charpentier exercée par saint Joseph

On ne peut parler des qualités corporelles de saint Joseph, sans s'arrêter à considérer la profession qu'il exerça pendant sa vie mortelle, celle de charpentier, d'autant plus que saint Matthieu y fait allusion en rapportant l'étonnement des habitants de Nazareth au sujet de Jésus : « N'est-ce pas là le fils du charpentier ? »

D'autre part, nous ne pouvons douter que Jésus-Christ, lui aussi, n'exerçât cette profession, puisque ses compatriotes disaient également de lui : « N'est-ce pas là le charpentier, fils de Marie? »

Nous avons traduit, selon la coutume de nos interprètes français, le latin de la Vulgate faber, par le mot charpentier; mais, est-ce bien là ce que ce mot signifie? En réalité, tant ce mot latin, faber, que le grec τἑχνων, peut s'entendre aussi bien d'un ouvrier sur fer, sur argent, ou même sur or, que d'un ouvrier sur bois.

Aussi quelques auteurs ont-ils soutenu que saint Joseph exerça le métier de forgeron, ou d'orfèvre, ou même celui de maçon. D'autres écrivains, s'appuyant sur le mot grec, que nous venons de citer, ont cru qu'il ait exercé l'architecture, profession plus noble et plus digne du saint Patriarche, que celles mentionnées plus haut.

Mais la tradition est trop explicite pour qu'elle nous permette de nous écarter de la thèse que nous venons d'énoncer. À part quelques auteurs et quelques livres apocryphes, qui nous présentent saint Joseph comme exerçant le métier de forgeron, la plus grande partie des Pères, avec saint Justin, saint Basile et saint Jean Chrysostome, nous disent expressément que sa profession était celle de charpentier.

Dom Calmet résume ainsi le sentiment de la tradition: « Il faut avouer que la très ancienne et très commune opinion soutient que saint Joseph ait exercé la profession de charpentier. Ceux qui l'ont fait passer pour forgeron semblent plutôt avoir eu en vue l'allégorie qu'on peut tirer de ce métier, allégorie que favorise aisément le mot , indéterminé de faber. »

On comprend facilement que l'allégorie, à laquelle le docte écrivain fait allusion, se rapporte à la formation du monde spirituel sur l'enclume de la toute puissance divine.

Mais, il faut bien avouer que la saine et sobre raison admet difficilement, pour Joseph aussi bien que pour Jésus, une profession exigeant un déploiement et un accompagnement de bruit et de force corporelle, choses peu en harmonie avec les habitudes de calme et de prière de la sainte Famille. Aussi faudra-t-il exclure également la profession de maçon ou de forgeron.

Source : Livres-mystiques.com

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