LA HAUSSE DU VANDALISME DANS LES EGLISES
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LA HAUSSE DU VANDALISME DANS LES EGLISES
La hausse du vandalisme dans les églises s'explique difficilement
Le ministère de l’intérieur reconnaît une augmentation très nette des « atteintes aux lieux de culte », chrétiens notamment
Les chandeliers, la statue et le crucifix qui ornaient le tabernacle ont été renversés, les plaques de l’autel soulevées. Le 26 juillet, dans l’église Saint-Martin de Limoux (Aude), des boiseries ont été arrachées, les sujets de la crèche détruits. Le 7 août, c’était au tour de la sacristie de l’église Saint-Géry, dans le centre-ville de Valenciennes (Nord) : deux statues en bois ont été renversées de leur socle et gisaient à demi décapitées, lorsque les paroissiens les ont découvertes.
D’autres dégradations ont aussi été constatées dans l’église. Deux jours plus tard, le cimetière d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) était lui aussi victime de vandales qui ont abîmé une quinzaine de tombes et brisé les portes de trois chapelles.
Dernière en date, le 11 août, à quelques jours de la fête de l’Assomption, la Vierge qui surplombe le village de Perrigny (Jura) a été vandalisée, ses ongles peints en rouge, son visage et sa robe recouverts de peinture verte, et une croix gammée dessinée sur son socle. Pourquoi une telle succession ? Est-elle le fruit du hasard ou bien le signe d’une recrudescence de ce type bien particulier de vandalisme ?
275 lieux de culte vandalisés en 2008
Sous-directeur de l’information générale (ex-renseignements généraux) au ministère de l’intérieur, Serge Guillen le constate : les atteintes aux lieux de culte, des bâtiments catholiques pour leur grande majorité (90 à 95 % des profanations), mais aussi israélites et musulmans, sont en hausse, et pas seulement l’été.
« Depuis la création de notre service en 2008, nous avons systématisé leur recensement. En 2008, 275 lieux de culte chrétiens ont été vandalisés (146 cimetières et 129 églises, chapelles ou calvaires). L’année suivante, les chiffres ont grimpé de 42 % à respectivement 180 et 209. Et pour le premier semestre 2010, nous sommes déjà à 288 actes recensés, tous lieux de culte chrétiens compris. »
En février, après le pillage, dans la nuit du 11 au 12, de l’église Saint-Michel de Morangis (Essonne), le huitième lieu de culte du département dans ce cas en quelques mois, Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry, s’est d’ailleurs violemment insurgé contre « le silence étourdissant » des « pouvoirs publics, des politiques, de la presse et de l’opinion publique » quand il s’agit de dégradations d’églises.
« J’ai émis l’idée de mettre sur pied une commission “cambriolage” pour visiter les églises, étudier, pour chacune d’entre elles, les dispositions à prendre (…). On m’a fait savoir que je n’en avais pas juridiquement le droit et qu’il serait mis en place une commission officielle. Les exactions continuent. Les pouvoirs publics sont donc responsables par leur carence », affirmait-il dans un communiqué.
Un phénomène peu médiatisé
En avril, le député Louis Guédon (UMP, Vendée) a lui aussi interpellé le ministre de l’intérieur sur les mesures qu’il « entend prendre pour protéger ces lieux chrétiens particulièrement visés » : « On ne peut que regretter le silence médiatique et institutionnel entourant les si nombreuses dégradations de sites chrétiens », soulignait-il devant l’Assemblée.
Dans ses chiffres, la sous-direction de l’information générale du ministère de l’intérieur ne comptabilise que les actes de vandalisme (dégradations diverses, tags et inscriptions…) et non les cambriolages d’objets d’art, qui font l’objet d’un recensement spécifique par l’Office central des biens culturels (OCBC).
Ces derniers sont d’ailleurs plutôt orientés à la baisse (lire ci-dessous). Pour autant, le phénomène reste difficile à comprendre, car la majoré des affaires n’est pas résolue. Une certitude : leurs auteurs sont jeunes, voire très jeunes. Sur les 18 personnes interpellées en 2008, 11 étaient mineures. L’année suivante, 31 étaient mineures sur 46 interpellées. Autre constat : les dégradations à caractère satanique sont extrêmement minoritaires (une dizaine de cas en 2009), tout comme les attaques d’ordre raciste ou idéologique (avec croix gammée, par exemple, une vingtaine de cas) ou anarchiste.
« Le plus souvent, il s'agit de pur vandalisme »
« Le plus souvent, il s’agit de pur vandalisme, avance Serge Guillen. Les jeunes, un peu alcoolisés, décident dans la soirée d’aller faire une pseudo-fête dans un cimetière ou une église. Sans doute que ce type de lieu leur donne des émotions plus fortes qu’une salle de classe.
Mais l’analyse des motivations est très compexe et les enquêtes difficiles à mener. » Dans le cas de la profanation du cimetière d’Hénin-Beaumont, c’est finalement vers une « piste psychiatrique » que s’est orientée l’enquête : les deux suspects interpellés auraient agi « sous l’emprise de stupéfiants ».
Si la police et la gendarmerie appellent régulièrement l’Église catholique à protéger davantage ses œuvres d’art, la prévention est beaucoup plus difficile dans ce cas de figure. « Il y a des dizaines de milliers de lieux de culte. Comment voulez-vous défendre des bâtiments de ce genre ? s’interroge Serge Guillen. Les gendarmes ne peuvent pas faire des patrouilles de nuit partout. Et puis, ces actes ne sont pas forcément prémédités longtemps à l’avance. »
Dans un rapport consacré fin 2008 aux profanations de cimetières, les députés Jean-Frédéric Poisson (UMP, Yvelines) et André Flajolet (UMP, Pas-de-Calais) analysaient le bouleversement des rites autour de la mort – marqués par de nouvelles pratiques : « dispersion des cendres, urnes à domicile, columbariums… » – et s’interrogeaient sur ses conséquences quant au « rapport des jeunes générations à la mort et à la sépulture ». Entre autres mesures, ils se déclaraient favorables à un effort d’éducation des jeunes à la question de la mort, « à partir du collège, dans le cadre de certaines disciplines notamment la littérature et l’histoire ».
Anne-Bénédicte HOFFNER (avec Céline HOYEAU)
Le ministère de l’intérieur reconnaît une augmentation très nette des « atteintes aux lieux de culte », chrétiens notamment
Les chandeliers, la statue et le crucifix qui ornaient le tabernacle ont été renversés, les plaques de l’autel soulevées. Le 26 juillet, dans l’église Saint-Martin de Limoux (Aude), des boiseries ont été arrachées, les sujets de la crèche détruits. Le 7 août, c’était au tour de la sacristie de l’église Saint-Géry, dans le centre-ville de Valenciennes (Nord) : deux statues en bois ont été renversées de leur socle et gisaient à demi décapitées, lorsque les paroissiens les ont découvertes.
D’autres dégradations ont aussi été constatées dans l’église. Deux jours plus tard, le cimetière d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) était lui aussi victime de vandales qui ont abîmé une quinzaine de tombes et brisé les portes de trois chapelles.
Dernière en date, le 11 août, à quelques jours de la fête de l’Assomption, la Vierge qui surplombe le village de Perrigny (Jura) a été vandalisée, ses ongles peints en rouge, son visage et sa robe recouverts de peinture verte, et une croix gammée dessinée sur son socle. Pourquoi une telle succession ? Est-elle le fruit du hasard ou bien le signe d’une recrudescence de ce type bien particulier de vandalisme ?
275 lieux de culte vandalisés en 2008
Sous-directeur de l’information générale (ex-renseignements généraux) au ministère de l’intérieur, Serge Guillen le constate : les atteintes aux lieux de culte, des bâtiments catholiques pour leur grande majorité (90 à 95 % des profanations), mais aussi israélites et musulmans, sont en hausse, et pas seulement l’été.
« Depuis la création de notre service en 2008, nous avons systématisé leur recensement. En 2008, 275 lieux de culte chrétiens ont été vandalisés (146 cimetières et 129 églises, chapelles ou calvaires). L’année suivante, les chiffres ont grimpé de 42 % à respectivement 180 et 209. Et pour le premier semestre 2010, nous sommes déjà à 288 actes recensés, tous lieux de culte chrétiens compris. »
En février, après le pillage, dans la nuit du 11 au 12, de l’église Saint-Michel de Morangis (Essonne), le huitième lieu de culte du département dans ce cas en quelques mois, Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry, s’est d’ailleurs violemment insurgé contre « le silence étourdissant » des « pouvoirs publics, des politiques, de la presse et de l’opinion publique » quand il s’agit de dégradations d’églises.
« J’ai émis l’idée de mettre sur pied une commission “cambriolage” pour visiter les églises, étudier, pour chacune d’entre elles, les dispositions à prendre (…). On m’a fait savoir que je n’en avais pas juridiquement le droit et qu’il serait mis en place une commission officielle. Les exactions continuent. Les pouvoirs publics sont donc responsables par leur carence », affirmait-il dans un communiqué.
Un phénomène peu médiatisé
En avril, le député Louis Guédon (UMP, Vendée) a lui aussi interpellé le ministre de l’intérieur sur les mesures qu’il « entend prendre pour protéger ces lieux chrétiens particulièrement visés » : « On ne peut que regretter le silence médiatique et institutionnel entourant les si nombreuses dégradations de sites chrétiens », soulignait-il devant l’Assemblée.
Dans ses chiffres, la sous-direction de l’information générale du ministère de l’intérieur ne comptabilise que les actes de vandalisme (dégradations diverses, tags et inscriptions…) et non les cambriolages d’objets d’art, qui font l’objet d’un recensement spécifique par l’Office central des biens culturels (OCBC).
Ces derniers sont d’ailleurs plutôt orientés à la baisse (lire ci-dessous). Pour autant, le phénomène reste difficile à comprendre, car la majoré des affaires n’est pas résolue. Une certitude : leurs auteurs sont jeunes, voire très jeunes. Sur les 18 personnes interpellées en 2008, 11 étaient mineures. L’année suivante, 31 étaient mineures sur 46 interpellées. Autre constat : les dégradations à caractère satanique sont extrêmement minoritaires (une dizaine de cas en 2009), tout comme les attaques d’ordre raciste ou idéologique (avec croix gammée, par exemple, une vingtaine de cas) ou anarchiste.
« Le plus souvent, il s'agit de pur vandalisme »
« Le plus souvent, il s’agit de pur vandalisme, avance Serge Guillen. Les jeunes, un peu alcoolisés, décident dans la soirée d’aller faire une pseudo-fête dans un cimetière ou une église. Sans doute que ce type de lieu leur donne des émotions plus fortes qu’une salle de classe.
Mais l’analyse des motivations est très compexe et les enquêtes difficiles à mener. » Dans le cas de la profanation du cimetière d’Hénin-Beaumont, c’est finalement vers une « piste psychiatrique » que s’est orientée l’enquête : les deux suspects interpellés auraient agi « sous l’emprise de stupéfiants ».
Si la police et la gendarmerie appellent régulièrement l’Église catholique à protéger davantage ses œuvres d’art, la prévention est beaucoup plus difficile dans ce cas de figure. « Il y a des dizaines de milliers de lieux de culte. Comment voulez-vous défendre des bâtiments de ce genre ? s’interroge Serge Guillen. Les gendarmes ne peuvent pas faire des patrouilles de nuit partout. Et puis, ces actes ne sont pas forcément prémédités longtemps à l’avance. »
Dans un rapport consacré fin 2008 aux profanations de cimetières, les députés Jean-Frédéric Poisson (UMP, Yvelines) et André Flajolet (UMP, Pas-de-Calais) analysaient le bouleversement des rites autour de la mort – marqués par de nouvelles pratiques : « dispersion des cendres, urnes à domicile, columbariums… » – et s’interrogeaient sur ses conséquences quant au « rapport des jeunes générations à la mort et à la sépulture ». Entre autres mesures, ils se déclaraient favorables à un effort d’éducation des jeunes à la question de la mort, « à partir du collège, dans le cadre de certaines disciplines notamment la littérature et l’histoire ».
Anne-Bénédicte HOFFNER (avec Céline HOYEAU)
Invité- Invité
Re: LA HAUSSE DU VANDALISME DANS LES EGLISES
@ Violaine :
Satan, par l'entremise de ses sbires, désire détruire TOUTE TRACE du christianisme. C'est pour cette raison qu'il s'en prend aux églises et aux symboles catholiques !
Prions, Violaine, car l'Heure de Vérité approche !
Octo !
Satan, par l'entremise de ses sbires, désire détruire TOUTE TRACE du christianisme. C'est pour cette raison qu'il s'en prend aux églises et aux symboles catholiques !
Prions, Violaine, car l'Heure de Vérité approche !
Octo !
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"N'éteignez pas l'Esprit, ne dépréciez pas les dons de prophétie; mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le; gardez-vous de toute espèce de mal." 1 Thess 5, 19-22
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