L'Église s'en remet à la justice des hommes
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L'Église s'en remet à la justice des hommes
L’Eglise s’en remet à la justice des hommes
Anne Fournier
Mgr Norbert Brunner, président de la CES. (Keystone)
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La Conférence des évêques suisses réagit aux révélations impliquant des prêtres en augmentant sa collaboration avec la justice civile. Elle refuse par contre l’élaboration d’une liste noire
A l’avenir, les autorités ecclésiastiques suisses s’adresseront à la justice civile «en cas de soupçon fondé» d’abus sexuels. La victime pourra toutefois s’y opposer, sauf en cas de danger immédiat de récidive. Très attendue, la nouvelle est tombée mercredi, à l’issue de la 288e assemblée ordinaire de la Conférence des évêques suisses (CES) tenue à Einsiedeln. Après la tempête médiatique de ces derniers mois autour des révélations d’abus de la part d’ecclésiastiques, la CES était placée face à une lourde tâche, contrainte de décider d’actions concrètes pour répondre à la stupeur des fidèles.
Qu’en ressort-il? Face à un parterre de journalistes réunis dans l’abbaye schwyzoise, Mgr Norbert Brunner, évêque de Sion et actuel président de la CES, a évoqué une double réflexion: «Que faire face aux cas d’abus dénoncés, et comment les empêcher à l’avenir?»
Première mesure, une meilleure collaboration avec la justice civile. Jusqu’ici, l’Eglise catholique encourageait les victimes à porter plainte, mais ne dénonçait pas de son propre chef. Selon les statistiques présentées par la Commission d’experts de la CES (lire ci-contre), près de la moitié des victimes qui témoignent de leur souffrance n’exigent pas de poursuites. «Dorénavant, en cas de risques de récidive, surtout lors de pédophilie, une plainte pénale sera déposée quel que soit le vœu de la victime.»
En se tournant vers la justice civile, la CES revoit donc la teneur des directives adoptées en 2002 dans le cadre de la pastorale pour lutter contre les abus sexuels. Désormais, le chapitre 5.3 stipule comme principe que «les dispositions de la loi civile en matière de dénonciation auprès des autorités pénales doivent être respectées». En 2010, quatre cas ont déjà été dénoncés à la justice, contre deux en 2009. D’autres mesures ont aussi été prises: six prêtres ont été déplacés, trois suspendus, quatre se sont lancés dans une thérapie.
Début avril, la CES, mise sous pression par la révélation de plusieurs cas d’abus présumés en Suisse alémanique, devait faire profil bas. Elle reconnaissait, comme bien d’autres autorités catholiques européennes, avoir jusque-là «sous-estimé» l’ampleur de la situation. Elle demandait pardon, encourageant les victimes à s’annoncer auprès des centres de consultation diocésains. Egalement présente lors de la conférence de presse, Beatrice Lüginbühl, juriste responsable du centre d’aide aux victimes à Zurich, explique que l’essentiel est en effet d’offrir un écho aux témoignages d’abusés, même lorsque les faits remontent à plusieurs décennies et que leur responsable est décédé. «Dans ce cas, l’excuse formulée par écrit de la part des évêques ou simplement la sensation d’avoir été pris au sérieux peut être essentielle.»
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Anne Fournier
Mgr Norbert Brunner, président de la CES. (Keystone)
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La Conférence des évêques suisses réagit aux révélations impliquant des prêtres en augmentant sa collaboration avec la justice civile. Elle refuse par contre l’élaboration d’une liste noire
A l’avenir, les autorités ecclésiastiques suisses s’adresseront à la justice civile «en cas de soupçon fondé» d’abus sexuels. La victime pourra toutefois s’y opposer, sauf en cas de danger immédiat de récidive. Très attendue, la nouvelle est tombée mercredi, à l’issue de la 288e assemblée ordinaire de la Conférence des évêques suisses (CES) tenue à Einsiedeln. Après la tempête médiatique de ces derniers mois autour des révélations d’abus de la part d’ecclésiastiques, la CES était placée face à une lourde tâche, contrainte de décider d’actions concrètes pour répondre à la stupeur des fidèles.
Qu’en ressort-il? Face à un parterre de journalistes réunis dans l’abbaye schwyzoise, Mgr Norbert Brunner, évêque de Sion et actuel président de la CES, a évoqué une double réflexion: «Que faire face aux cas d’abus dénoncés, et comment les empêcher à l’avenir?»
Première mesure, une meilleure collaboration avec la justice civile. Jusqu’ici, l’Eglise catholique encourageait les victimes à porter plainte, mais ne dénonçait pas de son propre chef. Selon les statistiques présentées par la Commission d’experts de la CES (lire ci-contre), près de la moitié des victimes qui témoignent de leur souffrance n’exigent pas de poursuites. «Dorénavant, en cas de risques de récidive, surtout lors de pédophilie, une plainte pénale sera déposée quel que soit le vœu de la victime.»
En se tournant vers la justice civile, la CES revoit donc la teneur des directives adoptées en 2002 dans le cadre de la pastorale pour lutter contre les abus sexuels. Désormais, le chapitre 5.3 stipule comme principe que «les dispositions de la loi civile en matière de dénonciation auprès des autorités pénales doivent être respectées». En 2010, quatre cas ont déjà été dénoncés à la justice, contre deux en 2009. D’autres mesures ont aussi été prises: six prêtres ont été déplacés, trois suspendus, quatre se sont lancés dans une thérapie.
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