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Dialogue du réconfort dans les tribulations de Saint Thomas More

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Message  ami de la Miséricorde Sam 12 Aoû 2017 - 18:04

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

VINCENT : Vraiment, mon oncle, voilà une question à laquelle il serait, me semble-t-il, bien difficile de répondre. En de telles matières, peut-on être sûr de soi ?

ANTOINE : Oui, cher neveu, Dieu peut projeter dans l'esprit une telle lumière d'intelligence qu'on ne peut manquer d'être certain. Pourtant, celui qui est le jouet du démon peut être sûr de lui également. Dans un sens, il y a la même différence entre eux qu'entre le rêve et la réalité.

VINCENT : Si la différence est aussi marquée, il sera facile au moine dont nous parlons d'indiquer à quoi il reconnaît que ses visions sont vraiment des messages divins.

ANTOINE : Ce n'est pas aussi simple que vous paraissez le croire. Pouvez-vous me prouver, pour l'instant, que vous êtes éveillé ?

VINCENT : Oh ! voyons, mon oncle ! J'agite la main, je secoue la tête, je frappe du pied...

ANTOINE : N'avez-vous jamais fait ces gestes en rêve ?

VINCENT : Bien sûr, et même il m'est arrivé de me demander en rêve si oui ou non j'étais éveillé. Pour le savoir, j'ai fait ces mêmes gestes que je viens de faire devant vous, et j'en ai conclu que j'étais bel et bien éveillé, puis j'ai continué de rêver. Je me voyais attablé avec de bons amis à qui je racontais mon rêve, et tout le monde riait à l'idée que, même en rêve, je remuais bras et jambes et considérais ces gestes comme une preuve que je ne dormais pas.

ANTOINE : Et tout à l'heure, mon cher neveu, ne rirez-vous pas de vous-même, quand vous vous réveillerez, en constatant que vous êtes bien au chaud dans votre lit, que vous avez rêvé tout ceci, alors que vous vous croyez éveillé et en train de discuter avec moi ?

VINCENT : Oh ! mon oncle, vous vous moquez de moi, alors que vous semblez si sérieux ! Vous voudriez me faire croire que je dors ?

ANTOINE : Il se pourrait que vous fussiez endormi, car vous ne pouvez me prouver que vous êtes éveillé. Tout ce que vous pouvez dire ou faire vous le feriez aussi bien en rêve.

VINCENT : Voyons, mon oncle, j'ai pu me croire éveillé alors que je dormais, mais maintenant je sais que je ne dors pas, et il en est de même pour vous, bien que je ne puisse trouver les mots qui vous forceraient à le reconnaître. (...)

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 13 Aoû 2017 - 19:33

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

ANTOINE : Il me paraît, cher neveu, que vous avez parfaitement raison. Il me semble également que les différences entre certaines sortes de vraies révélations et de trompeuses illusions sont comparables à celles qui distinguent le rêve de la réalité. Celui qui reçoit du ciel une vision véritable est aussi sûr de l'authenticité de ses visions que nous le sommes de nos actes quand nous sommes éveillés, et celui qui est le jouet du démon est trompé comme on peut l'être par un rêve et même plus encore. Pourtant, il se croit aussi sûr que celui qui reçoit de vraies révélations : la différence, c'est que l'un croit à tort et que l'autre sait vraiment. Mais je ne dis pas, mon cher neveu, que cette connaissance vraie accompagne chaque sorte de révélation. Car il en est de toutes sortes. Il serait trop long d'en parler ici.

VINCENT : Ne craignez-vous pas, mon oncle, que si, l'Écriture en main, je prouve à ce religieux que ses prétendues visions ne sont que des illusions, il me réponde de m'occuper de ce qui me regarde. Il m'affirmera que lui les connaît pour vraies, puisque dans toute l'Écriture, Dieu fait ce qu'il veut et ordonne même des choses qui vont à l'encontre de ses commandements. Il a commandé à Abraham de tuer son propre fils (Gn., 22), et Samson avait reçu l'ordre de se tuer en faisant s'écrouler un palais sur sa propre tête (Jg., 16, 30).

Mais je pourrai suggérer à ce religieux que de telles apparitions peuvent n'être qu'illusions, lui demander de m'indiquer à quoi il reconnaît que ses apparitions à lui ne sont pas vaines ; je lui ferai remarquer que la parole de Dieu est contre lui et que la défense est claire et nette. C'est lui alors qui me demandera comment je puis lui prouver que je suis éveillé, et c'est lui qui me mettra aux abois et non moi lui.

ANTOINE : C'est fort bien dit, mon cher neveu, pourtant il pourrait ne pas vous échapper comme cela. Observez bien que, depuis que le monde est monde, jamais Dieu n'a autorisé qui que ce soit à se soustraire aux commandements qu'il a donnés à tous.

Examinons d'abord le cas d'Abraham. Dieu n'a jamais envisagé de faire mourir Isaac, il voulait seulement éprouver l'esprit d'obéissance du père. Quant à Samson, tout le monde n'est pas sûr qu'il ait été sauvé. Il semble bien pourtant qu'il l'ait été. Car, les Philistins ennemis de Dieu se servant de Samson pour se moquer de Dieu, il est vraisemblable que le Seigneur lui inspira d'offrir sa vie pour venger Dieu de ces blasphémateurs. C'est ce qui apparaît en ceci : il perdait sa force quand on lui taillait les cheveux, mais il semble bien que cette force extraordinaire, il ne l'avait pas toujours à sa disposition, même quand il avait les cheveux longs. Dieu la lui dispensait quand il lui plaisait. C'est ce qui ressort des mots : « L'Esprit de Dieu fondit sur lui, et, sans rien avoir dans les mains... » Il semble donc que, malgré sa force extraordinaire, il n'eût pas réussi ce qu'il a fait si l'Esprit de Dieu ne l'avait pénétré. (...)

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 14 Aoû 2017 - 18:54

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

ANTOINE : (...) Saint Augustin rappelle qu'au temps des persécutions de saintes et vertueuses vierges étant poursuivies par les ennemis de Dieu qui voulaient les violer se jetèrent à l'eau afin de préserver leur virginité. Mais il ne croit pas qu'il soit permis à toute autre jeune fille de suivre leur exemple. Il pense qu'il vaut mieux qu'elles supportent le péché d'un autre commis sur elles plutôt que de commettre sur elles-mêmes, un homicide. Pourtant, il estime que pour ces vierges dont il parle, l'Esprit de Dieu est intervenu pour les garder de perdre leur chasteté.

Mais l'homme qui nous occupe n'est pas comme Samson chargé de châtier les ennemis de Dieu ; il ne se trouve pas non plus dans la même situation que les vierges dont parle saint Augustin. Et jamais Dieu n'a éprouvé l'obéissance de personne en le forçant à se donner la mort. Vraiment, cette permission paraît étrange et contraire aux commandements de Dieu. On n'en comprend pas la cause, on ne peut même pas l'imaginer. Il s'est peut-être mis en tête que Dieu ne peut se passer de lui, qu'il ne veut pas l'amener à lui par les voies dont il use pour les autres hommes, qu'il lui ordonne de venir par un chemin défendu, un chemin dont il est sans exemple qu'il ait jamais été recommandé à personne.

Vous pensez que si vous lui demandez comment il peut être assuré que sa détermination de suicide peut être d'inspiration divine, comment il peut prouver qu'il ne s'agit pas d'une illusion, il vous répondra par une question. Il vous demandera de prouver que vous êtes éveillé. S'il en est ainsi, répondez-lui donc qu'il est banal de bavarder, de remuer et d'en être conscient, tandis qu'il est beaucoup moins courant qu'on rêve tout cela, et encore beaucoup plus rare qu'en rêve on se pose de telles questions. D'autre part, recevoir une vision divine est chose extrêmement rare. Il est donc évident que c'est à lui de fournir des preuves d'une chose aussi extraordinaire, et non à vous de prouver des gestes quotidiens. De plus, celui à qui vous devriez démontrer que vous êtes éveillé s'en aperçoit bien lui-même. Mais ce que lui voudrait vous faire croire, l'authenticité de ses révélations, vous ne pouvez savoir s'il le sait vraiment lui-même. C'est donc à lui de vous prouver qu'il s'agit bien d'une révélation divine, puisqu'il veut vous faire accepter quelque chose de contraire à l'Évangile.

VINCENT : Il pourrait aussi me répondre qu'il lui est indifférent que j'y croie ou non, que c'est lui que cela regarde, et non moi, qu'il a la conviction intime qu'il s'agit bien de vraies révélations divines, qu'il en a la certitude aussi claire et aussi nette que de savoir qu'il est actuellement en train de me parler.

ANTOINE : Sans doute, cher neveu, il se peut qu'il refuse d'envisager le doute, qu'il s'obstine dans son sommeil, tel un somnambule qui se lèverait la nuit pour aller se pendre. Je ne vois guère d'autre solution que de le lier à son lit, ou alors de faire ce que fit, dit-on, la femme d'un sculpteur qui était la proie de ces folles idées. (...)

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 15 Aoû 2017 - 19:35

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

ANTOINE : (...) Figurez-vous que ce sculpteur s'était mis en tête, de mourir pour le Christ un vendredi saint comme le Christ était mort pour lui. Sa femme alors, plutôt que de l'en dissuader directement, lui persuada de mourir comme le Christ était mort. Il ne devait pas mourir de ses propres mains, puisque le Christ ne s'était pas tué. Elle lui offrit donc de le crucifier, en secret, sur une grande croix qu'il avait préparée pour en faire un crucifix. Il trouva cette idée bonne. Mais alors elle lui rappela que le Christ fut d'abord attaché à un pilier et flagellé, qu'il fut ensuite couronné d'épines. Alors, elle le ligota et se mit à le fustiger avec violence, tout en l'exhortant à souffrir saintement, tant et si bien qu'avant même qu'elle le détachât (lui demandant toutefois de lui enfoncer sur la tête une couronne d'épines qu'elle avait faite) il dit qu'il pensait en avoir fait assez pour cette année. Il prierait Dieu de montrer de la longanimité jusqu'au prochain vendredi saint. Mais l'année suivante, il n'éprouva plus le désir d'imiter le Christ jusqu'au bout.

VINCENT : Vraiment, mon oncle, si une ruse comme celle-là n'est d'aucun secours, je pense que rien ne le sera jamais.

ANTOINE : Et pourtant, mon cher neveu, le diable peut, pour amener sa victime au suicide, lui faire endurer avec joie des souffrances et même diminuer en lui l'impression de souffrance, afin qu'il craigne moins la mort. Pour guérir quelqu'un d'un tel désir, il faut essayer sur lui bien des moyens, car le diable peut réussir, à lui faire accepter de souffrir, mais il peut aussi échouer, par exemple si les amis de cet homme se mettent tous en prière pour demander à Dieu d'éloigner de lui cette tentation. Il faut que ce soit des amis qui prient, lui ne le fera jamais, puisque, pour lui, il ne s'agit pas d'une tentation.

Pour conclure, je dirai que si cet homme est à ce point résolu à se tuer qu'il s'imagine en avoir reçu l'ordre de Dieu, si aucun conseil ne peut le détourner de cette hantise, ni aucune ruse, il ne reste plus, me semble-t-il, qu'à le garder toujours à vue ou à le lier dans son lit.

Il ne pourra pas se plaindre d'être ainsi surveillé. Il devra admettre que, puisqu'il ne peut nous faire accepter sa version sur ses prétendues révélations que nous continuons, nous, à prendre pour des lubies, il est naturel que nous nous efforcions de le préserver d'une tentation contraire à l'ordre formel de Dieu.

VINCENT : Ici, je ne vous suis plus, mon oncle. Et s'il avait l'intention de se tuer par chagrin, par désespoir, quel argument employer alors ?

ANTOINE : Cette tentation-là, cher Vincent, entre mieux dans notre propos, car celui qui la suit est dans une douloureuse et dangereuse épreuve. Ce peut être le signe que le diable l'a amené au désespoir en le faisant pécher, ou peut-être est-il désespéré parce qu'on a prouvé que les visions qu'il avait reçues étaient fausses, quelque secret péché a peut-être été connu des gens, il a perdu l'espoir en le ciel et il est fatigué de la vie parce que les gens qui l'estimaient le méprisent à présent. (...)

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 16 Aoû 2017 - 18:36

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

ANTOINE : (...) C'est pour cela, cher neveu, que dans un cas comme celui-ci il faut traiter l'homme gentiment, doucement, lui donner du courage, le réconforter le mieux possible. Il faut lui rappeler que, s'il fait montre de courage et de foi en la clémence divine, il aura sujet de se réjouir de sa chute. Car, avant de tomber, se croyant meilleur qu'il n'était, il était dans un danger bien plus grand qu'il ne le pensait. Mais Dieu, dans l'amour qu'il porte à sa créature, permit qu'elle tombât dans le piège du démon, afin de la révéler à elle-même et de lui montrer le danger d'une telle assurance. Puisque Dieu a permis cette chute pour guérir le pécheur de sa vanité, il lui permettra également de se relever, si toutefois celui-ci s'amende, non par un désespoir inutile, mais par une fructueuse pénitence. Il le fortifie de sa grâce, si bien que pour cette seule victoire le démon subira cent défaites.

C'est ici qu'il faut rappeler Marie-Madeleine, le prophète David et surtout saint Pierre, dont le grand courage avait subi une grave défaillance. Mais parce qu'il ne désespéra pas de la grande pitié de Dieu, mais pleura son péché, Dieu le reprit en sa faveur, ainsi qu'il est rapporté dans l'Écriture et connu de toute la chrétienté.

Il serait charitable que des gens vertueux, de ceux que celui qui veut se tuer estimait, et qui eux-mêmes l'appréciaient, vinssent de temps à autre lui rendre visite, non seulement pour lui donner des conseils mais aussi pour lui en demander et ainsi lui faire comprendre qu'ils lui ont conservé leur estime et qu'ils pensent que maintenant, grâce à cette chute, il connaît mieux les ruses du démon, qu'il est mieux qualifié pour donner des conseils. Cela devrait, me semble-t-il, lui rendre courage et le sauver du désespoir.

VINCENT : N'est-ce point dangereux, mon oncle ? Ne risque-t-il pas de sous-estimer sa faute et de retomber dans son orgueil ?

ANTOINE : Mon cher neveu, je n'ai pas dit que n'importe qui devait se mettre entre les mains de cet homme. Cela pourrait, en effet, lui faire grand tort. J'aurai recours à des comparaisons pour me faire mieux comprendre. Supposez un médecin qui applique à un patient un certain traitement. Si avant d'être guéri, le malade se met à souffrir d'une autre maladie dangereuse, et telle qu'il ne supporte plus ce traitement sans danger, le médecin devra parer au plus pressé et sauver d'abord la vie de son malade ; une fois le danger écarté il pourra continuer le traitement pour le premier mal qu'il soignait.

De la même façon un navire en danger de tomber dans Scylla, sait qu'il risque en s'écartant de Scylla de tomber dans Charybde, mais cela n'empêchera aucun maître d'équipage de commencer par s'éloigner de Scylla, puis, ce premier danger écarté, il prendra des mesures pour s'éloigner du second.

C'est la même chose pour cet homme qui sombre dans le désespoir et veut se détruire : commencez par lui rendre courage et confiance, puis, le péril une fois conjuré, on s'occupera de le guérir de ses autres défauts.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 17 Aoû 2017 - 17:01

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

VINCENT : Je pense, mon oncle, que le diable a plus d'un tour dans son sac pour faire tomber les hommes dans ce triste état d'esprit.

ANTOINE : C'est bien vrai, mon neveu. Le démon saisit toutes les occasions. Parfois, c'est par la fatigue : les gens sont lassés d'eux-mêmes après quelque lourde perte ; certains autres par la crainte de quelque douleur physique et d'autres, comme je vous l'ai dit, par crainte de quelque déshonneur. J'ai connu moi-même un homme qui jouissait de l'estime de tous, mais un jour il se mit en tête qu'il avait perdu cette estime, il n'en dit rien à personne d'autre, mais il me confia à moi ce qui le torturait. Il était poursuivi par l'idée que les gens ne l'estimaient plus, qu'on n'appréciait plus son esprit comme avant, que maintenant on le prenait pour un imbécile. En fait, il se trompait, on le tenait toujours pour un homme capable et honnête.

J'en ai connu deux autres qui vivaient dans la crainte du suicide. Ils n'auraient pu dire pour quelle raison ils l'auraient commis, mais cette pensée les hantait. Ils n'avaient subi aucune perte, ils n'avaient pas à craindre le mépris de leurs semblables ; l'un d'entre eux était même agréable à regarder, mais tous deux étaient obsédés par cette pensée. Ils se disaient que pour rien au monde ils n'en arriveraient à se supprimer de leurs propres mains, mais pourtant ils craignaient sans cesse de le faire. Pourquoi cette crainte ? Aucun des deux n'eût pu le dire. L'un des deux demanda à l'un de ses amis de le charger de liens.

VINCENT : Comme c'est étrange !

ANTOINE : Je suppose que beaucoup d'entre eux sont aussi peu raisonnables. Le démon, comme je vous l'ai déjà dit, est toujours à l'affût. Saint Pierre dit : « Votre ennemi, le diable, tel un lion rugissant, cherche qui il peut dévorer »1 P., 5, 8

Il remarque bien dans quel état chaque homme se trouve et il n'observe pas seulement les signes extérieurs : biens, richesses, fortune, pouvoir, bonne ou mauvaise réputation, mais aussi les choses plus profondes : la santé, la maladie, la bonne et la mauvaise humeur, la joie, le chagrin, la force et la faiblesse d'âme, la hardiesse et la timidité ; dès que l'une ou l'autre de ces caractéristiques lui en donne l'occasion, il apprête le piège de la tentation. S'il voit des gens enclins à se laisser entraîner aux plaisirs de la chair, son piège sera la volupté ; s'il en voit qui sont portés à se mettre facilement en colère, c'est par là qu'il essayera de les faire choir ; de même s'il en rencontre qui ont l'âme mélancolique, qui sont portés à la crainte, il utilisera ce tempérament pour les faire tomber dans le péché, il leur mettra dans l'esprit des pensées si épouvantables que sans l'aide de Dieu ces malheureux ne pourraient jamais s'en débarrasser. Une pensée horrible peut susciter une vertueuse répulsion. Mais il se peut aussi, par la puissance et l'astuce du démon qui utilise à son profit les caractères craintifs, que cette pensée provoque en l'âme qui l'a conçue le désespoir, la certitude d'avoir été abandonnée par Dieu. Alors que le simple fait de ne s'être jamais complu dans cette idée, de l'avoir toujours combattue suffit pour qu'il n'y ait pas péché, mais au contraire source de vaillance et de mérite.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Ven 18 Aoû 2017 - 18:09

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

ANTOINE : (...) Il y en a qui, le couteau entre les mains, pensent subitement à se tuer et, tout en se disant que ce serait là un acte horrible, sont obsédés par la crainte d'en arriver à le commettre. Et ils ont, en y pensant longuement et fréquemment, enfoncé cette crainte dans leur imagination, à tel point que parfois ils doivent faire de gros efforts pour s'en débarrasser. Il y en a qui n'ont pas réussi à chasser cette obsession et ont fini très déplorablement par se tuer. Mais n'oubliez pas ceci, cher neveu, lorsque Satan utilise la chair et le sang d'un homme pour le pousser vers la lasciveté, cet homme doit et peut, avec l'aide et la grâce de Dieu, résister à la tentation ; ainsi doit faire celui qui voit le démon abuser de son humeur mélancolique et tenter de le faire sombrer dans le désespoir.

VINCENT : Cher oncle, dites-moi quelle attitude adopter dans un tel cas ?

ANTOINE : Il faut, me semble-t-il, aider de deux manières celui qui est désespéré : il faut prier et lui donner des conseils. Voyons d'abord les conseils : il se peut que son mal ait deux causes différentes : quelque humeur pernicieuse qui lui empoisonne le corps, et aussi ce maudit démon qui utilise cette faiblesse pour ses funestes entreprises. Il doit donc recevoir deux sortes de conseils : ou, si vous voulez, un médecin pour le corps et un médecin pour l'âme. Le médecin du corps diagnostiquera l'abondance des humeurs mauvaises qui empoisonnent l'homme et dont le démon fait ses instruments. Il prescrira un régime et des médicaments, ainsi que des purgatifs pour le soulager.

Que personne ne s'étonne si je conseille de prendre l'avis d'un médecin pour des maux d'ordre spirituel.

Car l'âme et le corps sont si intimement mêlés qu'ils font entre eux une seule personne et le dérèglement de l'un peut entraîner le dérèglement des deux. Aussi, je conseille à chacun, dans toute maladie du corps, de se confesser et de chercher auprès d'un bon médecin de l'âme la santé spirituelle. Car la confession ne servira pas seulement à écarter le danger de mourir en état de péché, danger qui augmente avec la maladie, mais le réconfort qu'on y puisera (et la faveur de Dieu augmentant avec elle) sera salutaire pour le corps. C'est pour cette raison que l'apôtre saint Jacques exhorte les fidèles à appeler un prêtre quand ils sont malades, et affirme que cela leur fera du bien à la fois au corps et à l'âme. De cette façon, je voudrais conseiller de prendre aussi l'avis de médecins du corps, en cas de maladie spirituelle. Certaines personnes disposées au vice et désireuses d'être plus vicieuses encore vont consulter des médecins et des pharmaciens pour savoir ce qui pourrait les rendre plus sensuelles pour le plaisir de leur chair. Serait-ce dès lors folie, chez celui qui veut combattre une telle inclination de demander au médecin de lui indiquer ce qui, sans nuire à sa santé, diminuerait en lui un tel penchant charnel ?
En ce qui concerne l'esprit, il faut conseiller au désespéré de se confesser, afin de diminuer l'emprise que le démon peut avoir sur une âme en état de péché.

VINCENT : On m'a dit, cher oncle, que quand de telles personnes vont à confesse, leur tentation s'en trouve aiguisée. (...)

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 19 Aoû 2017 - 18:44

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

ANTOINE : C'est très possible. Mais c'est le signe que la confession leur est bienfaisante, et qu'elle a mis le démon dans une grande colère. On trouve dans maints passages de l'Évangile que les démons redoublent leurs efforts contre leurs victimes quand ils voient que le Christ veut les en chasser. Si nous craignons la colère de Satan, nous devons le laisser agir à sa guise, car, à chaque bonne action il se fâche.

Il faut dire au désespéré qu'il craint plus qu'il ne devrait dans la confession, et même qu'il n'y a aucun sujet de crainte ; on peut même ajouter qu'à moins qu'il ne change le bien en mal il devrait plutôt se réjouir.

Oui, il craint plus qu'il ne devrait, car si diligent que se montre le démon pour le détruire, Dieu est plus diligent encore dans son désir de le sauver : aucun démon ne s'acharne à le perdre avec autant de force que Dieu n'en met à le sauver. Aucun démon de l'enfer n'est aussi fort pour l'attaquer que Dieu ne l'est pour le défendre, à condition toutefois que lui-même ait une grande confiance en Dieu.

Il se montre craintif alors qu'il ne le devrait pas. Il craint avoir perdu l'amour de Dieu parce que d'horribles pensées lui sont venues à l'esprit, mais il lui faut comprendre qu'aussi longtemps qu'il ne s'y complaît pas, elles ne peuvent lui être imputées à péché.

Finalement, il est triste, alors qu'il devrait se réjouir. Car puisqu'il n'accueille pas de telles pensées, puisqu'il les rejette, il détient là un signe qu'il a conservé la faveur divine, que Dieu lui vient en aide, et il peut être assuré que Dieu ne le quittera jamais aussi longtemps que lui-même lui est fidèle. En outre, cette lutte contre la tentation peut, s'il ne tombe pas sans nécessité, être une occasion de mériter une grande récompense dans le ciel. La peine qu'il éprouve lui tiendra lieu, comme le démontre maître Gerson, de temps au purgatoire.

Pour combattre cette tentation, il faut trois choses : il faut résister, il faut mépriser les ruses du démon et enfin il faut demander l'aide de Dieu.

C'est le bon sens de résister à une telle tentation, il faut bien se dire que ce serait folie que d'y succomber, ce n'est pas le désir d'échapper à une peine qui y a conduit, ni le désir de jouir d'un quelconque plaisir, c'est au contraire, en y succombant, qu'on perdrait l'éternelle félicité et qu'on tomberait dans l'éternelle douleur. Même à supposer qu'on cède à cette tentation avec l'intention d'échapper à une grande douleur, il faut bien se dire qu'elle n'est rien en comparaison de celle qu'on aura méritée en succombant.

C'est la terreur d'y succomber qui torture le plus dans cette tentation ; il faut bien se dire que tous les diables de l'enfer ne pourront jamais amener quiconque à commettre cet acte, c'est une folle imagination qui y mène.

On pourrait comparer la personne en proie à cette tentation à quelqu'un qui s'avance sur une passerelle étroite, et qui s'effraie, alors qu'il marcherait sans encombre s'il gardait son sang-froid. (...)

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Dialogue du réconfort dans les tribulations de Saint Thomas More - Page 9 Empty Re: Dialogue du réconfort dans les tribulations de Saint Thomas More

Message  ami de la Miséricorde Lun 21 Aoû 2017 - 4:29

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

ANTOINE (...) Si on crie à un homme dans cette situation : « Tu vas tomber ! Tu vas tomber ! » il se peut très bien qu'il tombe, alors que si on le rassurait, il passerait sans mal, et n'hésiterait même pas à courir, comme s'il n'était qu'à un pied du sol. Ainsi, dans cette tentation, le diable trouve l'homme effrayé de sa propre lubie. Il lui crie à l'oreille : « Tu vas tomber, tu vas tomber ! » ; il effraie cet homme à tel point qu'à chaque pas il risque en effet de choir. Et le démon s'il est écouté, harcèle sa victime en lui inspirant une terreur continuelle à tel point qu'il lui fait oublier le Seigneur et l'amène à commettre cette faute mortelle du suicide.

De même que, dans le vice de la chair, il ne suffit pas, pour vaincre, de combattre, il faut aussi fuir (du reste, fuir les pièges de l'ennemi n'est-ce pas de la bonne stratégie ?), ainsi un homme qui subit la tentation du désespoir ne doit pas seulement résister en raisonnant, mais aussi parfois rejeter la pensée qui l'obsède, refuser de lui accorder crédit un seul instant.

Certaines personnes se sont bien débarrassées de ces pensées empoisonnantes, elles les méprisaient et se signaient pour chasser le démon, elles lui riaient au nez et détournaient leur esprit vers quelqu'autre pensée. Quand le démon voit qu'on lui accorde si peu d'importance, après de vaines tentatives à des moments qui lui paraissent propices, il abandonne la partie, il se retire.

Enfin, il faut, dans une pareille crise, invoquer l'aide de Dieu, prier pour celui qui lutte contre l'idée de suicide et faire prier d'autres pour lui : des pauvres à qui l'on donne des aumônes et d'autres bonnes personnes qui prieront par charité, et spécialement des prêtres à la messe. Il faut penser à son bon ange et aux saints pour qui il a une particulière dévotion. S'il s'agit d'un savant, qu'il ait donc recours aux litanies et aux invocations qui suivent, car ce sont de très anciennes et très vénérables prières de l'Église. Ce ne sont pas, comme certains le croient parfois, des prières ayant pour auteur saint Grégoire. On croit cela parce que, au moment de la grande peste de Rome, saint Grégoire fit réciter ces prières par la foule au cours d'une cérémonie solennelle, mais les litanies datent de bien longtemps avant.

Saint Bernard conseille à chacun de demander aux anges et aux saints d'intercéder en sa faveur auprès du Tout-Puissant. S'il se trouve des gens pour protester et dire que Dieu nous entend bien lui-même, qu'il serait dangereux de prier les saints puisque l'Écriture ne nous le conseille pas, je ne discuterai pas la chose ici. Celui qui ne veut pas le faire, qu'il ne le fasse pas. Pour ma part, je me fierai au conseil de saint Bernard, je le tiens pour un grand savant, un homme très versé dans la connaissance des saintes Écritures, et je préfère risquer mon âme en compagnie de saint Bernard plutôt qu'en compagnie de ceux qui trouvent des fautes dans sa doctrine.

Tout homme de bien conseille d'avoir recours par dessus tout à Dieu lui-même, et dans cette tentation, de se souvenir de la Passion du Christ et de le prier, lui dont la mort est la base de tout salut, afin qu'il garde cet homme d'un trépas aussi condamnable.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 21 Aoû 2017 - 18:10

XVI. DE CEUX QUI VEULENT SE TUER POUSSÉS PAR LE DÉMON QUI LEUR FAIT CROIRE À UNE RÉVÉLATION DIVINE

ANTOINE (...) On trouve dans le livre des Psaumes des versets où il est question d'éloigner les cruelles tentations du démon, par exemple : « Que Dieu se lève et ses ennemis se dispersent et ses adversaires fuient devant sa face » (Ps., 68, 2) et bien d'autres qui, dans une si horrible tentation, plaisent à Dieu et sont redoutables pour le démon. Mais rien ne lui est aussi odieux que les mots par lesquels Notre-Seigneur le chassa lui-même : « Vade Sathana ! ». Aucune prière n'est plus efficace que ces mots, enseignés par Notre-Seigneur lui-même : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation, et délivrez-nous du mal ». Et je ne doute pas que celui qui mettra en pratique les bons conseils reçus, qui priera, qui vivra dans la voie droite, se tiendra dans la compagnie de gens vertueux, celui qui conservera bien ferme au cur l'espoir d'être aidé par Dieu, celui-là le Seigneur sera son rempart, son refuge, il ne craindra pas « les terreurs de la nuit » qu'entraîne cette terrible tentation.

Ainsi j'en ai terminé avec cette sorte de « terreur de la nuit ». Et je suis heureux que nous en arrivions au jour avec ces mots du prophète : a sagitta volante in die, car il me semble que la nuit fut bien longue !

VINCENT : En vérité, mon oncle, elle le fut, mais nous n'avons pas dormi, nous avons été bien occupés. Maintenant, ne pensez-vous pas qu'il est temps de prendre votre repas ?

ANTOINE : Non, mon cher neveu, car j'avais déjà rompu le jeûne juste avant votre arrivée. Il faut aussi que vous trouviez que cette nuit et ce jour ont passé comme une nuit et un jour d'hiver ; la nuit fut longue, le jour sera court, et lumineux.

Et ainsi en sera-t-il de notre entretien. Car par ces mots du prophète : « Tu ne craindras pas la flèche qui vole de jour... », j'entends la flèche de l'orgueil, dont le démon se sert pour tenter un homme non dans la nuit (c'est-à-dire dans l'épreuve et l'adversité car ces moments de crise sont trop durs pour qu'on y éprouve de l'orgueil), mais pendant le jour, c'est-à-dire en pleine prospérité, car les moments de prospérité sont riches en joie et en courage. Certes, cette prospérité humaine pendant laquelle l'homme se réjouit et dont le démon le rend si fier, n'est qu'une brève journée d'hiver ; car nous commençons pauvres et froids et nous nous élevons, comme une flèche, mais dès que nous atteignons le point culminant, avant que nous ayons eu le temps de nous y fixer, nous retombons vers le sol froid et c'est là que nous nous arrêtons. Mais pendant le bref instant où nous sommes en haut, Seigneur ! que nous sommes fiers ! Nous nous pavanons, nous bourdonnons comme des abeilles en été, sans nous rendre compte que, dès l'hiver venu, nous mourrons. Il en est ainsi pour beaucoup d'entre nous, Dieu nous vienne en aide ! Car pendant le court moment de la prospérité humaine, cette flèche du diable, cet esprit de vanité provenant de l'arsenal du démon et transperçant notre cur nous fait croire que nous montons au zénith du bonheur, nous voguons sur les nuages, nous nous posons sur l'arc-en-ciel et nous regardons le monde tout en bas, nous contemplons, dans notre propre gloire, ces pauvres âmes, qui peut-être étaient nos compagnes et nous les considérons comme de pauvres fourmis. (...)

Source : livres-mystiques.com

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