L’Europe infléchit son cap économique et budgétaire
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L’Europe infléchit son cap économique et budgétaire
L’Espagne présentera jeudi 25 avril une stratégie budgétaire axée sur la croissance.
De plus en plus de responsables européens soulignent les limites de la politique d’austérité.
Malgré le marasme économique, les marchés sont euphoriques car ils comptent sur un nouvel assouplissement de la Banque centrale.
Avec cet article
Austérité: Bruxelles fait son mea culpa sans toucher à ses remèdes anticrise
Des mauvaises nouvelles pour l’économie européenne… et des marchés qui bondissent dans la foulée. Il y a de quoi s’étonner. C’est pourtant ce qui se passe depuis mardi sur les places boursières, en Europe particulièrement. Car cela pourrait déboucher sur une nouvelle intervention de la Banque centrale européenne (BCE).
Pendant ce temps, l’Espagne et le Portugal annoncent des réformes axées sur la croissance plutôt que sur la rigueur, tandis que les Pays-Bas viennent de renoncer à 5 milliards d’euros d’économies. Et le président de la Commission, José Manuel Barroso, a évoqué lundi les « limites » des politiques d’austérité.
Les raisons de cette euphorie boursière
Les places boursières étaient dans le vert, mercredi 24 avril à la mi-journée, en Europe, et ce malgré de mauvaises nouvelles d’Allemagne. L’indice du climat des affaires outre-Rhin s’est affiché en baisse pour le deuxième mois consécutif, en raison « à la fois d’une détérioration des conditions courantes et des anticipations », relève Catherine Stephan, chez BNP Paribas.
Ces perspectives de dégradation de l’activité ont, paradoxalement, dopé les marchés, dès le mardi 23. Si les places financières se réjouissent autant, c’est parce qu’elles parient sur une nouvelle action des taux de la BCE le 2 mai, durant la réunion du conseil des gouverneurs.
« Avec des chiffres aussi mauvais, assure l’analyste Marc Fiorentino, la BCE va baisser ses taux et injecter encore plus de liquidités. » Ces éléments sont susceptibles de doper la croissance et sont de nature, par conséquent, à rassurer les marchés. « La BCE est prête à agir », renchérissent les économistes de la banque Barclays dans une note publiée hier.
Une nouvelle baisse du taux directeur attendue
Le principal taux d’intérêt de la BCE (appelé « taux directeur ») est actuellement à 0,75 %, son plus bas niveau historique. Il pourrait établir un nouveau record à la baisse, à 0,5 % par exemple, dès le 2 mai. Une telle manœuvre baisserait par ricochet le coût de financement des investissements pour les entreprises (et les achats immobiliers des ménages).
Mais Mario Draghi a lui-même reconnu que les précédentes baisses de ce taux n’ont pas atteint leur objectif de stimuler l’économie dans la mesure où l’investissement reste atone en zone euro. « La transmission est mauvaise, reconnaît Philippe Waechter, chez Natixis Asset management, mais elle n’est pas nulle. »
Selon cet économiste, il ne faut pas négliger la portée psychologique d’une telle décision. « Mario Draghi doit annoncer une nouvelle baisse des taux et surtout faire comprendre que ces derniers resteront durablement faibles. Même si l’impact de cette annonce n’est ni immédiat ni spectaculaire, il peut enclencher des anticipations optimistes chez les acteurs économiques qui, le moment venu, recommenceront à investir avec la certitude que ce sera à faible coût. »
Le début d’un changement d’orientation
La Banque centrale européenne ne cesse de répéter, néanmoins, qu’elle gère la politique monétaire et ne dispose pas de tous les outils contre la crise. L’arme budgétaire, notamment, reste du ressort des États – sous l’œil vigilant de la Commission européenne. Or plusieurs d’entre eux semblent décider à adoucir la potion amère de la rigueur.
« Les Européens se rendent compte que la situation est dramatique sur le front de la croissance et cela génère une dangereuse instabilité sociale, constate Philippe Waechter, chez Natixis Asset management. Nous sommes peut-être en train d’assister à un changement profond dans la hiérarchie des objectifs : la stabilisation des finances publiques reste une des priorités, mais elle a perdu sa première place au profit de la croissance. C’est ce début de changement d’orientation, aussi, que les marchés saluent. »
Les politiques d’austérité ne suffisent plus
À l’appui de son argumentaire : l’Espagne. Le gouvernement dirigé par Mariano Rajoy doit présenter demain sa stratégie budgétaire avec des réformes structurelles destinées à restaurer la confiance des investisseurs. Les autorités réaffirment la nécessité de réduire les déficits, tout en veillant à « calibrer » – c’est le terme gouvernemental espagnol – les mesures et en insistant « sur la croissance de long terme ».
Le 23 avril, le gouvernement portugais a présenté un plan de stimulation de l’économie, qui devrait reculer cette année – pour la troisième fois consécutive – de 2,3 %. La mesure phare consiste à diminuer le taux d’impôt sur les sociétés de 25 % à 10 % afin de soutenir les PME et d’attirer des investissements étrangers.
Dix jours plus tôt, les Pays-Bas ont abandonné un nouveau plan d’économies de 4,3 milliards d’euros,alors que le pays devrait connaître une deuxième année de récession. « En Europe, les politiques d’austérité ne suffisent plus », a déclaré hier Enrico Letta, qui a été chargé de former le prochain gouvernement italien.
Un écho aux propos tenus en début de semaine par José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, selon lequel « les politiques actuelles (d’austérité) ont atteint leur limites à bien des égards. »
Se garder d’un excès d’optimisme en France
Ce nouveau contexte pourrait servir François Hollande dans sa négociation avec Bruxelles pour obtenir, à la fin mai, un délai d’un an pour faire passer le déficit sous la barre des 3 %. Plusieurs experts mettent toutefois en garde le gouvernement français contre tout excès d’optimisme.
La France, font-ils valoir, a annoncé des efforts budgétaires avec retard par rapport à ses voisins du Sud. Paris ne peut donc pas passer à travers les gouttes, estiment-ils, sauf à risquer de perdre la confiance des marchés.
L’Allemagne, elle, reste impavide. Le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a asséné mercredi 24 avril qu’il serait « mauvais de changer de politique » pour résoudre la crise qui secoue depuis trois ans la zone euro. Le redressement des finances publiques et les réformes de structure ont déjà « ramené une certaine dose de confiance ».
MARIE DANCER
Source:http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/L-Europe-inflechit-son-cap-economique-et-budgetaire-2013-04-24-952491
De plus en plus de responsables européens soulignent les limites de la politique d’austérité.
Malgré le marasme économique, les marchés sont euphoriques car ils comptent sur un nouvel assouplissement de la Banque centrale.
Avec cet article
Austérité: Bruxelles fait son mea culpa sans toucher à ses remèdes anticrise
Des mauvaises nouvelles pour l’économie européenne… et des marchés qui bondissent dans la foulée. Il y a de quoi s’étonner. C’est pourtant ce qui se passe depuis mardi sur les places boursières, en Europe particulièrement. Car cela pourrait déboucher sur une nouvelle intervention de la Banque centrale européenne (BCE).
Pendant ce temps, l’Espagne et le Portugal annoncent des réformes axées sur la croissance plutôt que sur la rigueur, tandis que les Pays-Bas viennent de renoncer à 5 milliards d’euros d’économies. Et le président de la Commission, José Manuel Barroso, a évoqué lundi les « limites » des politiques d’austérité.
Les raisons de cette euphorie boursière
Les places boursières étaient dans le vert, mercredi 24 avril à la mi-journée, en Europe, et ce malgré de mauvaises nouvelles d’Allemagne. L’indice du climat des affaires outre-Rhin s’est affiché en baisse pour le deuxième mois consécutif, en raison « à la fois d’une détérioration des conditions courantes et des anticipations », relève Catherine Stephan, chez BNP Paribas.
Ces perspectives de dégradation de l’activité ont, paradoxalement, dopé les marchés, dès le mardi 23. Si les places financières se réjouissent autant, c’est parce qu’elles parient sur une nouvelle action des taux de la BCE le 2 mai, durant la réunion du conseil des gouverneurs.
« Avec des chiffres aussi mauvais, assure l’analyste Marc Fiorentino, la BCE va baisser ses taux et injecter encore plus de liquidités. » Ces éléments sont susceptibles de doper la croissance et sont de nature, par conséquent, à rassurer les marchés. « La BCE est prête à agir », renchérissent les économistes de la banque Barclays dans une note publiée hier.
Une nouvelle baisse du taux directeur attendue
Le principal taux d’intérêt de la BCE (appelé « taux directeur ») est actuellement à 0,75 %, son plus bas niveau historique. Il pourrait établir un nouveau record à la baisse, à 0,5 % par exemple, dès le 2 mai. Une telle manœuvre baisserait par ricochet le coût de financement des investissements pour les entreprises (et les achats immobiliers des ménages).
Mais Mario Draghi a lui-même reconnu que les précédentes baisses de ce taux n’ont pas atteint leur objectif de stimuler l’économie dans la mesure où l’investissement reste atone en zone euro. « La transmission est mauvaise, reconnaît Philippe Waechter, chez Natixis Asset management, mais elle n’est pas nulle. »
Selon cet économiste, il ne faut pas négliger la portée psychologique d’une telle décision. « Mario Draghi doit annoncer une nouvelle baisse des taux et surtout faire comprendre que ces derniers resteront durablement faibles. Même si l’impact de cette annonce n’est ni immédiat ni spectaculaire, il peut enclencher des anticipations optimistes chez les acteurs économiques qui, le moment venu, recommenceront à investir avec la certitude que ce sera à faible coût. »
Le début d’un changement d’orientation
La Banque centrale européenne ne cesse de répéter, néanmoins, qu’elle gère la politique monétaire et ne dispose pas de tous les outils contre la crise. L’arme budgétaire, notamment, reste du ressort des États – sous l’œil vigilant de la Commission européenne. Or plusieurs d’entre eux semblent décider à adoucir la potion amère de la rigueur.
« Les Européens se rendent compte que la situation est dramatique sur le front de la croissance et cela génère une dangereuse instabilité sociale, constate Philippe Waechter, chez Natixis Asset management. Nous sommes peut-être en train d’assister à un changement profond dans la hiérarchie des objectifs : la stabilisation des finances publiques reste une des priorités, mais elle a perdu sa première place au profit de la croissance. C’est ce début de changement d’orientation, aussi, que les marchés saluent. »
Les politiques d’austérité ne suffisent plus
À l’appui de son argumentaire : l’Espagne. Le gouvernement dirigé par Mariano Rajoy doit présenter demain sa stratégie budgétaire avec des réformes structurelles destinées à restaurer la confiance des investisseurs. Les autorités réaffirment la nécessité de réduire les déficits, tout en veillant à « calibrer » – c’est le terme gouvernemental espagnol – les mesures et en insistant « sur la croissance de long terme ».
Le 23 avril, le gouvernement portugais a présenté un plan de stimulation de l’économie, qui devrait reculer cette année – pour la troisième fois consécutive – de 2,3 %. La mesure phare consiste à diminuer le taux d’impôt sur les sociétés de 25 % à 10 % afin de soutenir les PME et d’attirer des investissements étrangers.
Dix jours plus tôt, les Pays-Bas ont abandonné un nouveau plan d’économies de 4,3 milliards d’euros,alors que le pays devrait connaître une deuxième année de récession. « En Europe, les politiques d’austérité ne suffisent plus », a déclaré hier Enrico Letta, qui a été chargé de former le prochain gouvernement italien.
Un écho aux propos tenus en début de semaine par José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, selon lequel « les politiques actuelles (d’austérité) ont atteint leur limites à bien des égards. »
Se garder d’un excès d’optimisme en France
Ce nouveau contexte pourrait servir François Hollande dans sa négociation avec Bruxelles pour obtenir, à la fin mai, un délai d’un an pour faire passer le déficit sous la barre des 3 %. Plusieurs experts mettent toutefois en garde le gouvernement français contre tout excès d’optimisme.
La France, font-ils valoir, a annoncé des efforts budgétaires avec retard par rapport à ses voisins du Sud. Paris ne peut donc pas passer à travers les gouttes, estiment-ils, sauf à risquer de perdre la confiance des marchés.
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MARIE DANCER
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Que Dieu vous bénisse
« Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » ( St Mt 28,20)
Que VSJ soit placé sous leur protection:
Saint Benoit XVI ora pro nobis!
JOSENOVAR- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 73733
Date d'inscription : 10/07/2011
Age : 51
Localisation : Espagne
Re: L’Europe infléchit son cap économique et budgétaire
@ TOUS
Ne soyons pas dupes. L'effondrement boursier est pour bientôt, et cela risque d'être brutal!
Ne soyons pas dupes. L'effondrement boursier est pour bientôt, et cela risque d'être brutal!
stjeanlagneau- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 27850
Date d'inscription : 04/05/2011
Age : 57
Localisation : BRETAGNE
Re: L’Europe infléchit son cap économique et budgétaire
Chers amis
Croyez qu´un changement d´orientation de la Politique Economique va apporter tellement de changement, c´est a dire une nouvelle époque de prospérité, Eh bien, si ça avait été le cas, ils l´auraient fait, de toute façon, prochainement nous assisterons a un Crack Boursier qui va permettre l´effeondrement de l´economie Mondiale et des monnaies refuges (dollar et Euros)
Croyez qu´un changement d´orientation de la Politique Economique va apporter tellement de changement, c´est a dire une nouvelle époque de prospérité, Eh bien, si ça avait été le cas, ils l´auraient fait, de toute façon, prochainement nous assisterons a un Crack Boursier qui va permettre l´effeondrement de l´economie Mondiale et des monnaies refuges (dollar et Euros)
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JOSENOVAR- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
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Date d'inscription : 10/07/2011
Age : 51
Localisation : Espagne
Re: L’Europe infléchit son cap économique et budgétaire
josenovar a dit "...,de toute facon,prochainement nous assisterons a un crack boursier qui va permettre l 'effondrement de l'economie et des monnaies refuges (dollars et euros)."
JeCrois- Septième Demeure : C'est l'Union transformante. Je vis la chasteté et la charité parfaites.
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Date d'inscription : 17/09/2011
Age : 59
Localisation : sud-ouest de le france
Re: L’Europe infléchit son cap économique et budgétaire
@ JeCRois :
Josenovar a raison !
Ce n'est qu'en question de temps avant que tout s'effondre !
L'Administrateur
Josenovar a raison !
Ce n'est qu'en question de temps avant que tout s'effondre !
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