Méditations Bibliques de Normandt, prêtre du Québec

222. Il augmente en nous l’Amour


Jésus ne coupe personne de son entourage. Mais il n’y a rien de plus simple que de nous couper de Jésus.

À quelle source enfonçons-nous nos racines ? De quel soleil demeurons-nous en présence pendant notre vie ? Le soleil qui donne le cancer lorsque nous y sommes trop exposés ou le Soleil de Dieu dont il n’y a aucune limite d’exposition, puisqu’il augmente en nous l’Amour ?

Dieu est le maître patient qui donne toujours de nouvelles chances. Il veut que nous profitions de sa Présence et que nous prenions racine pour nous enfoncer toujours davantage dans son Cœur.

Moïse parle au peuple d’Israël et il offre des décrets à observer. Voilà une base solide :
« Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins, de garder ses commandements, ses décrets et ses ordonnances. » Deutéronome, chapitre 30, versets 15 à 16

Bible Liturgique, site internet : AELF 2011-2014
Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

223. Renouvelée chaque jour


Paul nous transmet cette recommandation :
« Soyez vigilants : que personne ne se dérobe à la grâce de Dieu. » Lettre de Paul aux Hébreux, chapitre 12, verset 15

De toutes les assurances que nous pouvons nous acheter pour nous donner un sentiment de sécurité, l’assurance de la grâce de Dieu est celle qui dépasse toutes les autres. Demandons notre assurance à Dieu, afin de demeurer avec Jésus.

L’assurance de la grâce de Dieu ne coûte rien. C’est vrai qu’aujourd’hui, nous pensons souvent que ce qui coûte plus cher est mieux, mais ce n’est à peu près jamais vrai. Avec Dieu, le nécessaire pour la vie et pour la route est gratuit.

Dieu offre sa grâce sans fin, mais nous pouvons la négliger. Comme il est facile de nous éloigner du régime d’exercice physique que nous nous sommes donnés au début de l’année. Il est encore plus facile de nous éloigner de la grâce de Dieu et de perdre le sens de la réalité. Assurons-nous d’être constamment sous la grâce de Dieu.

Vérifions si notre « assurance » de la « grâce de Dieu » est encore valide. Le service aux affaires de Dieu est toujours là, mais est-ce que nous le remettons à jour dans notre vie ? Sinon, reprenons confiance.

Offrons-nous un rendez-vous avec Jésus et reprenons la couverture de l’Esprit Saint sur nous. Que l’assurance soit renouvelée chaque jour. Marchons dans la foi avec l’assurance complète et gratuite de Dieu.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

225. Accueillons le silence comme un don


« Silence, tais-toi ! » Marc, chapitre 4, verset 39
Nous n’aimerions pas trop que quelqu’un nous dise : « Silence, tais-toi » !
Mais cette personne nous rendrait possiblement service. C’est ce dont nous avons besoin pour reconnaitre la présence de la Trinité dans notre cœur.

Seul le silence peut nous aider à entendre ce que Jésus nous dit. Seul le silence permet de revenir à Jésus et d’être libre. Le silence nous permet aussi de nous retrouver et de faire le ménage dans notre existence.

Accueillons le silence comme un don de l’Esprit Saint. Certaines personnes ont le don de parler, pourquoi ne pas demander aussi le don d’être silencieux ? Nous vivons peut-être la pauvreté du manque de silence et de parler au moment opportun.

Le silence n’est pas nécessairement le manque de bruit. Le silence est un état où nous sommes bien, où nous développons le sens de la sérénité et où nous sommes à l’écoute du Seigneur, de nous et des autres.

Nous pouvons écrire, assis dans un restaurant, avec une musique assez forte et tout de même être en silence, intérieurement. Nous pouvons écrire dans une bibliothèque et le silence pourrait nous déranger. Le bruit extérieur n’est pas la première cause du manque de silence, mais bien le bruit intérieur, le bruit qui est en nous. Offrons le bruit en nous à Jésus.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

226. Nous ressentons sa Présence

Nous serions surpris du nombre de personnes qui travaillent dans le bruit, et pourtant, cela ne les empêche pas de réaliser leur travail en priant. Nous pouvons être en silence et être avec Jésus, même si notre travail est une cause de bruit.
Dès que nous nous approchons de Jésus dans le silence, même si c’est très timide comme élan, immédiatement Jésus va pouvoir nous procurer sa paix. Plus nous serons silencieux, plus Jésus va nous toucher subtilement et plus nous ressentirons sa présence.
Est-ce que Jésus est réellement présent ? La question suppose la réponse. Oui, il est présent. Car nous ne pouvons pas dire le nom de Jésus sans que Jésus soit présent. Nous ne pouvons vivre, aimer, respirer, dormir, espérer, rire, ainsi de suite, sans Jésus en nous. Accueillons-le.
Le Saint-Esprit est la douceur même et il déploie sa force dans le silence de l’âme. Or, l’Esprit de Jésus va nous combler comme la sensation d’une brise légère en notre âme.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

227. Laisser Jésus nous libérer


Jésus voit sortir un possédé des tombeaux. C’est quelqu’un qui consciemment ou inconsciemment s’est laissé influencer et qui a été piégé dans le mal :
« Voyant Jésus de loin, il accourt, se prosterne devant lui et crie de toutes ses forces : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! » Jésus lui dit : « Esprit impur, sors de cet homme ! » Marc, chapitre 5, versets 6 à 8

Avec Jésus, le mal qui est dans cet homme ne résiste pas, ne se camoufle pas. Jésus reconnait qu’il y a un esprit mauvais dans cet homme. Même l’esprit mauvais lui obéit, il sort et délaisse l’homme qui est maintenant libre. Nous pourrions aussi dire que l’humanité est libre, comme cet homme, si elle décide de laisser Jésus la libérer.

Remarquons où commence la conversion pour cet homme. Malgré le mal qui l’anéantit, c’est lorsqu’il s’avance pour rejoindre Jésus, qu’il est libéré. Jésus est la clef, la réponse. Toujours avancer pour rejoindre Jésus, toujours ajuster notre vie au Cœur Sacré de Jésus, toujours nous placer sous la Lumière de Dieu et le laisser agir dans notre existence, nous sauve.

Jésus souhaite que nous lui disions maintenant que nous voulons le suivre et être transformés par ses grâces. Prêts ? Allons vers lui !

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

228. Ce qui est réellement bien


Souvent, nous rencontrons des situations, plus ou moins pénibles, que nous vivons ou que les personnes vivent. Et parfois, lorsqu’une personne nous donne une solution facile pour en sortir, nous ne pensons pas que cela va fonctionner ou la peur nous fait imaginer que nous aurons davantage mal.
Nous pensons que pour régler un problème, nous aurons mal. Et très
souvent, effectivement, cela va faire mal. Mais, sortir du mal, c’est plutôt une guérison, c’est plutôt bien. Et cela ne fait pas mal, de la même manière.

Combien de fois, lorsque nous découvrons la vérité d’une situation pénible, nous disons que cela fait mal: « Vous ne pouvez pas savoir comment cela a fait mal lorsque j’ai su la vérité » ! Quelle expression plus fausse que celle-là !
La vérité n’a jamais causé de mal à personne. Ce n’est pas la vérité qui fait mal, mais la découverte du mensonge, de la situation pénible. C’est le mensonge qui contient le mal. La découverte de la vérité reconduit à la liberté.

Une de nos plus grandes pauvretés, c’est de ne pas savoir faire la différence entre le bien et le mal. La ligne est mince lorsque nous ne savons pas, au moment de la découverte, si c’est le bien ou le mal qui fait du mal. Soyons-en certains, c’est toujours le mal qui cause le mal.

Prenons l’exemple d’une personne qui se fait mordre dans la jambe par un serpent venimeux. La morsure et le venin sont la cause du mal. Et ressortir le venin de la jambe cause encore plus de mal. Si le médecin doit couper la chair autour de la morsure du serpent, la personne va certainement grimacer. Aille !

Le bien, c’est la personne qui aide à ressortir le venin. Le mal n’a pas été causé par la personne qui aide, mais bien par la morsure et le venin. Une fois le venin sorti, la vie de la personne est sauve. Elle aura évité la mort et elle continuera de vivre.

Le « mal » qu’elle a ressenti pour guérir du venin est lié à la morsure et au venin. Le bien qui l’a épargné de la mort, même si elle a ressenti un mal, c’est la bonne intention de la personne qui a soigné la mourante. Distinguons entre ce qui est réellement bien du mal.

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229. La vie en Jésus-Christ


Revenons à l’Amour, éloignons-nous de ce qui est malsain :
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Matthieu, chapitre 22, verset 39
S’aimer soi-même de l’Amour de Dieu, c’est éviter que la violence et le mal soient présents dans notre vie. Lorsque nous écoutons des personnes nous parler, nous n’acceptons pas qu’elles nous cri par la tête. Or, pourquoi l’acceptons-nous dans certaines émissions et dans certaines musiques, par exemple ?

La souffrance est déjà dans le monde à cause du mal. Mais nous sommes invités à devenir des saints en étant nous-mêmes des gens qui propagent la paix, la joie et l’espérance de la vie en Jésus-Christ pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Nous faisons continuellement notre possible afin de ne pas entrer dans un dessein de malheur. Nous devons aussi aider le monde autour de nous à ne pas se lancer dans des idées qui causeront des malheurs.

Tout simplement, nous sommes responsables de porter la Bonne Nouvelle qu’est Jésus au monde et de nous tenir, comme nous le pouvons, loin du mal. C’est une décision : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

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230. Nous enraciner dans l’Amour


Dieu a l’éternité. Nous n’avons que quelques années. Il est très patient avec nous. Il est miséricorde. Il continue de vouloir que le figuier produise du fruit et il est prêt à le sarcler et y mettre de la terre neuve. Dieu en prend soin.
Imaginons que cette prochaine histoire se répète à l’infini. Nous comprenons alors que Dieu veut constamment nous donner des occasions de revenir à lui :
« Jésus dit cette parabole : « Quelqu’un a un figuier planté dans sa vigne. Il vient chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouve pas. Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron lui répond : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” » Luc chapitre 13, versets 6 à 9

Dieu, le vigneron, par sa grande miséricorde, ne cesse de vouloir nous aider à nous enraciner dans son Amour. L’arbre de notre existence ne peut fleurir et porter du fruit s’il n’est pas enraciné en Dieu. Il souhaite que l’arbre s’enracine en lui. Il serait facile de nous dire que c’est faux, puisque nous avons l’impression de tout avoir pour demeurer vivants.

Nous vivons ? En effet, nous vivons. Mais nous pouvons refermer notre vie dans une caverne bien isolée sans la source constante et bienfaisante de Dieu. La caverne, c’est tout ce qui nous attire et qui nous garde devant un trésor qui scintille, inatteignable, illusoire, au lieu de nous enraciner dans la terre qui est la nôtre, dans notre propre cœur au cœur du jardin de Dieu.

Nous sommes invités à nous convertir chaque jour. Chaque instant dont nous profitons pour nous replacer dans le Cœur de Jésus est toujours un moment précieux pour nous. Cet instant vaut une quantité infinie de trésors.

La Trinité est toujours là pour nous, mais de temps à autre nous sommes dans la caverne, concentrés sur autre chose et non pas attentifs à recevoir Dieu dans notre vie.

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231. Jésus est là


Jésus a choisi des personnes de son temps à envoyer en mission, comme Pierre, Jean et les Apôtres. Les premiers à être évangélisés, ce sont les Apôtres. Après la résurrection de Jésus, ils sont laissés à eux-mêmes, mais ils ne sont pas seuls. Jésus a déjà soufflé son Esprit sur eux et ils sont envoyés dans le monde pour rejoindre tous les nations, langues et peuples :
« Recevez l’Esprit saint. » Jean, chapitre 20, verset 22

Aujourd’hui, là où nous sommes, chaque personne est appelée à transmettre la Bonne Nouvelle de notre salut en Jésus-Christ. Jésus nous envoie comme nous sommes. Nous sommes les personnes dont Jésus a besoin pour notre temps et son Esprit va nous guider et nous partager ce qu’il veut que le monde reçoive et entende. Nous ne sommes pas seuls : « Recevez l’Esprit saint, » dit Jésus.

Le seul effort, c’est de vérifier si nous sommes vraiment à l’écoute de Jésus et de son Esprit. Pour cela, nous devons devenir ses disciples. Nous pensons ne pas pouvoir être de vrais disciples ? Nous ne sommes pas parfaits ?

L’important, c’est de demeurer près de Jésus. Et lui nous guidera. Acceptons de ne pas être parfaits. De nos imperfections, le Seigneur va nous surprendre.
Jésus est là pour le monde, mais ce n’est pas toutes les personnes qui se donnent des moyens pour rencontrer Jésus. Lorsque nous ne pouvons pas évangéliser des personnes près de nous, allons ailleurs à la recherche d’autres personnes.

Ne perdons pas espoir. Plaçons notre confiance en Jésus. De cette manière il y aura partout des personnes qui ont la vocation d’annoncer la bonne nouvelle. Une foule immense ; postiers, ingénieurs, médecins, écoliers, menuisiers, chaque personne peut transformer le monde, grâce à Jésus.

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Livre : Évangélisons, Normand Thomas