Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
5 participants
Page 1 sur 4
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
Il est temps pour les Catholiques de faire face à la vérité sur la confusion papale
Par : Steve Skojec
Éditorialiste en chef de One Peter Five
Le 13 avril 2018
Bien que le nombre de Catholiques qui se sont exprimés au sujet du Pontificat du Pape François ait augmenté au cours des derniers mois, un phénomène étrange continue cependant de s'affirmer : une sorte de dissonance cognitive dans laquelle les fidèles cherchent à trouver une explication, aussi éloignée soit-elle, pour se rassurer que ce qui se passe ne peut pas vraiment être aussi troublant que cela puisse paraître.
À titre d'exemple, voyez le blog de John Clark, publié le 10 avril sur le site National Catholic Register, où il aborde la question des pensées du Pape François sur l'existence de l'Enfer, tirée de la conversation maintenant infâme avec Eugenio Scalfari, le fondateur athée du journal La Repubblica en Italie.
Si vous voulez connaître la position de Clark sur la question, ne cherchez pas plus loin que le titre : « Le Pape François dit : « Convertissez-vous, donc vous ne finirez pas en enfer » ».
Pour les lecteurs réguliers ici, il peut sembler difficile de croire que ce genre de chose se passe encore. Mais pour beaucoup de fidèles, les Catholiques qui vont à la Messe avec un instinct ( typiquement sain ) pour défendre la papauté, en venir à se rendre compte que la source de confusion autour de cette papauté est le Pape lui-même peut être une pilule difficile à avaler.
Clark donne un bref récapitulatif des événements survenus à la fin du mois dernier, que je ne répéterai pas ici pour des raisons d'espace. Il poursuit en professant, comme tout bon Catholique le ferait, l'enseignement de la foi sur la réalité de l'Enfer. Mais Clark parvient à une conclusion bien intentionnée mais, je crains de le dire, plus qu'un peu naïve. Et par là je veux dire que, comme une méthode de contradiction, il se concentre sur les choses que François a dites qui apparemment démontrent sa croyance orthodoxe. Clark soutient que « ce sont des citations réelles, qui sont plus lourdes que, disons, des trucs inventés ».
« Malgré toute cette confusion » écrit Clark, « il faut noter pour les archives que le Pape François n'a guère hésité à parler de l'Enfer ». Il poursuit :
« Dans une méditation matinale du 22 novembre 2017, par exemple, confronté à l'idée que la discussion sur l'Enfer pourrait effrayer les gens, le Pape François a dit : « C'est la vérité. Parce que si vous ... vivez toujours loin du Seigneur, peut-être y a-t-il le danger, le danger de continuer ainsi, loin du Seigneur pour l'éternité ». Au-delà de cela, il a spécifiquement averti les membres de la Mafia : « Convertissez-vous, il est encore temps pour que vous ne finissiez pas en enfer. C'est ce qui vous attend si vous continuez dans cette voie ». Bien sûr, ce sont des citations réelles, qui sont plus lourdes que, disons, des trucs inventés. »
Clark poursuit en adoptant l'approche plutôt prévisible consistant à attaquer les standards journalistiques de M. Scalfari, allant jusqu'à dire, « Scalfari est un journaliste au même titre que je suis un astronaute » parce que Clark a regardé le film Apollo, il y a 13 décennies .
Mais ce n'est vraiment pas juste. Pas à Scalfari, pas au Pape, et pas au reste d'entre nous, qui sont apparemment joués par le Vatican comme un tas d’amateurs.
Comme je l'ai détaillé dans ma propre chronique du 29 mars sur le sujet, il est clair que les jeux sont joués avec la vérité — et que Scalfari, le Pape François et l'équipe des relations publiques du Vatican jouent chacun leur rôle respectif. Quand ces « interviews » controversées sortent, ils le font à chaque fois sous couvert de « pratiques journalistiques peu fiables » — Scalfari n'enregistre pas ses conversations ou ne prend pas des notes, mais les reconstruit de mémoire. Et pourtant, elles ne sont jamais récupérées pour une réfutation directe ou une correction du Bureau de Presse du Saint-Siège ou du Pape lui-même. Ce avec quoi nous nous sommes donc laissés, c'est à la fois l'impression que le Pape a dit quelque chose de profondément controversé et erroné, mais aussi l'impression que le Vatican a dit qu'il ne l'a pas fait. Le fait qu'il s'agisse à la fois d'impressions et de faits fait partie du jeu — un jeu qui laisse les médias mondiaux libres de rapporter ce que le Pape dit être évangélique — et cela laisse les fidèles très incertains sur ce qu'il faut croire.
L'approche de Clark à ce sujet cherche à rassurer ces Catholiques confus et c'est un désir louable. Le problème avec le récit du Pape en tant que victime d'un journalisme médiocre est que ses conversations avec Scalfari sont prolifiques et elles continuent malgré les retombées. Selon moi, le Pape a eu ces conversations — ou au moins certaines d'entre elles — publiées au moins à huit reprises et, dans presque tous les cas, quelque chose de controversé en est sorti. Voici ma liste de ces occasions. N'hésitez pas à revérifier mon travail :
1. Octobre 2013
2. Juillet 2014
3. Octobre 2014
4. Mars 2015
5. Octobre 2015
6. Novembre 2016
7. Juillet 2017
8. Mars 2018
Si le Pape a un problème avec la façon dont Scalfari le représente, ce modèle aurait dû cesser de se répéter il y a longtemps. Et il serait bon de se rappeler qu'on nous a dit qu'il était au courant de ce qui se passait. Comme le Père Frederico Lombardi, le précédent porte-parole du Saint-Siège, nous a dit quand la première interview controversée de Scalfari est tombée en 2013 :
« Pressé par des journalistes sur la fiabilité des citations directes, Lombardi a déclaré lors d'un briefing du 2 octobre que le texte captait avec précision le « sens » de ce que le Pape avait dit et que si François pensait que sa pensée avait été « gravement déformée », il l'aurait dit ».
Sur la question de l'Enfer, le Pape François et Scalfari en ont discuté à au moins trois reprises depuis 2015, et chaque fois les pensées du Pape à ce sujet ont été représentées dans le même sens : les âmes des justes iront à contempler Dieu, mais les âmes de ceux que nous considérons comme damnés seront simplement annihilées.
Il convient également de noter que feu le Cardinal Carlo Maria Martini, qui a joué un rôle central dans sa direction de la soi-disant « Mafia de Saint Gall » en élevant Bergoglio au pouvoir papal, a écrit quelque chose de similaire peu de temps avant sa mort :
« Je nourris l'espoir que tôt ou tard tout le monde sera racheté. Je suis un grand optimiste ... Mon espoir est que Dieu accueille tout le monde, qu'Il est miséricordieux et qu’Il devienne toujours plus fort. D'un autre côté, naturellement, je ne peux pas imaginer comment des gens comme Hitler ou un assassin qui a abusé d'enfants puissent être proches de Dieu. Il me semble plus facile de penser que ce genre de personnes sont simplement anéanties ... »
Cette idée est un vrai courant dans les cercles théologiques dans lesquels déambule le Pape François. Et il est temps que les Catholiques matures cessent d'ignorer du revers de la main la possibilité qu'il la croie et considèrent plutôt la prépondérance de la preuve que cela peut très bien être vrai.
L'argument le plus fort de Clark est que le Pape François a fait des déclarations très claires sur l'enfer dans d'autres circonstances. C'est, pour la plupart des gens, le vrai casse-tête. Mais c'est parce que, pour la plupart des gens, l'auto-contradiction évidente est une absurdité. C'est ici que je voudrais attirer l'attention du lecteur sur la section du nouveau livre de l'historien Catholique Henry Sire, « Le Pape Dictateur », qui traite du Péronisme comme étant l'influence formatrice du jeune Jorge Bergoglio. Juan Perón, raconte Sire, était un maître à dire une chose à un auditoire et quelque chose de complètement contraire à l'autre — toujours dire à tous ce qu'ils voulaient entendre sans se soucier de l'intégrité de sa propre position, seulement viser à consolider son influence :
« L'histoire est racontée que Perón, dans ses jours de gloire, a une fois proposé d'introniser un neveu dans les mystères de la politique. Il a d'abord emmené le jeune homme avec lui quand il a reçu une députation de Communistes ; après avoir entendu leurs points de vue, il leur dit : « Vous avez raison. » Le lendemain, il reçut une députation de Fascistes et répondit encore à leurs arguments : « Vous avez raison. » Puis il demanda à son neveu ce qu'il pensait et le jeune homme a dit : « Vous avez parlé à deux groupes avec des opinions diamétralement opposées et vous leur avez dit à la fois que vous étiez d'accord avec eux. Perón a répondu : « Vous avez raison vous aussi. » Une anecdote comme celle-ci est une illustration de la raison pour laquelle personne ne peut évaluer le Pape François à moins de comprendre la tradition de la politique Argentine, un phénomène extérieur à l'expérience du reste du monde ; l'Église a été prise par surprise par François parce qu'elle n'a pas de clé de compréhension sur lui : c'est Juan Perón en traduction ecclésiastique. Ceux qui cherchent à l'interpréter autrement manquent le seul critère pertinent. »
Le désir de défendre le Pape est une caractéristique compréhensible et même louable chez n'importe quel Catholique. Mais Jésus est, comme il nous l'a dit : « La Voie, la Vérité et la Vie ». Nous ne devons pas mettre nos instincts papistes, aussi nobles soient-ils, au-dessus du service de cette Vérité. L'impulsion d'expliquer les événements troublants dans l'espoir de s’assurer une tranquillité d'esprit est un luxe que la crise actuelle ne nous permet pas.
Source : http://dieuetmoilenul.blogspot.ro/2018/04/il-est-temps-pour-les-catholiques-de.html
VotreServiteur- Troisième Demeure : J'évite tous les péchés.
- Messages : 139
Date d'inscription : 19/11/2017
Re: Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
@ Gilbert Chevalier :
Très bon texte !
Ce Pape est du poison !
L'Administrateur
Très bon texte !
Ce Pape est du poison !
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
François utilise les Communistes, pas l'inverse
Écrit par Jason Morgan
Le 17 avril 2018
( The Remnant )
Lorsque Jorge Mario Bergoglio a été élu souverain pontife en mars 2013, le monde semblait s'attendre à un adoucissement du style cristallin et intellectuel du Pape Benoît XVI. Au début, les nombreuses gaffes et faux pas du nouveau Pape François semblaient faire partie de cette approche plus détendue de la papauté. Moi et beaucoup d'autres cataloguaient François comme un poids plume théologique et mental, un naïf affable dont la papauté embrasserait beaucoup plus les enfants, laverait les pieds des fidèles, publierait beaucoup moins d’encycliques et qu’il ne pataugerait pas dans l’arène des débats des académiciens laïques.
Mais au fil du temps, un modèle a émergé. François n'était pas le cancre souriant qu'il semblait être. Il était, et reste, un homme froidement calculateur, qui utilise ses soi-disant « échappements de la langue » pour embrouiller l'opposition conservatrice au sein du Vatican et saper toute tentative de le contenir. François n'est pas un imbécile. Il est machiavélique et il tourne autour de nous depuis cinq ans.
Et qui est ce « Pape dictateur », que veut-il ? Il devrait être clair maintenant que Bergoglio est un archi Moderniste, c'est-à-dire un hérésiarque qui ne semble pas soutenir aucun dogme Catholique sacré. Pour François, tout est de bonne guerre. Il remonte tout, remarquant que « le temps est plus grand que l'espace ». ( Traduction : Je vais faire le gâchis, mais quelqu'un d'autre devra le nettoyer ) Mais François n'est pas un éléphant dans un magasin de porcelaine ; il est un tireur d'élite avec une portée puissante. Une par une, il choisit ses cibles. Le mariage traditionnel, foutu par une note minuscule dans un document mal écrit. Un enseignement sans équivoque contre la sodomie qu’il abat par cinq petits mots prononcés apparemment distraitement dans un avion. Le Concile de Trente, assassiné par un timbre-poste. Même l'enfer semble avoir été tiré hors de l'image dogmatique. La liste continue encore et encore et encore. François n'est pas un bouffon qui brise des choses dans la chapelle. Il détruit systématiquement tout ce qui reste de l'Église que le Christ a fondée. Il est, en un mot, le Modernisme exemplifié.
De tous les outrages de Bergoglio contre le Magistère, aucun n'illustre si bien son plan pour mettre fin au Catholicisme que son pas de deux lent et continu avec le Parti Communiste Chinois. « Comment le Pape François peut-il être si naïf ? » lisons-nous encore et encore. Ne sait-il pas de quoi les Communistes sont capables ? Ne se souvient-il pas du Cardinal Mindszenty, du Père Walter Ciszek, du Patriarche Tikhon, de la guerre civile Espagnole, du Vietnam ? Bien sûr qu'il s’en souvient. L'accord conclu entre Pékin et le Vatican n'est pas une tentative téméraire de la part d'un souverain pontife de sauver l'Église en Chine — c'est une tentative pour y mettre un terme.
Ce n'est pas hyperbolique de dire que, même en incluant les premiers Chrétiens, peu ont souffert pour la Foi comme l'ont fait les fidèles en Chine. Mes sources à l'intérieur de la République Populaire me parlent d'Évêques disparus, de paroissiens arrêtés, d'Églises confisquées, de harcèlement par la police, de surveillance, d'intimidation et d'assassinat. Mais il ne faut guère recourir à l'espionnage pour savoir ce que le gouvernement Chinois fait aux Catholiques ou à quiconque qui est dissident de la ligne du parti. Chen Guangcheng, l'avocat Chinois aveugle qui a été contraint à l'exil pour avoir tenté d'amener le gouvernement Chinois à cesser d'effectuer des avortements forcés au neuvième mois sur des femmes qui avaient violé la « politique de l'enfant unique », affirme de son nouveau domicile aux États-Unis que François ne devrait jamais signer le projet d’accord qui est sur la table. Le Cardinal Zen Ze-kiun, le Héros de Hong Kong qui s'est rendu à plusieurs reprises sur la place publique pour défier les desseins de Beijing sur l'un des derniers avant-postes de liberté relative en Asie continentale, a exhorté François à cesser de négocier avec les autorités Communistes. Les sites Web aux États-Unis et en Europe sont maintenant remplis d'articles et d'essais suppliant le Vatican de lutter contre Pékin et de ne pas capituler devant lui. Steven Mosher, l'expert Chinois qui dirige le Population Research Institute pro-vie, dit depuis des décennies que la Chine est le pire pays contre la Foi Catholique et contre la dignité humaine fondamentale sur la planète.
Mais les choses sont différentes pour Bergoglio. Il n'éprouve aucun besoin pour de tels sains conseils. Ce qui est particulièrement irritant chez les Catholiques Chinois, c'est qu'ils sont Catholiques. Les Catholiques qui sont restés avec l'Église clandestine légitime — et ne sont pas allés à la fausse Église avec un « clergé » nommé par le Parti Communiste — ont gardé la Foi. Ce sont de vrais croyants. Ils rencontrent souvent le martyre pour leur fidélité. François veut scier cela en racines et en branches.
Que veut-il à la place ? Que veulent tous les Modernistes ? François veut mettre un terme à la religion révélée et faire de l'Église un complément à l'État. Il est un vulgaire Mondialiste qui pense qu'un gouvernement mondial va enfin résoudre les problèmes de l'humanité. ( Le Mondialiste extraordinaire et grand prêtre du lobby de l'avortement, Jeffrey Sachs, a été l'invité fréquent de François au Vatican, souvent en tête d'affiche avec le Saint-Père et même l’accueillant de temps en temps ) Quand le lieutenant de François, l'Évêque du Vatican Marcelo Sánchez Sorondo, a dit que la Chine « appliquait au mieux la doctrine sociale de l'Église », il ne plaisantait pas. Et il n'était pas le seul. François, qui n'a rien dit en public pour réprimander ou même contredire Sorondo, est entièrement d'accord avec lui.
À Nanjing dans une Église Catholique « officielle, approuvée par le gouvernement », on observe le signe en face de l'Église qui soutient les activités patriotiques qui s'y déroulent, y compris la construction des « valeurs socialistes fondamentales » et l'inculcation du « patriotisme ». Il n'y a aucune mention de Jésus ou des sacrements, mais le pilier en pierre au centre en bas est un bangmu, en l'occurrence le totem huabiao qui se tient devant la porte de la paix céleste à Pékin. ( La même porte de la paix céleste où « l'Armée populaire de libération » a ouvert le feu avec des mitrailleuses et des chars dans une foule de civils non armés en 1989 ). Elle représente le pouvoir de l'Empereur, traditionnellement connu en Chine comme le « fils du ciel » et, par extension, le pouvoir de l'État. Le symbolisme est pervers et entièrement intentionnel. La Croix du Christ, où les espoirs d'un messie politique sont ( devraient être ) morts pour toujours, est remplacée par un totem en forme de croix dans un état d'esprit en apothéose. De même que François a transformé le Vatican en un complément du mouvement environnementaliste marginaliste radicalement anti-humain et a appuyé de manière sûre le côté marxiste de chaque débat politique dans lequel il s’immisce, il veut étendre l'Église comme une franchise qui sera la-servante-au-monde socialiste en Chine, qui perpétuera ouvertement cette tradition Léniniste au XXIe siècle. Cette fois, l'accord vient avec des insultes directes et des blasphèmes contre Notre-Seigneur. En somme, un piétinement socialiste de la religion, mais avec des caractéristiques Chinoises.
Il y a vingt ans à peine, il semblait que le Communisme était finalement à bout de souffle. Maintenant, une douzaine d'hivers après la mort du Pape qui a consacré son pontificat à la lutte contre le collectivisme meurtrier, son successeur une fois enlevé est prêt à lui donner sa bénédiction.
Source : http://dieuetmoilenul.blogspot.com/2018/04/francois-utilise-les-communistes-pas.html
(Album ACTU : https://gloria.tv/album/76VN81FZDJbK2uSHFW7kZmX3K)
VotreServiteur- Troisième Demeure : J'évite tous les péchés.
- Messages : 139
Date d'inscription : 19/11/2017
Re: Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
@ Tous :
François est un adepte de la Théologie de la Libération qui elle-même se réclame de l'idéologie communiste !
Comprenne qui pourra !
L'Administrateur
François est un adepte de la Théologie de la Libération qui elle-même se réclame de l'idéologie communiste !
Comprenne qui pourra !
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
Le Pape François : un Luthérien Pélagien
« Alors le pauvre enfant, ordonné par Bergoglio de venir lui chuchoter à l'oreille, fut pratiquement traîné jusqu'à la chaise du Pape où, maintenant en train de pleurer, il fut amené à embrasser le Pape comme un Père Noël dans un grand magasin ».
par Christopher A. Ferrara
( The Remnant )
Le 18 avril 2018
Note de l'éditeur : Un autre numéro de The Remnant vous apporte encore un autre diagnostic de ce que le Pape Bergoglio a fait cette semaine pour miner la Foi. Pour les lecteurs qui peuvent se demander pourquoi nous devrions continuer cet exercice, nous leur répondons : nous n'avons pas le choix en la matière. L'occupant actuel de la Chaire de Pierre prépare un assaut déterminé contre tous les aspects de l'enseignement et de la pratique Catholiques qu'il trouve désagréables, y compris l'enseignement de ses prédécesseurs immédiats sur des questions morales fondamentales. Bref, nous avons un Pape qui attaque littéralement l'Église.
Ce serait un manquement au devoir de ne pas exprimer notre opposition continue au programme radicalement Moderniste d’un « Pape dictateur » que les Catholiques du monde entier reconnaissent maintenant comme « engagé dans un effort délibéré pour changer ce que l'Église enseigne », un véritable « berger perdu qui égare son troupeau». D’ignorer le Pape Bergoglio quand on est en mesure d'offrir une forme d'opposition efficace, même si ce n'est qu'un avertissement salutaire de ses erreurs, c'est ignorer le bien commun de l'Église en faveur de sa tranquillité personnelle. C'est ce que nous ne pouvons pas faire.
Même d'un point de vue purement journalistique, ignorer l'histoire de la montée du Bergoglianisme serait encore plus absurde que d'ignorer l'histoire de la Deuxième Guerre Mondiale alors qu'elle était en cours. Et les conséquences spirituelles de ce que Sœur Lucie de Fatima appelait « la bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan », maintenant clairement en cours, sont infiniment plus lourdes que les conséquences d'une guerre purement terrestre.
Et donc notre couverture de cette catastrophe continue doit se poursuivre. Jusqu'à ce que ce soit fini.
Michael J. Matt
Éditeur en chef de The Remnant
* * *
Le Pape Bergoglio a passé ces cinq dernières années à condamner le néo-Pélagianisme, qu'il décrit faussement dans Evangelii Gaudium ( EG ) comme « observant des normes déterminées ou parce qu’ils sont inébranlablement fidèles à un certain style catholique justement propre au passé » ou dans Gaudete et Exsultate comme « l’ostentation dans le soin de la liturgie, de la Doctrine et du prestige de l’Église ». En d'autres termes, selon l'esprit Moderniste de Bergoglio, un fort attachement à la Doctrine et à la liturgie Catholiques — un attachement fort au Catholicisme en tant que tel — constitue du Pélagianisme.
Comme beaucoup de ce que Bergoglio dit en matière théologique, c'est le contraire de la vérité. Le Pélagien, contrairement aux Catholiques Orthodoxes, nie l'existence du péché originel et soutient que l'effort humain seul ( aidé par la Grâce Divine inhérente à la nature créée ) est capable d'atteindre la béatitude finale.
La « quintessence du Pélagianisme », observe l'Encyclopédie Catholique, peut être résumée dans ces propositions :
1- Même si Adam n'avait pas péché, il serait mort.
2- Le péché d’Adam n’a seulement blessé que lui-même, pas la race humaine .
3- Les enfants qui viennent de naître sont dans le même état qu'Adam avant sa chute.
4- L'ensemble de la Race humaine ne meurt pas à cause du péché d'Adam ou de sa mort, ni ne ressuscite à nouveau à travers la Résurrection du Christ .
5- La ( Loi Mosaïque ) est un aussi bon guide pour le paradis que l'Évangile.
Avant même l'avènement du Christ, il y avait des hommes qui étaient sans péché .
Tout d'abord, dans Gaudium et Exsultate, nous lisons les propositions remarquables suivantes, pour lesquelles la seule autorité citée dans 2.000 ans d'histoire de l'Église est les propres opinions de Bergoglio :
« Ceux qui cèdent à cette mentalité Pélagienne ou semi-Pélagienne, même s'ils parlent chaleureusement de la Grâce de Dieu, « font confiance uniquement à leurs propres forces et se sentent supérieurs aux autres parce qu’ils observent des normes déterminées ou parce qu’ils sont inébranlablement fidèles à un certain style Catholique justement [ propre au passé ] ». [ citation de EG ]. Quand certains d'entre eux disent aux faibles que toutes choses peuvent être accomplies avec la Grâce de Dieu, au fond ils tendent à donner l'idée que tout est possible par la volonté humaine, comme s'il s'agissait de quelque chose de pur, de parfait, de tout puissant auquel la Grâce est alors ajoutée. Ils ne réalisent pas que « tout le monde ne peut pas tout faire », et que, dans cette vie, les faiblesses humaines ne sont pas guéries complètement et une fois pour toutes par la Grâce » ....
« La Grâce, précisément parce qu'elle s'appuie sur la nature, ne nous rend pas tout à coup surhommes ... À moins de pouvoir reconnaître notre situation concrète et limitée, nous ne pourrons pas voir les mesures réelles et possibles que le Seigneur exige de nous à chaque instant, une fois que nous sommes attirés et renforcés par son don. La Grâce agit dans l'histoire ; ordinairement elle s'empare de nous et nous transforme progressivement ».
En dehors de sa caricature habituelle de l'enseignement Catholique — ici réduit à un homme de paille que la Grâce ne nous fait pas instantanément passer d’hommes à des surhommes — les passages cités sont ancrés dans la pensée Pélagienne sur le rôle de la Grâce dans la vie morale. Pour expliquer cela, je dois d'abord « déballer » le traitement que fait Bergoglio sur la faiblesse morale, ce qui semblerait contrer le Pélagianisme mais finalement le favorise.
Tout d'abord, par la notion de « faible » [ ndt : ou « fragile » ], Bergoglio signifie ceux qui commettent habituellement des péchés de la chair pour lesquels tout son Pontificat a été un exercice d'accommodement, particulièrement dans le cas des divorcés et « remariés » et d'autres vivant dans ce qu'il appelle une « situation irrégulière ». En fait, le titre même du fameux chapitre 8 de Amoris Laetitia est « Accompagner, Discerner et Intégrer la fragilité » Pour citer Bergoglio dans son livre-interview Politique et Société ( pp. 249-250 ) :
« Les péchés les plus légers sont les péchés de la chair. Les péchés de la chair ne sont pas forcément les plus graves. Parce que la chair est faible. Les péchés les plus dangereux sont ceux de l’esprit. J’ai parlé de l’angélisme : l’orgueil, la vanité sont des péchés d’angélisme. J’ai compris votre question. L’Église est l’Église. Les prêtres ont eu la tentation – pas tous, mais beaucoup – de se focaliser sur les péchés de la sexualité. C’est ce dont je vous ai déjà parlé : ce que j’appelle la morale sous la ceinture. Les péchés les plus graves sont ailleurs ]. »
Ainsi donc ici, en déformant un autre concept théologique pour accommoder ses besoins rhétoriques, Bergoglio assimile l’angélisme qui nie ou minimise la concupiscence comme si les hommes étaient des anges, avec fierté et vanité ( confondant apparemment l'orgueil du Diable et de ses anges avec l'angélisme comme une erreur théologique ). Il écarte ainsi du véritable sens de l'angélisme le rôle de la concupiscence, et donc du Péché Originel, dans la convoitise et les péchés de la chair, qu'il juge « les péchés les plus légers ». La Bienheureuse Jacinthe de Fatima, directement informée par la Mère de Dieu, nous supplie de ne pas être d’accord avec les propos de Bergoglio de Buenos Aires : « Plus d'âmes vont en Enfer à cause des péchés de la chair que pour toute autre raison ... Certaines modes apparaîtront qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur. Malheur aux femmes qui manquent de modestie ».
Avec ces deux points en vue, nous pouvons voir comment l'indulgence envers la « faiblesse » dans la théologie Bergoglienne favorise réellement une vision Pélagienne de la moralité. Car si « le faible », même avec l'aide de la Grâce de Dieu, ne peut pas s'attendre à s'abstenir de l'adultère et de la fornication , alors que « les forts », aidés aussi par la Grâce, sont capables d'éviter ces péchés — comme le font tant de fidèles et même de nombreux non-Catholiques —ce que Bergoglio dit alors vraiment, c'est que ce n'est pas la Grâce mais la force particulière de la volonté humaine individuelle qui est le facteur décisif pour éviter les péchés de la chair. C'est au moins une vision semi-Pélagienne de la nature humaine, minimisant le rôle de la Grâce et exagérant le rôle de la volonté non assistée tout en écartant le Péché Originel du portrait avec l'action de la Grâce Divine pour surmonter la concupiscence post-Baptismale.
Apportant la disgrâce absolue à l’Office Pétrinien, Bergoglio tient les Catholiques « faibles », qui ont accès à la Grâce des Sacrements, à un niveau de moralité sexuelle inférieur à celui des Protestants Évangéliques qui veulent suivre l'Évangile tel qu'ils le comprennent et qui implorent la Grâce de Dieu du mieux qu'ils peuvent sans l'aide de l'Église, sachant qu'ils tomberont sans elle. Pour Bergoglio, de façon assez absurde, à qui on donne beaucoup, moins est attendu en termes de moralité sexuelle.
Deuxièmement, d'une manière clairement Pélagienne, Bergoglio nie apparemment le rôle du Baptême dans la translation de la nature humaine déchue, affaiblie par le Péché Originel, vers l'état de Grâce sanctifiante par lequel Baptême nous sommes devenus enfants de Dieu. Il croit évidemment que tous les hommes sont déjà des « enfants de Dieu », peu importe ce qu'ils croient ou ce qu'ils font, et que le Baptême ne fait que renforcer la parenté Divine préexistante d'une manière vague. C'est exactement ce qu'il vient de dire à un groupe d'enfants impressionnables dans une paroisse Romaine au cours d'un de ces événements où il utilise des questions préfabriquées pour des enfants pour propager la théologie Bergoglienne, et demande ensuite aux enfants de consentir à ses erreurs lors d'un rallye d’encouragement :
Carlotta : Bonjour Pape François ! Quand nous recevons le Baptême, nous devenons des enfants de Dieu. Et les gens qui ne sont pas baptisés ne sont-ils pas des enfants de Dieu ?
Pape François : Reste là. Quel est ton nom ?
Carlotta : Carlotta.
Le Pape François : Carlotta. Dis-moi Carlotta, à moi de te demander : qu'en penses-tu ? Les gens qui ne sont pas baptisés sont-ils des fils de Dieu ou des filles de Dieu ? Que te dit ton cœur ?
Carolotta : Oui.
Pape François : Oui. Ici, maintenant elle explique. Elle a bien répondu, elle a un flair Chrétien, celle-là ! Nous sommes tous des enfants de Dieu. Tout le monde, tout le monde. Même les non Baptisés ? Oui. Même ceux qui croient aux autres religions, au loin, qui ont des idoles ? Oui, ils sont des enfants de Dieu.Les mafiosi sont-ils aussi les enfants de Dieu ? ... Vous n'êtes pas sûr ... Oui, même les mafieux sont des enfants de Dieu. Ils préfèrent se comporter comme des enfants du diable, mais ils sont des enfants de Dieu. Tous, tous sont des enfants de Dieu, tout le monde.
Mais quelle est la différence [ avec le Baptême ] ? Dieu a créé tout le monde, a aimé tout le monde et a mis une conscience dans le cœur pour reconnaître le bien et le distinguer du mal. Tous les hommes ont ceci. Ils savent, ils perçoivent ce qui est bon et ce qui est sain ; même les gens qui ne connaissent pas Jésus, qui ne connaissent pas le Christianisme, ont tous cela dans l'âme parce que cela a été semé par Dieu. Mais quand vous avez été baptisés, le Saint-Esprit est entré dans cette conscience et a renforcé votre appartenance à Dieu et, en ce sens, vous êtes devenus plus une fille de Dieu, parce que tu es fille de Dieu comme tout le monde, mais aussi avec la puissance du Saint-Esprit qui est entré à l'intérieur.
Pape François : Avez-vous compris, Carlotta ? Je demande, tout le monde répond : Est-ce que tous les hommes sont des enfants de Dieu ?
Enfants : Oui !
Pape François : Les bonnes personnes, sont-elles des fils/filles de Dieu ?
Enfants : Oui !
Pape François : Les mauvaises personnes sont-elles des fils/filles de Dieu ?
Enfants : Oui !
Pape François : Oui. Est-ce que les gens qui ne connaissent pas Jésus et qui ont d'autres religions éloignées, qui ont des idoles, sont-ils des fils/filles de Dieu ?
Enfants : Oui !
Ayons pitié de ces enfants qui ont été cajolés en exprimant leur consentement à cette absurdité hérétique. Si tous les hommes, sans exception, sont des enfants de Dieu, alors personne n'est sous la domination de Satan à cause du Péché Originel, auquel cas la Rédemption serait inutile. Bergoglio ne peut pas non plus être défendu parce qu'il utilise de façon équivoque l'expression « enfants de Dieu » pour signifier « créé par Dieu » et qu'il ne nie pas l'enseignement infaillible de l'Église que le Baptême confère le don de l'adoption divine. Au contraire, il déclare explicitement que tous les hommes sont déjà des enfants adoptés de Dieu et que le Baptême ne fait que rendre « un fils/fille de Dieu davantage un fils/fille de Dieu... mais aussi avec la puissance du Saint-Esprit » — quoi que ce soit que cela signifie.
La notion que le Baptême, d'une manière vague, fait davantage un enfant de Dieu « plus » que les autres « enfants de Dieu », signifiant toute l'humanité, est une invention théologique absurde propre au Bergoglianisme. De plus, Bergoglio a négligé d'instruire les enfants sur la Doctrine Catholique que le Baptême et l'état de la Grâce sanctifiante impliquent plus qu'un vague « pouvoir du Saint-Esprit » mais plutôt l’établissement de la demeure de la Sainte Trinité chez les Baptisés et la divinisation conséquente des Baptisés. ( à moins qu'ils ne tombent par la suite dans le péché moral ), ce qui est tout sauf un état universel parmi les hommes. Comme feu le grand Père John Hardon a expliqué :
« L'Église enseigne couramment la distinction entre la Présence de Dieu et sa Demeure. Sa Demeure, contrairement à Son Omniprésence, n'est pas naturelle mais surnaturelle. Sa Demeure n'est pas universelle mais particulière, très particulière. Sa Demeure n'est pas simplement la présence de Dieu dans le monde, mais c'est la manière particulière dont la Sainte Trinité habite dans les âmes de ceux qui sont dans la Grâce sanctifiante. Nous voyons immédiatement à quel point Sa Demeure est sélective par rapport à Son Omniprésence... »
Comment l'Église explique-t-elle cette demeure ? L'Église nous dit que Sa Demeure est unique ; il n'existe que dans les âmes des croyants qui sont dans l'amitié de Dieu. On nous dit que cette demeure nous vient par le Baptême ... Qu’en analyse finale, c’est ce qui rend une personne Sainte et pourquoi un enfant, récemment baptisé et ayant reçu au Baptême la Demeure Divine, est Saint ....
La Demeure Divine peut être décrite comme une intimité spéciale de Dieu avec l'âme, produisant une connaissance extraordinaire et un amour de Dieu. Seuls ceux qui possèdent la Demeure Divine sont capables de connaître Dieu comme Dieu veut être connu ; ils sont capables d'aimer Dieu comme Dieu veut être aimé. »
Nulle part dans l'explication Bergoglienne des effets du Baptême, il n'y a d'indication que cela remet le Péché Originel, que ça infuse les vertus surnaturelles de la Foi, d'Espérance et de Charité, que ça rend l'âme propre à la Demeure de la Trinité et que ça constitue ainsi la porte du salut. Avec Pélage lui-même, Bergoglio semblerait nier que le Baptême fait la translation de l'âme de son état déchu vers l'état d'adoption Divine par laquelle, si l'on « persévère jusqu'à la fin ( Matt 24 :13 ) », on est sauvé. L'enseignement du Christ n'y est pas, semble-t-il, pour Bergoglio dont il est censé être le Vicaire : « Celui qui croit et qui est baptisé sera sauvé ; celui qui ne croit pas sera condamné ... Amen, je vous le dis, si un homme ne naît de nouveau d'eau et du Saint-Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu ».
Il est raisonnable de se demander si Bergoglio croit même au Dogme du Péché Originel ou à l'enseignement infaillible de l'Église sur la nature et les effets du Baptême. Cela ne semble pas du tout — du moins pas dans le sens Catholique. Mais même s'il croit en ce que l'Église enseigne, il a complètement manqué à son devoir d'instruire ces enfants impressionnables sur le privilège divin conféré aux récipiendaires du Baptême et seulement sur eux en tant qu'enfants adoptifs de Dieu.
Troisièmement, ne laissant aucun doute sur sa position, Bergoglio employa un autre enfant à la même occasion pour faire valoir que le Baptême n'était pas nécessaire au salut des « bonnes personnes », même athées. Quand un garçon de six ou sept ans nommé Emanuele fut amené au micro pour poser sa question préfabriquée, il avait si peur qu'il ne pouvait pas parler, sur quoi François le poussa vulgairement à jouer son rôle : « Dai ! Dai ! Dai ! Dai ! »( Allez, allez, allez, allez ! ), Auquel le petit Emanuele a répondu :« Je ne peux pas le faire »( Non ce lo faccio ! ). Alors le pauvre enfant, ordonné par Bergoglio de venir lui chuchoter à l'oreille, fut pratiquement traîné jusqu'à la chaise papale où, maintenant en train de pleurer, il fut amené à embrasser le Pape comme un Père Noël dans grand magasin. Nous sommes censés croire que cet enfant de six ou sept ans se livra ensuite à la discussion avec Bergoglio, tout en lui murmurant à l'oreille. Bergoglio raconta tout de suite après :
« Peut-être que nous pourrions tous pleurer comme Emanuele quand nous avons une douleur comme il a dans son cœur. Il a pleuré pour son père et a eu le courage de le faire devant nous, parce que, dans son cœur, il y a de l'amour pour son père. [ Comme le montre la vidéo, il pleurait parce qu'il était mortifié et terrifié. ]
J'ai demandé à Emanuele la permission de dire la question en public et il a dit oui. C'est pourquoi je vais vous dire [ par exemple, Bergoglio a extrait « la permission » d'un enfant traumatisé pour révéler son secret embarrassant au monde entier ] : »
« Il y a peu de temps mon père est mort. Il était athée, mais il avait baptisé les quatre enfants. C'était un homme bon. Est-ce que papa est au paradis ? »
Comme il est gentil qu'un fils dise de son père : « Il était bon ». C’est un beau témoignage que l'homme a donné à ses enfants parce que ses enfants pourront dire : « C'était un homme bon ».
C'est un beau témoignage du fils qui a hérité de la force de son père et, aussi, a eu le courage de pleurer devant nous tous [ en fait, ils avaient réduit l'enfant aux larmes en le traumatisant ]. Si cet homme était capable de faire des enfants comme ça, c'est vrai, c'était un homme bon. C'était un homme bon.
Cet homme n'avait pas le don de la Foi, il n'était pas croyant, mais il avait fait baptiser ses enfants. Il avait un bon cœur. Et il [ Emanuele ] doute que son père, qui n'était pas croyant, soit au Ciel ».
Ensuite est venue la demande de Bergoglio pour que les enfants consentent à son erreur :
« Celui qui dit qui va au paradis est Dieu. Mais comment est le Cœur de Dieu devant un père comme ça ? Comment est-il ? Qu’est-ce que ça vous semble pour vous ? ... Le coeur de Papa ! Dieu a le coeur d'un père. Et devant un père non-croyant, qui a été capable de faire baptiser ses enfants et de faire cette grande chose [ bravura ] pour ses enfants, pensez-vous que Dieu serait capable de le laisser loin de Lui ?
Pape François : Pensez-vous cela ? ... [ sollicitant la réponse des enfants, mais n'obtenant qu'un faible « non » de certains ] [ Répondez ] Fort, avec courage !
Tout le monde : Non !
Pape François : Dieu abandonne-t-il ses enfants ?
Tout le monde : Non !
Pape François : Dieu abandonne-t-il ses enfants qui sont bons ?
Tout le monde : Non !
Pape François : Vois, Emanuele, voilà la réponse. Dieu était sûrement fier de ton père, parce qu'il est plus facile d'être croyant, de faire baptiser des enfants, que de les faire baptiser quand on est incroyant. C’est sûrement très agréable à Dieu. Parlez à votre père [ pointant vers le ciel ], priez pour votre père. Merci Emanuele pour ton courage.
Regardez la rencontre ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=bRbUTfSds0U
Durée : 4 min 47 sec
Bergoglio aurait dit une chose à Emanuele qu’il pouvait avoir de l'espoir pour son père, malgré son manque de Foi apparent, parce que Dieu lit chaque coeur et personne sauf Lui peut connaître la disposition finale d'une âme, qui est capable de se convertir même au moment de la mort en réponse à la Grâce de Dieu. Mais c'était une autre chose d'utiliser le garçon comme argument pour la promotion de la notion de salut universel de tous les « gens de bien » de Bergoglio même si, comme chez le père d'Emanuele, ils « n'avaient pas le don de la Foi » et étaient des « gens de bien » ( comme Bergoglio le suppose simplement, comme s'il pouvait lire l'âme d'un étranger pour un petit garçon qui a perdu son père ).
Aussi ostensiblement absent du conseil de Bergoglio au garçon était même une indication que le Purgatoire pourrait être impliqué dans le destin éternel du père du garçon ou en effet toute autre personne qui est passée de ce monde dans le prochain. Je ne peux pas penser à une seule référence unique au Dogme Catholique sur le Purgatoire dans les nombreuses déclarations de ce Pape sur la question du salut. Il semblerait que, pour François, même les athées qui sont « bons » entrent directement dans la béatitude — pour adorer un Dieu en qui ils n'ont jamais cru !
Tant pis pour l'enseignement contraire de l'Église, réaffirmé avec tant de force par le Pape Grégoire XVI dans Mirari Vos :
« Nous voulons dire l'indifférentisme, ou cette opinion funeste répandue partout par la fourbe des méchants : qu'on peut, par une profession de Foi quelconque, obtenir le salut éternel de l'âme, pourvu qu’on ait des mœurs conformes à la justice et à la probité.
« Mais dans une question si claire et si évidente, il vous sera sans doute facile d'arracher du milieu des peuples confiés à vos soins une erreur si pernicieuse. L'Apôtre nous en avertit : « Il n'y a qu'un Dieu, qu'une foi, qu'un Baptême » ( Éphésiens., 4, 5 ) ; qu'ils tremblent donc ceux qui s'imaginent que toute religion conduit par une voie facile au port de la félicité ; et qu'ils réfléchissent sérieusement sur ce témoignage du Sauveur lui-même, « qu’ils sont contre le Christ dès lors qu'ils ne sont pas avec le Christ » ( Luc, 11, 25 ) ; et qu'ils dissipent misérablement par là même qu'ils n'amassent point avec Lui, et que par conséquent, ils périront éternellement sans aucun doute, s’ils ne tiennent pas la Foi catholique et s'ils ne la conservent entière et sans altération ».
À cet égard, Bergoglio est une sorte d'hyper-Pélagien. Car même Pélage a affirmé que le Baptême confère l'adoption Divine et est donc nécessaire pour le salut et la rémission des péchés personnels bien qu’il ait nié le Péché Originel. En réfutant les erreurs des Pélagiens, Saint Augustin a noté qu'ils « ne nient pas que, dans ce bassin de régénération, ils [ les Baptisés ] sont adoptés de fils des hommes à des fils de Dieu », bien qu'ils n'aient aucune explication raisonnable de pourquoi la cérémonie de Baptême devrait conférer le privilège de l'adoption Divine s’il ne remettait pas le Péché Originel, produisait l'état de la Grâce sanctifiante, infusait les vertus surnaturelles et rendait possible l'habitation de la Trinité.
De plus, même pour les enfants, les Pélagiens ont admis que le Baptême était nécessaire pour entrer dans le « Royaume de Dieu » éternel à la mort, mais pas pour la « vie éternelle » en tant que telle ( c’est-à-dire sans les souffrances de l'Enfer ). Pour citer l'Encyclopédie Catholique : « Quant au Baptême des enfants, il [ Pélage ] a accordé qu'il devrait être administré dans la même forme que dans le cas des adultes, pas dans le but de purifier les enfants d'une véritable culpabilité originelle, mais dans le but de leur garantir l'entrée dans le « Royaume de Dieu ». Il pensait que les enfants non Baptisés seraient, après leur mort, exclus du « Royaume de Dieu », mais pas de la « vie éternelle ».
En effet, Pélage a essentiellement adapté pour son système ( tel qu'il était ) quelque chose comme la Doctrine Catholique sur les Limbes, que le Synode hérétique de Pistoia a plus tard condamné à tort comme une « fable Pélagienne » même si c'était l'enseignement commun des théologiens. Comme l'a noté le Père Brian Harrison, le Pape Pie VI, réprouvant les erreurs du Synode, « a rejeté cette vision Janséniste des Limbes comme étant une simple « fable Pélagienne » ( ce rejet ) comme étant « fausse, imprudente et préjudiciable aux Catholiques ». « Les Limbes, écrit Père Harrison,« était une Doctrine Catholique traditionnelle, pas une simple hypothèse. Non, ça n'a jamais été défini dogmatiquement. Mais la seule question est de savoir si la Doctrine était infaillible en vertu du Magistère universel et ordinaire, ou simplement « authentique ».
Bergoglio, cependant, ne se contente pas seulement des Limbes ( selon la pensée novatrice des cinquante dernières années ) mais aussi, en allant au-delà de Pélage, déclare que toutes les bonnes personnes vont au paradis avec ou sans Baptême ou tous les autres sacrements. Il flirte ainsi avec l'anathème du Concile de Trente :
CANON IV. — « Si quelqu'un dit que les sacrements de la Loi nouvelle ne sont pas nécessaires au salut, mais superflus, et que, sans eux ou sans le désir de ceux- ci, les hommes obtiennent de Dieu la Grâce de la justification, étant admis que tous ne sont pas nécessaires à chacun : qu'il soit anathème ».
Pire, Bergoglio va au-delà de Pélage et de Luther en déclarant que même sans la Foi, les « gens de bien », y compris les athées, peuvent être sauvés simplement parce qu'ils sont « de bonnes personnes ». Ici, nous voyons que Bergoglio parvient à incorporer à la fois des éléments Pélagiens et Luthériens dans son propre mélange théologique.
Quant à Luther, dans un exercice de Magistère aéroporté, Bergoglio a déclaré tristement qu '« aujourd'hui les Luthériens, les Catholiques et les Protestants, nous sommes tous d'accord sur la Doctrine de la justification. Sur ce point, qui est très important, il [ Luther ] ne s'est pas trompé ». Ainsi, selon Bergoglio, Luther a eu raison de considérer qu'un Chrétien est justifié par la Foi seule. Mais, selon le même Bergoglio, le non-Chrétien, y compris l'athée, est justifié en étant une « bonne personne » avec « un bon coeur » même si, comme il l’a dit pour le père défunt d'Emanuele, « cet homme n'a pas eu le don de la Foi et qu’ il n'était pas un croyant». Ainsi nous avons chez Bergoglio l'incroyable spectacle de la pensée Pélagienne-Luthérienne, en fonction de l'auditoire auquel il s'adresse à un moment précis.
Puis, encore une fois —qui sait ? —la semaine prochaine, Bergoglio peut dire quelque chose de cohérent avec la Doctrine et le Dogme qu'il a niés lors de sa visite paroissiale. Mais, quelles que soient les intentions subjectives de Bergoglio, son enseignement désordonné et contradictoire montre précisément ce que Saint Vincent de Paul condamne à l’égard de Calvin et d'autres novateurs ( courtoisie d’Antonio Socci, ma traduction ) :
« Calvin, qui a nié vingt fois que Dieu est l'auteur du péché, a fait tout son possible pour démontrer cette maxime détestable. Tous les innovateurs agissent de la même manière : dans leurs livres, ils plantent des contradictions, de sorte que lorsqu'ils sont attaqués sur un point, ils ont une fuite prête, déclarant qu'ailleurs ils ont soutenu le contraire ».
En somme, d'après la théologie du Bergoglianisme : ( 1 ) les effets du péché originel sont sans importance ; ( 2 ) Le Baptême ne remet pas le Péché Originel et ne délivre pas une âme de la domination de Satan dans l'état d'adoption Divine, mais seulement améliore une adoption Divine universelle déjà existante pour quiconque se fait Baptiser ; ( 3 ) la Foi seule justifie le Chrétien, sans besoin de l'Église et de ses Sacrements, mais ( 4 ) être une « bonne personne » suffit pour le salut des non-Chrétiens et même des athées. Dans quel cas, quel besoin a quelqu'un, croyant ou non-croyant, du Pape Bergoglio ou de la religion qu'il présente comme un authentique Catholicisme ?
Comme je l'ai noté au début de cet article, nous ne pouvons nous empêcher de documenter le cours de cette Papauté désastreuse, différente de toute l'histoire de l'Église, y compris les Pontificats de Paul VI et de Jean II. Nous ne pouvons pas non plus ignorer la conclusion évidente après cinq ans de folie : la Chaire de Pierre est actuellement occupée par un promoteur d'une hérésie multiple qui ne respecte aucun enseignement de l'Église et qui le contredit par son mélange idiosyncratique de piété populiste et de semi-cuite Moderniste.
Dieu seul, ou peut-être un futur Pape ou Concile, pourrait un jour juger si Bergoglio est tombé de son Office pour cause d'hérésie ou si son élection était valide en premier lieu. En attendant, nous sommes laissés à nous-mêmes pour faire face aux effets ruineux de ce Pontificat tout en priant pour sa fin miséricordieuse, à défaut de la conversion d'un Pape devenu l'œil d'un ouragan néo- Moderniste qui s'abat sur le foyer de la Foi.
Source : http://dieuetmoilenul.blogspot.com/2018/04/le-pape-francois-un-lutherien-pelagien.html
(Album ACTU : https://gloria.tv/album/76VN81FZDJbK2uSHFW7kZmX3K)
VotreServiteur- Troisième Demeure : J'évite tous les péchés.
- Messages : 139
Date d'inscription : 19/11/2017
Re: Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
@ Gilbert Chevalier :
L'Administrateur
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
Allemagne-Hospitalité eucharistique : le Vatican ne s’y oppose pas
par Francesca de Villasmundo (MPI) — 19 avril 2018
Charivari dans le monde conciliaire : l’hospitalité eucharistique autorisée par les évêques allemands pour les couples mixtes en fait réagir quelques uns. Pourtant une telle initiative est inscrite en filigrane dans le nouveau code de Droit canonique. Et qui ne se souvient du cardinal Ratzinger donnant la communion au frère Roger de Taizé lors de l’enterrement de Jean-Paul II. La Conférence épiscopale d’outre-Rhin ne fait, en réalité, qu’étendre cette disposition déjà en cours à tous les protestants mariés à des catholiques…
Sept évêques allemands, dont le cardinal Rainer Maria Woelki, ont fait connaître leur opposition à cette aurorisation, qu’ils estiment invalide, par la publication d’une lettre envoyée au président de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Mgr Francisco Ladaria.
Aujourd’hui dans divers médias, à la suite du site autrichien Kath.net, circule l’information que Mgr Francisco Ladaria aurait repoussé la proposition allemande dans une lettre approuvée par le pape. Dès cet après-midi, révèle le quotidien officieux du Vatican Vatican Insider, le porte-parole de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Matthias Kopp, a précisé :
« Au sujet de la lettre des sept membres de la Conférence épiscopale allemande aux divers dicastères au Vatican et à sa réaction envers ses confrères, le président de la Conférence épiscopale allemande, le cardinal Reinhard Marx, a informé la Conférence épiscopale. Ainsi que les dicastères au Vatican de sa réaction. »
Mgr Kopp continue en soulignant que
« les membres de la Conférence épiscopale avaient le temps jusqu’à Pâques pour proposer des modifications à la résolution approuvée à l’Assemblée plénière de printemps à Ingolstad concernant le document cité. Les changements reçus ont été incorporés au document, dont la version finale, comme décision de l’assemblée plénière, est rédigée par le président de la commission épiscopale pour la doctrine de la foi, par le président de la commission pour l’œcuménisme et par le président de la Conférence épiscopale allemande. Marx informera le conseil épiscopal permanent sur l’état des choses au cours de la réunion du 23 avril. Le document n’a pas été envoyé par Marx au Vatican. Plus des deux tiers des membres de la Conférence épiscopale allemande ont approuvé le document comme engagement pastoral. »
« Le président de la Conférence épiscopale allemande a adhéré au souhait du saint-Père qui propose de tenir une réunion à Rome sur ce sujet. Marx a salué expressément ce souhait du Saint-Père »
ajoute Mgr Kopp. Qui conclut en affirmant :
« Des informations selon lesquelles ce document aurait été rejeté au Vatican par le Saint-Père ou des dicastères sont fausses. »
Source : http://www.medias-presse.info/allemagne-hospitalite-eucharistique-le-vatican-ne-sy-oppose-pas/90569/
(Album ACTU : https://gloria.tv/album/76VN81FZDJbK2uSHFW7kZmX3K)
VotreServiteur- Troisième Demeure : J'évite tous les péchés.
- Messages : 139
Date d'inscription : 19/11/2017
Re: Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
@ Tous :
L'Hérésie ou le Nivellement par le bas !
L'Administrateur
L'Hérésie ou le Nivellement par le bas !
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
Où sont dévoilées les deux cornes de la Bête de la terre (à lire très attentivement)
Le pas historique du 11 février 2013
Lors de la présentation du livre « Oltre la crisi della Chiesa »,
TRÈS IMPORTANT exposé de Mgr Gänswein.
Traduction complète en français (22/5/2016)
>>> Une papauté bicéphale ( http://benoit-et-moi.fr/2016/benot-xvi/une-papaute-bicephale.html )
Benoît XVI, la fin de l'ancien, le début du nouveau, l'analyse de Georg Gänswein
http://www.acistampa.com/story/bendetto-xvi-la-fine-del-vecchio-linizio-del-nuovo-lanalisi-di-georg-ganswein-3369
Ma traduction ("Benoît-et-moi")
* * *
Dans l'une des dernières conversations que le biographe du Pape, Peter Seewald, de Münich, put avoir avec Benoît XVI, en prenant congé, il lui demanda «Vous êtes la fin de l'ancien ou le début du nouveau?». La réponse du Pape fut brève et sûre: «L'un et l'autre», répondit-il.
L'enregistreur avait déjà été éteint; Voilà pourquoi ce dernier échange de mots ne se trouve dans aucun des livres-entretien de Peter Seewald, même dans le fameux "Lumière du monde". Ils ne se trouvent que dans une interview qu'il accorda au Corriere della Sera le lendemain de la déclaration de renonciation de Benoît XVI, dans laquelle le biographe se souvint de ces mots-clés qui apparaissent d'une certaine manière comme maxime sur le livre de Roberto Regoli.
En fait, je dois admettre qu’il est peut-être impossible de résumer de façon aussi concise le pontificat de Benoît XVI. Et celui qui le dit, c'est quelqu'un qui, au fil des ans, a eu le privilège de faire de près l'expérience de ce Pape comme un classique "homo historicus", l'homme occidental par excellence qui a incarné la richesse de la tradition catholique comme aucun autre; et - en même temps - a eu l'audace d'ouvrir la porte à une nouvelle phase, pour ce tournant historique qu'il y a cinq ans, personne n'aurait imaginé. Depuis lors, nous vivons dans une période historique qui dans l'histoire bimillénaire de l’Église est sans précédent.
Comme à l'époque de Pierre, aujourd'hui encore l’Église une, sainte, catholique et apostolique continue d'avoir un unique Pape légitime. Et pourtant, depuis maintenant trois ans, nous vivons avec deux successeurs de Pierre vivant parmi nous - qui ne sont pas dans un rapport de concurrence l'un avec l'autre, et pourtant tous les deux avec une présence extraordinaire! Nous pourrions ajouter que l'esprit de Joseph Ratzinger a déjà marqué auparavant de façon décisive le long pontificat de saint Jean-Paul II, qu'il a fidèlement servi pendant près d'un quart de siècle comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Beaucoup continuent à percevoir aujourd'hui encore cette nouvelle situation comme une sorte d'état d'exception voulu par le Ciel.
Mais est-ce déjà le moment de faire un bilan du pontificat de Benoît XVI? En général, dans l'histoire de l’Église, ce n'est qu' ex post que les Papes peuvent être jugés et situés correctement. Et comme preuve de cela, Regoli lui-même mentionne le cas de Grégoire VII, le grand pape réformateur du Moyen-Age, qui au terme de sa vie mourut en exil à Salerne - en ayant échoué, de l'avis de beaucoup de ses contemporains. Pourtant, précisément Grégoire VII fut celui qui, au milieu des controverses de son temps, modela de manière décisive le visage de l’Église pour les générations qui suivirent. Le professeur Regoli semble donc aujourd'hui d'autant plus audacieux, en tentant de tracer déjà un bilan du pontificat de Benoît XVI encore en vie.
La quantité de matériel critique qu'il a examiné et analysé dans ce but, est puissante et impressionnante. En effet, Benoît XVI est et reste extraordinairement présent avec ses écrits: à la fois ceux produits comme pape - les trois livres sur Jésus de Nazareth et les seize (!) volumes d'enseignement qu'il nous a livrés dans son pontificat - et comme professeur Ratzinger ou Cardinal Ratzinger, dont les œuvres pourraient remplir une petite bibliothèque.
Et ainsi, cette œuvre de Regoli ne manque pas de notes de bas de la page, aussi nombreuses que les souvenirs qu'elle éveille en moi. Parce que j'étais présent lorsque Benoît XVI, à la fin de son mandat, déposa l'anneau du pécheur, comme c'est l'usage au lendemain de la mort d'un pape, même si dans ce cas, il était encore en vie! J'étais présent quand pourtant, il décida de ne pas renoncer au nom qu'il avait choisi, comme l'avait fait en revanche le pape Célestin V quand le 13 Décembre 1294, quelques mois après le début de son ministère, il était redevenu Pietro de Morrone.
Par conséquent, depuis le 11 Février 2013, le ministère papal n'est plus celui d'avant. Il est et reste le fondement de l'Eglise catholique; et pourtant, c'est un fondement que Benoît XVI a profondément et durablement transformé dans son pontificat d'exception (Ausnahmepontifikat), à propos duquel le sobre cardinal Sodano, réagissant avec simplicité et immédiateté après la surprenante déclaration de renoncement, profondément ému et presque saisi d'égarement, s'était exclamé que cette nouvelle avait résonné parmi les cardinaux réunis «comme un coup de tonnerre dans un ciel serein». C'était le matin de ce même jour où, dans la soirée, un éclair kilométrique avec un incroyable fracas frappa la pointe de la coupole de Saint-Pierre posée sur la tombe du Prince des Apôtres. Rarement le cosmos a accompagné de manière plus dramatique un tournant historique. Mais le matin de ce 11 Février, le doyen du Collège des cardinaux Angelo Sodano conclut sa réponse à la déclaration de Benoît XVI avec une première et tout aussi cosmique évaluation du pontificat, quand enfin il dit: «Bien sûr, les étoiles dans le ciel continueront toujours à briller, tout comme brillera toujours au milieu de nous l'étoile de Votre pontificat».
Tout aussi brillante et éclairante est l'exposition complète et bien documentée que fait don Regoli des différentes phases du pontificat. Surtout du début de celui-ci, dans le conclave d'Avril 2005, dont Joseph Ratzinger, après l'une des plus courtes élections dans l'histoire de l'Eglise, sortit élu après seulement quatre tours de scrutin, à la suite d'une lutte dramatique entre le "Parti du sel de la terre", autour des cardinaux Lopez Trujillo, Ruini, Herranz, Rouco Varela ou Medina et le soi-disant "Groupe de Saint-Gall" autour des cardinaux Danneels, Martini, Silvestrini ou Murphy-O'Connor; groupe que récemment, le cardinal de Bruxelles, Danneels en personne, a défini sur le ton de la plaisanterie comme "une espèce de mafia-club". L'élection était certainement aussi le résultat d'un affrontement, dont la clef avait pratiquement été fournie par le cardinal Ratzinger lui-même, en tant que doyen, dans l'homélie historique du 18 Avril 2005 à Saint-Pierre; et précisément là où à «une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien que comme définitif et qui n'a comme seule mesure que le 'moi' et ses désirs» il avait opposé une autre mesure: «le Fils de Dieu et vrai homme» comme «la mesure du véritable humanisme». Cette partie de l'intelligente analyse de Regoli se lit aujourd'hui presque comme un roman à suspense (giallo) palpitant d'il n'y pas trop longtemps; alors qu'au contraire la «dictature du relativisme» s'exprime depuis quelque temps de manière irrésistible à travers les nombreux canaux des nouveaux moyens de communication qu'en 2005, on pouvait à peine imaginer.
Déjà le nom que le nouveau pape se donna sitôt élu représentait un programme. Joseph Ratzinger ne devint pas Jean-Paul III, comme peut-être beaucoup l'auraient souhaité. Au lieu de cela, il se rattacha à Benoît XV - le grand pape inécouté et infortuné de la paix, des terribles années de la Première Guerre mondiale - et à saint Benoît de Nursie, patriarche du monachisme et patron de l'Europe. Je pourrais paraître comme grand témoin pour affirmer qu'au cours des années précédentes, le cardinal Ratzinger n'avait jamais rien fait pour accéder à la plus haute charge de l'Eglise catholique.
Au contraire, il rêvait déjà vivement d'une condition qui lui permettrait d'écrire dans la paix et la tranquillité, quelques derniers livres. Tout le monde sait que les choses allèrent différemment. Durant l'élection, ensuite, dans la chapelle Sixtine, je fus témoin qu'il vécut l'élection comme un "véritable choc" et éprouva "un trouble" et qu'il se sentit "comme étourdi" dès qu'il réalisa que "le couperet" de l'élection allait tomber sur lui. Je ne révèle ici aucun secret parce que ce fut Benoît XVI lui-même qui l'avoua publiquement à la première audience accordée aux pèlerins qui étaient venus d'Allemagne. Et il n'est donc pas surprenant que Benoît XVI ait été le premier pape qui immédiatement après son élection, invita les fidèles à prier pour lui, un fait qu'une fois de plus ce livre nous rappelle.
Regoli décrit les différentes années de ministère de manière captivante et émouvante, rappelant la maestria et la sûreté avec laquelle Benoît XVI exerça son mandat. Et qui émergèrent quelques mois après son élection, quand il invita pour une conversation privée à la fois son vieil adversaire acharné Hans Küng, et Oriana Fallaci, la grande dame agnostique et combative d'origine juive des médias laïcs italiens; ou quand il nomma Werner Arber, Suisse évangélique et prix Nobel, comme premier président non-catholique de l'Académie pontificale des sciences sociales. Regoli ne manque pas de mentionner l'accusation de manque de connaissances des hommes qui, souvent, a été adressée au génial théologien dans les souliers du Pêcheur; capable d'évaluer génialement des textes et des livres difficiles, et qui pourtant, en 2010, confia avec franchise à Peter Seewald combien il trouvait difficiles les décisions sur les personnes parce que "personne ne peut lire dans le cœur de l'autre". Comme c'est vrai!
A juste titre, Regoli qualifie 2010 d'"année noire" pour le Pape, et précisément en relation avec l'accident mortel tragique de Manuela Camagni, l'une des quatre Memores appartenant à la petite "famille pontificale". Je peux sans aucun doute le confirmer. En comparaison avec ce malheur, les sensationnalismes médiatiques de ces années - depuis l'affaire de l'évêque traditionaliste Williamson jusqu'à une série d'attaques de plus en plus malveillantes contre le pape - tout en ayant un certain effet, ne touchèrent pas le cœur le pape autant que la mort de Manuela , si soudainement arrachée à notre environnement. Benoît n'était pas un "pape acteur", et encore moins un "pape automate" insensible; sur le trône de Pierre aussi, il était et il est resté un homme; ou, comme le dirait Conrad Ferdinand Meyer, il n'a pas été un "livre ingénieux", mais "un homme avec ses contradictions". C'est ainsi que j'ai pu moi-même le connaître et l'apprécier quotidiennement. Et c'est ainsi qu'il est resté jusqu'à aujourd'hui.
Regoli observe cependant qu'après la dernière encyclique, Caritas in veritate du 4 Décembre 2009, un pontificat dynamique, innovant et avec une forte charge du point de vue œcuménique, liturgique et canonique, était soudainement apparu "ralenti", bloqué, enlisé. Bien qu'il soit vrai que, dans les années qui ont suivi, le vent contraire augmenta, je ne peux pas confirmer ce jugement. Ses voyages au Royaume-Uni (2010), en Allemagne et à Erfurt, la ville de Luther (2011), ou dans le Moyen-Orient en feu - chez les chrétiens inquiets du Liban (2012) - ont tous été des jalons œcuméniques des dernières années. Sa conduite résolue pour la solution du problème des abus a été et reste une orientation décisive sur la façon de procéder. Et quand, avant lui, y a-t-il jamais eu un pape qui - avec sa très lourde tâche - a également écrit des livres sur Jésus de Nazareth, qui seront peut-être eux aussi considérés comme son legs le plus important?
Il n'est pas nécessaire que je m'arrête ici sur la façon dont lui, qui avait été tellement frappé par la mort subite de Manuela Camagni, plus tard, a également souffert de la trahison de Paolo Gabriele, qui était aussi un membre de la même "famille pontificale". Et pourtant, il est bon que je dise très clairement une fois pour toutes que Benoît, à la fin, n'a pas démissionné à cause du malheureux et mal conseillé camérier, ou à cause des "gourmandises" en provenance de son appartement, qui dans ladite "affaire Vatileaks" circulèrent à Rome comme de la fausse monnaie, mais furent prises par le reste du monde comme d'authentiques lingots d'or. Aucun traître ou corbeau, aucun journaliste, n'auraient pu le pousser à cette décision. Ce scandale était trop petit pour une chose aussi grande, et encore plus grand le pas mûrement réfléchi, d'une importance historique millénaire, que Benoît XVI a accompli.
L'exposition de ces événements par Regoli mérite d'être examinée, aussi parce qu'il n'avance pas la prétention de sonder et d'expliquer complètement ce dernier et mystérieux pas; n'enrichissant ainsi pas davantage le pullulement des légendes avec de nouvelles hypothèses qui ont peu ou rien à voir avec la réalité. Et moi aussi, témoin immédiat de ce pas spectaculaire et inattendu de Benoît XVI, je dois avouer que pour moi, il me revient toujours à l'esprit le célèbre et génial axiome avec lequel au Moyen Age, Jean Duns Scot a justifié le décret divin pour la conception immaculée la Mère de Dieu: “Decuit, potuit, fecit”.
Autrement dit: c'était une chose appropriée car elle était raisonnable. Dieu pouvait, et donc il l'a fait. J'applique l'axiome à la décision de la démission de la façon suivante: c'était approprié, parce que Benoît XVI était conscient qu'il n'avait plus la force nécessaire pour la charge très lourde. Il pouvait le faire, parce que depuis longtemps déjà, il avait réfléchi à fond, du point de vue théologique, à la possibilité de papes émérite pour l'avenir. Alors il l'a fait.
La démission historique du pape théologien a représenté un pas en avant principalement pour le fait que le 11 Février 2013, parlant en latin devant les cardinaux surpris, il a introduit dans l’Église catholique la nouvelle institution du "pape émérite", déclarant que ses forces n'étaient plus suffisantes "pour exercer correctement le ministère pétrinien". Le mot clé dans cette déclaration est 'munus petrinum', traduit - comme c'est le cas la plupart du temps - par "ministère pétrinien". Et pourtant, munus, en latin, a une multiplicité de significations: il peut signifier service, devoir, conduite ou don, et même prodige. Avant et après sa démission Benoît a entendu et entend sa tâche comme participation à un tel "ministère pétrinien". Il a quitté le trône pontifical et pourtant, avec le pas du 11 Février 2013, il n'a pas abandonné ce ministère. Il a au contraire intégré l'office personnel dans une dimension collégiale et synodale, presque un ministère en commun, comme si, en faisant cela, il voulait répéter encore une fois l'invitation contenue dans la devise que le Joseph Ratzinger d'alors se donna comme archevêque de Münich et Freising et qu'ensuite il a naturellement maintenue comme évêque de Rome: "cooperatores veritatis", qui signifie justement "coopérateurs de la vérité". En effet, ce n'est pas un singulier, mais un pluriel, tiré de la troisième lettre de Jean, dans lequel il est écrit au verset 8: «Nous devons accueillir ces personnes pour devenir coopérateurs de la vérité".
Depuis l'élection de son successeur François le 13 Mars 2013, il n'y a donc pas deux papes, mais de facto un ministère élargi - avec un membre actif et un membre contemplatif. C'est pour cela que Benoît XVI n'a renoncé ni à son nom, ni à la soutane blanche. C'est pour cela que l'appellation correcte pour s'adresser à lui est encore aujourd'hui "Sainteté". Et c'est pour cela qu'il ne s'est pas retiré dans un monastère isolé, mais à l'intérieur du Vatican - comme s'il avait fait seulement un "pas de côté" pour faire place à son successeur et à une nouvelle étape dans l'histoire de la papauté, qu'avec ce pas, il a enrichie de la "centrale" de sa prière et de sa compassion placée dans les jardins du Vatican.
Ce fut "le pas le moins attendu dans le catholicisme contemporain", écrit Regoli, et pourtant une possibilité sur laquelle le cardinal Ratzinger avait déjà réfléchi publiquement le 10 Août 1978 à Münich, dans une homélie à l'occasion de la mort de Paul VI. Trente-cinq ans plus tard, il n'a pas abandonné l'Office de Pierre - chose qui lui aurait été tout à fait impossible à la suite de son acceptation irrévocable de l'office en Avril 2005. Par un acte de courage extraordinaire, il a au contraire renouvelé cette charge (y compris contre l'avis de conseillers bien intentionnés et sans doute compétents) et avec un dernier effort, il l'a renforcée (comme je l'espère). Cela, seule l'histoire pourra le prouver. Mais dans l'histoire de l'Eglise, il restera que, dans l'année 2013, le célèbre théologien sur le Trône de Pierre est devenu le premier "Papus emeritus" de l'histoire. Depuis lors, son rôle - je me permets de le répéter encore une fois - est tout à fait différent de celui, par exemple, du saint pape Célestin V, qui, après sa démission en 1294, a voulu redevenir ermite, devenant au contraire prisonnier de son successeur, Boniface VIII (auquel aujourd'hui nous devons dans l’Église l'institution d'années jubilaires).
Un pas comme celui accompli par Benoît XVI, jusqu'à ce jour, il n'y en avait jamais eu. Il n'est donc pas surprenant que par certains, il ait été perçu comme révolutionnaire, ou au contraire, entièrement conforme à l'Évangile; tandis que d'autres encore y voient la papauté sécularisée comme jamais auparavant, et ainsi plus collégiale et fonctionnelle ou même simplement plus humaine et moins sacrée. Et d'autres encore sont d'avis que Benoît XVI, avec ce pas, a presque - pour parler en termes théologiques et historico-critiques - démythisé la papauté.
Dans cette photo panoramique du pontificat, Regoli expose clairement tout cela, comme jamais personne auparavant. La partie peut-être la plus émouvante de la lecture a été pour moi le passage où, dans une longue citation, il rappelle la dernière audience générale du pape Benoît XVI le 27 Février 2013, quand, sous un ciel inoubliablement limpide et clair le pape qui d'ici peu allait démissionner résuma ainsi son pontificat:
« Cela a été un bout de chemin de l’Église qui a eu des moments de joie et de lumière, mais aussi des moments pas faciles ; je me suis senti comme saint Pierre avec les Apôtres dans la barque sur le lac de Galilée : le Seigneur nous a donné beaucoup de jours de soleil et de brise légère, jours où la pêche a été abondante ; il y a eu aussi des moments où les eaux étaient agitées et le vent contraire, comme dans toute l’histoire de l’Église, et le Seigneur semblait dormir. Mais j’ai toujours su que dans cette barque, il y a le Seigneur et j’ai toujours su que la barque de l’Église n’est pas la mienne, n’est pas la nôtre, mais est la sienne. Et le Seigneur ne la laisse pas couler ; c’est Lui qui la conduit, certainement aussi à travers les hommes qu’il a choisis, parce qu’il l’a voulu ainsi. Cela a été et est une certitude, que rien ne peut troubler».
Je dois admettre qu'à relire ces mots, les larmes pourraient presque encore me monter aux yeux, et d'autant plus pour avoir vu en personne et de près à quel point l'adhésion du Pape Benoît XVI aux paroles de saint Benoît - que "rien n'est à placer avant l'amour du Christ", nihil amori Christi praeponere, comme il est dit dans la règle transmise par le pape Grégoire le Grand - a été inconditionnelle, pour lui et pour son ministère. J'en fus alors témoin, mais je reste toujours fasciné par la précision de cette dernière analyse, place Saint-Pierre, qui résonnait si poétique, mais qui était rien moins que prophétique. En effet, ce sont des mots auxquels aujourd'hui encore, François pourrait immédiatement souscrire et souscrirait certainement. Ce n'est pas aux papes, mais au Christ, au Seigneur Lui-même et à personne d'autre, qu'appartient le vaisseau de Pierre fouetté par les vagues d'une mer tempétueuse, quand toujours et encore nous avons peur que le Seigneur soit endormi et ne se soucie pas de nos besoins, alors qu'il lui suffit d'un mot pour arrêter toutes les tempêtes; quand, au contraire, , plus que les hautes vagues et le hurlement du vent, c'est notre incrédulité, notre peu de foi et notre impatience qui nous font constamment tomber dans une panique.
Ainsi, ce livre jette encore une fois un regard consolant sur l'imperturbabilité et la sérénité tranquilles de Benoît XVI, au timon de la barque de Pierre dans les années dramatiques 2005-2013.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2016/benot-xvi/le-pas-historique-du-11-fevrier-2013.html
Le pas historique du 11 février 2013
Lors de la présentation du livre « Oltre la crisi della Chiesa »,
TRÈS IMPORTANT exposé de Mgr Gänswein.
Traduction complète en français (22/5/2016)
>>> Une papauté bicéphale ( http://benoit-et-moi.fr/2016/benot-xvi/une-papaute-bicephale.html )
Benoît XVI, la fin de l'ancien, le début du nouveau, l'analyse de Georg Gänswein
http://www.acistampa.com/story/bendetto-xvi-la-fine-del-vecchio-linizio-del-nuovo-lanalisi-di-georg-ganswein-3369
Ma traduction ("Benoît-et-moi")
* * *
Dans l'une des dernières conversations que le biographe du Pape, Peter Seewald, de Münich, put avoir avec Benoît XVI, en prenant congé, il lui demanda «Vous êtes la fin de l'ancien ou le début du nouveau?». La réponse du Pape fut brève et sûre: «L'un et l'autre», répondit-il.
L'enregistreur avait déjà été éteint; Voilà pourquoi ce dernier échange de mots ne se trouve dans aucun des livres-entretien de Peter Seewald, même dans le fameux "Lumière du monde". Ils ne se trouvent que dans une interview qu'il accorda au Corriere della Sera le lendemain de la déclaration de renonciation de Benoît XVI, dans laquelle le biographe se souvint de ces mots-clés qui apparaissent d'une certaine manière comme maxime sur le livre de Roberto Regoli.
En fait, je dois admettre qu’il est peut-être impossible de résumer de façon aussi concise le pontificat de Benoît XVI. Et celui qui le dit, c'est quelqu'un qui, au fil des ans, a eu le privilège de faire de près l'expérience de ce Pape comme un classique "homo historicus", l'homme occidental par excellence qui a incarné la richesse de la tradition catholique comme aucun autre; et - en même temps - a eu l'audace d'ouvrir la porte à une nouvelle phase, pour ce tournant historique qu'il y a cinq ans, personne n'aurait imaginé. Depuis lors, nous vivons dans une période historique qui dans l'histoire bimillénaire de l’Église est sans précédent.
Comme à l'époque de Pierre, aujourd'hui encore l’Église une, sainte, catholique et apostolique continue d'avoir un unique Pape légitime. Et pourtant, depuis maintenant trois ans, nous vivons avec deux successeurs de Pierre vivant parmi nous - qui ne sont pas dans un rapport de concurrence l'un avec l'autre, et pourtant tous les deux avec une présence extraordinaire! Nous pourrions ajouter que l'esprit de Joseph Ratzinger a déjà marqué auparavant de façon décisive le long pontificat de saint Jean-Paul II, qu'il a fidèlement servi pendant près d'un quart de siècle comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Beaucoup continuent à percevoir aujourd'hui encore cette nouvelle situation comme une sorte d'état d'exception voulu par le Ciel.
Mais est-ce déjà le moment de faire un bilan du pontificat de Benoît XVI? En général, dans l'histoire de l’Église, ce n'est qu' ex post que les Papes peuvent être jugés et situés correctement. Et comme preuve de cela, Regoli lui-même mentionne le cas de Grégoire VII, le grand pape réformateur du Moyen-Age, qui au terme de sa vie mourut en exil à Salerne - en ayant échoué, de l'avis de beaucoup de ses contemporains. Pourtant, précisément Grégoire VII fut celui qui, au milieu des controverses de son temps, modela de manière décisive le visage de l’Église pour les générations qui suivirent. Le professeur Regoli semble donc aujourd'hui d'autant plus audacieux, en tentant de tracer déjà un bilan du pontificat de Benoît XVI encore en vie.
La quantité de matériel critique qu'il a examiné et analysé dans ce but, est puissante et impressionnante. En effet, Benoît XVI est et reste extraordinairement présent avec ses écrits: à la fois ceux produits comme pape - les trois livres sur Jésus de Nazareth et les seize (!) volumes d'enseignement qu'il nous a livrés dans son pontificat - et comme professeur Ratzinger ou Cardinal Ratzinger, dont les œuvres pourraient remplir une petite bibliothèque.
Et ainsi, cette œuvre de Regoli ne manque pas de notes de bas de la page, aussi nombreuses que les souvenirs qu'elle éveille en moi. Parce que j'étais présent lorsque Benoît XVI, à la fin de son mandat, déposa l'anneau du pécheur, comme c'est l'usage au lendemain de la mort d'un pape, même si dans ce cas, il était encore en vie! J'étais présent quand pourtant, il décida de ne pas renoncer au nom qu'il avait choisi, comme l'avait fait en revanche le pape Célestin V quand le 13 Décembre 1294, quelques mois après le début de son ministère, il était redevenu Pietro de Morrone.
Par conséquent, depuis le 11 Février 2013, le ministère papal n'est plus celui d'avant. Il est et reste le fondement de l'Eglise catholique; et pourtant, c'est un fondement que Benoît XVI a profondément et durablement transformé dans son pontificat d'exception (Ausnahmepontifikat), à propos duquel le sobre cardinal Sodano, réagissant avec simplicité et immédiateté après la surprenante déclaration de renoncement, profondément ému et presque saisi d'égarement, s'était exclamé que cette nouvelle avait résonné parmi les cardinaux réunis «comme un coup de tonnerre dans un ciel serein». C'était le matin de ce même jour où, dans la soirée, un éclair kilométrique avec un incroyable fracas frappa la pointe de la coupole de Saint-Pierre posée sur la tombe du Prince des Apôtres. Rarement le cosmos a accompagné de manière plus dramatique un tournant historique. Mais le matin de ce 11 Février, le doyen du Collège des cardinaux Angelo Sodano conclut sa réponse à la déclaration de Benoît XVI avec une première et tout aussi cosmique évaluation du pontificat, quand enfin il dit: «Bien sûr, les étoiles dans le ciel continueront toujours à briller, tout comme brillera toujours au milieu de nous l'étoile de Votre pontificat».
Tout aussi brillante et éclairante est l'exposition complète et bien documentée que fait don Regoli des différentes phases du pontificat. Surtout du début de celui-ci, dans le conclave d'Avril 2005, dont Joseph Ratzinger, après l'une des plus courtes élections dans l'histoire de l'Eglise, sortit élu après seulement quatre tours de scrutin, à la suite d'une lutte dramatique entre le "Parti du sel de la terre", autour des cardinaux Lopez Trujillo, Ruini, Herranz, Rouco Varela ou Medina et le soi-disant "Groupe de Saint-Gall" autour des cardinaux Danneels, Martini, Silvestrini ou Murphy-O'Connor; groupe que récemment, le cardinal de Bruxelles, Danneels en personne, a défini sur le ton de la plaisanterie comme "une espèce de mafia-club". L'élection était certainement aussi le résultat d'un affrontement, dont la clef avait pratiquement été fournie par le cardinal Ratzinger lui-même, en tant que doyen, dans l'homélie historique du 18 Avril 2005 à Saint-Pierre; et précisément là où à «une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien que comme définitif et qui n'a comme seule mesure que le 'moi' et ses désirs» il avait opposé une autre mesure: «le Fils de Dieu et vrai homme» comme «la mesure du véritable humanisme». Cette partie de l'intelligente analyse de Regoli se lit aujourd'hui presque comme un roman à suspense (giallo) palpitant d'il n'y pas trop longtemps; alors qu'au contraire la «dictature du relativisme» s'exprime depuis quelque temps de manière irrésistible à travers les nombreux canaux des nouveaux moyens de communication qu'en 2005, on pouvait à peine imaginer.
Déjà le nom que le nouveau pape se donna sitôt élu représentait un programme. Joseph Ratzinger ne devint pas Jean-Paul III, comme peut-être beaucoup l'auraient souhaité. Au lieu de cela, il se rattacha à Benoît XV - le grand pape inécouté et infortuné de la paix, des terribles années de la Première Guerre mondiale - et à saint Benoît de Nursie, patriarche du monachisme et patron de l'Europe. Je pourrais paraître comme grand témoin pour affirmer qu'au cours des années précédentes, le cardinal Ratzinger n'avait jamais rien fait pour accéder à la plus haute charge de l'Eglise catholique.
Au contraire, il rêvait déjà vivement d'une condition qui lui permettrait d'écrire dans la paix et la tranquillité, quelques derniers livres. Tout le monde sait que les choses allèrent différemment. Durant l'élection, ensuite, dans la chapelle Sixtine, je fus témoin qu'il vécut l'élection comme un "véritable choc" et éprouva "un trouble" et qu'il se sentit "comme étourdi" dès qu'il réalisa que "le couperet" de l'élection allait tomber sur lui. Je ne révèle ici aucun secret parce que ce fut Benoît XVI lui-même qui l'avoua publiquement à la première audience accordée aux pèlerins qui étaient venus d'Allemagne. Et il n'est donc pas surprenant que Benoît XVI ait été le premier pape qui immédiatement après son élection, invita les fidèles à prier pour lui, un fait qu'une fois de plus ce livre nous rappelle.
Regoli décrit les différentes années de ministère de manière captivante et émouvante, rappelant la maestria et la sûreté avec laquelle Benoît XVI exerça son mandat. Et qui émergèrent quelques mois après son élection, quand il invita pour une conversation privée à la fois son vieil adversaire acharné Hans Küng, et Oriana Fallaci, la grande dame agnostique et combative d'origine juive des médias laïcs italiens; ou quand il nomma Werner Arber, Suisse évangélique et prix Nobel, comme premier président non-catholique de l'Académie pontificale des sciences sociales. Regoli ne manque pas de mentionner l'accusation de manque de connaissances des hommes qui, souvent, a été adressée au génial théologien dans les souliers du Pêcheur; capable d'évaluer génialement des textes et des livres difficiles, et qui pourtant, en 2010, confia avec franchise à Peter Seewald combien il trouvait difficiles les décisions sur les personnes parce que "personne ne peut lire dans le cœur de l'autre". Comme c'est vrai!
A juste titre, Regoli qualifie 2010 d'"année noire" pour le Pape, et précisément en relation avec l'accident mortel tragique de Manuela Camagni, l'une des quatre Memores appartenant à la petite "famille pontificale". Je peux sans aucun doute le confirmer. En comparaison avec ce malheur, les sensationnalismes médiatiques de ces années - depuis l'affaire de l'évêque traditionaliste Williamson jusqu'à une série d'attaques de plus en plus malveillantes contre le pape - tout en ayant un certain effet, ne touchèrent pas le cœur le pape autant que la mort de Manuela , si soudainement arrachée à notre environnement. Benoît n'était pas un "pape acteur", et encore moins un "pape automate" insensible; sur le trône de Pierre aussi, il était et il est resté un homme; ou, comme le dirait Conrad Ferdinand Meyer, il n'a pas été un "livre ingénieux", mais "un homme avec ses contradictions". C'est ainsi que j'ai pu moi-même le connaître et l'apprécier quotidiennement. Et c'est ainsi qu'il est resté jusqu'à aujourd'hui.
Regoli observe cependant qu'après la dernière encyclique, Caritas in veritate du 4 Décembre 2009, un pontificat dynamique, innovant et avec une forte charge du point de vue œcuménique, liturgique et canonique, était soudainement apparu "ralenti", bloqué, enlisé. Bien qu'il soit vrai que, dans les années qui ont suivi, le vent contraire augmenta, je ne peux pas confirmer ce jugement. Ses voyages au Royaume-Uni (2010), en Allemagne et à Erfurt, la ville de Luther (2011), ou dans le Moyen-Orient en feu - chez les chrétiens inquiets du Liban (2012) - ont tous été des jalons œcuméniques des dernières années. Sa conduite résolue pour la solution du problème des abus a été et reste une orientation décisive sur la façon de procéder. Et quand, avant lui, y a-t-il jamais eu un pape qui - avec sa très lourde tâche - a également écrit des livres sur Jésus de Nazareth, qui seront peut-être eux aussi considérés comme son legs le plus important?
Il n'est pas nécessaire que je m'arrête ici sur la façon dont lui, qui avait été tellement frappé par la mort subite de Manuela Camagni, plus tard, a également souffert de la trahison de Paolo Gabriele, qui était aussi un membre de la même "famille pontificale". Et pourtant, il est bon que je dise très clairement une fois pour toutes que Benoît, à la fin, n'a pas démissionné à cause du malheureux et mal conseillé camérier, ou à cause des "gourmandises" en provenance de son appartement, qui dans ladite "affaire Vatileaks" circulèrent à Rome comme de la fausse monnaie, mais furent prises par le reste du monde comme d'authentiques lingots d'or. Aucun traître ou corbeau, aucun journaliste, n'auraient pu le pousser à cette décision. Ce scandale était trop petit pour une chose aussi grande, et encore plus grand le pas mûrement réfléchi, d'une importance historique millénaire, que Benoît XVI a accompli.
L'exposition de ces événements par Regoli mérite d'être examinée, aussi parce qu'il n'avance pas la prétention de sonder et d'expliquer complètement ce dernier et mystérieux pas; n'enrichissant ainsi pas davantage le pullulement des légendes avec de nouvelles hypothèses qui ont peu ou rien à voir avec la réalité. Et moi aussi, témoin immédiat de ce pas spectaculaire et inattendu de Benoît XVI, je dois avouer que pour moi, il me revient toujours à l'esprit le célèbre et génial axiome avec lequel au Moyen Age, Jean Duns Scot a justifié le décret divin pour la conception immaculée la Mère de Dieu: “Decuit, potuit, fecit”.
Autrement dit: c'était une chose appropriée car elle était raisonnable. Dieu pouvait, et donc il l'a fait. J'applique l'axiome à la décision de la démission de la façon suivante: c'était approprié, parce que Benoît XVI était conscient qu'il n'avait plus la force nécessaire pour la charge très lourde. Il pouvait le faire, parce que depuis longtemps déjà, il avait réfléchi à fond, du point de vue théologique, à la possibilité de papes émérite pour l'avenir. Alors il l'a fait.
La démission historique du pape théologien a représenté un pas en avant principalement pour le fait que le 11 Février 2013, parlant en latin devant les cardinaux surpris, il a introduit dans l’Église catholique la nouvelle institution du "pape émérite", déclarant que ses forces n'étaient plus suffisantes "pour exercer correctement le ministère pétrinien". Le mot clé dans cette déclaration est 'munus petrinum', traduit - comme c'est le cas la plupart du temps - par "ministère pétrinien". Et pourtant, munus, en latin, a une multiplicité de significations: il peut signifier service, devoir, conduite ou don, et même prodige. Avant et après sa démission Benoît a entendu et entend sa tâche comme participation à un tel "ministère pétrinien". Il a quitté le trône pontifical et pourtant, avec le pas du 11 Février 2013, il n'a pas abandonné ce ministère. Il a au contraire intégré l'office personnel dans une dimension collégiale et synodale, presque un ministère en commun, comme si, en faisant cela, il voulait répéter encore une fois l'invitation contenue dans la devise que le Joseph Ratzinger d'alors se donna comme archevêque de Münich et Freising et qu'ensuite il a naturellement maintenue comme évêque de Rome: "cooperatores veritatis", qui signifie justement "coopérateurs de la vérité". En effet, ce n'est pas un singulier, mais un pluriel, tiré de la troisième lettre de Jean, dans lequel il est écrit au verset 8: «Nous devons accueillir ces personnes pour devenir coopérateurs de la vérité".
Depuis l'élection de son successeur François le 13 Mars 2013, il n'y a donc pas deux papes, mais de facto un ministère élargi - avec un membre actif et un membre contemplatif. C'est pour cela que Benoît XVI n'a renoncé ni à son nom, ni à la soutane blanche. C'est pour cela que l'appellation correcte pour s'adresser à lui est encore aujourd'hui "Sainteté". Et c'est pour cela qu'il ne s'est pas retiré dans un monastère isolé, mais à l'intérieur du Vatican - comme s'il avait fait seulement un "pas de côté" pour faire place à son successeur et à une nouvelle étape dans l'histoire de la papauté, qu'avec ce pas, il a enrichie de la "centrale" de sa prière et de sa compassion placée dans les jardins du Vatican.
Ce fut "le pas le moins attendu dans le catholicisme contemporain", écrit Regoli, et pourtant une possibilité sur laquelle le cardinal Ratzinger avait déjà réfléchi publiquement le 10 Août 1978 à Münich, dans une homélie à l'occasion de la mort de Paul VI. Trente-cinq ans plus tard, il n'a pas abandonné l'Office de Pierre - chose qui lui aurait été tout à fait impossible à la suite de son acceptation irrévocable de l'office en Avril 2005. Par un acte de courage extraordinaire, il a au contraire renouvelé cette charge (y compris contre l'avis de conseillers bien intentionnés et sans doute compétents) et avec un dernier effort, il l'a renforcée (comme je l'espère). Cela, seule l'histoire pourra le prouver. Mais dans l'histoire de l'Eglise, il restera que, dans l'année 2013, le célèbre théologien sur le Trône de Pierre est devenu le premier "Papus emeritus" de l'histoire. Depuis lors, son rôle - je me permets de le répéter encore une fois - est tout à fait différent de celui, par exemple, du saint pape Célestin V, qui, après sa démission en 1294, a voulu redevenir ermite, devenant au contraire prisonnier de son successeur, Boniface VIII (auquel aujourd'hui nous devons dans l’Église l'institution d'années jubilaires).
Un pas comme celui accompli par Benoît XVI, jusqu'à ce jour, il n'y en avait jamais eu. Il n'est donc pas surprenant que par certains, il ait été perçu comme révolutionnaire, ou au contraire, entièrement conforme à l'Évangile; tandis que d'autres encore y voient la papauté sécularisée comme jamais auparavant, et ainsi plus collégiale et fonctionnelle ou même simplement plus humaine et moins sacrée. Et d'autres encore sont d'avis que Benoît XVI, avec ce pas, a presque - pour parler en termes théologiques et historico-critiques - démythisé la papauté.
Dans cette photo panoramique du pontificat, Regoli expose clairement tout cela, comme jamais personne auparavant. La partie peut-être la plus émouvante de la lecture a été pour moi le passage où, dans une longue citation, il rappelle la dernière audience générale du pape Benoît XVI le 27 Février 2013, quand, sous un ciel inoubliablement limpide et clair le pape qui d'ici peu allait démissionner résuma ainsi son pontificat:
« Cela a été un bout de chemin de l’Église qui a eu des moments de joie et de lumière, mais aussi des moments pas faciles ; je me suis senti comme saint Pierre avec les Apôtres dans la barque sur le lac de Galilée : le Seigneur nous a donné beaucoup de jours de soleil et de brise légère, jours où la pêche a été abondante ; il y a eu aussi des moments où les eaux étaient agitées et le vent contraire, comme dans toute l’histoire de l’Église, et le Seigneur semblait dormir. Mais j’ai toujours su que dans cette barque, il y a le Seigneur et j’ai toujours su que la barque de l’Église n’est pas la mienne, n’est pas la nôtre, mais est la sienne. Et le Seigneur ne la laisse pas couler ; c’est Lui qui la conduit, certainement aussi à travers les hommes qu’il a choisis, parce qu’il l’a voulu ainsi. Cela a été et est une certitude, que rien ne peut troubler».
Je dois admettre qu'à relire ces mots, les larmes pourraient presque encore me monter aux yeux, et d'autant plus pour avoir vu en personne et de près à quel point l'adhésion du Pape Benoît XVI aux paroles de saint Benoît - que "rien n'est à placer avant l'amour du Christ", nihil amori Christi praeponere, comme il est dit dans la règle transmise par le pape Grégoire le Grand - a été inconditionnelle, pour lui et pour son ministère. J'en fus alors témoin, mais je reste toujours fasciné par la précision de cette dernière analyse, place Saint-Pierre, qui résonnait si poétique, mais qui était rien moins que prophétique. En effet, ce sont des mots auxquels aujourd'hui encore, François pourrait immédiatement souscrire et souscrirait certainement. Ce n'est pas aux papes, mais au Christ, au Seigneur Lui-même et à personne d'autre, qu'appartient le vaisseau de Pierre fouetté par les vagues d'une mer tempétueuse, quand toujours et encore nous avons peur que le Seigneur soit endormi et ne se soucie pas de nos besoins, alors qu'il lui suffit d'un mot pour arrêter toutes les tempêtes; quand, au contraire, , plus que les hautes vagues et le hurlement du vent, c'est notre incrédulité, notre peu de foi et notre impatience qui nous font constamment tomber dans une panique.
Ainsi, ce livre jette encore une fois un regard consolant sur l'imperturbabilité et la sérénité tranquilles de Benoît XVI, au timon de la barque de Pierre dans les années dramatiques 2005-2013.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2016/benot-xvi/le-pas-historique-du-11-fevrier-2013.html
VotreServiteur- Troisième Demeure : J'évite tous les péchés.
- Messages : 139
Date d'inscription : 19/11/2017
Re: Articles relatifs à Bergoglio ou Comment déconstruire l'Église Catholique
@ Gilbert Chevalier :
@ Tous :
Nous, sur VSJ, nous affirmons depuis longtemps que Benoît XVI sera Pierre le Romain, ce Pape énigmatique de la Prophétie des Papes qui conduira le Troupeau à travers les Persécutions de l'Antéchrist !
L'Administrateur
@ Tous :
Nous, sur VSJ, nous affirmons depuis longtemps que Benoît XVI sera Pierre le Romain, ce Pape énigmatique de la Prophétie des Papes qui conduira le Troupeau à travers les Persécutions de l'Antéchrist !
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» Les ordres de la Franc-Maçonnerie à la Hiérarchie Catholique - Comment détruire l'Église Catholique
» Les 33 articles de N.D. La Salette VERSUS les 33 articles F.M. contre la Messe !
» Jorge Mario Bergoglio, au service de l'Élite Mondialiste et le Liquidateur de l'Église Catholique !
» Comment reconnaître qu'un livre est NEW-AGE ou autre doctrine que catholique ?
» L'APOSTASIE VERTE ou comment détruire la Foi Catholique en utilisant l'idéologie écologique !
» Les 33 articles de N.D. La Salette VERSUS les 33 articles F.M. contre la Messe !
» Jorge Mario Bergoglio, au service de l'Élite Mondialiste et le Liquidateur de l'Église Catholique !
» Comment reconnaître qu'un livre est NEW-AGE ou autre doctrine que catholique ?
» L'APOSTASIE VERTE ou comment détruire la Foi Catholique en utilisant l'idéologie écologique !
Page 1 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum