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Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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Message  ami de la Miséricorde Mar 8 Aoû 2023 - 16:18

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NEUVIEME CONFÉRENCE : DU MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE DANS SES RAPPORTS AVEC LA VIE FUTURE

Homo natus de muliere, brevi vivens tempore, repletur multis miseriis.
L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)

Je ne sais si tous pensent ainsi, mais l'âme qui a longtemps et beaucoup souffert, semble moins tenir à la terre.
Son organisation altérée et abattue lui donne des apparences plutôt angéliques qu'humaines.

Cet homme, cette femme ont passé au milieu des joies de la vie, sans en effleurer même la surface. Une telle condition ne leur imprime-t-elle pas comme un immortel essor ?

Une voix secrète ne nous dit-elle pas que ces âmes possèdent une vision plus intime et plus profonde des mystères du Ciel ; que leur cœur est un sanctuaire d'où s'exhale un plus vaste parfum de foi, d'espérance et d'amour.

Il y a en Orient certains bois aromatiques que l'on écrase et que l'on broie, pour en faire jaillir la liqueur odoriférante mêlée à leur sève ; ainsi la bonté céleste broie l'homme sous le pressoir de l'affliction, afin de châtier en lui une chair qui a servi de foyer à d'anciens désordres, de l'affranchir de toute lie de corruption, et qu'il devienne le vase mystérieux, d'où jaillira l'inépuisable source de toutes les vertus.

Une chose certaine, c'est qu'il n'y a jamais eu et qu'il n'y aura jamais de sublimité morale, de sainteté héroïque, de vertu digne de ce nom, qui n'ait son principe, ou qui ne puise son essor et sa force, dans une souffrance librement acceptée ou intrépidement subie.

D'où vient que notre volonté est souvent chancelante et indécise, que notre vie est semée de si étranges inégalités et de si tristes inconstances, qu'un rien nous abat, qu'une parole peu mesurée qui nous a été dite, une variation dans la sérénité du ciel suffisent pour nous faire passer de l'excès de la joie à l'abattement de la tristesse.

La cause de ces fluctuations et de ces changements n'est autre que l'éloignement et l'horreur instinctive que nous ressentons pour la souffrance.

Par ces soins attentifs à repousser les moindres privations et les moindres violences, à écarter de nous tout ce qui s'offre avec l'apparence de la plus légère rigueur, nous nous créons d'indignes servitudes.

Notre cœur se laisse dominer par autant de tyrans qu'il y a d'impressions dont tour à tour nous subissons les influences.

Aucune vertu ne peut subsister dans des âmes aussi versatiles, aucune dignité n'est conciliable avec un caractère flottant au vent de tous les changements et de tous les hasards.

Aussi l'homme dans cet état se détourne de ses devoirs austères, il devient l'esclave des plus futiles fantaisies ; oubliant que la vie humaine est une réalité et non pas une fiction, il cherche à se distraire par desamusements frivoles, il livre ses plus belles années en pâture aux plaisirs, à la paresse, à l'ennui, et dévore sans fruit le talent que Dieu lui avait confié.

Dans ces dispositions énervantes, un homme n'a qu'à se présenter à lui, la menace à la bouche, avec puissance de préjudicier à son repos, à ses intérêts, à ses plaisirs, cet homme sera aussitôt son maître ; il
aura plein pouvoir de le soumettre, soit à d'indignes asservissements, soit à d'inénarrables tortures.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 9 Aoû 2023 - 17:03

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NEUVIEME CONFÉRENCE : DU MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE DANS SES RAPPORTS AVEC LA VIE FUTURE

Homo natus de muliere, brevi vivens tempore, repletur multis miseriis.
L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


Qu'il y a loin des infinies petitesses de ces âmes molles et efféminées, à l'attitude ferme et magnanime de celui qui, à force de lutter avec vigueur contre la souffrance, s'est rendu comme insensible à ses blessures et à ses traits. Qu'il est beau de le voir serein et majestueux, au milieu des orages et de l'ébranlement des passions, réalisant la parole du sage : Non contristabit justum quidquid ei acciderit (Prov., XII, 21.

Horace a exprimé la même pensée dans ce vers célèbre. Si fractus labatur orbis, impavidum ferient ruinæ). Tranquille, il entend le bruit des révolutions, il voit passer les républiques et les dynasties ; on dirait que c'est sous ses pieds et dans des régions inférieures que s'agitent les vains intérêts des hommes.

Aucune perturbation de cette terre ne l'émeut, parce qu'il a appris à lire les événements dans cette sagesse infinie qui règle tout par sa prévoyance, et qui ne permet le mal que pour en tirer le bien, par une manifestation éclatante. Il porte en lui comme un sanctuaire de repos et de félicité. Les hommes et les éléments conjurés sont sans puissance pour l'offenser ou lui nuire. L'enverra-t-on en exil ? Il répondra avec un grand évêque : Toute la terre est pour moi patrie et exil.

Le dépouillera-t-on de ses biens ? Il a appris à les posséder sans leur permettre d'enchaîner son cœur. Le fera-t-on mourir ? La mort est pour lui la transfiguration à une meilleure vie, l'émancipation de ses peines.
Telle était la sérénité et l'héroïque constance de saint Jean Chrysostome, condamné à l'exil par Eudoxie, impératrice de Constantinople. «Lorsque je fuyais la ville», disait le Saint, «je ne sentais nullement mon infortune, et j'étais inondé intérieurement des consolations les plus ineffables.

Si l'impératrice m'envoie en exil, me disais-je, je penserai que la terre et tout ce qu'elle renferme est au Seigneur. - Si elle me fait jeter à la mer, je me souviendrai de Jonas. Si elle ordonne qu'on me lapide, je serai le compagnon de saint Étienne.

Si elle me fait décapiter, j'aurai la gloire de Jean-Baptiste. Si elle me dépouille dece que je possède, je songerai que je suis sorti nu du sein de la terre, et que j'y dois rentrer nu et dépouillé de tout». Le comte de Maistre raconte l'histoire d'une jeune fille qui faisait l'admiration de la ville de Saint-Pétersbourg.

La souffrance l'avait transfigurée et faisait resplendir dans son attitude et sur sa physionomie le rayon d'une gloire surhumaine et anticipée. Elle était dévorée d'un cancer qui lui rongeait la tête. Déjà le nez et les yeux avaient disparu.

Le mal s'avançait sur son front virginal, comme un incendie qui dévore un palais. Toute la ville était émerveillée de la suavité de ses accents et de son angélique résignation, et courait admirer ce ravissant spectacle. Lorsqu'on exprimait à la jeune fille de la compassion pour ses souffrances, elle répondait : «Je ne souffre pas tant que vous le pensez, Dieu m'accorde la grâce de penser souvent à Lui».

Elle répondait, un jour, à des personnes qui lui demandaient : Quelles prières adresserez-vous à Dieu, lorsque vous serez au Ciel ? - Je Lui demanderai qu'Il vous accorde la grâce de L'aimer, comme je L'aime moi-même (Soirées de Saint-Pétersbourg, t. I). Les païens avaient entrevu ce reflet et cette auréole de beauté et de grandeur, que la souffrance fait tomber sur le front de la créature.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Ven 11 Aoû 2023 - 3:02

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Homo natus de muliere, brevi vivens tempore, repletur multis miseriis.
L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


Un jour, le prince de leurs philosophes s'était posé ce problème redoutable : Si la divinité daignait jamais descendre sur la terre, sous quelle figure lui conviendrait-il de se montrer ? Platon se promena longtemps, silencieux, méditatif, passant une à une toutes les figures de l'humanité en revue.

Les physionomies les plus éblouissantes, celles des potentats, ne lui paraissaient pas assez pures. Enfin, il se représenta un homme maître de ses affections, irréprochable dans ses moindres pensées ; il se plut à le retracer, étranger à toute contention, répondant aux plus cruels traitements par la douceur de la bonté, calme et serein au milieu des déchaînements de l'outrage et des fureurs d'une populace ameutée, rayonnant jusque sur le gibet d'infamie, où l'aurait fait monter l'incompréhensibilité de la vertu.

Platon jugea que si l'humanité parvenait jamais à produire une pareille figure, elle aurait accompli son suprême effort, que la terre n'aurait pas de plus beau spectacle à envier au Ciel, et Platon, avec l'enthousiasme et la solennité d'un sage énonçant une de ces grandes vérités que jamais l'oreille humaine n'a entendue, s'écria : Si la Divinité daignait jamais Se rendre visible aux hommes, il n'y aurait qu'une figure digne d'elle, celle du juste souffrant.

II

Jésus-Christ a-t-Il satisfait d'une manière totale et absolue pour nos péchés ; a-t-Il pris sur Lui, non seulement la peine éternelle, mais aussi la peine temporelle qui Lui était due ?

Saint Thomas répond d'une manière affirmative, et il donne pour preuve l'usage constant de l’Église qui n'impose aucune pénitence aux fidèles admis à la régénération baptismale, et cette tradition universelle qu'une fois l'homme enseveli à la ressemblance de Jésus-Christ dans les eaux du baptême, il y meurt entièrement à ses anciens désordres, il n'a plus aucun châtiment, aucune expiation à subir sur cette terre, et s'il mourait après avoir été régénéré par le sacrement, il serait admis immédiatement à la vision de Dieu, sans passer par les flammes du Purgatoire.

Quant aux malheureux violateurs de la virginité baptismale, coupables de fautes graves après la grâce insigne du premier sacrement, la rédemption n'est plus transmise sous cette forme privilégiée et avec cette mesure pleine et surabondante. Après le baptême, la Miséricorde Divine ne descend sur nous qu'accompagnée d'un mélange de justice. Les mérites infinis et le fruit des douleurs de Jésus-Christ nous sont toujours acquis, mais à la condition que nous nous les appropriions par une coopération personnelle et par des efforts énergiques et violents. En un mot, la pénitence, comme l'appelle Tertullien, est un baptême laborieux.

Dans ce sacrement destiné à faire renaître l'âme morte une seconde fois par le péché, le sang, les larmes de Jésus-Christ ne nous sont plus donnés afin d'épargner les nôtres, mais afin de les féconder et de les proportionner à la vertu si faible de nos expiations, à l'immensité des dettes contractées par nos crimes. Il s'ensuit qu'il n'y a que deux routes pour parvenir à la vie éternelle : celle de l'innocence et celle de la pénitence. La pénitence est une loi de proportion.

Saint Paul en détermine nettement l'intensité et la mesure par ces paroles : «Autant vous avez abusé pour vous procurer des jouissances dans l'usage déréglé des créatures, autant vous devez retrancher dans l'usage permis des créatures» (Rom., VI, 19).

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Ven 11 Aoû 2023 - 16:18

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L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


La réparation n'est suffisante qu'autant qu'elle égale le désordre renfermé dans la faute. Les conditions de l'homme pécheur, dans l’usage qu'il fait des créatures, ne sont plus celles de l'homme qui ne s'est jamais rendu coupable d'aucune offense.

Celui qui a eu le malheur de se laisser égarer par la voix du tentateur, et qui adhérant aux appâts grossiers de la créature a préféré sa beauté trompeuse et bornée à la beauté du Créateur, celui-là est tenu de s'arracher avec effort et au prix des brisements les plus inénarrables, des occasions qui l'ont séduit, et des êtres qui l'ont fasciné ; il faut que, remontant le torrent dont les eaux bourbeuses l'ont entraîné, il châtie avec rigueur un cœur, une imagination, des sens qui se sont mutinés contre la raison et la loi de Dieu, comme il châtierait un serviteur indocile et des esclaves révoltés.

Le principe fondamental de la pénitence réside dans ce fait, que, pour l'homme déchu une seconde fois, il n'y a qu'un seul mode de réintégration : l'acceptation courageuse et volontaire d'une part de douleur égale à la part de jouissance et de douceur savourée dans l'iniquité et le crime ; d'où il suit, selon la profonde remarque de saint Ignace de Loyola, que la pénitence ne consiste nullement dans le renoncement à tout excès, ou dans le retranchement de ce qui est inutile et superflu.

Supprimer ce qui est de trop, c'est vertu de tempérance (Exercices spirituels : Additions) et non vertu de pénitence. Mais la pénitence n'a lieu que lorsque l'homme se retranche ce qui est convenable, et se prive d'une partie de ce qui est utile ou est nécessaire...Toutefois le mystère n'est pas éclairci.

Il y a eu sur la terre des âmes affranchies de toute trace de péché et d'imperfection. Sans parler de la Très Sainte Vierge conçue sans péché, de saint Jean Baptiste sanctifié dès le sein de sa mère, une multitude d'autres saints ont mené sur cette terre une vie toute céleste, étroitement unis à Dieu, sans que jamais aucun désir grossier, aucune vapeur des sens, aient obscurci la beauté et l'éclat radieux de leur âme.

Cependant, ils ont recueilli une part plus abondante à ce vaste héritage de douleur, légué à notre triste humanité. La souffrance a donc une cause plus haute et plus universelle que l'expiation. Cette cause est la conséquence d'un des mystères les plus profonds et les plus incompréhensibles de notre foi, où se
résume toute l'économie du Christianisme, et que nous méditons rarement...

Ce mystère est celui de l'incorporation de notre vie à la vie divine de Jésus-Christ. On peut dire en un certain sens, que Jésus-Christ dans le Ciel n'est pas complet. Sur le trône, où depuis Son Ascension glorieuse, Il règne assis à la droite de Son Père, il n'y a pas encore la totalité, mais un simple commencement de Jésus-Christ.

Jésus-Christ est d'aujourd'hui, d'hier, de tous les siècles (Heb., XIII, 8 Jésus-Christ et l'universalité des fidèles ne forment qu'un seul esprit et un seul corps, unum corpus et unus spiritus (Eph., IV, 4). Ce corps mystique de Jésus-Christ, qui n'est autre que l’Église, s'édifie progressivement : il s'étend et grandit en s'incorporant les élus, dont l'esprit s'ouvre aux rayons de la foi, et le cœur à l'onction de la charité.

Jésus-Christ n'atteindra Son développement parfait, Il n'entrera dans la plénitude de Ses années et dans la maturité de l'homme, que lorsque l'ange du Seigneur aura marqué le sceau du Dieu vivant, sur le front du dernier des prédestinés. Jusqu'à ce jour, le mystère de l'Ascension continue ; il se poursuit et s'accroît, chaque fois qu'une âme concourt efficacement à cette structure divine, et qu'au sortir d'une vie pure, elle se surajoute pour composer la cité céleste, qu'elle se superédifie, comme une pierre vivante, dans l'éternelle Basilique des saints.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 12 Aoû 2023 - 16:15

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L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)

Or, le corps mystique et collectif de Jésus-Christ est modelé sur son corps individuel. Jésus-Christ, pour opérer notre rédemption, n'avait pas besoin de parcourir un espace de trente-trois ans dans la durée.

A peine conçu, Il pouvait s'élancer du sein de Sa mère, étincelant de splendeur, et aller étonner le Ciel par Son entrée triomphale et imprévue.Il ne l'a pas voulu. Pour entrer dans le sanctuaire de Sa gloire, la voie la plus courte et laplus facile n'était pas celle qui off rait le plus d'attrait à Son Cœur.

Il a préféré s'élever au Ciel, par les degrés sanglants de Ses ignominies et de Ses cuisantes douleurs. Il a voulu que l’Éternité entière, la toute-puissance de ses charmes jaillît des cicatrices mêmes de Ses douleurs ; et afin que, dans tout Son être, il n'y eût pas une seule partie qui ne rayonnât de son éclat spécial de beauté, Il a voulu le livrer tout entier en pâture à la douleur, et des pieds à la tête en ressentir les meurtrières et cruelles atteintes. Ce qui s'est accompli dans Jésus-Christ individu, doit se perpétuer dans Son corps collectif ou mystique.

Telle est la loi de l'indestructible solidarité établie entre la tête et les membres. Il ne saurait convenir à ceux-ci de s'élancer dans la gloire, sans passer par les transformations que le chef a subies. On ne saurait admettre, que Jésus-Christ ait voulu frayer deux routes opposées conduisant au Ciel : l'une pour Lui, rude et crucifiante, l'autre pour les siens, commode, semée de roses et de délices.

Le corps de Jésus-Christ, nous apprend l'Apôtre, est uni, lié dans toutes ses parties ; il exclut de sa composition tout élément disparate (Eph. IV, 15) ; il est sublimement ordonné et rassemble dans sa structure cette harmonie et cette perfection, qui en feront, un jour, le plus inimitable reflet de la gloire et de la majesté souveraines.

Or, ne serait-ce pas, dit saint Bernard, un assortiment monstrueux, un contraste étrange et discordant, si une tête couronnée d'épines était unie à un membre délicat, une chair broyée par les verges à une chair nourrie dans le faste et dans la mollesse...

Pudeat sub capite spinato membrum esse delicatum. Ah ! les peines et les afflictions qui nous brisent le cœur, nous arrachent des cris déchirants, et vont jusqu'à nous faire répandre des larmes de sang, sont loin de laisser Jésus-Christ insensible.

Nul ne le connaît mieux que Lui, et n'y compatit plus vivement, puisqu'il en a ressenti les impressions, et qu'au jardin des Oliviers, comme dit Isaïe, Il a porté personnellement toutes nos défaillances et toutes nos langueurs (Isaie, Liv, 4).

Mais une pitié naturelle qui Le porterait à supprimer l'épreuve et à tarir à tout propos la source de nos gémissements, ne serait-elle pas de Sa part une inconséquence, un acte de tendresse aveugle et insensée ?

Jésus-Christ pourrait-Il déroger au plan de Sa sagesse, abolir les obligations inhérentes à la noblesse de notre origine et aux prérogatives glorieuses que nous a conférées le baptême ?

Sujets et membres d'un chef divin, notre premier devoir est de suivre notre chef dans toutes Ses voies, de passer par toutes les péripéties que Lui-même a subies. Afin de mériter d'être glorifié un jour avec Lui, il est de toute nécessité que, sur cette terre, nous souffrions avec Lui :

Si tamen compatimur ut et conglorificemur (Rom., VIII, 17). Et de même qu'au terme de notre vie, nous entrerons en participation de l'Ascension de Jésus-Christ, il faut que réciproquement, suivant la pensée de l'Apôtre, tant que dure notre pèlerinage, nous complétions en nous, ce qui manque aux angoisses et aux tortures de Sa Passion : adimpleo ea quæ desunt passionum Christi (Col., I, 24).

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 13 Aoû 2023 - 15:55

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En effet, la Passion de Jésus-Christ ne s'est point close sur le Golgotha. Sur le Golgotha, Jésus-Christ a enduré la douleur dans toute son intensité. Sa douleur a été vaste, amère comme les eaux de l'Océan ; elle s'est élevée au-dessus de toute mesure, de tout exemple, de toute expression ; mais Il n'a pas enduré la douleur sous toutes ses physionomies et sous toutes ses formes.

Il a été percé par des clous, Il n'a pas été brûlé à petit feu. Il a vu Ses disciples s'enfuir, effrayés du scandale de la croix ; Il n'a pas éprouvé cette autre douleur, moinsvive sans doute, mais plus expansive, plus remplie de gémissements et de larmes, d'une mère qui voit la mort arracher de ses bras un enfant adoré.

Il a éprouvé des peines réelles causées par les péchés et par la malice des hommes ; Il n'a pas ressenti ces tristesses idéales et fantastiques, d'une âme peu résignée, qui se nourrit de chimères, aspire avec l'ardeur du délire à un avenir qu'elle ne peut atteindre et ne sait trouver son contentement dans le devoir et la pratique austère de la vertu.

Jésus-Christ a éprouvé la confusion et le repentir de nos péchés à nous ; Il n'a pas été bourrelé par le remords et n'a pas enduré la confusion, qui accable le pécheur au souvenir de ses iniquités personnelles. Tous ces genres de douleurs, que Jésus-Christ n'a pas endurés dans Sa propre personne, il est nécessaire qu'Il les complète dans Ses membres.

Il faut que la Passion douloureuse du Sauveur se consomme dans tous les temps et sous tous les espaces. Car, de même que plus tard, dans le Ciel, Jésus-Christ sera tout et en toutes choses par Sa béatitude et par Sa gloire, ainsi en ce bas monde, jusqu'à la fin des siècles, Il doit être tout et en toutes choses, par Ses infirmités et Ses agonies, Omnia et in omnibus Christus (Col., III, 2).

Ces considérations expliquent la soif ardente des souffrances dont étaient dévorés les saints, les délices ineffables qui les faisaient tressaillir sur les bûchers et les chevalets, lorsque leurs chairs étaient consumées et leurs os disloqués. L'amour dont ils se sentaient enflammés pour la croix, leur mettait aux lèvres des accents incompréhensibles. Sainte Thérèse, glacée par le froid, tourmentée par des rhumatismes, brisée par les fatigues et les austérités, mais transpercée, au plus intime de son âme, du glaive des Séraphins, languissante, éperdue, s'écriait :

Aut pati, aut mori; ou souffrir ou mourir. Saint Ignace d'Antioche, condamné à périr sous la dent des bêtes, se rendait à Rome, pour prendre part aux jeux solennels, ordonnés par l'empereur Trajan. Il voyageait entouré de soldats, bêtes féroces à face humaine, qui rugissaient autour de lui, comme des tigres et des léopards.

Au milieu de leurs vociférations et de leurs clameurs, escorté d'amis et de disciples, qui se pressaient autour de lui, afin de recueillir de sa bouche ses adieux et ses dernières recommandations, il relevait majestueusement son front qui rayonnait déjà d'une gloire céleste et surhumaine ; saisi d'un saint transport, rempli de l'espérance de Dieu, il prononça des paroles inconnues jusque-là à la langue humaine :

Puissais-je», disait-il, «jouir de la fureur des bêtes... ne vous laissez pas toucher pour moi d'une fausse compassion... Si vous agissez de la sorte contre moi, le premier, j'irriterai les bêtes et les presserai de nie dévorer... Pardonnez-moi, mes fils, je sais ce qui m'est utile ; maintenant je commence à devenir un digne disciple de Jésus-Christ, ne désirant plus ce qui est visible, afin de trouver plus promptement et plus sûrement Jésus-Christ...Oui, viennent le feu, et la croix, et les bêtes ; viennent le morcellement de mes membres et le brisement de mon corps».

Et au moment où il entendit les lions rugir, il s'écria : «Je suis le froment de Jésus-Christ, je être moulu par la dent des bêtes, afin d'être servi comme un pain pur à la table de Jésus-Christ» (Vita sancti Ignat., I. libro S. Hieronimi

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Message  ami de la Miséricorde Lun 14 Aoû 2023 - 16:23

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L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


Pour comprendre les sentiments qui animaient le saint évêque, et saisir le sens des étranges paroles qui émanaient de ses lèvres, il faut se ressouvenir que Jésus-Christ, dans l’Évangile, compare l’Église et le Ciel à un grenier, et les élus à un froment.

De cette similitude jaillit toute une doctrine et une haute morale. Le grain de froment n'acquiert toute sa perfection, qu'autant qu'il est soumis à une triple mort, qui a pour effet de susciter en lui une triple dignité et une triple vie.

Ainsi l'agriculteur, au déclin de l'automne, enfouit le grain de froment dans le sillon de la terre ; ce grain se dissout, il pourrit sous l'action de l'humidité, se mélange avec d'autres sucs et disparaît, au point qu'un observateur ignorant le croit perdu sans retour ; mais au premier soleil de printemps, ce grain qui semblait à jamais éteint, puise la fécondité dans sa mort apparente, il renaît sous la forme d'un épi rajeuni et renouvelé.

Toutefois, ce n'est pas le terme de la perfection de ce grain de froment il est appelé à une transfiguration plus merveilleuse encore. Pour l'atteindre, il faut qu'il subisse une seconde mort, ce grain sera mis sous la meule, écrasé et réduit en poudre, on en fera du pain, il deviendra la nourriture et la chair de l'homme et aura part à la dignité de sa vie intellectuelle et pensante.

Enfin il est pour ce grain de froment une perfection et une dignité plus culminante. Il sera placé sur l'autel ; le prêtre prononcera sur lui les paroles sacramentelles de la consécration ; cette fois, il sera anéanti du tout au tout, jusque dans la racine de sa substance ; il ne restera de lui aucune trace, aucun vestige de son être primitif ; mais en échange, ce pain inerte aura cessé d'être une vile matière, il deviendra le Dieu que les anges adorent (Jean, XII, 24).

Ainsi l'homme ne secoue les entraves grossières de la nature matérielle qui l'obscurcit et le corrompt, il ne sort du transitoire et du fini pour entrer dans l'éternel et dans l'infini qu'en subissant une triple mort.

Pour s'élever au faîte de la perfection et parvenir à retracer en lui l'image effacée de Dieu, il est nécessaire qu'il meure à ses sens, qu'il meure à son esprit et à ses jugements propres, et finalement qu'il s'immole dans son cœur et meure à ses propres affections.

Jésus-Christ est le père de famille et le grand moissonneur céleste. Du haut du Ciel où Il est assis, Il voit sur la terre le bon grain se dissoudre et périr sous le feu des afflictions.

Loin de s'en attrister, Son Cœur divin tressaille et éclate en transports d'allégresse et de bénédiction : «C'est là, s'écrie-t-Il, Mon froment, il s'épure et se transforme il sera digne d'entrer dans Ma plénitude; et alors le vœu le plus ardent de Mon Cœur sera accompli».

«O Mon Père, tous ceux que Vous M'avez donnés sont devenus UN avec Moi, ils se sont incorporés à Ma vie, par une union aussi intime, une affinité aussi admirable, que celle qui, de tous les grains de l'épi broyés sous la même pierre, forme un seul pain et une seule substance, unus panis, unum corpus» (Jean, XVII, 9, 21 ; I. Cor., X, 17).

Magnifique résultat de la souffrance, qui ne nous fait mourir un instant à nous-mêmes, que pour nous faire vivre en Jésus-Christ d'une vie divine ; qui ne nous ensevelit dans un linceul sombre et douloureux, que pour jeter dans les profondeurs de notre être, la semence de l'immortalité, et nous introduire, par une douce anticipation, dans l'ordre de la gloire et de la résurrection.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 15 Aoû 2023 - 16:45

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NEUVIEME CONFÉRENCE : DU MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE DANS SES RAPPORTS AVEC LA VIE FUTURE

Homo natus de muliere, brevi vivens tempore, repletur multis miseriis.
L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


III

Le Sauveur Miséricordieux, afin d'adoucir nos maux et de tempérer nos épreuves dans cette vallée de déceptions et de misères, a voulu nous donner le gage certain de Ses tendresses, nous offrir les arrhes de la félicité céleste qu'Il nous prépare.

Ces arrhes, ce témoignage authentique de la bienheureuse vision, qui faisait soupirer de bonheur l'âme des saints, ce ne sont point les succès éclatants de ce monde, ni une gloire ou une félicité temporelle, mais l'épreuve et la souffrance.

Les saints n'ambitionnaient pas d'autres biens et ne voulaient pas d'autre salaire de leurs travaux. Rencontraient-ils un de leurs amis :

«Venez, frère, disaient-ils ; nous avons pour demeure des creux de rocher, où l'on dort sur la terre humide, et où il n'y a pas de lit ; nous nous nourrissons d'herbes sauvages et nous n'avons pour nous rafraîchir que l'eau des torrents.

Autour de nos habitations, nous entendons hurler les bêtes sauvages, moins redoutables, toutefois, que les tyrans inhumains et les hommes barbares dont la haine et l'implacable férocité nous poursuivent sans relâche et sans trêve ; mais venez sans crainte, il y a d'ineffables joies et d'ineffables consolations , car il y a ineffablement à souffrir...»

A première vue, ce langage confond la raison et déconcerte tous nos jugements humains. Mais les saints, vivant sur ces hauts sommets de la foi, entrevoyaient les événements d'ici-bas et les destinées humaines sous d'autres aspects et à travers d'autres horizons ; ils jugeaient les choses du temps dans leurs relations avec
celles de l'éternité, et ils pénétraient le sens profond d'une des plus sublimes paroles qu’aient prononcées les Écritures :

l'Espérance est la fille de l'épreuve (Rom., V 3-4). Sans l'épreuve, il n'y a pas d'espérance. Supposons, en effet, un homme dont tous les désirs sur cette terre soient satisfaits

Il s'endormira dans cette prospérité fatale ; il n'appellera plus une autre vie ; les célestes pensées seront sans puissance pour le détacher de la boue des choses matérielles et sensibles.

Mais qu'un déshonneur, une cruelle affliction appesantisse, sur cet homme, ses pointes douloureuses et aiguës : aussitôt, comme une liqueur comprimée dans un étroit vaisseau, son cœur anéanti et écrasé sous le poids de la peine, cherche à s'ouvrir une issue ; ne trouvant plus dans le présent, un seul objet pour s'appuyer, ni qui lui promette du soulagement, il se dégage des entraves éphémères de la durée et de l'espace.

Il plonge ses regards avides sur les montagnes de la Miséricorde infinie, d'où découlent tout rafraîchissement, toute lumière et tout secours.

Le patriarche Job, dans sa touchante histoire, nous révèle la profonde économie de la souffrance, et il nous signale les sources abondantes de délices, où les âmes peuvent s'abreuver à longs traits, au milieu des plus cuisantes infortunes.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 16 Aoû 2023 - 17:29

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NEUVIEME CONFÉRENCE : DU MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE DANS SES RAPPORTS AVEC LA VIE FUTURE

Homo natus de muliere, brevi vivens tempore, repletur multis miseriis.
L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


Job avait des troupeaux et d'innombrables brebis, et ces troupeaux sont décimés par des épidémies et des pestes. Job avait de magnifiques et somptueuses habitations, et ces habitations sont dévorées par le feu du Ciel. Il avait des enfants, objets de sa joie, unis entre eux par l'affection la plus douce, et un jour que ces enfants étaient assis à un fraternel banquet, ils périssent lamentablement écrasés sous des ruines.

Il avait des amis, et ses amis, au lieu de le consoler, le jugent frappé par la main du Ciel, pour quelque crime mystérieux et inconnu. Il avait une épouse, et son épouse, saisie de dégoût et d'horreur, fuit l'infection de ses plaies.

Enfin il avait un Dieu, à qui il offrait des sacrifices sept fois le jour, et Dieu lui retire la rosée des consolations célestes, et semble l'avoir plongé dans un suprême abandon. Jamais, certes, les eaux débordées de la douleur n'avaient répandu la multitude de leurs flots avec une impétuosité et une abondance aussi excessive, sur la tête d'une victime.

Un moment, le désespoir semble envahir l'âme de Job, et toute sa force paraît comme enchaînée. «La vie, s'écrie-t-il, m'est devenue un intolérable poids... Périsse le jour où je suis né, et où il a été dit : un homme est venu au monde... Que ce jour-là soit couvert de ténèbres, qu'il ne soit plus énuméré dans les mois, et qu'on ne le suppute plus dans les jours de l'année, qu'il ne soit plus illuminé par aucune lumière, et qu'il reste enveloppé d'un brouillard et d'une amertume sans fin...

Pourquoi m’avez-vous fait sortir du sein de ma mère, et ne suis-je pas mort avant d'avoir vu le jour ?... Pourquoi ai-je été bercé sur des genoux, et ai-je sucé le lait d'une femme ?... Le petit nombre de mes jours, finira-t-il bientôt ...

Est-il digne de Votre puissance de Vous attacher sur une ombre ?... Laissez-moi, afin que je puisse pleurer ma douleur, avant l'heure fatale, où j'entrerai dans ces terres glacées et silencieuses, que la mort obscurcit de ses ombres» (Job, III, 10).

Mais tout à coup, Job cesse ses plaintes, une transformation s'opère dans son être, son visage s'illumine, son front, son regard deviennent sereins et radieux , l'hymne de l'espérance s'échappe de ses lèvres, comme un fleuve d'allégresse et de paix.

Qu'il est beau de le voir, ce Job, disant naguère aux vers : vous êtes mes frères, et disant à la pourriture : tu es ma sœur, lorsque assis sur son fumier, pareil à un triomphateur, il s'écrie dans l'élan et l'enthousiasme de sa foi : Je sais que mon Rédempteur vit, et qu'un jour je Le verrai des yeux de ma chair et non de ceux d'un autre (Job. XIX, 25, 27).

Jamais bouche humaine n'avait fait entendre un cantique plus éloquent et plus divin. Ce modèle du juste éprouvé, broyé, anéanti, descendu au dernier échelon de la misère matérielle et morale, ne se dédommage-t-il pas, en un clin d’œil, de tout ce qu'il a souffert ?

D'un seul bond il se relève et se place au-dessus des sens, au-dessus de la nature, au-dessus de ce qu'a jamais osé concevoir la raison humaine. Il embrasse de son regard prophétique la durée des siècles, il a l'intuition du jour où il secouera la poussière de son cercueil ; cette intuition est écrite dans la certitude immuable, gravée au fond de son cœur : Je sais que mon Rédempteur vit, et qu'un jour je Le verrai de mes yeux et non de ceux d'un autre.

Source : Livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 17 Aoû 2023 - 17:06

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NEUVIEME CONFÉRENCE : DU MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE DANS SES RAPPORTS AVEC LA VIE FUTURE


Homo natus de muliere, brevi vivens tempore, repletur multis miseriis.
L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


Ah ! c'est avec raison, qu'à la suite de son beau cantique, l'admirable Patriarche s'écrie de nouveau : «Puissent mes discours être écrits dans un livre avec un style de fer, ou être écrits en caractères ineffaçables sur la lame de plomb ou sur la pierre vive» (Job, XIX, 23, 24).

Sans doute, afin qu'ils puissent être lus par les générations à venir, et remplir des mêmes consolations, l'immense famille des déshérités, qui n'a pour nourriture que le pain amer de ses larmes. Ah ! qui d'entre nous a jamais prononcé avec une foi vive, cette parole de Job :

Je sais que mon Rédempteur vit, sans qu'aussitôt il n'en ait ressenti les effets ? Cette parole n'a-t-elle pas fait lever l'aube de la sérénité au milieu des deuils les plus noirs ? N'a-t-elle pas inondé le secret de notre âme d'une joie supérieure et inconnue, au moment même où une larme sanglante s'échappait de nos paupières ?

Errants, dépouillés de tout, jetés à terre par la cupidité triomphante, nous puisions, dans le cortège sans cesse renaissant de nos maux, des motifs d'amour et de confiance. Loin de nous laisser abattre, et d'éclater en impatience et en murmures, nous bénissions Dieu, en entrevoyant dans les secrets de Sa justice, les profondeurs infinies de Sa Miséricorde.

Si le Seigneur, disions-nous, donne du contentement à Ses amis, que réserve-t-Il à Ses serviteurs ? Si dans la distribution des biens et des maux, Il fait pencher la balance envers ceux qui L'offensent et Le blasphèment, c'est que, pour Ses amis, toutes les fortunes et tous les empires de la terre Lui paraissent un présent de trop peu d'importance.

Réjouissons-nous donc dans nos tribulations, et mesurons notre grandeur à venir à nos amertumes présentes et à la difficulté de notre épreuve. Saint Jean Chrysostome, dans son homélie, sur le mauvais riche et sur le pauvre Lazare, nous révèle la sublime philosophie de la souffrance.

Paraphrasant le passage de saint Luc où le riche, plongé dans les tourments, supplie Abraham de permettre à Lazare de lui apporter au moins à l'extrémité de son doigt, une légère goutte d'eau afin de rafraîchir sa langue brûlante et desséchée il commente cette parole d'Abraham disant au mauvais riche :

«Mon fils, souvenez-vous que vous avez reçu, en votre vie, les biens, et que Lazare a reçu tous les maux ; or, maintenant celui-ci est consolé, et vous tourmenté. De plus, entre vous et nous, il se dresse un infranchissable chaos ; de sorte que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous ne le peuvent, comme on ne peut passer ici, du lieu où vous êtes» (Luc., XVI, 23-26).

De cette réponse d'Abraham, saint Jean Chrysostome déduit un enseignement admirable. Le mauvais riche, dit Abraham, avait reçu en sa vie ses biens : Comment cela ?

Le grand commentateur l'explique en disant : Le mauvais riche, au milieu de sa corruption et de sa grande perversité, avait opéré en ce monde de très petits biens.

Durant la vie présente, personne ne saurait être mauvais d'une manière absolue ; les plus impies et les plus scélérats obéissent parfois sur certains points à la loi morale ; au milieu de leurs dérèglements, ils conservent quelques restes de vertu naturelle.

Inhumains, esclaves de leurs convoitises, il y a cependant de rares et exceptionnelles circonstances, où ils consentent à se montrer justes, cléments, désintéressés.

Or Dieu se réservant de les châtier rigoureusement un jour à cause de leurs crimes, et tenant d'autre part, pour l'honneur de Sa justice, à ne laisser sans récompense aucune bonne œuvre, si petite et si imparfaite soit-elle, prodigue souvent en ce monde aux méchants et aux impies des plaisirs et des biens temporels.

Il leur accorde, comme au mauvais riche, une vie brillante et somptueuse ; Il leur donne des tables exquises et abondantes, des tapis moelleux... une multitude de flatteurs et de parasites, l'éclat et la pompe de toutes les jouissances désirables. Le mauvais riche avait donc reçu ses biens.

Source : Livres-mystiques.com

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